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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
par Allys
#1315878
Je rebondis juste sur une chose
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:02 Je tiens à préciser pour ma maigre défense que je n'ai jamais été violent ni verbalement, ni physiquement
Je me suis toujours demandée pourquoi une normalité (ne pas être violent verbalement, et/ou physiquement, avec sa partenaire) est toujours mise en avant par certains homme comme faisant intrinsèquement d’eux des hommes bien. Comme si une femme devait être reconnaissante du simple fait de ne pas être frappée ou insultée...
C’est normal de ne pas être violent. Et non seulement ça ne fait pas pour autant de toi un homme meilleur qu’un autre, mais ça ne suffit pas à faire rester une femme.
Elieza, Moïsha ont aimé ça
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#1315881
Allys a écrit : 05 mai 2020, 11:01 Je rebondis juste sur une chose
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:02 Je tiens à préciser pour ma maigre défense que je n'ai jamais été violent ni verbalement, ni physiquement
Je me suis toujours demandée pourquoi une normalité (ne pas être violent verbalement, et/ou physiquement, avec sa partenaire) est toujours mise en avant par certains homme comme faisant intrinsèquement d’eux des hommes bien. Comme si une femme devait être reconnaissante du simple fait de ne pas être frappée ou insultée...
C’est normal de ne pas être violent. Et non seulement ça ne fait pas pour autant de toi un homme meilleur qu’un autre, mais ça ne suffit pas à faire rester une femme.
J'ai tiqué pareil Allys, merci d'avoir mis des mots dessus.
#1315882
Allys a écrit : 05 mai 2020, 11:01 Je rebondis juste sur une chose
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:02 Je tiens à préciser pour ma maigre défense que je n'ai jamais été violent ni verbalement, ni physiquement
Je me suis toujours demandée pourquoi une normalité (ne pas être violent verbalement, et/ou physiquement, avec sa partenaire) est toujours mise en avant par certains homme comme faisant intrinsèquement d’eux des hommes bien. Comme si une femme devait être reconnaissante du simple fait de ne pas être frappée ou insultée...
C’est normal de ne pas être violent. Et non seulement ça ne fait pas pour autant de toi un homme meilleur qu’un autre, mais ça ne suffit pas à faire rester une femme.
Remarque juste et vraie... je pense tout simplement que le fait de ne pas être violent (sous toutes ses formes) ne fait pas de nous des personnes meilleures mais cela fait de nous des êtres "moins pire" ;) car malheureusement la violence existe encore et est encore beaucoup trop répandue. Et je retournerais également la critique vers la gente féminine car je connais également des femmes violentes (le plus souvent psychologiquement, verbalement, mais aussi physiquement). Donc merci d'éviter l'étiquetage généralisé :mrgreen:
Je suppose qu'il voulait le communiquer comme ça...
par Elieza
#1315884
Ce n est pas un étiquetage généralisé, simplement c est étrange de faire ce genre de « constat ».
Allys n a jamais dit que tous les hommes sont comme ci ou comme ça, juste que le fait de faire cette remarque est bizarre.
#1315887
Oui je saisi totalement cette étrangeté... mais j'avoue (flagellez moi!) que j'ai également utilisé des termes similaires pour exprimer mon incompréhension par rapport à une rupture. "Jamais fâchés, jamais trompés, jamais disputé, jamais été violents, etc...".
Il nous arrive d'utiliser ces termes quand on essaie de comprendre ce que l'on a fait de mal pour mériter une rupture, bref moi je ne vois pas cela comme une remarque bizarre, mais comme une potentielle justification. Ok, allez, je sors :mrgreen:
par Elieza
#1315888
MikeOne a écrit : 05 mai 2020, 15:00 je ne vois pas cela comme une remarque bizarre, mais comme une potentielle justification. Ok, allez, je sors :mrgreen:
Ben la justification est bizarre si tu préfères ;)
Mais c'est pas grave, on discute hein ;)
#1315898
MikeOne a écrit : 05 mai 2020, 14:16
Allys a écrit : 05 mai 2020, 11:01 Je rebondis juste sur une chose
Fugit a écrit : 04 mai 2020, 19:02 Je tiens à préciser pour ma maigre défense que je n'ai jamais été violent ni verbalement, ni physiquement
Je me suis toujours demandée pourquoi une normalité (ne pas être violent verbalement, et/ou physiquement, avec sa partenaire) est toujours mise en avant par certains homme comme faisant intrinsèquement d’eux des hommes bien. Comme si une femme devait être reconnaissante du simple fait de ne pas être frappée ou insultée...
C’est normal de ne pas être violent. Et non seulement ça ne fait pas pour autant de toi un homme meilleur qu’un autre, mais ça ne suffit pas à faire rester une femme.
Remarque juste et vraie... je pense tout simplement que le fait de ne pas être violent (sous toutes ses formes) ne fait pas de nous des personnes meilleures mais cela fait de nous des êtres "moins pire" ;) car malheureusement la violence existe encore et est encore beaucoup trop répandue. Et je retournerais également la critique vers la gente féminine car je connais également des femmes violentes (le plus souvent psychologiquement, verbalement, mais aussi physiquement). Donc merci d'éviter l'étiquetage généralisé :mrgreen:
Je suppose qu'il voulait le communiquer comme ça...
Ben justement, ce qu'on dit ici c'est que non, ça ne fait pas des hommes des personnes "moins pires" que les hommes non-violents, ça fait juste d'eux des hommes à minima décents, et c'est absolument pas un "bonus" pour une femme mais le strict minimum.

