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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1317938
Bonjour, je découvre votre forum et je trouve assez incroyable que des personnes bénévoles apportent autant à des gens qui demandent des retours constructifs. Je vous remercie pour cela.

J'ai 36 ans, j'ai vécu une relation longue (9 ans) et des histoires courtes de quelques mois.

Mon ex m'a quitté il y a 3 semaines. J'ai fait plusieurs "interdits" en 2 semaines puis j'ai arrêté. Car à part me ridiculiser je n'obtenais rien. Je cherchais à avoir un échange franc et sincère. Mort de rire. Cet échange que je n'ai jamais su amorcer lorsqu'on était ensemble.

On parlait, on échangeait nos points de vue, je croyais qu'on pouvait discuter de tout. Et puis c'est arrivé, au moment du dîner, elle m'annonce qu'elle ne veut plus faire partie de ma vie.

Depuis, je me sens comme une merde. Je me suis fait à l'idée que je ne faisais rêver personne. Je complexe pour tout. Pourtant, je suis beau garçon, j'ai de l'ambition, je bouge constamment non pas par crainte de la routine mais parce que c'est mon mode de vie. Je suis sportif, je fais des compétitions, je croyais être très robuste. Cette séparation a tout volé en éclats. Je ne suis pas une personne aimable, je me le dis à longueur de journée.

Je ne souhaite pas vraiment la reconquérir. Je souhaite plutôt me sortir de cette impasse dans laquelle j'ai plongé il y a 2 semaines. J'ai fait une thérapie il y a 10 ans. Peur de l'abandon, enfance chaotique, parents toxiques, je ne suis pas le seul à avoir vécu tout cela. Et ça n'est jamais arrivé comme excuse face à mes réactions. À vrai dire, c'est une période qui a été travaillée et digérée, donc je ne considère pas que cela ait pu avoir une incidence sur ma dernière relation.

Même si je travaille dans un milieu très difficile, je considère que seul l'amour est capable de nous flinguer. Car on donne tout.

C'est un peu décousu, je reviendrai sur mon fil. En fait je me rends compte qu'écrire fait du bien.
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#1317940
Nous sommes restés 3 ans ensemble. J'ai tout fait pour la séduire. C'était n'importe quoi. Je la savais malheureuse après une relation avec un homme marié qui n'a pas voulu d'elle. Je ne savais pas qu'une relation pansement pouvait exister.

Ce mec marié c'était son boss. Celui qu'elle voyait tous les jours, avec qui elle partait en rendez-vous client. Je l'ai découvert au bout de 2 ans. Je trouvais étrange leur façon de communiquer au téléphone, car il l'appelait le soir parfois. Mais je n'aurais jamais imaginé cette situation creepy. Quel imbécile.

Elle n'est pas partie pour lui, car il ne la veut toujours pas. Elle est partie car nous n'avons pas formé de famille. Elle exprime un fort désir d'enfant.

Je mets tout cela en perspective aujourd'hui, avant c'était moins évident.

Lorsqu'une femme exprime un fort désir d'enfant, c'est what the fuck parfois. Elle aurait été capable de le faire avec moi. Alors qu'elle aimait davantage son boss que moi. Je ne comprends pas. Peut-être n'y a t-il rien à comprendre.

L'amour c'est joli, ça donne de belles émotions, puis ça s'arrête.
#1317944
Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 21:45 Je cherchais à avoir un échange franc et sincère. Mort de rire. Cet échange que je n'ai jamais su amorcer lorsqu'on était ensemble.
Parfois la rupture permet de discuter sincèrement. Si les deux membre ont une envie de mettre à plat, de se dire des choses, car la relation amoureuse n’existant plus, les rapports se retrouvent dépouillés de toutes les peurs et de tous les enjeux qui bloquaient la communication pendant le couple.

Mais le plus souvent, la rupture ne permet pas plus de communication bien au contraire. Chargé de colère, de sentiments d’injustice, de peur, de tristesse et de culpabilité, elle ne présente pas un terrain favorable à la communication.

