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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par Ameliaroger91
#1315949
Bonjour,

J'écris ici car je ne sais plus quoi faire pour passer à autre chose et mettre fin à mon histoire.

Tout a commencé il y a deux ans. Le premier mois, c'était comme une évidence, des deux côtés. Je me sentais bien avec lui, il était hyper emballé, nous n'avions pas ressentis ça depuis très longtemps tous les deux.

Mais très rapidement, il a commencé à être difficile à vivre, critique, comme s'il "bloquait" quelque chose. Dès que j'avais une insécurité ou une émotion, même si j'en parlais sainement et que c'était justifié, il me disait que j'étais insecure, qu'il ne voulait pas de ça dans son couple. J'avais aussi l'impression qu'il cherchait à mettre de la distance entre nous et à tout faire pour qu'on ne "connecte" pas. Quand je lui en parlais, il avait toujours une excuse: stressé par sa situation pro hyper instable (il montait sa boite), stressé à l'idée de se remettre dans une relation car la dernière l'avait trop fait souffrir (il est resté 2 ans, puis 2 ans, puis 4 ans en couple avec des filles différentes qu'il a quitté à chaque fois car plus amoureux, mais sa dernière relation qui avait duré 2 mois l'a traumatisé, car elle l'a ghosté du jour au lendemain).

Bref. Les premiers mois on été difficiles, au point que j'ai fini par le quitter, car je trouvais qu'il se comportait comme un homme "pas amoureux" et je le trouvais même assez manipulateur dans sa manière de gérer les conflits. Je lui ai dit qu'il n'avait pas "la flamme" pour moi, que ça arrivait, et qu'il était de toute façon trop insécurisant pour moi.
A ce moment là, il a tout fait pour me faire rester, m'a dit que je n'étais pas le problème, qu'il avait des problèmes perso, plein de choses à régler et il a commencé une thérapie.

Alors je suis restée. Il m'a dit qu'il m'aimait et qu'il se projetait avec moi, ça a duré un an comme ça, avec des hauts mais aussi beaucoup de bas, car c'est quelqu'un de toxique qui peut pousser à bout, notamment car il retourne les situations et minimise les émotions de l'autre. Au point qu'on finissait par partir en crises d'hystérie totales, à base de pleurs, de cris et de lancé d'objets.
Finalement, au bout d'un an (l'été dernier) il m'a dit qu'il doutait et ne m'aimait plus. Il m'a même trompée (avec la fameuse ex de 2 mois). Il a énormément regretté, a fait en sorte de me récupérer et m'a dit qu'il m'aimait, m'a proposé qu'on s'installe ensemble et m'a dit que j'étais la bonne.
Mais au bout d'un mois, les vieux problèmes ont ressurgi. Critiques permanentes, doutes, etc. Il m'a du coup requittée en novembre, alors que nous avions prévu deux voyages, un au nouvel an et un en Mars.

Entre temps, j'ai rencontré quelqu'un d'autre. J'ai eu une relation de deux mois avec un mec exceptionnel, parfait, mais dont je n'étais pas amoureuse malheureusement. Quand mon ex l'a appris fin Janvier (nous devions être en contact pour le voyage de Mars, je partais avec des amis et lui avec les siens), il a eu du mal à le supporter. Il a pleuré, m'a dit qu'il regrettait énormément, que tout était de sa faute, qu'il était prêt à tout faire pour que je lui pardonne et apaiser les choses entre nous, mais qu'à la fois il n'était toujours pas sûr de lui, perdu car au chômage et sans perspectives pro depuis presque 1 an. Qu'il avait du mal à supporter de me voir avec quelqu'un d'autre mais qu'il avait peur de lui et de me faire du mal.

Pour faire court, nous nous sommes croisé durant ce voyage en Mars. Il s'est passé des choses, et en rentrant, j'ai quitté mon copain car je n'étais pas amoureuse et surtout pas du tout prête pour m'engager dans une autre relation. J'ai à ce moment mis un ultimatum à mon ex: soit il a des sentiments pour moi et on retente quelque chose, soit on coupe les ponts pour de bon et ca suffit les conneries.
L'annonce du confinement a été faite le lendemain, et nous avons décidé de nous laisser une chance et de partir ensemble avec un couple d'amis dans sa maison de campagne.

Nous y sommes depuis 2 mois, les débuts ont été très difficiles, mais aujourd'hui, tout va beaucoup mieux. On s'engueule très peu, il est beaucoup moins critique. Mais à plusieurs reprises ces derniers mois, il m'a dit ne plus être amoureux.

Il me l'a redit avant-hier, m'a dit qu'il était sûr de lui cette fois, que je n'étais pas la bonne et qu'on était pas faits l'un pour l'autre.
J'étais très triste, mais au moins, j'étais fixée.

Sauf que le lendemain matin, rebelote : il était triste, m'a redit qu'il était perdu, que le fait de ne pas avoir de travail le stressait et l'empêchait d'être connecté à ses émotions, qu'il ne s'était pas libéré de plein de choses de son passé, qu'il avait peur de faire une connerie en me quittant car il me trouvait exceptionnelle et nous trouvais géniaux ensemble sur plein de points.
Mais qu'en même temps, il ne vibre plus, ne se sent plus "amoureux", qu'il n'apprécie pas plein de choses chez moi (en général, quand il me parle de ce qui ne lui plait pas, c'est vraiment des conneries, au point que je suis choquée qu'il bloque pour si peu, du genre "oui hier tu n'as pas beaucoup parlé pendant le diner" ou "ta blague est marrante mais je n'aime pas que ma copine fasse ce genre de blagues").

Quand je lui dis "écoute, tu n'es pas amoureux, c'est la vie, je suis pas la bonne et ça ne s'explique pas", il ne le supporte pas, il n'arrive pas à s'y faire, il me répète que dans les moments où il était bien dans sa vie (notamment le premier mois et à d'autres moments) il se sentait amoureux de moi, que ça avait déjà été là et qu'il n'arrive pas a savoir s'il n'est vraiment pas amoureux ou juste trop mal dans sa vie.
Il admet lui même qu'il est névrosé, mal dans sa peau et il me dit que son attitude intolérante avec moi vient très probablement plus de son mal-être que d'un problème de compatibilité ou d'amour.
Et c'est ce qui lui fait peur: me quitter, alors qu'avec une autre, il refera surement la même chose, ne sera jamais heureux et il aura dans ce cas tout perdu.

Quand je lui demande s'il m'aime, ce qu'il ressent au fond, de dire oui ou non, il me dit "les deux". Je lui ai un peu forcé la main et il a fini par me dire "non, aujourd'hui, je ne t'aime pas", mais 5 minutes après, il m'a répété que ca sonnait faux, qu'il avait l'impression de se tromper en disant ça. Il me dit que je le touche profondément, il sent un lien hyper fort et unique avec moi, il ne supporte pas de me perdre alors qu'il n'a jamais eu de mal à quitter ses exs.
Que c'est comme s'il m'aimait pour qui j'étais, mais qu'une partie de lui beaucoup plus superficielle et "fragile" n'arrivait pas à se lâcher, car je ne correspond pas à ce qu'il s'est mis en tête, qu'il est trop dépendant du regard des autres et s'arrête sur des détails. Ca fait un an qu'on a la même conversation à rallonge où il dit tout et n'importe quoi, me sort des absurdités. Personnellement, je pense que quand on ne supporte pas des détails à la con chez l'autre, c'est qu'on est pas amoureux et qu'on ne le sera pas, un point c'est tout, mais lui me dit qu'il est plus compliqué que ça.

