par Jérémy Choko - 28 nov. 2019, 23:12
- 28 nov. 2019, 23:12
#1308967
Bonjour tout le monde,
Commençons brièvement, je m'appelle Jérémy et j'ai 29 ans. Voilà déjà 3 mois officiels que cette histoire est terminée, le 7 septembre pour être exact. Pour résumer l'ensemble de la relation avant les derniers mois fatidiques, je suis resté 4 ans et demi avec mon ex, nous étions pacsés depuis 2 ans. Nous avons vécu une relation parfois intense, parfois plus posée, un rythme qui me convenait parfaitement. Quelques difficultés, notamment au décès de sa grand-mère où nous nous sommes disputé par ma faute. Durant cette première année, il y a eu quelques accrochages, des moments où j'avais tendance à avoir des convictions très ancrées en moi.
En dehors de ça, nous faisions beaucoup d'activités ensemble, du sport, du dessin, nous voyions très régulièrement sa famille, ses ami(e)s, côté intimité je n'ai jamais vécu une osmose aussi belle etc. De mon côté, je me suis un peu éloigné parce que Bordeaux est loin de ma famille et de mes amis, même si je garde un certain contact. Puis en janvier 2019, je traverse une période extrêmement difficile. Très mal dans ma peau, je me réfugie dans les jeux vidéo et broie pas mal de noir. Nous discutons moins, je n'ai pas le recul à ce moment là pour lui expliquer ma situation et surtout, je me rends inconsciemment dépendant d'elle. De quoi m'isoler encore plus, d'autant plus que mon humeur s'est dégradée, je multiplie les reproches sans m'en rendre vraiment compte et notre relation se dégrade.
Malgré tout, je lui propose un voyage en irlande pour couper, voyage pendant lequel je la demande en mariage, demande qu'elle accepte. Ce voyage était super, je me sentais revivre, et j'étais motivé à quitter mon travail pour chercher ailleurs. C'était début du mois de mai. Puis le retour, sans surprise, je retombe un peu, et nous avons une dispute le 1er juin, jour pendant lequel elle est partie travailler alors que c'était férié, mon incompréhension m'a fait sortir de mes gonds, et je sentais que quelque chose clochait. Cependant, elle ne disait rien si ce n'est qu'elle m'aimait. Puis en juin je la sens distante, je vois qu'elle fait beaucoup d'effort pour voir un de ces collègues futur marié, et je commence à m'inquiéter. Du coup, deuxième prise de tête fin juin, à mes yeux c'était les premières réelles difficultés de notre histoire, un moment crucial où il nous était inévitable de crever l'abcès. Sauf que cette deuxième dispute l'a poussé à partir de l'appartement, en m'assurant que nous étions toujours ensemble. Elle part une semaine, puis je pars ensuite une semaine en vacances avec des amis, à mon retour, elle m'a lancé tout un tas de choses, notamment des mots durs comme "je ne te vois pas comme le père de mes enfants", "durant tout ce temps tu m'as manipulé", "je me suis sentie trop seule", "le mariage était un pansement" etc.
Puis la dégringolade continue et je me sens aspiré par cette spirale négative, elle finit par m'annoncer qu'elle rompt, et je lui propose qu'on prenne quelques semaines de calme chacun de notre côté pour souffler. Chose qu'elle accepte, étant en arrêt maladie, je remonte dans ma famille 3-4 semaines, mais je sens que j'ai qu'une envie c'est de mourir. Tout partais en vrille, décès de ma grand-mère, situation difficile au travail, éventuelle rupture avec celle que j'aime du plus profond de mon être. Durant cette période elle participe au mariage de son collègue, puis fini par m'appeler la dernière semaine où je devais revenir pour me demander quand est-ce que je remonte. Elle ne revient pas sur la rupture, mais m'annonce que le mariage était celui dont elle rêvait, et qu'elle ne savait pas ce qu'elle ressentait pour lui. À mon retour, une lettre "définitive" de rupture m'attend.
Voilà où se situe mon gros problème aujourd'hui. Je n'ai pas peur d'être célibataire, je suis de nouveau au chômage parce que j'ai quitté la ville, je ne suis pas spécialement préoccupé par cette situation bien que de vivre chez ma sœur à l'âge de 29 ans, même temporairement, me chagrine un peu. Je m'occupe, j'écris beaucoup, je suis parti deux semaines en voyage solitaire en Pologne, puis à Londres avec un très bon ami, je lis, je peins, j'écoute beaucoup de jazz vocal, enfin je ne me laisse pas aller. Sauf que, sa lettre de rupture, les trois semaines de cohabitation avant mon départ et beaucoup de mots me restent en tête.