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 21:45 Depuis, je me sens comme une merde. Je me suis fait à l'idée que je ne faisais rêver personne. Je complexe pour tout. Pourtant, je suis beau garçon, j'ai de l'ambition, je bouge constamment non pas par crainte de la routine mais parce que c'est mon mode de vie. Je suis sportif, je fais des compétitions, je croyais être très robuste. Cette séparation a tout volé en éclats. Je ne suis pas une personne aimable, je me le dis à longueur de journée.
Ta valeur ne dépend donc que du regard qu’une femme peut poser sur toi ?
Si une personne ne t’aime pas, alors cela veut dire que tu n’es aimable de personne ?
Comment quelqu’un pourrait t’aimer, si toi tu te déteste ?

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 21:45 J'ai fait une thérapie il y a 10 ans. Peur de l'abandon, enfance chaotique, parents toxiques, je ne suis pas le seul à avoir vécu tout cela. Et ça n'est jamais arrivé comme excuse face à mes réactions. À vrai dire, c'est une période qui a été travaillée et digérée, donc je ne considère pas que cela ait pu avoir une incidence sur ma dernière relation.
Et c’est la que tu te trompes à mon avis.

On ne guéri jamais totalement des souffrances et des manques ressentis pendant l’enfance, la résilience, n’est pas guérison, et les mécanismes de protection qui se sont mis en place dans notre construction ne disparaissent jamais totalement. Grace à une thérapie on apprends à les identifier, on en modifie le cheminement, on apprend à vivre avec, à traiter avec, mais ils sont toujours là, tapis dans un coin, prêt à ressurgir si on ne reste pas vigilent.

Le paragraphe précédent est une démonstration, que tes blessures d’estime de toi (ne pas se sentir assez aimé, avoir besoin d’être rassuré sur le fait de mériter l’amour), sont toujours là.

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 21:45Même si je travaille dans un milieu très difficile, je considère que seul l'amour est capable de nous flinguer. Car on donne tout.
Le manque d’amour nous flingue, pas l’amour. La faible estime de soi nous flingue, pas l’amour de soi.
Remplir le vide immense que l’on a dans le cœur par tout un tas de choses (des relations que l’on enchaine, le l’alcool, du tabac, des médicaments, des jeux, du sexe…), ça nous flingue, pas le fait d’aimer.
Quand on trouve que l’amour nous prends tout, que l’on donne pour rien, c’est que l’on ne donne que pour recevoir. Recevoir de l’attention, de l’estime, du respect, de l’amour. Mais personne ne peut nous apporter tout cela, il n’y a que nous qui le pouvons, pour nous même.

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 22:19 Nous sommes restés 3 ans ensemble. J'ai tout fait pour la séduire. C'était n'importe quoi. Je la savais malheureuse après une relation avec un homme marié qui n'a pas voulu d'elle. Je ne savais pas qu'une relation pansement pouvait exister.
Alors tu devrais réfléchir sur ton besoin de « sauver » cette femme d’elle-même. On ne devient pas une relation pansement par hasard. Un pansement ça sert à protéger une plaie le temps qu’elle se soigne. Quand on veut soigner l’autre, il arrive que l’on devienne un pansement.

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 22:19 Elle n'est pas partie pour lui, car il ne la veut toujours pas. Elle est partie car nous n'avons pas formé de famille. Elle exprime un fort désir d'enfant.
Et pourquoi vous n’en avez pas eu ? tu ne te sentais pas prêt ? Tu n’en voulais pas ?

