- 20 déc. 2021, 00:43
#1330508
Bonsoir à tous,
C'est une histoire que je porte en moi depuis 6 ans. Pensant avoir guéri au fil des années, des rencontres, la vie me ramène toujours à cet homme dans des façons providentielles. Ne croyant pas forcément au destin mais un peu quand même, cette histoire me retient comme aucune autre.
Il y a 6 ans, alors toute jeune (22 ans), sans grande expérience (une longue histoire alors mon actif avec plus un ami qu'un amoureux), je vis une période horrible : mon père avec qui j'avais une relation très privilégiée, décède des suites d'un cancer extrêmement violent.
Ajouté à cela, je me détache des études dans lesquelles je m'étais lancée et qui avaient pour finalité un métier que j'idéalisais depuis mes 10 ans, avocat. Mon monde s'effondre, je suis perdue. Je mets fin à la relation avec ce copain de l'époque (de façon très saine) tant la maladie avait détérioré notre couple et nos visions de l'avenir étaient différentes.
Un an s'écoule, de nouvelles galères de santé s'accumulent. Je lâche la fac après un nouveau redoublement (très mal accepté par ma mère et par moi, moi qui fus toujours cataloguée de très bonne élève), je suis endeuillée d'avoir perdu ma boussole et ai l'impression d'être seule au monde avec une mère derrière moi qui me rabaisse chaque jour.
Même si je suis loin de la joie, je vis (d'ailleurs toujours) avec ma peine et les nouvelles contraintes de la vie : je me réoriente, ai l'impression de trouver doucement ma voie et accepte la fin de cette partie de ma vie.
A ce moment apparaissent les apps de rencontre. Sortant peu et étant très introvertie, je m'y inscris. Je match. J'ai un ou deux dates mais sortant d'une relation longue, d'un garçon connu à l'école, je n'arrive pas à être dans la séduction. Quelques mois plus tard, je match alors avec un garçon, qui j'aperçois après coup comme très très loin de moi (en km). Le pensant en vacances, je découvre qu'il vit aux Etats-Unis (il est français), faisant sa dernière année d'études là bas dans un établissement très prestigieux, à tel point que je pensais que c'était une blague. Il venait en fait de repartir de France (nous étions à Noel) pour faire ses derniers mois là. Je suis alors impressionnée par ce garçon, que je trouve brillant, simple (malgré un niveau de vie que je comprends comme très élevé), à l'écoute et également très attirant. La distance numérique aidant, je ne me démonte pas et on se lance alors dans une relation épistolaire. Ayant également vécu dans un milieu bourgeois, je connais les codes, les références et ne me laisse pas me démonter malgré une estime de moi encore très basse. Je découvre pour autant qu'on a beaucoup de goûts en commun.
On se parlait absolument tout le temps (à tel point que je me demande comme il fait pour autant réussir ses cours), de tout et de rien. M'annonçant qu'il revenait qq jours à Paris pour les vacances d'hiver (en mars), le rendez-vous était pris. A la veille de son retour, je vous le donne en 1000, j'ai été incapable de le voir. J'invente un mytho en disant que je ne suis pas à Paris. C'est mon ex, avec qui j'étais en très bon terme qui me pousse à m'excuser et à le voir et me disant que ce type tenait à moi, il me pardonnera. Je le fais. On se voit, à J-2 de son départ.
J'avais peu fait de date avant lui, j'ai en beaucoup fait après et je peux vous dire qu'aucun m'a fait cet effet comme lui me l'a fait. J'ai littéralement compris le sens de papillons dans le ventre. Vous passant les détails, on passe une excellente soirée/nuit blanche à discuter dans les rues de Paris. J'avouerai qu'après coup, je n'étais pas aussi naturelle car je découvre son somptueux appartement, les détails de sa vie et je me sens comme une merde.
