Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1308967
Bonjour tout le monde,

Commençons brièvement, je m'appelle Jérémy et j'ai 29 ans. Voilà déjà 3 mois officiels que cette histoire est terminée, le 7 septembre pour être exact. Pour résumer l'ensemble de la relation avant les derniers mois fatidiques, je suis resté 4 ans et demi avec mon ex, nous étions pacsés depuis 2 ans. Nous avons vécu une relation parfois intense, parfois plus posée, un rythme qui me convenait parfaitement. Quelques difficultés, notamment au décès de sa grand-mère où nous nous sommes disputé par ma faute. Durant cette première année, il y a eu quelques accrochages, des moments où j'avais tendance à avoir des convictions très ancrées en moi.

En dehors de ça, nous faisions beaucoup d'activités ensemble, du sport, du dessin, nous voyions très régulièrement sa famille, ses ami(e)s, côté intimité je n'ai jamais vécu une osmose aussi belle etc. De mon côté, je me suis un peu éloigné parce que Bordeaux est loin de ma famille et de mes amis, même si je garde un certain contact. Puis en janvier 2019, je traverse une période extrêmement difficile. Très mal dans ma peau, je me réfugie dans les jeux vidéo et broie pas mal de noir. Nous discutons moins, je n'ai pas le recul à ce moment là pour lui expliquer ma situation et surtout, je me rends inconsciemment dépendant d'elle. De quoi m'isoler encore plus, d'autant plus que mon humeur s'est dégradée, je multiplie les reproches sans m'en rendre vraiment compte et notre relation se dégrade.

Malgré tout, je lui propose un voyage en irlande pour couper, voyage pendant lequel je la demande en mariage, demande qu'elle accepte. Ce voyage était super, je me sentais revivre, et j'étais motivé à quitter mon travail pour chercher ailleurs. C'était début du mois de mai. Puis le retour, sans surprise, je retombe un peu, et nous avons une dispute le 1er juin, jour pendant lequel elle est partie travailler alors que c'était férié, mon incompréhension m'a fait sortir de mes gonds, et je sentais que quelque chose clochait. Cependant, elle ne disait rien si ce n'est qu'elle m'aimait. Puis en juin je la sens distante, je vois qu'elle fait beaucoup d'effort pour voir un de ces collègues futur marié, et je commence à m'inquiéter. Du coup, deuxième prise de tête fin juin, à mes yeux c'était les premières réelles difficultés de notre histoire, un moment crucial où il nous était inévitable de crever l'abcès. Sauf que cette deuxième dispute l'a poussé à partir de l'appartement, en m'assurant que nous étions toujours ensemble. Elle part une semaine, puis je pars ensuite une semaine en vacances avec des amis, à mon retour, elle m'a lancé tout un tas de choses, notamment des mots durs comme "je ne te vois pas comme le père de mes enfants", "durant tout ce temps tu m'as manipulé", "je me suis sentie trop seule", "le mariage était un pansement" etc.

Puis la dégringolade continue et je me sens aspiré par cette spirale négative, elle finit par m'annoncer qu'elle rompt, et je lui propose qu'on prenne quelques semaines de calme chacun de notre côté pour souffler. Chose qu'elle accepte, étant en arrêt maladie, je remonte dans ma famille 3-4 semaines, mais je sens que j'ai qu'une envie c'est de mourir. Tout partais en vrille, décès de ma grand-mère, situation difficile au travail, éventuelle rupture avec celle que j'aime du plus profond de mon être. Durant cette période elle participe au mariage de son collègue, puis fini par m'appeler la dernière semaine où je devais revenir pour me demander quand est-ce que je remonte. Elle ne revient pas sur la rupture, mais m'annonce que le mariage était celui dont elle rêvait, et qu'elle ne savait pas ce qu'elle ressentait pour lui. À mon retour, une lettre "définitive" de rupture m'attend.

Voilà où se situe mon gros problème aujourd'hui. Je n'ai pas peur d'être célibataire, je suis de nouveau au chômage parce que j'ai quitté la ville, je ne suis pas spécialement préoccupé par cette situation bien que de vivre chez ma sœur à l'âge de 29 ans, même temporairement, me chagrine un peu. Je m'occupe, j'écris beaucoup, je suis parti deux semaines en voyage solitaire en Pologne, puis à Londres avec un très bon ami, je lis, je peins, j'écoute beaucoup de jazz vocal, enfin je ne me laisse pas aller. Sauf que, sa lettre de rupture, les trois semaines de cohabitation avant mon départ et beaucoup de mots me restent en tête.

Je ne crois absolument pas aux contes de fées et aux ex que l'on retrouve, pour moi une histoire s'écrit et se termine, avec la mort de l'un des deux ou par une séparation partagée ou non. Mais elle... Je n'ai jamais imaginé avoir envie de me marier dans ma vie, je n'ai jamais imaginé devenir père avant de la rencontrer. Je ne suis pas un grand fan du concept "femme ou homme de ma vie", ce n'est qu'à la fin qu'on peut déclarer ça. Le problème c'est qu'elle ne m'a pas quitté de façon suffisamment nette, puisqu'elle m'a affirmé que j'étais le bon, qu'elle serait toujours amoureuse, que l'on se retrouvera peut-être, que cette rupture nous fera du bien à tous les deux, qu'elle se voyait seul ou avec moi à l'avenir, qu'elle ne souhaitait pas que je rencontre quelqu'un etc.

Et tout ça me bloque. Les FAITS, elle m'a quitté pour son bien, les MOTS, ne collent pas et je ne veux pas y croire. Mais mon cerveau m'empêche de ne pas y croire, ça fait déjà trois mois et je me réveille tous les jours en pensant qu'on va se parler, j'ai tellement envie de lui partager ce que je vis, qu'on illustre certaines de mes nouvelles ensemble et même si je ne le souhaite pas, mon cerveau retient qu'elle voulait qu'on reste en contact "sans étiquette", qu'on se retrouverait peut-être etc. Je sais que c'est dur de quitter autant que d'être quitté, mais de mon côté je n'ai pas atteint mon quota "blessures" pour me dire que c'est bel et bien fini, et j'ai beau me dire que ça l'est, je n'avance pas.

Écrire ici peut peut-être m'aider à extérioriser, même si ça ne changera pas mon dernier problème : je me souviens de toutes mes erreurs lors de notre relation, des siennes, mais également de nos bons moments, et ceux dans des détails très fins. Ses erreurs sont peu nombreuses en réalité, elle a toujours fait preuve de bienveillance et d'attention, mais à mon sens elle à trop chercher à être parfaite à mes yeux, au point parfois de s'oublier et de dénaturer un peu qui elle était, ensuite elle n'a jamais voulu être en désaccord par peur de me perdre, puis lors de la rupture tout un tas de comportements/mots qui m'ont beaucoup blessé, je ne la reconnaissais parfois pas, et la volonté aussi farouche de montrer à son entourage qu'elle avait tout donné pour moi, qu'elle était presque "mon sauveur" (oui je disais parfois qu'un psy ne me ferait pas de mal mais je n'y suis jamais allé) et que je n'ai pas été cool pendant la séparation. En somme, j'ai l'impression d'être le bad guy de l'histoire, qu'elle a tout fait pour me sauver et m'a même dit que de toute façon elle n'avait jamais eu l'impression que j'avais été heureux dans notre relation. Comment peut-elle juger de ça à ma place ?

