- 27 juil. 2021, 16:03
#1328066
Bonjour à toutes et tous
Je vis une situation compliquée depuis bientôt deux mois, et après avoir arpenté le site plusieurs fois ces derniers jours, je me décide à poster pour avoir peut-être quelques retours. J’espère que mon histoire a sa place ici, bien que la rupture ne soit pas encore actée.
Je suis F, j’ai 24 ans, et je suis en couple avec S, 23 ans, depuis fin Décembre dernier. On s’est rencontré en coloc improvisée pendant le deuxième confinement, les sentiments sont venus petit à petit, jusqu’à ce qu’on se décide à tenter l’aventure. Il s’agit de ma première relation. Nous sommes en couple libre (pas d’importance dans l’histoire, juste pour évacuer le fait que la distance soit liée à une infidélité).
Pendant 6 mois, on a été vraiment très très proches, fusionnels. Des mots d’amour tous les jours, des surnoms mignons, pas pouvoir passer deux jours sans se voir, beaucoup de teasing et de désir, du sexe en veux tu en voilà, beaucoup d’amour et de confidences, de rires, de complicité. Bref, une passion naissante très forte, des bases solides pour une relation, du moins je pense, après de longues années de célibat pour moi et des expériences difficiles pour elle.
Fin mai, c’est mon anniversaire, la relation atteint son paroxysme. Déclaration d’amour très profonde et douce, désir puissant, à se dire tous les deux qu’on est vraiment très chanceux. Et puis début Juin, je ressens une mini distance un matin, puis par messages, mais on a prévu de se voir 2 jours à deux sans sortir de ma chambre, j’attends. Elle arrive chez moi, et je ressens une vraie distance physiquement. J’angoisse fort, je lui en parle à la fin du 1er jour. Ça se passe pas super, elle se ferme très vite dans ces moments là. Le lendemain pareil niveau distance, alors qu’on se serait sauté dessus toutes les 2h la semaine précédente. Le soir elle m’offre mes cadeaux, en particulier une carte personnalisée qu’elle a dessiné avec les paroles d’une chanson, le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. Je suis hyper touché, je suis envahi par mes émotions, je pleure en silence dans ses bras, ça ne m’était jamais arrivé de pleurer avec quelqu’un et j’ai pas su comment réagir, bref le bordel.
Le lendemain je pars une semaine loin. La distance s’installe aussi par messages : plus de petit surnom, plus de je t’aime, même si on parle toujours quotidiennement. L’angoisse monte peu à peu, période de merde niveau études pour tous les deux en plus, ça aide pas. J’ai très envie de la voir à mon retour, j’ai plus le sentiment qu’elle se laisse faire qu’elle en a envie.Je décide de m’ouvrir de nouveau sur mes angoisses. Je choisis le pire moment, juste avant qu’elle parte en vacances. Je lui exprime que je ressens moins son amour, et après un calin elle m’exprime qu’elle n’a pas envie d’être aimée en ce moment, qu’elle a le sentiment d’étouffer, qu’elle a l’impression que je suis dépendant d’elle, qu’il y a une différence d’intensité dans la relation, que je la mets sur un piédestal, que je « mérite une princesse qui me chérira autant que je la chéris elle ». Vu mon état d’angoisse, je reconnais une certaine dépendance, mais je ne comprends pas le reste vu comment elle était aussi attachée que moi une semaine avant encore. Ça sort un peu de nul part.
Suite à ça, je recontacte ma psy pour bosser sur la peur de l’abandon, très présente chez moi, et la dépendance affective. On parle quasiment pas pendant une semaine, je veux la laisser respirer, bosser sur moi pendant ses vacances. À son retour on avait un concert, je la sens très tendue mais je passe une bonne soirée, elle me raconte ses vacances en rentrant et notamment qu’elle a pecho un ami avec qui elle était partie (ce qui explique sa tension, c’est la première fois en 6 mois), je vois ça d’un bon oeil puisqu’elle peut vérifier qu’elle est libre, mais que je suis toujours là, sans être affecté outre mesure.
