- 11 janv. 2024, 12:21
#1339832
Bonjour,
J'écris ici plus pour libérer un peu ce que j'ai dans la tête qu'autre chose, j'ai plus trop le coeur d'écrire sur du papier.
J'ai passé 7 ans et demi avec quelqu'un. Relation un peu bizarre faite de hauts et de bas. Beaucoup de sacrifices plus que de compromis. Bref, j'y étais pas. Un jour, au bureau, j'ai reçu l'aide de quelqu'un sur une tâche. Je suis plutôt introverti, et j'avais pour habitude de repousser les femmes qui venaient vers moi avec des intentions autres que pro, que ce soit au boulot ou lors de sorties, pour ne pas rentrer dans des flirts malsains. Mais je ne sais pas pourquoi, cette personne m'a donné envie de répondre aux messages, sans l'avoir vue. Juste par sa voix. Elle m'aide sur 2 ou 3 choses, et entre ces tâches, nous discutons pas Chat. Sur le papier, tout nous oppose : Elle 48 ans, une fille de 12, divorcée depuis près de 10 ans. Moi 31 an, en couple. Mais inexplicablement, le courant passe très vite très bien, et nous sommes très compatibles sur tout se dont on discute.
Un jour, pour la remercier de son aide, et pour la rencontrer, je lui propose de boire un café. Elle m'invite dans son bureau. Les gens me parlent souvent de crush, de papillons dans le ventre de "wow il est canon". Ici, j'ai expérimenté toute autre chose. Quand j'ai toqué et que sa tête s'est tournée, c'est comme si la Terre s'était arrêtée de tourner. Son regard s'est planté dans le mien, ses yeux d'un bleu incroyable m'ont transpercés. Le sentiment de perdre l'équilibre car la terre s'ouvre sous nos pieds, et d'être mis KO par le ciel qui nous tombe sur la tête en même temps. Cette vague qui vous emporte dans un tourbillon chaud et confortable. J'étais pétrifié, car ma tête venait de me dire "She's the one". Attention, j'étais capable de voir ses défault, j'avais rencontré et même été avec de plus "belles" femmes. Mais la lumière et la chaleur qu'elle dégagea à ce moment là étaient solaires. On discute, rigole, et après 45 minutes qui sont passés comme quelques secondes, nous devons chacun partir pour d'autres activité.
La discussion continue d'aller bon train, quotidiennement. On est assez proches dans le style de vie, très occupés par nos passions respectives, les aspirations de la vie en couple etc ... Je passe le pas et lui propose un déjeuner. J'avais l'illusion que ça resterait pro, et qu'on passerait un bon moment. Au final, obligée d'annuler au dernier moment pour des problèmes avec sa fille, elle me propose un dîner à la place. Je suis un peu embêté, parce que je n'ai plus la couverture boulot, mais j'accepte. A partir de là, un sentiment de culpabilité immense me gagne vis à vis de ma copine.D'abord, elle souhaite me voir le vendredi ou samedi soir car pas de contrainte d'heure, et parce que de son côté elle s'attendait à ce que le dîner se transforme en un moment physique. On se dit d'abord jeudi, puis elle me demande si on peut avancer à mercredi car elle sa fille était chez son père et elle avait pu bouger ses activités pour me voir plus tôt.
Je commence à me sentir dégueulasse vis à vis de ma relation. Je ne mange plus, je dors mal, bref, je suis stressé. Le dîner vient. Et c'était parfait. une connexion immédiate, beaucoup de partage, des dicussions intéréssantes, profondes, vraies. Moi qui ne m'ouvre pas facilement, elle m'invite à le faire avec beaucoup de bienveillance et de douceur. Ce que je fais. Mais quand vient la question des relations, je lui avoue que je suis en couple, et que je ne tromperai pas ma copine. Je me sentirai trop coupable et vivre dans le mensonge serait insupportable.
