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par AboutAGirl
#1077396
Cher tous,

Un petit post là comme ça, l'air de rien, à propos d'un concept gagnant à être connu car utile dans à peu près toutes les situations. Mesdames, Messieurs, permettez-moi de vous présenter...la Réactance.

Définition selon Wiki : mécanisme de défense psychologique mis en œuvre par un individu qui tente de maintenir sa liberté d'action lorsqu'il la croit ôtée ou menacée. Effectuée de manière plus ou moins consciente, la réactance peut survenir quand l'individu a l'impression que quelqu'un ou quelque chose (une règle, une offre) limite les choix qui se présentent à lui normalement. La réactance est d'autant plus importante lorsque l'individu se sent poussé à croire ou faire quelque chose.

En bref, lorsque vous communiquez, camper sur ses positions/faire valoir son point de vue coûte que coûte/appuyer sur le fait que vous avez raison et l'autre tord...n'amène à RIEN. L'autre, même s'il est, au fond, d'accord avec vous, enclenche une réaction physiologique afin de préserver sa liberté de choix.

Je me permets d'aborder le sujet ici car je vois beaucoup de posts (les miens compris) exposant le point de vue de l'auteur, parfois violemment ; or cette façon de communiquer les choses est inefficace (à quelques exceptions près).

La solution ? L'entretien motivationnel. Technique psychothérapeutique à visée altruiste dont le but est de faire émerger un changement chez l'individu grâce à des ressources qu'il possède déjà. Faire émerger chez l'autre une prise de conscience, mobiliser ses capacités naturelles, prend certes plus de temps qu'une démonstration en a+b mais est plus efficace.

J'espère que ce post sera intéressant pour certains, n'hésitez pas à me faire part de vos points de vue.
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par Tenbu Hôrin
#1077485
Très chère toi,

Attention message d'une heure du matin, je sens que je vais le regretter.

Je t'encourage à te demander pourquoi l'entretien motivationnel date des années 80, à quelle évolution de quelle société il correspond.

Je t'encourage à remettre en question ta notion d'efficacité. Si un médecin efficace est celui qui soigne, un maçon pourrait poster ici pour nous sensibiliser à l'importance d'avoir des murs qui tiennent debout. Tu vas beaucoup trop vite en présupposant que tout le monde est là pour soigner, ce n'est pas mon cas la plupart du temps.

Le désordre et la douleur qui en résulte sont un mal à faire disparaître, pour toi en tant que médecin, très bien; mais en tant qu'être humain, tu te devrais de comprendre qu'il s'agit d'opportunités. C'est ce qui me semble ressortir dans les visions du pourquoi du monde qui ont eu un peu plus de 30 ans pour faire leur preuve. Qu'est ce qui est absolu pour toi ?

Si tu trouves bien vide le fait d'exposer violemment ses arguments car la plupart du temps, cela ne guérit pas, tu es passée à côté de l'essentiel. C'est comme si tu disais que les gamins qui jettent des pierres sur les tanks à Gaza sont très cons car militairement, c'est inefficace. J'y vois quelque chose qui existera encore quand l'univers sera effondré et que 1+1 ne feront plus 2.

Quant à l'altruisme que tu mets en avant cette méthode, il devient égoïsme et manipulation dès qu'on n'a plus comme objectif professionnel la guérison, mais comme fin en soi le chemin vers la guérison, comme expérience unique, personnelle et sacrée.
par AboutAGirl
#1077569
Disons que j'ai mal formulé les choses, il y avait deux notions que je voulais faire ressortir : la première explique une réaction psychologique que je trouve particulièrement intéressante, que je voulais faire partager car source, à mon sens d'une gigantesque perte de temps. Prenons une personne venue au secours d'une autre en souffrance, avec la ferme intention de l'aider. Premier réflexe : lui expliquer sa vision des choses, en lui démontrant par a+b que l'autre a fait une erreur ici, qu'il devrait faire comme cela par la suite, et que lui, dans la même situation, aurait fait différemment. L'autre, s'il sent qu'on lui dicte une conduite à tenir, va automatiquement mettre en place une défense qui consiste même parfois à faire le contraire du conseil. Les deux auront perdu leur temps.

