- 31 mai 2017, 22:28
#1243710
[edit de 2019 : Premier passage sur le forum en 2017, je reviens 2.5 ans plus tard mais vu que c'est la même histoire je reste sur mon fil]
Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien. Si oui, tant mieux, si non, voici mon histoire pour vous changer un peu les idées et passer 5 min sans penser à votre désarroi.
Mon histoire, j'ai du mal à la raconter rapidement. On s'est rencontré dans mon école, on s'est tourné autour deux trois mois avant de finalement se rendre à l'évidence de notre amour et de se metre ensemble (mai 2016). Seulement deux semaines plus tard il devait partir pour deux mois de mission humanitaire. On survit à la distance, on s'aime toujours. Lors de cette mission il reçoit un mail comme quoi il est accepté en semestre d'étude aux Etats Unis de janvier à mai 2017. C'est son rêve, je suis contente pour lui, ça me fait peur mais bon c'est dans longtemps...
On se retrouve, l'été se termine, rentrée septembre 2016, on vit dans la même résidence, même école, même promo, même spécialité. On pensait qu'on allait exploser de cette proximité, mais non. On vit ensemble chez moi (appart plus grand ahah), un matin je réalise que vraiment on est bien ensemble, on a notre petit quotidien, on mange ensemble, petites courses, on sort, on bosse, bref une vie normale mais merveilleuse. Je veux dire j'ai réalisé que c'est pas évident de vivre h24 avec son copain et c'est souvent la cause de pas mal de ruptures. Mais non, on fonctionnait très bien ensemble, objectivement sur tous les plans. Je garde aussi à l'idée ce fameux semestre qui arrive vite. Je veux profiter de chaque seconde. J'ai appris encore plus à le connaître, j'aime ses qualités et ses défauts, il est sincère, honnête, un peu impulsif parfois. Comme moi. Je l'aime. Je pleure souvent en pensant à son départ, on est tellement heureux, bien sûr qu'on restera en couple à distance, mais on était vraiment bien là, posés.
Fin décembre 2016, on rentre dans nos familles respectives pour les vacances. On se fait un petit weekend en amoureux entre noël et le nouvel an. Magique, merveilleux, tout ce que vous voulez. Il pleure en me quittant.
[Détail : notre cursus scolaire nous imposait un stage de 5 mois entre mai et octobre 2017, soit juste après son semestre. Nous avions donc tous un stage à trouver pour cette période, et dans notre filière les places sont chères. On cherchait donc un peu partout dans le monde.]
Janvier 2016, il décolle pour les US. Je me dis que c'est un cauchemar, j'ai le coeur déchiré. Je repars à l'école, je retrouve cet appart où on s'est tant aimés, les salles de cours, les gens, nos amis communs. Plus rien n'a de saveur, c'est injuste, je souffre terriblement et je ne sais pas comment réagir. Le temps s'écoule lentement. On se parle par skype et whatsapp, je lui manque beaucoup aussi même s'il est en train de vivre son rêve de gosse. Il est prévu que je vienne deux semaines fin février.
Fin février 2016, j'arrive chez lui. Après deux jours de réadaptation, de calage sur le fuseau horaire, on retrouve notre bonheur et notre complicité. C'est magique, on est à l'autre bout du monde, deux semaines parfaites. La deuxième séparation est pire que la première. Je rentre de l'aéroport dévastée et pleure toute la journée, je hurle, je tremble, je tape les murs, rien n'y fait, il n'est pas là. Il part deux jours au ski avec sa bande et n'a pas de wifi, et ses rares messages sont froids. Mauvais pressentiment, c'était vraiment dur ce moment là.