J'ai vu que j'avais cassé quelque chose dans ses yeux. J'y ai vu de la tristesse, un peu plus tard elle m'avouera qu'elle a versé quelques larmes en rentrant chez elle. Et j'ai compris que, aussi fort j'avais aimé ma copine, il m'était impossible maintenant de faire machine arrière. Elle l'a compris, et je lui ai expliqué pourquoi nous étions là, ce qu'il s'est passé dans ma tête, et que ce moment n'avait fait que renforcer ça. C'est là qu'elle m'a avoué qu'elle s'attendait à une autre fin de soirée, mais elle m'a remercié pour la connexion, mon honnêteté et "de me montrer qu'il y a des hommes qui méritent à ce qu'on leur fasse confiance". Nous nous sommes quittés par une étreinte, un bisou sur la joue, et la désagréable impression que cela aurait dû se finir autrement.
Je passe les détails des discussions des jours suivants. Je me suis séparé la semaine qui a suivi. Incapable de regarder ma compagne de nouveau, j'ai juste remis sur la table les discussions qui revenait sur la table tous les mois sur ce que je n'arrivais pas à lui offrir, le mariage, le projet de maison, ma relation avec sa famille qui vivait chez nous etc ... Elle a pris un billet pour partir passer les fêtes dans sa famille à l'étranger. Entre temps, nosu avions prévu de nous revoir avec ma collègue, une semaine plus tard avant le nouvel an. Et là, elle m'annonce qu'elle de vait voir une amie, mais que si j'étais pas déjà parti à Paris on pourrait se revoir le samedi soir. On s'est vu, de nouveau moment extraordinaire. Hors du temps. Je lui dis que je me suis séparé. Elle est surprise, mais ne saute pas dessus à pieds joins. Je la ramène, de nouveau un au revoir très tendre et encore innocent. Je pars à Paris, Noël passe, nous discutons par messages. Elle est assez indisponible, mais ça me va aussi, ça me permet d'être disponible pour d'autres choses, des gens etc ...
Je reviens dans le pays dans lequel je vis, notre soirée arrive. Elle choisit le restaurant cette fois, je lui achète des fleurs, et elle m'embrasse timidement du coin des lèvres lorsque je suis done. Puis nous y allons ensemble. Les discussions sont toujours très intéréssantes et intenses. Nous devons y aller car sa fille l'attends chez une amie. Et en sortant, nous nous embrassons de manière ultra naturelle, alors que j'avais imaginé 1000 scénarios dans ma tête sur comment faire le pas sans violer son espace personnel. Nous nous mettons d'accord sur le fait qu'on ne devait rien se promettre, autre que d'utiliser notre peu de temps respectif disponible pour passer des moments de grande qualité ensemble, que tout ne soit que positif et bienveillance.
Ce baiser était mind blowing. Je voulais le faire continuer toujours. Quand elle est sortie de la voiture, je planais. On avait prévu quelques jours plus tôt de passer la matiné dimanche au sauna. Où je vis, le SPA se fait nu. Meme si c'était un poil bizarre pour un 4eme rdv avaec quelqu'un avec qui je n'avais pas couché, je n'ai pas de problème avec ma nudité, donc nous y avons été. Là bas, tout s'est bien passé. Elle était très douce, très tendre, a carresser ma main et mon bras pendant que nous alternions chaud et froid. C'était top, très complice. On s'est quitté le midi, dans les mêmes circonstances, et prévoyons de boire un café en retrounant au bureau après le nouvel an.
