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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par Fugit
#1315752
Bonjour à tous,

Je n'avais pas l'habitude, comme certainement beaucoup d'entre vous, de raconter ma vie sur un forum. Mais voilà aujourd'hui les choses sont différentes et j'éprouve le besoin d'écrire mon histoire de la manière la plus objective possible pour y voir un peu plus clair, et peut-être pouvoir obtenir quelques conseils...

Je suis désolé par avance pour la longueur du pavé, mais j’avais besoin d’entrer dans les détails, ne serait-ce que pour moi. Merci à ceux qui prendront le temps de me lire.

Mon ex et moi nous connaissons depuis plus de 10 ans maintenant. J’aurai 29 ans dans quelques mois et elle 26.

Nous avons fréquenté le même cercle d'amis dans notre adolescence, et nous sommes rapidement devenus amants. Elle, elle voulait plus que cela mais pour des raisons liées à mon type d'attachement, à la perte d'une de mes copines et probablement à l'âge aussi, je n'ai jamais voulu construire une relation sérieuse à cette époque. Cela lui a fait beaucoup de mal, car elle m'aimait déjà énormément. C'est quelque chose qu’elle me reprochera plus tard, mais je vais y venir.

Après quelques années à batifoler ensemble, et à vivre nos expériences chacun de notre côté, elle a rencontré quelqu’un et s’est mis en couple avec lui, cette histoire durera 2 ans et demi.

A cette période et à la suite de problèmes familiaux assez importants, je venais de reprendre mes études. Un peu cancre et surtout indiscipliné dans mon adolescence j’ai d’abord dû obtenir un équivalent du bac, puis j’ai entrepris par volonté de contraste et de conquête (un peu risible je sais) d’intégrer une « grande école ». Après ma première année je me suis mis à penser à elle tous les jours ou presque, j’ai réalisé que j’étais en train de rater quelque chose de fort. Une autre année a passée et elle était toujours en couple. Je me sentais seul et j’avais peur de ne plus jamais avoir l’occasion de vivre ce que je voulais avec elle.

Je l’ai recontactée, courtisée, elle semblait flattée et cela a coïncidé avec une période de doutes dans son couple. Nous avons rapidement recouché ensemble, et malgré une longue période de doutes (4/5 mois) liée à l’appréhension qu’elle avait de moi et du mal que je lui avais fait, elle a finalement décidé de quitter son ex pour se mettre avec moi.

Très amoureux, nous avons tout partagé mais le quotidien n’a pas été facile non plus. Nous ne vivions pas vraiment ensemble, elle venait souvent les WE dans mon studio d’étudiant ou nous nous retrouvions chez les parents de l’un ou de l’autre dans la ville dont nous venons. J’étais très concentré sur mes études et je ne laissais pas beaucoup de place à notre vie de couple, par peur de perdre le rythme. Elle ne savait pas trop quoi faire de son côté, je l’ai donc encouragé à compléter sa licence avec un diplôme dans un domaine qui l’intéressait vraiment et dans lequel elle se sentirait bien. Après quelques recherches et tentatives avortés, je l’ai aidée à préparer ses candidatures, encouragée à la lecture, accompagnée aux épreuves, toujours en essayant de lui montrer qu’avec de la volonté on pouvait arriver à tout ou presque. Malgré deux échecs j’ai tout fait pour l’encourager. Je réalise aujourd’hui que j’ai trop calqué mon expérience et ma manière de fonctionner sur la sienne.

Bref, côté relation de couple, je n’étais pas le plus disponible, mais j’espérais sincèrement pouvoir me consacrer pleinement à notre couple dans l’avenir. Malgré quelques randonnées et quelques petits WE nous n’avons pas pris de vacances en commun pendant nos 2 ans et demi de relation de couple. J’ai beaucoup investi dans le travail et aller au bout de mon projet d’études me semblait la priorité absolue, j’étais très stressé et en conséquence je n’ai pas fait beaucoup de concessions. J’ai laissé de côté les passions pour lesquelles elle m’avait certainement admiré, et je me suis forcé à tenir le cap. Elle m’a soutenue malgré ses frustrations et quelques disputes et remise en question de notre avenir en commun (sans jamais nier les sentiments ou notre lien), me reprochant notamment le fait de la voir comme ma « récréation » entre mes cours et de ne pas nous accorder assez de temps et d'attention.

Et puis récemment… un élément a ébranlé sa vie personnelle et familiale, son père a décidé de quitter ce monde à la suite d’un épisode dépressif qu’elle considère lié au travail. Il était parti travailler loin de sa famille et la solitude n’a certainement pas arrangée les choses. C’était cet été. J’ai bien sur été aussi présent que possible pour elle et sa famille. Même si je l’ai vécu avec elle je ne peux pas vraiment savoir ce que je représente la perte d’un père dans ces conditions. Elle vit actuellement un immense sentiment d’abandon auquel s’ajoute la culpabilité et l’incompréhension.

A la fin de l’été j’ai dû prendre une décision. Partir à l’autre bout de la France (et malheureusement symboliquement assez proche de là où travaillait son père) pour finir mon cycle de master ou rester à ses cotés pour simplement être avec elle. Plusieurs personnes de mon entourage et du sien m’ont dit de continuer mes études. Aujourd’hui je ne sais plus quoi en penser... mais bref, je suis parti, et j’ai dû contracter un emprunt pour financer cette année…

Avec un emploi du temps surchargé je n’ai pas trop pu revenir dans la ville dont nous sommes tous les deux originaires, mais je sors beaucoup plus que les derniers temps, mon cursus encourage le networking (et au fond j'en ai horreur), je vis l'expérience de ma formation et je me sens respirer loin des problèmes familiaux et du poids des évènements de cet été. Quant à elle, elle n’a pas trop cherché à me rejoindre non plus, elle est simplement venue une fois, prise par le travail mais aujourd'hui je crois aussi qu’elle cogitait déjà à notre rupture. J'espérais que mon dynamisme pourrait l'atteindre mais nous n'étions pas d'accord sur nos projets de vie immédiat, j'avais besoin de vivre en ville pour mes études et aller jusqu'à la thèse, 4 ans supplémentaires (j'avais déjà des doutes de vouloir aller au bout de ce chemin, aujourd'hui vous l'imaginez, c'est pire)... Elle ne voulait pas entendre parler de ville, même temporairement.Je mettais cependant un point d’honneur à l’avoir tous les jours au téléphone ou presque. Nous parlions de tout et de rien, du quotidien… pas forcément de projets communs à moyen ou long terme et je réalise aujourd’hui mon immaturité de ce côté-là.
Face à l’éloignement nous avons convenu d’un commun accord de s’accorder le droit d’avoir nos propres aventures chacun de notre côté, mais sans remettre en cause notre couple. La seule condition était que nous n’en parlions pas et d’éviter toute personne trop proche de nos cercles d’amis en commun.

