Garder la forme, gérer le stress et les moments difficiles, se sentir mieux...
BY Janysse
#1013107
Bonsoir,

je suis trichotillomane. Depuis que j'ai 17 ans. J'ai pas envie de m'étaler sur cette question, et les curieux pourront aller chercher sur internet, mais en gros j'arrache et je mange mes cheveux. Sexy hein ?

J'ai fini par l'avouer à mon ex après un an ensemble, je me sentais tellement en confiance avec lui. C'est quelque chose d'assez sérieux qui a plombé la légèreté qu'il pouvait y avoir entre nous deux. A partir de là je me suis encore plus qu'avant reposée sur lui.

Ca fait partie de moi, et il m'a quittée en me disant notamment que j'étais fragile et que ça lui avait fait peur. (motif de la rupture pour info "je ne suis plus amoureux"). Il m'a dit aussi "ça n'est pas un reproche, on est comme on est".

Ca m'a fait un mal de chien, et je déteste cette partie de moi. Parce que ça fait des années que je laisse traîner cette douleur et cette angoisse, ma relation avec un homme vraiment formidable et tellement spécial a été foutue en l'air.

Je voudrais régler ce problème. Pas pour lui, mais pour moi. Je ne veux pas arriver à 45 ans et me dire "merde c'est trop tard, j'aurais dû faire quelque chose avant". J'entends entreprendre une psychothérapie sous peu.

Je sais qu'on n'est pas sur un forum dédié à ce problème, mais je suis un coeur brisé comme un autre et j'aimerais juste avoir des témoignages de personnes qui ont le même problème, ou l'ont connu et ne l'ont plus, ou connaissent/ont connu des gens comme moi.

Juste un peu de soutien.

J'ai honte de moi parfois.

Bonne soirée
BY MelleEspoir
#1013172
Coucou,

Je vais essayé de te répondre sans forcément savoir ce qu'est cette maladie. Cependant il faut que tu saches que ça se passe là haut dans ta tête. Mon expérience est bien différente de la tienne mais à la fois semblable. J'ai commencé à faire des crises d'angoisses (et pas des petites) à la mort de mon grand père il y'a maintenant 05 ans. Au départ mes angoisses me pourrissaient la vie, je ne pensais pas pouvoir les surmonter. Jusqu'au jour ou je me suis dis que la vie était comme elle était, et que j'avais la chance MOI d'être vivante. J'ai accepté le fait de faire des crises d'angoisses. Elles font toujours partie de moi et le seront toujours. Mais j'ai appris à les CONTRÔLER notamment grâce à l'aide d'un suivis psychologique. Tu vas me dire "ça a avoir quoi avec ma maladie"... bah ça vient de ta tête voilà tout, il faut que tu prennes conscience et que tu l'acceptes car elle fait partie de toi.

Après je ne sais pas si la psychologie peut t'aider, mais je pense vraiment qu'un pro pourrait te conseiller sur comment gérer ta maladie et comment l'accepter

Je sais pas si mes propos te rassure mais rien n'est insurmontable :)
BY WTCMB
#1013187
Bonsoir,

Me concernant , j'ai eu des petites périodes un peu gore, pendant l'enfance. Insomniaque , toute mon année de CM2, je ne parvenais pas à fermer l'oeil de la nuit et me grattait le cuir chevelu jusqu'au sang , bon il m'arrivait de lire pour m'occuper hein mais je grattais souvent , c'était incontrôlable. Lié sans doute au fait que le voisin alcoolique et violent, de l'étage en dessous cherchait à défoncer notre porte tous les soirs ou me harcelait jusque devant mon école. Bref, ça a duré 7 ans. Pas le grattage capillaire , mais la situation, puis on a enfin pu déménager. J'ai été suivie par ma pédiatre de l'époque, qui m'avait prescrit des gélules homéopathiques, ça m'a aidé à retrouver le sommeil , et apaiser mon stress, j'ai moins gratté et surtout pris l'habitude de me laver les cheveux quotidiennement par la suite. Mais parfois l'envie irrépressible de gratter revient lors d'épisodes angoissants. Quand le stress devient difficilement gérable.

Tu devrais tenter la thérapie , ça peut aider. Et à l'occasion vérifie par écho , si t'as pas un noeud de cheveux dans l'estomac , sans vouloir t'effrayer, sache que parfois il peut survenir de graves complications médicales à ce problème.

Bon courage.
BY Elieza
#1013193
Perso, je me gratte. Jusqu'au sang, dès que je suis stressée.
Pour ça j'ai trouvé un truc qui est infaillible (chez moi)= j'ai un élastique autour du poignet, que je fais "claquer" dès que je me sens trop….trop quoi, trop nerveuse, trope angoissée…..ça me ramène sur terre assez rapidement.
BY MelleEspoir
#1013199
Personnellement durant mes séances chez le psy, j'ai appris à déconnecter le cerveau. Dès que je sens l'angoisse monter (si elle n'est pas trop forte) je tente de déconnecter mon cerveau en mangeant par exemple (j'ai vite arrêter lorsqu'elle était fréquente, bah ouai j'ai réussis à prendre 5 kilos à l'époque en faisant ça). Maintenant ce qu'il marche c'est de sauter sur place. Je saute. Je met la musique à fond dans mes oreilles (pas des trucs tristes svp ça marche bien évidement pas), tu chantes. Il faut occuper ton cerveau pour qu'il se déconnecte des mauvaises habitudes. Ca te gratte? Mange un tuc! (non j'avais dis pas de bouffe) Ca te gratte? Met toi une claque!
BY Marcel
#1013203
Janysse a écrit :ma relation avec un homme vraiment formidable et tellement spécial a été foutue en l'air.
Pour moi, un homme formidable et spécial, c'est quelqu'un qui reste avec toi même si tu as un problème. Qui reste avec toi même si tu as un accident et que tu finis tétraplégique, et qu'il doit passer le reste de sa vie à pousser ton fauteuil roulant et à te torcher les fesses. Ça c'est formidable et spécial. Le type qui se barre au moindre problème, c'est quelconque et nul.
BY Janysse
#1013206
Merci à vous :)

Effectivement Psyché tu as raison, je devrais faire une écho, depuis le temps que je fais ça (bientôt 5 ans) c'est étonnant que je n'ai pas encore développé de noeud, mais j'ai de gros problèmes de digestion - aussi liés à mon anxiété.

J'ai un gros passé d'angoissée, comme toi Psyché j'ai été longtemps insomniaque. Toute mon année de 6e en fait, je dormais parfois 4h par nuit (à 11-12 ans c'est assez destructeur).

Je sais que ça fait partie de moi, mais pour le moment seulement. Je ne peux pas juste l'accepter et laisser cette chose faire partie de moi toute ma vie, c'est hors de question, je me détruis. Les experts associent ce comportement à de l'auto-mutilation (que j'ai aussi pratiquée au début du lycée, évidemment).

C'est devenu un automatisme, je ne peux pas chanter ou danser ou quoi que ce soit, je le fais en permanence. Quand je regarde un film, que je lis, que je travaille, en cours, énormément. J'ai toujours une main dans les cheveux qui fourrage, un doigt qui cherche LE cheveu à déloger, la racine à arracher et à manger (je ne l'avais jamais écrit auparavant, c'est assez horrible). Mais peut-être Elieza vais-je tester ta technique !!

J'ai eu des trous dans les cheveux très longtemps. Jamais rien de très grave ou visible au point de devoir me raser la tête comme le font beaucoup de personnes atteintes de ce problème. Mais j'ai eu les cheveux très courts à une époque, pour essayer d'égaliser les mèches de cheveux qui repoussaient à des longueurs différentes et n'importe comment - j'ai les cheveux bouclés, bruns et très épais donc ça ne se voyait pas trop.

Il y a des fois où je m'en inquiète au point de paniquer totalement chez moi. Mais la plupart du temps je vis avec, je ne m'en rends absolument pas compte en fait !

Et puis, j'ai décidé de faire pousser mes cheveux très longs. En plus mon ex adore ça les cheveux longs, alors je les ai fait pousser. Pour moi bien sûr, mais c'est toujours plaisant d'entendre l'homme qu'on aime nous dire qu'on est belle avec cette cascade belles boucles brunes. Je n'ai pas arrêté pour autant - je n'ai jamais été suivie vraiment pour ça, mais lundi j'appelle, ça ne peut plus durer.
Et comme j'attaque toujours les mêmes endroits (front et haut du crâne gauche/droite), j'ai des trous et les cheveux beaucoup plus courts et épars à ces niveaux-là. Sur le front c'est mignon, ça repousse en accroche coeur, tout le monde trouvait ça chou, Ex le premier, il y passait son menton quand j'étais allongée contre lui.
Les autres trous sont bien plus flippants.

Un jour je suis sortie de la douche et je lui ai fait "regarde" avec un regard triste/paniqué. Je lui en avais déjà parlé, mais on n'a jamais pris le temps d'en discuter vraiment, que je lui explique et qu'il comprenne. Quand j'ai les cheveux humides c'est mille fois plus visibles vu que je perds le volume sec. Bref je lui ai montré un trou énorme. Il a juste lâché "oh couillon" avec un mouvement de recul.
Je lui ai fait très peur je pense.

Et perdre mon amour c'est vraiment le déclic pour moi à ce niveau-là, je veux vraiment me soigner et m'aimer pour de vrai. J'ai tout pour moi. Je suis très jolie, j'ai un corps de mannequin, je suis ambitieuse et brillante (major de promo depuis des années), je suis drôle et sociable, et j'en passe. Oui mes chevilles vont bien, j'aime juste cette partie de moi. MAIS, je déteste cette Janysse qui s'arrache les cheveux et panique en ramassant les montagnes de cheveux qui jonchent mon appartement. J'aurais tout pour être heureuse si ce truc ne me bouffait pas la vie.

Je me sens prête à en finir. Je me répète mais c'est la première fois que je l'écris sur un forum. Je suis sur JRME depuis un moment (2011 ou 2012 je sais plus), et à l'époque de ma grosse dépression pour mon premier ex j'étais déjà trichotillomane mais j'avais trop honte d'en parler, et j'espérais que ça se règlerait tout seul.

Aujourd'hui j'assume, j'assume au point d'en avoir fait part à Ex début janvier. Même si cela a contribué à l'éloigner de moi (du moins est-ce que je pense mais je me trompe peut-être), je ne regrette absolument pas, je ne pouvais pas continuer à lui cacher toute une partie de ma personnalité.

Peut-être y accordé-je trop d'importance, je ne sais pas.

En tous les cas merci pour votre soutien, c'est vraiment un soulagement de pouvoir l'écrire et prendre conscience de ce que je fais/suis. Les mots écrits rendent les choses réelles pour moi. Maintenant je peux faire face à cette réalité de mots.