Je ne crois absolument pas aux contes de fées et aux ex que l'on retrouve, pour moi une histoire s'écrit et se termine, avec la mort de l'un des deux ou par une séparation partagée ou non. Mais elle... Je n'ai jamais imaginé avoir envie de me marier dans ma vie, je n'ai jamais imaginé devenir père avant de la rencontrer. Je ne suis pas un grand fan du concept "femme ou homme de ma vie", ce n'est qu'à la fin qu'on peut déclarer ça. Le problème c'est qu'elle ne m'a pas quitté de façon suffisamment nette, puisqu'elle m'a affirmé que j'étais le bon, qu'elle serait toujours amoureuse, que l'on se retrouvera peut-être, que cette rupture nous fera du bien à tous les deux, qu'elle se voyait seul ou avec moi à l'avenir, qu'elle ne souhaitait pas que je rencontre quelqu'un etc.
Et tout ça me bloque. Les FAITS, elle m'a quitté pour son bien, les MOTS, ne collent pas et je ne veux pas y croire. Mais mon cerveau m'empêche de ne pas y croire, ça fait déjà trois mois et je me réveille tous les jours en pensant qu'on va se parler, j'ai tellement envie de lui partager ce que je vis, qu'on illustre certaines de mes nouvelles ensemble et même si je ne le souhaite pas, mon cerveau retient qu'elle voulait qu'on reste en contact "sans étiquette", qu'on se retrouverait peut-être etc. Je sais que c'est dur de quitter autant que d'être quitté, mais de mon côté je n'ai pas atteint mon quota "blessures" pour me dire que c'est bel et bien fini, et j'ai beau me dire que ça l'est, je n'avance pas.
Écrire ici peut peut-être m'aider à extérioriser, même si ça ne changera pas mon dernier problème : je me souviens de toutes mes erreurs lors de notre relation, des siennes, mais également de nos bons moments, et ceux dans des détails très fins. Ses erreurs sont peu nombreuses en réalité, elle a toujours fait preuve de bienveillance et d'attention, mais à mon sens elle à trop chercher à être parfaite à mes yeux, au point parfois de s'oublier et de dénaturer un peu qui elle était, ensuite elle n'a jamais voulu être en désaccord par peur de me perdre, puis lors de la rupture tout un tas de comportements/mots qui m'ont beaucoup blessé, je ne la reconnaissais parfois pas, et la volonté aussi farouche de montrer à son entourage qu'elle avait tout donné pour moi, qu'elle était presque "mon sauveur" (oui je disais parfois qu'un psy ne me ferait pas de mal mais je n'y suis jamais allé) et que je n'ai pas été cool pendant la séparation. En somme, j'ai l'impression d'être le bad guy de l'histoire, qu'elle a tout fait pour me sauver et m'a même dit que de toute façon elle n'avait jamais eu l'impression que j'avais été heureux dans notre relation. Comment peut-elle juger de ça à ma place ?
Au final, je ne sais même plus vraiment les raisons de notre rupture, est-ce qu'elle a trop accumulé de frustrations et de blessures, est-ce que son collègue (qui l'a apparemment beaucoup aidé à ouvrir les yeux) est un déclencheur etc. Je n'en ai aucune idée, mais je trouve sa fuite lors du mois de juin douloureuse, parce qu'on ne s'est jamais confronté à la réalité de nos difficultés. Surtout, je lui en veux encore aujourd'hui d'avoir fait traîner autant la rupture. D'autant plus que lors de certaines discussions sérieuses autour de la séparation, je me suis senti impuissant. Premier sujet : l'appartement. À l'origine, j'avais lancé sous le coup de l'émotion que je lui laissais parce que je ne pouvais pas y vivre sans elle. Puis avec un peu de raison et une opportunité de job à Bordeaux, j'ai voulu en rediscuter. Résultat, elle m'a dit "tu viens de me gâcher ma journée, je pensais que c'était acté que je le gardais" tout en pleurant, alors j'ai dit "okay, n'en parlons plus dans ce cas" d'une manière plutôt sèche parce que ses pleurs m'ont fait culpabiliser. Deuxième sujet : le job à Bordeaux justement. Au début je lui ai dit que j'allais refuser, puis elle m'a rétorqué que si vraiment