Hello Seltasulmane et Numéro 7,
Je vais essayer de répondre pendant un moment de lucidité afin d'apporter des précisions.
Comme je le pensais et l' écrivais déjà en début de ce post, je pense qu' une grande partie du problème provient de ton obsession aveuglée à " construire" , quoi qu' il en coûte
Je suis assez d'accord avec cette obsession de vouloir construire. J'ai identifié deux raisons possibles durant mon séjour que j'ai noté pour en parler avec ma psy en sortant (une durant mon enfance, et l'autre plus récente mais n'ayant pas impacté ma relation avant rupture).
Je maintiens cependant qu'il est normal de construire des projets quand on est heureux et au fur et à mesure de l'avancement dans un couple (il n'y a rien d'anormale d'aménager ensemble au bout d'un an de relation, d'acheter au bout de 2,5 ans, d'avoir des projets d'enfant au bout de 3,5 ans etc...). Or j'ai réellement été heureux avec elle et c'était une suite logique des choses.
Par contre, je suis entièrement d'accord avec toi qu'il s'agissait d'une erreur commune de refaire programmer une tentative à l'automne (mais c'est un projet porté à deux, et non moi seul) car nous n'étions pas à 100%.
ça ne fait avancer personne de la dépeindre comme une vilaine égoïste ( qui toute vénale qu'elle est, continue de payer la baraque et piscine tout en vivant dans 45 m 2). D' autre part, " chacun a ses raisons " et je ne pense pas qu' elle soit partie " pour rien ". Très honnêtement , si je passais plusieurs mois a rentrer tous les soirs pour trouver un conjoint alcoolisé souvent agressif, je ne tiendrais pas non plus.
Personnellement, je culpabilise plus que de la traiter d'égoïste. Sinon, je n'aurais pas cette forte volonté qu'elle revienne. J'ai également dit qu'elle n'était pas vénale et au contraire courageuse de tout quitter et ne pas s'arrêter à cela (même si j'ai parlé de la piscine et de la plage).
Par contre, je te corrige sur le côté agressif. Je ne l'ai jamais été que ça soit physiquement ou verbalement (sauf peut être le lendemain de la rupture où je lui ai dit de chercher un appartement). Sinon, c'est pas en psychiatrie que j'aurais demandé à aller mais entre les barreaux (je ne supporte pas la violence conjugale sous toutes ces formes).
Au delà des crises d'anxiété et l'alcool, quand au début de 2022, je fais le choix d'accepter ce contrat sur ma société pour assurer l'avenir de ma boite (après 2 ans de COVID) et de travailler 80h par semaine, forcément les conséquences ont été désastreuses :
- petit à petit, tu prends moins soin de toi car tu ne fais plus tes activités "plaisir", tu es moins disponible etc... je n'ai plus été heureux pendant 5 mois et la durée de ce contrat.
- Le problème, c'est que quand tu n'es plus heureux, ça se ressent également dans ton couple, et tu crées une blessure.
Cette blessure, même si on l'a réparé, elle laisse sa marque. Et on finit par s'en souvenir également quand d'autres choses ne vont plus ou s'accentuent.
Bref, avant même mes crises et mon alcoolisation, ma grosse erreur a été d'accepter ce contrat car, avec du recul, il est à l'origine du début des emmerdes. Malheureusement, à l'époque, je voyais une assurance pour l'avenir (en France, quand tu crées ta boite et que tu te casses la tronche, tu n'as aucun droit).
Pourquoi aller en Namibie lorsque l’homme que tu aimes a déjà fait des crises d’angoisse lors d’un court séjour à Paris… ? s’éloigner de chez lui le fragilise… reporter le voyage en lui disant qu’il devait se prendre en main rapidement et que le voyage pourrait se faire plus tard, quand il le pourrait, quand il irait mieux me parait plus intelligent… je pense que le voyage comptait plus que la santé de Domi… et je me demande même si la proposition-possibilité de rupture ne l’a pas détendue ensuite parce que suggéré par Domi plutôt qu’imposé par elle alors qu’il était au plus mal…
Même si j'appréhendais beaucoup d'y aller (et forcément, quand tu appréhendes, tu peux qu'angoisser), c'était une volonté commune de faire ce voyage. Je n'ai jamais imaginé pouvoir le différer.
Une fois sur place, j'ai fait aucune crise. J'en ai juste fait à l'aller et au retour durant le trajet.
J'espérais que le fait de changer d'air nous permettent de discuter et d'échanger sur nos problématiques, afin par exemple de :
j’aurais entendu qu’il voulait que je sois là parce qu’il avait besoin que je sois là… parce que c’est ce que disait Domi, à sa façon, certes…
Pour moi, une proposition de pause, avec obligation de soin pour Domi, était l'étape évidente avant la rupture définitive...
Mais débile que je suis, je n'ai pas su m'exprimer correctement.
Je ne vois pas une compagne aimante et compatissante… je me demande même, si ce séjour avait été strictement pro - sans possibilité de visite culturelle ou autres activités et de resto chic - elle serait venue « soutenir » Domi…
Sincèrement, le jour où j'ai appris que je devais aller à Paris pour le pro, ça m'a retourné et j'étais pas bien (c'était 3 semaines après). Avant même de parler visite etc... et quand je lui en ai parlé, elle m'a dit qu'elle posait des jours et qu'elle viendrait avec moi (et qu'elle irait se balader seule pendant mes RDV).
Elle ne s'imaginait pas (et moi non plus) que cela serait si dur.