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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par Blodwen
#1327083
Bonjour à tous,

Je suis nouvelle sur le forum, malgré le fait que j'ai lu plusieurs sujets ici.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je ressent le besoin d'écrire un post ici, sûrement que j'ai envie de tout laisser sortir, ou trouver du soutiens quelque part, excusez-moi si le message peut avoir l'air brouillon, ou peut être trop long.

Pour vous résumer un peu mon histoire, j'ai eu un passé compliqué, et ayant toujours été très renfermée sur moi-même, peur de déranger, peur d'apitoyer, j'ai accumulé le malheur de chaques épreuves, sans jamais l'extérioriser, ce qui a conduit à un profond mal être. Mal être que j'ai déversé dans l'alcool. Pas l'alcoolisme où j'ai besoin de boire absolument, non. Juste un alcoolisme où si je me bois 1 ou deux bières, je me sent bien, j'ai l'impression que les problèmes s'écartent, donc je continue, jusqu'à finir dans un sale état.

Ça c'était pour planter plus ou moins le décors sur qui je suit. Maintenant, mon copain vient de me quitter, a cause de ça. Je sais bien qu'il a raison de faire ça, je ne l'en blâme pas, j'aurai fait pareil.

Mais ça faisait un peu moins d'un an que l'on était ensemble, il avait connu mes crises avant que l'on se mette ensemble, et savait pertinemment que le problème était là. Il a quand même voulu que l'on essaie, sûrement persuadé que ce n'était qu'une passade de ma part, je ne sais pas. Moi je ne voulais pas m'avouer que j'avais un problème.

Enfin, toujours est-il que notre relation était vraiment bien, je l'aime a un point que je n'aurai pas cru possible. Il m'a fait part plusieurs fois du fait que mes crises n'étaient pas possible pour lui, qu'il n'aimait pas qui j'étais dans ces moments là, mais que sobre, il m'aimait réellement, moi je comprenais ces paroles, mais ne faisait rien pour changer.

Il y a 3 semaines, j'ai fondu en larme, lui disant que je n'allais pas bien, que je voulais mourir et que tout s'arrête. Que j'avais besoin d'aide pour me sortir de la dépression, et donc de l'alcool. On est allé voir un médecin le lendemain, et commencé à trouver des solutions pour que je puisse m'en sortir. Il a répété a tout le monde qu'il serait là pour m'aider. Tout ce passait bien au début, j'ai commencé un traitement, mais malheureusement jeudi dernier, on a acheté à boire, et je n'ai pas su résister, les vieux démons sont revenus....

Il a donc décidé de me quitter, malgré le fait que cette fois je ne veux plus boire une seule goutte, que je sais que j'ai fait une erreur. Mais qui m'a servie de leçon. Je n'aime pas non plus la personne que je suis dans ces moments là. Je me haie au plus au point même.
Il dit savoir que je suis capable de m'en sortir, mais ne veux pas prendre le risque que je n'y arrive pas.

Et moi, là dedans, je lui en veux. Terriblement, car cette fois je fais le travail nécessaire pour m'en sortir, j'ai plusieurs rdv avec des médecins et psychologues, mais lui part à ce moment là...

J'ai l'impression qu'il a décidé d'abattre une personne qui est déjà à terre. Qu'il ne comprend pas que pour vaincre mon problème, ça ne se passe pas en un claquement de doigts, et que les erreurs sont possibles.

En ce moment même, je me sent seule, abandonnée face à moi même et mes démons, j'ai envie qu'il soit là pour moi, je veux qu'il me rassure. Mais je sais bien que si je vais vers lui, je vais me mettre en colère. Je suis divisée entre l'envie qu'on revienne parce que je l'aime, et l'envie quil parte a tous jamais de ma vie a cause de ce que je ressent comme un abandon.


Désolée pour ce pavé, mais ça m'a fait du bien de pouvoir extérioriser
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par Lillydt
#1327085
Bonjour Blodwen, je suis passée par cet état dépressif il y a plus d'un an, ce n'est pas tous les jours faciles de s'en sortir.

C'est important d'être bien entouré. Pour autant, je te conseille de te concentrer sur toi.
Je pars du principe que lorsque l'on est pas bien avec soi-même, on ne sera bien avec personne.

Tu ne peux pas exiger de lui qu'il soit là pour toi, qu'il te rassure... Il y a un côté de dépendance affective qui n'est pas bon pour toi. Parce que si tu mises ton bien-être sur lui, et que tu retrouves goût à la vie, si cela vient à finir, tu vas rechuter....