ça me plaisait, qu'il fallait que je fonce. Quelques jours plus tard, je lui annonce que je vais sûrement accepter. Résultat : encore des pleurs puis "je vais quitter mon entreprise et rentrer chez mon père". Je culpabilise de nouveau. Et enfin dernier sujet de discorde qui a duré jusqu'à deux mois après notre rupture : la séparation des meubles. Sachant que j'ai laissé l'appartement, sachant que j'ai refusé le job à 50% pour ne pas que des rencontres fortuites lui fasse du mal (même ville, 5 min entre les deux lieux de travail), j'ai dû lui laisser le gros mobilier dans lequel nous avons investi à deux. J'ai fait l'inventaire pour qu'il y ait compensation financière, sauf qu'elle n'en démord pas, ça la choque parce qu'il n'y a jamais eu de "question d'argent entre nous". J'ai fini par céder parce que ça venait alimenter mon mal être et je n'ai qu'une envie, tourner la page
Et je sais que j'ai de quoi culpabiliser aussi, je suis rentré dans son intimité pour avoir des réponses, je lui ai également dit des mots blessants, nos principaux problèmes durant 4 ans et demi venait de moi. J'ai un syndrome de culpabilité très fort, je pense être responsable de son départ, de ne pas l'avoir suffisamment respecter, de ne pas m'être rendu compte des reproches lors des derniers mois. Je pense beaucoup trop à elle, parfois je me force à me dire que je ne l'aime plus, parfois je suis au fond du trou, parfois je me dis que j'ai qu'une envie c'est de lui donner de l'amour. Est-ce normal ? Quand je vais bien j'ai envie de lui envoyer un message pour savoir si elle va bien, lui dire combien je l'aime et lui faire profiter de ma bonne humeur, quand je vais mal j'ai juste envie de ne plus entendre parler d'elle. J'ai coupé tout contact depuis 1 mois, histoire de reprendre le cours de ma vie et bien que je me contente aujourd'hui d'une situation peu enviable.
Penser quasiment h24 à quelqu'un ça ne m'était jamais arrivé... Je sens qu'il y a une énorme déception derrière cette rupture qui révèle peut-être quelque chose de plus profond. Je n'arrive pas à comprendre comment nous avons pu en arriver là et ma vie à Bordeaux me manque, partager avec elle me manque. Et même si je sais que la vie me réserve encore beaucoup de choses, il est très difficile qu'une personne ayant autant compté soit comme "morte" aujourd'hui. Je ne me vois pas lui parler "sans étiquette", d'ailleurs pour elle quel est l'intérêt ?
Merci à tous par avance.
Commençons brièvement, je m'appelle Jérémy et j'ai 29 ans. Voilà déjà 3 mois officiels que cette histoire est terminée, le 7 septembre pour être exact. Pour résumer l'ensemble de la relation avant les derniers mois fatidiques, je suis resté 4 ans et demi avec mon ex, nous étions pacsés depuis 2 ans. Nous avons vécu une relation parfois intense, parfois plus posée, un rythme qui me convenait parfaitement. Quelques difficultés, notamment au décès de sa grand-mère où nous nous sommes disputé par ma faute. Durant cette première année, il y a eu quelques accrochages, des moments où j'avais tendance à avoir des convictions très ancrées en moi.
En dehors de ça, nous faisions beaucoup d'activités ensemble, du sport, du dessin, nous voyions très régulièrement sa famille, ses ami(e)s, côté intimité je n'ai jamais vécu une osmose aussi belle etc. De mon côté, je me suis un peu éloigné parce que Bordeaux est loin de ma famille et de mes amis, même si je garde un certain contact. Puis en janvier 2019, je traverse une période extrêmement difficile. Très mal dans ma peau, je me réfugie dans les jeux vidéo et broie pas mal de noir. Nous discutons moins, je n'ai pas le recul à ce moment là pour lui expliquer ma situation et surtout, je me rends inconsciemment dépendant d'elle. De quoi m'isoler encore plus, d'autant plus que mon humeur s'est dégradée, je multiplie les reproches sans m'en rendre vraiment compte et notre relation se dégrade.