Depuis qu'il sait que je m'en vais la semaine prochaine, il me colle, est super câlin, dit que je vais lui manquer, qu'il n'y croit pas.
Il m'a proposé qu'on voit une psy de couple, pour y voir plus clair. Mais je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée alors qu'il me redit encore qu'il n'est plus amoureux...

Voila. Je voulais votre avis sur tout ça. Je suis perdue, car il est torturé, et je ne comprends pas ce qu'il ressent.

Pourquoi je reste ? Déjà, car je l'aime. Ce n'est pas une raison suffisante mais c'est très difficile de tirer un trait sur quelqu'un qu'on aime.
Ensuite, car j'espère... Il a l'air totalement perdu, mal dans sa vie, et j'espérais qu'avec sa thérapie perso, que quand il retrouverait un boulot et peut-être avec une thérapie de couple, les choses évolueraient dans un sens ou dans l'autre.
J'ai beaucoup de mal à comprendre, à savoir s'il m'aime au mieux de ses capacités mais est bloqué et mal dans sa vie, ou si je ne suis qu'une béquille qu'il n'aime pas (auquel cas je partirai).
J'ai l'impression que le bonheur est à porté de main et j'ai du mal à abandonner tout espoir.

Tout est plus simple quand il me dit qu'il ne m'aime pas et que je ne suis pas la bonne. Malheureusement, cet état ne dure jamais très longtemps et il finit toujours par se contredire... C'est quelqu'un de profondément compliqué et blessé par son enfance et c'est ce qui m'empêche de me dire qu'il ne m'a jamais aimé et ne m'aime pas aujourd'hui.

Alors je suis perdue. Je suis jeune (j'ai 27 ans) et j'ai tout le temps de rencontrer quelqu'un d'autre, mais c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un avec qui j'ai vraiment envie de faire ma vie. Je vois qui il est sous toutes ses névroses, j'ai beaucoup de peine pour lui et je ne peux m'empêcher de croire qu'il va aller mieux (il a 33 ans et essaye d'évoluer comme il peut) et que tout se débloquera.

Merci de m'avoir lu.
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par Kakahuet
#1315951
Bonjour
Désolé de ce qu'il se passe pour toi ...

Ceci dit, crois tu vraiment que votre relation a un avenir lumineux? à te lire j'en doute fort ...
Malgré les qualités que tu sembles lui trouver, c'est quelqu'un d'instable et toxique donc à fuir de toute urgence...

Aimes tu être l'infirmière, la psy et la maman de ton ami ? c'est pas ton rôle et tu sais, s'il t'as dit qu'il n'es tpas amoureux, même si "à certains moments" ça pue du Q grave (pour parler poliment)

Le bonheur à portée de main ? mhmmh ... avec autant de disputes et de séparations, je serais curieux de connaitre ta définition du bonheur...

Alors il t'a peut être aimé, certes, mais mal...très mal et ça c'est rédhibitoire à moins que tu ne te crois capable d'attendre des années avant que les choses s’améliorent (et encore, je en suis pas certain que ce soit toi qui en bénéficie)

Bon courage à toi et surtout mets toi TOI au centre de ton univers.
par Ameliaroger91
#1315955
Oui, tu as raison... C'est vrai que c'est difficile car je ne comprends pas pourquoi il ne me laisse pas partir et revient depuis 1 an s'il n'est vraiment pas amoureux. Des filles il y en a plein et il aurait pu faire la même chose avec une autre plutôt qu'encore avec moi.
Je me disais que voir une psy à deux pourrait m'aider à aller de l'avant mais en effet, le mieux est peut-être de couper les ponts maintenant
par Elieza
#1315960
Ameliaroger91 a écrit : 07 mai 2020, 11:46 Oui, tu as raison... C'est vrai que c'est difficile car je ne comprends pas pourquoi il ne me laisse pas partir et revient depuis 1 an s'il n'est vraiment pas amoureux.
Parce que tu lui permets de le faire...?
par Ameliaroger91
#1315961
Oui je comprends bien, mais quel intérêt pour lui ?
Enfin personnellement, quand je ne suis pas amoureuse d'un mec, sa présence me soule vite et je ne retire aucune satisfaction à avoir son affection ou son attention. Je préfère trouver quelqu'un de nouveau dans ce cas. Il y a un moment où quand on est vraiment pas amoureux, on sature et on est catégorique avec la personne...
En tout cas, ce qui est certain, c'est que si je ne vois pas d'avenir avec un mec, je ne m'amuse pas à revenir tous les deux mois et à lui dire que j'ai des sentiments mais que je suis perdue. Je lui proposerais encore moins d'aller voir un psy à deux !!

D'autant plus que lui aussi a vu d'autres filles pendant la rupture, il n'a aucun problème à trouver des nanas, ça ne l'a pas empêché de continuer à maintenir cette ambiguïté entre nous et ces discours où il ne voulait pas me perdre...

Donc je me dis que ce n'est pas vraiment la peur d'être seul qui le lie à moi et qu'il y a bien autre chose... Mais je ne sais plus
par Elieza
#1315962
Oui, mais les gens sont différents et réagissent différemment.
Ce qui te saoules toi peut être tout à fait acceptable pour quelqu un d autre...
par blur
#1315963
Bonjour Ameliaroger,

Déjà ce que tu traverses n'est pas facile, ce n'est pas facile de subir une relation comme tu le fais et on voit bien l'espoir que tu gardes, ne serait ce que dans l'extrait que je cite ci-dessous :


"Que c'est comme s'il m'aimait pour qui j'étais, mais qu'une partie de lui beaucoup plus superficielle et "fragile" n'arrivait pas à se lâcher"

Je dirais pour ma part : "que c'est comme s'il ne m'aimait pas pour qui j'étais, mais qu'une partie de lui beaucoup plus superficielle et "fragile" n'arrivait pas à me lâcher."
Tu vois la différence ?

Je pense pour ma part qu'il n'a pas le comportement d'un homme amoureux, mais plutot "dépendant" à toi, certainement parce que tu le rassures beaucoup. et qu'il voit en toi une personne qui lui amènes du positif, dans un contexte où il doit être assez confus. En effet, je crains - mais ce n'est qu'un ressenti -qu'il soit resté amoureux (ou croit être amoureux) d'une autre avec qui l'histoire ne doit pas être possible ou trop compliquée, d'où ces tiraillements avec toi. Le reviens -y avec cette ex de deux mois, son "traumatisme " d'avoir été ghostée par cette même ex m'y font penser.

Je crains aussi qu'il ne te donnera pas de réponses : à la fois il t'en veut de ne pas être amoureux de toi (cf ses remarques contre toi), et à la fois il craint de te perdre (parce que tu le sécurises ) .

Fais ce qui te convient le mieux, mais je pense que tu dois cesser de croire qu'il est torturé et cesser de croire que c'est cela - son mal-être - qui l'empêche de t'exprimer son amour.

Courage
Modifié en dernier par blur le 07 mai 2020, 14:12, modifié 1 fois.
par etpourtant
#1315964
Bonjour, et vraiment désolé pour ce que tu traverses et qui est une véritable tempête intérieure.
Je suis assez d'accord avec les collègues, et en lisant ton récit, je ne vois qu'un gars effectivement complètement perdu, qui, du fait de sa dépendance criante, de son insécurité, ne peut rien projeter, rien décider, et qui s'accroche à la seule personne qui l'écoute, toi.
Et toi, comme tu es amoureuse, tu l'écoutes, tu fais tout pour qu'il aille mieux, quitte à passer outre ses manipulations voire ses excès.
Je lis un couple de co-dépendants, avec une relation qui de ce fait est dangereusement toxique pour toi, parce que tu ne peux pas te résoudre à le laisser partir, et tous les deux vous continuez dans ce jeu dangereux de ne pas faire de choix assumés, de laisser passer le temps, et du coup, de piétiner et de vous enfoncer dans la souffrance.