Et pour remettre les choses à leur place, oui bien sûr qu'il existe des femmes violentes, autrices de violences conjugales en tout genre, mais les hommes victimes de violences conjugales c'est 27% des cas et 17% des cas mortels. Tout le reste, ce sont des femmes. On ne peut pas mettre au même niveau les violences faites aux femmes et celles faites aux hommes dans un cadre conjugal, et lisser ainsi la réalité d'une oppression systémique des hommes envers les femmes. Ça ne veut pas dire "tous les hommes", et ça ne veut pas dire "les femmes jamais". C'est un fait social, un schéma, c'est comme ça.

Un schéma qui explique d'ailleurs que les hommes aient tendance à être "paternalistes" et les femmes volontiers "infantilisées" ou qui font l'enfant. Ce n'est pas que naturellement, par essence, les/des hommes ou les/des femmes sont ainsi, c'est un schéma social ancré qui s'exprime et qui tend à renvoyer les femmes dans une posture d'enfant, d'éternelles mineures sous l'emprise d'un homme (le patriarcat) ou qui ont besoin d'un homme pour avancer/faire des choses/réparer la machine à laver (sa version modernisée).

Mais pour revenir à Fugit, si tu veux vraiment réfléchir à pourquoi tu te comportes ainsi dans tes relations, où tu y trouves ton compte etc, je te recommande la lecture de la BD Les sentiments du Prince Charles de Liv Strömqvist, tu y trouveras des pistes de réponse intéressantes.
Elieza, Moïsha, Allys ont aimé ça
par Fugit
#1315907
J'ai cru comprendre qu'il y avait dans le coin des connaisseurs et connaisseuses de Mauss, de la théorie du don et du contre-don. J'ai beaucoup appris de ces lectures, et c'est même quelque chose que j'ai apporté et partagé dans la relation, tout comme la sociologie du couple et j'en passe d'autres des sciences sociales (pas forcément psychologue mais je m'y mets depuis peu..).

Et vous savez quoi ? Et bien l'intellectualisation ne m'a pas aidée ni à empêcher la rupture ni à vraiment mieux l'accepter. Et c'est l'un de mes grands apprentissages dans cette histoire, que l'intellect, le mental, ne donne pas le sens vécu des expériences. Tant bien même on pense pouvoir "objectiver" sa situation ou sa souffrance, pour moi ça s'est avéré être un leurre. L'expérience doit être pleinement traversée, ressentie et non intellectualisée, pour être intégrée (et je crois que Ashkenazy avait utilisé sensiblement la même formule, décidément, je te rejoins là-dessus aussi).