Deux jours après mon retour, on s'appelle. Il me dit que c'est fini. Pardon ? Je suis abasourdie. Que s'est il passé ? Il me dit que la distance est intenable, la douleur trop vive et trop intense, je lui anque trop. Il ne supporte pas de ne pas m'avoir à ses côtés. Je comprends mais n'accepte pas, c'est un cauchemar ? Cerise sur le gâteau il me dit qu'il a failli faire une bêtise (Je vois clair dans son jeu je le connais par coeur, il veut que je le déteste pour le quitter. Il ne m'aura pas à ce jeu, je sais qu'il me ment pour faciliter les choses). Mes amis sont là pour moi ce soir, je reste dans le flou toute la soirée, je vais me réveiller, c'est impossible qu'il fassue une telle bêtise, on a déjà tenu la moitié ! Moins de 48h plus tard, il m'appelle (JRME inconnu à l'époque, je l'avais seulement bloqué de whatsapp mais pas fb). Il est en larmes s'excuse pour tout, il a été bête, il a cru que ça irait mieux séparés, il n'a ni dormi ni mangé etc, sa soi disant bêtise était un mensonge, il veut qu'on fasse notre stage ensemble et tout. Je lui dit qu'il m'a blessée, que je vais réfléchir. Deux jours plus tard on se remet ensemble, c'était "juste" une grosse embrouille. Tout redevient normal, je ne lui en veux pas.
Fin avril 2017. Plus que quelques jours avant son retour. Je suis en période d'exams, il me manque, je suis épuisée émotionnellement. J'aimerais juste être dans ses bras et tout oublier. Une semaine avant, il me dit qu'il va peut être rester trois semaines de plus pour visiter. Pardon ? Je me fâche car moi, je compte les jours. Après réflexion c'est compréhensible, beaucoup d'erasmus font ça, c'est juste qu'il aurait pu prévenir quoi. Finalement il annule car il vient d'obtenir un stage en Italie. Moi, je n'en ai toujours pas. On est donc toujours dans le doute pour la période Mai/Octobre. Mais bon c'est déjà cool de passer des US à l'Italie, c'est qu'une heure d'avion après tout. Je suis contente pour son stage et soulagée qu'il se rapproche.
Jour J, on se retrouve à l'aéroport en France. Il pleure, c'est le contrecoup. Il a adoré son semestre, triste de quitter tout son petit monde là bas, heureux de me retrouver, beaucoup d'émotions. Il est épuisé du voyage et s'endort en arrivant chez moi. Au réveil, il pleure. Me dit qu'il ne tiendra pas plus. Il ne se sent pas capable de tenir encore 5 mois à distance, même en Italie. Je m'énerve intérieurement. Il dit qu'il ne sait pas s'il est en train de faire une connerie, qu'il est en train de perdre l'amour de sa vie, mais qu'il a atteint son maximum de souffrance. Moi aussi j'ai énormément souffert, il a peut être raison après tout. On est très jeunes, est ce que c'est une vie ? D'avoir son amour à des kilomètres ? Je m'étais toujours dit que la douleur de son abscence était plus supportable que celle de la séparation. Je lui dit qu'il a peut être raison. Je m'emporte, ah tu ne m'aimes plus ? Bah fais tes valises et dégage. (Nous devions passer quelques jours chez moi avant de rentrer dans nos familles). Il commence à prend son billet, on pleure. On s'embrasse, blablabla. Au final on met cette douleur de côté et décidons de passer ces quelques jours quand même. Tout est magnifique, je me désole de voir cette relation tellement belle se terminer juste pour la distance et nos p*** d'études.