Et pardon d'écrire autant, c'est un peu égoïste peut-être.Mais c'est mon "autre" histoire.

Mais merci d'être là :)
BY WTCMB
#1013207
Marcel a écrit :
Janysse a écrit :ma relation avec un homme vraiment formidable et tellement spécial a été foutue en l'air.
Pour moi, un homme formidable et spécial, c'est quelqu'un qui reste avec toi même si tu as un problème. Qui reste avec toi même si tu as un accident et que tu finis tétraplégique, et qu'il doit passer le reste de sa vie à pousser ton fauteuil roulant et à te torcher les fesses. Ça c'est formidable et spécial. Le type qui se barre au moindre problème, c'est quelconque et nul.
Je suis d'accord. Mais, il faudrait quelque peu nuancer. Ce genre de dévotion relève de l'exceptionnel , du formidable...
Ceci étant, peu de gens sont prêts à faire preuve d'autant d'abnégation pour rester aux côtés de l'être "aimé". Le problème c'est que si la personne est accidentée, elle ne sera plus la même , sensiblement différente, peut être affectée physiquement , ou par des atteintes psychologiques , et sinon au niveau de la personnalité. De là , comment rester amoureux d'une personne qui en plus de ces aléas, nous devient étrangère ?

Même la femme de Stephen Hawking a fini par raccrocher les gants à la fin ... Mais elle reste formidable d'avoir fait le maximum.

Aimer c'est comprendre l'autre et surtout l'accepter.
BY Janysse
#1013209
Marcel a écrit :
Janysse a écrit :ma relation avec un homme vraiment formidable et tellement spécial a été foutue en l'air.
Pour moi, un homme formidable et spécial, c'est quelqu'un qui reste avec toi même si tu as un problème. Qui reste avec toi même si tu as un accident et que tu finis tétraplégique, et qu'il doit passer le reste de sa vie à pousser ton fauteuil roulant et à te torcher les fesses. Ça c'est formidable et spécial. Le type qui se barre au moindre problème, c'est quelconque et nul.
Certes, mais je suis aussi d'accord avec Psyché, cela demande une abnégation incroyable que tout le monde n'a pas.

Je ne lui en veux absolument pas. Je ne lui cherche pas d'excuses, mais il a un passé très difficile, tentative de suicide à 14 ans, puis sa mère qui fait une dépression et tente de se suicider vers ses 16 ans, moi je comprends qu'il ait eu peur. Je ne peux pas lui en vouloir.
Psyché a écrit :Aimer c'est comprendre l'autre et surtout l'accepter.
Voilà, tout est dit.

Peut-être qu'effectivement il n'acceptait pas qui j'étais, du moins ne le comprenait pas. Je ne lui ai pas donné l'occasion de me comprendre non plus c'est sûr, mais il a sûrement voulu se protéger d'abord, pour ne pas revivre toutes ses angoisses passées.
BY WTCMB
#1013211
Janysse a écrit : Peut-être qu'effectivement il n'acceptait pas qui j'étais, du moins ne le comprenait pas. Je ne lui ai pas donné l'occasion de me comprendre non plus c'est sûr, mais il a sûrement voulu se protéger d'abord, pour ne pas revivre toutes ses angoisses passées.
Si je peux me permettre cette petite réflexion :
Avant de chercher à être comprise , acceptée et aimée par autrui , il te faut pour ce faire , te comprendre , t'accepter et t'aimer toi même. Ca à l'air bateau dit comme ça , mais putain ça en demande du travail sur soi.

Il ne faut pas chercher l'approbation dans le regard de l'autre, il faut plutôt s'en affranchir. Et quoi de mieux qu'un amoureux qui nous mette en confiance pour cela ? Sauf que dans la réalité ce n'est pas aussi simple. L'autre , est un être extérieur à soi , qui a son vécu , sa propre vision des choses , des valeurs et principes qui font ce qu'il est. Il se pourrait que son seuil de tolérance ne soit pas aussi profond qu'on croit.

Voilà pourquoi , je te conseille à l'avenir , dans tes futures relations sentimentales de ne pas aborder trop vite les aspects sombres de ta personnalité ou de ton vécu. Au risque de voir filer de nombreuses personnes , pas matures , pas assez solides , ou qui risquerait d'avoir des jugements de valeurs immédiats sans prendre la peine de s'arrêter vraiment pour comprendre , accepter puis aimer ... Les 3 , demandent du temps.

Quand on est jeune et con , on préfère prendre la poudre d'escampette plutôt que de rester. Il ne faut pas confondre ton mec avec ton psy , ou médecin , il n'est pas là pour te soigner, ou apaiser ton mal être. Au mieux , t'écouter, te soutenir mais ça s'arrête là. Chose , qu'il n'a pas su faire hélas. Alors, à toi de prendre soin de toi.
BY Janysse
#1013214
Je pense que tu as parfaitement raison, j'ai énormément de travail à faire sur moi. C'est une belle perspective d'évolution !
Psyché a écrit : Quand on est jeune et con , on préfère prendre la poudre d'escampette plutôt que de rester. Il ne faut pas confondre ton mec avec ton psy , ou médecin , il n'est pas là pour te soigner, ou apaiser ton mal être. Au mieux , t'écouter, te soutenir mais ça s'arrête là. Chose , qu'il n'a pas su faire hélas. Alors, à toi de prendre soin de toi.
C'est exactement ça. Je l'ai pris pour mon infirmier, ma mère de substitution, mon psy... tout !
Je trouve ta vision des choses très juste, merci beaucoup !
BY Marcel
#1013228
Psyché a écrit :De là , comment rester amoureux d'une personne qui en plus de ces aléas, nous devient étrangère ?
On peut aussi se demander comment rester amoureux quand on se marie à 20 ans, et qu'un beau jour on a 70 ans et que notre mari/femme n'est plus du tout le/la même qu'à 20 ans, ni physiquement, ni mentalement. Et donc se demander s'il faut partir dès que l'on est plus amoureux.

Partir dès que l'on est plus amoureux, n'est-ce pas de l'amour consommatoire ? Un jour, on est admiratif d'une marchandise, puis lorsqu'elle n'est plus à la mode, elle nous paraît sans intérêt. On la range au placard et on achète la nouvelle qui vient de sortir, qui nous semble beaucoup mieux. Pour les objets, ça ne pose pas de problème. Pour les êtres humains, je ne suis pas sûr.

La phase de passion dans un couple doit rarement durer pour toujours. Rarement voire jamais. Mais un couple peut fonctionner sans passion, et même fonctionner très bien. Il y a des millions de couples tout autour de nous pour nous le prouver. Deux personnes qui n'ont plus la flamme du début peuvent rester deux proches qui ont construit une famille soudée.
BY WTCMB
#1013235
Marcel a écrit :
Psyché a écrit :De là , comment rester amoureux d'une personne qui en plus de ces aléas, nous devient étrangère ?
On peut aussi se demander comment rester amoureux quand on se marie à 20 ans, et qu'un beau jour on a 70 ans et que notre mari/femme n'est plus du tout le/la même qu'à 20 ans, ni physiquement, ni mentalement. Et donc se demander s'il faut partir dès que l'on est plus amoureux.
Sauf que quand on vieilli en même temps , par effet miroir , on reste semblables. Quand c'est une personne accidentée qui devient dépendante de vous pour tous les gestes quotidiens de la vie, le sacrifice est tel , que l'on en vient à détester cette part de nous même qui justement sature , et a envie de quitter le navire. Plus insupportable que de ne plus l'aimer , l'autre nous renvoie une image faible et égoiste de nous même, parce que l'on a plus la force de continuer le combat. La culpabilité de quitter un tétraplégique , admettons , n'est pas la même que celle de quitter une personne âgée , même diminuée cognitivement ou dont l'intégrité physique a foutu le camp.
Marcel a écrit :Partir dès que l'on est plus amoureux, n'est-ce pas de l'amour consommatoire ? Un jour, on est admiratif d'une marchandise, puis lorsqu'elle n'est plus à la mode, elle nous paraît sans intérêt. On la range au placard et on achète la nouvelle qui vient de sortir, qui nous semble beaucoup mieux. Pour les objets, ça ne pose pas de problème. Pour les êtres humains, je ne suis pas sûr.
Mais tout est consommatoire. La société consumériste a oeuvré dans ce sens, pour faire de nous de parfaits petits pantins incapables de se satisfaire, parce que piégés dans l'abondance qui règne autour de nous. On ne parvient même plus à être heureux une fois l'objet acquis. On veut toujours plus, toujours mieux , toujours plus performant. Et c'est pareil pour les humains. Le quadra lassé de sa femme qui commence à avoir les seins qui tombent , des vergetures qui ne veulent plus s'effacer après 2 grossesses, le corps qui devient flasque malgré les séances régulières de zumba. Il se prend à rêver qu'il peut encore séduire, une étudiante de 21 ans qui étudie l'histoire de l'art à la Sorbonne, dont le corps serait ferme et tonique , et qui ne s'épuiserait pas après 20 min de pipe. Et c'est compréhensible. Pareil pour la femme qui en a marre de son rôle de working girl / mère au foyer , et qui voudrait simplement prendre le temps de vivre un peu pour elle , une fois dans sa vie, de tout plaquer et d'aller se faire prendre par un bel éphèbe lors de ses vacances en République Dominicaine. On veut tout , mais on a peu. Et le compromis est difficilement acceptable.
Marcel a écrit :La phase de passion dans un couple doit rarement durer pour toujours. Rarement voire jamais. Mais un couple peut fonctionner sans passion, et même fonctionner très bien. Il y a des millions de couples tout autour de nous pour nous le prouver. Deux personnes qui n'ont plus la flamme du début peuvent rester deux proches qui ont construit une famille soudée.
Mais sont-ils heureux pour autant , ces braves qui restent en dépit de tout ? La dévotion , les voeux échangés à l'Eglise ne sont-ils pas une prison dont ils aimeraient se libérer, mais qu'ils ne peuvent pas , par lâcheté , par souci de morale , parce que les carcans religieux , ou éducationnels sont trop lourd? Bref , est ce qu'il vaut mieux rester toute une vie , à se faire chier avec un mari / femme qui ne fait plus bander / mouiller , tout ça pour préserver la cellule familiale ou les enfants que de partir et être heureux ailleurs ? Seul (e) ou avec un(e) autre?
BY Marcel
#1013237
A mon stade de réflexion, je pense que l'engagement est très important. Je comprends tout à fait que rester avec un tétraplégique, c'est un gros sacrifice. Mais en ne le faisant pas, j'aurais l'impression de me rapprocher du consommateur décérébré insatisfait, et de m'éloigner de la personne formidable. En tout cas on ne va pas m'applaudir parce que j'ai largué une personne devenue tétraplégique. Alors ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire. Mais je ne peux affirmer avoir la force de respecter de tels principes tant que la situation ne me tombe pas sous le nez.
BY WTCMB
#1013240
Au delà du principe qui animerait ta bonne action en te dévouant à plus vulnérable que toi , tes motivations sont en partie liées au fait que tu ne veux pas être assimilé à un "décérébré insatisfait". Tu te compares, en pensant que rester ferait de toi une meilleure personne. C'est un peu pour redorer l'égo...