Parce que évidemment, autant que j'ai voulu m'en débarasser, le schéma social est souvent plus fort que les volontés individuelles. Pas que je veuille retirer à l'individu sa capacité à changer, mais je crois que société et individu sont intrinsèquement liés. Une sorte de configuration d'interdépendances.. Très eliasien comme théorie.. mais je m'égare.

Bref, je suis tout à fait d'accord avec vous concernant l'absence de violence qui ne fait de personne quelqu'un de "bon" dans l'absolu. Mais pour revenir à la dite phrase assassine, je crois que ce n'est pas à mon avantage que la citation occulte la fin de ma phrase. Je ne pensais pas user du fait de ne pas avoir été violent pour appuyer l'idée que j'aurais été quelqu'un de "bien". Ca tient à la formulation, à la réception et à l'interprétation de ce que j'ai voulu dire.

Ceci dit, je comprends bien que les femmes ici présentes s'en soient saisie. Pour moi, c'était parce que j'avais à ce moment (et je l'ai encore) un très fort sentiment de culpabilité, de ne pas avoir été à la hauteur de ses attentes, et je voulais écarter l'idée que vous puissiez penser que j'avais été violent avec elle sur le plan verbal et physique.. tout en n'écartant pas totalement l'hypothèse que j'avais pu faire preuve d'une autre forme de violence morale.

En réalité je crois que la plus.. disons .. sèche (parce que le terme de violence ne serait pas adapté pour mon ressenti).. d'entre nous deux dans les mots et les actes, c'était elle. De manière anedoctique, je me rappelle m'être fait secouer assez énergiquement et m'être fait crier dessus en plein milieu de la nuit parce que je ronflais un peu :lol: . Aujourd'hui ça me fait rire, j'aimerai même quelle puisse encore le faire. Donc oui, je dois être un peu maso, c'est probablement inclu dans la posture d'exemplarité du grand sauveur (exemplarité illusoire, je m'entends).
Je me rappelle d'une phrase en particulier, qui montre peut-être à quel point j'en étais arrivé dans cette relation, notamment à la suite des évènements de cet été qui ont réveillés en moi le ressenti de deux expérience "similaires" (qui ne concernaient pas un père, mais tout de même une petite amie et une tentative de ma mère) : "la douleur et la culpabilité que tu ressens, je voudrais que tu ne l'ai jamais vécu, si seulement je pouvais la porter pour toi". C'est à la fois une volonté de sacrifice, c'est peut-être louable, mais c'est aussi affreusement égoïste de vouloir lui ôter son ressenti et SON expérience de cette douleur.

Je tourne peut-être encore un chouilla en rond (mais juste un peu hein..), mais je suis aussi preneur d'autres idées pour rattraper, sur le temps long, mon côté paternalisant avec elle. Il est plus que probable que je sois la seule personne à pouvoir trouver mes réponses à mon comportement et aux solutions que je peux y apporter dans le futur.. mais bon, sait-on jamais, des suggestions peut-être.

Malgré l'explosion de la dynamique de notre couple, pendant 10 ans il y a toujours eu quelque chose de fort entre nous et nous avons en quelques sortes grandis ensemble. J'ai déjà failli la perdre pour un autre, et je ne dis pas que j'aurai moi seul la prise sur notre histoire, elle décide tout autant que moi. Mais je veux ressortir plus grand de cette expérience. Par respect pour moi et pour elle, et parce que j'ai encore ce sentiment d'amour très fort. A ce moment précis, je ne ressens aucune jalousie, chaque chose est à sa place. J'espère qu'elle aussi pourra prendre le temps et le recul nécessaire pour grandir de cette expérience. Elle a toujours crains ne pas pouvoir vivre seule, et cette expérience de rupture et de next sans transition (évidemment qu'elle a pensée la séparation, mais elle n'a pas vécue seule) confirme sa crainte de mon point de vue. Le temps n'est certainement pas venu.
J'ai bien une analyse que le message de Blur m'a permis de mieux formaliser, concernant cette absence de transition mais elle n'a pas de valeur puisque ce n'est pas la sienne, pas son interprétation. Mais retrouver son indépendance en passant d'un ancrage affectif à un autre, me fait penser qu'elle a le sentiment de pouvoir maitriser sa reconstruction dans une nouvelle relation, sans toutefois dénouer son pendant "insecure". Mais encore une fois, c'est mon interprétation, pas la sienne et j'ai déjà trop "pensé pour elle".