C'est très difficile de s'en sortir, parce qu'à chaque fois que tu vas le mettre devant des choix à faire, et tu l'as déjà vu, il fait un choix et deux secondes après il revient dessus. Et c'est pareil pour toi en fait. Tu fais un choix, et au moment ou tu le fais, te vient la réalité de ce choix dans la tête, à savoir que non il ne sera plus là et que oui tu vas devoir reprendre ton bâton de pèlerin et continuer ta route. Alors toi comme lui, et depuis tout ce temps, vous restez dans l'arène, sans pouvoir en sortir.

Lui, il a ses problèmes, mais aujourd'hui c'est toi qui exposes le tien. Alors toi, tu vois que cette situation te fait souffrir. Que pourrais-tu faire pour sortir de cette situation ? Pose toi cette question, mais en sachant que quoi que tu fasses, ce ne sera pas facile, et qu'il va falloir que tu oses. Tu vas être triste, en colère, et ce sont des émotions difficiles mais qui seront là de toutes manières. Alors il faudra les apprivoiser et tu peux compter sur les gens de ce forum pour t'y aider dans une certaine mesure, ou aussi si tu en ressens le besoin, avec l'aide d'un pro qui est là pour ça.

Je pense que cette situation n'est pas le fruit du hasard ni de la malchance, et qu'en grande partie, elle est ce qu'elle est parce que lui ne sait pas ce qu'il fait et toi tu l'acceptes. Donc forcément ça peut durer longtemps. Va falloir fouiller et comprendre ce qui fait que tu acceptes la situation, parce que la réponse est peut-être pour une toute petite partie "parce que je l'aime", mais certainement en grande partie due à quelque chose de plus profond en toi et qu'il te faudra travailler.

En résumé et en quelques mots: fuis, protège toi en coupant les ponts, et entames cette démarche salvatrice de comprendre et traiter ce qui fait que tu acceptes une situation aussi instable et toxique.

Qu'en penses-tu ?
par Ameliaroger91
#1315965
Salut Blur! Merci pour ta réponse

Oui, tu n'as pas tort.
Je suis plutôt d'accord avec toi sur tout ça, y compris sur le fait qu'il soit toujours "amoureux" de l'autre, d'autant plus que je sais qu'il en a reparlé à des amis il n'y a pas longtemps. Il a toujours des sentiments pour elle et n'arrive pas à digérer, presque trois ans après. C'est marrant que tu en parles alors que j'y ai peu fait allusion.
Ce qui m'embête, c'est que je suis persuadée que ce n'est que de l'égo... Il était sorti quelques mois avec cette fille 5 ans auparavant et l'avait jetée pour une autre (avec qui il est sorti 4 ans). Il s'en foutait. Il a retenté dans une phase où il s'ennuyait un peu, 5 ans après, et je suis à peu près sûre que si elle ne l'avait pas ghosté cette fois là, elle n'aurait pas fait long feu. Il le dit lui même (on en a deja parlé), qu'il a du mal à s'en remettre mais que pourtant il sait pertinemment que cette fille n'a pas grand intérêt, que ça ne collerait pas entre eux, qu'il aimerait se remettre avec elle juste pour la "jeter" :roll:

Quant à la partie sur le fait de se "lâcher", c'est lui qui m'a dit ca, pas moi qui interprète. Il est aussi venu me faire un câlin tout à l'heure en me disant mot pour mot "quand je te vois là, je ressens plein de choses positives, je souffre énormément à l'idée de te perdre et de te faire ça, j'ai l'impression de te dire que je ne t'aime pas pour te faire du mal. Je me dis que je te fais vivre ce que j'ai vécu quand j'étais ado, on ne m'a pas aimé et du coup je me venge sur toi qui m'aime, en te refusant mon amour". Et il m'a reproposé la psy à deux...

J'ai l'impression qu'il n'aime que les personnes qui le rejètent (peut-on parler d'amour, j'en doute). Il n'aime que ce qu'il ne peut pas avoir (d'où le fait qu'il/ son ego ne se remette pas de l'ex en question), et il rejette celles qui l'aiment.
En tout cas, tu n'as surement pas tort, il est surement avec moi simplement car je lui fais du bien et lui apporte du positif, mais ça s'arrête là. Il faut que je me rende à l'évidence et que j'arrête de trouver des excuses, même si c'est compliqué, car il est très fort pour m'en donner un paquet et me torturer l'esprit avec ses contradictions internes
par Ameliaroger91
#1315966
etpourtant a écrit : 07 mai 2020, 14:09 Bonjour, et vraiment désolé pour ce que tu traverses et qui est une véritable tempête intérieure.
Je suis assez d'accord avec les collègues, et en lisant ton récit, je ne vois qu'un gars effectivement complètement perdu, qui, du fait de sa dépendance criante, de son insécurité, ne peut rien projeter, rien décider, et qui s'accroche à la seule personne qui l'écoute, toi.
Et toi, comme tu es amoureuse, tu l'écoutes, tu fais tout pour qu'il aille mieux, quitte à passer outre ses manipulations voire ses excès.
Je lis un couple de co-dépendants, avec une relation qui de ce fait est dangereusement toxique pour toi, parce que tu ne peux pas te résoudre à le laisser partir, et tous les deux vous continuez dans ce jeu dangereux de ne pas faire de choix assumés, de laisser passer le temps, et du coup, de piétiner et de vous enfoncer dans la souffrance.

C'est très difficile de s'en sortir, parce qu'à chaque fois que tu vas le mettre devant des choix à faire, et tu l'as déjà vu, il fait un choix et deux secondes après il revient dessus. Et c'est pareil pour toi en fait. Tu fais un choix, et au moment ou tu le fais, te vient la réalité de ce choix dans la tête, à savoir que non il ne sera plus là et que oui tu vas devoir reprendre ton bâton de pèlerin et continuer ta route. Alors toi comme lui, et depuis tout ce temps, vous restez dans l'arène, sans pouvoir en sortir.

Lui, il a ses problèmes, mais aujourd'hui c'est toi qui exposes le tien. Alors toi, tu vois que cette situation te fait souffrir. Que pourrais-tu faire pour sortir de cette situation ? Pose toi cette question, mais en sachant que quoi que tu fasses, ce ne sera pas facile, et qu'il va falloir que tu oses. Tu vas être triste, en colère, et ce sont des émotions difficiles mais qui seront là de toutes manières. Alors il faudra les apprivoiser et tu peux compter sur les gens de ce forum pour t'y aider dans une certaine mesure, ou aussi si tu en ressens le besoin, avec l'aide d'un pro qui est là pour ça.

Je pense que cette situation n'est pas le fruit du hasard ni de la malchance, et qu'en grande partie, elle est ce qu'elle est parce que lui ne sait pas ce qu'il fait et toi tu l'acceptes. Donc forcément ça peut durer longtemps. Va falloir fouiller et comprendre ce qui fait que tu acceptes la situation, parce que la réponse est peut-être pour une toute petite partie "parce que je l'aime", mais certainement en grande partie due à quelque chose de plus profond en toi et qu'il te faudra travailler.

En résumé et en quelques mots: fuis, protège toi en coupant les ponts, et entames cette démarche salvatrice de comprendre et traiter ce qui fait que tu acceptes une situation aussi instable et toxique.