Nous nous voyons au bureau, nous cachons des collègues dans une salle de réunion. Le lendemain, on a une discussion très intense, qui parle de sentiments, de choses comme ça. Et là, elle m'annonce que quelque chose de compliqué arrive : son ex est revenu, et lui dit tout ce qu'elle a envie d'entendre. J'essaie de la jouer rassurant, lui expliquant que je ne veux pas l'influencer, qu'elle n'a pas de pression, que j'aime ce qu'on a etc ... Cependant, que ni elle ni moi ne pouvions nous lancer dans un triptyque amoureux. Elle a parlé de moi autour d'elle, notamment à une de ses amies qui travaille dans mon équipe, et elle me dit plein de choses qu'elle apprécie à côté de moi. Et qu'elle m'expliquera pour son ex lorsque nous nous voyions, le samedi suivant pour un ciné puis resto.
Le jeudi matin, de nouveau, sneaky coffee en salle re réunion. Puis discussion habituelle par messages. Le midi, je vais chercher à manger. Et en tournant le regard, je la reconnais, à la table d'une cafétéria, assise en face d'un homme et se tenant mutuellement la tête et les mains. Sous le choc, je retourne au bureau, et lui avoue, en essayant de rester bienveillant. Mais elel devait m'expliquer.
Il était revenu 2 jours après notre premier dîner, elle se sentais mal d'avoir appris que j'avais quelqu'un. Il avait trouvé un moyen de la contacter par un canal non bloqué. Le mec toxic, conspirationiste, raciste, un peu psycho parfois au point de se faire du mal à lui même. Mais qu'il est revenu, après avoir fait une thérapie d'un mois avec sa mère psy (?) et lui dit tout ce qu'elle a envie d'entendre, qu'il avait changé. Qu'il n'est plus raciste, que ses théories du complot étaient juste des tests pour voir si elle l'aimait ... Je n'ai pas voulu donner mon avis, parce que je n'ai pas à l'influencer et j'étais biaisé quoi qu'il arrive. Elle m'écrivait aussi beaucoup de beaux mots pour me dire qu'elle pensait à moi, que je lui manquais, qu'elle se réjouissait qu'on passe tout l'aprem + soirée ensemble le samedi.
J'ai été un peu sur la retenue quand même après, ne sachant pas si je devais faire comme si de rien, ou au contraire m'effacer un peu pour la laisser venir. Samedi arrive, je passe la prendre pour aller au cinéma. Elle venait de s'assoupir dans le canapé et était un peu dans le gaz du réveil. On arrive au cinéma, et là elle est assez innaccessible. J'essaie de ne pas forcer voyant que le feu n'est pas au vert. Je m'étais préparé à cela, au fait qu'elle aurait pu être retournée, mais tout de même, c'était dur. Nous allons au resto. Et changement total. Très ouverte, tactile. On parle des relations, de ce qui nous drive dans une décision. C'est là qu'elle me fait comprendre qu'elle sait ce qu'elle va décider, au moment où on parle de "la relation où tout est smooth et agréable". Je ne sais plus la phrase que j'ai dite, quelque chose comme "... Si tu as envie qu'on se revoit", et dans un grand sourire, en prenant mes mains, elle me dit "Oui, oui, on va se revoir pour continuer de passer des moments comme ça". 8h ensemble, qui de nouveau sont passées comme quelques minutes. Je la dépoe chez elle. Elle m'embrasse et me dit "J'ai réfléchi, et avant de t'inviter chez moi et qu'on couche ensemble, je dois juste mettre au clair ma situation de l'autre côté et pouvoir passer aux étapes suivantes". J'ai bien sûr compris et acquiessé le fait que cela pourrait de venir malsain après. Elle m'a embrassé de nouveau, me tenant les mains et est partie vers sa maison en se retournant 4 ou 5 fois pour me faire un signe de la main. Je lui avais écrit quelques mots aussi, en anticipant, pour lui dire que quoi qu'elle fasse je voulais qu'elle sache combien je l'admire et que ma casquette de "début de relation" me faisait penser : fais ce qui te semble juste, mais s'il te plaît, fait des choix dans lesquels je sais que tu seras heureuse et en sécurité.