Au final, je ne sais même plus vraiment les raisons de notre rupture, est-ce qu'elle a trop accumulé de frustrations et de blessures, est-ce que son collègue (qui l'a apparemment beaucoup aidé à ouvrir les yeux) est un déclencheur etc. Je n'en ai aucune idée, mais je trouve sa fuite lors du mois de juin douloureuse, parce qu'on ne s'est jamais confronté à la réalité de nos difficultés. Surtout, je lui en veux encore aujourd'hui d'avoir fait traîner autant la rupture. D'autant plus que lors de certaines discussions sérieuses autour de la séparation, je me suis senti impuissant. Premier sujet : l'appartement. À l'origine, j'avais lancé sous le coup de l'émotion que je lui laissais parce que je ne pouvais pas y vivre sans elle. Puis avec un peu de raison et une opportunité de job à Bordeaux, j'ai voulu en rediscuter. Résultat, elle m'a dit "tu viens de me gâcher ma journée, je pensais que c'était acté que je le gardais" tout en pleurant, alors j'ai dit "okay, n'en parlons plus dans ce cas" d'une manière plutôt sèche parce que ses pleurs m'ont fait culpabiliser. Deuxième sujet : le job à Bordeaux justement. Au début je lui ai dit que j'allais refuser, puis elle m'a rétorqué que si vraiment ça me plaisait, qu'il fallait que je fonce. Quelques jours plus tard, je lui annonce que je vais sûrement accepter. Résultat : encore des pleurs puis "je vais quitter mon entreprise et rentrer chez mon père". Je culpabilise de nouveau. Et enfin dernier sujet de discorde qui a duré jusqu'à deux mois après notre rupture : la séparation des meubles. Sachant que j'ai laissé l'appartement, sachant que j'ai refusé le job à 50% pour ne pas que des rencontres fortuites lui fasse du mal (même ville, 5 min entre les deux lieux de travail), j'ai dû lui laisser le gros mobilier dans lequel nous avons investi à deux. J'ai fait l'inventaire pour qu'il y ait compensation financière, sauf qu'elle n'en démord pas, ça la choque parce qu'il n'y a jamais eu de "question d'argent entre nous". J'ai fini par céder parce que ça venait alimenter mon mal être et je n'ai qu'une envie, tourner la page

Et je sais que j'ai de quoi culpabiliser aussi, je suis rentré dans son intimité pour avoir des réponses, je lui ai également dit des mots blessants, nos principaux problèmes durant 4 ans et demi venait de moi. J'ai un syndrome de culpabilité très fort, je pense être responsable de son départ, de ne pas l'avoir suffisamment respecter, de ne pas m'être rendu compte des reproches lors des derniers mois. Je pense beaucoup trop à elle, parfois je me force à me dire que je ne l'aime plus, parfois je suis au fond du trou, parfois je me dis que j'ai qu'une envie c'est de lui donner de l'amour. Est-ce normal ? Quand je vais bien j'ai envie de lui envoyer un message pour savoir si elle va bien, lui dire combien je l'aime et lui faire profiter de ma bonne humeur, quand je vais mal j'ai juste envie de ne plus entendre parler d'elle. J'ai coupé tout contact depuis 1 mois, histoire de reprendre le cours de ma vie et bien que je me contente aujourd'hui d'une situation peu enviable.

Penser quasiment h24 à quelqu'un ça ne m'était jamais arrivé... Je sens qu'il y a une énorme déception derrière cette rupture qui révèle peut-être quelque chose de plus profond. Je n'arrive pas à comprendre comment nous avons pu en arriver là et ma vie à Bordeaux me manque, partager avec elle me manque. Et même si je sais que la vie me réserve encore beaucoup de choses, il est très difficile qu'une personne ayant autant compté soit comme "morte" aujourd'hui. Je ne me vois pas lui parler "sans étiquette", d'ailleurs pour elle quel est l'intérêt ?

Merci à tous par avance.
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

#1309274
Bonsoir Jérémy

Ton récit est certes long mais bien écrit !J e ne reviendrais pas sur les faits ni les circonstances de ta rupture, que d'autres intervenants pourront analyser avec toi .

Pour ma part, je relèverai juste ceci : "Je sens qu'il y a une énorme déception derrière cette rupture qui révèle peut-être quelque chose de plus profond. "

Qu'est ce que tu en penses, justement, qu'est ce que cela fais résonner en toi, cette rupture ? je trouve que ce serait intéresser que tu y réfléchisses
#1309324
Bonjour Blur,

Merci pour ton retour :)

Et bien, je pense qu'il y a deux choses principales que j'arrive à déceler dans cette sensation. La première c'est que je ne suis jamais réellement tombé amoureux avec des sentiments aussi forts et sincères, à tel point que j'ai toujours eu du mal à accepter ça. Ce qui est venu alimenter, je pense, une certaine peur d'être abandonné. Mon bonheur ne dépend évidemment pas d'une seule personne, mais nous avons construit petit à petit un foyer, et je pense que j'ai toujours eu en tête "quand est-ce que ça va se terminer".

J'ai toujours eu la sincérité de lui exprimer mes craintes quand ça n'allait vraiment pas. Et cette peur de l'abandon, je ne vois pas d'où ça peut provenir. J'ai perdu ma mère quelques jours avant mes 20 ans mais même si on oublie pas un parent décédé, j'ai appris à vivre avec. Concernant mon enfance, j'ai vécu avec mes deux parents présent, bien que mon frère aîné monopolisait l'attention en faisant des conneries quand moi j'étais assez renfermé et réussissais un peu tout ce que j'entreprenais. Mon père a toujours préféré mon frère, je l'ai appris peu après le décès de ma mère, mais aujourd'hui ça a changé, il ne fait plus de distinction entre ses trois enfants.

Cependant, je ne vois pas de quelle manière ces éléments pourraient venir interférer dans mon ancienne relation et cette peur que je n'ai jamais connu auparavant. Au delà de l'abandon, j'ai beaucoup de mal a vivre les "fins". Fins d'une année d'étude, fin d'une relation amicale ou amoureuse (enfin surtout celle-ci), comme si toutes ces fins venaient s'accumuler et me renfermait encore davantage. Je ne sais pas ce qu'elle vit de son côté, je sais que la rupture a été très difficile pour elle, mais elle a un cercle social développé, elle sociabilise facilement et je n'ai aucune crainte concernant son avenir. Et je sais également qu'elle s'attache facilement et trouvera toujours des personnes pour ne pas être seule. C'est peut-être aussi ça qui a accentué mon sentiment de ne pas être à la hauteur, de me dire, pourquoi était-elle avec moi. Pourtant, je ne me sens pas nul, ni sans qualité, mais j'ai toujours eu l'impression de ne pouvoir donner suffisamment au point de me dire qu'elle partirait un jour ou l'autre. Ce n'était pas récurrent, ça arrivait quand même parfois. Comme si, je ne méritais pas tout ça, son amour, son attention. Du coup je me fermais assez facilement en cas d'incompréhension (d'où les fois où j'ai fait des erreurs).
#1315941
Bonjour à tous,

Mon sujet n'avait pas énormément fait réagir, peut-être un peu long et trop détaillé. Je parcours les sujets en ce moment, pour y trouver de bonnes paroles. La période est difficile, au delà du confinement, et j'ai du mal à voir une once de lumière. Je boucle de nouveau sur celle qui a partagé ma vie pendant presque 5 ans, et pour ainsi dire, je n'arrive guère à me débarrasser des ses pensées incessantes.

J'ai arrêté le suivi psy pour le moment car les séances au téléphone ne me conviennent pas vraiment, je tente de prendre du temps pour moi en méditant, peignant et en jouant de temps à autre. Malheureusement, j'ai l'impression d'avoir beaucoup trop de temps pour moi seul, il m'arrive parfois d'échanger avec 1 ou 2 amis proches, qui ont bien évidemment leur propre barque à mener, et le confinement vient aggraver un peu ce sentiment d'isolement total. J'ai bien compris l'idée qu'il faut être bien seul, mais je me demande jusqu'à quel point on peut véritablement supporter une solitude totale, sans avoir de contact régulier ni de moments à partager avec d'autres !