Mais est-ce vraiment être un ingrat insatisfait et sans coeur que d'abandonner une tétraplégique ? Rester par pitié ou par amour ? N'est ce pas pire de rester par pitié ? Qu'en est-il du bonheur ? Sans un minimum d'égoisme ,on parvient difficilement à l'atteindre. A moins d'être dans une telle abnégation et altruisme , au point de s'oublier soi même.

Enfin , je respecte ton point de vue , et tes convictions sont tout à fait honorables. Il est tard, la discussion fut intéressante. Navrée d'avoir accaparer le thread de notre amie Janysse.
Bonne nuit.
BY Marcel
#1013242
Mes convictions sont honorables sauf si je reste pour redorer mon égo. Ca doit être rare de se sacrifier à ce point là juste pour briller sur un seul et unique point, mais qui sait, toutes les horreurs sont possibles en ce bas monde. Bonne nuit :-).
BY Diane99
#1013249
C'est pas pire que de se ronger les ongles, il paraît que les ongles et les cheveux ont la même composition. Moi, quand je stresse, je bouffe mes cuticules jusqu'au sang, et je me fais mal toutes seule. Une fois que j'ai commencé, ça peut durer des semaines avant que la crise ne passe. C'est toujours mieux que la nécrophilie non?
BY Janysse
#1013257
Pas de souci, votre conversation est très intéressante !!
Diane99 a écrit :C'est pas pire que de se ronger les ongles, il paraît que les ongles et les cheveux ont la même composition. Moi, quand je stresse, je bouffe mes cuticules jusqu'au sang, et je me fais mal toutes seule. Une fois que j'ai commencé, ça peut durer des semaines avant que la crise ne passe. C'est toujours mieux que la nécrophilie non?
Ahahaha, oui effectivement vu comme ça;)
Tu as raison, les ongles et les cheveux sont composés essentiellement de kératine (de même que les cils, sourcils et poils en tout genre). Mais la trichotillomanie s'accompagne de troubles psychologiques type anxiété, dépression, comportements borderline etc.
Je ne suis pas borderline et je ne suis plus dépressive, mais anxieuse ça oui. Et légèrement control freak aussi haha !

Néanmoins, se ronger les ongles, se gratter le cuir chevelu/la peau, s'arracher les cheveux et se triturer la peau (dermotillomanie) entre autres, font partie des "Body focused répétitive behaviour disorders" - ce ne sont pas des troubles obsessionnels compulsifs.
Il y a sûrement derrière ce comportement une angoisse non gérée.
BY Ella1879
#1013408
Bonjour,
J'interviens rarement sur le forum même si je continue à vous lire de temps en temps. Je ne suis pas trichotillomane mais ce sujet m'interpelle car j'ai connu : l'ex qui m'a amenée sur ce forum l'est. Je dirais même que c'est un cumulard car tout y passe : cheveux, poils de barbe, ongles et même peau des pieds, qu'il prenait plaisir à arracher et à déguster.

Ongles, je l'ai vu rapidement bien sûr. Il faisait des efforts, disait-il, et était fier comme un petit garçon quand il arrivait à les laisser pousser. Je l'encourageais...
Cheveux et barbes, je m' en suis aperçue plus tard lorsque nous vivions déjà ensemble. Subrepticement, quand il pensait que je ne le voyais pas, il se laissait aller en ma présence. Je n'osais pas lui en parler... Alors, je l'embrassais sans rien dire pour qu'il s'arrête. Je me disais qu'il savait que je savais et qu'il m'en parlerait quand il serait prêt.

Et puis, au fil du temps, il ne s'est plus gêné. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti à l'époque. Je le revois, assis à mes côtés devant un bon film, arracher ses peaux de pieds et les manger comme si je n'étais pas là. Je lui demander d'arrêter. Mais là encore, même si cela c'est produit bien des fois, nous n'en avons pas parlé.

Enfin, lors d'une dispute qu'il a initiée et au cours de laquelle il me reprochait tout et n'importe quoi, de ne plus être celle qu'il avait connue, etc. c'est sorti. Puisqu'il en était à pointer mes failles, j'en ai fait autant. Pas malin, je sais mais je l'ai fait... Et j'ai prononcé le mot : trichotillomane et lui ai rappelé ma patience et mon impuissance à l'aider.
Il a réagi comme si je l'avais giflé. C'était son monde et je n'avais pas le droit d'y entrer.

Bravo, Janysse, de ne pas nier ton problème et de le prendre en considération. C'est un grand pas en avant ! Et ne te reproche pas d'en avoir parlé à ton ex. Je vois ça comme une belle preuve de confiance.
BY Janysse
#1013475
Merci Ella pour ta contribution :)

Si je comprends bien, ton ex ne savait pas qu'il était trichotillomane ? (ou préférait faire comme si)
C'est bien dommage parce que c'est un comportement incontrôlable qui nous fait ressentir énormément de honte, de culpabilité voire de haine envers soi-même.
Ella1879 a écrit :Bravo, Janysse, de ne pas nier ton problème et de le prendre en considération. C'est un grand pas en avant ! Et ne te reproche pas d'en avoir parlé à ton ex. Je vois ça comme une belle preuve de confiance.
Merci. Merci de ton témoignage et de tes mots, j'en étais arrivée à penser par moments que j'aurais juste dû me taire plutôt que lui faire peur comme ça...
En tout cas je n'en parlerai plus jamais à aucun de mes futurs copains, jamais jamais jamais. Je ne retrouverai jamais la confiance pour.
BY WTCMB
#1013481
Janysse a écrit : En tout cas je n'en parlerai plus jamais à aucun de mes futurs copains, jamais jamais jamais. Je ne retrouverai jamais la confiance pour.
Je doute que réagir de manière aussi extrême te sois profitable. Il est intéressant de pouvoir échanger en profondeur sur les choses qui nous touche , nous angoisse , avec celui que l'on aime. Il faut juste attendre un peu , jauger le degré de confiance instauré dans la relation, et en l'autre. Evaluer justement si il est digne de confiance , la mérite et si il saura faire la part des choses. Cela ne demande pas forcément beaucoup de temps. Parfois on tombe sur quelqu'un qui inspire instantanément confiance , et notre intuition nous pousse à faire des confidences très personnelles très vite. En fait c'est un peu un pari , un coup de poker. On se fie à son instinct. Tu as juste fais une erreur de casting pour celui ci. A l'avenir, ne te braque pas , et ne t'empêche pas de te sentir comprise, acceptée et aimée comme tu es par quelqu'un de plus intelligent. Et pour finir , je conclurai sur le fait qu'il faut se libérer de la peur du jugement. Se sentir fière d'être qui on est. En toutes circonstances et face à n'importe qui... même celui dont on craint le plus le jugement. Accepte toi. Et personne n'aura rien à redire.
BY Ella1879
#1013695
Bonjour Janysse,
Pour répondre à ta question, mon ex ne pouvait ignorer qu'il était trichotillomane. Peut-être ne connaissait-il pas le terme ( ce dont je doute quand même), mais il savait.

Pour exemple, il "oubliait" toujours de raser la même zone, entre menton et cou, un peu cachée, pour avoir toujours de quoi s'occuper. Et quand quelqu'un le voyait et lui faisait remarquer, il s'empêtrait dans des justifications à la noix. Moi je regardais ailleurs. Il savait. Et il savait que je savais.

Ensuite, était-il dans le déni ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est que le sujet était tabou. Mais comme beaucoup de sujets avec lui . J'ai vécu avec le roi de la dissimulation et de la manipulation, plus fort que lui tu meurs !

C'est comme s'Il s'était forgé un personnage et qu'il avait peur d'être demasqué. Mais ce n'est pas un comportement supportable à la longue pour le conjoint.

Janysse, je comprends ta réaction. Ton conjoint a trahi ta confiance et tu penses que tu ne pourras plus jamais faire confiance. Ne te laisse pas enfermer là-dedans. Pas à cause de lui. La réalité c'est que lui ne méritait pas ta confiance.
Ha y
#1015028
J'en ai eu une qui faisait ça, il y a quelques années. Je l'ai larguée. J'en ai eu beaucoup d'autres avant et après, qui ne le faisaient pas. Je les ai larguées aussi. Ou elles m'ont largué, je ne me souviens plus bien. Pour essayer de dépasser un peu la question des cheveux/ongles/vomi/sang/pisse/etc, je pense qu'il est très difficile de faire admettre à quelqu'un qu'on peut l'aimer d'une manière significative quand on dépasse certains stades cliniques du mal-être névrotique. J'ai aucun problème avec les fétichismes des unes ou des autres et me suis même retrouvé à me lancer dans des trucs un peu trash pour faire plaisir, parce que je m'emmerdais, parce que j'étais curieux, ou que leur désir était communicatif et qu'elles vendaient bien leurs saloperies. Mais quand on rentre dans le domaine de la manie, je décroche immédiatement. Le sacrifice de quelqu'un qui ne s'aime pas lui-même n'a aucune valeur à mes yeux : tant de désespérés se sabordent chaque jour ...

Ce bloc un peu longuet pour introduire l'idée paradoxale que ce mec qui t'a larguée en te disant qu'il ne t'aimait plus ne se sentait peut-être plus aimé lui-même.
BY Janysse
#1015030
Perdu de Recherche a écrit : Ce bloc un peu longuet pour introduire l'idée paradoxale que ce mec qui t'a larguée en te disant qu'il ne t'aimait plus ne se sentait peut-être plus aimé lui-même.
Merci pour ta contribution, et bien que l'idée m'ait seulement à peine effleurée ces derniers jours, ta conclusion me semble très pertinente...
BY Janysse
#1015033
Ella1879 a écrit :Bonjour Janysse,
Pour répondre à ta question, mon ex ne pouvait ignorer qu'il était trichotillomane. Peut-être ne connaissait-il pas le terme ( ce dont je doute quand même), mais il savait.