La suite a été assez inattendue. Elle m'a dit avoir été émue par les mots que je lui ai écrit, puis silence radio tout dimanche. Je sais qu'elle est occupée, alors je laisse couler. Lundi on se croise dans l'ascseur. Et pour la 1ère fois, alors que nous étions seuls, au lieu de m'embraseer, elle ma pris dans ses bras et m'a embrassé dans le cou. J'ai trouvé cela bizarre. Elle m'a demandé comment était mon dimanche, qui avait été moins bien que le samedi de toute évidence. Je lui ai écrit plus tard qu'en réalité elle m'avait manqué. Ce à quoi elle a répondu que moi aussi je lui avais manqué. Puis je lui demande quand nous allions pouvoir se voir. Et la, je recois un vocal m'expliquant pour diverses raison pourquoi les 2 prochaines semaines on ne se verrait pas, mais que c'était son tour de m'inviter au restaurant. Puis ensuite qu'on pouvait éventuellement partager une séance de sport vendredi soir.
J'ai compris que quelque chose n'allait pas. je lui ai ouvert la porte pour en discuter, et après un peu de confusion, elle m'a dit "j'ai ressenti beaucoup de pression ces derniers jours. Etre entre les deux m'a perturbée." Qu'elle pensait être prête à une relation mais que finalement non, qu'elle veut se focuser sur elle, sa fille, ses chevaux. Que son emploi du temps est ce qui a tué sa précédente relation. Et qu'elle ne pouvait offrir que "la collègue devenue amie". Que j'étais quelqu'un d'unique, exceptionnel et que les moments avec moi sont précieux. Nous n'avons jamais discuté pour être des amis. Je suis tombé de ma chaise. Un tel 180° en 24h. J'ai dit que je ne comprennais pas et ait paniqué. Mais j'ai essayé de laisser passer l'orage. Elle n'a jamais répondu à mon message dans lequel je demandais des réponses.
Nous avions basé notre échange sur justement le fait que nos agendas sont respectivement chargés pour avoir le temps de construire les choses à notre rythme. Et ses argument ne collaient pas avec notre relation, dans laquelle j'ai toujours mis en avant le fait qu'on devait pas se précipiter, qu'on avait toute la vie pour construire quelque chose de sympa.
J'ai passé 2 jours sombres. Briser toutes mes routines et quitter quelque chose dans lequel j'étais depuis 7,5 ans a malgré tout été très dur. Ne plus être chez soi, avec ses habitudes ... Mais cette nouvelle a été l'effet d'une bombe. Hier je lui ai quand meme demandé des explications, ça ne faisait pas de sens pour moi. Elle s'est mise sur la défensive dans un premier temps, disant que si on se voit et qu'on se parle elle est dans le flirt et que ce serait pas bien, mais que de disparaître ce n'est pas bien non plus. Elle ne savait pas quoi faire. Qu'elle n'avait pas conscience que ça avait été si brutal, que son ex est également out of the picture et qu'elle pense toujours ce qu'elle dit de moi etc ...
Après avoir poussé pour avoir quelques réponses que je n'ai pas eu, j'ai fini par lui dire que je comprennais. Qu'elle avait besoin de temps et qu'elle avait le droit de le prendre. Et que je ne partais nulle part, qu'une partie de moi espère qu'elle reconsidèrera. L'autre aussi, mais a la sagesse de se taire. Que j'espère qu'elel allait se retrouver, se restaurer. Mais que néanmoins, je serai heureux de continuer à passer des moments avec elle, à faire d'autres choses, parler d'autres choses, voir d'autres choses. Qu'elle était la même pour moi.
Voilà, c'est long, pourtant la timeline est si courte. Je traverse le désert maintenant. Je suis dans le tunnel, ça ressemble à de la merde sous mes pieds, ca a la texture de la merde et ça sent la merde. Je ne vois pas par où est la lumière. Mais ça m'a fait du bien d'écrire, au moins pour les quelques prochaines heures. Je pense que maintenant je n'ai plus que le temps pour moi. Et ce la me terrifie.