Les semaines suivantes j’ai pris pas mal de recul, on parlait tous les jours mais pas intimement, avec un peu moins d’enthousiasme, toujours aucun signe de tendresse particulière. On s’est vu seulement 2 fois en 3 semaines, et à chaque fois j’ai pas réussi à vivre le moment, angoissé par l’absence de contacts et de tendresse (rien à part le bisou pour se dire bonjour et bonne nuit). J’ai attendu la fin de ses rattrapages pour avoir de nouveau une discussion sur le sujet.
Ça s’est beaucoup mieux passé. Contrôle total de mes émotions, je me sentais bien, moi-même. Je lui ai exprimé ma prise de recul, ce que je pensais ne pas avoir bien fait (pas bien communiqué sur mes angoisses, pas au bon moment), que notre précédente conversation m’avait marquée et qu’on était moins proches qu’avant, mais que j’avais envie de continuer avec elle et que c’était une période de moins bien pour nous deux. Elle a bien réagi, m’a dit qu’elle avait pas le sentiment que j’ai fait quoi que ce soit de mal, qu’au contraire elle me trouvait très compréhensif, et que c’était plutôt elle qui était dans une période difficile, qu’elle n’avait pas envie d’être aimée ni touchée, depuis avant les 3 jours, mais qu’elle s’était forcée, et que c’était normal que ça se soit mal passé. Qu’elle avait besoin d’être seule (elle est assez indépendante, et a passé la dernière année en relation / colloc après 4 ans en solitaire), de se retrouver, de voir sa famille, qu’elle arrivait plus à gérer les demandes de toutes ses connaissances (elle laisse beaucoup les gens en vu)
J’ai le sentiment qu’elle est émotionnellement usée, mais qu’elle choisit d’intérioriser plutôt que de partager sa peine avec moi comme avant. Qu’elle s’est un peu perdue au milieu de ses relations. J’ai quand même été assez rassuré, elle a dit vouloir qu’on se voit à son retour de vacances pour faire des randos, sortir etc.
Le lendemain elle est partie en vacances avec ses amies, et pareil on a quasiment arrêté de parler. Ne la sentant pas réceptive, ou moins qu’avant, j’ai arrêté aussi d’envoyer des messages pour tout et rien. Je lui ai vaguement demandé si ça allait pendant son jour de battement, elle m’a dit qu’elle était très angoissée par sa colloc, et c’est tout. Depuis elle est repartie avec sa famille et pareil, on parle pas. (Elle m’a juste envoyé une photo de ma fleur pref croisée en rando, ça m’a réchauffé le coeur)
Mais voilà, globalement je ne sais pas quoi faire pour retrouver une vie de couple. J’ai le sentiment d’être devenu son ami, de ne servir à rien. Elle ne me communique plus son amour, du coup je ne communique plus le mien non plus (en temps normal je suis assez expressif). C’est un peu comme si on était dans un break non-assumé mais en parlant quand même, bref c’est bizarre. Je supporte de moins en moins cette espèce d’entre deux, surtout car j’ignore si elle va revenir après sa période solitaire, d’autant plus qu’il semble pas y avoir de soucis quand il s’agit de parler/voir ses amies proches.
J’ai peur de prendre des initiatives, alors que je transpirais la confiance il y a deux mois.
Je suis un peu en SR, je pense attendre qu’elle réamorce des discussions, qu’elle demande à ce qu’on se voit, mais c’est pas facile. Notre relation me manque, même si je fais des tas de choses à côté, que ce soit niveau pro ou avec mes amis.
Certains soirs j’en viens à douter de ses sentiments. Je sais qu’elle éprouve encore de l’affection, c’est une certitude, mais de l’amour ? Je sais qu’elle est capable de mettre fin à une relation, mais elle ne l’a pas fait. Je suppose que c’est positif ?
Est ce que c’est vraiment une période, ou une pente inéluctable vers la rupture ?
Qu’est ce que je peux faire, à part me changer les idées tant que possible ?
Et puis voilà, c’est ma première relation, et j’ai pas l’expérience pour reconnaître les signes avant coureurs d’une rupture, ni pour savoir quand dire « stop ».
En définitive j’imagine que elle seule a les réponses, mais ça me fait du bien d’extérioriser et d’avoir éventuellement des avis extérieurs, rassurants ou non.
Merci d’avance pour vos retours, et mes excuses pour la longueur, ça me tient (très légèrement) à coeur…
Belle journée à vous !
