- 03 sept. 2008, 09:40
#14132
Pour éviter, de multiplier les post (j'avais pas tout compris au départ, l'émotion sûrement) je re-raconte mon histoire.
J'ai rencontré mon ex il y a 10 ans. C'était mon chef. Il y a 19 ans entre nous et cette différence d'âge est devenu au fil des années un obstacle. Le fait qu'il soit mon chef aussi. Nous avons dès le départ pris l'habitude de ne pas étaler notre histoire. On était souvent fourré ensemble, mais pas de geste démonstratif en public. Je ne voulais pas, lui non plus... Un premier non-dit qui a pourri notre couple, je m'en rend compte aujourd'hui, lorsque je vois mon ex bécoter ma remplaçante en public, dire à tout le monde qu'il l'aime (ça fait mal à entendre). Mon "ex" a depuis quelque temps un problème avec son âge. Il a 59 ans et a décidé que c'était la fin de sa vie ou presque... Nul mais bon, je n'ai pas su le rassurer, j'allais trop mal moi même. Bref. Quand je l'ai rencontré, il allait mal, très mal. Il avait des problèmes avec sa compagne d'alors, son fils, le boulot... Il était dépressif, très dépressif. Nous étions alors collègues. Nous sommes devenus amis et je l'ai aidé, épaulé, avec d'autres. Nous étions ses béquilles et puis un jour nous avons craqué l'un pour l'autre. Lui d'abord. Je le trouvais très à mon goût, mais... C'était bien, il s'est installé chez moi (bien avant que nous concluons, il était comme il disait réfugié politique chez moi, pas top comme début de relation). Il a comment dire un côté coucou. Il fait son nid chez ses compagnes, chez ses amis. En fait il ne sait pas vivre seul. Tout est allé bien pendant quatre ans (nous avons vécu presque huit ans ensemble) et puis tout c'est détérioré doucement, sournoisement mais sûrement. Nous ne communiquions plus. Nous étions attachés l'un à l'autre mais il n'y avait plus l'étincelle, le quotidien, notre mal-être bouffaient tout. Je pouvais même plus lui faire l'amour. Dur je sais. Et pourtant il m'aimait plus que je ne l'aimais peut-être. Il m'a quitté en larmes, en me disant qu'il m'aimait mais plus d'amour. En fait c'est lorsqu'il est parti en avril que je me suis rendu à quel point je l'aimais, à quel point il était important dans ma vie. Je n'ai pas su le voir avant, quand il m'envoyait des signes en disant qu'il n'en pouvait plus.
En février il a rencontré une femme. Beaucoup plus vieille que moi. Dans sa tête il fallait qu'il vive avec une "vieille" (53 ans) parce que c'était cohérent. Il m'a dit qu'il en était amoureux mais il est resté encore chez moi jusqu'à que je le mette dehors. Il s'est installé chez un ami, parce que la dame était mariée (elle l'est toujours même si elle a quitté son mari, c'est ce qu'elle dit, mais elle n'est pas à son premier coup d'essai. C'est une habitué de l'infidélité). Puis depuis deux mois il vit chez elle et elle est jalouse de moi, elle me déteste. Je suis sa rivale. D'avril à juillet j'ai fait tous les interdits ou presque. Le 6 juillet j'ai entamé un SR (rompu le 22 août sous la colère). Mais jamais je n'ai pu m'empêcher de penser à lui. De le surveiller de loin. Nous habitons une toute petite ville. Sa nouvelle compagne habite près de chez moi. Nous nous croisons tous les jours ou presque. Il y a un mois ils ont commencé à se bécoter devant moi, à jouer les amoureux transis (ils le sont peut-être) sans aucune retenue, au contraire. Et là ça fait mal, bonnes résolutions ou pas. En avril j'ai entamé une psychothérapie pour me reconstruire parce que je n'allais pas bien et que c'est une des raisons de l'échec de notre couple. J'ai bcp culpabilisé de l'avoir rendu malheureux et puis je me suis dit qu'il n'avait pas non plus été à la hauteur. Depuis une semaine je les croise tous les soirs. Elle me nargue en affirmant à mon ex que c'est l'inverse.
Mon psy en vacances, j'ai pété un câble le 22 et le 25 août. Je l'ai appelé, crié et il m'a dit (à sa place j'aurai fait pareil) la page est tournée. Ce n'est pas ma première histoire. Les autres se sont terminées d'elles-même, sans cris, sans larmes, c'était juste fini. Là, je sais au fond de moi qu'elle n'est pas terminée. Un chapitre sûrement et heureusement mais pas l'histoire. Aujourd'hui je suis perdue. J'ai recommencer un SR, je poursuit ma reconstruction (j'ai changé de garde-robe, minci, je me sens plus forte) mais je ne me sens pas la force de l'oublier, de tirer un trait sur 10 ans et surtout de recommencer quelque chose avec quelqu'un d'autre. J'ai l'impression que j'entame une période de jachère sentimentale. Cette histoire, cette rupture m'ont profondément blessée. Son comportement aussi. Une partie des ses affaires est toujours chez moi, tout à l'heure il m'a dit : rends les moi. J'ai dit Ok vient tout de suite. Réponse j'ai un emploi du temps. Depuis le temps que c'est chez toi, ça peut attendre encore. Il a mes clés aussi. Je lui ai demandé de me les rendre, en les déposant chez un ami. Réponse : non je te les rendrais quand je viendrai chez toi. Il veut partir, se reconstruire (il en a besoin) mais il s'accroche. Jeudi dernier, il me disait je t'aime bien, faut qu'on boive un pot mais mon casse-croûte est jalouse. C'est dur. Je ne suis peut-être pas claire et c'est long mais ça fait du bien d'écrire et surtout de vous lire. Merci à tous pour vos conseils. J'en ai besoin, depuis hier ça va moyen. Et pourtant je lis Sapias, Sonic, Chouchou, Amandine...
Je retourne dans "Mon coup de blues" dans SR pour vous expliquez mon blues du moment...