Pierrot_annecy a écrit : 28 juin 2020, 22:19 Lorsqu'une femme exprime un fort désir d'enfant, c'est what the fuck parfois. Elle aurait été capable de le faire avec moi. Alors qu'elle aimait davantage son boss que moi. Je ne comprends pas. Peut-être n'y a t-il rien à comprendre.
Elle veut un enfant, parce qu’elle sent que c’est le moment pour elle, mais ce n’est pas forcément une bonne chose. Faire un enfant avec quelqu’un que l’on aime pas réellement, n’est pas lui donner les meilleures chances dans la vie.

courage
#1317948
Bonjour Allys,

Merci d'être intervenue et d'avoir apporté matière à réflexion. J'apprécie beaucoup et c'est ce que je recherche actuellement ; obtenir le retour de personnes qui ne me connaissent pas et semblent calées en matière de psychologie, grâce à leur expérience, leur cursus ou que sais-je.

Ce que je retiens de ton intervention et qui résonne actuellement c'est cela : L'absence d'amour nous flingue. Je pense que cela va faire ma journée.

Je n'ai jamais exprimé de désir d'enfant. Je n'en veux pas. Fonder une famille n'a jamais été une envie, un projet, un avenir. Je suis capable d'être très con et me laisser attendrir lorsque je suis en couple, quitte à renier mes besoins profonds. En fait, je pense qu'en amour je ne vis qu'à travers l'autre et suis capable de m'oublier. Pareil en amitié, de même avec mes parents. En fait je réalise que le sujet est vaste.

Autre chose qui m'interpelle après ta réponse, c'est le fait de croire être blindé après une thérapie. En fait c'est le travail de toute une vie. Et ce sentiment aujourd'hui que je n'ai rien appris.

Je ne sais pas où j'ai chopé cette règle complètement débile qu'on mesure l'intégrité de quelqu'un en fonction de son statut. Marié avec des enfants ? Quelqu'un de stable. Célibataire sans enfant ? Qu'est-ce qui cloche chez lui ? Ce regard des autres dont je n'arrive pas à me détacher.

Mes pensées et mes écrits sont très confus pour le moment. Je crois que je suis venu chercher un truc. Dénouer quelques chose.

Mes posts ne sont pas très agréables à lire désolé, mais ça m'aide d'écrire ici.

Bonne journée et merci.
#1317949
Et puis il y a cette réponse aussi qui reste ancrée dont j'ai l'impression qu'elle m'est directement adressé : "Remplir le vide immense que l’on a dans le cœur par tout un tas de choses (des relations que l’on enchaine, le l’alcool, du tabac, des médicaments, des jeux, du sexe…), ça nous flingue, pas le fait d’aimer."

En une seule réponse j'ai de quoi m'occuper. Merci.
#1317954
Je pense avoir compris. Ce forum n'est pas destiné à nos ex en réalité. Il nous permet de prendre du recul et avancer.

Je ne souhaite pas d'enfant car j'ai trop peur de ne pas pouvoir le rendre heureux. Mais je constate que toutes les femmes veulent des enfants. Je ne sais pas comment faire.

Mon père ne me désirait pas, ma mère est tombée enceinte alors qu'il avait une maîtresse depuis 2 ans avec qui il souhaitait un autre enfant. Sa romance a duré 7 ans et au final il est resté. Il a toujours été froid, distant, colérique, il était clairement rejetant. J'ai passé mon adolescence a tenté de comprendre pourquoi mon père agissait comme ça, je n'y suis jamais arrivé. Je me sentais d'une impuissance totale. Cela explique mon comportement, mais je ne sais pas quoi faire de tout ça.

J'ai l'impression de retourner en thérapie. C'est affligeant, je n'ai pas progressé ou alors il faut continuer. Je ne peux pas avoir d'enfant, c'est impossible.

Ok je laisse passer tout ça. Je reviendrai sur mes écrits ce soir.
#1317955
Tu as le dtoit de ne pas vouloir d'enfant, et il y a des tas de femmes qui ne souhaitent pas être mère .
Et si c'est important pour toi de ne pas en avoir, alors tu dois te respecter. Sinon tu sera malheureux ou tu rendras une femme malheureuse. L'amour ne suffit pas quand on a pas les mêmes projets d'avenir...