Qu'en penses-tu ?
Hello

Merci pour ton retour

Oui, tu as raison sur plusieurs points. Je fais une thérapie depuis pas mal d'années et je sais que j'ai en effet tendance à m'oublier quand l'autre va mal ou a des problèmes, c'est lié à mon enfance et ma mère. J'en ai conscience, pourtant, j'ai tout de même l'impression d'avoir énormément évolué et j'ai du mal à comprendre ce qui me retient réellement dans cette relation, si ce n'est l'amour et un espoir un peu con. Et des illusions, peut-être.

Je pense que ce qui est dur, c'est que je me suis énormément projetée et impliquée. Les fois où j'avais la force de partir réellement (les 8 premiers mois), il me retenait avec de vrais arguments, il se battait, alors j'avais envie d'y croire. Et aujourd'hui, même si les arguments ne sont plus suffisants, la manière dont il m'a convaincue dans le passé reste encrée en moi et j'ai du mal à oublier... J'étais prête à partir quand je sentais qu'il ne m'aimait pas, et il m'a tellement retenu, m'a tellement affirmé que je me trompais, que du coup, aujourd'hui, je me dis qu'il m'aime
Tu fais un choix, et au moment ou tu le fais, te vient la réalité de ce choix dans la tête, à savoir que non il ne sera plus là et que oui tu vas devoir reprendre ton bâton de pèlerin et continuer ta route. Alors toi comme lui, et depuis tout ce temps, vous restez dans l'arène, sans pouvoir en sortir.
Aujourd'hui ce n'est pas vraiment le fait d'être seule ou de faire ma route qui me fait peur (j'avais d'ailleurs commencé à le faire en Décembre pendant 2 mois), c'est plutôt le fait de tirer un trait sur cette histoire, définitivement. Je ne peux m'empêcher de me dire "et si?". Si j'avais la certitude qu'il ne m'aime pas et ne m'aimera pas, je passerai (difficilement) à autre chose, j'accepterai.

C'est aussi pour ça que les choses seraient bien plus simples s'il me disait cash qu'il ne m'aime pas et que je ne suis pas la bonne, sans revenir sur sa décision et me trouver des explications psychologiques toutes les 3 minutes. Je n'aurais d'autres choix que d'accepter la fin. Tandis qu'aujourd'hui, je dois faire le choix de partir, de l'oublier, de passer à autre chose, tout en me disant que si j'étais restée, les choses se seraient peut-être arrangées...
par etpourtant
#1315967
Et aujourd'hui, même si les arguments ne sont plus suffisants, la manière dont il m'a convaincue dans le passé reste encrée en moi et j'ai du mal à oublier...
Oui. On finit par se dire "la personne part mais je sais qu'elle reviendra, elle l'a déjà fait dans le passé". Et on s'accroche inconsciemment à ça. Si dans tes bagages, tu as une blessure d'abandon, à chaque retour, c'est la fête, le soulagement, ce sentiment immense d'exister pour l'autre. Ma mère ou mon père ou xyz m'ont abandonné, mais lui il est revenu... Et à chaque départ c'est le gouffre, mais on s'accroche à ce souvenir de se sentir tellement heureux au moment où l'on retrouve la personne....
il m'a tellement retenu, m'a tellement affirmé que je me trompais, que du coup, aujourd'hui, je me dis qu'il m'aime
De ce que je lis, il a surtout besoin de toi, mais pas dans le sens de l'amour, non, dans le sens de la dépendance... Tu vois la différence.

Et jamais il ne te dira cash qu'il ne t'aime pas, ou enfin si, il le dit mais trois minutes après, il se rend compte que si tu lui réponds "OK, dont acte", il perd immédiatement sa béquille. Et c'est totalement insupportable pour lui.
Mais toi, tu vis ça exactement de la même manière. Quand tu lui dis dans un élan de force "Allez ça suffit coco, du vent", à ce moment là ton coeur se serre, parce que tu sais aussi que tu perds ton partenaire de co-dépendance. Et une angoisse sourde commence à monter "et si il me prenait au mot et se barrait définitivement ? Oh que je m'en voudrais car ce serait de ma faute". Et la magie de la dépendance opérant, il suffit que lui te dise le lendemain ce qu’inconsciemment tu voulais entendre "euh non en fait je reviens" pour que ton coeur s'allume à nouveau et roulez petits bolides c'est reparti pour un tour.

C'est ce cercle infernal qu'il faut briser. Partant du principe que lui ne le brisera certainement jamais, si tu veux sortir de la souffrance, il va falloir que ce soit toi qui mettes les mains dans le cambouis.

Alors inconsciemment, ton cerveau se met à mouliner, et le meilleur indice de moulinage, c'est le fameux "et si ?" (il y a aussi le célèbre "oui mais", tout aussi typique), et tu finis par dire
Tandis qu'aujourd'hui, je dois faire le choix de partir, de l'oublier, de passer à autre chose, tout en me disant que si j'étais restée, les choses se seraient peut-être arrangées...
La décision tu la connais parfaitement, c'est la seule solution pour sortir du cercle. Oui mais (encore lui), ton inconscient au moment où la décision apparaît claire dans ton esprit et que tu te sens sur le point d'agir, vient retenir ta main en te mettant en tête un joli film holliwoodesque avec un ènième retour, cette fois ci le bon, on arrête les conneries... Et bis, tris etc... repetita....

Relis ce que tu as écrit dans ton premier post:
Je suis perdue, car il est torturé, et je ne comprends pas ce qu'il ressent.
Et un peu comme l'a fait notre collègue sur une autre phrase, met du "je" là dedans, parce que c'est bien ça la dépendance, il n'y a pas de je, et tout dépend de l'autre.

Non, ta vie dépend de "je" et des choix que "je" fais et que "j'"assume.

C'est difficile, c'est long, mais revenir à toi est le plus beau cadeau que tu puisses te faire, alors, laisse mouliner ce qui mouline dans ta tête, regarde les films qui s'y déroulent sans les juger, ils sont le fruit du travail de ton inconscient. Ne leur donne pas la possibilité de te faire agir (et tu sais ce que ça fait de laisser agir, un aller retour supplémentaire et une tournée de souffrance en préparation), et pour ça, le fait de les observer, de ressentir pleinement les émotions qui viennent quand ça mouline, de les nommer, ça les fera passer dans le conscient. De ce fait, tes actions conscientes, ce que tu feras, ne sera plus guidé par des pulsions inconscientes qui te maintiennent dans cette situation, et de ce fait tu reprendras pleinement ta vie en main.

N'hésite pas à écrire ici ce qui se passe en toi, ce que tu ressens, c'est important aussi d'écrire et de partager.

Bon courage à toi !
Modifié en dernier par etpourtant le 07 mai 2020, 15:00, modifié 1 fois.
Elieza ont aimé ça
par Kakahuet
#1315968
Désolé d'être un peu cash, mais il existe des moments, dans la vie, où on doit se comporter comme des adultes responsables et matures ...

Or de rester dans cet entre-deux est une zone de confort inconsciente, mais il n'y a que toi pour en sortir, question de respect de soi et de dignité.

Tu sais les "et si" c'est vraiment du bullshit ...

Nb: je réitère ce que j'ai déjà dit (car c'est là que je pense que tu te trompes) il ne t'aime pas, du moins dans le sens que tu aurais envie de donner à ce sentiment.

