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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1243710
[edit de 2019 : Premier passage sur le forum en 2017, je reviens 2.5 ans plus tard mais vu que c'est la même histoire je reste sur mon fil]

Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien. Si oui, tant mieux, si non, voici mon histoire pour vous changer un peu les idées et passer 5 min sans penser à votre désarroi.

Mon histoire, j'ai du mal à la raconter rapidement. On s'est rencontré dans mon école, on s'est tourné autour deux trois mois avant de finalement se rendre à l'évidence de notre amour et de se metre ensemble (mai 2016). Seulement deux semaines plus tard il devait partir pour deux mois de mission humanitaire. On survit à la distance, on s'aime toujours. Lors de cette mission il reçoit un mail comme quoi il est accepté en semestre d'étude aux Etats Unis de janvier à mai 2017. C'est son rêve, je suis contente pour lui, ça me fait peur mais bon c'est dans longtemps...

On se retrouve, l'été se termine, rentrée septembre 2016, on vit dans la même résidence, même école, même promo, même spécialité. On pensait qu'on allait exploser de cette proximité, mais non. On vit ensemble chez moi (appart plus grand ahah), un matin je réalise que vraiment on est bien ensemble, on a notre petit quotidien, on mange ensemble, petites courses, on sort, on bosse, bref une vie normale mais merveilleuse. Je veux dire j'ai réalisé que c'est pas évident de vivre h24 avec son copain et c'est souvent la cause de pas mal de ruptures. Mais non, on fonctionnait très bien ensemble, objectivement sur tous les plans. Je garde aussi à l'idée ce fameux semestre qui arrive vite. Je veux profiter de chaque seconde. J'ai appris encore plus à le connaître, j'aime ses qualités et ses défauts, il est sincère, honnête, un peu impulsif parfois. Comme moi. Je l'aime. Je pleure souvent en pensant à son départ, on est tellement heureux, bien sûr qu'on restera en couple à distance, mais on était vraiment bien là, posés.

Fin décembre 2016, on rentre dans nos familles respectives pour les vacances. On se fait un petit weekend en amoureux entre noël et le nouvel an. Magique, merveilleux, tout ce que vous voulez. Il pleure en me quittant.

[Détail : notre cursus scolaire nous imposait un stage de 5 mois entre mai et octobre 2017, soit juste après son semestre. Nous avions donc tous un stage à trouver pour cette période, et dans notre filière les places sont chères. On cherchait donc un peu partout dans le monde.]

Janvier 2016, il décolle pour les US. Je me dis que c'est un cauchemar, j'ai le coeur déchiré. Je repars à l'école, je retrouve cet appart où on s'est tant aimés, les salles de cours, les gens, nos amis communs. Plus rien n'a de saveur, c'est injuste, je souffre terriblement et je ne sais pas comment réagir. Le temps s'écoule lentement. On se parle par skype et whatsapp, je lui manque beaucoup aussi même s'il est en train de vivre son rêve de gosse. Il est prévu que je vienne deux semaines fin février.

Fin février 2016, j'arrive chez lui. Après deux jours de réadaptation, de calage sur le fuseau horaire, on retrouve notre bonheur et notre complicité. C'est magique, on est à l'autre bout du monde, deux semaines parfaites. La deuxième séparation est pire que la première. Je rentre de l'aéroport dévastée et pleure toute la journée, je hurle, je tremble, je tape les murs, rien n'y fait, il n'est pas là. Il part deux jours au ski avec sa bande et n'a pas de wifi, et ses rares messages sont froids. Mauvais pressentiment, c'était vraiment dur ce moment là.

Deux jours après mon retour, on s'appelle. Il me dit que c'est fini. Pardon ? Je suis abasourdie. Que s'est il passé ? Il me dit que la distance est intenable, la douleur trop vive et trop intense, je lui anque trop. Il ne supporte pas de ne pas m'avoir à ses côtés. Je comprends mais n'accepte pas, c'est un cauchemar ? Cerise sur le gâteau il me dit qu'il a failli faire une bêtise (Je vois clair dans son jeu je le connais par coeur, il veut que je le déteste pour le quitter. Il ne m'aura pas à ce jeu, je sais qu'il me ment pour faciliter les choses). Mes amis sont là pour moi ce soir, je reste dans le flou toute la soirée, je vais me réveiller, c'est impossible qu'il fassue une telle bêtise, on a déjà tenu la moitié ! Moins de 48h plus tard, il m'appelle (JRME inconnu à l'époque, je l'avais seulement bloqué de whatsapp mais pas fb). Il est en larmes s'excuse pour tout, il a été bête, il a cru que ça irait mieux séparés, il n'a ni dormi ni mangé etc, sa soi disant bêtise était un mensonge, il veut qu'on fasse notre stage ensemble et tout. Je lui dit qu'il m'a blessée, que je vais réfléchir. Deux jours plus tard on se remet ensemble, c'était "juste" une grosse embrouille. Tout redevient normal, je ne lui en veux pas.

Fin avril 2017. Plus que quelques jours avant son retour. Je suis en période d'exams, il me manque, je suis épuisée émotionnellement. J'aimerais juste être dans ses bras et tout oublier. Une semaine avant, il me dit qu'il va peut être rester trois semaines de plus pour visiter. Pardon ? Je me fâche car moi, je compte les jours. Après réflexion c'est compréhensible, beaucoup d'erasmus font ça, c'est juste qu'il aurait pu prévenir quoi. Finalement il annule car il vient d'obtenir un stage en Italie. Moi, je n'en ai toujours pas. On est donc toujours dans le doute pour la période Mai/Octobre. Mais bon c'est déjà cool de passer des US à l'Italie, c'est qu'une heure d'avion après tout. Je suis contente pour son stage et soulagée qu'il se rapproche.

Jour J, on se retrouve à l'aéroport en France. Il pleure, c'est le contrecoup. Il a adoré son semestre, triste de quitter tout son petit monde là bas, heureux de me retrouver, beaucoup d'émotions. Il est épuisé du voyage et s'endort en arrivant chez moi. Au réveil, il pleure. Me dit qu'il ne tiendra pas plus. Il ne se sent pas capable de tenir encore 5 mois à distance, même en Italie. Je m'énerve intérieurement. Il dit qu'il ne sait pas s'il est en train de faire une connerie, qu'il est en train de perdre l'amour de sa vie, mais qu'il a atteint son maximum de souffrance. Moi aussi j'ai énormément souffert, il a peut être raison après tout. On est très jeunes, est ce que c'est une vie ? D'avoir son amour à des kilomètres ? Je m'étais toujours dit que la douleur de son abscence était plus supportable que celle de la séparation. Je lui dit qu'il a peut être raison. Je m'emporte, ah tu ne m'aimes plus ? Bah fais tes valises et dégage. (Nous devions passer quelques jours chez moi avant de rentrer dans nos familles). Il commence à prend son billet, on pleure. On s'embrasse, blablabla. Au final on met cette douleur de côté et décidons de passer ces quelques jours quand même. Tout est magnifique, je me désole de voir cette relation tellement belle se terminer juste pour la distance et nos p*** d'études.