Pour les vacances et fêtes de fin d’année je suis évidemment rentré dans ma région. Elle était très enthousiaste d’abord à l’idée qu’on se revoit après presque deux mois de distance. Moi j’étais très heureux aussi, mais j’étais fatigué et préoccupé par mes dossiers à rendre et les examens à venir. Mais tout n'est pas rose, sa perte de libido que je considérais normale depuis cet été ne s'arrange pas (mais à bien y réfléchir c'était peut-être un peu le cas avant). Après quelques jours passés ensemble et à l’occasion d’un jogging elle a évoqué pour la première fois qu’elle pensait avoir plus besoin de mon amitié que de notre relation de couple en ce moment. Et une seconde phrase de ce type après un repas en famille alors que nous allions nous coucher, « mon cœur je crois que je ne suis plus très amoureuse ». J’ai évité de prolonger la discussion (j’avais un peu peur je crois et je ne réalisais pas la profondeur de ce qui se tramait) que j’ai conclu par un « on verra comment ça se passe après les vacances ».

Malgré cela quand je suis reparti elle m’a envoyé des messages amoureux, me disant que je lui manquais déjà terriblement et plein d’autres … puis en début d’année notre première « vraie » crise. Le jour de l’anniversaire de son père, suivant une plaisanterie mal placée de ma part, elle m’a envoyé des messages pour me dire qu’elle ne savait plus trop où elle en était, qu'elle n'arrivait pas à nous projeter et qu'elle avait besoin de temps. Elle a repris son discours des vacances, et je lui ai répondu de manière plus ferme, en lui faisant savoir que si elle ne voulait pas de mon amour, elle n'avait qu'à prendre ses décisions seules, que je ne voulais pas d'un oiseau en cage.. Enervés tous les deux, nous avons cessé la discussion, j'ai envoyé un message plus tard pour m'excuser d'avoir manqué de tact (qu'est-ce que je m'en veux de ne pas avoir réagi à ce moment là, mais en plein milieu de mon année, le nez dans le guidon...). Le lendemain nous étions réconciliés, elle s'est excusée aussi et me disait espérer une vie commune plus simple, avec moins d’argent, moins de travail, moins de pressions. Je lui ai dis que j’espérais la même chose, et promis que dans les années à venir c’était ce que je désirais également pour notre avenir.

Puis finalement la séparation débute au mois de février, je la sens plus distante, elle me redit avoir besoin de temps. Quelques jours plus tard elle m’annonce en pleurs au téléphone avoir couché avec un autre homme. Me dit que je ne comprends pas sa peine. Qu’elle n’a pas sentiments pour lui mais qu’entre nous s’est finis, qu’elle n’a jamais réussi à avoir de plan cul (de mon côté j’ai eu quelques aventures mais je savais où était mon attachement affectif) … moi complètement paniqué je l'appelle et lui envoie des messages tous les jours, je décide de la rejoindre en pleine période d’examen, je ne dors pas plus de quelques heures par nuit trop préoccupé par mes révisions et par sa décision. Nous nous voyons sur quatre jours, qui coïncident en parallèle avec le déménagement de la maison familiale pour lequel toute la famille est présente. Elle ne voulait pas que je vienne ce WE là, mais je supportais pas l'idée de la séparation sans pouvoir la voir en face, je lui laisse cependant le choix de me voir ou non, je lui dis juste que je serai dans le coin. Elle refuse que je participe au déménagement mais à sa demande nous nous voyons le soir les jours précédents et en début de semaine suivante. Nous discutons, recouchons ensemble… je lui propose de partir en voyage, lui dit que je peux et je veux changer certaines choses dans ma façon d’être, que je réalise bien que ces derniers mois étaient très compliqués, qu’elle avait subi mes études (elle me dit que oui elle les a subi mais qu’elle ne veut pas être la femme qui me les fait arrêter) … d’un soir à l’autre elle passe du rire aux larmes, pleure dans mes bras évoquant l’abandon de son père ou des évènements plutôt joyeux au travail (éducatrice).
Elle me dit d’abord ne pas pouvoir prendre de décision dans les jours qui viennent puis finalement le lundi alors que nous devions passer un moment ensemble au restaurant me dit que c’est fini, qu’elle n’a plus de sentiments, qu’elle ne m’aime plus, que c’est trop tard, qu’elle a trop espérée, qu’elle fait peut-être la plus grosse connerie de sa vie mais que je prends trop de place, qu’il faut qu’elle se prouve qu’elle peut le faire toute seule … paniqué je la supplie, lui dit que c’est la femme de ma vie… bref … elle me rétorque qu’elle n’est pas ma « petite chose », me dit qu'en ce moment sa vie c'est de la merde, qu’études ou pas elle fera sa vie, qu'elle veut faire pousser des plantes (un truc qui revenait à chaque fois qu'elle doutait trop d'elle également), qu’elle n’a pas l’énergie ni l’envie pour notre relation, qu'elle espérait que la distance nous éloigne, que des choses n'allaient déjà pas avant cet été (et je suis bien d'accord avec elle sur ce point, la différence tenant au fait que j'espère pouvoir changer ces choses qui pour une part sont de mon ressort personnel)… Malgré sa position ferme, je la sens complètement perdue, les larmes aux yeux, la gorge nouée...

Le soir même elle m’envoie un message pour s’excuser de « tout ça ». J’interprète ce message comme étant un regret, et lui propose de se revoir pour à nouveau en parler. Grave erreur. Elle accepte et me propose de venir visiter la nouvelle maison. Heureux, je pensais la voir seule. En fait, sa mère était là, heureuse de me voir (et moi aussi) mais j’étais passablement gêné d’être en plein chamboulement amoureux face à elle, et elle ne savait pas vraiment ou se mettre non plus visiblement. Mon ex elle faisait comme si de rien n’était, grand sourire, semblait me narguer en me faisant visiter la maison pièce après pièce et en me parlant d'un barbecue auquel elle aurait pu assister mais « vu qu'on devait se voir » elle a dit non. Nous partons, et là je recraque évidemment. Enervée par le fait que je n’accepte pas sa décision, elle me lance que notre relation est finie, que plus jamais nous ne serions ensemble, elle me claque la portière de la voiture au nez comme seul au revoir.

Je repars désespéré dans la ville où j’étudie. Je n’arrive pas y croire, j’ai des angoisses terribles comme je n’en ai jamais eu et je prends rendez-vous avec une thérapeute pour mieux comprendre mes réactions et la situation. De son côté pas d’excuses, pas d’appels, rien. Un seul message « je pense à toi et j’espère que tu vas bien » une semaine après.

Des amis en commun (surtout les miens, ma seconde famille) viennent passer un WE à la maison quelques semaines plus tard, elle le sait et essaie d’engager la discussion sur Facebook en me demandant de mes nouvelles. Toujours sous le choc et ne sachant plus quoi penser de moi ni d’elle, je ne réponds pas, surtout que je dois assurer le boulot derrière… elle conclue par un « je te pense, prends soin de toi ».