Bonne route à toi
par louise75
#1315971
Bonjour,
En ce qui concerne l’analyse de la situation, je crois que les collègues ci-dessus ont tout dit. Pour l’avoir vécu, j‘ajouterai juste qu’il faut un moment trancher dans le vif et rompre en acceptant l’idée qu’on va soi-même bien morfler pendant quelques semaines/mois après avoir rompu. On a envie de reprendre contact, on a de la peine, de la nostalgie, de la colère contre l’autre qui a gâché ce qui aurait pu être si beau, SI... (mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille, comme dirait l’autre). On peut aussi se mettre dans le crâne à l’avance que l’autre essaiera probablement de revenir (pas de raison que la dynamique antérieure change), et que dans ce cas, il faudra résister, même si tu meurs d’envie de “replonger”, enfin pardon, de lui donner une énième chance.
Votre relation a été assez longue et mouvementée pour qu’une logique s’en dégage. Je pense vraiment que tu peux t’appuyer sur l’analyse que tu esquisses de ta propre situation, et surtout sur celle que t’offrent les membres du forum, pour te faire une raison. J’entends raison au sens fort ici : quand les affects, la (co-)dépendance, l’angoisse te pousseront à rester/revenir, tu pourra(i)s leur opposer la rationalité de ta décision de partir - si tu prends cette décision, bien sûr.
Je sais bien que ce n’est pas facile, et je me suis personnellement (dans une situation différente mais non sans point commun) fait mille fois, post-rupture, la réflexion que je n’avais pas été assez patiente, que les choses auraient pu changer, que moyennant une thérapie, bla-bla-bla. Mais au fond, à chaque fois je me suis dit: “oui, mais souviens-toi que tu te disais exactement la même chose lors de votre dernière rupture, il y a un an. Et quand vous vous êtes remis ensemble, est-ce que ça a changé? Non. Donc rien à espérer...” Pas drôle, mais nécessaire pour aller vers un vrai mieux. La vie est trop courte pour s’embourber dans des relations qu’on vit comme une torture...
par Ameliaroger91
#1315972
Merci beaucoup, en effet ca fait du bien d'écrire ce que je ressens, même si je me trompe, au moins je suis confrontée à des avis extérieurs. Désolée par avance d'ailleurs si je suis têtue et tourne en boucle sur certaines choses, mais si j'arrivais à faire autrement facilement je ne serai surement pas ici non plus haha
Quand tu lui dis dans un élan de force "Allez ça suffit coco, du vent", à ce moment là ton coeur se serre, parce que tu sais aussi que tu perds ton partenaire de co-dépendance. Et une angoisse sourde commence à monter "et si il me prenait au mot et se barrait définitivement ? Oh que je m'en voudrais car ce serait de ma faute".
J'ai du mal à comprendre le terme de co-dépendance. Enfin je sais ce que c'est, mais s'il me prenait au mot et se barrait définitivement, je ne me dirais pas une seconde que c'est de ma faute. Il me donnerait plutôt raison et j'accepterai qu'il ne m'aime pas et que c'est fini. Si j'ai du mal à partir (je sais que je me répète mais j'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me retient), j'ai plus l'impression que c'est car je m'accroche à un rêve, une illusion débile, l'impression niaise qu'on est faits l'un pour l'autre. Je n'ai pas besoin de lui dans ma vie, je peux faire sans, j'ai mes projets et mon individualité. Mais j'ai envie qu'il en fasse partie.
Si j'étais dans la dépendance, je serai resté avec le mec que j'ai vu en Janvier/Février histoire d'avoir de l'attention non...?

C'est là où tu as raison à 100% :
au moment où la décision apparaît claire dans ton esprit et que tu te sens sur le point d'agir, vient retenir ta main en te mettant en tête un joli film holliwoodesque avec un ènième retour, cette fois ci le bon, on arrête les conneries...
Comment je fais pour m'enlever ce film débile de la tête ? Pourquoi est-ce que c'est de la dépendance, et pas juste de l'amour (ou de la pure bêtise au pire...) de penser ainsi ?
Je suis surement très naïve, mais pourquoi est-ce impossible ? Je me dis que l'être humain et l'amour sont parfois complexes, qu'il y aura peut-être un happy ending. Comment puis-je être si sûre que ça n'arrivera pas ?
Quand bien même j'arriverais à couper les ponts comme je l'ai fait en Décembre, je sais que son fantôme continuera à planer au dessus de ma tête tant que je n'aurais pas de certitudes... C'est aussi ce qui me fait rester. J'ai réussi deux mois sans lui, j'ai même rencontré quelqu'un d'autre même si ce n'était pas très sérieux, je vivais normalement, je n'étais pas du tout en déprime totale, au contraire j'étais plutôt bien dans ma tête, même si ce n'était pas toujours facile évidemment. Pourtant, je n'arrivais malgré tout pas à l'oublier ni à avoir envie de l'oublier. Je n'arrivais pas à enlever "l'évidence" qu'il était de ma tête.

Quand Kakahuet dit en dessous "il ne t'aime pas", ça me refroidit direct. Si je pouvais aller à l'intérieur de lui et ressentir 1 minute ce qu'il ressent et que je n'y voyais pas d'amour, je partirais.
met du "je" là dedans, parce que c'est bien ça la dépendance, il n'y a pas de je, et tout dépend de l'autre.


En effet, cela devrait venir de moi et pas dépendre de lui. Mais ce qui vient de moi c'est "je suis prête à me battre, je suis prête à vivre des moments difficiles, s'il m'aime et qu'on finit heureux, ça en vaut 100% la peine". Evidemment, je ne veux pas passer ma vie ainsi. Mais s'il y a 20% de chance qu'en passant 6 mois de plus comme ça on soit heureux après, j'ai envie de saisir cette chance. C'est vrai qu'en écrivant ça, je réalise que je suis prête à sacrifier 6 mois de ma vie pour lui. Mais en même temps, est-ce que n'est pas aussi ça aimer, est-ce que ce n'est pas normal d'être fort, solide et de soutenir l'autre quand il va mal ? (je réalise bien que je touche une de mes faiblesses du doigt ici, mais je pense quand même ce que j'écris). Même si oui, je suis d'accord sur le fait que je ne vais pas me sacrifier 10 ans non plus.


Je l'ai confronté tout à l'heure, je lui ai dit qu'il ne m'aimait pas, que j'étais sa béquille, que c'était de la dépendance et qu'il fallait qu'il l'admette pour notre bien à tous les deux. Mais il me dit que c'est bien plus que ça, que je ne suis pas une béquille, que je le touche, que parfois il nous imagine tous les deux heureux, qu'il bloque et ne sait pas pourquoi. Je l'ai aussi confronté sur l'ex en question en disant que je pensais que s'il bloquait à l'idée de s'engager avec moi, c'est en partie car il avait un gout "d'inachevé" avec elle. Il m'a dit qu'en effet, ça jouait et qu'il ne savait pas quoi faire pour s'en débarrasser, car il n'a rien à lui dire, il était "à fond" à l'époque mais il doutait aussi sur pas mal de trucs, il sait que ça ne collerait pas. Mais la blessure est toujours là, ça ne part pas.
J'ai fini par lui dire qu'il valait mieux que je m'en aille et qu'on arrête. Il m'a pris dans ses bras, s'est mis a pleurer et m'a demandé de rester au moins jusqu'à lundi pour qu'on voit comment les choses évoluent. Il m'a reparlé de la psy de couple et m'a redit qu'il était près à y aller immédiatement au retour. Et là je viens de passer dans la pièce d'à côté et je le vois les larmes aux yeux devant son écran.

Je sais que c'est con, que de l'extérieur, la vérité vous saute surement aux yeux... Mais quand on est dedans, quand on voit l'autre pleurer dans nos bras, quand on l'entend déblatérer 1 milliards de raisons pour lesquels il est perdu et malheureux, tout prend une dimension différente... J'ai du mal à me dire que c'est tout noir ou tout blanc, qu'il ne m'aime pas et c'est comme ça.

Si j'arrivais à me dire ça, tout serait plus simple
@Kakahuet tu as raison, c'est mon problème et c'est con.