Pour exemple, il "oubliait" toujours de raser la même zone, entre menton et cou, un peu cachée, pour avoir toujours de quoi s'occuper. Et quand quelqu'un le voyait et lui faisait remarquer, il s'empêtrait dans des justifications à la noix. Moi je regardais ailleurs. Il savait. Et il savait que je savais.

Ensuite, était-il dans le déni ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr c'est que le sujet était tabou. Mais comme beaucoup de sujets avec lui . J'ai vécu avec le roi de la dissimulation et de la manipulation, plus fort que lui tu meurs !

C'est comme s'Il s'était forgé un personnage et qu'il avait peur d'être demasqué. Mais ce n'est pas un comportement supportable à la longue pour le conjoint.
Je pense commencer à comprendre mon comportement et par conséquent celui de ton ex.
Je n'ai toujours pas appelé pour prendre un rdv psy. Pourquoi ?

Parce que la plupart du temps je ne pense pas à ce problème, je vis avec et ne m'en rends plus compte, et l'ignorance est douce dans cette situation. Lorsque je sors d'une séance de travail ou de procrastination sur mon PC, que je vois cette montagne de cheveux à côté de mon lit ou mon fauteuil, je me dégoûte, je panique, et je me dépêche de faire autre chose pour oublier.

Si je consulte un psychologue, psychothérapeute ou autre, je serai réellement confrontée à ça. Et clairement ça me fait peur.

Mais je DOIS trouver le courage d'appeler, c'est plus possible.
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BY lavieestbelle
#1015116
Janysse a écrit :
Perdu de Recherche a écrit : Ce bloc un peu longuet pour introduire l'idée paradoxale que ce mec qui t'a larguée en te disant qu'il ne t'aimait plus ne se sentait peut-être plus aimé lui-même.
Merci pour ta contribution, et bien que l'idée m'ait seulement à peine effleurée ces derniers jours, ta conclusion me semble très pertinente...
Je suis aussi de cet avis.
Si ça peut appuyer ta démarche pour faire une thérapie.
BY Janysse
#1015799
J'ai donc appelé aujourd'hui, j'ai un premier rendez-vous pour dans deux semaines. Je suis fière de moi.
Le plus gros reste à faire, mais y'a que le premier pas qui coûte non ? :)
BY poulala
#1015982
Salut,

Faut pas avoir honte t'inquiète pas... Tu sais ce qui déclenche cette réaction ? Le stresse, l'anxiété, le chagrin ?

Bon dans tout les cas je constate que tu souhaite t'en sortir alors tout ira mieux d'ici quelque temps qui sais !

courage :)
BY Janysse
#1024382
Coucou tout le monde !

Petite update :)

J'ai eu mon rdv au CMP de mon arrondissement (à 50m de chez moi, c'est absolument parfait). L'infirmière était top, hyper attentionnée, pas du tout judgemental, et ça fait du bien de ne pas s'entendre dire "c'est une question de volonté, de caractère".
Le centre me rappelle dans la semaine pour me dire ce qu'ils font de moi (si je vois un psy au centre ou si je pars dans le privé, j'ai appris hier que j'avais de très bons remboursements de ma mutuelle en psychiatrie donc quoiqu'il arrive je pourrai me le permettre dans culpabiliser !) ^^

Je me sens d'une fragilité en ce moment... à fleur de peau, envie de pleurer, je pense à mon ex ça tourne dans ma tête, je dors mal... Je me suis faite engueuler pour ma consommation de sirop pour la toux, visiblement c'est un truc de toxico... Dans "addictions" elle a donc écrit : Cigarettes + Sirop pour la toux. Purée je m'en rendais pas compte, oups oups oups

Enfin j'ai tellement envie de m'en sortir et de voir qu'il y a des gens prêts à m'aider et à accepter ce que je suis sans juger, sans avoir peur, sans être dégoûtés... C'est extrêmement puissant.

Je dois me concentrer sur moi et ma vie, et l'idée d'entreprendre ce chantier me motive et m'apaise quelque peu. Je garde espoir de revenir un jour vers lui, et lui montrer ce nouveau moi tout beau tout brillant. J'espère qu'il lui plaira. Mais ce nouveau moi doit me plaire d'abord à moi. J'ai hâte d'aller bien mon dieu, j'ai hâte.
BY Elieza
#1024397
En tous cas, félicitations pour ce premier pas très prometteur.
Et pour le sirop pur la toux…c'est pas si grave…a la place, mets toi un ptit verre de rhum chaud, avec citron, cannelle si tu aimes, sucre roux….plus de toux, et en plus, tu seras au top :) (best dodo ever ;) )

Bises Janysse, et continues sur cette jolie voie, je te suis sur ton autre sujet, tu vas y arriver, c'est certain!
BY Serene
#1024487
J'ai lu ce sujet hier soir, j'avais très envie de t'apporter mes encouragements mais ne sachant pas vraiment comment faire j'ai reporté.
Je me permets ce matin de me joindre à Elieza, sur ses mots, que je partage évidemment.
Par contre je ne connaissais pas l'addiction au sirop pour la toux? Une explication?
BY Janysse
#1024490
Coucou toi, merci pour ton passage :)

Je ne connaissais pas non plus, et je ne tousse absolument pas, c'est juste que ça m'aide à dormir ! (provoque des somnolences)
Mais je me suis renseignée et il n'y a pas du tout de codéine dans celui que je prends, donc pas d'accoutumance physique, seulement psychologique (70% d'effet placebo en gros).
BY Marcel
#1024566
IDKFU a écrit :Par contre je ne connaissais pas l'addiction au sirop pour la toux? Une explication?
Ces sirops ou comprimés contiennent souvent de la codéine, une drogue puissante et très addictive. Comme ils sont en vente libre, sans ordonnance, et pour pas cher, beaucoup de gens s'en servent pour se défoncer. Si les fabricants pouvaient trouver une substance aussi efficace sur la toux mais non-addictive, ils ne l'utiliseraient surement pas.
BY Janysse
#1024569
Après recherches, le sirop que je prends (Toplexil) ne contient pas de codéine mais de l'oxomémazine.

"L'oxomémazine est une substance chimique de la famille des phénothiazines. Elle possède des propriétés antihistaminiques, sédatives et anticholinergiques, d'où son emploi dans le traitement de l'allergie, comme antitussif et comme sédatif." (Wikipédia)

Ce qui ne m'étonne pas car je ne supporte pas la codéine, ça me rend malade (nausées, tête qui tourne... c'est de famille).
BY Janysse
#1025147
Bonne nouvelle !
J'ai été rappelée hier après-midi par la gentille infirmière du CMP et je commence ma thérapie dès la semaine prochaine avec une psychologue ! Je suis absolument ravie que ça se soit fait aussi rapidement !
Une copine a appelé une psy sur conseil de la structure de santé de notre école, et elle n'avait pas de place avant septembre, je suis vraiment chanceuse !

Je suis absolument certaine que cette fois c'est la bonne. Ca ne sera pas facile, mais hors de question de lâcher ! :D
BY Elieza
#1025385
Janysse a écrit :Bonne nouvelle !
J'ai été rappelée hier après-midi par la gentille infirmière du CMP et je commence ma thérapie dès la semaine prochaine avec une psychologue ! Je suis absolument ravie que ça se soit fait aussi rapidement !
Une copine a appelé une psy sur conseil de la structure de santé de notre école, et elle n'avait pas de place avant septembre, je suis vraiment chanceuse !

Je suis absolument certaine que cette fois c'est la bonne. Ca ne sera pas facile, mais hors de question de lâcher ! :D
:-Clap :-Clap :-Clap

:bisou:
BY Janysse
#1036636
Bonjour à tous,

aujourd'hui j'avais envie de poster ici. Je me suis arraché un nombre incroyable de cheveux ces 3 dernières semaines - les examens de fin d'année et les dossiers à rendre sont toujours une sale période. Ce qui m'inquiète, c'est que je continue alors même que j'ai bouclé mon année il y a 10 jours.

Dieu sait que je prends soin de mes cheveux. Je les chouchoute, utilise les meilleurs produits pour les maintenir en bonne santé, et ils sont superbes en ce moment. Abstraction faite des trous dans ma tête.

"Des trous dans ma tête", haha, ça sonne un peu comme "pas la lumière à tous les étages". C'est sans doute vrai. Mais l'éclairage à la bougie a aussi son charme, tiens.

Enfin bref, j'ai mon troisième rdv avec ma psy tout à l'heure, je ne sais absolument pas ce que je vais lui raconter aujourd'hui.
Je ne sais pas si vous êtes aussi passés par la case "psy", mais le célèbre "Parlez-moi de votre relation avec votre mère" n'est pas un mythe !! (J'ai failli rigoler)


Perdu de Recherche a écrit :J'en ai eu une qui faisait ça, il y a quelques années. Je l'ai larguée. J'en ai eu beaucoup d'autres avant et après, qui ne le faisaient pas. Je les ai larguées aussi. Ou elles m'ont largué, je ne me souviens plus bien. Pour essayer de dépasser un peu la question des cheveux/ongles/vomi/sang/pisse/etc, je pense qu'il est très difficile de faire admettre à quelqu'un qu'on peut l'aimer d'une manière significative quand on dépasse certains stades cliniques du mal-être névrotique. J'ai aucun problème avec les fétichismes des unes ou des autres et me suis même retrouvé à me lancer dans des trucs un peu trash pour faire plaisir, parce que je m'emmerdais, parce que j'étais curieux, ou que leur désir était communicatif et qu'elles vendaient bien leurs saloperies. Mais quand on rentre dans le domaine de la manie, je décroche immédiatement. Le sacrifice de quelqu'un qui ne s'aime pas lui-même n'a aucune valeur à mes yeux : tant de désespérés se sabordent chaque jour ...

Ce bloc un peu longuet pour introduire l'idée paradoxale que ce mec qui t'a larguée en te disant qu'il ne t'aimait plus ne se sentait peut-être plus aimé lui-même.
Je reviens sur ce post Perdu de Recherche, parce qu'il continue de résonner en moi, il y a quelque chose de très vrai et d'essentiel là-dedans, alors je le relis...

Je vous embrasse tous, et promis je m'en sortirai !!
BY Elieza
#1036659
Et bien, tu peux peut être lui raconter que malgré la fin de tes examens, tu continues.
Et chercher le pourquoi (profond) du comment.
Courage Janysse, t'es sur la bonne voie, même si le chemin te parait long.