J'écris ici plus pour libérer un peu ce que j'ai dans la tête qu'autre chose, j'ai plus trop le coeur d'écrire sur du papier.
J'ai passé 7 ans et demi avec quelqu'un. Relation un peu bizarre faite de hauts et de bas. Beaucoup de sacrifices plus que de compromis. Bref, j'y étais pas. Un jour, au bureau, j'ai reçu l'aide de quelqu'un sur une tâche. Je suis plutôt introverti, et j'avais pour habitude de repousser les femmes qui venaient vers moi avec des intentions autres que pro, que ce soit au boulot ou lors de sorties, pour ne pas rentrer dans des flirts malsains. Mais je ne sais pas pourquoi, cette personne m'a donné envie de répondre aux messages, sans l'avoir vue. Juste par sa voix. Elle m'aide sur 2 ou 3 choses, et entre ces tâches, nous discutons pas Chat. Sur le papier, tout nous oppose : Elle 48 ans, une fille de 12, divorcée depuis près de 10 ans. Moi 31 an, en couple. Mais inexplicablement, le courant passe très vite très bien, et nous sommes très compatibles sur tout se dont on discute.
Un jour, pour la remercier de son aide, et pour la rencontrer, je lui propose de boire un café. Elle m'invite dans son bureau. Les gens me parlent souvent de crush, de papillons dans le ventre de "wow il est canon". Ici, j'ai expérimenté toute autre chose. Quand j'ai toqué et que sa tête s'est tournée, c'est comme si la Terre s'était arrêtée de tourner. Son regard s'est planté dans le mien, ses yeux d'un bleu incroyable m'ont transpercés. Le sentiment de perdre l'équilibre car la terre s'ouvre sous nos pieds, et d'être mis KO par le ciel qui nous tombe sur la tête en même temps. Cette vague qui vous emporte dans un tourbillon chaud et confortable. J'étais pétrifié, car ma tête venait de me dire "She's the one". Attention, j'étais capable de voir ses défault, j'avais rencontré et même été avec de plus "belles" femmes. Mais la lumière et la chaleur qu'elle dégagea à ce moment là étaient solaires. On discute, rigole, et après 45 minutes qui sont passés comme quelques secondes, nous devons chacun partir pour d'autres activité.
La discussion continue d'aller bon train, quotidiennement. On est assez proches dans le style de vie, très occupés par nos passions respectives, les aspirations de la vie en couple etc ... Je passe le pas et lui propose un déjeuner. J'avais l'illusion que ça resterait pro, et qu'on passerait un bon moment. Au final, obligée d'annuler au dernier moment pour des problèmes avec sa fille, elle me propose un dîner à la place. Je suis un peu embêté, parce que je n'ai plus la couverture boulot, mais j'accepte. A partir de là, un sentiment de culpabilité immense me gagne vis à vis de ma copine.D'abord, elle souhaite me voir le vendredi ou samedi soir car pas de contrainte d'heure, et parce que de son côté elle s'attendait à ce que le dîner se transforme en un moment physique. On se dit d'abord jeudi, puis elle me demande si on peut avancer à mercredi car elle sa fille était chez son père et elle avait pu bouger ses activités pour me voir plus tôt.
Je commence à me sentir dégueulasse vis à vis de ma relation. Je ne mange plus, je dors mal, bref, je suis stressé. Le dîner vient. Et c'était parfait. une connexion immédiate, beaucoup de partage, des dicussions intéréssantes, profondes, vraies. Moi qui ne m'ouvre pas facilement, elle m'invite à le faire avec beaucoup de bienveillance et de douceur. Ce que je fais. Mais quand vient la question des relations, je lui avoue que je suis en couple, et que je ne tromperai pas ma copine. Je me sentirai trop coupable et vivre dans le mensonge serait insupportable.