Que pensez-vous de cette histoire de thérapie de couple ? Ne pensez-vous pas que cela puisse m'aider à me libérer ? Et si la psy interprète la situation comme vous, elle lui dira en face, devant moi, il sera face à ses contradictions et le cercle finira par être rompu, non?
A contrario, si amour et blocages il y a, ils ressortiront aussi... Au moins, une thérapie devrait nous aider à sortir de ce cercle infernal
Modifié en dernier par Ameliaroger91 le 07 mai 2020, 17:15, modifié 1 fois.
par Ameliaroger91
#1315973
louise75 a écrit : 07 mai 2020, 16:45 Bonjour,
En ce qui concerne l’analyse de la situation, je crois que les collègues ci-dessus ont tout dit. Pour l’avoir vécu, j‘ajouterai juste qu’il faut un moment trancher dans le vif et rompre en acceptant l’idée qu’on va soi-même bien morfler pendant quelques semaines/mois après avoir rompu. On a envie de reprendre contact, on a de la peine, de la nostalgie, de la colère contre l’autre qui a gâché ce qui aurait pu être si beau, SI... (mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille, comme dirait l’autre). On peut aussi se mettre dans le crâne à l’avance que l’autre essaiera probablement de revenir (pas de raison que la dynamique antérieure change), et que dans ce cas, il faudra résister, même si tu meurs d’envie de “replonger”, enfin pardon, de lui donner une énième chance.
Votre relation a été assez longue et mouvementée pour qu’une logique s’en dégage. Je pense vraiment que tu peux t’appuyer sur l’analyse que tu esquisses de ta propre situation, et surtout sur celle que t’offrent les membres du forum, pour te faire une raison. J’entends raison au sens fort ici : quand les affects, la (co-)dépendance, l’angoisse te pousseront à rester/revenir, tu pourra(i)s leur opposer la rationalité de ta décision de partir - si tu prends cette décision, bien sûr.
Je sais bien que ce n’est pas facile, et je me suis personnellement (dans une situation différente mais non sans point commun) fait mille fois, post-rupture, la réflexion que je n’avais pas été assez patiente, que les choses auraient pu changer, que moyennant une thérapie, bla-bla-bla. Mais au fond, à chaque fois je me suis dit: “oui, mais souviens-toi que tu te disais exactement la même chose lors de votre dernière rupture, il y a un an. Et quand vous vous êtes remis ensemble, est-ce que ça a changé? Non. Donc rien à espérer...” Pas drôle, mais nécessaire pour aller vers un vrai mieux. La vie est trop courte pour s’embourber dans des relations qu’on vit comme une torture...
C'est pas faux. C'est d'ailleurs mon premier argument face à lui, ça fait un an que ça dure, ça ne va pas changer ! Mais comme lui me le dit si bien, ca fait aussi un an qu'il n'a pas de boulot, pas de situation stable, qu'il se sent inutile et dépendant de l'extérieur, qu'il se sent nul face aux autres car il n'a pas de perspectives professionnelle et du coup aucune stabilité personnelle (il n'a pas tort sur le fait que quand on ne bosse pas et qu'on ne sait pas où on va, on perd une grosse partie de son individualité et de sa solidité - surtout quand on vient d'une famille où on attend la réussite). Et que ça le stress et le fait stagner. Et ça l'empêche d'être solide et sûre de ses choix.
Et qu'il ne peut pas aimer correctement dans ces conditions. Et que quand il était bien dans sa tête et plus stable professionnellement, il était fou de moi.

Du coup, c'est la porte ouverte à moi qui délire à base de "quand il aura un boulot, peut-être..."

Je me dis qu'une fois qu'il aura un boulot et qu'on aura vu une psy, je ne pourrais plus lui trouver aucune excuse si ça ne s'améliore pas et serai obligée de voir la vérité en face...

Mais vous allez me dire que je me trouve des excuses ! Et à la fois, je trouve que son raisonnement tient la route... Je n'essaye pas de lui donner raison. Mais j'essaye de vous donner toutes les infos car ça fait partie des arguments qui me font douter
par etpourtant
#1315975
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce que tu écris, les arguments que tu donnes. Je lis aussi avec une goutte de sueur glaciale qui me parcourt l'échine ce que lui te réponds quand tu le "confrontes" (punaise, première fois que j'emploie ce mot !). Pourquoi ça me glace ? au delà du fait que ça me rappelle presque mot pour mot des souvenirs cuisants, je lis exactement, mais alors exactement un dialogue entre co-dépendants. Dès que tu fais le moindre pas en arrière, il ne peut pas te perdre et fait un pas en avant. Et vice versa. Je dis bien il ne peut pas te perdre, je n'ai pas dit il ne veut pas te perdre. Il en est incapable, il est dépendant. Et du coup il avance les arguments, et toi tu avances les tiens (thérapie de couple, je peux encore attendre un peu, pas dix ans non plus hein etc...). Et rien n'avance.

Non ce n'est pas de l'amour, ou du moins c'est une forme d'amour toxique qui ne fait que du mal. C'est un amour que l'on vit dans sa tête, avec justement une flopée de films. Ces films, tu ne peux pas les empêcher d'être là, ils viennent de ton inconscient qui essaie de te protéger en fournissant de la came (ni plus ni moins) à ton cerveau. Tu dois juste être consciente que tu ne peux pas les empêcher, et quand ils arrivent, tu t'assoies et tu les regardes, comme un spectateur, et non pas comme un acteur.
Quand arrive le film, quand tu le vois dans 6 mois sortir de thérapie propre comme un sou neuf, quand tu te vois si joyeuse et si épanouie, en te disant que tu as bien fait de lutter sang et eau, ton cerveau est heureux, tu ressens des émotions fortes, comme ces fameux papillons de la première rencontre. Sauf que tout ça n'est pas réel, c'est ton inconscient qui lutte pour ne pas te faire revivre un abandon ou une blessure. Le cerveau ne sait pas faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est inconscient. Et donc, s'il ne sait pas faire la différence, il va t'ordonner d'agir. Et tu vas agir parce que tu es submergée de films romantiques et happy endesques. Et donc, tu vas retourner à la lutte.
Sauf que cette lutte, c'est de la souffrance: je l'ai confronté (la réalité) - versus - on s'est langoureusement embrassés (le film).... Tu vois ce que je veux dire ?

Mais tu prends conscience de ce qui se passe, et tu vois bien que le "quand il aura un boulot", ça ouvre sur le film. Alors passe toi le film, va jusqu'aux petits enfants sur les genoux de leurs grands parents heureux, l'ami ricoré et tout. Vas-y à fond, et observe ce qui se passe en toi quand le film se déroule. Là je pleure, là j'ai les mains moites, les larmes c'est de la tristesse, les mains moites c'est de la colère etc... Plus tu prends conscience de ce qui se joue en toi (et sans jugement de type nan mais c'est débile de penser ça, ou je suis faible ou autre), plus tu désamorces la source de came qui coule langoureusement dans tes veines. En fait, tout simplement, plus tu reviens vite dans l'instant présent, dans la réalité.