Concentre toi sur toi, ton bien-être, ton bonheur, ta guérison, et quand tu iras mieux, tu pourras envisager de le recontacter peut-être ? Votre relation sera également plus seine. Tu es ta propre priorité ! Et sois proche de tes amis et ta famille qui pourra t'aider dans ce moment difficile. Courage !

(Enfin tu en fais ce que tu veux de mon commentaire bien entendu ! ;) )
par Elieza
#1327086
Bonjour
Et tout d abord je tiens à te féliciter pour ta démarche. Ce n est pas facile d admettre qu on a un problème avec l alcool et c est déjà un immense pas.

Pour ton copain, comme on dit chat echaudé craint l eau froide, et je pense qu il faut lui laisser un peu de temps. Sans chercher à lui prouver que ci ou ça, mais le faire, pour toi, déjà.
Plein de courage dans cette longue aventure qu est la sobriété ( j ai perdu mon papa des suites de l alcoolisme, je te parle en connaissance de cause)
Courage courage courage!
par Blodwen
#1327088
Tout d'abord merci pour vos réponses, ça fait du bien de voir que l'on est lu.

Pour ce qui est de la dépression et la dépendance, je vais m'en sortir, avec ou sans lui. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je vais y arriver.

Je n'ai pas envie de construire mon bonheur autour de lui, je veux le construire autour de moi. Mais j'avoue que j'aurai aimé qu'il soit là pour partager ces moments. Je me sent tellement mal d'avoir gâché une relation qui aurait pu être magnifique si je m'étais reprise en main a temps.
Et le fait de ne pas savoir si je veux de lui, ou pas, de ne pas savoir si lui voudra de nouveau de moi un jour, je me sent perdue. Cette rupture m'a enlevée le peu d'énergie qu'il me restait pour l'instant, et j'avoue que ça rend bien dur de résister à l'appel de l'alcool pour de nouveau enterrer la peine
par Kakahuet
#1327091
Bonjour

+1 avec les collègues...

par contre il y a une chose qui m'interroge :
"Tout ce passait bien au début, j'ai commencé un traitement, mais malheureusement jeudi dernier, on a acheté à boire, et je n'ai pas su résister, les vieux démons sont revenus...."
Euh...comment dire sachant que tu est en cours de traitement (et l'alcoolisme c'est pas facile à juguler) vous avez acheté à boire ? O_o !
Je ne comprends pas... vraiment pas.

Après, que tu lui en veuille, je comprends comme je le comprends aussi d'avoir "peur" de rester pour rien.
Rien n'est tout blanc ni tout noir et on ne peut pas demander des comptes aux autres , chacun a son curseur et peut-être que le sien était déjà aux taquets?
Des fois on agit aussi pour se protéger inconsciemment...

En tous cas, courage à toi!
par Blodwen
#1327092
J'avoue que pour l'achat d'alcool, c'était vraiment débile. Une des raisons pour lesquelles je lui en veux un peu aussi. Il me pensais (à tort) assez grande et assez forte pour résister à la tentation.

Après c'est sûre, je suis seule responsable de mes actes, mais sur ce coup là, je ne me suis vraiment pas sentie aidée. J'aurai dû dire non, je n'en ai pas été capable....
par Kakahuet
#1327095
Ah ben oui, c'est certain qu'il y a un manque total de recul sur le sujet ...
3 semaines après avoir craqué et entamé un travail, c'est abusé de replonger, parce que c'est EVIDENT que ce n'est pas assez de temps pour "soigner" cette addiction.... là sur le coup, j'avoue que ça me troue un peu ...
par Blodwen
#1327096
Je ne pensais pas du tout être soignée, c'était juste une erreur sur le long parcours qui m'attend. Mais qui pour le coup m'a donnée une meilleure leçon que tous les discours que l'on a pu me sortir.