Un peu plus d'une semaine après, juste avant le confinement, je décide de reprendre contact avec elle par message. Lui fait savoir que j’avais besoin de silence pour faire le point. La conversation se poursuit, je n’évoque pas le couple ni l’autre homme. Elle me dit s’occuper sur un terrain pendant le confinement, je lui demande simplement lequel (en me doutant très bien de sa réponse) et elle m’avoue habiter chez ce nouveau mec et être confinée chez lui tout en me disant que ce n’est pas facile pour elle de me dire ça et qu’elle espère qu’on pourra se voir bientôt pour discuter et qu’elle tient énormément à moi. J’ai répondu par un message « bilan » sans trop d’émotions, en lui disant succintement ce que je voyais comme problèmes dans notre couple et que probablement la rupture avait été nécessaire pour elle comme pour moi (dans mon esprit : elle se « libérer », moi réaliser certaines choses). Et en concluant que nous avions encore pas mal à partager et que nous verrions bien ce que nous deviendrions. Ce à quoi elle répond : « je t’aime tellement… si tu savais… », « on va prendre le temps, penser à l'avenir comme tu dis » et en me remerciant pour le vécu de la relation et d’avoir été là pour elle au moment le plus dur de sa vie.

Je n’ai jamais répondu à ce message. Mes émotions étaient trop fortes, c'était trop contradictoire. J’ai préféré en chier dans mon coin, encore dans le déni, le désespoir et la colère plutôt que de continuer à subir ce genre d’attitude.

3 semaines passent … et puis il y a deux semaines, un lundi matin elle m’envoie un premier message car soi-disant elle s’inquiète pour la santé de mon colocataire (ami en commun) et en me disant qu’elle pense à moi. Je ne réponds pas dans l’immédiat. Elle enchaine alors les messages sur différents réseaux dans la matinée, jusqu’à s’énerver pour que je lui réponde, et en me disant qu’elle repensait beaucoup à moi et « à nous » ces derniers temps. Je réponds un peu plus tard, calmement et avec humour mais méfiant tout de même. On discute. Elle me dit qu’elle ne comprend pas la rupture, qu’elle repasse en boucle tout ce qu’on a vécu, qu’elle rêve de moi, qu’elle a mal au ventre tellement je lui manque un jour et que le lendemain elle ne voit que mes défauts… je lui dis calmement que je préfèrerais discuter par téléphone pour parler de notre relation. Elle se braque un peu en disant que je fais des grandes phrases, croyant que je me joue d'elle, mais accepte l’idée d’un coup de fil. Je lui dis de me faire savoir quand elle est disponible dans la semaine et ferme la conversation en lui disant que ça m’avait fait plaisir d’échanger avec elle. Elle me répond qu’elle aussi.

1 jour, 2 jours, 3 jours passent et pas de nouvelles. Je me dis que j’ai été trop froid avec elle par message alors qu’elle n’avait pas l’air bien (Lundi de Pâques sans famille, sans son père…). Je lui renvoi un message en lui disant que j’aimerais bien entendre sa voix et que j’espère qu’elle va bien. Elle me répond, mais pas du tout sur le même ton que les messages précédents et me fait savoir qu’elle ne veut pas m’appeler entre deux portes. On convient d’un appel le lendemain en fin d’après-midi.

Elle m’appelle en fin de matinée, je prends tout de même son appel, nous parlons de tout et de rien, de nos quotidiens confinés pendant presque une heure, on rigole.. Je suis content de l’entendre. Je pense qu’elle aussi. Je lui demande pourquoi elle m’a envoyé ses messages. Elle me demande de parler le premier de mon ressenti, elle estime que je suis le plus fort (je réalise qu'elle ne se doute peut-être pas de l'état dans lequel je suis depuis la rupture). J’accepte, lui fait savoir que je suis allé chercher loin les raisons de notre rupture (sans rentrer dans les détails). Les émotions commencent à reprendre le dessus. Elle me dit qu’elle ne sait pas si on se remettra ensemble dans quelques temps ou pas… qu’elle repense à tout ce qu’on a vécu ensemble … me dit qu’elle et moi de toutes façons et qu'importe la relation c’est « à la vie à la mort », elle pleure … je n’en suis pas loin non plus… elle me dit que c’est lié à son père, à sa situation un peu inactive de cet hiver, à certaines erreurs dans notre couple... J’acquiesce, je relativise certaines choses en me remettant en cause également…
Doucement la pente devient savonneuse : je lui demande que si on a compris tout ça, il serait pas judicieux d'aller plus loin… elle me rétorque que « non mais le temps n'ai pas passé… et j’ai une nouvelle relation, je suis pas chez moi, c’est plus simple, plus sauvage… ». J’essaie de changer de sujet, m’embourbe un peu… on parle encore un peu, et au bout d’un moment elle me fait part de son envie de raccrocher, que ça recommence comme les mois précédents où je parle en monologue et elle se ferme… Je dis d’accord, j’essaie d’en placer une dernière (oups), elle me reprend. Je lui dis que si elle pense avoir tout dit alors ça me va. Elle me répond que non, tout n’a pas été dit mais qu’elle veut raccrocher. Je plaisante un peu. Je lui dis que tant qu’il y a une autre personne je ne peux pas vraiment être là. Je lui souhaite le meilleur. Elle me demande de passer le bonjour à mon coloc, et me lâche un « je vous aime tous les deux ». Deux heures au téléphone qui m'auront complètement retourné.. alors que je croyais avoir mitigé l'espoir suite à ses messages, je réalise combien mes émotions me dictent autrement.

Après cette conversation je lui ai envoyé deux messages sur facebook, le premier elle y répond plutôt enjouée avec un smiley et un cœur, le second où je lui parle de la publication d'une auteure elle y répond très froidement « ouai j’ai vu ».

Je ne sais plus vraiment quoi penser ou quoi faire. Ça fait deux semaines que j’ai repris mon silence radio, je n’arrive toujours pas vraiment à y croire… et pourtant elle habite bien ailleurs… ne voulant pas vivre sous le même toit que sa mère pour ouvrir une autre page plus indépendante de sa vie probablement … Elle a finalement gardé les projets et les dossiers de candidature que je l’avais aidé à construire alors qu’au moment de la séparation elle rejetait tout en bloc... Elle pense même peut-être aller étudier un an en ville, que si ces projets là ne marchent pas, elle partira peut-être en voyage.. mais que la vie est imprévisible.. je me rassure un peu en me disant qu'elle ne se projete pas non plus avec lui sur le long terme, mais c'est seulement ce qu'elle me dit.

