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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1339411
C'est assez rare de voir apparaitre des personnalités singuliéres concomitamment par ici, et croyant peu aux coïncidences, je suis plutôt enclin à la vérification, mais bienvenue ethan, j'ai parcouru tes posts, j'aime la diversité donc j'apprécie ton arrivée parmis nous si tu n'es pas un symptôme d'un début de schizophrénie :)
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J'accède au test

par Ethan101
#1339413
Merci pour ton accueil, Georges ! J'avoue que ton message me rassure :D

Non, pas de syndrome de double personnalité hahaha ! Comme tu as pu le voir, je me bats contre la dépression, c'est déjà mentalement bien assez lourd à gérer !

J'avoue que je suis moi-même étonné des ressemblances avec Monpetitcoeur. Maintenant, ces ressemblances sont sans doute superficielles et nées du prisme du forum. Je pense qu'il est impossible de connaitre véritablement quelqu'un juste par ce qu'il écrit sur un forum (mon histoire en est une preuve :lol: ). Vous comprendrez peut-être à quel point j'ai une mauvaise estime de moi-même (je ne sais même pas si ça existe, un dépressif orgueilleux) et qu'il n'y a aucune auto-suffisance de ma part. J'essaie de raconter le plus "objectivement" possible mes bons et mes mauvais côtés dans mon histoire.

Par contre oui, j'intellectualise bien trop les choses. J'ai conscience de mes manques et je travaille avec ma psy pour résoudre ces problèmes.
#1339414
Les gens qui ont une mauvaise estime de eux même paraissent souvent arrogant de prime abord, ça peut paraître pas trés logique, mais on pourrait parler de tendance à surcompenser et à la projection de sa propre vision dégradée de soi même sur autrui je pense.
Et si tu as la curiosité de parcourir les anciens posts sur le forum je t'invite à réfléchir à quelque chose que j'ai répété ici un nombre incalculable de fois:
Penses contre toi même.
Ethan101 ont aimé ça
par Ethan101
#1339416
PARTIE 4

Elle est d'accord pour que nous nous voyions plus souvent. Elle me dit en ressentir le besoin aussi et me propose alors de partir en voyage ensemble chaque mois pendant 4 ou 5 jours. La masse de travail qu'elle s'inflige lui fait de plus en plus approcher le burn out: elle considère ses escapades comme son unique échappatoire. Je lui explique que je n'ai pas les moyens financiers nécessaires pour des vacances aussi régulières. Elle me répond qu'elle prendra en charge la majorité des frais.

Il est vrai qu'elle gagne très bien sa vie. On peut même dire qu'elle est "plein aux as". Malgré tout, je n'ai aucune envie de donner l'impression de profiter d'elle et je lui explique. Mais elle insiste. Elle m'assure que l'argent n'est définitivement pas un problème. Je finis par accepter.

Nous ferons trois voyages, en Grèce, en Irlande et en Italie. C'est un changement brusque de ma réalité, ayant l'habitude de vivre assez modestement de par mon emploi pour le moins mal payé. J'essaie de ne pas perdre la tête, mais je sens que ce mode de vie lui convient parfaitement et que nos tensions s’aplanissent. Elle se projette à nouveau, parle de l'avenir, veut savoir combien d'enfants je désire... Son entrain me fait penser que les choses sont "gagnées" entre nous. Et pourtant, surgit un imprévu que la majorité des hommes, je suppose, prendrait de façon dramatique.

Je constate bientôt une perte presque totale de ma libido, accompagnée de problèmes mécaniques. J'avais déjà eu ça pendant ma dépression, c'est un effet secondaire habituel. Cependant, je pensais les choses revenues à la normale, et cette régression m'inquiète. Je lui en parle et décide d'employer d'autres moyens pour la satisfaire. Sa satisfaction devient mon seul but durant nos moments intimes. Elle culpabilise de ne plus être capable de me donner du plaisir mais ne fait rien pour essayer de me stimuler. Elle se contente de prendre sans plus strictement rien tenter de son côté. Nouvelle crise de larmes. Elle me demande pardon, ne comprend pas ce qu'elle a fait pour "mériter quelqu'un d'aussi attentionné que moi" (ses propres mots).