J'ai vu que j'avais cassé quelque chose dans ses yeux. J'y ai vu de la tristesse, un peu plus tard elle m'avouera qu'elle a versé quelques larmes en rentrant chez elle. Et j'ai compris que, aussi fort j'avais aimé ma copine, il m'était impossible maintenant de faire machine arrière. Elle l'a compris, et je lui ai expliqué pourquoi nous étions là, ce qu'il s'est passé dans ma tête, et que ce moment n'avait fait que renforcer ça. C'est là qu'elle m'a avoué qu'elle s'attendait à une autre fin de soirée, mais elle m'a remercié pour la connexion, mon honnêteté et "de me montrer qu'il y a des hommes qui méritent à ce qu'on leur fasse confiance". Nous nous sommes quittés par une étreinte, un bisou sur la joue, et la désagréable impression que cela aurait dû se finir autrement.
Je passe les détails des discussions des jours suivants. Je me suis séparé la semaine qui a suivi. Incapable de regarder ma compagne de nouveau, j'ai juste remis sur la table les discussions qui revenait sur la table tous les mois sur ce que je n'arrivais pas à lui offrir, le mariage, le projet de maison, ma relation avec sa famille qui vivait chez nous etc ... Elle a pris un billet pour partir passer les fêtes dans sa famille à l'étranger. Entre temps, nosu avions prévu de nous revoir avec ma collègue, une semaine plus tard avant le nouvel an. Et là, elle m'annonce qu'elle de vait voir une amie, mais que si j'étais pas déjà parti à Paris on pourrait se revoir le samedi soir. On s'est vu, de nouveau moment extraordinaire. Hors du temps. Je lui dis que je me suis séparé. Elle est surprise, mais ne saute pas dessus à pieds joins. Je la ramène, de nouveau un au revoir très tendre et encore innocent. Je pars à Paris, Noël passe, nous discutons par messages. Elle est assez indisponible, mais ça me va aussi, ça me permet d'être disponible pour d'autres choses, des gens etc ...
Je reviens dans le pays dans lequel je vis, notre soirée arrive. Elle choisit le restaurant cette fois, je lui achète des fleurs, et elle m'embrasse timidement du coin des lèvres lorsque je suis done. Puis nous y allons ensemble. Les discussions sont toujours très intéréssantes et intenses. Nous devons y aller car sa fille l'attends chez une amie. Et en sortant, nous nous embrassons de manière ultra naturelle, alors que j'avais imaginé 1000 scénarios dans ma tête sur comment faire le pas sans violer son espace personnel. Nous nous mettons d'accord sur le fait qu'on ne devait rien se promettre, autre que d'utiliser notre peu de temps respectif disponible pour passer des moments de grande qualité ensemble, que tout ne soit que positif et bienveillance.
Ce baiser était mind blowing. Je voulais le faire continuer toujours. Quand elle est sortie de la voiture, je planais. On avait prévu quelques jours plus tôt de passer la matiné dimanche au sauna. Où je vis, le SPA se fait nu. Meme si c'était un poil bizarre pour un 4eme rdv avaec quelqu'un avec qui je n'avais pas couché, je n'ai pas de problème avec ma nudité, donc nous y avons été. Là bas, tout s'est bien passé. Elle était très douce, très tendre, a carresser ma main et mon bras pendant que nous alternions chaud et froid. C'était top, très complice. On s'est quitté le midi, dans les mêmes circonstances, et prévoyons de boire un café en retrounant au bureau après le nouvel an.
Nous nous voyons au bureau, nous cachons des collègues dans une salle de réunion. Le lendemain, on a une discussion très intense, qui parle de sentiments, de choses comme ça. Et là, elle m'annonce que quelque chose de compliqué arrive : son ex est revenu, et lui dit tout ce qu'elle a envie d'entendre. J'essaie de la jouer rassurant, lui expliquant que je ne veux pas l'influencer, qu'elle n'a pas de pression, que j'aime ce qu'on a etc ... Cependant, que ni elle ni moi ne pouvions nous lancer dans un triptyque amoureux. Elle a parlé de moi autour d'elle, notamment à une de ses amies qui travaille dans mon équipe, et elle me dit plein de choses qu'elle apprécie à côté de moi. Et qu'elle m'expliquera pour son ex lorsque nous nous voyions, le samedi suivant pour un ciné puis resto.