La deuxième notion donne un outil pour shunter cette réactance et communiquer efficacement, si l'on se place dans une perspective altruiste.

Et dernière chose, l'entretien motivationnel est, quelque part, une technique de manipulation, à nuancer des autres techniques de com' de par son but altruiste et la conviction qu'il existe, en chacun, les réponses dont ils ont besoin.
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par Tenbu Hôrin
#1077613
AboutAGirl a écrit :il y avait deux notions que je voulais faire ressortir : la première explique une réaction psychologique que je trouve particulièrement intéressante, que je voulais faire partager car source, à mon sens d'une gigantesque perte de temps.
Tu as compris que j'explique que ce n'est pas une perte de temps? Je veux bien reconnaître avoir été confus.
Il y a eu des humains avant les années 80, on s'est déjà intéressé à ces questions. On parle de Satan chez nous, ou de l'ego chez les bouddhistes.
Prenons une personne venue au secours d'une autre en souffrance, avec la ferme intention de l'aider. Premier réflexe : lui expliquer sa vision des choses, en lui démontrant par a+b que l'autre a fait une erreur ici, qu'il devrait faire comme cela par la suite, et que lui, dans la même situation, aurait fait différemment.
L'autre, s'il sent qu'on lui dicte une conduite à tenir, va automatiquement mettre en place une défense qui consiste même parfois à faire le contraire du conseil.
Non, l'autre va être tenté par son orgueil ou son ego ou Satan ... d'aller à l'encontre de ce conseil qu'il aura intuité comme étant le bon. Ce n'est pas une fatalité, certains le matent, leur ego, et beaucoup n'y arrivent pas mais essaient, je n'empêcherai personne de se battre. On ne peut accoucher d'une "réactance" comme réflexe automatique, que dans une société d'enfants, de narcissiques.
Les deux auront perdu leur temps.
Je ne sais pas, est ce qu'une personne qui se retire dans un monastère et qui prie tous les jours pour le salut de l'humanité perd son temps ? Est-il efficace selon tes critères ?
La deuxième notion donne un outil pour shunter cette réactance
Quel est l'intérêt ? Tu sembles présupposer que le but ultime d'un être humain est de souffrir le moins possible.
si l'on se place dans une perspective altruiste
Admettons qu'ils soient tous bénévoles. Se frotter à son ego, c'est une expérience dont personne ne devrait être privé. C'est ce qui grandit et qui rend libre. Si je t'enferme dans une chambre pour t'éviter tout danger, en te faisant croire qu'il n'existe rien au delà de ta chambre, je ne suis pas altruiste.
Et dernière chose, l'entretien motivationnel est, quelque part, une technique de manipulation
J'arrive plus facilement à croire qu'on puisse frapper quelqu'un pour son bien que le manipuler pour son bien, surtout quand il a passé sa douzième année.
à nuancer des autres techniques de com' de par son but altruiste
L'enfer est pavé de bonnes intentions.
et la conviction qu'il existe, en chacun, les réponses dont ils ont besoin.
Je partage cette conviction.

Globalement, une société d'enfants, où on ménage les egos des consommateurs, c'est une société qui crève. Relativement vite. Dans mille ans, on parlera encore du karma mais plus de l'entretien motivationnel. J'ai vu récemment ton maître à penser, Michel Onfray, déclarer à juste titre que notre civilisation était en train de mourir, sans pouvoir expliquer pourquoi.
#1077652
J'appuie Tenbu, sans surprise. Sur le long terme, je ne crois pas en l'efficacité sans la grâce ou la vertu. Et répugne naturellement, comme créature de concepts et de valeurs, à ramener le conflit à ce simple produit suboptimal de communication. Cette conception relativement anglo-saxonne du débat d'idées me semble d'ailleurs consubstantielle à la monotonie et la pauvreté de leurs absolus : cette croyance jamais expliquée ni justifiée que la Raison n'aurait qu'une voix, et que toute discussion aurait pour but unique de la faire entendre à l'autre (dans son propre intérêt autant que le nôtre), c'est 50% de la laideur du monde dans lequel je vis. C'est ce monde d'imbéciles-experts, et de médiateurs et de chargés de comm. Que des glaives rudimentaires tranchent leurs gorges "altruistes".