Je réalise combien j’ai manqué de maturité pour faire grandir notre histoire... aujourd’hui elle est avec un homme au début de sa trentaine qui a une situation professionnelle stable et confortable, un terrain, une maison… Bientôt 3 mois de séparation, j’alterne entre l’envie de lui écrire (elle m’a dit avoir hésitée aussi à m’écrire…), l’envie de la recontacter à la suite des messages qu’elle m’avait envoyée il y a deux semaines tout en hésitant sur l’attitude à adopter… et surtout le désespoir de la perdre définitivement. Je tourne un peu en rond c’est vrai, malgré les appels des amis, de la famille, les applis de rencontre, et la reprise de contact avec d’autres filles avec qui je m’entends bien je n’ai qu’elle en tête le matin. Je ne rêve que d’elle. Je n’arrive plus à me concentrer sur mon travail. Je réalise que mon épanouissement ne se trouve pas au bout de mes études, ou plutôt qu'elles ne sont pas une finalité, que j’aspire à autre chose, à une vie plus simple également… moins dans la contrainte, moins dans l’intellectualisation. Je veux retrouver certaines de mes passions, en découvrir d'autres.. prendre le temps de vivre en somme. Je regrette de ne pas avoir saisie plus tôt la profondeur de ce besoin de renouveau qu'elle peut ressentir aujourd'hui. J'ai l'impression que notre histoire est dans une impasse, les problèmes préexistants, les évènements de la vie , la distance, le next. Qu'aurais-je pu faire ? être plus mature certainement. Abandonner mes études sans autres projets ? elle même ne l'aurait pas voulu... mais moi ... peut-être ...

J'ai essayé de ne pas réaliser d'interdits suite à notre séparation physique, de ne pas me mettre en demande, d'être le plus compréhensif et le plus droit possible en prenant sur moi et en me remettant en question. Je n'ai pas cherché à contacter sa famille, mais un de ses cousins est venu me dire que malgré la séparation j'aurai toujours une place dans la famille, qu'ils m'appréciaient énormément.. Je sais bien que la reconquête ne dépend pas que de moi et au fond c’est ce qui me fait le plus mal, ne pas avoir prise. Je crois que ce trait de caractère a contribué à la rupture. Alors j’essaie justement de lâcher prise et de travailler sur mon côté grand sauveur assez dirigiste, mais je veux en même temps tout faire qu’elle puisse envisager concrètement un nouveau chapitre à notre histoire. Je dois dépasser cette forme de dépendance affective qui n'existait pas auparavant entre nous (ou alors sous une autre forme plus sournoise), mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que je dois faire pour la récupérer. Commencer par moi, ça c'est certain, mais j'ai tellement envie de lui faire savoir tout ce que je comprends de notre situation actuelle. Je me demande pourquoi je n'ai pas fait plus d'efforts pour cette relation et moins pour mon ambition personnelle (toute relative) qu'elle a décriée lors de de notre séparation. Nous mesurons toujours mieux la valeur de ce que l'on a en le perdant. Je me sens bête.

Mais malgré tout je suis donc encore là. Certains de mes proches et ma thérapeute (logique) me conseillent de fuir pour mon bien, de ne pas entretenir l'espoir, de ne rien faire, que mon ex a juste essayée d'arrondir les angles de la rupture pour ne pas endosser le rôle du bourreau (quid de la mention de la relation avec le next au téléphone qui n'avait pas l'air si difficile à évoquer dans ce cas...) ou encore alors qu'elle me garde sous le coude (mais je crois la psychologie humaine et la sienne plus délicate ou complexe que cela, naivement peut-être).

Voilà j’ai fini de vider mon sac, je laisse la place à vos réactions si vous en avez. Je crois qu’écrire tout cela m’a déjà permis de me sentir un peu mieux aujourd’hui.

Merci encore à ceux qui m'auront lu.

Bonne soirée à tous.
Fugit
Modifié en dernier par Fugit le 03 mai 2020, 11:41, modifié 3 fois.
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#1315756
Hello et désolée de ce que tu traverses ,

J'ai survolé certains passages de ton message qui est très très long. Si tu veux des réponses, tu ferais bien de condenser ( est ce le cas ? Peut être avais tu juste besoin de vider ton sac comme tu le dis et c'est ok aussi ) .

Sinon tes proches et ton thérapeute ont mille fois raison , fuis ! Effectivement la miss garde un contact avec toi pour le mémes raisons que tous les ex : atténuer sa culpabilité + avoir l'air gentille + avoir qqn de toujours dispo qui rapplique et l'écoute quand elle a un coup de moins bien. Franchement, pourquoi se priverait elle de cette caresse narcissique ?

Elle vit avec avec quelqu'un , garde toujours ça en tête ; personnellement ça à été le coup de talon au fond de l'eau , le déclic salutaire : arrivée d'un next = je ramasse ma dignité , et je me sauve très loin avec ce qu'il m'en reste sous le bras .

Donc si la choupinette veut retrouver son indépendance par rapport à sa mère ou toi ( en se confinant dans la maison du premier venu, belle déclaration d'indépendance en effet :lol: ), grand bien lui fasse .

Mais toi tu vas arrêter de te remettre en question et d'être compréhensif et de lui servir de doudou , et tu vas commencer a vivre pour toi. Et un jour, ça passera .
par Fugit
#1315757
Hello,

Effectivement j'avais besoin d'écrire et de me" vider" des détails de mon histoire.
Cela m'a fait du bien et me permet déjà d'y voir un peu plus clair.

Je pourrais condenser le premier message, je le ferai peut-être mais je préfère le résumer :

Nous nous connaissons bien depuis plus de 10 ans, presque 3 ans de relation sérieuse, je l'ai beaucoup supportée, et je l'ai aidé à passer une partie du cap de la perte de son père. Je crois qu'elle se cherche un nouveau départ et notre couple n'a pas survécu à ces évènements, à la distance, et aux problèmes préexistants.

Elle a trouvée le courage de me quitter après avoir trouvé quelqu'un d'autre. Et comme tu le dis, qu'elle preuve d'indépendance de se confiner dans la maison de son next qu'elle connait d'un mois à peine. Je crois que me quitter a laissé un grand vide qu'il a fallu combler pour ne pas "rechuter" et se rassurer.

Elle me fait miroiter un possible retour, mais cela ne reste que des mots.. Je lui manque peut-être vraiment, mais cela ne suffira pas à la faire revenir.. et puis après ce qu'elle m'a dit au téléphone, serait-ce pour des bonnes raisons ? Je ne crois pas qu'elle ait eu le temps de se remettre en question et sans cela je ne m'engagerai à rien.

Tu as raison et je vais essayer d'oublier et de me concentrer sur mes propres aspirations, qui sait peut-être que de me perdre définitivement et de me voir évoluer la fera réagir. Je crois que c'était déjà sa crainte. La prochaine fois peut-être qu'il sera trop tard. Nous avons beaucoup d'amis en commun et cela ne sera pas facile mais j'en sortirai plus mûr.

Son "hésitation" m'a fait mal alors que je commencais seulement à sortir la tête de l'eau. Et je ne comprends pas qu'elle puisse penser chercher à se redorer le blason en me dévoilant ses états d'âme et en me jettant des miettes de notre amour pour me garder proche.

Merci pour ton message.
par Fugit
#1315833
Bonjour à tous,

Je fais à nouveau le yo-yo depuis hier soir.