Jour du départ, début mai. On se quitte dans les larmes, il veut qu'on continue à se parler. Je rentre chez mes parents, au bout de ma vie. Décidément le sort s'acharne. Je me dis que du coup je vais arrêter de lui parler comme avant, sinon rien ne change. Le soir il m'envoie j'espère t'appeler bientôt, etc etc. Toute la semaine il m'envoie plein de messages, me raconte sa journée, me demande la mienne. Il est limite plus attentionné que quand on était ensemble ! Je reste très froide. Pendant ce temps je fais des pieds et des mains chez moi chaque jour pour trouver un stage. On parle, on se téléphone même, un "mon amour" lui échappe au détour d'une conversation. Je souris en me rendant compte qu'on arrive pas à se lâcher, et que lui a cru que notre amour allait s'arrêter comme ça. Je décroche des entretiens dans quelques boîtes et partage mes recherches avec lui. Quelques jours passent, mi-mai, je décroche mon stage dans le sud de la France. Enfin la situation se stabilise, on sait où on est. Dans cette ville, un aéroport avec vol direct jusqu'à son lieu de stage, 1h d'avion.
Conversation au téléphone. Il me dit qu'il n'en peut plus de juste me parler "en mode amis". Je rigole, bah c'est toi qui a voulu arrêter non ? Je commence à voir rouge, il veut le beurre et l'argent du beurre ? Continuer de me parler sans être en couple ? Je réalise que je n'accepte pas cette situation, que j'en souffre. Il ne m'aime pas assez pour continuer. Je m'emporte, je trouve qu'il ne me respecte pas, je ne sais plus quoi penser, tout est confus dans ma tête. Je suis triste de le voir comme une personne néfaste. Il me dit qu'il est catégorique, il ne supporte plus la souffrance de la distance, même si on peut se voir plus souvent. "Je rêve qu'on vive ensemble tout les deux, mais c'est impossible, on doit l'accepter. Donc c'est terminé car on va se déchirer si on continue". Certes. Cette conversation tourne en rond jusqu'au 17 mai.
Ce jour là, je m'énerve. Je lui dis qu'on est bêtes, on s'aime tout les deux et on se sépare pour rien, tout en continuant à se parler. Re-blablabla, souffrir, etc. "Je comprends si tu veux qu'on arrête de se parler. Fais ta vie de ton côté, fais tes expériences (il est mon premier, et alors ? De quoi je me mêle ?), profite de ces 5 mois. Et si tu tombes amoureuse d'un autre, je souffrirai comme un fou mais j'assumerai ma décision." Quel abruti... Je m'emporte, lui envoie un dernier message sec, et coupe les ponts complètement. Whatsapp, Facebook, téléphone... Tout y passe. Un véritable SR de compète, aucun interdit.
Depuis j'essaie de me faire une raison. Je me suis promenée sur JRME. Je suis passée par plusieurs phases, entre lui rejeter la faute, parce qu'il ne m'aime pas assez pour me garder donc tchao. Parce que s'il voulait être avec moi il m'aurait contactée. Il est immature, on lui répète de partout que les relation à distance c'est un poison et il est incapable de se faire son idée. Honnêtement chers lecteurs, on était bien, simplement, heureux, amoureux. Aucune fausse note, équilibre entre bon moments et disputes constructives. On a vraiment une flamme, un truc qui te fait te dire "c'est lui". Juste cette satanée distance.
Parce que oui, mon petit détail qui tue, c'est qu'en octobre c'est la rentrée ! Même promo même filière même résidence ! Ma chère maman et quelques amis me disent de faire ma vie tranquille cet été et qu'à la rentrée on se retrouvera. Même si je le fais galérer quelques jours, c'est pas un peu facile ? Un peu sale ? Et qu'en est il du cas où il aurait eu une next (je ne l'en pense vraiment pas capable) ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Peut être est ce un coup du destin et je vais rencontrer M.Prince Charmant cet été ? Mais ne l'ai-je pas déjà rencontré ? Je serais pas en train de faire une énorme bêtise ?
J'ai parlé à son meilleur ami aujourd'hui. Enfin c'est lui qui a pris de mes nouvelles. Mon ex (quelle horreur, tant de hauts le coeur dans un si petit mot) va bien mais pas si bien que ça. Comme moi quoi. C'est déjà ça. J'ai répondu évasivement. Que j'allais bien, pas si bien que ça, que je faisais ma vie tranquillement. Je n'ai pas mentionné que je pense à lui 25h/24, mes quelques crises de larmes/secousses nocturnes, ma rancoeur et tout ce que je donnerais pour qu'il revienne. Merci à ma fierté, good job.