Pour son dernier jour, je me fais porter pâle pour le voir une dernière fois (de jour). Il repart, on continue à se parler sachant qu'il reviendra en mai. Il me dit qu'il passera les grandes vacances d'été en France après son diplôme mais commencera à travailler dans un grand cabinet à Boston à la rentrée. Même si on ne parle pas d'avenir à ce stade, l'espoir est ruiné. En parallèle je reste sur l'appli, lui aussi. Je match avec un autre garçon qui indique être dans la même école que lui (raison de mon intérêt de prime abord). J'essaye d'avoir indirectement des infos sur lui. Il me dresse un portrait peu flatteur. Apparement il s'amuse "bien". Très vexée même si je peinais à y croire, je le ghoste pour éviter une discussion (et il ne me devait rien après tout). A vrai dire sur le moment je ghoste également le second.
L'été arrive et ce Monsieur revient à Paris, cherchant à me voir. Des messages que j'ai laissé sans réponse. Il croise lors d'une soirée l'autre mec, qui se met à parler de moi en disant "tiens il y a une fille qui s'appelle XX sur Tinder qui m'a parlé de toi".Les deux comprennent et je reçois un texto en conséquence. Sur le coup je me sens un peu grillée, ce qui n'empêche pas le second de me recontacter sitôt l'autre reparti aux US (solidarité masculine?). Je décide de le voir quelques fois mais dans le fond je ne pense qu'à lui et il le comprend.
Je rencontre à ce moment d'autres garçons, j'enchaîne sans conséquence. C'est jamais aussi bien qu'avec lui, je ne retrouve pas cette connexion. Je fais finalement une rencontre sérieuse (un mec qui n'a rien à voir avec eux haha), avec lequel je suis restée 3 ans. Une relation compliquée en dents de scie. Il essaye de me recontacter au début de ma relation avec mon ex (dont le 14 février) sans jamais évoquer le pb, je le laisse en vu.
Plus de nouvelles depuis le 14 février 2017. Il est resté aux USA avant de revenir en juin 2018 à Londres. Je comprends des réseaux sociaux où nous sommes encore amis, qu'il est en couple avec celle qui décrivait comme sa meilleure amie datant du lycée, qui vit également à Londres et fait le job pour lequel je me suis démotivée.
Là où ça devient mystique c'est que depuis son retour en Europe tout du moins, je le croise de façon totalement incongrue à Paris chaque année - alors qu'il habite bien à Londres.
La première fois, je me suis plantée de train et suis revenue à Paris (on ne rigole pas). On était en pleine semaine et je le croise à Gare du Nord sur le parvis, lui arrivant de Londres.
La seconde fois, je le croise en pleine balade à Paris, dans un quartier où personne n'a son habitude, avec mon masque.
La dernière fois avec nos copains/copines respectifs à 1h du matin dans une rue sans aucun passant (il y a 3 ans)
Chaque fois sans rien se dire mais sachant pertinemment que c'est nous parce que c'est tellement improbable et rapide qu'on a pas le temps de réaliser.
On parle de quelqu'un que j'ai finalement très peu fréquenté et encore moins vu. C'est fou cette sensation.
A côté de ça, j'ai également daté un de ses potes (pour le coup je ne le savais pas) sans grand succès et j'ai même autour de moi un collègue qui le connait (qui dit que Paris était petit?).
Pour autant je me doute qu'il ne va pas tarder à se marier (d'ailleurs j'ai eu des doutes que sa copine soit enceinte la dernière fois). C'est une fille qui lui convient parfaitement qui vient du même milieu que lui, très bonne situation, très populaire, même bande d'amis.
Indépendemment de sa relation que je ne souhaite pas perturber, si aujourd'hui ça va beaucoup mieux et que j'ai réalisé quelques petites choses qui me rendent fière, je ne suis pas non plus 100% stabilisée et je me sens très loin d'être à son niveau.
Même si je me dis que c'est important d'être à son aise et ne pas jouer de rôle, toutes mes relations après lui ont été parasitées par son image que j'avoue objectivement toujours idéaliser.
Je ne sais pas ce qui m'aiderait à tourner la page. J'ai l'impression qu'on se retrouvera un jour mais bon comme on a jamais exprimé nos sentiments, je ne sais pas s'il s'est foutu de ma gueule.
Je doute que de son côté que sachant mes dates il doit être déçu (même si la relation n'était pas la même, qu'il n'y a pas de rapport physique avec eux) ou être titillé dans son ego, de ne pas m'avoir eue lui qui réussis tout ce qu'il entreprend.
Merci pour vos retours. Je n'en peux plus de penser à lui depuis toutes ces années sans solution.