Aujourd'hui j'ai une envie dingue de la recontacter. Je n'ai toujours pas eu plus de nouvelles, bientôt 3 semaines depuis ce coup de téléphone et les quelques messages que nous avons échangé. Je sais qu'elle est sincère quand elle me dit ressentir le manque à en avoir mal au ventre. Je n'en peux plus de ne rien faire pour qu'elle revienne. Je me mens peut-être à moi-même, mais je suis persuadé qu’elle aussi se force à ne pas me contacter, elle évite les réseaux sociaux, je crois qu'elle relit comme moi notre conversation whatsapp et elle se déconnecte à l'instant où nous sommes en ligne en même temps, coïncidence ? A bien y reprenser, sa prise de contact fait également suite à l'ajout dans mes contacts facebook d'une fille que j'ai rencontré.. l'incertitude.. J'ai du mal à y croire dans un sens ou dans l'autre.

Je veux lui dire que j'ai évidemment mes défauts mais que je travaille dessus et que je continuerai à le faire, j'ai mieux saisi l'importance de beaucoup de choses depuis la séparation. J'ai l'impression d'avoir été l'archétype d’un homme qui écoute sans jamais vraiment considérer comme son égal le point de vue de celle qu'il aime. Cette manie d'avoir toujours raison, toutes ces certitudes... Elle me l'a reproché plusieurs fois. Aujourd'hui j'aimerai lui montrer que notre relation peut évoluer, j'ai le sentiment de mieux comprendre certaines de mes réactions, certaines des siennes également. D'une manière ou d'une autre je veux lui faire savoir. J'ai envie de l'écouter enfin d'une oreille attentive, de moins l'étouffer, de laisser plus de place à ses besoins, ses opinions, son regard... J'ai envie de lui dire qu'un avenir meilleur en commun est possible.

J'ai été très orgueilleux dans notre relation, je ne veux pas qu'elle puisse penser que je cherche à instaurer un rapport de force entre nous avec ce silence. Peut-être pense-t-elle que mes déclarations et mes promesses lors de la séparation n'étaient que des paroles en l'air dictées par mes émotions.

Je n'en peux plus de savoir qu'elle essaie d'oublier notre histoire dans les bras d'un autre. Si elle m'avoue que je lui manque et qu'elle pense à moi après s'être investie pendant presque 3 mois dans une nouvelle relation c'est bien qu’il existe encore une chance qu'elle revienne. Cette ambiguïté n'est pas là pour rien, elle a encore des sentiments pour moi malgré ce qu'elle disait lors de la rupture. J'ai des instants de colère, mais je n'arrive pas à lui en vouloir plus de quelques instants.

J'évite d'en parler à mes proches, je l'ai déjà trop fait à mon goût et j'ai déjà peur qu'ils posent un regard et un jugement trop strict sur elle dans le cas où elle déciderait de revenir. Je l'aime tellement. Elle me manque et je veux lui prouver que je suis capable de comprendre et de travailler sur ce qu'elle a longtemps attendu de moi et de notre relation.

Elle a toujours été très sentimentale, je ne sais pas comment m'y prendre. J'hésite toujours à lui envoyer des messages légers pour prendre des nouvelles ou tenter de discuter de notre couple et de nos problèmes avec elle. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais après tout, elle l'a bien fait avec moi ? Peut-être n’ai-je pas eu la bonne attitude ?

Je sais que je peux vivre sans elle, que je trouverai mon bonheur en commençant par me considérer à nouveau moi-même. Peut-être qu'il y aura une autre femme ailleurs avec le temps, mais je n'arrive pas à me résoudre à la regarder s'éloigner sans rien faire.

Je vais essayer d’y réfléchir calmement mais pour l’instant il faut que je pense sérieusement à travailler.

Bref, je rechute dans le refus, je crois que je dois agir pour me libérer,
Merci de m’avoir lu,
Une bonne journée à tous
par 12345
#1315848
Salut Fugit,

On a une fin d'histoire un peu similaire (viewtopic.php?f=3&t=67735), même si les causes semblent un peu différentes et la dynamique de votre couple aussi.

Pour faire un peu écho à ton histoire, 3 mois avant qu'on ne rompent officiellement, elle me disait qu'elle avait envie d'ailleurs. Assez semblable à ton histoire, elle était en fin d'étude, paumée quant à son avenir et plus du tout sûre de notre relation : elle avait des doutes sur à peu près tout. Et je pense tout comme toi, je n'ai pas aidé à la rassurer là dessus sur le long terme. Bref malgré ses hésitations, on est restés ensemble mais j'étais carrément en demande affective... et c'est aussi ce que tu transpires. Or je ne crois sincèrement pas qu'on peut se remettre avec quelqu'un dans cet état d'âme.

Tout comme toi, au moment de rompre, elle me disait je t'aime mais j'ai besoin de voir autre chose, on se retrouvera mais pas maintenant, on a fait l'amour. Bref un peu comme ton histoire, une forme d'indécision, de peur de rompre définitivement et ça se comprend !

Tout comme toi, j'étais dans au fond du gouffre pendant plusieurs semaines. J'ai beaucoup écrit de mails d'excuses, de regrets que je me suis envoyé à moi-même, j'ai beaucoup appelé mes amis (je crois qu'ils en ont eu marre, mais les amis c'est aussi quand ça va mal...).

Tout comme toi, je l'ai rappelé et ça s'est mal fini car mes émotions ont repris le dessus et que je ne pouvais supporter de la voir distante, cordiale, et surtout heureuse sans moi et avec un autre ;). Dur à encaisser n'est ce pas ? Et tout comme toi, je me faisais des délires avec les réseaux, et j'avais très peur qu'elle m'oublie. Et je pensais que j'avais un pouvoir là dessus, que je pouvais changer la donne ! Mais c'est une illusion complète. Tu ne maitrises que dalle en ce qui concerne les réactions de ton ancienne compagne. Elle est seule maître de ce qu'elle désire et tu ne forceras jamais le désir surtout que tu as déjà fait beaucoup, vous avez déjà parlé de tout cela. Et c'est une illusion de croire qu'il faut dire plus.
Encore une fois nous ne possédons personne d'autre que nous-même (et encore...); et aimer ce n'est pas posséder. Je crois que lorsqu'on aura intégrer cela pleinement dans nos vies et pas seulement de façon intellectuelle (c'est beau sur le papier), alors on vivra de façon heureuse et adulte avec quelqu'un d'autre. Si elle veut revenir, elle reviendra t'inquiète pas que ce soit pour tenter quelque chose de nouveau ou pour simplement se revoir... (dur à dire).

Et puis tout comme toi, j'ai essayé de comprendre avec une aide extérieur. Et je crois que c'est déjà très mature comme réaction, comprendre que ce n'est pas la faute de l'autre ou de soi seulement mais bien d'une dynamique qu'on reproduit et qu'on reproduira si on ne se transforme pas. La souffrance d'une rupture si elle est bien comprise et absorbée (ce qui veut dire aller dans sa tristesse, aller dans sa culpabilité, aller dans ces états terribles de jeûne et d'absence de possibilité...), permet de devenir quelqu'un d'autre, une personne meilleure.