Merci Janysse pour la référence BD, j'adore ça, et elle aussi d'ailleurs. Après une rapide recherche je sais déjà que je vais allonger ma liste pour mon prochain passage en librairie (bientôt j'espère).
Pour finir sur cette lancée littéraire, je pense aux dernières "planches" d'Emma sur la charge mentale. Toujours très simples et parfois caricaturales pour certains d'entre nous (les hommes) mais justes néanmoins sur le fait que nous sommes encore des seconds couteaux sur bien des aspects de la vie en commun.

(Il est possible que je revienne dans peu de temps sur les messages pour effacer la mention des épisodes traumatiques de l'un et de l'autre, peut-être trop personnels)
#1315913
L'expérience doit être pleinement traversée, ressentie et non intellectualisée, pour être intégrée
Bonjour, en lisant tout ton sujet, je crois qu'en effet, la meilleure des choses à faire en ce moment pour toi c'est bien ça... C'est bien de le dire, mais il convient aussi de le faire.

Oui ces moments déstabilisent je crois d'autant plus ceux qui ont un esprit rationnel, qui vivent intérieurement de logigrammes, de théories et de démonstrations (et j'en sais quelque chose...), et qui s'enferment dans ces cercles pour ne pas avoir à affronter la réalité qui dit simplement que tout ne se comprend pas, que tout ne s'explique pas. C'est confortable de trouver une logique, car dans notre petit cerveau roi de la moulinette, ça donne une sortie, une stratégie de contre attaque, et ça permet aussi d'imaginer des suites favorables. Mais la réalité est souvent toute autre, parce qu'en face on a une personne complètement différente, avec ses propres modes de pensée, ses propres vulnérabilités, et globalement tout ce que l'on peut imaginer et théoriser se retrouve à un moment donné en confrontation avec la réalité. Et là, quand on a bien échafaudé, théorisé, c'est l'effondrement... et la souffrance qui va avec....

Sauf ton respect, et pour faire un peu imagé, je te dirais bien "pète un coup, t'es tout rouge"... Tu vois ce que je veux dire ?
#1315920
Bonjour

l'intellectualisation n'aide pas, tout n'est pas rationalisable.
Juste quelques petit tuyaux supplémentaires puisque tu aimes les sciences sociales. C'est vers la dynamique de pouvoir que tu dois te tourner (power dynamic en anglais) et les jeux de role (roleplaying) pour voir comment dans nos couple on reproduit des schémas dominant/dominé qui recoupent les divisions de genre mais pas que.
Parce que évidemment, autant que j'ai voulu m'en débarasser, le schéma social est souvent plus fort que les volontés individuelles. Pas que je veuille retirer à l'individu sa capacité à changer, mais je crois que société et individu sont intrinsèquement liés. Une sorte de configuration d'interdépendances.. Très eliasien comme théorie.. mais je m'égare.
certes. Mais attention de ne pas tomber dans l'intellectualisation et oublier que tu es responsable de tes actes aussi.
"la douleur et la culpabilité que tu ressens, je voudrais que tu ne l'ai jamais vécu, si seulement je pouvais la porter pour toi". C'est à la fois une volonté de sacrifice, c'est peut-être louable, mais c'est aussi affreusement égoïste de vouloir lui ôter son ressenti et SON expérience de cette douleur.
et pourquoi pas reconnaitre tout simplement que tu es en partie responsable de sa douleur et que avec des "si" tu peux avoir l'air bienveillant mais ça ne change rien aux choses?
par Fugit
#1315932
Je n'ai pas grand chose à rajouter à tout ça pour l'instant.

sandstorm, de quelle douleur voulait-tu parler? Je ne cherche pas à être sur la défensive, je peux me rendre responsable de bien des choses (selon moi c'est d'ailleurs un des points que je dois travailler pour lacher prise), mais de la douleur du deuil de son père je ne crois pas.