(Pour l'anecdote, moi c'était le "parlez moi de vos relations avec votre père…. :roll: ….mais finalement, y'avait des choses a creuser, même si ça sautait pas aux yeux de prime abord).
BY Janysse
#1036666
Elieza78 a écrit : (Pour l'anecdote, moi c'était le "parlez moi de vos relations avec votre père…. :roll: ….mais finalement, y'avait des choses a creuser, même si ça sautait pas aux yeux de prime abord).
Je n'y ai pas encore eu droit mais ça ne saurait tarder, mes psy précédentes m'ont toutes cuisinée là-dessus... Enfin, y'a déjà beaucoup à creuser du côté de ma mère ^^

Ce qui m'amène à me demander si au final on aurait pas TOUS besoin d'une thérapie..
BY Elieza
#1036673
Janysse a écrit : Ce qui m'amène à me demander si au final on aurait pas TOUS besoin d'une thérapie..
Non, je ne pense pas.
Ce dont je suis sure en revanche, c'est que plus on est sensible, et plus on réfléchit (oui, se prendre la tête fonctionne ici aussi), plus effectivement on a besoin d'une aide.
Ceci dit, j'ai arrêté assez rapidement la thérapie en question (et les anxiolytiques fournis avec), et je m'en porte vraiment mieux.
BY Janysse
#1036677
Alors les gens qui ne réfléchissent pas à outrance et ne se prennent pas la tête sont vraiment chanceux...

C'est exactement ce dont on a parlé aujourd'hui ; je lui expliquais que j'étais en boucle sur mon ex depuis une semaine (j'en rêve la nuit, première pensée au lever et dernière au coucher, et c'est juste insupportable), beaucoup à cause du manque d'occupation (j'aime pas les vacances), et elle m'a demandé si j'étais comme ça pour d'autres choses. C'est là que j'ai réalisé que j'étais en boucle, que je ressassais absolument tout. Que c'était mon mode de fonctionnement de base.

Donc les personnes qui arrivent à regarder leurs pensées et les laisser passer sans s'attarder dessus sont non seulement très chanceux, mais aussi totalement incompréhensibles pour mois ^^

C'était la thérapie ou le traitement médicamenteux qui ne te convenait pas ? (ou les deux)
BY Elieza
#1036745
Hum.
Les médocs, j'en suis vite devenue dépendante.
Dès que j'avais un coup de moins bien, je prenais ma petite pilule.
Jusqu'au jour ou je me suis retrouvée a l'étranger, avec pas assez pour tout le séjour.
Ca a été une torture, mais au final, je me suis sentie tellement mieux…..et j'ai aussi découvert en moi des ressources insoupçonnées.
Et pour la thérapie en elle même…je ne sais pas. Peut être que je n'en avais "juste" plus besoin.
Mais ce n'est pas une vérité absolue.
BY Janysse
#1036872
Je comprends, je suis moi-même psychologiquement dépendante au sirop pour la toux qui m'aide à m'endormir (si ça se trouve ça n'a aucune action physiologique, l'effet placebo est très puissant chez moi), j'ai beaucoup diminué ces derniers jours (un soir sur deux maintenant), mais pas encore arrêté (boule d'angoisse le soir). J'ai arrêté les trucs plus forts qui te détruisent le cerveau et le corps (benzodiazépines).

(Ma mère est infirmière, mon père visiteur médical, et nous avons une grosse tendance à être hypocondriaques dans la famille haha)

Peut-être que cette thérapie en particulier ne te convenait pas ? Il y a tellement de façons de prendre soin de soi et de se soigner - homéopathie, naturopathie, sophrologie, etc etc. Quoiqu'il en soit, je refuserai toujours tout traitement médicamenteux, c'est beaucoup trop facile (je ne blâme ni ne juge les personnes qui en passent/sont passées par là) et je sais que je serai incapable de m'en défaire.

Toute petite séance de 20 minutes hier, je ne sais pas encore où ça me mènera mais je continue.

Et je tiens un petit carnet de la positivité offert par une amie, j'y note tous les jours trois gratitudes et un évènement positif de ma journée. Je viens aussi d'établir mon programme quotidien pour les 10 prochains jours. De toutes petites choses, mais ça fait du bien. Je crois bien que le bien-être et le bonheur passent par ces toutes petites choses quotidiennes, et pas par les grandes joies spectaculaires qui certes mettent plus que du baume au coeur, mais finissent par s'éteindre.
BY Elieza
#1036878
Oui, peut être que c'était cette thérapie la qui n'était pas adaptée.
Quand a toi, laisse faire le temps. Est ce que tu te sens bien avec cette thérapeute?

C'est génial cette idée de petit carnet, tu pourras le relire quand tu iras mieux, ça sera chouette :)
BY MlleBulle
#1036881
Janysse, comme je t'ai déjà dit, je suis aussi une personne qui a tendance à angoisser et à penser "en boucle".

Un truc qui m'a beaucoup aidé est la "pleine conscience". Si ça t'intéresse, je te conseille le livre+CD "Méditer pour ne plus déprimer". Ça fait beaucoup de bien et il n'y a rien de "religieux" là-dedans. Et cela ne s'adresse pas seulement à la "déprime" mais à la "souffrance" au sens large. Il y a aussi les ouvrages et enregistrements de Christophe André qui sont bien. Et pleins d'enregistrements sont disponibles sur le Web.

Avec la "pleine conscience", on se concentre sur notre respiration et on essaie de voir nos pensées comme des bulles de savon ou des feuilles mortes entraînées dans le courant d'une rivière: Elles arrivent dans notre esprit puis s'en éloignent et finissent par disparaître. On apprend à voir nos "pensées" comme étant distinctes de "nous". Quand une pensée arrive, on la laisse passer sans s'y accrocher, en se recentrant sur la respiration...

Et finalement, un livre qui m'a aussi fait beaucoup de bien: Le piège du bonheur.
BY Janysse
#1036892
Elieza78 a écrit : Quand a toi, laisse faire le temps. Est ce que tu te sens bien avec cette thérapeute?
Oui, je commence à l'apprécier. Elle ne me donne pour le moment pas de clés de compréhension, mais je réfléchis beaucoup aux questions qu'elle me pose. Ca viendra sûrement.
Ceci dit les meilleures séances que j'ai suivies (l'an dernier) étaient ciblées sur le stress et on faisait beaucoup d'exercices pour le corps. Je ne sais pas si tu (ou les autres) connais l'EFT (stimulation de points d'énergie par tapotements) mais c'est incroyablement efficace chez moi. J'aurais peut-être préféré quelqu'un qui me lance dans une thérapie cognitive et comportementale, à voir (préconisé en cas de trichotillomanie entre autres).
MlleBulle a écrit :Janysse, comme je t'ai déjà dit, je suis aussi une personne qui a tendance à angoisser et à penser "en boucle".

Un truc qui m'a beaucoup aidé est la "pleine conscience". Si ça t'intéresse, je te conseille le livre+CD "Méditer pour ne plus déprimer". Ça fait beaucoup de bien et il n'y a rien de "religieux" là-dedans. Et cela ne s'adresse pas seulement à la "déprime" mais à la "souffrance" au sens large. Il y a aussi les ouvrages et enregistrements de Christophe André qui sont bien. Et pleins d'enregistrements sont disponibles sur le Web.

Avec la "pleine conscience", on se concentre sur notre respiration et on essaie de voir nos pensées comme des bulles de savon ou des feuilles mortes entraînées dans le courant d'une rivière: Elles arrivent dans notre esprit puis s'en éloignent et finissent par disparaître. On apprend à voir nos "pensées" comme étant distinctes de "nous". Quand une pensée arrive, on la laisse passer sans s'y accrocher, en se recentrant sur la respiration...

Et finalement, un livre qui m'a aussi fait beaucoup de bien: Le piège du bonheur.
Oui je me souviens, et je me souviens également avoir lu certaines de tes réponses où tu parlais justement de pleine conscience, est-ce aussi ce qu'on appelle "conscience élargie" ? J'ai voulu essayer comme ça - sans suivre aucune méthode ou protocole donc pas forcément comme il faut - mais ça me fait totalement paniquer. Si je déguste un morceau de chocolat par exemple (exercice conseillé par une amie qui pratique cette méditation pour lutter contre ses crises d'angoisse), je vais me concentrer 10 secondes pleinement sur sa couleur, puis mon cerveau panique et me ramène à mes autres pensées pénibles, pour finalement s'énerver parce que je ne me suis concentrée que 10 secondes.

Je suppose que c'est aussi une question d'entraînement/habitude et je prends bien note de tes conseils de lecture. Je pense associer méditation et yoga. Merci pour ces conseils, je vais chercher Christophe André - il me semble que ma mère s'était acheté quelque chose de lui lorsqu'elle se battait contre son cancer du sein, mais ça fait très longtemps.

Merci beaucoup, vous êtes super :)
BY MlleBulle
#1036894
Je ne connais pas la "conscience élargie"... Je ne sais pas si c'est la même chose.

En fait, la "pleine conscience" c'est effectivement se concentrer sur le moment présent. Plutôt que se perdre dans ses pensées. Ça peut devenir une "philosophie de vie" et c'est inspiré du bouddhisme...

Mais les références que je te suggère vont justement t'apprendre à ne plus être "esclave" de tes pensées. tes pensées ne sont pas "toi" et tu n'es pas "tes pensées". Un peu comme quand tu regardes un film à la télé. Les images du film peuvent être très dures, mais cela n'a rien à voir avec toi ou ta vie.

Quand tu fais des exercices de respiration en pleine conscience, c'est comme si tu t'asseyais sur le bord d'une rivière, dans l'herbe, et que tu observais le cours d'eau. Tes pensées sont comme des feuilles mortes qui flottent sur ce cours d'eau. Tu apprends à les regarder avec détachement. Effectivement, cela s'apprend avec du temps. Dans mon cas, les enregistrements que je t'ai conseillés ont été extrêmement apaisants.

Un autre exercice que j'aime bien faire est de me concentrer sur mes sensations. Quand je me sens angoissée ou paniquée, je prends un moment pour fermer les yeux et pour essayer de "décrire" ce que je ressens, le plus objectivement possible. Qu'Est-ce que je ressens? (une boule, un nœud, un poids?) Où? (dans la poitrine, le ventre, la gorge) c'est quelle couleur? Cela a quelle forme? Est-ce que c'est "chaud" ou "froid"? C'est de quelle taille? Si j'avais à dessiner cette sensation, cela ressemblerait à quoi? Est-ce que ça change ou c'est toujours pareil? J'essaie de décrire le plus précisément possible toutes les sensations présentes dans mon corps. Je me concentre sur les sensations. Pas sur les pensées. Comme un scientifique qui observe un phénomène et tente de le décrire. En faisant cela, on "s'occupe" réellement de notre douleur, de notre souffrance, plutôt que d'essayer de l'ignorer ou de la faire disparaître à tout prix. En s'occupant ainsi de notre douleur, elle disparait plus facilement. Un peu comme un bébé qui pleure et que sa mère va consoler. Tu peux l'essayer, c'est assez facile à faire: Tu fermes les yeux et tu "balaies" ton corps de haut en bas en essayant d'identifier toutes les sensations dans ton corps. Puis tu te concentres sur la plus douloureuse et tu l'observes, la décrit. Ensuite, tu peux fixer ton attention sur ta respiration. Observer ce qui se passe quand tu inspires, quand tu expires...