Bref comme tu le vois, beaucoup de tout comme toi. Je ne sais pas si c'est notre même âge, le fait qu'on soit dédié à nos études, ou d'autres choses plus intimes mais ceci pour te dire que la seule et unique chose à faire pendant ce temps c'est de rester silencieux car c'est elle qui est partie et elle a ses raisons que tu ne pourras pas faire changer même avec une piteuse lettre manuscrite montrant que tu as changé... En fait et c'est difficile à admettre, mais il va falloir continuer sa vie, son travail, et surtout comprendre et travailler (avec un thérapeute c'est mieux) sur les failles psychologiques qui nous mènent à ce type de réaction. Et ce n'est que lorsqu'on aura complètement dépassé l'ancien Fugit ou l'ancien Ashkenazy qu'une nouvelle relation sera possible. Parce que finalement revenir avec son ex alors qu'on a soi même (et probablement l'autre) pas bougé d'un iota reviens à revenir dans la même relation, à faire semblant que ça va et à reconduire une rupture. Or la dynamique de la vie est une dynamique de métamorphose, et la vie te fait payer chèrement ta volonté de rester sur place et de t'attacher à ce qui ne t'appartient pas.
Fais toi confiance, fais confiance dans ton étoile (ce que tu ne maitrises pas) et dans tous les cas, que ce soit elle ou une autre, ta prochaine relation sera probablement meilleure.

Je parle avec recul mais je suis exactement au même endroit que toi.
Bon courage !
par Allys
#1315850
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42Je sais qu'elle est sincère quand elle me dit ressentir le manque à en avoir mal au ventre.
Et quand elle est au lit avec le next tu crois aussi que tu lui manque à en avoir mal au ventre ? Tu crois qu'elle lui en parle? ou bien elle lui dit tout l'inverse qu'il est merveilleux et que c'est lui qu'elle aime?

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42Je me mens peut-être à moi-même, mais je suis persuadé qu’elle aussi se force à ne pas me contacter
Arfff… Classique chez le largué…
Et du coup elle se force à ne pas te contacter alors qu’elle est folle de toi, n’aime pas son next, et rêve de continuer avec toi… et pour quelle raison du coup ?

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42J'ai l'impression d'avoir été l'archétype d’un homme qui écoute sans jamais vraiment considérer comme son égal le point de vue de celle qu'il aime
Et pourquoi alors avoir fait cela alors, il y avait bien une raison ?

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42J'ai envie de l'écouter enfin d'une oreille attentive, de moins l'étouffer, de laisser plus de place à ses besoins, ses opinions, son regard... J'ai envie de lui dire qu'un avenir meilleur en commun est possible
Bla, bla, bla…
Oui enfin si elle t’avais pas quitté tu n’aurais pas cette envie, donc cette envie n’existe que pour rattraper les choses, pas sur que ça durera longtemps, car ce que je vois moi, c’est que tu as été toi-même dans cette relation, et que visiblement ça ne lui convenait pas. Ce n'est pas en changeant ta nature profonde que tu la fera revenir.

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42Peut-être pense-t-elle que mes déclarations et mes promesses lors de la séparation n'étaient que des paroles en l'air dictées par mes émotions.
Et ça l’était surement…

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42Je n'en peux plus de savoir qu'elle essaie d'oublier notre histoire dans les bras d'un autre.
Non elle vit une autre histoire avec un autre, pourquoi chercher a te mettre au centre de ses préoccupations ? Elle n’a pas besoin d’un autre homme pour oublier votre histoire, elle peut l’oublier toute seule tu sais… et elle l’oubliera pas, mais ça ne veut pas dire qu’elle reviendra.
Tu sait aucun next n'a été la pour oublier une autre histoire...

Fugit a écrit : 04 mai 2020, 12:42Si elle m'avoue que je lui manque et qu'elle pense à moi après s'être investie pendant presque 3 mois dans une nouvelle relation c'est bien qu’il existe encore une chance qu'elle revienne.
Bis répétita
Demandes lui si tu lui manque quand elle est au lit avec son next, quand il l’embrasse ou la caresse, m’est avis que la réponse et non…
Oh et puis allons y puisque tu lui manque pourquoi ne pas lui proposer d’en discuter avec son next, je pense qu’il serait ravis de savoir que tu lui manque, mais bizarrement je ne pense pas qu’il ai le même discours de sa part, étrangement je parie qu’elle lui dit tout l'inverse...

Il faut que tu tienne un vrai SR sans aucun contact sinon, tu ne t'en sortira pas.
#1315854
Bonjour Fugit,

100% d'accord avec Allys et Selma. Je voudrais juste intervenir pour te suggérer de réfléchir à la façon dont tu t'es comporté dans cette relation, pour vraiment saisir ce qu'elle te reproche (pas dans l'optique de la """""récupérer"""" hein) et avancer.

Elle te dit qu'elle n'est pas ta "petite chose", qu'elle fera ce qu'elle voudra, études ou pas, c'est fort comme mots, c'est une femme qui se libère d'une emprise qui dit ça. Elle dit aussi qu'elle veut faire pousser des plantes, et tu précises que c'est
Fugit a écrit :(un truc qui revenait à chaque fois qu'elle doutait trop d'elle également)


entre parenthèses. Mais peut-être que c'est effectivement ce qu'elle veut faire, qu'elle ne doutait pas d'elle en exprimant ce désir, mais tentait d'affirmer une envie ?

Bon j'arrête là parce que je ne la connais pas ton ex, mais ce que je veux pointer ici c'est que ce "soutien" dont tu parles, à la "pousser" pour les études, n'était peut-être pas vécu ainsi de sa part. Avais-tu tendance à vouloir contrôler ce qu'elle faisait ? À considérer (en étant honnête avec toi-même) qu'elle n'était pas à ton niveau, intellectuellement parlant ? À dévaloriser les souhaits, envies, rêves, opinions, qu'elle exprimait ? À te considérer comme une référence à partir de laquelle elle devrait se calquer ?
Fugit a écrit :J'ai l'impression d'avoir été l'archétype d’un homme qui écoute sans jamais vraiment considérer comme son égal le point de vue de celle qu'il aime
Même question qu'Allys parce c'est important, pourquoi avoir agi comme ça ? Si en plus elle te le reprochait, pourquoi avoir continué ?

Désolée mais moi le gars qui me fait sentir ça, je me barre direct sans demander mon reste.
par Elieza
#1315855
Bonjour,
Non seulement je plussoie les filles ci dessus, mais je vais en remettre une couche:
-si tu lui manquais tant que ça, t inquiètes pas, elle saurait revenir. On ne reste pas avec un autre pour passer le temps alors qu on est amoureuse d une personne.
-tu es/as été ultra paternaliste avec elle, et elle te l a dit mais tu as continué. Pourquoi là, maintenant qu elle t as quitté, tu es prêt à changer? Y a pas un peu d ego/ de vexation là dessous?

Le truc avec les promesses post rupture c est que bien souvent elles sont suivies d effet pendant quelques temps et chassez le naturel...il revient au galop.
Perso dans sa situation je préfère donner une chance à ma nouvelle relation que retenter un truc avec quelqu’un qui m a pas considérée pendant des années et surtout qui continue malgré ma décision de rompre à penser à ma place.
par Fugit
#1315857
D'abord merci.