Je lui dis que ça ne me pose pas de problèmes (ma libido étant au plus bas, c'est vrai), que c'est provisoire, mais elle ne considère pas normal qu'elle puisse prendre du plaisir sans parvenir à me le rendre d'une manière ou d'une autre. Elle décide d'en parler à sa psy.

Quelque temps plus tard, de retour chez moi, je reçois un appel de sa part. Elle me dévoile alors que sa nouvelle séance chez sa psy lui a révélé quelque chose qu'elle avait complètement refoulé avec les années: enfant, elle a été victime d'attouchements de la part de son grand-père, ce qui lui créé des blocages sexuels. Elle pense que c'est la cause de ma perte de libido et s'en veut énormément pour ça.

Je la rassure aussi longtemps que nécessaire. Cette "révélation" me parait suffisamment grave pour que je prenne du temps pour elle et lui assurer de mon soutien. Les choses s'arrangent encore une fois.

Quelques semaines plus tard, mon oncle, qui était aussi mon parrain, décède d'une crise cardiaque. Plus que mon oncle, cet homme est le membre de ma famille qui a pris le plus soin de moi à la mort de ma mère. Je suis assommé par cette nouvelle brutalité de la vie. Mon père et ma belle-mère gèrent leur propre chagrin de leur côté et mes amis compatissent à ma douleur sans plus. Je me sens très seul, très minable, et je ressens à nouveau la perte de sens si intimement liée à la dépression.

C'est alors que mon ex décide de venir me rejoindre 4 jours pour me soutenir. Je ne m'attendais pas à ça. Elle croule littéralement sous le boulot (on avait convenu de ne pas voyager ce mois-là) mais s'est arrangée pour tout décaler. Elle vient en avion, reste deux jours entiers sur place, et repart au matin du quatrième jour. Elle me soutient comme personne ne l'avait fait jusqu'ici. Son aide m'est inestimable. J'ai enfin la "preuve" qu'elle tient à moi. Les actes que j'attendais sans oser me l'avouer.

Elle rentre chez elle ensuite et c'est à partir de là que les choses vont commencer à se dégrader inexorablement...
par Ethan101
#1339417
PARTIE 5

Je passe les jours suivants à la remercier de ce qu'elle vient de faire pour moi. Elle me dit que c'était la moindre des choses, que je lui ai apporté énormément de bienfaits dans la vie, et qu'elle voulait me rendre la pareille. L'équilibre semble atteint dans notre relation mais je remarque qu'elle travaille encore plus pour compenser les 4 jours où elle n'a rien pu faire.

Elle devient logiquement plus distante. Nous nous écrivons bien moins qu'avant. J'essaie de respecter son travail et ne veut pas la déranger. Ça me dégage beaucoup de temps libre, du temps où je discutais avec elle pendant des heures chaque jour. J'essaie de me convaincre que c'est provisoire.

Je tente de lire mais n'y parviens plus. Mes séances de muscu me sont de plus en plus pénibles aussi. Le sport m'a fortement aidé à structurer mon existence pendant ma dépression: un exutoire et une hygiène de vie qui m'ont permis de ne pas totalement sombrer quand j'étais au plus mal.

Mais là, je me sens anormalement fatigué. Je bâcle les séances sportives et me sens physiquement diminué, ce qui m'impacte psychologiquement. Y a-t-il un lien avec ma perte de libido ? Je repense aussi souvent à mon oncle mais n'ose plus trop en parler avec ma copine car elle m'avoue que le souvenir de ses attouchements la hante et qu'elle se sent de plus en plus mal. Je lui répète qu'elle peut m'en parler quand elle veut mais elle prétend qu'elle m'a déjà tout dit et que je ne peux pas l'aider. J'insiste maladroitement et elle me rembarre méchamment. Moi qui était si fier de ma communication, j'ai l'impression que je n'arrive plus à l'atteindre émotionnellement. Je me demande à quel moment on en est arrivé là.

Elle finit par me dire quand même que je vois tout en noir dernièrement, qu'elle veut bien me soutenir, mais que je ne dois pas me laisser aller. Je le prends très mal. De la part d'une personne capable de pleurer parce qu'elle va arriver en retard à un repas de travail, je trouve ça culotté.

Plus d'un an après notre rencontre, sept mois en couple, on ne se fait plus beaucoup de compliments, on se parle peu. Je me sens anormalement indifférent à toutes choses, y compris à elle. Je retourne voir mon psychiatre. Il me confirme une rechute de dépression. Me propose d'augmenter ma dose d'antidépresseurs mais me prévient que cela peut empirer mes problèmes de libido, voire les rendre permanents. Je prends peur et refuse donc.