Les jours sont longs et se ressemblent, est-ce que vous avez des astuces dans ce contexte particulier pour essayer de se changer les idées et permettrait aussi d’interagir avec d'autres personnes ?

Merci
#1315952
Salut Jeremy,

Je me suis retrouvé dans ton histoire, que ce soit la rupture après une demande en mariage, le sentiment d'abandon très fort, la perte d'un parent, les pensées récurrentes, et le fait de se demander "quand est ce que ça va se terminer" et de presque provoquer inconsciemment la rupture. Je retrouve aussi les traits de mon ancienne compagne dans ta description avec ce sentiment qu'elle a étouffé une partie d'elle pour me plaire et cette forme d'indécision dans la rupture.

Depuis décembre dernier comment s'est passé la suite de ta rupture ? As tu tenu le silence radio ? Es tu toujours dans l'envie de la re séduire ?

Pour te donner quelques éléments sur ce que je traverse et comment je le traverse, je dirais que j'essaie vraiment d'écouter en moi ce sentiment de vide très intense qui me prend par moment et de ne pas faire autre chose pour m'en échapper. Finalement ça fonctionne assez bien pour atténuer le sentiment et différer les actions pansements ou impulsives. D'autre part, je sens que je n'ai pas encore lâché l'idée qu'elle puisse revenir mais je me permets de flirter avec légèreté pour ne pas rester dans une pensée magique un peu masochiste qui revient sans cesse : "si tu te restreints et que tu souffres assez elle reviendra" : terrible pensée... Je passe aussi par des pensées comme "il faut que tu la recontactes sinon elle va complètement passer à autre chose et ce sera foutu pour de bon". J'essaie aussi de ne pas y croire, je me dis que vu que c'est elle qui a pris la décision de partir, si on se recroise ou si elle veut revenir elle le fera ; et comme toi je ne veux pas d'une relation cordiale. C'est trop douloureux.

Aussi j'essaie quand je vois que l'idéalise beaucoup trop (parfois c'est comme si il n'y avait plus que cette fille sur terre...) de relativiser, de me tourner vers d'autres personnes qui ont des qualités magnifiques et de voir que finalement il n'y a pas qu'elle. J'ai beaucoup d'amies filles et je crois que de parler avec elles m'aident aussi sur ce point. Elles m'aident beaucoup par leurs attentions délicates à améliorer mon estime de moi même qui en a pris un sacré coup et encore une fois à relativiser. En fait contrairement à toi, je ne culpabilise pas de bassiner mes amis, mes proches amis, et ma famille.

Et puis pareil que toi, quand je me sens bien je bosse pour mes examens, je pratique mon instrument, j'écris beaucoup, je me fais de bons plats avec une bougie etc.. j'essaie de faire en sorte que les moments avec moi même soient de beaux moments. Et puis quand les émotions reprennent le dessus et bien je me laisse un peu aller, je m'allonge, je ferme les yeux et j'y vais. Une amie qui est actrice m'a conseillé dans ces moments, de fermer les yeux et de retourner très précisément dans certains souvenirs de la relation. En psychiatrie on appelle cela la remémoration. Ca permet petit à petit de délier la perception pure de son affect. Et en faisant ça régulièrement je sens que je prends peu à peu de la distance, que j'accepte mieux ces émotions (bon je fais ça depuis 4 jours donc à voir sur le long terme).

Un autre point c'est que je me suis impliqué dans des projets collectifs où j'échange régulièrement sur Zoom avec d'autres personnes que je ne connais pas. Je joue aussi à un jeu collectif et créatif sur zoom qui s'appelle makesense.games c'est super sympa, tu rencontres d'autres personnes sur Zoom et c'est une sorte de jeu de société avec des règles implicites. Bref ça fait rencontrer d'autres personnes du monde entier et c'est intelligent comme jeu.

Aussi pour m'aider à faire un vrai deuil, je me dis que de toute façon si on se retrouvait demain, on retomberait dans nos schémas car la situation sera la même. Peut être que d'ici quelques mois ou années on pourrait se retrouver différemment mais je sens que pousser aujourd'hui pour des retrouvailles seraient pire que de ne rien faire et laisser aller, laisser passer, faire confiance sans attente. (dur d'être sans attente ;).

Voilà bon courage à toi !
Modifié en dernier par 12345 le 07 mai 2020, 11:51, modifié 1 fois.
#1315957
Salut Jérémy,

Oui, il est important d'apprendre à vivre seul, apprécier sa propre compagnie, s'aimer, en bref ne pas avoir besoin d'un·e autre pour combler le vide en soi. Mais la période actuelle n'est pas nécessairement propice à effectuer ce chemin. Être bien seul n'a rien à voir avec la situation d'isolement et de privation de libertés que l'on traverse actuellement. Il est donc tout à fait normal que tu en souffres, d'autant plus si tu es confiné seul, de très nombreuses personnes sont actuellement en détresse psychologique (et pas forcément des gens qui de base ont des problèmes), parce que c'est d'une violence extraordinaire.

Il existe dans de nombreuses sociétés des figures solitaires, ermites, chamanes, prophètes, etc. engagés dans une quête spirituelle pour laquelle ils ont choisi de ne plus avoir de contacts avec leurs congénères humains (mais qui fréquentent néanmoins d'autres entités, animales, végétales, spirituelles). Mais ce sont des figures marginales, célébrées comme telles ou au contraire rejetées parce qu'inquiétantes. Ce que nous vivons aujourd'hui, en particulier pour les personnes confinées seules, n'est absolument pas normal, et il est tout à fait logique que tu en souffres et que les pensées incessantes viennent, reviennent, et que tu tournes en boucle sur ton ex.

Une possibilité pour retrouver du contact (les écrans ça va deux minutes on est bien d'accord), en l'absence de salles ou clubs de sport et interdiction d'activités collectives de loisir, est de t'enquérir auprès de tes voisins fragiles ou âgés d'un éventuel besoin d'aide pour les courses ou autre, de te renseigner auprès de structures dans ta commune qui prennent en charge un public précaire : soupes populaires, distributions alimentaires, maraudes, etc (ma mère fait ça, elle est tout le temps dehors et peut voir ses copaines trois fois par semaine !). Il y a peut-être d'autres possibilités de bénévolat que je ne connais pas.

Tu peux aussi acheter des plantes ou faire en pousser si tu as un jardin ou un mini bout de balcon, ce peut aussi être le moment d'adopter un animal si tu aimes les bestioles et que tu es prêt à t'engager sur le long terme pour en prendre soin. Les compagnons animaux et végétaux peuvent être d'un grand secours dans les moments difficiles (à condition de ne pas les voir comme des moyens ou des choses, mais bien des êtres à part entière dignes de respect).

Une autre option encore est de t'engager dans un projet de sciences participatives : observer les oiseaux, compter les abeilles dans ta commune, ou autre, etc etc.

Voilà pour quelques pistes en attendant que la vie redevienne un peu plus douce... Courage !

Edit : j'en ai profité pour lire le reste de ton fil, où en es-tu aujourd'hui ? Cette peur de l'abandon que tu évoques, qui résonne fortement avec ton appréhension des "fins" (que je comprends absolument, ça me terrorise aussi : fin des études, fin d'un contrat, fin d'une location d'appart...), as-tu avancé dessus avec taon thérapeute ?