Il y a beaucoup de vrai dans tout ce que vous relevez de mon histoire. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que j'ai mentionné ces détails. Je crois que c'est pour une part exactement ce que je suis venu chercher en plus de vider mon sac (et peut-être aussi des points de vue de femmes afin de me rattrapper). Je ne me cacherai pas de mes agissements et de mon comportement avec elle. Je ne chercherai pas non plus à contourner ce problème, il est grand temps que je m'attelle à y chercher des solutions.

Effectivement je pense avoir été très paternaliste, dirigiste même (je reviendrai là dessus, et j'ai déjà mentionné quelques petites choses) et effectivement mon ego est blessé. Je prends tout cela en compte et j'essaie tant bien que mal de faire le tri. Je tiens à préciser pour ma maigre défense que je n'ai jamais été violent ni verbalement, ni physiquement, je me déteste cependant à la simple idée que j'ai pu lui faire subir une forme de violence morale plus insidieuse. Mais tout ça j'aurai dû avoir la lucidité d'y penser avant. Je suis sincère en disant que je n'arrive pas à lui en vouloir plus de quelques instants.

Je dois finir un papier en urgence, mais je tiens déjà à souligner que vous avez cerné à mon sens le noeud des problèmes préexistants à la distance et à la disparition de son père (qui lui tenait un discours relativement similaire au mien).

Ashkenazy, je viens de lire ton histoire, ton témoignage m'a touché et il y a effectivement des similitudes avec la mienne. Mais aussi des différences qui tiennent à certains traits de caractère problématiques et blessants, très justement mentionnés au-dessus. Je te souhaite également du courage, et je n'hésiterai pas à intervenir si je m'en sens la légitimité.

Merci à toi et merci à toutes les trois pour vos messages. Je reviendrai plus tard avec mes réponses actuelles, si vous en avez la patience n'hésitez pas à me dire ce qu'elles valent, quitte à les démolir. Ca ne me fera pas plus mal que son départ (qui je crois va au-delà de la blessure de l'égo).
par Elieza
#1315858
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:02 Je suis sincère en disant que je n'arrive pas à lui en vouloir plus de quelques instants.
Lui en vouloir de quoi, exactement ?D avoir, pour une fois, pris ses propres décisions ? De s être affirmée ?
par Fugit
#1315859
Tant que je suis encore là..
Elieza a écrit : 04 mai 2020, 19:07 Lui en vouloir de quoi, exactement ?D avoir, pour une fois, pris ses propres décisions ? De s être affirmée ?
Dans le mille. Simplement son hésitation qui me torture, me fait ressasser encore la douleur de la séparation. Mais peut-être que je devrai simplement être heureux qu'elle me considère encore comme quelqu'un de confiance a qui elle peut parler de son mal-être.. (et en même temps évoquer la relation avec le next.. ce qui clairement pouvait viser à me faire du mal, comme la visite de la maison en présence de sa mère). Le juste retour de baton peut-être.
par 12345
#1315861
J'ai l'impression qu'on oublie que le couple est une dynamique. Et qu'il n'y a jamais de caractère "paternaliste" sans un caractère "enfant" (enfin la complétude vous aurez compris, ce n'est d'ailleurs pas une histoire de genre). Est-ce que je serais paternaliste avec une femme paternaliste ? Jamais de la vie. Elle me virerait à coup de pieds au cul au bout de 3h. Je veux dire que lorsqu'on se rencontre la première fois, il y a une forme d'accord tacite qui se fait et c'est je trouve douloureux de faire culpabiliser un tel parce qu'il a pas su transformer ce caractère qui finalement plaisait et a été accepté au début. On se plait et on se complète à un moment. Et puis une fois que cela a été épuisé on se sépare.

Encore une fois c'est une dynamique et une relation ne peut pas tenir plusieurs années sans un accord implicite de ces caractères. Je crois que malheureusement on alimente mutuellement les blessures. Et puis vient un jour, le réveil tant attendu. L'un ou l'autre, peu importe, comprend qu'il est complètement enfermé et il doit à tout prix quitter la relation pour devenir enfin libre. Alors on quitte l'autre et puis... souvent on recommence. Ou alors on se sert de cette souffrance pour se métamorphoser, pour se prendre en main et arrêter ces schémas qui nous détruisent.

Je dis ça car je crois que chacun fait du mieux qu'il peut dans le moment avec ce qu'il est, ce que ses parents lui ont montré etc.. et c'est bien de le dire aussi.
par Elieza
#1315863
Je ne dis pas le contraire, mais dans ce cas précis l ex de Fugit lui a dit plusieurs fois que ça ne lui convenait pas/plus.
Partant de la, il ne s agit plus d un accord puisque l un des protagonistes a marqué son refus...

Et cette logique que tu défends a aussi ses limites. Quand l un tape sur l autre, ça équivaudrait à dire que c est normal parce qu il y a eu un accord tacite au début...?
par 12345
#1315866
Ne me fait pas dire ce que je ne pensais même pas ! Bien entendu que ça n'excusera jamais de la violence. Je parle ici de modèle et effectivement l'extrême de ce modèle ce sont des femmes (majorité) amoureuse d'un homme violent et incapable de sortir de cette dynamique. Pour avoir bosser en médecine légale je sais jusqu'où ça mène... bref. Et pour partir là dessus, il y a un schéma qui se répète jusqu'au passage à l'acte et ce schéma ne fait que s'amplifier au fil des cycles = lune de miel => violence => rendre coupable l'autre/justification => lune de miel. En vrai c'est ce qui se passe dans la plupart des disputes même sans violence.

Et donc les désaccords, les disputes ne suffisent que rarement pour créer une autre dynamique, car la dynamique résulte des caractères intrinsèques de chacun. J'ai presque l'impression que c'est un fatum non négociable si on ne fait pas de travail sur soi-même, de thérapie de couple ou malheureusement si l'un ne rompt pas...
Mais j'ai aussi l'impression qu'au début on peut s'apporter énormément, mais que ça s'épuise très rapidement. Et ça implique d'ailleurs qu'on ne pourra jamais retrouver l'ex car la dynamique se renouvellera si on a pas vraiment changé notre manière de voir l'autre et le monde. Combien en sont capables ?
par Elieza
#1315872
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:14 Tant que je suis encore là..
Elieza a écrit : 04 mai 2020, 19:07 Lui en vouloir de quoi, exactement ?D avoir, pour une fois, pris ses propres décisions ? De s être affirmée ?
Dans le mille. Simplement son hésitation qui me torture, me fait ressasser encore la douleur de la séparation. Mais peut-être que je devrai simplement être heureux qu'elle me considère encore comme quelqu'un de confiance a qui elle peut parler de son mal-être.. (et en même temps évoquer la relation avec le next.. ce qui clairement pouvait viser à me faire du mal, comme la visite de la maison en présence de sa mère). Le juste retour de baton peut-être.
Là où tu vois de l'hésitation, je vois surtout une fille qui a fait des choix, qui ne les assume pas encore tout à fait, et donc te "garde gentiment sous le coude", pour se (ré)conforter dans ces dits-choix.
Ne la connaissant pas je ne saurais dire si elle a cherché a te blesser intentionnellement, ceci étant dit, maintenant, c'est toi et toi seul qui lui permet de te blesser, en ne posant pas de limites à ce qu'elle te raconte (parce que faut être un peu maso pour accepter que son ex te raconte sa nouvelle vie, même enrobée, et surtout uniquement sa version à elle-comme les autres je doute que le "next" ait la même version que toi tu vois), ou en n’arrêtant pas les contacts.
par Fugit
#1315873
Difficile de rebondir sur autant d'éléments em même temps mais je vais m'essayer à être le plus cohérent possible.