Celle qui a menée à la séparation c'est autre chose. Le principe c'est de ne pas avoir l'air mais de l'être, bienveillant. Et oui ca ne changera probablement rien aux choses en l'état.
par blur
#1315938
Bonsoir Fugit,

Je te cite :

"Mais retrouver son indépendance en passant d'un ancrage affectif à un autre, me fait penser qu'elle a le sentiment de pouvoir maitriser sa reconstruction dans une nouvelle relation, sans toutefois dénouer son pendant "insecure"."

---)Bien vu ; c'est fort possible, effectivement ; auquel cas elle se heurtera inévitablement à la même problématique qu'elle a connu dans votre couple, à plus ou moins long terme, et ce tant qu'elle n'aura pas fait un travail sur elle pour se sécuriser en activant ses ressources propres. Les schémas se reproduisent toujours tant qu'on ne les dénoue pas.


Ceci étant, ce n'est pas le plus important , même si je sais que tu veux des réponses , comprendre.

Donc je cite ta seconde remarque qui , elle, m'a semblé à la fois très juste et très importante :

" Mais encore une fois, c'est mon interprétation, pas la sienne et j'ai déjà trop "pensé pour elle". "

---) voilà Fugit, tu as tout dit; elle a son chemin à mener pour évoluer, et toi tu as le tien.

Une chose importante, et difficile, c'est se rendre compte et accepter qu'on ne peut avoir la maitrise des choses, que tout ne dépend pas de soi, que l'autre représente un continent inconnu, que l'autre surtout est mû par son intérêt personnel profond ( profond dans le sens : qui a des racines profondes) , qui n'est pas d'ailleurs toujours bénéfique et positif pour lui.

Comme tout le monde , Fugit, tu es toi aussi mû par ton intérêt profond dans les actions que tu mets en place.
Interroges toi sur les émotions que tu ressens (ressens tu de la colère , c'est un sentiment d'injustice qui t'anime, ressens tu de la tristesse, c'est la perte qui te fait peur, etc... ; ) et mène, si tu veux, le questionnement à son terme : par exemple pourquoi serait ce injuste de te quitter?--) parce que tu as fait beaucoup de choses pour elle ?--) mais ce que tu as fait pour elle, je t'assure que tu l'as fait pour toi avant tout , même si tu ne le sais pas, comme tout le monde (l'altruisme n'existe pas) ? d'ailleurs, es tu comme çà , avec tout le monde ? non bien sur , donc si tu l'as fait pour elle,--) à quel besoin cela répondait ? etc etc...

Le mental est très fort pour chercher à controler, à maitriser car ce qu'il cherche, c'est rester dans le statu quo, la zone de confort, et surtout la non confrontation à l'incertitude (je ne parle pas d'"inconnu", mais d'"incertitude") que bcp meublent avec les projections anxieuses, car l'anxiété finalement , c''est encore mieux que l'incertitude pour notre mental très routinier.

Donc si tu veux analyser, ne l'analyses pas elle, mais analyses- toi toi.

Et en parallèle, là où il est bien d'exercer du controle, c'est sur ses propres pensées, pour les orienter dans un sens positif pour soi : la pensée entraine l'émotion, l'émotion entraine l'action, l'action entraine la réaction physiologique (coeur qui bat plus vite etc..). Si la pensée est négative , le reste de la chaine sera négatif ( négatif surtout pour soi ). Et là c'est pareil, c'est du travail.

Bref, courage !
Selmasultane ont aimé ça
par Fugit
#1315978
Merci encore pour ton message Blur. L'analyse de sa situation ne doit pas être ma préoccupation aujourd'hui (mais qu'est-ce que c'est dur de briser cette habitude.

La seule chose qui vaille la peine dans cette histoire affective, c'est de me concentrer sur mes pensées, mes émotions et mon système d'action.