J'ai fini par apprendre pour ma part que c'était normal de se questionner sur sa relation, où ça va, combien de temps, dans la mesure du raisonnable, mais que vivre dans la peur d'être quitté, se demander "quand va-t-iel me quitter?" ne l'est pas du tout. Tu évoques ton frère aîné qui était le préféré de ton père, qui était encensé alors que toi pas du tout, ce n'est pas anodin, les relations familiales sont le terreau de notre psyché. Avais-tu peur que ton père ne t'aime pas assez ? Qu'il préfère ton frère aîné malgré tous tes efforts ? Avais-tu l'impression de devoir mériter cet amour ?
#1315983
Bonjour Ashkenazy et Janysse,

Merci pour vos retours, je vais tenter de synthétiser mes réponses, ce qui est plutôt compliqué en général tellement ça foisonne dans mon petit crâne ! :)

@ Ashkenazy :

À quand remonte ta rupture ? Où en es-tu aujourd'hui ?

Depuis décembre, nous n'avons pas eu de contact, donc le SR tient, bien que ce soit plus pour moi un moyen naturel de ne pas remuer le couteau. Je n'ai plus envie de la séduire à nouveau, la séduction n'est pas ma tasse de thé (ça implique une sorte de biais dans les échanges) et puis peu importe ce que je peux faire, ça ne changera pas cette fin inéluctable. Une espèce de fatalisme imprègne mes pensées.

L'acceptation que tu évoques, c'est un peu le travail que j'effectue en psy et grâce à la méditation, essayer de lâcher l'emprise sur ce que je ne peux contrôler, vu que mes peurs profondes sont en partie responsables des erreurs que j'ai commise. Paradoxalement, je me dis, tout le monde en fait des erreurs, et peut-être que sans elles ça n'aurait rien changé. Il y a aussi une idée de souffrance derrière mes pensées, un peu différente de la tienne, dans l'idée de "c'est ce que je méritais". Pour ce qui est du fait qu'elle passe à autre chose, au début c'est vrai que j'ai eu du mal, d'autant plus qu'il y a eu un tierce dans l'histoire. Dans le fond, je ne me leurre pas, tout le monde passe toujours à autre chose, et... tant mieux nan ? Qu'est-ce qui pour toi te bloques sur le fait qu'elle passe à autre chose ?

Je suis complètement de ton avis sur le fait que d'autres personnes extraordinaires sont là, un peu partout, je pense que de toute façon chacun a quelque chose d'extraordinaire (et il faudrait que je me convainc de faire partie de ce groupe, c'est là toute la difficulté de l'estime de soi), c'est peut-être un point crucial, j'admire la résilience et la force dont font preuve les personnes en général. Pourtant, sans les dénigrer, le fait d'aller vers eux et d'apprendre à les connaître me donne l'impression de trahir ma précédente relation, ou même les gens que j'aime profondément (amical ou amoureuse peu importe). Un peu comme des valeurs de fidélité poussées à l'extrême, est-ce que ça paraît être un sentiment normal ? De se dire que si un jour je rencontre quelqu'un d'autre, j'aurai l'impression de la trahir elle ? :D

Comment fais-tu pour cibler et comprendre tes propres émotions ? Tu les décris sur papier ? C'est quelque chose que je n'arrive pas à faire, je suis comme bloqué, comme si elles étaient enfouies, et cette période vient me rappeler qu'elles existent et qu'elles foutent un peu le bazar. Sauf que c'est globalement la tristesse qui prédomine. J'ai encore une jambe dans le passé, ma période master (en 2014 jusqu'à 6 mois avant la rupture) a été la plus belle de ma vie : une voie qui m'intéressait, un environnement social qui m'accepte comme je suis, et cette rencontre qui était à ce moment la cerise sur le gâteau, et je n'arrive pas à quitter ça je crois.

Le fait de te donner les moyens de rencontrer de nouvelles personnes, de participer à du collaboratif, je trouve ça admirable, et c'est quelque chose pour lequel j'ai beaucoup de mal. Disons que "l'intelligence sociale et émotionnelle", c'est un peu mon point faible, c'est pourtant ce qui permet de se sentir davantage épanoui ? Bon en plus il y a le contexte, le confinement, et le fait que pour le coup je n'ai pas ou quasiment pas de contacts en dehors de ma soeur, chez qui j'habite temporairement. Je l'adore c'est un fait, mais nous n'échangeons quasiment pas, je nous sens déconnecté l'un de l'autre.

Merci à toi en tout cas de partager tes astuces, de quel instrument joues-tu en fait ?

@Janysse :

Ce que tu évoques c'est un grand paradoxe pour moi, je suis de nature très solitaire (bon de là à apprécier ma propre compagnie h24, j'ai des doutes), j'ai longtemps vécu seul en appartement, voyager seul ne m'effraie pas spécifiquement, mais le fait d'avoir connu la vie à deux à un peu bouleversé tout ça. Comme si je découvrais un peu ce que c'était de ne plus être seul, et à dire vrai on y prend quand même vachement goût. Nos mésententes rejoins cet aspect de nos personnalités respectives, elle n'aime pas la solitude, moi trop. Quand je souhaitais par exemple faire 2-3h de vélo pour me libérer des tensions, elle interprétait ça comme "tu vas mal, je comprends pas et je dois m'inquiéter pour toi", et la communication, en tant qu'introverti qui ne sait pas exprimer ses émotions, impossible de se comprendre mutuellement.

En tout cas, j'ai hâte que ce confinement s'arrête, retrouver des bouts de nature, reprendre mon indépendance, parce que ce qui marque c'est le fait de ne pas avoir la possibilité de s'évader en vélo ou à pieds dans la forêt. Merci pour toutes tes propositions d'actions, certaines me parlent beaucoup, et bien que je n'ai pas envie que mon pied à terre s'éternise ici, ça fait des idées pour un futur déménagement, en réglant petit à petit mes interrogations sur mon avenir professionnel (j'en peux plus des bureaux, d'être en intérieur), et je crois qu'il est temps de se pencher sur certains rêves que je veux réaliser, pour réapprendre à me sentir vivant.

Nous avons pas mal avancé sur le sujet, la psy est la première avec qui se noue une relation de confiance, que je n'avais pas eu précédemment avec d'autres thérapeute. La comparaison est moche, mais c'est un peu McDo : "venez comme vous êtes", et ça fait un bien fou. Du coup on a pas mal balayé tout ça, mon hypermnésie, la peur des fins, l'éventuel haut potentiel qui se cache (terme galvaudé que je n'aime pas nécessairement mais soit). Ce qui se dégage globalement, au delà de l'abandon, c'est le contrôle permanent que je cherche à avoir sur les événements, certainement lié à différent événements de mon enfance. Il me semble que c'est davantage le fait que j'ai toujours été confronté à la vie seul, je me posais déjà des questions sur la mort à l'âge de 5 ans, j'ai encore la scène en tête. Mes parents ne s'inquiétaient pas particulièrement de moi parce que je réussissais à l'école sans fournir d'efforts, alors que mon frère enchaînaient les conneries, et mon père en avait aussi peur par moment, alors que moi j'étais un peu "réprimé". Et effectivement, je cherchais à être le meilleur partout, peut-être pour avoir un retour, un semblant de fierté, ou un minimum d'attention. J'étais très mécanique plus jeune, je ne me souciais de rien, et cette rencontre a juste broyé toute cette coquille que j'avais depuis des années.

Comment appréhendes-tu cette peur de la fin ? Comment se traduit-elle pour toi ? Sous forme de nostalgie ? D'angoisses ?