L'envie est là, d'autant plus avec la rupture, je suis au 36e dessous. Mais je fais mon possible pour ne plus craquer, je n'en ai tellement plus envie
par Elieza
#1327098
Ne te flagelle pas non plus. Des rechutes il peut y en avoir, le tout c est de garder la bonne direction.
La j avoue que ton ex n’a pas non plus été hyper fin dans le fait d acheter de l alcool alors que tu es en phase de sevrage…
par Allys
#1327099
Blowden,
Pour l'alcool, tu devrais t'inscrire dans un programme en 12 etapes aupres des AA c'est gratuit et le soutien que tu recevras est énorme pour eviter ce genre de rechute.
par Blodwen
#1327101
C'est exactement ce que je me dis.... Et dans ma tête je me fais pleins de scénarios. Je ne sais pas s'il se rendait compte des conséquences quand on l'a fait, ou alors peut-être qu'il voulait me tester, savoir si j'allais refuser.
Et enfin, je me dit que peut-être, il savait exactement comment ça allait finir, et qu'il voulait déjà me quitter avant ce fameux soir, mais qu'en faisant ça ça lui donnait une "raison".

Je me torture avec ça, je passe d'un extrême à l'autre, entre penser qu'il m'aime toujours, puis juste après me dire que non, c'est impossible qu'il puisse m'aimer.

Il m'a dit au moment de la rupture qu'il voulait qu'on continu de se parler, savoir comment ma situation allait évoluer, voir si j'allais m'en sortir. J'ai décidé de lui dire non, que s'il ne voulais pas être là pour me soutenir, il n'avait aucuns droits de savoir comment je m'en sortais.

Je ne lui ai donc envoyé aucuns messages depuis, mais je regrette, j'ai envie de lui parler, et en même temps je n'en ai pas envie. J'ai peur de souffrir, et je me fais donc mes questions, et mes réponses.
par Blodwen
#1327107
La nuit c'est pire, je préfère écrire ici plutôt que d'aller lui parler.

Parce que justement, ce soir j'ai envie d'aller lui parler, de lui donner les nouvelles qu'il me demandais. Il a passé sa journée connecté sur les réseaux sociaux, ce qui n'est pas son habitude....

Je sais bien que pour l'instant, tout ce qui importe c'est que je me reconstruise moi. mais ne pas savoir s'il y a un espoir qu'un jour ça reprenne entre nous est dur.

Quand on était ensemble, il me reprochait le fait de me murer dans le silence quand on était en désaccord, et j'ai peur qu'au final, ce qu'il attend de moi tout de suite, c'est justement sortir de se silence. Alors j'hésite à lui parler.
Mais je ne pourrais pas non plus supporter si il me répondait "je ne veux plus jamais être avec toi, si je t'ai quitté c'est pas pour te faire réagir".

J'en ai marre d'être dans se flou, sans savoir comment ça ce passe de son côté, ce qui lui passe par la tête.

Je suis désolée si je prend de forum pour un espèce de journal intime de ma rupture, je suis juste encore plus perdue que je ne l'étais a la base
par Blodwen
#1327110
Oh excuse moi Allys, je n'avais pas vu ton message. J'avoue que je vais me renseigner la dessus aussi, je ne pensais même pas que ça existait aussi en France.... Merci du conseil !
par Blodwen
#1327262
Bonjour à tous,

Je reviens là dessus parce qu'il y a eu du "nouveau".... Mon ex m'a appelé vendredi, et m'a demandé de venir passer le weekend chez lui (2h de routes nous séparent), parce qu'il repensais à la rupture, et se disait qu'on devrait essayer, voir comment ça pouvait se passer. J'ai accepté, mais durant le weekend il n'a pas voulu répondre à mes questions sur "nous" juste, "on voit ce weekend comment ça ce passe"

Et aujourd'hui, re belote, je lui demande de parler, il me dit qu'on ferait mieux d'arrêter, ce que moi j'en pense etc. Je lui dit que moi je ne veux pas que ça se termine, mais que vu qu'il ne veux pas continuer entre nous deux, je n'ai rien à ajouter. Il me répond que je suis buttée, que comme d'habitude je n'ai pas envie de parler, et qu'on en reparlera plus tard vu qu'il n'a pas envie de se prendre la tête avec moi.

Je lui ai répondu qu'on en reparlerais pas plus tard, parce que j'en ai marre d'attendre, d'espérer, et de toujours subir ses choix sur notre relation. Et bonne chance pour son futur.
Il m'a dit comme tu veux, bonne chance et soigne toi bien.

Le truc c'est que maintenant, je ne sais pas ce que je dois faire, parce que je suis encore plus en colère qu'il m'ait fait espérer, j'ai envie de lui dire absolument tout ce que j'ai sur le cœur, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. J'ai eut l'impression d'être traitée comme une serpillière, mais j'ai du mal à imaginer ma vie sans lui. Et je ne sais plus comment réagir.
par Kakahuet
#1327263
Bonjour,

La meilleure des choses à faire est de t'occuper de toi sans t'occuper de lui , cela me semble primordial.