Je repense beaucoup à ma mère et à d'autres personnes que j'ai perdues. Je deviens morbide mais n'en parle pas à mon entourage. Les gens ont horreur des dépressifs, d'après mon expérience. Ils te disent de te secouer et que tu n'as aucune raison de te plaindre. Bien sûr, ils connaissent mieux ta vie que toi-même... Alors, je fais semblant d'aller bien. Je fais deux graves erreurs à mon travail, tellement c'est la merde dans ma tête. Je suis humilié par un collaborateur qui s'en rend compte. Je me mets à pleurer seul dans ma chambre, à me traiter d'imbécile, de minable. Je dors peu et mes nuits sont traversées de cauchemars. Je n'en dis rien à ma copine car je suis convaincu que je vais l'emmerder. Je lui en veux de sa prise de distance, même si c'est dû à son satané boulot. Malgré tout, j'ai l'impression que je n'ai plus qu'elle dans la vie et qu'il faut sauver ça à tout prix.

Alors je lui dis qu'il est temps que je vienne la voir dans son pays (chose que je n'avais encore jamais faite). Je lui demande cependant d'accepter uniquement si elle en a envie. Elle accepte immédiatement, me dit même qu'elle me présentera enfin à ses parents. Sa réaction me réconforte énormément.

La rencontre avec la "belle-famille" se passe à merveille. Ils me disent que leur fille a si souvent parlé de moi qu'ils se demandaient quand ils me verraient... Le reste du séjour est pourtant catastrophique. Ma copine me fait des reproches sur tout et rien. Ma façon de manger, de m'asseoir, de me comporter. Je ne comprends pas ce que je dois faire pour lui plaire et lui demande.

- Je ne sais pas, m'avoue-t-elle.

OK, j'abdique. Elle commence vraiment à m'énerver. Elle évite d'avoir une vraie conversation, et elle évite même le contact physique, ce qui me met très mal à l'aise.
Au moment de mon départ, elle éclate une dernière fois en sanglots, et me dit que je compte beaucoup pour elle. Je me fais violence pour la prendre dans mes bras mais je n'ai même pas la force de lui demander ce qu'elle a. Je n'ai pas envie de réentendre "je sais pas".

De retour chez moi, elle se "transforme" par messages. Elle m'appelle par mon petit surnom affectueux, et redevient aimable et blagueuse. J'ai l'impression d'avoir une femme à double personnalité, qui me tire la tête quand elle me voit en vrai et qui joue à la femme attentionnée quand elle est derrière son écran. Je ne supporte pas cette hypocrisie et je veux qu'elle le comprenne.

- Je pense qu'on a besoin de faire un nouveau break. Ça ne va pas trop entre nous en ce moment.

- Comme tu veux !

- Je te laisserai reprendre contact quand tu te sentiras prête.

Elle n'a même pas essayé de discuter, une fois de plus... Nous n'échangerons plus de messages pendant un mois, notre plus long SR. Je ne chercherai pas non plus à la recontacter, me disant qu'elle a besoin de ce temps pour réfléchir et changer son comportement. Car j'ai l'impression que c'est à elle de faire des efforts, que j'ai assez donné. Moi, j'ai un petit sursaut d'énergie qui me permet de commencer à reprendre le dessus. Je me rends compte que je suis soulagé sans elle et qu'elle ne me manque pas beaucoup.

C'est alors que je reçois enfin un appel. Elle me dit en pleurant qu'elle a longuement hésité parce qu'elle tient énormément à nous, mais que c'est fini, qu'elle ne peut plus continuer ainsi. Je pleure aussi. Elle me remercie pour tout le respect que je lui ai témoigné pendant un an et demi. De ma patience, ma bienveillance... Mais elle appuie sur le fait qu'on se fait trop de mal mutuellement ces derniers temps. Elle a raison, bien sûr...