Malgré tout, je lui propose un voyage en irlande pour couper, voyage pendant lequel je la demande en mariage, demande qu'elle accepte. Ce voyage était super, je me sentais revivre, et j'étais motivé à quitter mon travail pour chercher ailleurs. C'était début du mois de mai. Puis le retour, sans surprise, je retombe un peu, et nous avons une dispute le 1er juin, jour pendant lequel elle est partie travailler alors que c'était férié, mon incompréhension m'a fait sortir de mes gonds, et je sentais que quelque chose clochait. Cependant, elle ne disait rien si ce n'est qu'elle m'aimait. Puis en juin je la sens distante, je vois qu'elle fait beaucoup d'effort pour voir un de ces collègues futur marié, et je commence à m'inquiéter. Du coup, deuxième prise de tête fin juin, à mes yeux c'était les premières réelles difficultés de notre histoire, un moment crucial où il nous était inévitable de crever l'abcès. Sauf que cette deuxième dispute l'a poussé à partir de l'appartement, en m'assurant que nous étions toujours ensemble. Elle part une semaine, puis je pars ensuite une semaine en vacances avec des amis, à mon retour, elle m'a lancé tout un tas de choses, notamment des mots durs comme "je ne te vois pas comme le père de mes enfants", "durant tout ce temps tu m'as manipulé", "je me suis sentie trop seule", "le mariage était un pansement" etc.
Puis la dégringolade continue et je me sens aspiré par cette spirale négative, elle finit par m'annoncer qu'elle rompt, et je lui propose qu'on prenne quelques semaines de calme chacun de notre côté pour souffler. Chose qu'elle accepte, étant en arrêt maladie, je remonte dans ma famille 3-4 semaines, mais je sens que j'ai qu'une envie c'est de mourir. Tout partais en vrille, décès de ma grand-mère, situation difficile au travail, éventuelle rupture avec celle que j'aime du plus profond de mon être. Durant cette période elle participe au mariage de son collègue, puis fini par m'appeler la dernière semaine où je devais revenir pour me demander quand est-ce que je remonte. Elle ne revient pas sur la rupture, mais m'annonce que le mariage était celui dont elle rêvait, et qu'elle ne savait pas ce qu'elle ressentait pour lui. À mon retour, une lettre "définitive" de rupture m'attend.
Voilà où se situe mon gros problème aujourd'hui. Je n'ai pas peur d'être célibataire, je suis de nouveau au chômage parce que j'ai quitté la ville, je ne suis pas spécialement préoccupé par cette situation bien que de vivre chez ma sœur à l'âge de 29 ans, même temporairement, me chagrine un peu. Je m'occupe, j'écris beaucoup, je suis parti deux semaines en voyage solitaire en Pologne, puis à Londres avec un très bon ami, je lis, je peins, j'écoute beaucoup de jazz vocal, enfin je ne me laisse pas aller. Sauf que, sa lettre de rupture, les trois semaines de cohabitation avant mon départ et beaucoup de mots me restent en tête.
Je ne crois absolument pas aux contes de fées et aux ex que l'on retrouve, pour moi une histoire s'écrit et se termine, avec la mort de l'un des deux ou par une séparation partagée ou non. Mais elle... Je n'ai jamais imaginé avoir envie de me marier dans ma vie, je n'ai jamais imaginé devenir père avant de la rencontrer. Je ne suis pas un grand fan du concept "femme ou homme de ma vie", ce n'est qu'à la fin qu'on peut déclarer ça. Le problème c'est qu'elle ne m'a pas quitté de façon suffisamment nette, puisqu'elle m'a affirmé que j'étais le bon, qu'elle serait toujours amoureuse, que l'on se retrouvera peut-être, que cette rupture nous fera du bien à tous les deux, qu'elle se voyait seul ou avec moi à l'avenir, qu'elle ne souhaitait pas que je rencontre quelqu'un etc.
Et tout ça me bloque. Les FAITS, elle m'a quitté pour son bien, les MOTS, ne collent pas et je ne veux pas y croire. Mais mon cerveau m'empêche de ne pas y croire, ça fait déjà trois mois et je me réveille tous les jours en pensant qu'on va se parler, j'ai tellement envie de lui partager ce que je vis, qu'on illustre certaines de mes nouvelles ensemble et même si je ne le souhaite pas, mon cerveau retient qu'elle voulait qu'on reste en contact "sans étiquette", qu'on se retrouverait peut-être etc. Je sais que c'est dur de quitter autant que d'être quitté, mais de mon côté je n'ai pas atteint mon quota "blessures" pour me dire que c'est bel et bien fini, et j'ai beau me dire que ça l'est, je n'avance pas.