Jour du départ, début mai. On se quitte dans les larmes, il veut qu'on continue à se parler. Je rentre chez mes parents, au bout de ma vie. Décidément le sort s'acharne. Je me dis que du coup je vais arrêter de lui parler comme avant, sinon rien ne change. Le soir il m'envoie j'espère t'appeler bientôt, etc etc. Toute la semaine il m'envoie plein de messages, me raconte sa journée, me demande la mienne. Il est limite plus attentionné que quand on était ensemble ! Je reste très froide. Pendant ce temps je fais des pieds et des mains chez moi chaque jour pour trouver un stage. On parle, on se téléphone même, un "mon amour" lui échappe au détour d'une conversation. Je souris en me rendant compte qu'on arrive pas à se lâcher, et que lui a cru que notre amour allait s'arrêter comme ça. Je décroche des entretiens dans quelques boîtes et partage mes recherches avec lui. Quelques jours passent, mi-mai, je décroche mon stage dans le sud de la France. Enfin la situation se stabilise, on sait où on est. Dans cette ville, un aéroport avec vol direct jusqu'à son lieu de stage, 1h d'avion.

Conversation au téléphone. Il me dit qu'il n'en peut plus de juste me parler "en mode amis". Je rigole, bah c'est toi qui a voulu arrêter non ? Je commence à voir rouge, il veut le beurre et l'argent du beurre ? Continuer de me parler sans être en couple ? Je réalise que je n'accepte pas cette situation, que j'en souffre. Il ne m'aime pas assez pour continuer. Je m'emporte, je trouve qu'il ne me respecte pas, je ne sais plus quoi penser, tout est confus dans ma tête. Je suis triste de le voir comme une personne néfaste. Il me dit qu'il est catégorique, il ne supporte plus la souffrance de la distance, même si on peut se voir plus souvent. "Je rêve qu'on vive ensemble tout les deux, mais c'est impossible, on doit l'accepter. Donc c'est terminé car on va se déchirer si on continue". Certes. Cette conversation tourne en rond jusqu'au 17 mai.

Ce jour là, je m'énerve. Je lui dis qu'on est bêtes, on s'aime tout les deux et on se sépare pour rien, tout en continuant à se parler. Re-blablabla, souffrir, etc. "Je comprends si tu veux qu'on arrête de se parler. Fais ta vie de ton côté, fais tes expériences (il est mon premier, et alors ? De quoi je me mêle ?), profite de ces 5 mois. Et si tu tombes amoureuse d'un autre, je souffrirai comme un fou mais j'assumerai ma décision." Quel abruti... Je m'emporte, lui envoie un dernier message sec, et coupe les ponts complètement. Whatsapp, Facebook, téléphone... Tout y passe. Un véritable SR de compète, aucun interdit.

Depuis j'essaie de me faire une raison. Je me suis promenée sur JRME. Je suis passée par plusieurs phases, entre lui rejeter la faute, parce qu'il ne m'aime pas assez pour me garder donc tchao. Parce que s'il voulait être avec moi il m'aurait contactée. Il est immature, on lui répète de partout que les relation à distance c'est un poison et il est incapable de se faire son idée. Honnêtement chers lecteurs, on était bien, simplement, heureux, amoureux. Aucune fausse note, équilibre entre bon moments et disputes constructives. On a vraiment une flamme, un truc qui te fait te dire "c'est lui". Juste cette satanée distance.

Parce que oui, mon petit détail qui tue, c'est qu'en octobre c'est la rentrée ! Même promo même filière même résidence ! Ma chère maman et quelques amis me disent de faire ma vie tranquille cet été et qu'à la rentrée on se retrouvera. Même si je le fais galérer quelques jours, c'est pas un peu facile ? Un peu sale ? Et qu'en est il du cas où il aurait eu une next (je ne l'en pense vraiment pas capable) ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Peut être est ce un coup du destin et je vais rencontrer M.Prince Charmant cet été ? Mais ne l'ai-je pas déjà rencontré ? Je serais pas en train de faire une énorme bêtise ?

J'ai parlé à son meilleur ami aujourd'hui. Enfin c'est lui qui a pris de mes nouvelles. Mon ex (quelle horreur, tant de hauts le coeur dans un si petit mot) va bien mais pas si bien que ça. Comme moi quoi. C'est déjà ça. J'ai répondu évasivement. Que j'allais bien, pas si bien que ça, que je faisais ma vie tranquillement. Je n'ai pas mentionné que je pense à lui 25h/24, mes quelques crises de larmes/secousses nocturnes, ma rancoeur et tout ce que je donnerais pour qu'il revienne. Merci à ma fierté, good job.

Je commence mon stage la semaine prochaine. Ce dernier mois chez moi à me morfondre a été horrible. Je me dis que je dois coûte que coûte me relever. Prendre ça comme une expérience. Avec la distance j'avais déjà le temps de m'occuper de moi, faire du sport, pratiquer mes passions, sortir... Donc difficile de faire mieux sur ce point là, mais on peut toujours faire mieux, n'est ce pas ? Alors je remercie la vie pour ce petit renouveau qui va arriver lundi, nouvelle ville, nouveaux gens, première expérience en entreprise... Je sais pertinemment qu'il occupera mes pensées chaque seconde, mais bon, je l'accepte.

J'avoue avoir du mal sur le plan "le SR c'est pas pour lui, mais pour toi". J'avoue que lors de mes squats, me dire "fais le regretter, ce ****" me motive plus que "esprit sain dans un corps sain". Et autres confessions dans le même style.

J'avais besoin de parler. Comme vous pouvez peut être le deviner, je suis actuellement dans une bonne phase. Parler à son meilleur ami m'a reboostée. Bien ou pas ? Vous allez me gronder, je suis censée être reboostée "pour moi" et non par lui, mais que voulez vous...