Pour tout te dire, je rêve du jour où le "terrorisme ordinaire", gratuit, intransigeant, injuste et global, fracassera leur modèle et asservira leurs enfants spirituels. Au-delà de l'attrait intrinsèque de la polémique, je préfère une bonne engueulade à un mauvais accord de principe. Au moins à la sortie, je sais sur quels points on est vraiment d'accord, ou, à défaut, pourquoi il faut casser la gueule à l'autre. C'est ma vision de l'efficacité, et je ne me souhaite que le courage de l'imposer partout au mieux de mes pauvres capacités. A coups d'a+b ou à coups de poing s'il le faut : tout plutôt que cet "altruisme" qui n'en est pas et la psychothérapie comme horizon insurpassable de l'échange humain.

De manière plus générale, je ne connais que 3 "arts de communiquer" des idées :
- La domination/menace/violence physique
- La rhétorique (qui repose sur la logique)
- La manipulation et le sophisme

Une méthode de communication qui exclurait et l'a+b et les coups de poing est donc appelée chez moi, par défaut, un sophisme. Avec des couilles, ça peut donner de l'éristique ou du bluff, ce qui passe encore et le rédime partiellement. Sans couilles, du marketing ou de la propagande, selon le spin que tu veux donner ... rien de bien folichon.
par AboutAGirl
#1077671
Je ne vois pas en quoi l'entretien motivationnel est un sophisme : c'est une aide au changement, à la prise de décision sans, normalement, intervenir dans ce choix (mais un psychothérapeute est forcément humain sauf exception). C'est de la maïeutique, de l'accouchement d'idées lorsqu'une personne est ambivalente. Je comprends que ce soit peut-être à mille lieux de votre religion/philosophie, disons que c'est pragmatique et que cela aide des gens... Pourquoi ne pourrait-il pas y avoir et votre façon de dire les choses, avec du gros sel et des insultes en MP, et une manière plus douce de les présenter ? Les deux sont tout aussi valables voire complémentaires non ?
#1077782
AboutAGirl a écrit :Je ne vois pas en quoi l'entretien motivationnel est un sophisme
Toute tentative consciente d'écarter la logique au profit de la suggestion dans le process décisionnel est un sophisme, par définition. Après, on peut appeler ça "aide à la prise de décision" ou "entretien motivationnel", en mettant de côté le fait que "l'aide" n'a pas été sollicitée et se présente comme procédant d'une logique argumentative classique, ou que la seule "motivation" entretenue est la motivation qui s'avère compatible avec les attentes de son interlocuteur, au mépris des motivations autres ou intransmissibles que l'on porte en soi.

Des sectes, religions, gouvernements ont trouvé des tas de noms flatteurs pour désigner l'art de pousser son interlocuteur à se rendre à une paralogique. On a pu appeler ça "maïeutique de l'aveu", "techniques de suggestion", "direction de conscience", "protocole d'interrogatoire" ... on peut bien appeler ça "entretien motivationnel" ou "aide à la prise de décision". Si ça fait plaisir à tout le monde, ça ne me dérangera pas.