Bref, c'est d'autant plus dur que mon cerveau est définitivement prêt à tout interpréter qui irait dans le sens d'un retour au "statu-quo" ou même comme un indice de possibilités.

Les choses me viennent les unes après les autres.. doucement, à chaque fois j'ai l'impression d'un "eureka", j'ai compris pourquoi de mon côté ça a merdé.. jusqu'au prochain coup de semonce cérébral..
par Lea90
#1316031
Bonjour Fugit,
Si je peux me permettre, étant moi-même du genre capilotractée à outrance, je me permets de réagir à ton histoire. Je sais ce que c'est, la boucle infinie que tu as : tu cherches des réponses définitives et claires. C'est le lot de ceux qui "réfléchissent trop" (si tant est que l'on puisse trop réfléchir). Le problème c'est qu'en la matière, tu ne trouveras pas de réponse. Pour la simple et bonne raison que tu ne peux pas contrôler cette rupture, ce qu'il s'est passé dans sa tête, et ce même si tu la connais très bien. Il y a, à minima, 30% de ce qu'elle est que tu ne connais pas (je donne un chiffre au hasard, hein, c'est pour l'idée). Et alors ces 30% là, c'est simple, tu n'y auras jamais accès.
1) parce que ce sont des choses qu'elles gardent pour elle (et parfois, c'est mieux)
2) parce que ce sont des choses dont elle n'a même pas conscience (ça, c'est normal, genre dis moi que t'es conscient de 100% de toi, je te croirai pas)
3) parce que ce sont des choses que tu ne comprendras jamais, parce que même en y mettant toute l'empathie et les efforts du monde, tu finiras toujours par remettre SON fonctionnement dans les cases du TIEN (normal : sur le principe, l'empathie c'est se mettre à la place de l'autre, mais en pratique, on ne peut qu'essayer de rapprocher le fonctionnement de quelqu'un de ce que l'on connait).
Donc tu auras beau réfléchir, le plus fort que tu peux, t'auras plus de chance de faire apparaître un éléphant ou de réparer un vase par la simple volonté de ton esprit que de réussir à comprendre tous les enjeux de cette rupture.

En fait, la seule chose à faire, selon moi, pour sortir de la boucle infinie, c'est de laisser tomber ce qui n'est pas contrôlable et de mettre par écrit... Non pas toutes les conneries et andecdotes que tu crois avoir faites (avec conséquences directes et indirectes comme tu le fais depuis de longues pages ici, parce que ça ne fera pas apparaître de réponse), mais bien d'acter sur ce que tu veux, ne veux plus, dans une relation, en prenant appui sur ton ressenti. Par exemple : quand je pense à ça, ça me met mal à l'aise, pourquoi ? (t'as de bonnes chances de trouver que tu t'es renié, et c'est plutôt là qu'il faut fouiller : pourquoi et comment ne plus se renier...). Tu vois le bousin ? Il ne s'agit pas de réécrire l'histoire, ni de t'enfermer dans le passé, mais de plutôt focaliser ton cerveau sur des éléments qui peuvent te faire avancer TOI, pour ton toi de plus tard. Ca risque de te créer de nouvelles boucles infinies, mais celles-là on s'en sort, parce que les réponses, tu peux les trouver.

Courage !
12345 ont aimé ça
par 12345
#1316099
Salut Fugit,
Je pensais à toi en lisant un article sur la notion de sacrifice et j'y ai trouvé cela en lien avec ton questionnement sur le don de Mauss. Je te la partage :

Yossef Rozin nous enseigne que l’offre doit toujours se mesurer à l’expression signifiante d’une demande. Faute de quoi, ce que spontanément on admirerait comme magnanimité ne serait que méconnaissance de la personne destinataire de l’offre ; toute offre qui se substitue à une demande hypertrophie celle-ci, l’enferme dans l’idée que le donateur s’en fait et porte atteinte à la dignité et à la qualité d’être du destinataire ».