Je suis preneuse de vos expériences, remontrances, avis sur la situation. Je vous souhaite une bonne journée, séchez vos larmes, souriez, on est tous au plus bas actuellement mais dans 5 ou 10 ans nous sourirons en relisant ces lignes.


PS : je préfère ne pas préciser mon âge, plutôt jeune comme vous pouvez vous en douter vu que je suis encore en étude sup, mais j'ai vraiment pas envie du "tu es jeune, t'as toute la vie devant toi, tu connais rien au grand amour". Personne n'y connaît rien.
Modifié en dernier par Agatheyzac le 19 avr. 2020, 20:32, modifié 2 fois.
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#1243791
Hello !

Déjà, j'ai adoré lire ton récit. Très bien écrit et malgré ton jeune âge que tu laisses entendre. Je dirais la vintaine, tu démontres une belle maturité.

À mon avis, il va vite te regretter car dans la façon dont tu t'exprimes on sent une personne peu commune.

Le fait de te sentir comme ça c'est normal et meme sain. Tu as été très amoureuse ou je disais meme tu es encore très amoureuse et tu passes par tout les stades normaux de la rupture.

Dans ton cas, tu n'as pas grand chose à te reprocher. La rupture n'est pas de ton fait et la situation en est grandement responsable.

Après, ton ex vis de nouvelle chose et le monde dans lequel il a évolué n'est pas propice au relation sérieuse. Énormément de tentation, pas avoir envie de rendre des comptes etc.. toute la vérité n'a pas été dite sur les raisons pour lesquelles il a décidé d'en finir mais la seul distance n'explique pas tout selon moi.

Après, quand on souffre bcp d'une situation, c'est plus simple de fuir et c'est ce qu'il a fait.

Vous allez peut être vous retrouver à rentrée mais à ce moment là peut être toi tu sera passée à autre chose ? On sait pas.

Ce qui est sur c'est que d'après tes dire, tu fais tout. Tout bien pour aller mieux et penser à ton ex et souffrir de la situation c'est normal et ça va encore durer un peut et cela va devenir de moins en moins douloureux.

Mais tu auras encore un pincement au cœur pendant quelque temps. C'est normal, c'est ce qu'on ressent quand on a aimer une personne vraiment.

Pour l'histoire des next etc tu prend pas la tête. Au pire même si toi ou lui avez des aventures. S'est secondaire et vraiment pas grave. Ça permet aussi parfois de se rendre compte de se que l'on a perdu.

Dans tous les cas ce que je veux dire c'est que si il y a eu un ex, déjà pas obliger de le dire. Vous êtes plus ensemble et toutes les vérités sont pas bonnes à dire mais surtout, c'est qu'une question de fierté blessée et ce serait dommage de laisser la fierté etre un frein a l'amour.

Bref bcp de courage pour tout et continue à vivre. Je suis certain que t'es une personne au top. Fait ton SR et si il t'aime encore ton ex, il r viendra tout seul. Sinon un autre un jour te rendra heureuse, dans 6 mois, dans deux ans. Pas très important.

Attend la rentrée et une fois qu'il sera en France, si tu veux le récupérer tu pourra lui montrer le résultat de tes séances de squat et le faire galères pour te reprendre. Tu décidera à ce moment là. À distance de toute façon tu peux pas faire grand chose de constructif.

Plein de réussite pour ton stage qui va t'occuper l'esprit et vraiment te prive pas d'un bel été plein de rencontre (pas forcément amoureuse).
#1243923
Merci infiniment Ludvik pour ta réponse. Je l'ai relue plusieurs fois dans la journée tellement elle m'a mis du baume au coeur, et je constate à présent tout l'intérêt de ce forum après avoir longtemps hésité à "sauter le pas" et poster.

Merci de ces encouragements, effectivement je pense faire les seules choses à faire, c'est à dire rien, pour me préserver.

Il est vrai qu'il vit dans un milieu propice au changement, et cela m'énerve d'autant plus du fait qu'il n'ai commis aucun écart lors de son erasmus (soirées tous les soirs, sorties, alcool, filles...) et que maintenant qu'il passe à une période de stage donc plus professionnelle et rangée, il me quitte. Ce manque de logique brise le coeur de la scientifique que je suis. Enfin, je commence de plus en plus à me dire que s'il revient, je refuserai qu'on se remette ensemble. Il a perdu ma confiance et je ne voudrais pas d'une relation bancale. Donc à moins d'un acte héroïque ou changement de comportement visible et durable, ça serait niet. Je me permets un conditionnel parce qu'après tout, qui sait, eh !

Merci encore et bonne continuation à toi aussi, j'avais lu ton histoire avant de poster et elle m'avait beaucoup remonté le moral et inspirée.
#1244117
Hello !!

Tu m'as fait rire sur le passé de la logique de scientifique :p. Étant moi même un scientifique pour souche mais si l'on cherche une quelconque logique dans les relations humaines et encore plus quand il s'agit des sentiments on est pas rendu !

Effectivement, rien et souvent la meilleure chose à faire dans les cas de rupture. Enfin rien dirigé sur l'ex on est d'accord !

Tu décidera le moment venu, si le moment vient hein, ce que tu feras et voila voila.

Contant que mon histoire t'ai plue ! En tout cas, je me fais pas de souci pour toi. Tu t'en sortira grandie et plus forte assez rapidement. C'est ce qui m'inspire en te lisant en tout cas :)
#1244118
Hello !!

Tu m'as fait rire sur le passé de la logique de scientifique :p. Étant moi même un scientifique pour souche mais si l'on cherche une quelconque logique dans les relations humaines et encore plus quand il s'agit des sentiments on est pas rendu !

Effectivement, rien et souvent la meilleure chose à faire dans les cas de rupture. Enfin rien dirigé sur l'ex on est d'accord !

Tu décidera le moment venu, si le moment vient hein, ce que tu feras et voila voila.

Contant que mon histoire t'ai plue ! En tout cas, je me fais pas de souci pour toi. Tu t'en sortira grandie et plus forte assez rapidement. C'est ce qui m'inspire en te lisant en tout cas :)
#1244119
Merci à toi ! J'ai un coup de mou depuis quelques jours, j'hésite à simplement le débloquer de Facebook pour laisser une porte ouverte. Je me sens encore trop fragile et trop perdue, j'oscille énormément émotionnellement.