C'est une histoire que je porte en moi depuis 6 ans. Pensant avoir guéri au fil des années, des rencontres, la vie me ramène toujours à cet homme dans des façons providentielles. Ne croyant pas forcément au destin mais un peu quand même, cette histoire me retient comme aucune autre.
Il y a 6 ans, alors toute jeune (22 ans), sans grande expérience (une longue histoire alors mon actif avec plus un ami qu'un amoureux), je vis une période horrible : mon père avec qui j'avais une relation très privilégiée, décède des suites d'un cancer extrêmement violent.
Ajouté à cela, je me détache des études dans lesquelles je m'étais lancée et qui avaient pour finalité un métier que j'idéalisais depuis mes 10 ans, avocat. Mon monde s'effondre, je suis perdue. Je mets fin à la relation avec ce copain de l'époque (de façon très saine) tant la maladie avait détérioré notre couple et nos visions de l'avenir étaient différentes.
Un an s'écoule, de nouvelles galères de santé s'accumulent. Je lâche la fac après un nouveau redoublement (très mal accepté par ma mère et par moi, moi qui fus toujours cataloguée de très bonne élève), je suis endeuillée d'avoir perdu ma boussole et ai l'impression d'être seule au monde avec une mère derrière moi qui me rabaisse chaque jour.
Même si je suis loin de la joie, je vis (d'ailleurs toujours) avec ma peine et les nouvelles contraintes de la vie : je me réoriente, ai l'impression de trouver doucement ma voie et accepte la fin de cette partie de ma vie.
A ce moment apparaissent les apps de rencontre. Sortant peu et étant très introvertie, je m'y inscris. Je match. J'ai un ou deux dates mais sortant d'une relation longue, d'un garçon connu à l'école, je n'arrive pas à être dans la séduction. Quelques mois plus tard, je match alors avec un garçon, qui j'aperçois après coup comme très très loin de moi (en km). Le pensant en vacances, je découvre qu'il vit aux Etats-Unis (il est français), faisant sa dernière année d'études là bas dans un établissement très prestigieux, à tel point que je pensais que c'était une blague. Il venait en fait de repartir de France (nous étions à Noel) pour faire ses derniers mois là. Je suis alors impressionnée par ce garçon, que je trouve brillant, simple (malgré un niveau de vie que je comprends comme très élevé), à l'écoute et également très attirant. La distance numérique aidant, je ne me démonte pas et on se lance alors dans une relation épistolaire. Ayant également vécu dans un milieu bourgeois, je connais les codes, les références et ne me laisse pas me démonter malgré une estime de moi encore très basse. Je découvre pour autant qu'on a beaucoup de goûts en commun.
On se parlait absolument tout le temps (à tel point que je me demande comme il fait pour autant réussir ses cours), de tout et de rien. M'annonçant qu'il revenait qq jours à Paris pour les vacances d'hiver (en mars), le rendez-vous était pris. A la veille de son retour, je vous le donne en 1000, j'ai été incapable de le voir. J'invente un mytho en disant que je ne suis pas à Paris. C'est mon ex, avec qui j'étais en très bon terme qui me pousse à m'excuser et à le voir et me disant que ce type tenait à moi, il me pardonnera. Je le fais. On se voit, à J-2 de son départ.
J'avais peu fait de date avant lui, j'ai en beaucoup fait après et je peux vous dire qu'aucun m'a fait cet effet comme lui me l'a fait. J'ai littéralement compris le sens de papillons dans le ventre. Vous passant les détails, on passe une excellente soirée/nuit blanche à discuter dans les rues de Paris. J'avouerai qu'après coup, je n'étais pas aussi naturelle car je découvre son somptueux appartement, les détails de sa vie et je me sens comme une merde.
Pour son dernier jour, je me fais porter pâle pour le voir une dernière fois (de jour). Il repart, on continue à se parler sachant qu'il reviendra en mai. Il me dit qu'il passera les grandes vacances d'été en France après son diplôme mais commencera à travailler dans un grand cabinet à Boston à la rentrée. Même si on ne parle pas d'avenir à ce stade, l'espoir est ruiné. En parallèle je reste sur l'appli, lui aussi. Je match avec un autre garçon qui indique être dans la même école que lui (raison de mon intérêt de prime abord). J'essaye d'avoir indirectement des infos sur lui. Il me dresse un portrait peu flatteur. Apparement il s'amuse "bien". Très vexée même si je peinais à y croire, je le ghoste pour éviter une discussion (et il ne me devait rien après tout). A vrai dire sur le moment je ghoste également le second.