Et malgré tout, je ne m'attendais pas à une fin aussi nulle. Sans réelle discussion, sans dispute, sans tentative de seconde chance. C'est notre première véritable crise et au lieu d'essayer de se battre, elle se barre ? Je fais mine d'accepter sa décision mais je me mets en tête de la récupérer dès le lendemain. Je l'avais déjà fait avec une ex par le passé, après tout. Et je trouve rapidement les vidéos d'un certain coach nommé Antoine qui semble donner des conseils imparables. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? :lol:
par Ethan101
#1339418
PARTIE 6

Mon ex insiste pour qu'on reste amis malgré la séparation. Elle me dit qu'elle ne veut pas se passer de nos échanges, que je compte toujours pour elle. Je gobe ce baratin et je me dis que feindre l'amitié me permettra de commencer ma "reconquête". Comme je me sens mieux psychologiquement suite au SR d'un mois, je veux lui montrer mes meilleurs côtés sans trop en faire. Je lui envoie donc un message après quelques jours... et elle ne répond pas. J'attends 48 heures et lui en renvoie un autre, demandant sous forme de blague si elle m'avait déjà oublié. Elle me répond sèchement.

Je garde mon sang-froid mais elle continuera à m'éviter. C'est l'incompréhension chez moi. Je lui envoie un dernier message lui disant qu'il lui faut prendre une décision: soit on reste amis comme elle me l'a demandé, soit elle me nie et dans ce cas elle n'entendra plus jamais parler de moi. Elle me répond miraculeusement en 5 minutes, un long message d'excuses où elle me parle à nouveau comme avant, pleine de charme et de bienveillance. Elle me dit que c'est à cause de... son boulot, mais qu'elle fera attention à me répondre plus vite.

Pendant une semaine, nos échanges redeviennent plus fluides mais elle recommencera à m'éviter. J'ai du mal à contenir ma colère face à cette girouette. J'en parle à une amie qui me répond:

- Elle a pas un mec ?

Je rigole.

- Elle a eu besoin de faire le deuil de son ex pendant 6 mois avant d'accepter de se mettre avec moi. Donc non, elle est incapable de sauter d'un mec à l'autre aussi rapidement !

Et pourtant, le doute s'installe. Je demande des infos à un ami en commun. Je le sens gêné. Il finit par m'avouer:

- Elle a rencontré un gars une semaine après le début de votre break.

Une semaine... voilà le temps qu'il lui a fallu pour m'oublier pendant que moi, je pensais comme un con que les choses pouvaient encore s’arranger ! Je craque. Je lui envoie un message lui disant que je sais tout et que j'aimerais en discuter. Pas de réponse. Je lui enverrai des messages toute la soirée, comme un dingue, lui disant qu'elle n'a qu'à accepter une courte conversation avec moi pour répondre à mes questions et que je ne pourrai pas tourner la page sans ça. Mais elle préfère continuer à me nier. Je me saoule au rhum toute la nuit pour atténuer les pensées morbides qui tournent en boucle dans mon crâne (super idée...).

Le lendemain, elle daigne enfin me répondre. Elle avoue avoir rencontré ce mec par hasard, qu'elle ne cherchait personne mais que c'est la vie. Elle est ultra froide et semble se foutre complètement de mon état. Je lui dis que ses excuses de burn-out et d'attouchement étaient de belles conneries et que ça ne l'a pas empêché de sauter sur le premier venu. Je lui vide mon sac pour la première fois, et ça la fait pleurer. Ses réponses changent alors. Je vois qu'elle est abattue par la situation et qu'elle accepte mes attaques avec résignation. Du coup, ça me calme et on a une dernière conversation finalement apaisée. Je lui dis que je quitte sa vie définitivement. Elle répond qu'elle comprend et qu'elle est désolée pour toute la souffrance qu'elle m'a causé.

Après ça, je plonge dans le vide total. J'avais patiemment reconstruit mon estime de moi pendant plus d'un an grâce à elle. C'étaient ses compliments, ses attentions, ses mots gentils et son admiration qui m'avaient permis de me reconstruire suite à ma première dépression. Logiquement, si on me retire ça, si ma béquille me fait comprendre que je suis remplaçable en seulement quelques jours, qu'est-ce qui me reste ? J'avais toujours évité de travailler véritablement sur moi, par lâcheté, et j'en payais maintenant le prix.

Je me mets en arrêt maladie et me coupe de tout le monde. Mes parents, inquiets, finiront par venir chez moi et, en voyant ma tête de zombie, insisteront pour une hospitalisation. Je refuserai.