Je commence mon stage la semaine prochaine. Ce dernier mois chez moi à me morfondre a été horrible. Je me dis que je dois coûte que coûte me relever. Prendre ça comme une expérience. Avec la distance j'avais déjà le temps de m'occuper de moi, faire du sport, pratiquer mes passions, sortir... Donc difficile de faire mieux sur ce point là, mais on peut toujours faire mieux, n'est ce pas ? Alors je remercie la vie pour ce petit renouveau qui va arriver lundi, nouvelle ville, nouveaux gens, première expérience en entreprise... Je sais pertinemment qu'il occupera mes pensées chaque seconde, mais bon, je l'accepte.
J'avoue avoir du mal sur le plan "le SR c'est pas pour lui, mais pour toi". J'avoue que lors de mes squats, me dire "fais le regretter, ce ****" me motive plus que "esprit sain dans un corps sain". Et autres confessions dans le même style.
J'avais besoin de parler. Comme vous pouvez peut être le deviner, je suis actuellement dans une bonne phase. Parler à son meilleur ami m'a reboostée. Bien ou pas ? Vous allez me gronder, je suis censée être reboostée "pour moi" et non par lui, mais que voulez vous...
Je suis preneuse de vos expériences, remontrances, avis sur la situation. Je vous souhaite une bonne journée, séchez vos larmes, souriez, on est tous au plus bas actuellement mais dans 5 ou 10 ans nous sourirons en relisant ces lignes.
PS : je préfère ne pas préciser mon âge, plutôt jeune comme vous pouvez vous en douter vu que je suis encore en étude sup, mais j'ai vraiment pas envie du "tu es jeune, t'as toute la vie devant toi, tu connais rien au grand amour". Personne n'y connaît rien.
Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien. Si oui, tant mieux, si non, voici mon histoire pour vous changer un peu les idées et passer 5 min sans penser à votre désarroi.
Mon histoire, j'ai du mal à la raconter rapidement. On s'est rencontré dans mon école, on s'est tourné autour deux trois mois avant de finalement se rendre à l'évidence de notre amour et de se metre ensemble (mai 2016). Seulement deux semaines plus tard il devait partir pour deux mois de mission humanitaire. On survit à la distance, on s'aime toujours. Lors de cette mission il reçoit un mail comme quoi il est accepté en semestre d'étude aux Etats Unis de janvier à mai 2017. C'est son rêve, je suis contente pour lui, ça me fait peur mais bon c'est dans longtemps...
On se retrouve, l'été se termine, rentrée septembre 2016, on vit dans la même résidence, même école, même promo, même spécialité. On pensait qu'on allait exploser de cette proximité, mais non. On vit ensemble chez moi (appart plus grand ahah), un matin je réalise que vraiment on est bien ensemble, on a notre petit quotidien, on mange ensemble, petites courses, on sort, on bosse, bref une vie normale mais merveilleuse. Je veux dire j'ai réalisé que c'est pas évident de vivre h24 avec son copain et c'est souvent la cause de pas mal de ruptures. Mais non, on fonctionnait très bien ensemble, objectivement sur tous les plans. Je garde aussi à l'idée ce fameux semestre qui arrive vite. Je veux profiter de chaque seconde. J'ai appris encore plus à le connaître, j'aime ses qualités et ses défauts, il est sincère, honnête, un peu impulsif parfois. Comme moi. Je l'aime. Je pleure souvent en pensant à son départ, on est tellement heureux, bien sûr qu'on restera en couple à distance, mais on était vraiment bien là, posés.