J'ai été trop dépendante et je lui ai donné trop de responsabilité et de pression, il s'est même inquiété pour ma vie à certains moments. Je sais que j'ai un travail à faire sur ça "en attendant" (oups). On a juste géré très différemment le manque, moi en l'exprimant et en lui envoyant de long messages d'amour, comme quoi j'étais trop mal sans lui, qu'il me manquait, que je devenais folle sans lui (au secours). Et lui m'a confié que quand je lui manquait trop, il coupait son portable et sortait faire un tour ou une activité, faisait tout pour penser à autre chose. C'était une meilleure attitude certes. Résultat, j'étais de plus en plus accro et lui n'en pouvait plus de ne rien pouvoir faie pour m'aider, il pétait un cable intérieurement. Est ce que je dois m'en vouloir ? N'est il pas censé me rassurer ? Je tiens à avouer qu'il m'appelait/textait chaque jour, il faisait l'effort, vraiment. J'ai fait des crises les seuls 3/4 weekends sur 5 mois où il était parti en excursion sans temps libre ni wifi...

Je suis perdue ce soir, ça ira mieux, bientôt, j'espère.

Bon courage à tous les SRistes.
#1244121
Re !

T'en vouloir ? Non je ne pense pas. C'est normal de vouloir etre rassurée. Après il le faisait donc pourquoi cela n'était il pas suffisant ?

À mon sens, tu avais trop de temps et lui pas assez. Dans le sens où, ca prend du temps d'écrire des bibles en message d'amour et de penser à l'autre toute la journée. Tu aurais sûrement été moins en demande si tu avais à cette époque plus d'occupation.

Écrire à l'autre parsqu'il nous manque c'est normal. Y passer 2 heures par jour c'est étouffant. Il faut savoir équilibrer.

Mais ne t'en veux pas. On a tous fait ce genre "d'erreur" je met entre "" car c'est pas des erreurs que je qualifierais de fatales.

Ce qui est important aujourd'hui ce n'est pas de regretter le passer et d'y repenser encore et encore et encore. Avec l'esprit scientifique, tu dois apprendre de ces erreurs et corriger le tier pour je plus te retrouver dans la configuration ou tu as le temps de passer des heures à écrire et te morfondre.

Pour Facebook tant que tu va pas sur son profile toutes les 32 Minutes pour le stalke pk pas. Mais si tu peux pas t'empêcher de l'espionner, mieux vaut pas.

As tu travailler là dessus déjà ?
#1244122
Exactement, je regrette de ne pas m'être assez bougée pour m'occuper. Il était ma priorité et même quand je faisais quelque chose je checkais mon portable. Je répondais toujours vite et me sentais vide, genre pourquoi moi j'étais toujours dispo même occupée, et lui jamais ?

Quand je parle de Facebook je parle en fait de messenger. On s'est supprimés de facebook avant d'être ensemble, pour un pari ou je ne sais quoi. On ne s'est jamais rajoutés, on en ressentais pas le besoin. On est tout les deux très peu actifs sur les réseaux sociaux, rien sur facebook, insta ou snapchat. Seulement là je l'ai bloqué de tous les moyens de communication (supprimé whatsapp car je ne m'en servais qu'avec lui, bloqué du téléphone et bloqué de facebook/messenger). Vu qu'il est à l'étranger je comptais le débloquer de messenger, comme ça il pourra voir ma photo (ahah) et possibilité de me contacter... Je ne sais pas ce que j'attends. Je ne pense pas le faire tout de suite, je suis pas prête.


Pour ce qui est du travail sur moi même niveau dépendance affective/confiance en moi, je ne sais pas trop quoi faire sans "une relation pour m'entraîner". Je regarde beaucoup de doc/livres/articles sur le développement personnel, j'aime bien.
#1244129
"Il ne m'aime pas assez pour continuer."
---> Tout est résumé ici.

Cesse de te demander si tu as fauté.

2 mois à peine après son départ pour les US, il te dit qu'il faut arrêter... Plus tard, au sujet de l'Italie il dit "qu'il ne tiendra pas plus". Lol, ça veut dire quoi exactement ? Qu'il va se jeter d'un pont parce que tu lui manques ? Ou qu'il préfère être célibataire dans ses periodes à l'étranger ?

Moi aussi j'ai été trop dépendante de mon ex (histoire à distance dès le début). Avec du recul, certes j'ai à évoluer sur certaines choses, mais je réalise aussi que tout ça a été renforcé parce qu'il ne me faisait pas une vraie place dans sa vie et parce qu'il me laissait en insécurité affective quand il pouvait prendre des décisions pour nous qu'il ne prenait pas.

Cela se travaille pas avec une relation pour s'entraîner ! Cela se travaille avec soi-même. Apprends à t'aimer et à être bien seule.

Bref, t'as pas à laisser une porte ouverte. Il sait très bien où te trouver s'il en a envie. Quelque chose me dit qu'il va revenir comme un cheveu sur la soupe à son retour en France. Demande-toi si tu veux d'un homme qui te quitte dès qu'il doit passer quelques mois à l'étranger.

En attendant, tu es TA priorité, puisque tu es la seule avec qui tu es sûre de devoir composer toute ta vie.

Ce n'est pas parce que tu es jeune qu'on peut te dire que tu aimeras sans doute d'autres hommes dans ta vie, c'est parce qu'on est passé par là. Mais, peu importe, tu as d'abord un deuil à faire et ce sera long.

Courage. SR !!! (les vrais effets positifs arrivent après quelques semaines, dans ton cas, c'est assez problématique que tu le revois à la rentrée...)
Modifié en dernier par Lys35 le 05 juin 2017, 12:46, modifié 1 fois.
#1244149
Je sais qu'il a manqué de maturité c'est ça qui me rend dingue... Je vois le truc arriver gros comme une maison, il va regretter parce qu'on était bien, très bien !
Je suis la plus mature des deux je dois l'accepter mais cette impuissance est tellement frustrante, j'aimerais qu'il se réveille mais je ne peux pas le faire à sa place.
J'avoue ne pas avoir envie de m'en remettre car (ne hurlez pas en lisant ça) j'ai peur que mes prochaines relations soient toute teintées d'un "et si". D'un autre côté j'ai ma petite fierté, je sais que je tiendrai mon SR car je ne veux pas qu'on se remette ensemble à mon initiative, au risque que tout se reproduise. Il a besoin de grandir et de réaliser par lui même là où il a merdé.