Ça semble un peu ésotérique tout ça... Mais ça me fait du bien!
BY Elieza
#1036901
Je ne sais pas si ce dont tu parles a quelque chose a voir avec la médecine chinoise, mais j'ai eu une expérience un peu flippante avec un praticien. Flippante dans le sens ou j'avais un blocage depuis 9 mois (je n'étais plus réglée), et en une simple consultation, ou il a pratiqué des pressions sur des points précis, il a réussi non seulement a me faire chialer comme jamais, mais surtout, le lendemain, j'étais a nouveau réglée.
Je suis assez réceptive aux médecines "parallèles", est ce que l'EFT dont tu parles est une approche médicale, ou plutôt transversale?
BY Janysse
#1037204
Aujourd'hui ça ne va pas très bien du tout (envie de pleurer constante, mais j'ai une petite gueule de bois, ça doit être lié) alors je me suis prise en main !

J'ai fait une séance de relaxation/auto-hypnose, c'est incroyablement puissant ! Mais j'ai toujours ce "problème" d'esprit qui part vagabonder dans tous les sens vers des pensées diverses. Mais avec de l'entraînement ça devrait s'améliorer.
Cet après midi je me fais une séance de méditation de pleine conscience, j'ai très peur de ne pas être capable de me détacher de mes pensées tout de suite, mais ça devrait venir..

Je ne trouve pas ça ésotérique du tout, je pense au contraire que ce sont des pratiques de vie bien trop marginalisées encore ; et il est tellement plus facile de se jeter sur son petit cachet pour tout oublier plutôt que de faire face aux choses, les accepter et potentiellement les changer.
Elieza78 a écrit :Je ne sais pas si ce dont tu parles a quelque chose a voir avec la médecine chinoise, mais j'ai eu une expérience un peu flippante avec un praticien. Flippante dans le sens ou j'avais un blocage depuis 9 mois (je n'étais plus réglée), et en une simple consultation, ou il a pratiqué des pressions sur des points précis, il a réussi non seulement a me faire chialer comme jamais, mais surtout, le lendemain, j'étais a nouveau réglée.
Je suis assez réceptive aux médecines "parallèles", est ce que l'EFT dont tu parles est une approche médicale, ou plutôt transversale?
Je ne pourrais pas te répondre de façon certaine, mais je ne pense pas que ce soit une approche médicale, plutôt une technique transversale. Mais les médecines orientales étant beaucoup plus anciennes que nos médecines "modernes" et les disciplines qui s'y rattachent (psychanalyse, psychologie etc), cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait un lien, puisqu'après tout il s'agit de stimuler des points d'énergie. C'est une technique qui m'a énormément aidée l'an dernier quand je passais de gros concours. Je l'ai un peu abandonnée depuis, pensant à tort que ça allait, plus besoin de tout ça, et aussi parce que j'ai "démissionné" d'un peu tous les postes vitaux ces derniers mois (zéro ménage, zéro rangement, mauvaise alimentation, flemme de tout même de vivre), mais c'est très efficace.

En général ça me calme totalement en 5 à 15 minutes (suivant le niveau d'agitation initial), donc si tu es réceptive aux médecines des énergies ça pourrait aussi te convenir. :)
BY Elieza
#1037217
Alors je te confirme, les lendemains de cuite, en général c'est l'horreur. C'est normal, ta chimie 'interne" doit se rétablir, ce qui prend d'ailleurs de plus en plus de temps avec l'âge…..;).

Tu m'intrigues vraiment avec cette technique, je vais me renseigner.
Pour diverses raisons, je me sens un peu angoissée ces temps ci, sans que ça soit catastrophique non plus, mais j'aimerais bien arriver a lâcher prise un peu.
BY Janysse
#1037220
Oui, j'ai l'impression que seul le négatif prend le pas sur tout le reste... J'ai envie de ne rien faire (je veux dire, à part être dans les bras de mon ex) et même ça me fait culpabiliser ! Parce que je vis à Paris, qu'il y a mille choses à faire et blablabla. Sale humeur aujourd'hui ^^

N'hésite pas, c'est très facile à reproduire chez soi, tu peux trouver des vidéos très bien faites. Certains sites sont pléthoriques et des personnes spécialisées et "praticiens EFT", mais je pense que cela s'inspire simplement directement des médecines des énergies (chinoises et/ou indiennes).
BY Elieza
#1037227
Si je peux me permettre (car oui, chez moi, "on sort mais on la fais tranquille hein" = finir a 4h du matin a beugler dans un karaoké sur du Michel Sardou après avoir ingurgité 4 litres de blanc-j'ai une copine avec qui on est très très fortes a ce jeu là…. :roll: ), le meilleur remède justement le lendemain, c'est de se forcer a faire des trucs.
Une petite balade au grand air (30mn, ça suffit), un bon repas, du thé, plein d'eau……un peu de bicarbonate pour le ventre, une bonne douche…et hop!

Ca aide ta chimie a se régénérer. Je tiens ça d'un pote osthéo qui m'expliquait précisément le mécanisme du "down" le lendemain de la cuite, je serais bien incapable de te l'expliquer (trop "scientifique" pour moi), mais quand tu as intégré ça, je t'assure que du coup, même si tu souffres un peu au réveil, après, ça va tout seul.
(Bon, je parle pas de la cuite carabinée ou tu te réveilles en ayant l'impression d'avoir avalé un sac de sable, et ou chaque mouvement de tête te fais jurer sur tout ce que tu as de plus cher que tu ne toucheras plus une goutte d'alcool hein, la vaut mieux juste rester au lit :) )

Je me mets dès demain a faire des recherches sur l'EFT,si tu as des sites a me conseiller (en MP), je suis preneuse!
#1037356
Elieza78 a écrit :Tu m'intrigues vraiment avec cette technique, je vais me renseigner.
Pour diverses raisons, je me sens un peu angoissée ces temps ci, sans que ça soit catastrophique non plus, mais j'aimerais bien arriver a lâcher prise un peu.
Si Elieza a envie d'être "tapotée pour lâcher prise un peu", elle peut comme hier, demain et toujours croire en mon indéfectible dévouement ...

Edit : Je me sens néanmoins obligé de lui préciser que dans le contexte de cette médecine très, très transversale, la première expérience de "conscience élargie" peut être un brin douloureuse. Je me plais à croire qu'elle n'en tiendrait pas rigueur au praticien amateur que je suis.

+3 points beaufitude.
Avatar du membre
BY louma
#1037529
l'ex qui m'a amenée sur ce forum l'est. Je dirais même que c'est un cumulard car tout y passe : cheveux, poils de barbe, ongles et même peau des pieds, qu'il prenait plaisir à arracher et à déguster.
Rédhibitoire et sans appel..
Désolé pour l'étroitesse d'esprit
BY Janysse
#1049832
Bonsoir à tous,

en ce jour de canicule j'ai envie de poster ici (parce que côté ex c'est juste mort de chez mort) ! :)

Ma thérapie se passe bien. Ce qui est dommage c'est que ma psy et moi n'arrivons pas à nous voir toutes les semaines (les vacances ça perturbe tout), mais j'avance, lentement mais sûrement.

Côté cheveux, ça repousse à une vitesse folle, j'ai des compliments tous les jours sur ma chevelure, ça fait tellement de bien. J'arrache toujours mais beaucoup beaucoup moins depuis un mois (début de mon stage), je travaille, je vis ma vie, je l'aime enfin, je commence à m'aimer pour de vrai... ça avance. Petite rechute depuis deux jours suite à une déception par rapport à mon ex, il faut absolument que je fasse une croix sur ce mec bordel..

Et puis, au début, ma psy ne disait rien, elle me souriait, elle m'observait, ça me mettait mal à l'aise. Et puis, hier soir, elle s'est mise à parler. Ou comment arriver de bonne humeur et repartir en pleurant. Il a suffi de quelques mots, une réflexion pour m'effondrer.

Pour que je réalise que je n'étais pas du tout guérie de mon ex. Ca fait plus de 4 mois, et à ce moment précis, je me suis haïe comme jamais. Elle m'a aussi dit "mais pourquoi vous continuez à courir après ce gars ? Vous voulez pas plutôt vous en trouver un qui soit comme vous ?" Sous-entendu, et par rapport à ce que je lui avais dit avant, un mec plus dépendant, plus accroché, plus.. fusionnel ? Je ne sais pas pourquoi, mais entendre ça m'a fait un mal de chien.

Je ne veux pas d'un mec plus dépendant, plus accroché, plus fusionnel. Je veux moi devenir plus indépendante, moins accrochée et plus forte !!!!

Ca m'a fait pleurer et réfléchir toute la soirée. Je ne sais pas si ça va se passer comme ça pendant encore 6 mois... Je commence à découvrir des choses sur moi complètement refoulées depuis longtemps, et ça me fait un peu peur.

Mais je veux y arriver.

En parallèle je continue mes séances d'auto-hypnose. Plus trop depuis 2 semaines, mais pendant 3 semaines j'ai été assidue, et c'est vraiment merveilleux comme sensation, avec de vrais résultats. J'aimerais bien tenter une hypnothérapie pour la trichotillomanie.

Voilà les petites news :)

Des bisous à tous
BY Eva
#1049858
Bonsoir Janysse,

Je sors de nulle part, je t'écris en douces pensées pourtant parce que je te lis chaque fois que je le peux.

Des personnes plus compétentes que moi te donneront un meilleur retour à ton message. Je me permets une simple petite chose qui, je l'avoue, me choque: ta psy qui t'encourage dans tes choix d'amoureux... je ne trouve pas cela sain.

Je comprends que tu ne veuilles pas d'un homme dépendant. Tu as du caractère, cela transparaît dans tous tes messages, même quand tu as un petit moral, donc ne lâche pas ton "idéal", ou du moins n'écoute que toi et tes envies.

Je voudrais t'encourager à changer de psy. Je sais que tu en as déjà vu plusieurs et que tu aurais peut être le sentiment de tout recommencer en changeant d'interlocuteur. Tu avances pourtant, ce qui est pris est pris, chaque pas en avant est acquis, tu ne les perdrais pas en te tournant vers un autre.

Après, il se peut qu'en laissant décanter tout ça, tu perçoives les choses sous un nouvel angle également. Je tenais en tout cas à te dire que je fais partie de ceux qui te soutiennent dans ton combat contre les démons intérieurs...

