- 14 déc. 2020, 12:13
#1323069
Bonjour à tous,
Ma situation est tristement banale, je crois.
J'ai rencontré mon ex il y a bientôt quatre ans et nous sommes passés d'amis à couple un an plus tard. Pour elle comme pour moi, c'était la toute première relation.
Nous avons vécu géographiquement proches, mais pas ensembles, pendant environ huit mois avant que je n'aie un travail éloigné à la fin de mes études. Elle a poursuivi les siennes.
Nous nous sommes lancés dans une relation à distance. Qui a bien marché. On se voyait une à deux fois par mois, brièvement, mais on se voyait et c'était bon. Quelques vacances ensembles, des messages tous les soirs, un Skype par semaine, des amis communs et donc des soirées communes...
Pendant le confinement nous avons vécu ensembles. Ça a été plus compliqué car elle avait une vie d'étudiante, un peu larvaire, quand j'avais une vie professionnelle très chargée. Mais nous avons su partager de nouvelles choses et en même temps garder nos activités personnelles. Puis le confinement s'est terminé, sont arrivées les vacances d'été, une longue séparation où nos rythmes de vie diffèrent toujours énormément.
A la fin de l'été, j'ai craqué.
Se sont accumulés les soucis de logistique (c'est très lourd de n'avoir aucun week-end à soi et d'être toujours sur la route, j'avais le sentiment de passer à côté de ma vie locale) et des doutes après trois années de relation : est-ce avec cette personne que je veux continuer ? Est-ce que je rate quelque chose en restant tout le temps avec la même personne ?
On ajoute à ça la séduction d'une tierce personne, aux avances de qui j'ai cédé et j'ai décidé brutalement qu'il fallait qu'on rompe.
Elle est tombée de haut mais on ne s'est pas fâchés. On ne s'est jamais fâchés ni disputés. Elle n'a pas su pour la "tromperie", j'ai gardé ça pour moi...j'en étais pas fière. Elle ne sait toujours pas.
Avec l'autre personne en question, ça va, ça vient, mais il n'y a pas d'amour. Je laisse une chance mais j'y crois peu. On manque de connexion, on manque d'amour "passionnel", on manque d'un rythme de vie assez compatible pour envisager un futur, il reste la tendresse mutuelle et pour moi ce n'est pas assez. Et de mon côté, l'envie manque. Cette tierce personne sait qu'elle est un peu une relation pansement et pour le moment, elle dit que ça lui va (et ça semble être vrai).
S'en est suivi une période sans nouvelles de mon ex d'une quinzaine de jours environ, puis nous avons parlé brièvement juste une fois par écrit, puis nous nous sommes revus en visu un mois après la rupture. J'ai commencé à lui faire part de mes doutes sur la sagesse de ma décision et elle a dit qu'elle essayait plutôt de se faire à l'idée, pour le moment, et qu'elle ne savait pas où elle en était même côté sentiments.
A partir de là, nous avions repris contact. Skype occasionnels un soir de temps en temps, pas toutes les semaines (qui duraient 3-4h, car nous ne savions pas les interrompre), messages tous les soirs.
Ayant eu le temps de réfléchir pour de bon, un bon mois et demi après la rupture je l'ai contactée par écrit pour lui dire que je l'aimais et que je voyais encore un avenir avec elle, quelque chose de réparable. On en a parlé une semaine plus tard et elle m'a dit qu'elle était perdue, qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Qu'elle aimerait beaucoup continuer mais n'était pas sûre que ça irait. Que peut-être, ses sentiments n'étaient plus les mêmes. On a convenu d'attendre un peu, et continué en attendant : messages, nouvelles quotidiennes, blagues...
Nous nous sommes enfin revues en vrai deux mois et demi après la rupture. Nous avons passé une après-midi complice agréable (à papoter, plaisanter, jouer aux chatouilles) et finalement elle m'a avoué qu'elle n'était plus sûre de m'aimer assez pour pouvoir gérer une "réparation" à distance. Qu'elle savait que je l'aimais, qu'elle savait que ce n'était pas ce que je voulais entendre mais que ce statut quo ne lui convenait pas non plus et qu'elle avait "envie, pour le moment, de tourner la page".
Elle pensait qu'on ne pouvait pas débuter une relation amoureuse en espérant que les sentiments "viendraient en route". Donc elle ne voulait pas recommencer. Elle trouvait qu'elle manquait d'une vision d'avenir à long terme comme motivation pour tenir le coup si on recommençait. Elle a dit que sa décision n'avait pas été facile à prendre, tirer un trait sur trois ans, qu'elle était affreusement désolée, qu'elle avait très peur que je culpabilise, tout ça...