Fin décembre 2016, on rentre dans nos familles respectives pour les vacances. On se fait un petit weekend en amoureux entre noël et le nouvel an. Magique, merveilleux, tout ce que vous voulez. Il pleure en me quittant.
[Détail : notre cursus scolaire nous imposait un stage de 5 mois entre mai et octobre 2017, soit juste après son semestre. Nous avions donc tous un stage à trouver pour cette période, et dans notre filière les places sont chères. On cherchait donc un peu partout dans le monde.]
Janvier 2016, il décolle pour les US. Je me dis que c'est un cauchemar, j'ai le coeur déchiré. Je repars à l'école, je retrouve cet appart où on s'est tant aimés, les salles de cours, les gens, nos amis communs. Plus rien n'a de saveur, c'est injuste, je souffre terriblement et je ne sais pas comment réagir. Le temps s'écoule lentement. On se parle par skype et whatsapp, je lui manque beaucoup aussi même s'il est en train de vivre son rêve de gosse. Il est prévu que je vienne deux semaines fin février.
Fin février 2016, j'arrive chez lui. Après deux jours de réadaptation, de calage sur le fuseau horaire, on retrouve notre bonheur et notre complicité. C'est magique, on est à l'autre bout du monde, deux semaines parfaites. La deuxième séparation est pire que la première. Je rentre de l'aéroport dévastée et pleure toute la journée, je hurle, je tremble, je tape les murs, rien n'y fait, il n'est pas là. Il part deux jours au ski avec sa bande et n'a pas de wifi, et ses rares messages sont froids. Mauvais pressentiment, c'était vraiment dur ce moment là.
Deux jours après mon retour, on s'appelle. Il me dit que c'est fini. Pardon ? Je suis abasourdie. Que s'est il passé ? Il me dit que la distance est intenable, la douleur trop vive et trop intense, je lui anque trop. Il ne supporte pas de ne pas m'avoir à ses côtés. Je comprends mais n'accepte pas, c'est un cauchemar ? Cerise sur le gâteau il me dit qu'il a failli faire une bêtise (Je vois clair dans son jeu je le connais par coeur, il veut que je le déteste pour le quitter. Il ne m'aura pas à ce jeu, je sais qu'il me ment pour faciliter les choses). Mes amis sont là pour moi ce soir, je reste dans le flou toute la soirée, je vais me réveiller, c'est impossible qu'il fassue une telle bêtise, on a déjà tenu la moitié ! Moins de 48h plus tard, il m'appelle (JRME inconnu à l'époque, je l'avais seulement bloqué de whatsapp mais pas fb). Il est en larmes s'excuse pour tout, il a été bête, il a cru que ça irait mieux séparés, il n'a ni dormi ni mangé etc, sa soi disant bêtise était un mensonge, il veut qu'on fasse notre stage ensemble et tout. Je lui dit qu'il m'a blessée, que je vais réfléchir. Deux jours plus tard on se remet ensemble, c'était "juste" une grosse embrouille. Tout redevient normal, je ne lui en veux pas.
Fin avril 2017. Plus que quelques jours avant son retour. Je suis en période d'exams, il me manque, je suis épuisée émotionnellement. J'aimerais juste être dans ses bras et tout oublier. Une semaine avant, il me dit qu'il va peut être rester trois semaines de plus pour visiter. Pardon ? Je me fâche car moi, je compte les jours. Après réflexion c'est compréhensible, beaucoup d'erasmus font ça, c'est juste qu'il aurait pu prévenir quoi. Finalement il annule car il vient d'obtenir un stage en Italie. Moi, je n'en ai toujours pas. On est donc toujours dans le doute pour la période Mai/Octobre. Mais bon c'est déjà cool de passer des US à l'Italie, c'est qu'une heure d'avion après tout. Je suis contente pour son stage et soulagée qu'il se rapproche.