Écrire ici peut peut-être m'aider à extérioriser, même si ça ne changera pas mon dernier problème : je me souviens de toutes mes erreurs lors de notre relation, des siennes, mais également de nos bons moments, et ceux dans des détails très fins. Ses erreurs sont peu nombreuses en réalité, elle a toujours fait preuve de bienveillance et d'attention, mais à mon sens elle à trop chercher à être parfaite à mes yeux, au point parfois de s'oublier et de dénaturer un peu qui elle était, ensuite elle n'a jamais voulu être en désaccord par peur de me perdre, puis lors de la rupture tout un tas de comportements/mots qui m'ont beaucoup blessé, je ne la reconnaissais parfois pas, et la volonté aussi farouche de montrer à son entourage qu'elle avait tout donné pour moi, qu'elle était presque "mon sauveur" (oui je disais parfois qu'un psy ne me ferait pas de mal mais je n'y suis jamais allé) et que je n'ai pas été cool pendant la séparation. En somme, j'ai l'impression d'être le bad guy de l'histoire, qu'elle a tout fait pour me sauver et m'a même dit que de toute façon elle n'avait jamais eu l'impression que j'avais été heureux dans notre relation. Comment peut-elle juger de ça à ma place ?
Au final, je ne sais même plus vraiment les raisons de notre rupture, est-ce qu'elle a trop accumulé de frustrations et de blessures, est-ce que son collègue (qui l'a apparemment beaucoup aidé à ouvrir les yeux) est un déclencheur etc. Je n'en ai aucune idée, mais je trouve sa fuite lors du mois de juin douloureuse, parce qu'on ne s'est jamais confronté à la réalité de nos difficultés. Surtout, je lui en veux encore aujourd'hui d'avoir fait traîner autant la rupture. D'autant plus que lors de certaines discussions sérieuses autour de la séparation, je me suis senti impuissant. Premier sujet : l'appartement. À l'origine, j'avais lancé sous le coup de l'émotion que je lui laissais parce que je ne pouvais pas y vivre sans elle. Puis avec un peu de raison et une opportunité de job à Bordeaux, j'ai voulu en rediscuter. Résultat, elle m'a dit "tu viens de me gâcher ma journée, je pensais que c'était acté que je le gardais" tout en pleurant, alors j'ai dit "okay, n'en parlons plus dans ce cas" d'une manière plutôt sèche parce que ses pleurs m'ont fait culpabiliser. Deuxième sujet : le job à Bordeaux justement. Au début je lui ai dit que j'allais refuser, puis elle m'a rétorqué que si vraiment ça me plaisait, qu'il fallait que je fonce. Quelques jours plus tard, je lui annonce que je vais sûrement accepter. Résultat : encore des pleurs puis "je vais quitter mon entreprise et rentrer chez mon père". Je culpabilise de nouveau. Et enfin dernier sujet de discorde qui a duré jusqu'à deux mois après notre rupture : la séparation des meubles. Sachant que j'ai laissé l'appartement, sachant que j'ai refusé le job à 50% pour ne pas que des rencontres fortuites lui fasse du mal (même ville, 5 min entre les deux lieux de travail), j'ai dû lui laisser le gros mobilier dans lequel nous avons investi à deux. J'ai fait l'inventaire pour qu'il y ait compensation financière, sauf qu'elle n'en démord pas, ça la choque parce qu'il n'y a jamais eu de "question d'argent entre nous". J'ai fini par céder parce que ça venait alimenter mon mal être et je n'ai qu'une envie, tourner la page
Et je sais que j'ai de quoi culpabiliser aussi, je suis rentré dans son intimité pour avoir des réponses, je lui ai également dit des mots blessants, nos principaux problèmes durant 4 ans et demi venait de moi. J'ai un syndrome de culpabilité très fort, je pense être responsable de son départ, de ne pas l'avoir suffisamment respecter, de ne pas m'être rendu compte des reproches lors des derniers mois. Je pense beaucoup trop à elle, parfois je me force à me dire que je ne l'aime plus, parfois je suis au fond du trou, parfois je me dis que j'ai qu'une envie c'est de lui donner de l'amour. Est-ce normal ? Quand je vais bien j'ai envie de lui envoyer un message pour savoir si elle va bien, lui dire combien je l'aime et lui faire profiter de ma bonne humeur, quand je vais mal j'ai juste envie de ne plus entendre parler d'elle. J'ai coupé tout contact depuis 1 mois, histoire de reprendre le cours de ma vie et bien que je me contente aujourd'hui d'une situation peu enviable.
Penser quasiment h24 à quelqu'un ça ne m'était jamais arrivé... Je sens qu'il y a une énorme déception derrière cette rupture qui révèle peut-être quelque chose de plus profond. Je n'arrive pas à comprendre comment nous avons pu en arriver là et ma vie à Bordeaux me manque, partager avec elle me manque. Et même si je sais que la vie me réserve encore beaucoup de choses, il est très difficile qu'une personne ayant autant compté soit comme "morte" aujourd'hui. Je ne me vois pas lui parler "sans étiquette", d'ailleurs pour elle quel est l'intérêt ?
Merci à tous par avance.