Elle voulait qu'on reste amis et qu'on ne perde pas notre super entente (qui n'est pas fantasmée, nous sommes sur la même longueur d'onde quasiment tout le temps). J'ai dit que j'aurai besoin d'un peu de temps avant ça, parce que là, la considérer comme une simple amie n'était pas encore possible.
On s'est donc séparés laborieusement après de gros gros câlins et quelques larmes, surtout de mon côté.
J'essaie d'un côté de me tenir à sa décision. Je l'aime et pour ça, je respecte son choix et je le comprends même si je suis déçue qu'elle n'ait pas voulu se battre. De toute façon, j'ai aussi besoin de temps pour cicatriser car je suis complètement au fond du trou et terrifiée, présentement. Je m'en veux aussi de cette décision hâtive de ma part quand j'ai finalement initié la rupture.
De l'autre, je n'arrive pas à tuer l'espoir. Nous avons des amis communs même si la géographie nous sépare un peu, je sais que nous reprendrons certainement contact pour des nouvelles et pour discuter. Je ne suis pas sûre qu'elle n'ait "plus aucun sentiment", je pense plutôt qu'elle a peur que reconstruire soit au-dessus de nos forces vu les circonstances (confinement et année chargée en plus du reste), mais son comportement, sa façon de ne pas vouloir me perdre, tout ça me fait dire qu'elle n'est pas si indifférente. Cela étant dit, c'est une personne naturellement gentille...elle peut aussi vouloir adoucir le choc.
Par ailleurs, elle est dans une situation d'études particulière qui peut faire qu'elle psychote sur sa capacité à gérer le rythme des études en même temps qu'une relation compliquée.
Maintenant, elle dit qu'elle n'est plus assez amoureuse pour continuer et je la crois. Je dois la croire, de toute façon, parce que je ne suis pas dans sa tête et j'ai besoin d'avancer.
Je respecterai son choix car je l'aime encore et elle le mérite, mais je n'exclus pas une fois le choc passé de jouer sur cette complicité (siii on la retrouve sans que ça me fasse souffrir) pour essayer de recréer, tout doucement, quelque chose...en sachant que la distance géographique entre nous ne sera pas abolie complètement avant une bonne année. Mais si des sentiments renaissent... Ils ont surmonté la logistique aisément, la première fois.
Qu'en pensez-vous ?
Ma situation est tristement banale, je crois.
J'ai rencontré mon ex il y a bientôt quatre ans et nous sommes passés d'amis à couple un an plus tard. Pour elle comme pour moi, c'était la toute première relation.
Nous avons vécu géographiquement proches, mais pas ensembles, pendant environ huit mois avant que je n'aie un travail éloigné à la fin de mes études. Elle a poursuivi les siennes.
Nous nous sommes lancés dans une relation à distance. Qui a bien marché. On se voyait une à deux fois par mois, brièvement, mais on se voyait et c'était bon. Quelques vacances ensembles, des messages tous les soirs, un Skype par semaine, des amis communs et donc des soirées communes...
Pendant le confinement nous avons vécu ensembles. Ça a été plus compliqué car elle avait une vie d'étudiante, un peu larvaire, quand j'avais une vie professionnelle très chargée. Mais nous avons su partager de nouvelles choses et en même temps garder nos activités personnelles. Puis le confinement s'est terminé, sont arrivées les vacances d'été, une longue séparation où nos rythmes de vie diffèrent toujours énormément.
A la fin de l'été, j'ai craqué.
Se sont accumulés les soucis de logistique (c'est très lourd de n'avoir aucun week-end à soi et d'être toujours sur la route, j'avais le sentiment de passer à côté de ma vie locale) et des doutes après trois années de relation : est-ce avec cette personne que je veux continuer ? Est-ce que je rate quelque chose en restant tout le temps avec la même personne ?
On ajoute à ça la séduction d'une tierce personne, aux avances de qui j'ai cédé et j'ai décidé brutalement qu'il fallait qu'on rompe.
Elle est tombée de haut mais on ne s'est pas fâchés. On ne s'est jamais fâchés ni disputés. Elle n'a pas su pour la "tromperie", j'ai gardé ça pour moi...j'en étais pas fière. Elle ne sait toujours pas.
Avec l'autre personne en question, ça va, ça vient, mais il n'y a pas d'amour. Je laisse une chance mais j'y crois peu. On manque de connexion, on manque d'amour "passionnel", on manque d'un rythme de vie assez compatible pour envisager un futur, il reste la tendresse mutuelle et pour moi ce n'est pas assez. Et de mon côté, l'envie manque. Cette tierce personne sait qu'elle est un peu une relation pansement et pour le moment, elle dit que ça lui va (et ça semble être vrai).