Moi qui n'ai aucun scrupule à dire ce que je pense à l'intéressé quand je tombe sur un déficient intellectuel (y compris sur ce forum), je ne suis personnellement jamais tombé sur quelqu'un dont je respecte si peu la libre capacité de conscience et de raisonnement que l'idée puisse me venir de l'aider à décider en lui faisant bouffer autre chose que de l'a+b pour être plus efficace dans mon action altruiste. Les rares fois où je m'y résous pour des motifs impérieux et où ça passe, je ne me dis pas que j'ai aidé quelqu'un mais que je l'ai entubé. Et je me sens plus triste que réjoui, parce que mes frères humains sont encore un peu plus cons, faibles et mous que je ne m'y attendais, ce qui ne prédit rien de bon pour mon avenir et celui de mon hypothétique progéniture.
AboutAGirl a écrit :c'est une aide au changement, à la prise de décision sans, normalement, intervenir dans ce choix
Aimable chimère. Autant parler de "physique quantique en milieu contrôlé".
AboutAGirl a écrit :(mais un psychothérapeute est forcément humain sauf exception).
Entendons-nous sur le fond de ton message. Quand tu recommandes l'usage de techniques de psychothérapie dans nos discussions sur le forum (en fait, on retrouve déjà ces idées dans des briques aussi vieilles que le corpus talmudique : tu te doutes bien que ça n'a pas attendu la psychothérapie), tu ne t'adresses pas à des psychothérapeutes travaillant leur patient dans le cadre d'un mandat concédé par ces-derniers.
AboutAGirl a écrit :C'est de la maïeutique, de l'accouchement d'idées lorsqu'une personne est ambivalente.
Ce n'est jamais qu'une méthode. Comme les pinces-croco ou la suggestion hypnotique : l'ambivalence, ça fait un bout de temps que l'être humain s'occupe de la soigner, avec son altruisme habituel. Tout y est passé, du mensonge d'état à la privation de sommeil, de la culpabilisation infantile à la cuisson maîtrisée, de la lobotomie artisanale aux sérums de vérité. Dans la longue et glorieuse tradition de la maïeutique, les apports de la psychothérapie sont relativement modestes, tu sais ... Je fais mieux avec une batterie de clio à 80 boules.
AboutAGirl a écrit :Je comprends que ce soit peut-être à mille lieux de votre religion/philosophie, disons que c'est pragmatique et que cela aide des gens...
Ma religion, c'est la libre conscience. Et ma philosophie c'est que le pragmatisme sans valeur est un pragmatisme qui se tire dans le pied à long terme. Aujourd'hui plus d'un tiers de la population manque de nourriture, d'eau potable ou de sécurité physique sur une base quotidienne. Je propose qu'on commence par aider ceux qui demandent de l'aide avant de mindfucker les membres de JRME pour le trollilol.
AboutAGirl a écrit :Pourquoi ne pourrait-il pas y avoir et votre façon de dire les choses
Parce que l'une dérive d'un principe, et l'autre d'un pragmatisme, et qu'elles s'interexcluent. Je pourrais aussi me faire la réflexion qu'il pourrait être plus pragmatique de "pigeonner une nana" pour la sauter tout de suite (dimension pragmatique), et que ça ne m'empêchera pas d'être aussi gentil que je veux avec elle après et de la traiter comme une entité pensante respectable (côté principe). Cela se conçoit sans difficulté, c'est juste la négation d'un système éthique cohérent. Alors je ne le fais pas. Pas plus que je ne veux spéculer sur le cours du riz en Inde pour reverser mes gains boursiers à une école en bas de chez moi, pas plus que je ne suis prêt à voler 900 balles à un smicard pour donner 450 à 2 RMIstes : parce que chez moi, le pragmatisme laid ne coexiste pas avec l'éthique, il lui est directement subordonné, tout le temps et partout. Du moins tant que ma capacité d'attention (hélas, très limitée) me permet de m'en assurer.
AboutAGirl a écrit :avec du gros sel et des insultes en MP
Que celle ou celui qui a déjà reçu de ma part des insultes en MP se fasse connaître. De toute façon, si vous ne parlez pas, j'aiderai psychothérapeutiquement à votre prise de décision pour vous permettre de dépasser ce trauma refoulé.
AboutAGirl a écrit :Les deux sont tout aussi valables voire complémentaires non ?
Les deux sont complémentaires sur le plan technique, pas éthique. Refuser de faire la différence entre les deux, c'est déjà prendre parti pour le premier. Ce n'est pas interdit, mais j'ai l'impression que ça ne mène pas loin.
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par Sargeist
#1236441
J'espère que ce sujet ne sera pas fermé malgré sa date reculée.

Prenons des exemples concrets pour illustrer un peu tout ça, et éviter de parler théorie là où le champ d'application est le terrain, la communication.

Comment développer une idée rationnelle sur un sujet à caractère subjectif? Ne parlons pas de faits scientifiques, parlons d'orientation professionnelle, du choix d'un milieu de vie et de la qualité de celle-ci, du choix d'une éthique personnelle, ou de goûts profonds et subjectifs d'une personne avec qui on échange, et qui semble malheureuse de toute évidence.
Ai-je le droit de dire à quelqu'un qu'il fait de la merde en proposant des alternatives que je juge viables?
Ne vaudrait-il pas mieux lui poser un tas de question pour connaître le sens de ses actions et l'amener à sa propre conclusion?