Mais tout est bon pour reculer, pour que ça vienne de lui. Elle est là la dépendance: quand il aura trouvé un boulot, quand il aura vu une psy etc... Donc ta vie dépend de ce boulot, de ce qu'il va bien pouvoir bosser avec le psy, de ce qui va en sortir... On repousse, on repousse, parce que l'inconscient ne peut pas se résoudre à ce qu'une décision de type : bon, stop, du vent, soit prise. Non, il faut de la came, encore de la came... demain ça ira mieux, j'ai confiance en lui, en nous, en notre amour...
Et la preuve: tu dis "ah oui mais quand il était stable, quand tout allait bien, c'était l'amour et on était heureux". Et oui, souvenirs des débuts, quand on n'est pas encore vraiment amoureux mais complètement dépendant de l'autre, qu'on ne vit que par l'autre, qu'on voit tout avec des filtres roses...
Cette impression niaise qu'on est faits l'un pour l'autre, c'est encore une dose de came qui circule dans tes veines pour ne pas voir la réalité. La réalité est autrement plus craignos, tu ne crois pas ? Et tu t'envoies toi-même des doses, avec l'argument "ah mais son fantôme continuera à planer", donc je ne bouge pas, pas envie d'avoir un fantôme qui plane moi...

Voilà, en gros essaie de relire, de lister tous ces arguments, et vois où est le film, où est la came, où est la vraie réalité, pas celle que tu imagines ou que tu espères.

Mais pourquoi est ce que ça arrive avec lui, et pas avec les trente deux autres d'avant ? Parce que cette relation a réveillé en toi des blessures, des choses enfouies depuis longtemps, et que ça te pète au nez. Et justement, un des axes à travailler c'est ça: qu'est ce qui fait que ça a été un tel chamboulement. T'inquiète pas, je connais la première réponse qui va venir: peut-être que lui je l'ai aimé plus que les autres, c'est la première fois que j'ai aimé autant... Mais je peux te dire un secret dans le creux de l'oreille ? c'est pas la bonne réponse... Garanti sur facture !

Bonne soirée à toi !

j'espère que tout ça ne te bouscule pas trop, c'est difficile de voir les choses, et de ne pas se laisser emmener par les films, même après des années, tu sais...

Alors
Ameliaroger91, Janysse ont aimé ça
par Ameliaroger91
#1315977
C'est en effet non sans émotion que je lis ton message. En plus d'être très bien écrit, il est plein de vérité. Je vais y réfléchir (et le relire encore plusieurs fois).
Cette phrase m'a frappée "sauf que tout ça n'est pas réel, c'est ton inconscient qui lutte pour ne pas te faire revivre un abandon ou une blessure"
Je n'avais jamais vu les choses de cette manière. Je n'arrive pas encore à voir que c'est le cas ici. En revanche, c'est quelque chose que j'ai déjà vécu. Alors après tout, pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois-ci ?

Merci à toi. Bonne soirée, et a très bientôt! (car je suis sûre que j'aurais d'autres choses à partager très vite)

Je vais méditer un peu sur tout ça...
par Ameliaroger91
#1316842
Bonjour,

Je viens aux nouvelles, après avoir réfléchi et aussi après de nouvelles péripéties.

Il m'a quittée il y a deux jours. Sur un "coup de tête", puisque nous avions rendez-vous chez la psy à deux la semaine prochaine, puisque nous nous étions mis d'accord sur le fait qu'il regrettait toujours son choix et que du coup on se laissait du temps pour ne pas reproduire la même chose en boucle... Mais son anniversaire approchait, il était mal dans sa vie, cette date l'a fait paniqué, et il a écouté sa certitude du moment, une fois de plus. Il a dit ne plus m'aimer, que c'était surement de la dépendance, alors qu'il disait le contraire 10 jours avant en pleurant.

La situation est frustrante et difficile pour moi. Déjà car j'ai passé des mois à subir ces allers retours, et comptait réellement sur cette séance psy pour y voir plus clair et lui faire prendre conscience de ses mécanismes.
D'autre part, c'est d'autant plus frustrant que je le connais par coeur, je sais pourquoi il est comme ça, je sais que le problème n'est pas moi mais lui, sa peur de s'engager (qui n'est d'ailleurs pas lié à cette ex, il a réalisé au fil d'une discussion que c'était sa blessure d'abandon qui nourrissait ce "fantasme" alors qu'il sait pertinemment que leur relation n'aurait aucun intérêt).
Il m'a quittée en disant qu'il ne se sentait plus amoureux, mais au fil de la conversation ses paroles me confirmaient qu'il n'était absolument pas clair. Je lui disais que je comprenais que parfois, on se lassait, on admirait plus l'autre comme avant or ça fait parti du sentiment amoureux.
Il m'a répondu "non, c'est pas ça. Je t'admire énormément, au contraire. Et je ne me suis pas lassé. Et je te trouve exceptionnelle et tu es la personne que j'aime le plus sur cette planète. Mais j'y arrive pas. J'arrive plus à t'aimer, je reproduis le même schéma depuis dix ans. Je ne supporte pas d'être lié à quelqu'un. Pourtant je sens qu'il y a un lien extrêmement fort entre nous, mais j'y arrive pas. Je sais au fond que ce que je ressens de négatif envers toi est lié à mes névroses à 80%, mais en m'imaginant m'engager pour de bon avec toi là, j'ai l'impression que la vie s'arrête. Je m'autosabote, je m'empêche d'être heureux"...
Puis il s'est mis à pleurer en disant qu'il n'en pouvait plus d'être comme ça et qu'il avait peur de ne jamais être heureux, il m'a quittée en pleurant et en disant que j'allais lui manquer.
En tout cas, s'il m'admire, ne s'est pas lassé, si je suis la personne qu'il aime le plus au monde, qu'il me trouve belle, intelligente, qu'il adore passer du temps avec moi, qu'il est attiré par moi, qu'il y a un lien super fort et j'en passe, ça ressemble quand même de près à la définition d'un amour durable... C'est comme si ses peurs le poussaient à trouver des prétextes et lui donnaient l'impression de ne plus avoir "le truc".

Je trainais sur google tout à l'heure et suis tombée sur un post d'ici, où une femme racontait son histoire et disait qu'elle avait quitté son fiancé car elle ne l'aimait plus. Puis qu'elle avait regretté, l'avait récupéré un an après. Puis qu'au final, rebelote, plus de sentiments et elle l'avait requitté. Puis que 5 mois après, elle recommençait à penser à lui tous les jours, sentiments amoureux à fond, elle devait se forcer à ne pas lui écrire, de peur de refaire la même connerie. Quelqu'un lui a répondu qu'elle avait probablement du mal à supporter de ne pas être en "fusion" et qu'il fallait qu'elle consulte. Ca raisonne beaucoup avec ce que j'ai vécu de son côté.

Enfin bon. Je tiens le coup. Les premières 24 heures ont été intenables, mais je réfléchis beaucoup depuis et je réalise que je n'ai d'autre choix que d'accepter. J'aurais pu essayer de le convaincre avant-hier, lui demander de me laisser un mois de plus, je ne l'ai pas fait, je n'avais pas envie de devoir le convaincre. J'ai posé un milliard de questions, lui ai exposé mon avis, mes points, il était d'accord et revenait presque sur sa décision... Mais voilà, ce n'était pas le but, ce qui est fait est fait.

Seul un travail sur lui pourrait changer les choses. Je le savais déjà en Janvier et c'est là où a été mon erreur. Je n'aurais pas du retenter alors que je voyais qu'il n'avait pas évolué. J'ai pensé que l'amour triompherait, que ses doutes s'envoleraient, mais le problème est bien plus profond que ça.
Je réalise que le "guérir" et l'accompagner dans ce travail n'est pas ma responsabilité. J'ai cette tendance, c'est lié à mon enfance, j'ai toujours été la mère de ma mère, pour moi faire des sacrifices et attendre que l'autre aille mieux, c'est presque dans mon ADN. C'est quelque chose sur lequel j'ai beaucoup travaillé en thérapie, j'avais réussi à le quitter au bout de 6 mois quand j'ai vu que ça n'allait pas, mais je n'ai pas eu la force de résister quand il m'a dit qu'il allait commencer une thérapie, tout faire pour changer.