Le jeudi matin, de nouveau, sneaky coffee en salle re réunion. Puis discussion habituelle par messages. Le midi, je vais chercher à manger. Et en tournant le regard, je la reconnais, à la table d'une cafétéria, assise en face d'un homme et se tenant mutuellement la tête et les mains. Sous le choc, je retourne au bureau, et lui avoue, en essayant de rester bienveillant. Mais elel devait m'expliquer.
Il était revenu 2 jours après notre premier dîner, elle se sentais mal d'avoir appris que j'avais quelqu'un. Il avait trouvé un moyen de la contacter par un canal non bloqué. Le mec toxic, conspirationiste, raciste, un peu psycho parfois au point de se faire du mal à lui même. Mais qu'il est revenu, après avoir fait une thérapie d'un mois avec sa mère psy (?) et lui dit tout ce qu'elle a envie d'entendre, qu'il avait changé. Qu'il n'est plus raciste, que ses théories du complot étaient juste des tests pour voir si elle l'aimait ... Je n'ai pas voulu donner mon avis, parce que je n'ai pas à l'influencer et j'étais biaisé quoi qu'il arrive. Elle m'écrivait aussi beaucoup de beaux mots pour me dire qu'elle pensait à moi, que je lui manquais, qu'elle se réjouissait qu'on passe tout l'aprem + soirée ensemble le samedi.
J'ai été un peu sur la retenue quand même après, ne sachant pas si je devais faire comme si de rien, ou au contraire m'effacer un peu pour la laisser venir. Samedi arrive, je passe la prendre pour aller au cinéma. Elle venait de s'assoupir dans le canapé et était un peu dans le gaz du réveil. On arrive au cinéma, et là elle est assez innaccessible. J'essaie de ne pas forcer voyant que le feu n'est pas au vert. Je m'étais préparé à cela, au fait qu'elle aurait pu être retournée, mais tout de même, c'était dur. Nous allons au resto. Et changement total. Très ouverte, tactile. On parle des relations, de ce qui nous drive dans une décision. C'est là qu'elle me fait comprendre qu'elle sait ce qu'elle va décider, au moment où on parle de "la relation où tout est smooth et agréable". Je ne sais plus la phrase que j'ai dite, quelque chose comme "... Si tu as envie qu'on se revoit", et dans un grand sourire, en prenant mes mains, elle me dit "Oui, oui, on va se revoir pour continuer de passer des moments comme ça". 8h ensemble, qui de nouveau sont passées comme quelques minutes. Je la dépoe chez elle. Elle m'embrasse et me dit "J'ai réfléchi, et avant de t'inviter chez moi et qu'on couche ensemble, je dois juste mettre au clair ma situation de l'autre côté et pouvoir passer aux étapes suivantes". J'ai bien sûr compris et acquiessé le fait que cela pourrait de venir malsain après. Elle m'a embrassé de nouveau, me tenant les mains et est partie vers sa maison en se retournant 4 ou 5 fois pour me faire un signe de la main. Je lui avais écrit quelques mots aussi, en anticipant, pour lui dire que quoi qu'elle fasse je voulais qu'elle sache combien je l'admire et que ma casquette de "début de relation" me faisait penser : fais ce qui te semble juste, mais s'il te plaît, fait des choix dans lesquels je sais que tu seras heureuse et en sécurité.