Je vis une situation compliquée depuis bientôt deux mois, et après avoir arpenté le site plusieurs fois ces derniers jours, je me décide à poster pour avoir peut-être quelques retours. J’espère que mon histoire a sa place ici, bien que la rupture ne soit pas encore actée.
Je suis F, j’ai 24 ans, et je suis en couple avec S, 23 ans, depuis fin Décembre dernier. On s’est rencontré en coloc improvisée pendant le deuxième confinement, les sentiments sont venus petit à petit, jusqu’à ce qu’on se décide à tenter l’aventure. Il s’agit de ma première relation. Nous sommes en couple libre (pas d’importance dans l’histoire, juste pour évacuer le fait que la distance soit liée à une infidélité).
Pendant 6 mois, on a été vraiment très très proches, fusionnels. Des mots d’amour tous les jours, des surnoms mignons, pas pouvoir passer deux jours sans se voir, beaucoup de teasing et de désir, du sexe en veux tu en voilà, beaucoup d’amour et de confidences, de rires, de complicité. Bref, une passion naissante très forte, des bases solides pour une relation, du moins je pense, après de longues années de célibat pour moi et des expériences difficiles pour elle.
Fin mai, c’est mon anniversaire, la relation atteint son paroxysme. Déclaration d’amour très profonde et douce, désir puissant, à se dire tous les deux qu’on est vraiment très chanceux. Et puis début Juin, je ressens une mini distance un matin, puis par messages, mais on a prévu de se voir 2 jours à deux sans sortir de ma chambre, j’attends. Elle arrive chez moi, et je ressens une vraie distance physiquement. J’angoisse fort, je lui en parle à la fin du 1er jour. Ça se passe pas super, elle se ferme très vite dans ces moments là. Le lendemain pareil niveau distance, alors qu’on se serait sauté dessus toutes les 2h la semaine précédente. Le soir elle m’offre mes cadeaux, en particulier une carte personnalisée qu’elle a dessiné avec les paroles d’une chanson, le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. Je suis hyper touché, je suis envahi par mes émotions, je pleure en silence dans ses bras, ça ne m’était jamais arrivé de pleurer avec quelqu’un et j’ai pas su comment réagir, bref le bordel.
Le lendemain je pars une semaine loin. La distance s’installe aussi par messages : plus de petit surnom, plus de je t’aime, même si on parle toujours quotidiennement. L’angoisse monte peu à peu, période de merde niveau études pour tous les deux en plus, ça aide pas. J’ai très envie de la voir à mon retour, j’ai plus le sentiment qu’elle se laisse faire qu’elle en a envie.Je décide de m’ouvrir de nouveau sur mes angoisses. Je choisis le pire moment, juste avant qu’elle parte en vacances. Je lui exprime que je ressens moins son amour, et après un calin elle m’exprime qu’elle n’a pas envie d’être aimée en ce moment, qu’elle a le sentiment d’étouffer, qu’elle a l’impression que je suis dépendant d’elle, qu’il y a une différence d’intensité dans la relation, que je la mets sur un piédestal, que je « mérite une princesse qui me chérira autant que je la chéris elle ». Vu mon état d’angoisse, je reconnais une certaine dépendance, mais je ne comprends pas le reste vu comment elle était aussi attachée que moi une semaine avant encore. Ça sort un peu de nul part.
Suite à ça, je recontacte ma psy pour bosser sur la peur de l’abandon, très présente chez moi, et la dépendance affective. On parle quasiment pas pendant une semaine, je veux la laisser respirer, bosser sur moi pendant ses vacances. À son retour on avait un concert, je la sens très tendue mais je passe une bonne soirée, elle me raconte ses vacances en rentrant et notamment qu’elle a pecho un ami avec qui elle était partie (ce qui explique sa tension, c’est la première fois en 6 mois), je vois ça d’un bon oeil puisqu’elle peut vérifier qu’elle est libre, mais que je suis toujours là, sans être affecté outre mesure.