Il ne sert à rien de lui dire ce que tu penses parce qu'il se dira juste que tu dis ça sous le coup de la déception, donc l'impact sera très limité et je ne suis pas certain que ça te fasse du bien.
Tu peux écrire tout ce que tu veux dans un cahier et le jour où tu te sentiras bien, tu verras s'il est nécessaire de lui dire ses 4 vérités ou non ...
Le recul est l'arme ultime ... et l'indifférence la pointe de l'épée.

Pour le reste, il est normal que tu ne puisses te projeter pour l'instant, c'est trop tôt
Donc, moralité, essaies de voir les choses sur lesquelles tu as une prise ...

Bon courage
par Blodwen
#1327264
Merci de ta réponse Kakahuet, je sais bien que tu a raison. Et j'étais dans cette optique là il y a une semaine, je gérais la rupture et voulait me concentrer sur moi, avec colère, tristesse, mais ça allait.

Mais cette fois... C'est vraiment dur, j'ai vraiment du mal à garder ce que je pense pour moi, parce que j'ai l'impression d'un coup de poignard. Je ne comprend pas que l'on puisse faire espérer quelqu'un, pour un résultat comme celui là. J'avais déjà bien assez à gérer de mon côté, pourquoi est-ce qu'il fallait qu'il vienne en rajouter encore une fois ?
par old_boy
#1327265
Bonjour, il y a bien longtemps et pendant quelques années, j'ais été dépendant de l'alcool. De mon expérience, cette lutte tu dois la mener pour toi et uniquement pour toi. Il n'y a que toi qui puisse agir pour et surtout une personne proche de toi qui n'aura jamais le recul et l'objectivité pour t'aider. Pour les proches c'est très durs, il faut une force de caractère et un amour incommensurable, car pour les porches il faut être capable de supporter les sautes d'humeur injustifiées. Les colères démesurées pour des broutilles et même quand on cherche a se disputer sans raison.
Si tu veux le reconquérir, prends toi en charge sans lui. De toutes façons, lui te surveillera sans que tu le saches. Ma femme ne me disais rien mais téléphonait a mes collègues, a mon médecin et elle était de marbre avec moi. Quand elle était là, je lui reprochais d'être là et quand elle n'était pas là, je lui reprochait son absence. Il n'y a que toi qui puisse t'aider et un addictologue. Pour information on est alcoolique quand on a besoin de boire , cela n'a aucun lien avec la quantité.
Travaille sur toi, devient plus forte que la maladie car c'est une maladie.
Ne compte sur personne a part les pro qui sont les seuls formés pour te comprendre et t'aider.
par Blodwen
#1327266
Merci de ton retour old_boy. Je sais bien que je dois mener ce combat seule, et que je dois trouver la force en moi même.
Mais comment faire quand le déclic qui m'a fait vouloir m'en sortir est mon amour et ma confiance en lui ?

J'ai eut l'impression que pour une fois, j'étais tombée sur une personne capable de me comprendre, et de m'épauler lors des bas. Je ne lui demandais pas de porter ma maladie pour moi, mais dans une certaine mesure, savoir me botter le cul si je flanchais. Je croyais qu'il pouvait être cette personne, raison pour laquelle pour la première fois de ma vie je me suis mise à parler à quelqu'un. Mais je me suis trompée.
par old_boy
#1327269
Malheureusement ou heureusement, ça dépend de la force de caractère, chaque fois que j'ai eu a lutter pour quelque chose, je l'ai fait toujours seul. Mais j'ai une carapace et je me suis forgé une force de caractère qui font que je n'attend rien de personne d'ailleurs c'est un reproche de ma femme car je refuse même son aide et pourtant on s'adore depuis 40ans. Quand j'ai décidé d'arrêter de boire, j'ai eu le déclic quand en soirée, a l'époque même en buvant plus que les autres j'étais encore le seul lucide pour ramener les autres en voiture, puis je n'étais même plus désinhibé donc quel intérêt de boire. J'ai arrêté du jour au lendemain. J'ai été horrible avec ma femme, intenable, une horreur. Purée elle est solide, je la rejetais. J'ai fait de même pour le tabac. J'ai refusé toute aide et j'ai tout pris sur moi.