J'ai aussi tendance à adorer analyser les gens, les comprendre, ça m'arrive même avec des inconnus en soirée quand ils me racontent leur histoire... C'est aussi pour ça que je suis restée jusqu'au bout. Manque de limites (je m'oublie pour que l'autre aille mieux, une fois que le lien est crée je ne le lâche pas, ou difficilement) et j'analysais ses névroses en permanence (même si j'avais parfois des doutes sur mon analyse). A force d'analyser, je lui trouvais des excuses, j'arrivais à séparer l'homme névrosé de l'homme qu'il était vraiment. Je sais que c'est difficile à comprendre quand on est pas dans la relation, mais il y a eu des moments "vrais", je sais que c'est quelqu'un de génial, j'ai vu qui il était dans les moments où l'angoisse ou la névrose ne prenaient pas le dessus. Et c'est pas simple de lâcher ça. Pour moi en tout cas.

Je pense que l'analyse plus haut sur la peur de l'abandon est pertinente, c'est quelque chose que j'ai vécu quand j'étais plus jeune. Il y a peut-être très légèrement de ça ici, mais je ne pense pas que ce soit ce qui prime. Je l'aime profondément, sincèrement, ça dépasse l'illusion ou mon cerveau qui me joue des tours. Mais j'ai malheureusement aimé quelqu'un d'instable, paumé, pas du tout guéri et qui n'a pas su m'aimer correctement.

Je vais prendre du temps pour me concentrer sur moi, continuer mon travail. Ecrire me fais du bien et m'aide à accepter la situation sans craquer. Je crois aussi qu'à force de m'être épuisée à l'analyser, j'ai compris que peu importe à quel point j'essaye de lui faire comprendre ce qui ne va pas, lui seul peut avoir le déclic et changer un jour... Lutter ou lui envoyer un message ne changeront rien.

Ce soir je me sens libérée du poids de la rupture, mais je suis aussi très triste. J'ai l'impression de perdre mon âme soeur. Mais je me dis que lâcher prise et penser à moi est la priorité... Si nos chemins doivent se recroiser une fois guéri, ils le feront. Et sinon, c'est la vie... Il faut que je reste forte, même si je sais que ce ne sera pas toujours facile. Que je risque de déprimer demain ou plus tard. C'est la vie

Merci de m'avoir lu
par Carrie007
#1316848
Bonsoir Ameliaroger,

Je pense que tu es sur la bonne voie quand tu dis que ce n'est pas à toi de régler son problème-réel ou pas, mais là n'est pas le problème justement ;).

Mais si tu es ici est certainement aussi que tu n'es pas totalement convaincue par ton raisonnement et que tu espères quelque chose- ce qui est bien naturel.

Tu parles d'une histoire similaire que tu as lue ici. Mais dans cette histoire c'était la nana qui se trouvait dans la même "problématique" que ton ex qui venait poster et demander des conseils. Tant que ton ex ne se penche pas sérieusement sur le pourquoi du comment, c'est à dire s'il n'en parle pas autour de lui ou ne consulte pas, rien ne changera. Peut-être même ne le vit-il pas si mal que ça, en tout cas c'est assez confortable pour qu'il y reste.
Un exemple ? Il recule devant votre consultation de la semaine prochaine.

J'entends que tu l'aimes mais tant qu'il n'aura pas véritablement évolué, rien de tangible ne sera possible entre vous.

Je ne serais pas étonnée qu'il revienne vers toi dans peu de temps et il va falloir que tu changes la donne si tu veux avoir une chance que ça évolue.
par Ameliaroger91
#1316862
Coucou

Merci pour ta réponse,
Mais si tu es ici est certainement aussi que tu n'es pas totalement convaincue par ton raisonnement et que tu espères quelque chose- ce qui est bien naturel.
Si j'écris ici c'est car je me sens seule et angoissée par la situation parfois. Ce matin c'était très dur et en parler m'aide à passer le temps plus facilement. Et j'avoue qu'avoir des avis extérieurs sur la situation m'évite de ruminer seule dans mon coin (pas amoureux ? peur de l'engagement qui lui fait trouver des choses qui ne vont pas? accro à la fusion qui fait qu'il ne supporte pas de ne pas tout adorer à 100% chez l'autre ?).
Je sais que c'est le genre de mec capable de penser "c'est la bonne" et de ressentir des trucs hyper forts, mais de dire à haute voix "je ne suis pas sûr que ca marche, j'ai des doutes". Comme s'il cherchait en permanence à trouver ce qui pourrait ne pas aller plutôt qu'à vivre le moment.
J'espère aussi probablement quelque chose moyennant un travail sur lui. C'est encore tout récent et je suis sous le "choc" (je sais que c'était compliqué depuis longtemps mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me quitte avant hier), je l'aime et j'aurais tellement aimé qu'il guérisse et qu'on soit heureux... C'est con je sais et je dois me forcer à ne pas y penser. Mais c'est dur.

Tu parles d'une histoire similaire que tu as lue ici. Mais dans cette histoire c'était la nana qui se trouvait dans la même "problématique" que ton ex qui venait poster et demander des conseils.
Oui tout à fait, toutefois je sais par des amis qu'il parlait beaucoup de moi et disait qu'il pensait à moi tous les jours lorsqu'il m'a quittée la dernière fois. Et il me l'a dit lui aussi.
Mais c'est pour ça que j'ai fait une erreur en écoutant ses doutes et en replongeant, alors qu'il n'avait toujours pas de certitudes et n'avait pas assez bossé sur lui. Je pensais qu'en ressayant ses doutes s'éclairciraient d'un côté ou de l'autre, mais non...

Quant à la psy de couple (je lui ai dit pareil que toi, un peu facile de dire "je n'y arrive pas" mais de paniquer une semaine avant le rendez-vous), il m'a dit qu'il regrettait beaucoup et m'a proposé qu'on y aille même sans être ensemble. J'ai refusé car je trouve la démarche tordue.
En revanche, j'ai l'impression qu'il a vraiment l'air de vouloir changer, il voit une psy, il vit mal la situation puisqu'il a passé la dernière rupture à pleurer en disant qu'il n'arriverait jamais à être heureux et qu'il n'en pouvait plus d'être comme ça.
Ce qui est frustrant c'est qu'il m'a quittée après avoir vu sa psy jeudi, car il avait un moment de "lucidité", un besoin profond d'être seul, mais il ne lui a pas parlé une seconde de ses contradictions, du fait qu'il cherchait ce qui ne va pas, qu'il n'arrive pas à être lié à quelqu'un... Rien de tout ça n'est sorti (il me l'a dit). Je trouve ça très étrange de me quitter avant même d'avoir discuté avec elle de ces deux derniers mois, de ses doutes, et de se fier à son "besoin" de solitude du moment uniquement. Comme s'il avait profité de ce moment de "force" pour prendre une décision hâtive et fuir. Et je n'arrive pas vraiment à savoir où se situe la névrose et la vérité : dans l'envie soudaine qu'il a de me quitter et de fuir l'attachement alors que je suis la "bonne" et qu'on a un amour mutuel hyper fort, ou au contraire, dans l'envie d'être avec moi alors que je ne le suis en fait pas, alors qu'il ne m'aime pas ?

Je penche pour le premier, mais au fond, j'ai du mal à avoir des certitudes

Enfin bon, je me dis qu'il en parlera plus tard à la psy... Surtout s'il regrette encore et veux revenir comme tu dis... Je pense cette fois qu'il a compris que ça n'apportera rien de bon, mais qui sait. Ce sera à moi de trancher.