Continue ainsi avec ta joie de vivre et ta force de caractère. Tu viendras à bout de ces démons.
BY Janysse
#1050207
Bonsoir Eva,

merci pour ton retour ! Je ne manque pas non plus de te lire ici et là sur les sujets que je parcoure, tes interventions sont toujours douces et sensées, alors un grand merci pour ta réponse et ton soutien :)

Je me suis effectivement posé la question de changer de psy, mais tout a été déjà si compliqué pour entamer cette thérapie... Et surtout, je pense avoir mal compris ce qu'elle me disait et l'avoir encore plus mal retranscrit ici. En effet, elle ne m'a pas du tout encouragée dans mes choix amoureux mais elle a plutôt posé des questions : "Pourquoi vous ne voulez pas quelqu'un comme vous ?". Je me suis mal exprimée.

Bien sûr, cela m'a aussi interloquée sur le moment, mais ç'a eu le mérite de me faire réfléchir et comprendre que je voulais moi devenir forte et indépendante, et pas me trouver un gentil garçon accroché. Donc on continue :)

Quant aux avancées, je t'ai lue ce matin et j'y ai beaucoup pensé aujourd'hui... J'enchaîne les jours de mou, ça m'inquiète beaucoup, au point d'en avoir les larmes aux yeux au boulot, sans parler de l'arrachage qui a repris de plus belle... Serais-je en train de régresser ?

J'ai l'impression de mener deux combats de front, entre me remettre de mon ex et mettre fin à cette angoisse... J'espère avoir la force d'aller jusqu'au bout et de les gagner, ces combats.

Je vous embrasse
BY MlleBulle
#1050291
Bonjour Janysse!

Ma psy m'avait dit un truc un jour qui peut peut-être expliquer un peu ce que ta psy voulait dire.

Elle m'a dit qu'en amour, on peut choisir de se mettre avec deux types de personnes: soit on choisit quelqu'un qui ravive nos blessures, soit on choisit quelqu'un qui, au contraire, met du baume sur nos blessures.

Si tu as peur de l'abandon, tu peux te mettre avec quelqu'un d'hyper-indépendant ou distant, qui va te faire souffrir et raviver tes peurs. Ou tu peux te mettre avec quelqu'un un peu insécure et dépendant, ou d'hyper-stable et rassurant qui saura calmer tes peurs.

Je pense pour ma part que les relations difficiles, surtout si on tend à les répéter, visent à nous faire prendre conscience de nos schémas sous-jacents et nous permettre de régler nos problèmes. C'est la voie que tu sembles avoir choisie. Cependant, de tels changements ne se font pas en quelques semaines... c'est une démarche de plusieurs mois et il faut accepter de passer par une phase plus sombre avant de revoir la lumière...

De plus, je crois qu'il est illusoire de croire que tu vas devenir une personne super indépendante. Tu vas sans doute garder un "fond" ou une tendance à la dépendance, un côté un peu fragile qui sera toujours en toi et que tu ne dois pas renier. Mais tu peux apprendre à t'aimer, à t'écouter, à te respecter et à reconnaître des hommes qui sont bons pour toi. Et ça, c'est déjà super. Tu ne serais peut-être pas heureuse avec un homme "faible et dépendant" comme tu dis. mais pourquoi pas un homme stable et rassurant? Ni dépendant, ni trop indépendant? Un homme qui serait heureux d'être à tes côtés et qui saurait te rassurer dans tes moments de doute?
BY Kakahuet
#1050328
Bonjour
Je suis d'accord avec Bulle, on ne change pas sa nature profonde, on peut simplement l’accepter et la faire légèrement évoluer.
On a chacun nos failles et on ne les remplit pas avec du vent ... si tu es consciente de ta fragilité, que tu la cadre correctement, nul besoin de vouloir devenir fort et musclée ^^ (car tu vas t'épuiser pour une résultat peu crédible).
C'est en prenant conscience de ses faiblesses que l'on peut avancer.
Quand à l'interrogation de ta psy, je pense qu'effectivement elle a voulu pointer le fait que tu n'attirais pas forcément le bon type de personne... sûrement parce que tu pensais que choisir quelqu'un de différent te permettrai de remplir les failles que tu as, mais ça ne fonctionne pas comme ça ...
BY Eva
#1051247
Bonsoir jolie Janysse,

Je tenais à revenir vers toi. Je te remercie pour ton gentil mot.
Je suis ravie que tu continues avec ta psy, tu as entamé le chemin de ta guérison en te dirigeant vers elle, c'est bien de le poursuivre avec elle.

Tu ne régresses nullement, rassure-toi s'il te plaît. Les rechutes sont là pour te montrer que tu es humaine. L'important est de se relever et de persévérer, ce que tu fais. Ces coups de mou te montrent également que tes démons sont coriaces. Tu mènes un grand combat et toi seule sais combien ils te mènent la vie dure.
Je crois très modestement que les deux combats de front dont tu parles, n'en sont qu'un. Je pense très humblement que c'est en comprenant ton mal profond que tu seras mieux armée pour affronter ta peine pour ton ex, car celle liée aux cheveux est antérieure à tes amours.

Je ne souhaite pas discuter de cet homme ou de celui qui pourrait te convenir, comme le suggère ta psy. Tu lui as consacré un autre post.

Ici il est surtout question d'un symptôme que je ne connaissais pas. Je peux comprendre que l'arrachage ait repris, tu es probablement en période de stress. Je n'y connais rien, je l'avoue, mais j'ai envie de tenter de t'aider comme je le peux. Essaie par exemple de sélectionner un objet très important pour toi (une peluche, une photo, un bijou, etc) qui puisse t'apporter un peu de douce paix dans les moments de crise. Ce peut être une sucrerie aussi, essaie d'y réfléchir si ce n'est pas déjà fait.

Surtout, je voudrais t'encourager à te concentrer sur le sens de cette pratique. Peut-être sais-tu déjà pourquoi tu t'adonnes à cela plutôt que de te ruer sur des gâteaux ou bien de fumer une cigarette, que sais-je? Je ne parle pas du sens général qui serait "je les arrache parce que je souffre... parce que je me sens indigne d'être aimée... parce que je me sens abandonnée", non, ça, ce sont les explications que quiconque pourrait s'attribuer. Or toi, tu n'es pas n'importe qui. Tu as ta propre vérité en toi, ton histoire personnelle.

Je m'explique: tout le monde sait que la colombe symbolise la paix. Or peu savent que ce symbole trouve sa source dans l'histoire de Noé dans la Bible...
Ce que je t'encourage à découvrir, c'est le sens métaphorique de ta pratique, ce qui n'a de sens que pour toi en raison de ton vécu personnel. Cette histoire, il n'y a que toi qui puisses la découvrir. Ta psy est là pour te guider, t'écouter.
Je t'encourage à t'écouter, à retenir tes rêves, en écrire les grandes lignes lorsqu'au petit matin, tu t'en souviens, car tu es en psychothérapie, ce qui signifie que tu as commencé ton cheminement personnel, il te faut donc écouter les signaux que t'envoie ton intériorité.

Je m'excuse si mes mots paraissent insensés. Nombreux sont ceux qui n'accordent que peu ou pas de crédit à cette part de nous. J'ai voulu simplement te faire partager mes modestes pensées.

Je t'envoie de douces pensées pour t'accompagner dans tes combats. Courage Amazone ;-)
BY Janysse
#1070382
Bonsoir à tous,

merci pour vos messages, votre douceur et votre sollicitude m'ont tellement touchée que je n'ai pas eu la force de vous répondre il y a plus d'un mois. Aussi parce que ce que m'avait dit ma psy m'avait mise en colère, m'avait blessée et que je refusais de l'entendre. Non,mon ex était l'homme qu'il me fallait, que j'admirais, etc.

Eh bien - ô miracle de la psychothérapie - cette idée a fait son chemin en moi, insidieusement d'abord. Il y a de cela trois semaines, j'ai commencé à me dire que finalement, j'avais besoin de quelqu'un de plus fou, de plus fun, de plus ouvert que mon ex, de quelqu'un avec qui la vie serait excitante et pas réglée comme une pendule. Je ne dis pas qu'une vie rangée est nulle, loin de là, mais de là où je parle, de mes 22 ans et mon côté baroudeuse, de ce moment précis et de cette personne que je suis maintenant, une vie rangée ne me fait pas envie. Cette intuition je l'ai rejetée, en essayant de raisonner, d'être raisonnable et rationnelle.

Et puis, je suis partie en vacances, en Italie, et j'ai rencontré quelqu'un d'autre. Et tout a volé en éclat : mes certitudes, ma vie rangée, mon avenir rangé, le reste d'amour que j'avais pour mon ex et ma conviction qu'on était fait l'un pour l'autre. Et j'ai compris ce que voulait dire ma psy, et ce que vous vouliez dire. MlleBulle tes mots sont si justes, c'est d'un homme rassurant dont j'ai besoin. Oui je suis une hypersensible, oui je suis hyperémotive et alors ? C'est comme ça, et pour moi c'est normal. Il est important de corriger mes excès bien sûr, mais si j'ai les larmes aux yeux parce qu'un paysage est magnifique et que j'en crève de bonheur, ou que je pleure toutes les larmes de mon corps en pensant à Lampedusa, où est le problème ? Si j'ai envie de dire que j'aime, et que j'ai envie d'être aimée en retour, où est le problème ? Si je suis fondamentalement un bébé chat qui a besoin de tendresse, de chaleur et de mots doux, où est le problème ?

Je crois être entrée sur le chemin de l'acceptation. Ce sera sans doute long, très long, et je me perdrai très certainement de nombreuses fois en route, mais je sais où je vais et surtout pourquoi j'y vais. Je sais qui je suis, qui je veux être, et je dois désormais apprendre à être celle que je veux aussi ici dans ma vie parisienne, dans mes études, dans mes relations, et pas uniquement dans la beauté simple des vacances. C'est dur, mais je sais que j'en suis capable.

Je vous embrasse tous
BY MlleBulle
#1071680
Janysse, je t'adore. Vraiment. Ton passage sur le bébé chat qui a besoin de tendresse et de chaleur, je l'ai recopié dans mon carnet parce que c'est exactement comme ça que je me sens aussi.

Et je suis heureuse de voir que tu ne veux plus être nécessairement une guerrière-indépendante... On peut très bien s'aimer, être bien dans sa peau et être un bébé-chat qui a un peu besoin d'être protégé... Et crois-moi, il y a des tas de garçons qui rêvent d'aimer et de protéger une fille comme toi...