Ma mère éternelle optimiste et altruiste (tout mon opposé) me dit de le débloquer, car "c'est sûr qu'il va me rappeler, il est bête il va réaliser et regretter". Elle ne comprend pas, elle sait pas ce que c'est. Bref, je suis juste extrêmement frustrée... J'aimerais qu'il souffre, je suis pas encore détachée. Ça viendra, ou pas. J'espère que ces 4 mois ne seront pas autant une torture que les cinq derniers.
#1244158
Ecoute, à chaque fois que j'étais dans une situation de couple où mon copain n'était pas assez mature / pas prêt à faire les mêmes efforts que moi / pas prêt pour des engagements plus concrêts, j'ai attendu, et c'est jamais venu. Grandir ? Réaliser ? Mais, certains n'ont tout simplement pas la même façon que nous de vivre le couple, ou encore, ils s'engageront plus sérieusement avec une autre (dans ce cas, on comprend que ça n'était pas le bon, même si je sais que pour l'instant tu ne peux pas réaliser ça). Je ne regrette rien, mais, je me connais mieux aujourd'hui, et je sais ce dont j'ai besoin / envie.

C'est normal que tu penses ça maintenant. Tu n'as pas à penser à tes prochaines relations de toute façon. Cela viendra naturellement quand tu seras passée à autre chose, et c'est loin ça. Personnellement, pour tourner des pages, j'ai toujours eu besoin d'un SR strict et de ne jamais voir mes ex (or, dans ton cas, va falloir l'affronter en octobre).

Peut-être qu'il reviendra, peut-être pas. Sur la 1ère solution, cela ne dépend pas que de toi. Par contre, te préparer à la 2ème solution, cela ne dépend que de toi.

Je suis d'accord avec ta mère, il y a de fortes chances qu'il revienne vers toi, surtout quand il sera de retour en France. Mais, si c'est pour recommencer ses caprices quelques mois plus tard quand il aura à nouveau un projet de stage, de voyage, ou autre... Euh...

La distance n'est pas un problème. Je l'ai vécue deux fois. Quand on aime, on va voir l'autre quand on peut, et dans les moments où on peut pas, on communique et on patiente. Là, on dirait qu'il est au bout de sa vie parce qu'il est dans un pays voisin. Ben, il est pas prêt de supporter les difficultés de la vie de couple sur la durée hein ! La distance a été un problème dans mon cas puisqu'elle m'a fait réaliser que mon ex n'était pas prêt aux mêmes choses que moi. J'ai conclu ce qu'il y avait à conclure, et on s'est séparé. Et je ne dis pas qu'il ne m'aimait pas. Mais, pas assez pour qu'on puisse faire face aux obstacles et envisager une relation plus longue.
#1307662
Bonsoir à tous,
Je reviens ici 2,5 ans plus tard, pour faire un peu partager mon expérience, et pour avoir quelques regards extérieurs si vous avez un peu de temps.

Contexte : il s'agit de la même histoire qu'en 2017, donc je reste sur le même fil. Ce post fait donc suite aux précédents messages.
1e mai 2017 : il me quitte. 3 semaines à se parler par sms, appels tout ça, une torture, il veut pas se remettre avec moi à cause de la distance, tout ça. Ensuite je me mets en vrai SR, bloqué de partout, je change de ville pour mon stage, je pense à moi, je commence un nouveau boulot. Le SR est très dur (c'est d'ailleurs là que je m'inscris sur JRME), mais je tiens.

Mi juin 2017 : coucou ! Il revient. Un petit sms inopiné, exactement quand on commence à tourner la page (c'est fou!). J'ai froid, j'ai chaud, tout se bouscule dans ma tête à la lecture de cette petite notification bleue. Bref, avec le recul que j'ai aujourd'hui, je sais que sur le moment je me suis sentie partagée. Je m'étais monté la tête avec JRME, je voulais changer, je voulais devenir une personne meilleure, apprendre à m'aimer moi même, grandir, mûrir, et lui bah on verra après. Mais j'étais encore fragile, la veille je chouinait encore en MP sur ce forum. Donc là, son sms, il bouscule mes plans. Et là, ERREUR

GROSSE. ERREUR. Je me suis écrasée. Comme une petite patate. J'accepte de le revoir. J'y vais la tête haute. Mais gros échec, je le revois, je fonds. Il s'excuse pour tout, me dit qu'il regrette, qu'il a fait une énorme bêtise, qu'il fera tout pour me reconquérir. Alors POURQUOI NE PAS L'AVOIR FAIT RAMER ??? SI VOUS ME LISEZ LES FILLES : FAITES. LE. RAMER. [Désolée pour ces majuscules agressives, j'ai tellement de haine envers moi même]. On s'est embrassés comme dans un film, c'était magique, explosif, incroyable, sublime. Il est reparti dans sa ville pour son stage. En se quittant je lui dis "on est quoi ? c'était quoi ça ?" (Au lieu de prendre le lead, de décider, d'imposer, encore une fois je faisais la carpette, décidément j'avais rien compris). Il me répond qu'il veut qu'on se remette ensemble. Je dis oui. Voilà, emballé c'est pesé.
Il me révèlera plus tard avoir été choqué de mon comportement. Qu'il pensait qu'il allait galérer à mort pour me récupérer. Que la veille il avait discuté avec ses amis qui lui avaient dit "mec c'est mort, elle revoudra jamais de toi après ça". Quelle image je donne ? A lui ? A moi même ? Où est le respect pour moi même dans tout ça ?

Avec le recul je pense que je voulais juste pas perdre de temps. Je pouvais pas respirer sans lui, donc rebranchez moi et on en parle plus. J'ai tout occulté.

Mais c'est jamais parti. Jamais. Problème de base non réglé. Mêmes causes, mêmes conséquences.
A partir de là, je pars encore plus en vrille. (Petit contexte : On se rencontre en sept 2015 au sein d'une asso de mon école. L'année 2015/2016 fut pour moi la période la plus heureuse de ma vie. J'étais comblée par ce projet humanitaire, j'avais énormément d'amis et en particulier 2-3 que j'aimais énormément. Quand je relis des messages de l'époque ou des photos, j'étais une toute autre personne. Légère, comblée. Peut être seulement en surface. Parce que toute ma vie j'ai été qqn d'assez déprimé, tristoune, "ça ne va jamais", qui pleure bcp, etc. Cette année scolaire a été comme une lumière. Et elle s'est soldée, en mai 2016, par mon couple avec lui, le feu d'artifice final. Après les vacances, à la rentrée, mon groupe a éclaté, sans raison. Plus d'asso, plus de raison de se réunir. Je me suis isolée avec mon amoureux, on était dans la passion des débuts. Il me comblait. A son départ pour les US, je me suis pris le choc en pleine face : j'étais seule. J'ai sombré et aujourd'hui encore presque 3 ans plus tard, je ne suis pas remontée. Je manque d'amis, de vrais, au quotidien. Je me renferme sur moi même, comme une spirale. J'ai souvent des idées noires. J'ai consulté une psy qu n'a rien vu. J'aime bien parler donc c'était cool, mais bon).