Je n'ai pas trop de souvenirs de ce qui s'est passé pendant cette période sinon que, à un moment, je me pèse et constate que j'ai perdu 8 kilos. Je me souviens que mon psy me disait que chaque rechute de dépression serait plus grave que la précédente et qu'il faudrait effectivement m'hospitaliser si un jour je devais atteindre le stade de la dépression sévère.

Ce stade se caractérise par un arrêt total de toutes les activités et des pensées suicidaires renforcées. Je me rends compte que je suis en plein dedans.

Vient alors un sentiment souvent vu très négativement, mais qui m'a sans doute sauvé la vie: la haine. Je haïssais cette femme et le pouvoir qu'elle avait sur moi. Comment accepter d'être dans cet état de loque humaine pendant qu'elle se faisait tringler joyeusement par son nouveau mec ? Cette haine me sort de mon état quasi catatonique et je décide de m'en sortir pour de bon. Seulement pour moi, et non plus dans l'espoir de la récupérer.

Je terminerai donc mon histoire en donnant quelques conseils aux personnes se retrouvant dans le même état psychique que moi et qui souhaiteraient reprendre le dessus.
Modifié en dernier par Ethan101 le 25 nov. 2023, 22:43, modifié 2 fois.
par Ethan101
#1339419
CONCLUSION

Je demande de l'aide à ma psy et suis ses conseils. J'en fais même plus que nécessaire.

Je commence par parler de mon état à mes proches. Certains amis, certains membre de ma famille n'avaient aucune idée de ma maladie psychique puisque je ne leur en avais jamais parlé. J'oublie ma honte. Mes certitudes limitantes du style "je vais les emmerder avec mes histoires". Tous tombent des nues. Apparemment, personne ne soupçonnait rien.

J'en parle aussi à mon travail. Le collaborateur qui m'avait humilié quelques mois plus tôt se confond en excuses. Depuis ce jour, il a complètement changé de comportement à mon égard et m'apporte même parfois une tasse de café !

Je pense qu'il ne faut pas se servir de la dépression comme d'un bouclier pour tout vous faire pardonner. Il ne faut pas saouler les gens avec ça. Mais les mettre au courant une fois, une seule, sans ton larmoyant, juste comme si vous les informiez que vous avez une maladie (ce qu'est la dépression diagnostiquée par psychiatre) et que vous êtes suivis dans le but de vous en sortir... Ça, j'ai pu remarquer que les gens le prenaient bien parce que ça leur permettaient de mieux comprendre certaines de vos réactions.

Ensuite, je me suis remis au sport... J'ai repris la muscu mais je me suis aussi lancé dans la course à pieds en club. Je pense qu'il est bien de se fixer des objectifs personnalisés pour se donner un but et se forcer à suivre une hygiène de vie saine. Dans mon cas, il s'agit de courir un semi-marathon, pour commencer. De plus, la présence d'un groupe est stimulante et permet de combattre les sensations de solitude.

J'ai également repris la lecture. Sauf que je me concentre uniquement sur les bouquins de développement personnel. Il y a un tri à faire, bien entendu, mais certains livres sont tout à fait sérieux et peuvent profondément changer une vie... à condition ne pas se contenter de lire mais d'appliquer les conseils prodigués ! Recommandations lectures: Un rien peut tout changer de James Clear et Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle.

La méditation est aussi un outil TRES précieux. Si comme moi vous avez l'impression de ne plus avoir de contrôle sur les pensées négatives qui se bousculent dans votre tête, tentez de méditer quotidiennement pendant un mois et voyez la différence ! Il y a des tas de bouquins pour apprendre en douceur. "Méditer jour après jour" de Christophe André, par exemple.

Je compte débuter prochainement une TCC, thérapie brève fortement recommandée pour traiter les dépressions. C'est un investissement conséquent mais les résultats son étayés par toutes sortes d'études.

Enfin... il faut dormir ! Le manque de sommeil a des conséquences catastrophiques sur l'humeur, alors dormez autant que vous en ressentez le besoin.

Je sais que mon idée d'utiliser la colère, voire la haine, comme moteur pour s'en sortir sera mal vue par certains. Mais ma psy elle-même a validé l'idée. Selon elle, le refoulement est inutile et peut même empirer la situation. Acceptez l'idée que vous êtes dévorés par la colère mais, au lieu de retourner ce sentiment contre vous-mêmes, projetez-le vers votre extérieur immédiat, sous la forme d'activités constructrices. Au bout d'un moment, la colère partira d'elle-même, parce que vous l'utiliserez comme carburant et qu'aucun carburant n'est éternel !