La pudeur, c’est entre autres cela : ne pas trop donner pour ne pas mettre l’autre dans une situation de dette impayable. Et dans les relation déséquilibrée c'est ce qu'on peut souvent retrouver.
par Fugit
#1316238
Salut à tous,

Merci pour ton message Lea. Je travaille à ne plus refaire le passé, et à me concentrer sur le présent. Je mets par écrit mon ressenti depuis plusieurs jours. Je lui écris aussi encore un peu, sans jamais rien envoyer, c'est toujours partiel ou plutôt c'est une écriture fleuve, un peu comme mon premier post... :roll:

Quand je me relis d'ailleurs je vois bien toute la difficulté que j'avais (que j'ai encore selon les moments, l'émotion..) à me détacher des détails pour aller à l'essentiel.

Ces derniers temps, j'essaie au maximum de me recentrer. Et bizzarement, quand j'y repense, tout dans son discours depuis la rupture semble bien plus clair. Tellement évident et cohérent.

Ce travail personnel, me fait du bien même si c'est difficile, il me permet de cibler les éléments psychologiques sur lesquels je dois travailler. Avant tout, l'idée de dette, de redevabilité, l'acceptation de ce que je suis et de mes actes en intégralité. Toujours cette peur de décevoir, de devoir satisfaire les autres au fond, de devancer leurs attentes (même ici je peux le retrouver dans ce que j'écris). Beaucoup de pression. Surtout que bien souvent, à vouloir devancer, on ne réagit pas à la demande de l'autre mais plutôt à sa propre interprétation de ce qu'elle pourrait être.
Tout ça rejoint quelque peu le propos de l'article que tu as partagé ici Ashkenazy, je n'ai pas eu besoin de la relire 2 fois pour y retrouver des situations vécues dans la relation avec mon ex.. merci du partage.

Demain cela fera 3 mois depuis la séparation et 1 mois que je n'ai pas eu de nouvelles. Tenir ce SR m'a déjà permis de stabiliser un peu mes pensées et mes émotions. Je sens bien qu'il faut que je continue dans ce sens encore au moins pour quelques temps.

Je lis et relis toujours les sujets du forum. C'est quelque part une manière de ne pas couper le lien mais aussi un outil pour ce travail personnel. Ce matin j'écris puisque à nouveau mon envie de reprendre des nouvelles déborde un peu..
Je pourrai considérer cela comme une "rechute". Mais au fond c'est surtout l'envie de pouvoir créer et saisir l'opportunité, si elle se présente, de lui livrer très concrètement mon point de vue concernant son "incompréhension" de la rupture dont elle me parlait il y a un mois. J'anticipe un peu aussi le fait que je vais bientôt rentrer dans la région d'où je viens, peut-être que je la croiserai et je n'ai pas envie d'être assomé par mes émotions à ce moment là.

Plus j'avance et plus je me rend compte que les événements des derniers mois n'ont été que les catalyseurs de la rupture : problèmes familiaux, distance géographique.. Plus j'avance et plus je me rend compte de mon inconséquence dans la relation amoureuse, du déséquilibre.. Plus j'avance et plus je pense que la rupture était nécessaire pour me faire réaliser pleinement l'origine de mes actions, de mes erreurs.

Pourquoi vouloir changer tout cela maintenant d'ailleurs ?

Mes réponses se précisent petit à petit. C'est une part de moi-même dont j'ai fait abstraction, notamment dans la relation mais pas que. Je me suis rassuré en étant paternalisant avec elle, elle paraissait en demande de certitudes et lui en donner m'a permis de gagner en assurance. Au-delà de la relation c'est ma propre spontanéité que j'ai étouffé ces dernières années. Plus je défait les noeuds de mes pensées et plus je comprends que ce qu'elle m'a apporté je dois réussir à me le donner à moi même aujourd'hui. Je n'ai jamais réussi à me satisfaire vraiment. La douleur que je vis, ce n'est pas elle qui en est responsable, c'est moi, je réalise mieux cela (merci Elieza et Selma, même si le coin de la porte était dur à encaisser).

