- 11 janv. 2020, 16:45
#1310877
Moi, ce qui me gêne dans ton discours, ce n'est pas tant que tu titubes de douleur, que tu te raccroches à des ronces plutôt que de faire l'effort d'avancer plus doucement et en sûreté pour guérir plus vite ; c'est que tu te drapes dans cette douleur, en imaginant que nous ne sommes là que pour te juger, alors qu'on a précisément déjà traversé des tourments similaires. Sans forcément en vouloir à la terre entière, sans forcément être, pardon de le dire, grossier avec autrui. Ici, on est tous bénévoles, on est là pour aider et conseiller, et même si les conseilleurs ne sont pas les payeurs, tu affiches une forme de mépris au motif que tu souffres et qu'on ne te comprendrait pas. Mais c'est justement parce qu'on te comprend qu'on se permet de te suggérer des pistes, parce qu'il y a quand même quelques constantes, et ce quelles que soient les histoires et les ruptures, qui permettent de s'en remettre plus vite, ou du moins, moins marqué. Alors certes, chacun a besoin de suivre son propre chemin, et la notion de temps est propre à chacun, mais je suis convaincue que la durée de la souffrance, et l'intensité de celle-ci, peuvent être condensées en veillant à prendre soin de soi avant tout. C'est ça qu'on essaie de te dire, je crois.
Aussi, je ne doute pas un millième de seconde que tu souffres sincèrement, mais je crois déceler aussi une belle blessure d'ego. A cela, je te dirais que cette rupture et la décision de cette jeune femme de suivre cette voie, ne déterminent en rien celui que tu es et tes qualités. Mais ta façon d'y réagir, si.
Je te souhaite sincèrement de pouvoir trouver un peu d'apaisement, même si tu ne te sortiras pas de cette peine si vite non plus. Et de te traiter avec bienveillance, ainsi que les personnes qui essaient modestement de t'apporter de l'aide, le plus sincèrement possible aussi.
Quant à elle, laisse-la. Ça m'est personnellement toujours passablement irritable de lire des intervenants prétendre mieux savoir que les intéressé(e)s ce qu'il se passe dans leur tête, alors que majoritairement, eux-mêmes ne le savent pas nécessairement. Et tu auras beau faire toutes les hypothèses du monde, que tu auras 99% de chance de te planter. Cela est aussi très révélateur de la part d'ego blessée en toi, tout comme le souhait qu'elle s'en bouffe les mains. C'est humain, certes, mais l'amour sincère ne souhaite pas ce genre de choses à l'être aimé, il lui souhaite d'être heureux même si c'est en marge de notre propre chemin. Bref, encore une fois, cette rupture ne te détermine pas. Au risque d'en nourrir de l'amertume, je te souhaite vraiment de réussir à faire la paix avec cela.
kev07 a écrit :Personne ne peut affirmer savoir a quel point une rupture peut être douloureuse avant de l'avoir vécu, une fois que tu le sais, tu prends plus facilement en considération la personne d'en face.En fait, je crois que si, tout le monde peut affirmer savoir à quel point une rupture, ça fait mal. Parce que malheureusement, ça fait partie de la vie. Je ne sais pas si cette phrase est destinée à qui que ce soit sur ce forum, mais je ne crois pas qu'aucun d'entre nous ici, n'a été épargné par ces expériences de vie douloureuses, celles-là même qui te plongent en eaux troubles et glaciales des mois durant, qui te retournent les tripes, qui te forcent à faire face au vide et à la tempête à la fois.
Moi, ce qui me gêne dans ton discours, ce n'est pas tant que tu titubes de douleur, que tu te raccroches à des ronces plutôt que de faire l'effort d'avancer plus doucement et en sûreté pour guérir plus vite ; c'est que tu te drapes dans cette douleur, en imaginant que nous ne sommes là que pour te juger, alors qu'on a précisément déjà traversé des tourments similaires. Sans forcément en vouloir à la terre entière, sans forcément être, pardon de le dire, grossier avec autrui. Ici, on est tous bénévoles, on est là pour aider et conseiller, et même si les conseilleurs ne sont pas les payeurs, tu affiches une forme de mépris au motif que tu souffres et qu'on ne te comprendrait pas. Mais c'est justement parce qu'on te comprend qu'on se permet de te suggérer des pistes, parce qu'il y a quand même quelques constantes, et ce quelles que soient les histoires et les ruptures, qui permettent de s'en remettre plus vite, ou du moins, moins marqué. Alors certes, chacun a besoin de suivre son propre chemin, et la notion de temps est propre à chacun, mais je suis convaincue que la durée de la souffrance, et l'intensité de celle-ci, peuvent être condensées en veillant à prendre soin de soi avant tout. C'est ça qu'on essaie de te dire, je crois.
Aussi, je ne doute pas un millième de seconde que tu souffres sincèrement, mais je crois déceler aussi une belle blessure d'ego. A cela, je te dirais que cette rupture et la décision de cette jeune femme de suivre cette voie, ne déterminent en rien celui que tu es et tes qualités. Mais ta façon d'y réagir, si.
Je te souhaite sincèrement de pouvoir trouver un peu d'apaisement, même si tu ne te sortiras pas de cette peine si vite non plus. Et de te traiter avec bienveillance, ainsi que les personnes qui essaient modestement de t'apporter de l'aide, le plus sincèrement possible aussi.
Quant à elle, laisse-la. Ça m'est personnellement toujours passablement irritable de lire des intervenants prétendre mieux savoir que les intéressé(e)s ce qu'il se passe dans leur tête, alors que majoritairement, eux-mêmes ne le savent pas nécessairement. Et tu auras beau faire toutes les hypothèses du monde, que tu auras 99% de chance de te planter. Cela est aussi très révélateur de la part d'ego blessée en toi, tout comme le souhait qu'elle s'en bouffe les mains. C'est humain, certes, mais l'amour sincère ne souhaite pas ce genre de choses à l'être aimé, il lui souhaite d'être heureux même si c'est en marge de notre propre chemin. Bref, encore une fois, cette rupture ne te détermine pas. Au risque d'en nourrir de l'amertume, je te souhaite vraiment de réussir à faire la paix avec cela.