Bref, je repars en vrille totale. Au stage, j'ai pas des potes ouf ouf. Je rumine, tout le temps. J'ai l'impression de ne plus l'aimer, j'ai une rage contre lui (contre moi même?). Je pense avoir le "toc du couple" ou ROCD, du moins j'ai tous les symptômes (mais bon, cest très USA de mettre un mot sur tout, je trouve ça un peu pipeau). Je ressens plus rien, je suis comme bloquée, un zombie. J'essaie de lui en parler, mais il ne comprend pas, et je m'exprime pas hyper bien. Je suis froide, renfermée, agressive. Je vois tout en noir. Je suis terrifiée à l'idée de ne plus l'aimer. Pourtant je sens au fond de moi que oui, je l'aime. Mais, mais, mais, mais. Mais quoi ? Trop blessée ? Trop peu de confiance ? Trop brisée ? Ou alors c'est ma vie qui est fade donc je vois tout en noir ? Tout tourne tout le temps, je rumine je rumine je rumine.

(J'essaie d'abréger)

Oct 2017, on reprend les cours. J'ai peu de souvenirs. J'ai l'impression qu'il faisait toujours nuit. Il ne se passe rien à l'école, plus personne n'est là, je n'ai que qq amis par ci par là mais pas de bande, pas de personnes qui ont du sens, pas de but dans ma vie, rien. Je me sens toujours comme une chaussette. J'ai des obsessions sur plusieurs mecs, je trouve tous les prétexte pour me dire "tu vois, tu ne l'aimes plus" Je lui trouve tous les défauts du monde. Je fais des crises de larmes. Je n'arrive pas à lui en parler. Et pourtant quand je le regarde mon coeur se serre, et je sens tous l'amour que j'ai pour lui, je vois notre vie, un jour, un jour où j'irai mieux, un jour où je verrai la vie en couleur à nouveau.

Entre octobre et mars, on a deux violentes disputes. Quand on se dispute, comme par hasard, tout s'éclaircit et je ressens à nouveau mon amour pour lui. Mais ensuite ça repart, je sombre, je sombre. Je culpabilise, je me dis qu'il va me quitter, je suis tellement désagréable. Pas foutue d'être heureuse. J'ai des super études, je suis brillante, j'ai un mec, des amis (quand même), famille au top, je peux pas me plaindre, alors pourquoi ?

En mars, nouveau stage de 6 mois. Je pars en Hollande, lui à Marseille. On s'est accordés sur le fait de se voir minimum toutes les trois semaines, voire deux semaines. En hollande c'est cool, je me fais un petit groupe d'amis, ça va un peu mieux par moments. Mais non. La noirceur est toujours là, tapie. Je deviens un peu parano, un peu jalouse. J'ai peur qu'il me trompe, pour de vrai. Avant je savais qu'il le ferait jamais, j'avais confiance. Je sens qu'il commence peut être à se lasser de mon aigreur, des remontrances, de ma désagréabilité. Il essaie de me rassurer, mais je sens que ça le soule. Quand on se voit, c'est super, on est heureux amoureux. Sauf certaines fois où la panique monte quand on est ensemble. En juillet je fais une crise de larmes à cause des ruminations. Il ne comprend pas et essaie de me réconforter, j'étouffe, je veux qu'il parte. Grosse dispute, on se sépare presque. Mais ça se re tasse. Je vais voir une psy française, une fois, mais elle me dit attendez de retourner en France pour entamer une thérapie.

Aout 2018, sa boite a Marseille lui propose un contrat de 12 mois. Moi je veux pas rester en Hollande, mais j'aurais préféré aller sur Paris, ma ville rêvée. Je ne veux plus de distance. Je décide de le suivre à Marseille (commun accord, il m'a pas forcée ni mis d'ultimatum). Je trouve un boulot qui ne m'emballe pas mais qui pourra m'ouvrir des portes pour la suite. On emménage en octobre 2018, premier appart ensemble. Trop bien super, trop mignon, on est heureux. Il me remercie infiniment d'être venue, il sait que c'est un gros truc, il est reconnaissant. Mais. Toujours là. La tristesse, la noirceur. Mon boulot est pourave. Je n'ai rien à faire. Littéralement. Je rumine, je vais sur youtube, je zone. Mon estime de moi tombe en dessous de zéro. Je rentre tous les soirs sur les nerfs. Je rumine sur tout, je hais ma vie, j'en veux au monde entier. On a pas d'amis ici. On est h24 ensemble. J'essaie de gratter quelques taches ici et là au boulot.

Vers mars avril, ça s'empire. On étouffe. On s'ennuie les weekend, on a fait le tour, on est heureux d'être ensemble toujours, mais dans nos vies individuelles, ça va pas. On se répète souvent qu'on est heureux de se retrouver chaque soir, quand même. Qu'on regrette rien. Mais bon, ça commece à souler. Je suis sur les nerfs, en permanence. Je me sens de plus en plus nulle, j'ai peur de le souler, peur qu'il parte.

Juin, je démissionne (le préavis de 3 mois matche avec la fin de son contrat). Je lui dis que en septembre, je veux être a Paris. Je suis contente de prendre une décision pour moi. Il me soutient et dit qu'il va tenter de reprendre une année d'études pour se spécialiser dans un domaine. Je l'aide à postuler. On part 2 semaines en vacances. C'est cool mais les ruminations me suivent, je fais plusieurs crises de larmes. Il supporte. On fête nos trois ans.
Juillet, on a une discussion à propos de notre vie intime. Qui n'existe plus. On est tristes. Comment a t on pu en arriver là ? On a juste plus envie. C'est lui qui parle, mais je suis d'accord. Pourtant ça me blesse terriblement, et me conforte dans ma terreur qu'il me trompe ou me quitte. Je pleure énormément.

Septembre. Je n'ai pas trouvé de travail. Il commence son master spécialisé à Paris. Je rentre chez mes parents dans le sud ouest. Je suis très proche de ma famille et ils m'ont énormément manqué. Mais. Il travaillent toute la journée. Je tourne en rond. Je vais le voir une semaine, puis redescend (je voulais rester chez mes parents pour passer du temps avec eux. Trop cher de vivre sur paris sans emploi, et lui vit dans un 9m2). Je m'enfonce encore et encore. Je suis au chômage, je me prends refus sur refus. Je sens que l'histoire (son semestre aux US) se répète : lui en train de s'éclater avec sa nouvelle vie, sa nouvelle école, noveaux amis, soirées, etc, et moi seule chez moi, me morfondre.