L'été arrive et ce Monsieur revient à Paris, cherchant à me voir. Des messages que j'ai laissé sans réponse. Il croise lors d'une soirée l'autre mec, qui se met à parler de moi en disant "tiens il y a une fille qui s'appelle XX sur Tinder qui m'a parlé de toi".Les deux comprennent et je reçois un texto en conséquence. Sur le coup je me sens un peu grillée, ce qui n'empêche pas le second de me recontacter sitôt l'autre reparti aux US (solidarité masculine?). Je décide de le voir quelques fois mais dans le fond je ne pense qu'à lui et il le comprend.
Je rencontre à ce moment d'autres garçons, j'enchaîne sans conséquence. C'est jamais aussi bien qu'avec lui, je ne retrouve pas cette connexion. Je fais finalement une rencontre sérieuse (un mec qui n'a rien à voir avec eux haha), avec lequel je suis restée 3 ans. Une relation compliquée en dents de scie. Il essaye de me recontacter au début de ma relation avec mon ex (dont le 14 février) sans jamais évoquer le pb, je le laisse en vu.
Plus de nouvelles depuis le 14 février 2017. Il est resté aux USA avant de revenir en juin 2018 à Londres. Je comprends des réseaux sociaux où nous sommes encore amis, qu'il est en couple avec celle qui décrivait comme sa meilleure amie datant du lycée, qui vit également à Londres et fait le job pour lequel je me suis démotivée.
Là où ça devient mystique c'est que depuis son retour en Europe tout du moins, je le croise de façon totalement incongrue à Paris chaque année - alors qu'il habite bien à Londres.
La première fois, je me suis plantée de train et suis revenue à Paris (on ne rigole pas). On était en pleine semaine et je le croise à Gare du Nord sur le parvis, lui arrivant de Londres.
La seconde fois, je le croise en pleine balade à Paris, dans un quartier où personne n'a son habitude, avec mon masque.
La dernière fois avec nos copains/copines respectifs à 1h du matin dans une rue sans aucun passant (il y a 3 ans)
Chaque fois sans rien se dire mais sachant pertinemment que c'est nous parce que c'est tellement improbable et rapide qu'on a pas le temps de réaliser.
On parle de quelqu'un que j'ai finalement très peu fréquenté et encore moins vu. C'est fou cette sensation.
A côté de ça, j'ai également daté un de ses potes (pour le coup je ne le savais pas) sans grand succès et j'ai même autour de moi un collègue qui le connait (qui dit que Paris était petit?).
Pour autant je me doute qu'il ne va pas tarder à se marier (d'ailleurs j'ai eu des doutes que sa copine soit enceinte la dernière fois). C'est une fille qui lui convient parfaitement qui vient du même milieu que lui, très bonne situation, très populaire, même bande d'amis.
Indépendemment de sa relation que je ne souhaite pas perturber, si aujourd'hui ça va beaucoup mieux et que j'ai réalisé quelques petites choses qui me rendent fière, je ne suis pas non plus 100% stabilisée et je me sens très loin d'être à son niveau.
Même si je me dis que c'est important d'être à son aise et ne pas jouer de rôle, toutes mes relations après lui ont été parasitées par son image que j'avoue objectivement toujours idéaliser.
Je ne sais pas ce qui m'aiderait à tourner la page. J'ai l'impression qu'on se retrouvera un jour mais bon comme on a jamais exprimé nos sentiments, je ne sais pas s'il s'est foutu de ma gueule.
Je doute que de son côté que sachant mes dates il doit être déçu (même si la relation n'était pas la même, qu'il n'y a pas de rapport physique avec eux) ou être titillé dans son ego, de ne pas m'avoir eue lui qui réussis tout ce qu'il entreprend.
Merci pour vos retours. Je n'en peux plus de penser à lui depuis toutes ces années sans solution.