Tu es une fille fantastique. Et le plus beau, c'est que tu commences à le voir!
BY Janysse
#1080819
Bonsoir mes amis,

longtemps que je ne suis pas revenue, mais ce soir j'ai envie d'écrire. Je continue à me confier sur ce fil, puisque mon histoire ne concerne plus mon ex. Elle me concerne moi.
Des nouvelles donc.

Ma vie change peu à peu, j'essaie d'en faire ce que je veux moi, et si les obstacles sont nombreux et les échecs très probables, eh bien j'essaie tout de même. Avec de jolies récompenses parfois.

Je poursuis ma psychothérapie. Je ne peux pas encore mesurer exactement l'impact de cette démarche sur mon état pour le moment, mais je persévère. Je m'arrache toujours les cheveux, mais j'apprends à gérer mon stress. Et à ne pas mentir à ma psy aussi. Parce que le "tout va bien" que je lui sors tous les mardis soirs s'avère être la plupart du temps un bon gros mensonge que je me sers aussi à moi-même. Doucement, j'apprends à dire les choses.

A côté de ça, je fais plein de choses géniales. J'ai commencé la pole dance, les jeux de rôle (Donjons et Dragons haha) et j'ai même accepté de me laisser entraîner dans un bar samedi soir pour regarder le match de rugby. Et vous savez quoi ? Prendre sur soi, être ouvert, accepter l'inconnu, se jeter dans le vide, eh bien ça paie. Et pas seulement, ça fait surtout du bien....

Je crois sincèrement que le moment où j'ai sauté à l'élastique a été un déclic quelque part, j'ai de moins en moins peur de vivre, j'ai envie de vivre, de faire les choses, de me lancer dans l'inconnu.

Et je me sens de mieux en mieux, de plus en plus belle, de plus en plus confiante... Je sens que je plais, j'ai de jolis compliments régulièrement, je les accepte avec un sourire, et je repars dans ma petite vie qui se remplit toujours plus de belles choses et de belles personnes.

De belles personnes surtout, je laisse les rencontres se faire et se défaire, et je tombe amoureuse de chacun de mes amis, de la beauté de leur être, de leur simplicité, de leur force et de leurs peurs, et j'aime la vie que je mène avec eux.

Je suis toujours célibataire, mais moins seule que jamais. J'aime regarder les hommes dans le métro, je leur souris lorsqu'ils me plaisent, et je descends. J'avoue en rougissant que j'attends parfois qu'un d'eux me rattrape pour m'offrir un verre. Je ne suis pas une princesse qu'il faut démarcher avec précaution, non, c'est même en général moi qui prends les initiatives (les mecs, faut y aller sérieux !). Je teste juste, pour voir si l'aventurier qui me fait fantasmer se cache parmi eux. C'est comme un jeu innocent. Une douceur pour mes fins de journée.

J'adore chanter. J'adore ça, je trouve ça fantastique. J'ai dû un peu arrêter en arrivant à Paris, j'entends ma voisine se moucher, je n'ose pas trop chanter...
Et puis j'ai décidé que si, depuis une semaine je m'y suis remise, je travaille ma voix, sur laquelle tout le monde me complimente. Alors aujourd'hui, j'ai commencé à regarder des petites annonces de groupes qui cherchent une chanteuse... J'en suis toute fébrile, je n'ai jamais fait ça.

Pire, l'idée, depuis 4 ans que je suis étudiante et que j'ai ralenti sur la musique, ne m'a jamais effleuré l'esprit. Je crois que quelque chose est clairement en train de changer pour moi. Ca fait peur, c'est beau, c'est chaud, ça pique. J'aime ça.

Mon discours est totalement décousu. Je déborde d'affection et d'amour pour mes amis ce soir, je ne suis pas très cohérente :)

Pour conclure (pour le moment), j'ai toujours des moments de doute, de mal-être, je pleure de temps en temps et je me sens atrocement mal, au point de me sentir dégoûtée de moi-même, de me haïr. Et puis je reprends mes esprits, et je réfléchis à ce que je n'aime pas chez moi qui me fait si mal, et j'essaie d'y remédier. Ca demande beaucoup de travail, quand on est sujette à la mélancolie comme moi, de ne pas se laisser abattre au moindre problème. Même les collègues stagiaires incompétentes qu'on m'a refilé n'auront pas mon mental.

Pour conclure (de nouveau), je crois que je suis heureuse ; et bientôt j'en serai sûre.

Douceur et câlins de chat à vous tous !
BY Marinkaa
#1082686
Bonjour!!

Je suis désolée de m incruster, mais ce thème me parle (j ai pas lu tout en entier)
Je suis ou j étais dermatillomane (arracher/gratter la peau) pendant 3 ans..
Et puis j ai eu 2 relations amoureuse… Et du coup dans la 2eme, j me sentais tellement bien avec lui des le début que je lui ai dévoile mon problème des le 4-5 rdv..mais bon, ça aurait été dur a cacher vu qu il voit mes jambes et voit comment elles sont..Ca l a touché au début, il a meme pleure du fait que j lui fais tellement confiance..
Puis au fil des mois, il n a pas été soutenant, meme apres 4 mois, lors d une crise de couple il a pris ça comme facteur pour plus ou moins rompre avec moi. iL m a fait de la pression émotionnelle, donc si j arrête pas il me quitte. Parce que pour lui le physique est aussi important.. Bref, ça ma mis tellement de la pression et…j ai réussi a arrêter!! j ai trouve la solution (faux ongles), mais bon au final il m a quand meme quitte, pour sa liberté..et on c revus 4 mois apres la rupture ou il a complimente ma peau et dit de continuer comma ca..

Bref c le passe avec lui mais je me demande esk il faut vmt ne pas dire a son copain qu on a ce problème? je me demande s il m avait pas quitte si j lui avais pas dit ca..

et en gros oui il m a fait de la pression émotionnelle mais en meme temps c QUE grâce a ça que j ai arrête, sinon j aurais encore continue..
BY Janysse
#1090308
Merci Marinkaa pour ton témoignage ! Je connais bien aussi la dermatillomanie, ça n'est pas mon "affection" principale, mais ça va souvent de pair avec la trichotillomanie. Je suis contente de lire que tu t'en es sortie, ça me donne un peu d'espoir !! :)

Quelques nouvelles. J'ai de nouveau depuis deux semaines des phases très sombres.

Tout a commencé quand ma super nouvelle amie avec qui j'ai passé tout mon été m'a envoyé un message un matin très tôt pour me dire qu'elle ne viendrait pas au sport avec moi parce qu'elle rentrait de soirée chez un mec. Ma réaction ? Je me suis sentie trahie, abandonnée, rejetée, nulle, inutile, dispensable, remplacée et remplaçable, pas intéressante, et surtout incapable de vivre sans elle.
Je n'ai pas bien compris ces sentiments, et je ne les comprends toujours pas très bien, mais je les connais parfaitement, ils me sont terriblement familiers. Cette peur, cette peur terrible d'être seule.

Pendant une semaine, j'ai été mauvaise. J'ai voulu lui faire payer, lui faire payer de m'avoir remplacée, de m'avoir laissée toute seule dans mon célibat, de m'avoir trahie en se trouvant un copain, lui faire payer d'être heureuse et bien dans sa peau quand je me noie face à mes démons intérieurs contre lesquels personne ne peut rien. Comme si le remède qu'elle a été pour moi tous ces mots était devenu un poison. Je m'en suis voulu et je m'en veux toujours d'avoir réagi de la sorte, d'avoir montré ma jalousie et ma mauvaise humeur, de ne pas être capable de me réjouir pour elle, de pleurer sur moi et sur le fait que ça n'est plus nous deux, mais eux deux et moi quelque part à côté.

C'est là que j'ai réalisé que j'étais tout simplement en train de reproduire exactement le même schéma que dans TOUTES mes relations sociales : dépendance affective. Et une peur de l'abandon à en pleurer de panique.

Comme j'aime cette fille à la folie, je lui en ai parlé. Je lui ai dit que j'étais désolée de mon comportement, que je ne le comprenais pas trop moi-même, que ça faisait partie des choses que j'avais à régler avec moi-même, que j'étais désolée qu'elle soit prise dans la tempête, et que j'avais l'impression d'être abandonnée. Que ça n'était pas sa faute, que c'était juste moi qui ressentait les choses trop fortement, de cette façon.
Elle s'est montrée ultra compréhensive, mais j'ai quand même l'impression que quelque chose est cassé, et tout est entièrement ma faute. Les marques d'attention qu'elle multiplie me donnent envie de pleurer, comment savoir si elles sont sincères et spontanées comme avant, ou si elle se sent obligée d'être à l'écoute ?

J'ai utilisé la stratégie de la victime je l'avoue. Je lui ai parlé de ma trichotillomanie, de mes tendances dépressives. Parce que je lui fais confiance, que ça fait partie de moi et que quelqu'un qui est aussi proche de moi doit savoir ce genre de choses. Et aussi parce que j'avais envie qu'elle s'occupe de moi. Plutôt que de son nouveau copain.

J'ai tellement mal. C'est une double souffrance. Celle de se sentir abandonnée, et celle de se détester de se sentir comme ça. Je ne comprends plus rien à ce que je suis et ce que je ressens. Je la sens s'éloigner un peu... Comme si elle allait me quitter, exactement comme dans une relation amoureuse. Elle a eu beau me répéter que jamais, jamais jamais elle ne m'abandonnerait, je n'arrive pas à y croire. Je sais qu'on est censé s'occuper de soi-même et que les autres ne nous doivent rien. Qu'elle ne m'a pas abandonnée, que c'est juste moi qui fait le bébé chat capricieux. Mais cette douleur insupportable, elle n'est pas imaginaire.

Evidemment, je travaille ça avec ma psy, mais j'ai l'impression que je ne m'en sortirai jamais. Que je passerai le reste de ma vie à m'arracher les cheveux en pleurant dès que quelqu'un me délaisse du regard pendant plus de 10min.

Mon coeur hurle aime moi, aime moi moi et seulement moi et je n'entends rien d'autre que ça.

Je ne savais même pas à qui en parler pendant ces deux semaines de panique (pile la semaine où ma psy était absente évidemment). Alors je lui en ai parlé à elle. Le remède et le poison. Avec la peur de déranger et d'être oubliée. L'angoisse. Tout.

Je suis découragée face à ma propre bêtise.
BY Tototoutseul
#1091471
Coucou Janysse,

cela fait quelques mois que je n'ai plus rien posté sur ce forum et puis je suis tombé sur ton post...

Tu es sévère avec toi même. Tu fournis énormément d'efforts pour t'en sortir et même si cela ne porte pas ses fruits immédiatement, tu le ressentiras plus tard. Tu seras récompensée, n'en doute pas !

T'es une nana qui déchire !!!