Jour J, on se retrouve à l'aéroport en France. Il pleure, c'est le contrecoup. Il a adoré son semestre, triste de quitter tout son petit monde là bas, heureux de me retrouver, beaucoup d'émotions. Il est épuisé du voyage et s'endort en arrivant chez moi. Au réveil, il pleure. Me dit qu'il ne tiendra pas plus. Il ne se sent pas capable de tenir encore 5 mois à distance, même en Italie. Je m'énerve intérieurement. Il dit qu'il ne sait pas s'il est en train de faire une connerie, qu'il est en train de perdre l'amour de sa vie, mais qu'il a atteint son maximum de souffrance. Moi aussi j'ai énormément souffert, il a peut être raison après tout. On est très jeunes, est ce que c'est une vie ? D'avoir son amour à des kilomètres ? Je m'étais toujours dit que la douleur de son abscence était plus supportable que celle de la séparation. Je lui dit qu'il a peut être raison. Je m'emporte, ah tu ne m'aimes plus ? Bah fais tes valises et dégage. (Nous devions passer quelques jours chez moi avant de rentrer dans nos familles). Il commence à prend son billet, on pleure. On s'embrasse, blablabla. Au final on met cette douleur de côté et décidons de passer ces quelques jours quand même. Tout est magnifique, je me désole de voir cette relation tellement belle se terminer juste pour la distance et nos p*** d'études.
Jour du départ, début mai. On se quitte dans les larmes, il veut qu'on continue à se parler. Je rentre chez mes parents, au bout de ma vie. Décidément le sort s'acharne. Je me dis que du coup je vais arrêter de lui parler comme avant, sinon rien ne change. Le soir il m'envoie j'espère t'appeler bientôt, etc etc. Toute la semaine il m'envoie plein de messages, me raconte sa journée, me demande la mienne. Il est limite plus attentionné que quand on était ensemble ! Je reste très froide. Pendant ce temps je fais des pieds et des mains chez moi chaque jour pour trouver un stage. On parle, on se téléphone même, un "mon amour" lui échappe au détour d'une conversation. Je souris en me rendant compte qu'on arrive pas à se lâcher, et que lui a cru que notre amour allait s'arrêter comme ça. Je décroche des entretiens dans quelques boîtes et partage mes recherches avec lui. Quelques jours passent, mi-mai, je décroche mon stage dans le sud de la France. Enfin la situation se stabilise, on sait où on est. Dans cette ville, un aéroport avec vol direct jusqu'à son lieu de stage, 1h d'avion.
Conversation au téléphone. Il me dit qu'il n'en peut plus de juste me parler "en mode amis". Je rigole, bah c'est toi qui a voulu arrêter non ? Je commence à voir rouge, il veut le beurre et l'argent du beurre ? Continuer de me parler sans être en couple ? Je réalise que je n'accepte pas cette situation, que j'en souffre. Il ne m'aime pas assez pour continuer. Je m'emporte, je trouve qu'il ne me respecte pas, je ne sais plus quoi penser, tout est confus dans ma tête. Je suis triste de le voir comme une personne néfaste. Il me dit qu'il est catégorique, il ne supporte plus la souffrance de la distance, même si on peut se voir plus souvent. "Je rêve qu'on vive ensemble tout les deux, mais c'est impossible, on doit l'accepter. Donc c'est terminé car on va se déchirer si on continue". Certes. Cette conversation tourne en rond jusqu'au 17 mai.
Ce jour là, je m'énerve. Je lui dis qu'on est bêtes, on s'aime tout les deux et on se sépare pour rien, tout en continuant à se parler. Re-blablabla, souffrir, etc. "Je comprends si tu veux qu'on arrête de se parler. Fais ta vie de ton côté, fais tes expériences (il est mon premier, et alors ? De quoi je me mêle ?), profite de ces 5 mois. Et si tu tombes amoureuse d'un autre, je souffrirai comme un fou mais j'assumerai ma décision." Quel abruti... Je m'emporte, lui envoie un dernier message sec, et coupe les ponts complètement. Whatsapp, Facebook, téléphone... Tout y passe. Un véritable SR de compète, aucun interdit.