D'abord je crois aussi que le couple est une dynamique. Elle a très bien accepté ce trait de caractère pendant un temps. Je l'ai réellement épaulée, et jusqu'à récemment elle a pu en tirer quelque chose de positif. Mais en découvrant au fur et à mesure les soubassements de cet aspect de ma personnalité, il n'en reste pas moins qu'elle m'a fait savoir que ça devenait difficile pour elle de le supporter. Elle m'a dit lors de la rupture ne plus pouvoir porter mes problèmes familiaux. Beaucoup de pression, beaucoup de colère au fond, ce qui explique probablement un tempérament revanchard.

Sans rentrer dans les détails, il n'y a pas qu'avec mon ex que j'ai agi ainsi. En fait, j'ai un peu appliqué la même attitude avec ma famille. J'ai inversé certains rôles pour montrer un exemple, alors oui je me suis posé en référence, probablement pour gommer ma culpabilité pour les échecs passés. Une période assez sombre truffée d'incertitudes, et je pense que cela a engendré un manque de confiance en moi, et par voie de conséquence dans les autres. Force est de constater que j'ai atteint les limites de cette attitude aujourd'hui. Pour mon ex c'est évident, mais simplement pour moi et ma famille également.
Même si je le savais auparavant, la rupture avec elle est probablement l'électrochoc nécessaire pour que je fasse enfin ce travail sur moi-même et que je quitte le mode "survie" (j'entends tout vivre par projection du mental). Je crois qu'au passage, je viens de pointer l'origine de la dépendance affective qui se manifeste en moi depuis la rupture (alors que n'étais absolument pas "dépendant", ni jaloux, au cours de la relation).
Elle est intrinsèquement liée à cette peur de décevoir, à ma hantise de l'échec. Alors cette déception, ce rejet signifiant l'échec de la relation amoureuse avec la personne que j'aime le plus, et qui m'avait permis de retrouver des répères affectifs à un moment où les miens avaient volés en éclat, a évidemment de lourdes implications.

Pour ce qui est de son envie de maraichage ("faire pousser des plantes"), je l'ai aimé et je l'aime pour ça et j'ai toujours trouvé cela légitime. J'ai "juste" essayé de l'aider à poser un cadre à cette aspiration, de la mauvaise manière j'en conviens. Aujourd'hui elle a repris les projets d'études qu'elle avait pensé quand nous étions ensemble, elle se rend bien compte que d'y aller à l'aveugle n'est pas non plus une solution satisfaisante. Et je lui ai dis que j'étais heureux qu'elle réalise qu'elle pouvait le faire par elle-même. Rien que pour ça la rupture (ou un break...) était devenu nécessaire.

Et oui, en étant honnête avec moi même, j'ai pu penser que mon raisonnement avait plus de poids que le sien, plus de fondements intellectuels. Je me pensais plus réaliste, plus pragmatique. Je dirai même que ça lui a plu ... un temps ... c'était probablement rassurant mais aussi infantilisant. De mon côté j'ai vite reconnu qu'elle avait une plus grande intelligence émotionnelle et relationnelle que moi. Bref, cela revient aux ressorts psychologiques issues de nos parcours familiaux et personnels dont parlait justement Ashkenazy.

Allys, je n'ai pas grand chose à dire de tes réactions, je les pense assez justes, même si très fermes. Et effectivement c'est peut-être ce que j'avais besoin d'entendre aussi, je ne suis pas là pour me rassurer.
Je suis d'accord, les promesses lors de la rupture n'auraient certainement pas apportés la même volonté de changement que celle que je ressens aujourd'hui. Il y a évidemment une réaction émotive très forte à ce moment là, mais j'étais déjà conscient de certains problèmes, pas forcément de leur profondeur c'est vrai. Je ne travaillerai pas sur moi pour la faire "revenir", mais avant tout pour moi-même, pour vivre plus simplement . Même si je reconnais encore une certaine dualité dans ma démarche, je vais m'employer à ramener à moi tout cela.

J'espère effectivement que la remise en question me permettra de changer, peut-être pas dans ma nature profonde (qui le pourrait et le voudrait), mais plutôt de retrouver et de développer certains aspects de ma personnalité que j'avais laissé de côté.. trop longtemps. Mais j'espère dans le même temps qu'il existe d'autres voies. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je dois aujourd'hui m'en tenir aux faits et à ce que je maitrise, à commencer par mon besoin de lacher prise.

Il y a peut-être un peu de confusion dans tout ca, je suis crevé.
par blur
#1315874
Bonsoir Fugit,

Il y a une remise ne question constructive de ta part et toute cette expérience de vie va te permettre d'évoluer.

Quand un couple se met ensemble, souvent on dit que c'est une rencontre de deux névroses, ou deux failles, deux vulnérabilités qui se complètent ou s'alimentent. Tu as trouvé en elle ce dont tu avais besoin à ce moment (une possibilité de prendre un rôle sauveur, donc gratifiant, dont tu avais besoin probablement à ce moment), et elle un guide, peut être un père de substitution, et certainement que ta manière d'être lui a bien convenu, devait la rassurer. J'exagère peut-être le trait. Mais en tout cas oui, un couple est comme une danse , il se joue toujours à deux. Donc oui pour les remises en question, non pour la flagellation (quand bien sur il n'y a pas de violences psy ou physiques).

Mais rien n'étant statique, les choses évoluent et les situations aussi. Elle a pris probablement davantage confiance en elle, et dès lors, ce rôle ne lui a plus convenu. Elle est devenue peut être moins insecure et a eu besoin d'autre chose, davantage d'espace pour s'exprimer, et ce qu'elle a pris pour du soutien, elle le voit maintenant comme un étouffement, probablement. (Je mets beaucoup de précaution dans mes propos car on ne connait la situation que par tes écrits ).

Souvent, dans un couple quand il y a rupture ou crise, on parle de désolidarisation : désolidarisation larvée et désolidarisation éclatée.
La désolidarisation larvée , la branche "dure" de la mésentente, illustre le fait qu'une des personnes a évolué différemment en se plaçant au centre : "JE ne peux entraver mon évolution pour rester avec toi".

L'autre forme "éclatée" implique que la personne de l'autre est remise en cause : "puisque TU manques de volonté " etc...

Dans ces deux formes, le couple n'est clairement plus la priorité, on ne travaille plus le couple , il y a là deux personnes qui ont repris leur individualité. 1 +1 ne fait plus trois. D'où la crise ou la rupture.

Bon courage à toi, et persévères dans tes études :-)