Il s'agit par la suite de réapprendre à vivre dans la sérénité, mais les processus que vous avez mis en place vous y aideront fortement, normalement, même si ça prendra du temps.

Pour ma part, j'ai envoyé une ultime lettre à mon ex lui expliquant tout ce que je ne lui avais pas dit pendant les dernières semaines de notre relation. Une lettre apaisée qui lui assure que je ne lui en veux plus, même si je persiste à ne plus vouloir garder le contact avec elle. Contre toute attente, elle m'a répondu il y a deux jours. Je n'ai pas ouvert sa lettre. Je n'ai plus besoin de réponses - pourquoi me troubler de nouveau avec ses justifications ? Je l'ai mise dans un tiroir et je continue lentement à l'oublier.
par Elieza
#1339420
Et ben… entre ceux qui résument ça en trois phrases et toi qui décortique le moindre poil de couille, y’a du taf…
Désolée hein mais ton histoire malgré le suspense et le romanesque que tu souhaitais y ajouter n’est plus plus ni moins….tadam… banale.
Juste enrobée de recherche de causes et de conséquences, de jolis mots et de bonnes intentions ( encore une fois assez classique).

La conclusion, tristement banale elle aussi, c’est que dès le départ vous n’êtes pas compatibles mais pour une raison x ou y vous décidez de persévérer, avec l’issue prévisible que ça devait avoir.
Je t’assure, étant une grande habituée des psy et consorts, rien ne vaut une bonne vieille psychothérapie des familles, et les bouquins de développement personnel… tu as l’air assez lucide, tu es conscient que c’est du bullshit? Un des Best sellers en la matière vient de Ron Hubbard, si tu ne connais pas fais un Google rapide et reviens me dire ce que tu en penses.
par Ethan101
#1339421
Salut Elieza,

Ta conclusion est tout à fait juste, et je suis évidemment parvenu à la même ! Je reconnais parfaitement que c'est une fin banale en soi. Mais à part dans les films et les bouquins, je pense que toutes les fins sont plutôt banales ;)

Par contre, la longueur de mon histoire n'a pas pour but d'y insuffler du suspens (je répète que c'était une blague...) et encore moins du romanesque. La profusion de détails et le style neutre au présent tentent de transcrire factuellement une relation sous dépression (parler de perte de libido n'a d'ailleurs rien de très agréable ni de romanesque, mais je l'ai fait pour rester factuel :? )

"Je t’assure, étant une grande habituée des psy et consorts, rien ne vaut une bonne vieille psychothérapie des familles"
Oui, je suis d'accord, comme je le dis à la fin :)

"et les bouquins de développement personnel… tu as l’air assez lucide, tu es conscient que c’est du bullshit?"

Y'a du tri à faire. Je ne voulais pas en entendre parler non plus, mais le monde du développement personnel est extrêmement large. Tu y trouveras autant des bouquins de Jean-Edouard qui parle à des Anges gardiens sous LSD, que des essais menés par des spécialistes et recommandés par des universitaires ou des journaux tels le New York Time. C'est le cas de "Un rien peut tout changer" par exemple, qui propose simplement une méthode de routine quotidienne et d'organisation basée sur la psychologie. Pour ma part, ça fonctionne vraiment pas mal, c'est pourquoi je recommande au moins d'y jeter un oeil.

Oui, je connais Ron Hubbard, c'est le gourou détraqué qui a écrit des livres de science-fiction ! J'ignorais par contre qu'il avait écrit du dev perso, tu m'apprends un truc ! Ben voilà, la catégorie Jean-Edouard dont je parlais :lol: Je trouve d'ailleurs dommage que des imposteurs comme lui entachent toute une catégorie de livres de bien-être dans laquelle certains auteurs sortent du lot.
Powercath ont aimé ça
par Ethan101
#1339422
Ok, je viens de voir qu'il s'agissait d'un bouquin sur la Dianétique qui servira de base à la scientologie. C'est effectivement le problème de la catégorie fourre-tout du dev perso, tu peux vraiment y trouver de tout, le meilleur comme le pire. Je pense qu'effectuer des recherches avant d'acheter un bouquin peut permettre d'éviter de se casser la gueule !
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