- 22 août 2016, 09:17
#1185195
Bon. Parlons peu, parlons bien : si c'est bel et bien ça, le fond de l'affaire, tu es barge. D'une bargerie relativement bénigne à ton âge, et fort commune en ces temps de féminisme et de féminisation : la névrose amoureuse.
Du coup, comme pour toutes les névroses, tu peux oublier les psys, qui sont une autre forme de névrose (celle de la bonne santé sans effort, de l'équilibre par les ratiocinations, etc). Les psys, c'est pour les psychotiques ou pour avoir des cachetons. Le rempart naturel contre la névrose, c'est la bonne philosophie et le détachement. Eventuellement, le sport. Sue, tiens-toi loin d'elle, lis, et apprends à jeter un regard moins faible et dépendant sur la femme. Il faut te recalibrer intégralement : le lien que tu opères entre ton trauma de l'abandon paternel et l'éloignement de ta copine n'est pas innocent. Et il est déconnant. Remets-y bon ordre en admettant quelques vérités générales :Tu n'es pas "incomplet". Tu es un homme entier, même sans la femme.
- Tes éventuelles carences profondes (comme l'absence de père) sont des causes et des enjeux avant tout philosophiques, non pas psychologiques ou cliniques. Tu n'as pas "le sentiment" d'avoir perdu ton père, tu l'as perdu pour de bon. Le souci n'est pas dans le trauma mais dans la vérité objective. Et le dépassement de ce problème ne sera pas dans la parlotte mais dans ton évolution et ta construction objective.
- Les femmes que tu peux inclure dans ta vie sont là pour ton bon plaisir, ton amusement, ton confort, ou ton bonheur (plus tard, quand il sera question de t'établir). Il n'y a donc aucune raison de te prendre la tête avec l'une ou l'autre : toutes sont remplaçables et différentes des autres, et chacune n'a jamais la valeur et l'importance que tu lui laisses. D'où l'intérêt d'apprendre à les apprécier sans névrose.
- N'attends pas des femmes, ou de qui que ce soit, plus qu'il ne peut te donner. La femme, même de valeur, même amoureuse, n'est pas là pour résoudre tes problèmes. Te réconcilier avec tes grandes blessures. Ou combler ton absence de père. Tant que tu ne seras pas capable de gérer ces problèmes en homme, autonome, libre, réfléchi, aucun substitut ne sera jamais possible. Ni par ta gonzesse, ni par ta psy, ni par le pape. Certains anciens ont montré des voies, dont tu peux t'inspirer ou pas. Mais en dernière instance, tu es seul à vivre ta vie, et aucune femme ne peut vivre tes problèmes pour te soulager, quand bien même elle accepterait de le faire.