La suite a été assez inattendue. Elle m'a dit avoir été émue par les mots que je lui ai écrit, puis silence radio tout dimanche. Je sais qu'elle est occupée, alors je laisse couler. Lundi on se croise dans l'ascseur. Et pour la 1ère fois, alors que nous étions seuls, au lieu de m'embraseer, elle ma pris dans ses bras et m'a embrassé dans le cou. J'ai trouvé cela bizarre. Elle m'a demandé comment était mon dimanche, qui avait été moins bien que le samedi de toute évidence. Je lui ai écrit plus tard qu'en réalité elle m'avait manqué. Ce à quoi elle a répondu que moi aussi je lui avais manqué. Puis je lui demande quand nous allions pouvoir se voir. Et la, je recois un vocal m'expliquant pour diverses raison pourquoi les 2 prochaines semaines on ne se verrait pas, mais que c'était son tour de m'inviter au restaurant. Puis ensuite qu'on pouvait éventuellement partager une séance de sport vendredi soir.
J'ai compris que quelque chose n'allait pas. je lui ai ouvert la porte pour en discuter, et après un peu de confusion, elle m'a dit "j'ai ressenti beaucoup de pression ces derniers jours. Etre entre les deux m'a perturbée." Qu'elle pensait être prête à une relation mais que finalement non, qu'elle veut se focuser sur elle, sa fille, ses chevaux. Que son emploi du temps est ce qui a tué sa précédente relation. Et qu'elle ne pouvait offrir que "la collègue devenue amie". Que j'étais quelqu'un d'unique, exceptionnel et que les moments avec moi sont précieux. Nous n'avons jamais discuté pour être des amis. Je suis tombé de ma chaise. Un tel 180° en 24h. J'ai dit que je ne comprennais pas et ait paniqué. Mais j'ai essayé de laisser passer l'orage. Elle n'a jamais répondu à mon message dans lequel je demandais des réponses.
Nous avions basé notre échange sur justement le fait que nos agendas sont respectivement chargés pour avoir le temps de construire les choses à notre rythme. Et ses argument ne collaient pas avec notre relation, dans laquelle j'ai toujours mis en avant le fait qu'on devait pas se précipiter, qu'on avait toute la vie pour construire quelque chose de sympa.
J'ai passé 2 jours sombres. Briser toutes mes routines et quitter quelque chose dans lequel j'étais depuis 7,5 ans a malgré tout été très dur. Ne plus être chez soi, avec ses habitudes ... Mais cette nouvelle a été l'effet d'une bombe. Hier je lui ai quand meme demandé des explications, ça ne faisait pas de sens pour moi. Elle s'est mise sur la défensive dans un premier temps, disant que si on se voit et qu'on se parle elle est dans le flirt et que ce serait pas bien, mais que de disparaître ce n'est pas bien non plus. Elle ne savait pas quoi faire. Qu'elle n'avait pas conscience que ça avait été si brutal, que son ex est également out of the picture et qu'elle pense toujours ce qu'elle dit de moi etc ...
Après avoir poussé pour avoir quelques réponses que je n'ai pas eu, j'ai fini par lui dire que je comprennais. Qu'elle avait besoin de temps et qu'elle avait le droit de le prendre. Et que je ne partais nulle part, qu'une partie de moi espère qu'elle reconsidèrera. L'autre aussi, mais a la sagesse de se taire. Que j'espère qu'elel allait se retrouver, se restaurer. Mais que néanmoins, je serai heureux de continuer à passer des moments avec elle, à faire d'autres choses, parler d'autres choses, voir d'autres choses. Qu'elle était la même pour moi.
Voilà, c'est long, pourtant la timeline est si courte. Je traverse le désert maintenant. Je suis dans le tunnel, ça ressemble à de la merde sous mes pieds, ca a la texture de la merde et ça sent la merde. Je ne vois pas par où est la lumière. Mais ça m'a fait du bien d'écrire, au moins pour les quelques prochaines heures. Je pense que maintenant je n'ai plus que le temps pour moi. Et ce la me terrifie.
- Par Archie