J'en ai marre de tout ça, je sens que ça va péter, mais je veux pas le quitter. Je l'aime et quand je suis dans ses bras, j'oublie tout. Je me dis qu'un jour, un jour tout ira mieux, un jour on sera heureux, on sera comblés. Tout sera bien.

J'ai constamment peur quand il est en soirée. On se dispute tout le temps, on se comprend plus. Il m'appelle toujours chaque jour, je lui manque. Mais les discussions sont fades, j'en peux plus qu'il me crache son bonheur à la figure. C'est injuste. Je veux me secouer mais j'ai pas la force. Je veux que tout s'arrête, être seule sur une île, arrêter de me comparer, arrêter de ruminer, arrêter de voir cette vie géniale que tout le monde vit. Et je persiste à rester chez moi, avec ma famille, dans mon cocon.

Un soir mi octobre, il part en soirée et m'appelle sur le chemin pour me raconter comment il est content d'y aller. Je suis froide, je lui dit que j'en ai marre de tout ça, que je veux respirer. Comment ça respirer ? Il ne comprend pas. Je ne répond plus.
Je stresse, j'ai peur qu'il fasse une bêtise. Le lendemain, aucun message. Oupsi.

Il m'appelle, tard. On parle, c'est froid. Et là il me le dit. Il me dit qu'il a embrassé une fille. Qu'il a fait exprès, pour qu'on se sépare (un peu wtf je sais, je l'ai démonté pour ça). Que ça pouvait plus durer. Je lui raccroche au nez. Je crois mourir. C'est le truc de trop, le coup de grâce. Et je l'aime tellement encore.

On se sépare, je le quitte mais je me sens quittée. Il dit qu'il regrette de l'avoir embrassée. Que je méritais pas ça, et qu'il m'avait jamais méritée. Que moi j'avais toujours été clean avec lui et qu'il avait toujours fait trop de merde. Qu'il se sentait pas à la hauteur.

Bon là j'ai toutes les remarques des gens du forum qui me viennent. Qu'il essaie de se déculpabiliser, qu'il est pas prêt à s'engager AVEC MOI, etc etc. J'entends. J'essaie de m'en persuader. Je me mets en SR.

Vu qu'on s'est quittés par téléphone, il m'envoie un sms la semaine dernière, pour me voir. Il a fait toute la route. J'accepte. Il fait que pleurer, pendant trois heures. Au début je suis froide, puis je craque. Il me dit qu'il est trop immature, qu'il veut vivre sa vie, faire ses voyages. Que je suis une fille qu'on épouse, mais que c'est pas ce qu'il veut maintenant (avec moi?). Que par respect il me demande de pas l'attendre. Tout ça tout ça.

Je veux pas le diaboliser non plus, ya une part de sincère surement dans son discours.

Je sens une grosse part de responsabilité dans tout ça. Je suis pas agréable. Il est quelqu'un de joyeux, de léger, de festif, (d(immature). Je l'ai éteint. On était plus heureux ensemble;

J'essaie de voir la rupture comme une chance de me retrouver, de régler mes problèmes sans sa pression. Mais bordel, c'est trop dur. J'arrive pas, j'ai plus de force pour mes projets perso, même sil y en a plein. Et le chômage qui arrange rien.

Je me hais de cette attitude nonchalante, je me hais.
J'attends pas grand chose du forum. Ca m'aide de lire les histoires des autres, ça me change les idées, merci à vous tous pour ça. Je sais dans le fond ce que j'ai à faire, j'en ai juste pas la force, et ça vous n'y pouvez rien.


Merci de m'avoir lue et courage à tous. Un jour ça ira mieux :)

Agathe
#1307663
Petit détail que je précise car je le demande toujours aux autres, mais ne me jugez pas dessus svp : j'ai 23 ans et lui 25. Pas de maison, pas d'enfant, pas de poisson rouge. Première relation pour moi, deuxième pour lui (amourette au lycée). Je sais "qu'il y en aura d'autres" que "j'ai la vie devant moi". Mais pour l'instant il ne me tarde rien, et la vie me paraît bien longue à vivre. J'essaie de penser aux personnes malades, ou en pays défavorisés, et de me dire que j'ai bien de la chance, et des problèmes de riches.
Enfin, ça ne résout pas la situation.

<3
Agathe
#1307672
Bonjour Agathe,

Quand j’ai vu la longueur de ton message, hier soir, je ne pensais pas tout lire, mais j’ai été jusqu’au bout car quoique long, les péripéties sont multiples et tout semble être allé vite, comme ma lecture.

J’étais étonnée de découvrir vos jeunes âges à la fin car vous avez vécu moult péripéties, c’est beaucoup et trop en même temps, malheureusement, mais ce qui est fait est fait, tu sais.

On ne peut pas remonter le temps et c’est souvent mieux ainsi car sans expériences, on n’apprend rien et on n’avance pas vraiment. Or le mieux est d’évoluer positivement, j’espère que tu en conviens.

Donc avant toute chose, pardonne-toi s’il te plaît. Tu n’as rien fait de mal en soi. Tu n’avais tout simplement pas suffisamment d’expérience, ton âge l’explique, et tu as probablement fait de ton mieux.

Rien ne sert de continuer à te flageller, si ce n’est que cela entretient ton mal-être profond. Tu le dis toi-même, tu n’étais pas heureuse. Ton ex ne pouvait rien faire car une relation amoureuse ne résout rien, ne guérit rien, au contraire même.

Il y a qqchose à dénouer en toi qui a peut-être choisi ce moment de votre histoire pour se révéler, a moins que tu ne ressentais cette sensation déjà avant lui.

Tu dis le plus important à la fin: oui, vous êtes jeunes. Vous avez pleins de choses à vivre aujourd’hui.

Certes, il y aura toujours des couples qui se connaîtront jeunes et qui construiront leur vie ensemble. Mais rares sont ces derniers.

Je crois à la « théorie » du mauvais timing. Chacun doit vivre ses expériences, grandir, construire son avenir professionnel... pour devenir un être indépendant et heureux. Ce n’est qu’alors que l’on peut à mon humble sens apporter qqchose à un compagnon de vie. Il faut se suffire à soi-même avant de pouvoir « prétendre » donner de l’amour.