Je ne pense pas être dans la négation de ce qui est actuellement, de notre séparation et de sa nouvelle relation. Mais concrètement je suis prêt à faire beaucoup pour qu'elle puisse envisager que nous partagions à nouveau quelque chose. Cela va me demander encore beaucoup de ce travail personnel et un peu de temps. Me demander de créer des occasions aussi. Je suis conscient du risque, de la possibilité d'être à nouveau déçu, puisque évidemment je n'ai de contrôle que sur moi, et encore..

Tout cela va pour une part à l'encontre de vos conseils, de l'idée de fuir et de lacher prise complètement. Je n'arrive pas à me résigner à abandonner l'idée que oui, quelque chose sera encore possible avec celle que j'aime pour peu que je fasse les efforts nécessaires à mon évolution. J'aurai trop de regrets si je ne le fait pas, ou du moins si je n'applique pas les enseignements que je tire de cette expérience.
Elle m'avait dit certaines choses, je n'ai pas su réagir à temps pour éviter la rupture, l'inertie de notre relation était en cause, mais si je n'en suis pas le seul responsable, j'en suis bien un acteur (le principal?) tout de même. Elle m'avait dit au moment de la séparation ne plus croire que j'étais capable de changer certaines choses et qu'elle avait trop espéré. C'est moi qui espère et travaille à cette évolution aujourd'hui.

Encore un bien long message :lol:

Bonne journée à tous.
Modifié en dernier par Fugit le 14 mai 2020, 12:20, modifié 1 fois.
#1316241
Salut
Fugit a écrit :Je ne pense pas être dans la négation de ce qui est actuellement, de notre séparation et de sa nouvelle relation. Mais concrètement je suis prêt à faire beaucoup pour qu'elle puisse envisager que nous partagions à nouveau quelque chose
Tu sens la contradiction là ? "Je ne suis pas/je ne pense pas... mais"
Fugit a écrit :Me demander de créer des occasions aussi.
Ça veut dire quoi ça ? (vraie question)
par Fugit
#1316242
etpourtant a écrit : 14 mai 2020, 12:18
Je veux prouver le contraire.
a qui ? (c'est une vraie question.)
Merci de l'avoir relevé, j'ai édité dès que j'ai posté c'était pas bien clair. A moi avant tout.

Janysse, oui je vois la contradiction.. Je veux dire que je compose avec ça. C'est bien réel, et dans le même temps, ca ne doit pas bloquer toute action de mon côté ? Si je n'agis pas un minimum il n'y aura jamais d'occasion de la revoir, jamais l'occasion pour quelque chose de nouveau.

Edit: Et à me relire, la contradiction elle est présente aussi plus haut dans mon message.
Et si je disais simplement que je fais ce travail pour moi, parcequ'il est nécessaire et vraiment je le crois, et que dans le même temps j'espère quand même qu'elle puisse envisager autre chose avec moi dans le futur.. parce que oui, c'était des erreurs, dues à des ressorts psychologiques et/ou à de l'immaturité relationnelle et affective.. ca ne change rien pu**** j'ai l'impression de ne pas avancer d'un orteil par moment..
#1316251
ouaip, on est en plein dedans... mais tu sais, ce n'est pas nous qu'il faut convaincre, c'est toi.
Et si je disais simplement que je fais ce travail pour moi, parcequ'il est nécessaire et vraiment je le crois, et que dans le même temps j'espère quand même qu'elle puisse envisager autre chose avec moi dans le futur.
Parce que de tout ce que tu dis, et les paragraphes à rallonge n'y changent à peu près rien, au final j'entends ça, ça transpire mais alors d'une force:

Et si je disais simplement que je fais ce travail pour elle, parce qu'il est nécessaire et vraiment je le crois, et que comme ça, c'est clair qu'elle va envisager autre chose avec moi...

Ça te parle mieux comme ça ?

On est tous plus ou moins passés par là: impec, je fais la liste de ce qui ne va pas, je résoud les équations, et j'y retourne la fleur au sboub... Ben ouais, mais avec ce raisonnement, mieux vaut acheter une boîte de kleenex ou deux d'avance hein, et une boîte de voltarène pour les douleurs au poignet...

Pardon d'être cash, grand, mais on est là pour ouvrir les yeux, pas pour se raconter des histoires, hein ;)
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