S'en est suivi une période sans nouvelles de mon ex d'une quinzaine de jours environ, puis nous avons parlé brièvement juste une fois par écrit, puis nous nous sommes revus en visu un mois après la rupture. J'ai commencé à lui faire part de mes doutes sur la sagesse de ma décision et elle a dit qu'elle essayait plutôt de se faire à l'idée, pour le moment, et qu'elle ne savait pas où elle en était même côté sentiments.
A partir de là, nous avions repris contact. Skype occasionnels un soir de temps en temps, pas toutes les semaines (qui duraient 3-4h, car nous ne savions pas les interrompre), messages tous les soirs.
Ayant eu le temps de réfléchir pour de bon, un bon mois et demi après la rupture je l'ai contactée par écrit pour lui dire que je l'aimais et que je voyais encore un avenir avec elle, quelque chose de réparable. On en a parlé une semaine plus tard et elle m'a dit qu'elle était perdue, qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Qu'elle aimerait beaucoup continuer mais n'était pas sûre que ça irait. Que peut-être, ses sentiments n'étaient plus les mêmes. On a convenu d'attendre un peu, et continué en attendant : messages, nouvelles quotidiennes, blagues...
Nous nous sommes enfin revues en vrai deux mois et demi après la rupture. Nous avons passé une après-midi complice agréable (à papoter, plaisanter, jouer aux chatouilles) et finalement elle m'a avoué qu'elle n'était plus sûre de m'aimer assez pour pouvoir gérer une "réparation" à distance. Qu'elle savait que je l'aimais, qu'elle savait que ce n'était pas ce que je voulais entendre mais que ce statut quo ne lui convenait pas non plus et qu'elle avait "envie, pour le moment, de tourner la page".
Elle pensait qu'on ne pouvait pas débuter une relation amoureuse en espérant que les sentiments "viendraient en route". Donc elle ne voulait pas recommencer. Elle trouvait qu'elle manquait d'une vision d'avenir à long terme comme motivation pour tenir le coup si on recommençait. Elle a dit que sa décision n'avait pas été facile à prendre, tirer un trait sur trois ans, qu'elle était affreusement désolée, qu'elle avait très peur que je culpabilise, tout ça...
Elle voulait qu'on reste amis et qu'on ne perde pas notre super entente (qui n'est pas fantasmée, nous sommes sur la même longueur d'onde quasiment tout le temps). J'ai dit que j'aurai besoin d'un peu de temps avant ça, parce que là, la considérer comme une simple amie n'était pas encore possible.
On s'est donc séparés laborieusement après de gros gros câlins et quelques larmes, surtout de mon côté.
J'essaie d'un côté de me tenir à sa décision. Je l'aime et pour ça, je respecte son choix et je le comprends même si je suis déçue qu'elle n'ait pas voulu se battre. De toute façon, j'ai aussi besoin de temps pour cicatriser car je suis complètement au fond du trou et terrifiée, présentement. Je m'en veux aussi de cette décision hâtive de ma part quand j'ai finalement initié la rupture.
De l'autre, je n'arrive pas à tuer l'espoir. Nous avons des amis communs même si la géographie nous sépare un peu, je sais que nous reprendrons certainement contact pour des nouvelles et pour discuter. Je ne suis pas sûre qu'elle n'ait "plus aucun sentiment", je pense plutôt qu'elle a peur que reconstruire soit au-dessus de nos forces vu les circonstances (confinement et année chargée en plus du reste), mais son comportement, sa façon de ne pas vouloir me perdre, tout ça me fait dire qu'elle n'est pas si indifférente. Cela étant dit, c'est une personne naturellement gentille...elle peut aussi vouloir adoucir le choc.
Par ailleurs, elle est dans une situation d'études particulière qui peut faire qu'elle psychote sur sa capacité à gérer le rythme des études en même temps qu'une relation compliquée.
Maintenant, elle dit qu'elle n'est plus assez amoureuse pour continuer et je la crois. Je dois la croire, de toute façon, parce que je ne suis pas dans sa tête et j'ai besoin d'avancer.
Je respecterai son choix car je l'aime encore et elle le mérite, mais je n'exclus pas une fois le choc passé de jouer sur cette complicité (siii on la retrouve sans que ça me fasse souffrir) pour essayer de recréer, tout doucement, quelque chose...en sachant que la distance géographique entre nous ne sera pas abolie complètement avant une bonne année. Mais si des sentiments renaissent... Ils ont surmonté la logistique aisément, la première fois.
Qu'en pensez-vous ?
Modifié en dernier par Rilend le 16 déc. 2020, 05:23, modifié 2 fois.