Et merci pour vos encouragements, je vois tellement de bonté sur les sujets, ce forum est vraiment une belle initiative d'entraide et dans ces temps difficiles je viens piocher les conseils avisés que je trouve sur d'autres sujets pour me rebooster un peu. Bon courage à vous deux pour cette période :D
#1316104
Salut Jeremy,
et puis peu importe ce que je peux faire, ça ne changera pas cette fin inéluctable. Une espèce de fatalisme imprègne mes pensées.
Je dois dire que si tu arrives à te dire cela, c'est déjà une voie vers la guérison et l'acceptation. Perso j'ai beaucoup de mal à m'avouer que mes actions ne changeront pas la situation, et que la décision finale revient finalement à l'autre, l'autre qui n'est pas soi.
Dans le fond, je ne me leurre pas, tout le monde passe toujours à autre chose, et... tant mieux nan ? Qu'est-ce qui pour toi te bloques sur le fait qu'elle passe à autre chose ?
Si chacun passe à autre chose, et qu'il n'y a plus de désir des deux côtés alors ça signe la mort définitive de la relation. Et c'est peut être cela qui est difficile à accepter pour moi aujourd'hui. Finalement garder le désir de mon côté, continue de faire vivre la relation... dans l'imaginaire. Mais ça n'aide en rien, au contraire.
De se dire que si un jour je rencontre quelqu'un d'autre, j'aurai l'impression de la trahir elle ?
Oui c'est une pensée qu'on peut avoir après une rupture, encore une fois je pense que se permettre d'aimer quelqu'un c'est aussi accepter la mort de la relation précédente et c'est dur. J'ai rencontré quelqu'un 1 mois après la rupture en vacances, et c'est comme si j'avais un fantôme qui rodait autour.
Comment fais-tu pour cibler et comprendre tes propres émotions ? Tu les décris sur papier ?
Le problème c'est que j'essaie trop de les comprendre justement et ça ne répare rien. Donc quand je sens que ça me déborde et que j'ai qu'une envie c'est de l'appeler, je m'allonge et je me concentre sur les sensations physiques que produisent mes émotions. J'accepte d'être vraiment mal et puis à un moment en faisant cela, il y a un apaisement. C'est un travail de transformation de la souffrance en quelque chose d'autre.
Disons que "l'intelligence sociale et émotionnelle", c'est un peu mon point faible, c'est pourtant ce qui permet de se sentir davantage épanoui ? Bon en plus il y a le contexte, le confinement, et le fait que pour le coup je n'ai pas ou quasiment pas de contacts en dehors de ma soeur, chez qui j'habite temporairement. Je l'adore c'est un fait, mais nous n'échangeons quasiment pas, je nous sens déconnecté l'un de l'autre.
Garder tout ça pour toi augmente encore plus la difficulté sauf si tu as des moyens détournés de transformer, mais je sais que de mon côté, mes amis m'aide vraiment à apporter un autre regard. Ils te mettent des baffes parfois pour que tu te sortes de cette létargie... et ça fait du bien au final. Je pense que l'intelligence sociale se travaille, apprendre à s'intéresser aux autres et à exprimer cet intérêt. Et puis ça permet de sortir de soi même et de ces pensées qui tournent en boucle.

Bon courage, et puis le déconfinement est là...
#1316107
Bonjour Jérémy,

La méditation c'est super pour apprendre qu'on ne peut pas tout contrôler et qu'il faut parfois être dans l'acceptation. Perso ça m'aide énormément depuis plus d'un an, ça a changé beaucoup de choses.
Jérémy Choko a écrit :Un peu comme des valeurs de fidélité poussées à l'extrême, est-ce que ça paraît être un sentiment normal ? De se dire que si un jour je rencontre quelqu'un d'autre, j'aurai l'impression de la trahir elle ?
C'est surtout le signe que tu t'accroches, que tu ne veux pas lâcher un truc. Ce qui compte n'est pas tant de réussir à lâcher à tout prix, mais plutôt de comprendre pourquoi ça résiste. Et au-delà de ça, c'est double peine, parce qu'elle ne se privera pas de rencontrer quelqu'un d'autre (tu te sentiras alors trahi) et parce que tu t'empêches de faire des rencontres, mêmes éphémères (et donc tu te culpabilises à outrance) !
Jérémy Choko a écrit :Quand je souhaitais par exemple faire 2-3h de vélo pour me libérer des tensions, elle interprétait ça comme "tu vas mal, je comprends pas et je dois m'inquiéter pour toi", et la communication, en tant qu'introverti qui ne sait pas exprimer ses émotions, impossible de se comprendre mutuellement.
Ce qui est intéressant là, c'est que tu dis "qui ne sait pas exprimer ses émotions", et effectivement c'est quelque chose qui s'apprend, qui prend du temps, qui fait parfois peur et mal, mais qui est une condition nécessaire pour vivre une relation (quel qu'en soit le type) épanouie. La personnalité y joue, mais c'est aussi beaucoup un rôle de genre au sein du couple, type l'homme ne sait pas exprimer ses émotions/la femme ne fait que parler de ses émotions et s'inquiéter pour l'autre. Prendre conscience de cette structure est aussi un premier pas vers autre chose de plus équilibré.

Je comprends absolument ton besoin de contrôle permanent. Dès que quelque chose ne va pas comme prévu, c'est l'angoisse. Littéralement. Maintenant ça va mieux mais pendant longtemps j'ai été incapable de gérer sereinement les imprévus (j'y arrivais toujours mais avec moult larmes, angoisses, et peur). Plutôt que de réfléchir en termes de haut potentiel, un terrain de réflexion que je trouve assez inintéressant, il me semble plus fructueux d'aller voir du côté de ce qui nous a fait défaut enfant. Tu dis que tu voulais toujours être le meilleur pour peut-être avoir de l'attention. Que veux-tu dire par "j'ai été confronté à la vie seul" ?

Je me retrouve dans beaucoup de points que tu évoques : besoin de tout contrôler, volonté d'être le meilleur pour avoir de la reconnaissance, peur des fins, qui sont en fait une perte de contrôle et une perte tout court de quelque chose. Il m'a fallu des années pour démêler tout ça. Aujourd'hui je vais bien et j'ai une bonne vue d'ensemble de ma trajectoire psycho-sociale. Je suis chercheuse en sciences sociales, comprendre les mécanismes sociaux, politiques, économiques, et les dynamiques sociologiques et de genre qui régissent nos vies, ça m'a beaucoup aidée, à côté d'une bonne thérapie psy (commencée en 2015) et d'échanges plus que précieux sur ce forum.

Et pour te répondre sur comment ça s'exprime, chez moi c'est gratiné, j'ai un bon syndrome anxio-dépressif qui a fait des ravages pendant plus de 10 ans (épisodes dépressifs, hyper anxiété chronique, insomnies, divers troubles répétitifs centrés sur le corps, tendance à me noyer dans des relations nulles voire toxiques), donc on est au-delà de la nostalgie haha. Mais voilà j'apprends à faire avec et je sais que je suis aimable comme je suis. Ah et puis j'ai un traitement médicamenteux depuis 2017-2018, clairement ça joue beaucoup.

Mais pour revenir à toi, tu parles de cette coquille que tu avais pendant toutes ces années, et qui a été broyée avec la rupture, qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Comme le dit Ashkenazy, tu vas pouvoir repartir en forêt et en nature, ça va te faire du bien ! Et puis commencer à envisager un déménagement, un nouveau projet... C'est un formidable chantier qui t'attend !
#1316296
Bonjour à vous deux, et merci du temps que vous prenez pour répondre !

Je comprends complètement l'idée de faire vivre la relation dans l'imaginaire, je me rends compte dans le fond que de mon côté je n'ai pas "abdiqué", même après 8 mois, j'essaye seulement de me convaincre qu'elle ne voulait plus de moi et que c'est comme ça. En fait c'est juste pas du tout digéré, je me force un peu à me dire que c'est vraiment fini, mais je pense encore à elle tous les jours.