Depuis j'essaie de me faire une raison. Je me suis promenée sur JRME. Je suis passée par plusieurs phases, entre lui rejeter la faute, parce qu'il ne m'aime pas assez pour me garder donc tchao. Parce que s'il voulait être avec moi il m'aurait contactée. Il est immature, on lui répète de partout que les relation à distance c'est un poison et il est incapable de se faire son idée. Honnêtement chers lecteurs, on était bien, simplement, heureux, amoureux. Aucune fausse note, équilibre entre bon moments et disputes constructives. On a vraiment une flamme, un truc qui te fait te dire "c'est lui". Juste cette satanée distance.
Parce que oui, mon petit détail qui tue, c'est qu'en octobre c'est la rentrée ! Même promo même filière même résidence ! Ma chère maman et quelques amis me disent de faire ma vie tranquille cet été et qu'à la rentrée on se retrouvera. Même si je le fais galérer quelques jours, c'est pas un peu facile ? Un peu sale ? Et qu'en est il du cas où il aurait eu une next (je ne l'en pense vraiment pas capable) ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Peut être est ce un coup du destin et je vais rencontrer M.Prince Charmant cet été ? Mais ne l'ai-je pas déjà rencontré ? Je serais pas en train de faire une énorme bêtise ?
J'ai parlé à son meilleur ami aujourd'hui. Enfin c'est lui qui a pris de mes nouvelles. Mon ex (quelle horreur, tant de hauts le coeur dans un si petit mot) va bien mais pas si bien que ça. Comme moi quoi. C'est déjà ça. J'ai répondu évasivement. Que j'allais bien, pas si bien que ça, que je faisais ma vie tranquillement. Je n'ai pas mentionné que je pense à lui 25h/24, mes quelques crises de larmes/secousses nocturnes, ma rancoeur et tout ce que je donnerais pour qu'il revienne. Merci à ma fierté, good job.
Je commence mon stage la semaine prochaine. Ce dernier mois chez moi à me morfondre a été horrible. Je me dis que je dois coûte que coûte me relever. Prendre ça comme une expérience. Avec la distance j'avais déjà le temps de m'occuper de moi, faire du sport, pratiquer mes passions, sortir... Donc difficile de faire mieux sur ce point là, mais on peut toujours faire mieux, n'est ce pas ? Alors je remercie la vie pour ce petit renouveau qui va arriver lundi, nouvelle ville, nouveaux gens, première expérience en entreprise... Je sais pertinemment qu'il occupera mes pensées chaque seconde, mais bon, je l'accepte.
J'avoue avoir du mal sur le plan "le SR c'est pas pour lui, mais pour toi". J'avoue que lors de mes squats, me dire "fais le regretter, ce ****" me motive plus que "esprit sain dans un corps sain". Et autres confessions dans le même style.
J'avais besoin de parler. Comme vous pouvez peut être le deviner, je suis actuellement dans une bonne phase. Parler à son meilleur ami m'a reboostée. Bien ou pas ? Vous allez me gronder, je suis censée être reboostée "pour moi" et non par lui, mais que voulez vous...
Je suis preneuse de vos expériences, remontrances, avis sur la situation. Je vous souhaite une bonne journée, séchez vos larmes, souriez, on est tous au plus bas actuellement mais dans 5 ou 10 ans nous sourirons en relisant ces lignes.
PS : je préfère ne pas préciser mon âge, plutôt jeune comme vous pouvez vous en douter vu que je suis encore en étude sup, mais j'ai vraiment pas envie du "tu es jeune, t'as toute la vie devant toi, tu connais rien au grand amour". Personne n'y connaît rien.
Modifié en dernier par Agatheyzac le 19 avr. 2020, 20:32, modifié 2 fois.