Les semaines suivantes j’ai pris pas mal de recul, on parlait tous les jours mais pas intimement, avec un peu moins d’enthousiasme, toujours aucun signe de tendresse particulière. On s’est vu seulement 2 fois en 3 semaines, et à chaque fois j’ai pas réussi à vivre le moment, angoissé par l’absence de contacts et de tendresse (rien à part le bisou pour se dire bonjour et bonne nuit). J’ai attendu la fin de ses rattrapages pour avoir de nouveau une discussion sur le sujet.
Ça s’est beaucoup mieux passé. Contrôle total de mes émotions, je me sentais bien, moi-même. Je lui ai exprimé ma prise de recul, ce que je pensais ne pas avoir bien fait (pas bien communiqué sur mes angoisses, pas au bon moment), que notre précédente conversation m’avait marquée et qu’on était moins proches qu’avant, mais que j’avais envie de continuer avec elle et que c’était une période de moins bien pour nous deux. Elle a bien réagi, m’a dit qu’elle avait pas le sentiment que j’ai fait quoi que ce soit de mal, qu’au contraire elle me trouvait très compréhensif, et que c’était plutôt elle qui était dans une période difficile, qu’elle n’avait pas envie d’être aimée ni touchée, depuis avant les 3 jours, mais qu’elle s’était forcée, et que c’était normal que ça se soit mal passé. Qu’elle avait besoin d’être seule (elle est assez indépendante, et a passé la dernière année en relation / colloc après 4 ans en solitaire), de se retrouver, de voir sa famille, qu’elle arrivait plus à gérer les demandes de toutes ses connaissances (elle laisse beaucoup les gens en vu)
J’ai le sentiment qu’elle est émotionnellement usée, mais qu’elle choisit d’intérioriser plutôt que de partager sa peine avec moi comme avant. Qu’elle s’est un peu perdue au milieu de ses relations. J’ai quand même été assez rassuré, elle a dit vouloir qu’on se voit à son retour de vacances pour faire des randos, sortir etc.
Le lendemain elle est partie en vacances avec ses amies, et pareil on a quasiment arrêté de parler. Ne la sentant pas réceptive, ou moins qu’avant, j’ai arrêté aussi d’envoyer des messages pour tout et rien. Je lui ai vaguement demandé si ça allait pendant son jour de battement, elle m’a dit qu’elle était très angoissée par sa colloc, et c’est tout. Depuis elle est repartie avec sa famille et pareil, on parle pas. (Elle m’a juste envoyé une photo de ma fleur pref croisée en rando, ça m’a réchauffé le coeur)
Mais voilà, globalement je ne sais pas quoi faire pour retrouver une vie de couple. J’ai le sentiment d’être devenu son ami, de ne servir à rien. Elle ne me communique plus son amour, du coup je ne communique plus le mien non plus (en temps normal je suis assez expressif). C’est un peu comme si on était dans un break non-assumé mais en parlant quand même, bref c’est bizarre. Je supporte de moins en moins cette espèce d’entre deux, surtout car j’ignore si elle va revenir après sa période solitaire, d’autant plus qu’il semble pas y avoir de soucis quand il s’agit de parler/voir ses amies proches.
J’ai peur de prendre des initiatives, alors que je transpirais la confiance il y a deux mois.
Je suis un peu en SR, je pense attendre qu’elle réamorce des discussions, qu’elle demande à ce qu’on se voit, mais c’est pas facile. Notre relation me manque, même si je fais des tas de choses à côté, que ce soit niveau pro ou avec mes amis.
Certains soirs j’en viens à douter de ses sentiments. Je sais qu’elle éprouve encore de l’affection, c’est une certitude, mais de l’amour ? Je sais qu’elle est capable de mettre fin à une relation, mais elle ne l’a pas fait. Je suppose que c’est positif ?
Est ce que c’est vraiment une période, ou une pente inéluctable vers la rupture ?
Qu’est ce que je peux faire, à part me changer les idées tant que possible ?
Et puis voilà, c’est ma première relation, et j’ai pas l’expérience pour reconnaître les signes avant coureurs d’une rupture, ni pour savoir quand dire « stop ».
En définitive j’imagine que elle seule a les réponses, mais ça me fait du bien d’extérioriser et d’avoir éventuellement des avis extérieurs, rassurants ou non.
Merci d’avance pour vos retours, et mes excuses pour la longueur, ça me tient (très légèrement) à coeur…
Belle journée à vous !
- Par Ethan101