Et bien c'est un peu pareil, j'ai rencontré une chouette fille, avec qui nous avons beaucoup échangé, je n'ai aucunes attentes vis à vis de ça, et on s'est finalement éloignés. Je pense que ce n'est pas le moment, et puis je ne souhaite pas rentrer dans quelque chose pour panser quoi que ce soit, ça fait juste un bien fou de se sentir naturel avec quelqu'un d'autre, de pouvoir discuter de tout un tas de sujets sans pression. Finalement cette nouvelle rencontre pour toi s'est déroulée comment ?

C'est là où j'ai plus de mal, j'ai toujours l'impression de déranger, de ne devoir compter que sur moi pour sortir de tout ça, alors qu'en réalité je m'intéresse aux gens, j'adore connaître les histoires des autres, leur vision, sauf que je ne me trouve pas intéressant en retour. Mes amis sont formidables, sans eux je me demande encore où j'en serai aujourd'hui, mais à certain moment je me dis "okay, le mieux là c'est de les laisser un peu tranquille", d'où la démarche de ce forum, parce que c'est aussi son but de s'entraider, avoir des avis neutres également que certains amis n'ont pas toujours.

Pour avoir lu ton histoire Janysse, il y pas mal de points qui m'interpellent parce que c'est un peu ce que je vis. La dépression me poursuit depuis des années, et c'est horrible de sortir d'une relation en se disant qu'on a pas réussi à lui échapper, pas réussi à profiter, à se projeter, alors que tout était là. Je m'en veux énormément de pas mal de choses, parfois des détails, et je crois que ça alimente cet état. Ce que j'aime beaucoup dans la méditation, c'est qu'on est invité à ne pas se juger soi-même, si on ne ressent pas telle chose, ou si on ne sent pas une certaine partie de son corps. C'est assez drôle parce que de manière générale j'ai tendance à ne pas juger les gens, sauf moi-même. Je ne me sens pas assez ci, pas assez ça, je parle pas telle langue, ou je ne sais pas faire ça. Je suis beaucoup trop exigeant envers moi-même, parce que je me trouve inintéressant !

Ce qui est en réalité idiot cette volonté de contrôle, parce que l'imprévu j'adore ça, dans les moments où je me sens bien. Partir à l'aventure par exemple, ou faire des blagues pour soulever des habitudes ennuyantes (ne pas jeter un rouleau de papier vide, je m'amuse à en faire un bonhomme dans les toilettes, c'est léger, et ça permet de pas incriminer l'autre), j'aime les surprises comme réserver un weekend en toute discrétion. On est parti il y un maintenant un an à Dublin, elle avait tout prévu de A à Z, pour ne pas louper quoi que ce soit, et je lui ai demandé qu'on se laisse une journée où on y va à l'intuition, et ça a été notre meilleure journée alors qu'il pleuvait. Ce type d'imprévu réserve des surprises, des rencontres, mais ce que je tente de contrôler c'est plus la perte de la relation ou tenter d'éviter que quelque chose se termine.

Pour la partie "être confronté à la vie seul", c'est lié à mon contexte familial d'une part, puis à un contexte social ensuite. Ma mère est tombée malade quand j'étais jeune, j'avais 9 ans. Un cancer qui lui a ôté toute forme de vie, je ne sais pas encore aujourd'hui comment elle a pu tenir 10 ans avec cette fichue maladie sans jamais se plaindre ni exprimer quoi que ce soit. Le fait est qu'avec ça, mon frère au centre de l'attention, et bien je n'ai jamais vraiment eu de soutien de ma famille. Je me suis débrouillé pour tout, et même si mon père a finalement commencé à m'aider à la mort de ma mère, ça ne répare pas la relation que j'ai eu avec lui étant petit.

Sur le côté social, c'est dans la même veine, j'ai toujours été en décalage avec les autres : les boîtes de nuit c'est pas pour moi, les soirées non plus, je n'ai fait aucune crise d'adolescence, mes préoccupations c'étaient de lire du Dostoïevski au collège ou de la littérature Japonaise comme Mishima ou Kawabata. Qui ça intéressait ? personne. Je ne suis pas le genre de personne qu'on va appeler pour prendre des nouvelles, c'est souvent moi qui fait les pas vers les autres, excepté justement ce master ou j'y ai rencontré la majorité de mes ami-e-s actuel. C'est pour cette raison que j'ai du mal à lâcher un peu cette période, car elle a été la plus heureuse de ma vie, la plus évidente aussi. Du coup, avec ce confinement, voir que finalement quand je ne fais rien et bien je n'ai quasiment plus aucun contact, ça me rappelle à ce souvenir où j'étais complètement seul, et à ce voyage à Dublin qui est à ce jour le dernier réel bon souvenir que j'ai. Il y a peut-être une volonté de contrôle aussi, de tout faire par soi-même en essayant de ne jamais compter sur les autres, je ne sais pas.

Je comprends tout à fait ce que tu décris comme "symptômes", est-ce que tu traverses toujours ce genre d'épisodes ? C'est plus ou moins régulier ? Pour les traitements, j'ai été sous anti dépresseur et anxiolytique, que j'ai arrêté parce que je me sentais... vide de toute envie, l'avantage c'est que le stress n'était plus là, en revanche c'est qu'il n'y avait plus rien du tout à côté, pas de joie, pas de tristesse, juste c'était très vide et ça m'a fait peur de voir à quel point il ne se passait plus rien en moi. J'ai préféré choisir une voie peut-être plus difficile, celle où je savais que la souffrance serait extrême, mais au moins j'étais rassuré de ressentir quelque chose.

La coquille c'est celle que j'ai inconsciemment construit depuis tant d'année, pour me protéger des déceptions, des trahisons, des souffrances diverses qu'on peut connaître au cours de nos vies. Cette relation a fendu cette coquille, elle a trouvé les clés pour ouvrir une grande partie de moi (ce à quoi je ne m'attendais pas, bien que j'ai pu avoir d'autres relations amoureuses auparavant, c'est la première fois que je me suis montré vulnérable et si nu auprès de quelqu'un) et la rupture l'a brisé dans le sens où je me suis senti éclaté en mille morceau. Derrière s'y cachait mes failles et blessures que je n'ai jamais guéri, et ça surprend quand ça arrive.

Oui, j'ai de nouveau envie de me projeter, me réapproprier un espace personnel, le chemin est long et compliqué, mais il y a sûrement du mieux en soi. Merci encore à vous deux, je vous souhaite un bon déconfinement progressif :)
#1317680
De nouveau bonjour à tous,

Je ne sais plus trop où écrire, ni vraiment quoi faire. Ces derniers jours sont terriblement durs, après 9 mois, je suis étonné de traverser encore des périodes aussi difficiles. Cela fait maintenant 3 jours que les larmes coulent sans que je ne sache pourquoi. J'ai l'impression de stagner dans ma thérapie, de ne pas avancer dans ma vie et de ne plus avoir aucune énergie pour rien ni personne.

J'essaye de m'accrocher tant bien que mal aux maigres moments où je peux me sentir bien, notamment les rares et sûrement dernières fois où j'ai passé du temps avec ma nièce. Tout me paraît si lointain et en même temps si proche, 9 mois c'est long et si court à la fois, le temps passe vite, j'en perds même la notion au fur et à mesure. Mon rythme est complètement irrégulier, je me mets à faire des cauchemars récurrents, et j'ai comme une sensation de perte complète d'identité depuis la semaine dernière.

Je vois que le monde continue d'avancer, avec peine peut-être, mais tout de même. Je ne sais pas comment suivre le tempo, tout va beaucoup trop vite à mon goût. Tout me paraît si noir, je n'ai pas encore 30 ans et pourtant c'est comme si je me sentais en fin de vie et vieux comme pas possible. Et puis, ce n'est pas comme si je devais gérer uniquement cette rupture... Tout ça va-t-il réellement s'arrêter à un moment donné ?