Tu as des qualités comme tout un chacun, à toi de les identifier et de te trouver une voie pro qui puisse te permettre de t’épanouir.

Un travail tout seul ne rend pas heureux. Le bonheur ne se borne pas à un seul élément. Le bonheur est une constellation d’éléments. Le travail en fait partie à mon sens. Donc ce serait peut-être un début de piste de réflexion pour toi.

Pour l’instant, tu ne peux rien faire malheureusement avec ton ex. C’est très dur, je l’imagine bien, mais parfois il vaut mieux se séparer pour mieux se retrouver. Tu ne le retrouveras peut-être pas, mais je te souhaite de te retrouver, toi.

D’autres t’aiguilleront mieux que moi, mais je crois que tu devrais penser à un éventuel soutien psy pour dénouer ce qui se joue au plus profond de toi pour te donner ce sentiment de mélancolie que tu sembles avoir dégagé au cours de ton histoire.

Plein de courage.
miu ont aimé ça
#1307675
Bonjour Agathe

Ton histoire est touchante.
Comme tu l’avais dit en réaction à mon post, vivre le combo chômage/rupture est peut être l’une des expériences les plus dures qui soit.
Chance ou malchance, dans ton histoire vous semblez parvenir à communiquer. Ce qui permet d’éviter ce vide intersidéral qui suit la rupture mais peut être un frein pour passer à autre chose.
(Je te dis ça car moi je ne parviens pas à communiquer avec elle et je le vis très mal).

Nous ne sommes pas tous égaux face à la rupture et il est normal d’être apathique quelques jours/semaines après.
Tu as des pistes pour le boulot, des gens autour de toi que tu peux voir ? Je sais qu’il faut se forcer au début mais c’est toujours mieux d’être avec quelqu’un, ne serait-ce que pour en discuter.
#1307676
Hello et merci à vous deux pour vos messages, ça me fait bcp de bien.

@Eva, oui je songe à repartir voir un psy, ne serait ce que pour pouvoir parler à qqn d'extérieur. Je sens que j'ai plein de choses à démêler, et au final pour l'instant ce qui me motive c'est que je ne veux pas d'une relation avec lui tant que je ne vais pas mieux, que je ne suis pas à nouveau pleine d'énergie et de positivité. Donc c'est pas un réel SR, enfin le but n'est pas encore le bon. J'ai beaucoup de mal à ne pas me demander ce qu'il fait, s'il parle à de nouvelles filles, s'il est attiré par d'autres. C'est le contexte, il est là bas donc il sort bcp, il voit du mond eetc. Ca pourrait être pareil pour moi. J'espère vite trouver du travail pour cela. Merci à toi :)

@Fmv, j'avais qq pistes pour le boulot mais depuis mercredi je suis de retour à la case départ. Je n'ai plus trop d'amis ici, tous mes amis d'enfance bossent ailleurs (petite ville). Ma famille est un énorme soutien, ma vraie seule force comme elle l'a toujours été. Heureusement qu'ils sont là, mais c'est vrai qu'ils ont eux aussi leur vie (ma soeur a 20 ans et essaie de me soutenir mais bon elle a ses cours et elle veut pas trop m'inviter à ses soirées non plus...).
Et on parvenait à communiquer oui peut être, à la fin (et encore il y avait bcp d'accrochage), parce qu'il y a des deux cotés énormément d'amour et de respect pour notre histoire. Cependant depuis 1 semaine je suis en SR total, bloqué de partout, etc (2 semaines si on enlève notre interlude de samedi dernier mais bon ça m'a fait repartir de zéro). Merci à toi :)
#1307697
Bonsoir Agathe,

Quand je lis ton histoire, je m'y retrouve énormément (avec un an de recul). Je ne veux pas poser d'étiquette mais n'étais(es?)-tu pas en dépression? Parce que c'était le cas pour moi. Et le coup du "toc de couple", je m'y suis accrochée à un moment où je rejetais mon ex alors que j'étais persuadée de l'aimer. Et la dévalorisation parce que tu es perdue dans ta vie personnelle. Cette peur panique qu'il s'en aille. Qu'il te trompe. Tout cela, je l'ai vécu. Et j'ai aussi vécu la rupture comme un anéantissement. J'ai d'ailleurs mis énormément de temps à complètement m'en remettre même si c'est encore un peu fragile quelques fois.

Si je dois te donner un conseil c'est que vraiment, tu surmonteras ça. Et tu réaliseras que cette rupture n'était pas vaine. Je te le jure. Travaille pour toi, mets tout ton temps, toute ton énergie pour toi seulement et tu seras heureuse du résultat. Advienne que pourra dans le futur mais pour l'instant il faut que tu prennes soin de toi. Apprends à t'aimer et à te faire confiance. Prends du temps pour évacuer ta tristesse aussi, ne la refoule pas car ce n'est pas sain.

Courage à toi ! Tu vas y arriver !
#1307700
Merci beaucoup Sarah. Je pense être en dépression oui, ça me soule d'être allée 6 mois chez une psy à 50e la semaine et qu'elle ne l'ait pas vu... Je me suis dit que j'avais rien alors. Maintenant je me suis remise sur la mutuelle de mes parents et j'ai pas envie qu'ils voient que j'y suis repartie. Je vais y réfléchir...

Ca me rassure ton message, je sais bien que ça finira par aller mais c'est toujours bien d'être conforté dans cette idée. Qu'as tu fait pour remonter la pente, toi ?

Merci à toi :)
#1307704
Il faut petit à petit se fixer de nouveaux objectifs, à mon sens.
Tu vois il y a 5 semaines je n’étais capable de rien, ne serait-ce qu’aller boire un verre m’effrayait.
Petit a petit, essaye de voir un ami, puis d’aller boire un verre, puis une soirée pas trop tard, puis sortir dans un bar. Je donne l’exemple des sorties mais ça peut s’appliquer au sport ou à pleins d’autres choses.
Il faut un peu se faire violence, même si la première fois on ne passe pas forcément un bon moment.
Je ne sais pas toi mais par exemple, la simple scène de sex qui passe dans un film me met mal à l’aise encore, mais ce sont des étapes à passer et en s’y confrontant ça passera.

Accepter d’être mal, essayer de changer ses habitudes petit à petit et surtout Agathe profite de pouvoir retravailler n’importe où pour potentiellement repartir à 0 dans une nouvelle ville, en tout cas, chaque nouveau départ t’aidera énormément je pense.
Bon courage