Prenez soin de vous
#1317791
Bonjour Jérémy,

Je suis désolée je réalise que je n'avais pas répondu à ton dernier message.
Je suis très triste de lire ces nouvelles. Je ne suis pas professionnelle, mais je me permets de te conseiller de retourner voir un psychiatre, quelqu'un qui pourra te donner un traitement adapté. Je comprends tes réticences et la raison pour laquelle tu as arrêté ton traitement précédent. Mon premier essai a été un peu pareil, anxiolytiques + anti-dépresseurs, et effectivement je n'étais plus déprimée mais je n'avais plus de libido, j'ai pris du poids, je n'avais pas vraiment de joie de vivre, j'étais un peu embourbée (et j'étais dans une relation insatisfaisante en plus, le combo gagnant). Du coup j'ai arrêté dès que j'ai commencé à aller un peu ok, à tenir debout toute seule. J'ai rechuté 6 mois plus tard... Le deuxième essai a été concluant, j'ai pris un nouveau médicament, ni anti-dépresseur ni anxiolytiques (ça je n'ai plus le droit d'y toucher), que j'ai depuis 18 mois, et ma qualité de vie en a grandement été améliorée. J'ai toujours des moments de moins bien, de déprime, de tristesse, où je pleure à ne plus pouvoir m'arrêter, mais ils sont liés à des évènements de ma vie, à des choses concrètes, et plus à cette douleur de vivre permanente que je ressentais.

Bref tout ça pour te dire que ton état actuel mérite d'être examiné par un·e psychiatre et qu'un traitement adapté (à voir avec lui, tu peux lui dire que l'anti-dépresseur ne marchait pas) pourrait t'aider à te sentir mieux. Je pense qu'après 9 mois, la déprime ne vient plus uniquement de la peine provoquée par la rupture, mais qu'il y a peut-être un épisode dépressif derrière.

Qu'en penses-tu ?

Courage !
Allys ont aimé ça
#1317800
Bonjour Janysse,

Comment vas-tu ? Ce n'est pas grave pour la dernière fois, chacun gère son temps comme il l'entends !

Quel traitement suis tu actuellement si ce n'est ni anxyo ni anti dépresseur ?

En effet, sans offenser cette relation, je pense que c'était l'arbre qui cache la forêt. Je pense que je n'avais pas le temps de voir cet état latent, quand on est dans le rush de la vie parfois on a rarement des instants pour faire le point sur notre vie etc. Et je pense également qu'il y a davantage que la rupture, je me dis que le contexte général de l'an dernier est difficile à digérer, le harcèlement au travail, la rupture, le décès de ma grand mère en même pas un mois. Puis les choses s'enchaînent, et on prend tout à cœur, des amis qui ne donnent plus de nouvelles, une situation pro qui stagne etc. Pourtant j'essaye, je me dis que ça va passer, je me lève en me disant que mine de rien la vie est un miracle. Malgré ça, ça ne suffit plus, et le peu d'énergie disparaît à ressasser sur la rupture ou le négatif au lieu de l'investir dans ce qui me fait du bien.

Pour toi qui a connu ça, est-ce qu'on s'en sort vraiment ? Est-ce qu'il y a une lueur d'espoir quelque part ? Est-ce que je ne risque pas de rester bloqué dans un tel état ad vitam aeternam ?

C'est usant, je passe mon temps à me dire que si elle est partie elle a bien fait, que je ne vaux rien, et ça alimente ce cercle infernal et je n'arrive plus à passer une minute à seulement me dire "okay, j'aime trop cette journée". Même avec les autres, je prends des grosses pincettes parce que je ne veux plus blesser qui que ce soit, et je me rends compte que peut-être j'en fais beaucoup trop.

Du coup oui, je pense que la thérapie ne suffit pas, c'est pas évident de se l'admettre à soi même, et je crains de passer des années sans que quoi que ce soit ne change !

Merci d'avoir pris le temps de me répondre, bonne journée 🙂
#1318157
Coucou Jérémy,

Je vais bien, merci, c'est gentil de demander :)

Je suis sous stabilisateur d'humeur à des doses très faibles (quétiapine), prescrit pour soulager mon anxio-dépression, ç'a un effet à la fois anti-dépresseur et anxiolytique, mais j'ai très peu d'effets secondaires, la bouche sèche +++ et je m'endors très tôt, un peu dans le pâté parfois, mais c'est tout. Et je suis maintenant capable de travailler en thérapie avec ma psy, et pas seulement de pleurer pendant 1h parce que je suis archi déprimée. En fait le traitement médicamenteux c'est la béquille qui te permet de réapprendre à marcher, ça règle pas du tout tout, mais c'est difficile de faire sans.
Jérémy Choko a écrit :Pour toi qui a connu ça, est-ce qu'on s'en sort vraiment ? Est-ce qu'il y a une lueur d'espoir quelque part ? Est-ce que je ne risque pas de rester bloqué dans un tel état ad vitam aeternam ?
Je ne sais pas si on s'en sort au sens où plus jamais on n'est déprimé ou anxieux. L'anxiété ne se soigne pas, tu peux la soulager quand c'est pathologique et apprendre à vivre avec, exactement comme les diabétiques ou les asthmatiques. La dépression elle se soigne. Je ne pense pas qu'un jour je serai en mode "ça y est je suis guérie" comme on guérit d'un rhume, mais je chemine et continuerai à cheminer, de sorte qu'un jour je serai vraiment bien là où je suis, en sachant gérer les drames petits ou grands de la vie qui nous tombent dessus. Et c'est déjà énorme parce que plein de gens sans pathologies mentales n'en arrivent jamais là. Donc oui, il y a carrément de l'espoir, et non tu ne resteras pas bloqué dans cet état toute ta vie, dès lors que tu veux en sortir, que tu te fais aider, que tu fais tout pour, dès lors qu'on bouge, on avance.
Jérémy Choko a écrit :En effet, sans offenser cette relation, je pense que c'était l'arbre qui cache la forêt. Je pense que je n'avais pas le temps de voir cet état latent, quand on est dans le rush de la vie parfois on a rarement des instants pour faire le point sur notre vie etc. Et je pense également qu'il y a davantage que la rupture, je me dis que le contexte général de l'an dernier est difficile à digérer, le harcèlement au travail, la rupture, le décès de ma grand mère en même pas un mois. Puis les choses s'enchaînent, et on prend tout à cœur, des amis qui ne donnent plus de nouvelles, une situation pro qui stagne etc. Pourtant j'essaye, je me dis que ça va passer, je me lève en me disant que mine de rien la vie est un miracle. Malgré ça, ça ne suffit plus, et le peu d'énergie disparaît à ressasser sur la rupture ou le négatif au lieu de l'investir dans ce qui me fait du bien.
Oui, j'ai l'impression que tu as vécu beaucoup de choses difficiles, sur un terrain déjà fragile ça peut facilement faire des dégâts. Et oui peut-être que la vie est un miracle, mais il arrive des matins où l'on se lève avec une telle souffrance qu'on veut disparaître, on ne sait pas trop comment, et si on laisse les choses dégénérer on en arrive à penser que seule la mort pourrait faire cesser la douleur et la peine.
Jérémy Choko a écrit :C'est usant, je passe mon temps à me dire que si elle est partie elle a bien fait, que je ne vaux rien, et ça alimente ce cercle infernal et je n'arrive plus à passer une minute à seulement me dire "okay, j'aime trop cette journée". Même avec les autres, je prends des grosses pincettes parce que je ne veux plus blesser qui que ce soit, et je me rends compte que peut-être j'en fais beaucoup trop.
Elle a bien fait de partir oui, puisqu'elle l'a fait pour elle. C'est peut-être inentendable pour l'heure, mais cela ne veut pas dire pour autant que tu ne vaux rien. Pourquoi blesserais-tu tes amis ? Pourquoi prendre des pincettes ? Qu'entends-tu par là ?
#1318612
Coucou Janysse !

Merci pour le temps que tu prends à répondre, et si mes questions gênent n'hésite pas à le dire.

Ton traitement semble léger, tu le prends pour une durée déterminée ? Comme je le précisais, les médicaments et moi... Je ne sais pas, je me répète que je peux avancer sans, que ce n'est pas une nécessité, pourtant je me voile peut-être la face. En tout cas je sais qu'un traitement anti dépresseur + anxyo ça ne me convenait pas.

J'ai envie de noter ta phrase "dès lors qu'on bouge, on avance." dans mon petit carnet d'aventurier (oui je suis toujours un enfant) parce qu'elle évoque beaucoup de choses en moi. L'idée du mouvement, ça me parle, je trouve que c'est représentatif de la vie. J'entends le mouvement dans divers sens, celui du corps, celui de l'esprit, le voyage également. Ces quelques mots à lire font du bien, ce forum fait du bien aussi, que certains prennent du temps pour répondre, donnent des pistes ou appuient aux endroits où ce n'est pas clair.

J'ai un rapport très particulier à la mort depuis que je suis petit, dès l'âge de 4-5 ans, sans qu'aucun événement n'en soit la cause, j'étais déjà confronté à des angoisses liées à cette question. L'infini, l'oubli, l'idée que la vie prend fin. En soi, je pense que ça m'a aidé pour me dire que c'est une façon d'avoir une furieuse envie de vivre. C'est peut-être aussi ça qui m'a aidé à surmonter la dépression, même si elle a l'air de se remontrer ces derniers temps.

Je l'entends, malgré les quelques frictions. Elle a ses choix à faire, c'est son droit, sa vie. Ce qui bloque c'est surtout l'espèce de culpabilité que j'ai longtemps ressenti et que je ressens encore certainement. Je me sens responsable, nécessairement, je l'ai parfois mal aimée, je ne l'ai pas choisie chaque jour qui passe et je sais où sont mes erreurs. Ce qui me chagrine, c'est qu'après 6 mois sans aucun contact (pas de RS, déjà que je n'aime pas ça, pas de sms, pas d'appel, rien), elle est revenue pour des questions d'assurance auto. Elle pense que je fais volontairement traîner les choses, que je lui mens parce qu'elle n'a pas été second conducteur mais conducteur occasionnel (je ne le savais même pas, ni ne savais la différence). Tout ça pour un bonus somme toute minime. J'ai tenté de lui exprimer clairement que ça ne me plaisait pas d'être "pressé" par ses relances, ou de m'entendre dire "belle mentalité" quand je lui exprime que je ne peux pas faire plus. Encore la culpabilité qui parle un peu, et je trouve ça étonnant de sa part de me lancer ce genre de réflexion (son mail de retour parle beaucoup de déception, de mensonges, etc. et je ne comprends pas) alors que la dernière fois qu'on s'est parlé c'était pour que je récupère un tableau qu'elle n'a finalement jamais envoyé. Et je sais que j'aurai beau dire quoi que ce soit, ça ne changera pas l'image qu'elle a de moi, ça me blesse encore aujourd'hui.

Concernant mes ami-e-s, j'ai du mal aujourd'hui à exprimer mes désaccords ou mes émotions négatives, parce que j'ai peur de blesser, vu que globalement je ressors de cette relation avec une sale image de moi-même. Du coup je m'enferme un peu et je suis à fleur de peau régulièrement. Enfin bon, je crois que le prochain sujet à évoquer ce sera cette culpabilité et le fait que je me refuse à ce qui est positif de manière générale.

Encore merci pour ton temps,
je te souhaite une bonne journée !
#1318613
Je me demande en réalité si je l'idéalise toujours ou non, je ne sais pas si ça se sent dans ce que j'écris. Je suis partagé sur la question, elle m'a toujours tellement soutenu, encouragé, elle a toujours été si douce, bienveillante, aimante. Et depuis la rupture c'est presque invraisemblable de ressentir une sorte de rancœur parler. Mouais, après presqu'un an de séparation je n'ai pas beaucoup avancé. Il est peut-être temps de laisser le passé où il est, d'en faire une partie de ma vie que j'ai aimé, et d'avancer vers d'autres horizons, en se débarrassant de ma "fidélité" à cette histoire.
#1318622
Salut Jérémy

Je me reconnais un peu dans ton histoire, je pense que dès le début les raisons de sa rupture ne sont pas claire et nous on cherche à trouver de réel raison si c'est notre fautes et à se poser tout un tas de questions sans cesse. Le fait qu'elle ta dit qu'elle serait toujours amoureuse de toi que vous vous retrouverez peut-être n'a t'elle pas essayer de te garder ''sous le coude ''en te disant sa au cas ou sa ne fonctionnerait pas ailleurs ? Je pourrais te dire arrête de ressasser le passé et de idéalisé cette fille en question mais je sais que c'est des choses plus facile à dire qu'a faire.

Courage
#1318769
Bonjour Stevo, et merci de ta réponse

C'est vrai qu'à l'origine, les raisons avancées sont très floues. J'ai eu le droit à des "on voit tel sujet différemment", sans plus d'explications. Ceci dit je pense que j'ai passé la phase où ça me faisait poser des questions. J'ai conscience de ma responsabilité dans l'échec de la relation, j'arrive à peu près aujourd'hui à ne plus culpabiliser, sauf quand elle revient pour des sujets administratifs en expliquant toujours que je la déçois, que je mens etc. J'arrive à peu près à m'en détacher mais ça fait toujours quelque chose.

Pour ce qu'elle m'a écrit par lettre lors de la rupture (pour contextualiser on a pas eu de discussion franche et directe, j'ai eu une lettre à l'appartement à mon retour et c'était une lettre qui n'ouvrait pas à la discussion, du coup... Bah j'avoue qu'avec le recul c'était respectueux de sa part de pas annoncer ça par téléphone, beaucoup moins de le faire par lettre en mode ça donne bonne conscience et bye je veux pas prendre le temps de dialoguer), je ne peux pas savoir et l'interprétation n'a pas de limites. C'était peut-être pour me garder sous le coude, c'était peut-être parce qu'elle avait peur de se retrouver seule, ou elle était peut-être aussi sincère tout en estimant que là à cet instant T on ne pouvait plus avancer. En somme, je ne sais pas, je ne peux pas le savoir et je m'en contente du mieux que je peux. Quitte à interpréter, je préfère largement lui prêter l'intention de me garder sous le coude, comme ça je me débarrasse du reste et je suis fixé en me disant c'est fini et ça ne me convient pas d'être un plan B, ou d'avoir un rôle dans sa vie qu'elle aura décidé que j'ai mais qui ne me va pas (à la base c'était l'idée de rester en contact sans étiquette blablabla, et je ne veux pas de ça)

Où en es tu de ton côté ?

Prends soin de toi !
#1318788
Pour être rapide je suis encore en phase de questionnement à me demander pourquoi sa n’a pas fonctionner et je cherche une pars de responsabilité pour ne plus faire les mêmes erreur. Avec du recul je pense que j était trop dépendant peur de revivre le mal que j’ai connu après ma première grande relation ou j’ai mis plus de 2 ans à m’en remettre là pourrait être ma seule grande erreur. Le plus dur pour moi c’est de ne pas avoir eu d explication claire, et de passé d’un amour passionnel au lendemain plus rien. Je continue à me poser énormément de questions car pour moi c’est incompréhensible je continue mon chemin j’ai pas le choix et de pas me faire à l idée qu’elle puisse revenir un jour. Je te souhaite bon courage également je vois que tu as des rechute par moment si ta besoin hésite pas.