- 27 nov. 2017, 22:07
#1263207
Salut tout le monde,
J'espère que vous allez bien.
Pour ma part, c'est dur en ce moment. J'ai du mal à me comprendre. C'est dur de s'avouer être dépendante et sous l'emprise de quelqu'un. Aujourd'hui, après quasiment huit mois de rupture, je n'arrive toujours pas à me défaire de cette énergumène. Sans le moindre contact depuis des mois, je n'y arrive pas. C'est comme s'il était toujours là quelque part, au fond de moi, et c'est comme si je n'arrivais pas à l'extirper de mes pensées et de ma vie.
En plus, manque de chance, le soir même de mon anniversaire, je sors en boite de nuit. Il est à la même soirée. Il ne m'a pas souhaité mon anniversaire bien entendu. Je dois même pas mériter qu'on me le souhaite j'ai l'impression. Je ne l'avais pas revu depuis plusieurs mois, je n'avais pas croisé son regard depuis des mois, vu sa tronche, son regard, sa gêne, ses yeux, son corps. Mon coeur a faibli ce soir là quand je l'ai revu. Juste quelques secondes, minutes. Je l'ai regardé du coin de l'oeil en train de danser dans son coin, le teint blafard, le verre à la main, sans aucun signe de bonheur sur son visage. J'étais entourée de toutes mes amies, même celles qui habitent à 300 kms de chez moi avaient pris la peine de venir pour mon anniversaire, pour moi. Alors j'ai souri. J'ai souri parce que j'étais heureuse qu'elles soient là, j'étais heureuse qu'elles aient faites ça pour moi. Et j'ai dansé, j'ai rigolé, je me suis amusée ! J'ai vu son regard se décomposer, comme s'il croyait que j'allais gâcher ma soirée d'anniversaire sous prétexte qu'il était là.
Je l'ai vu s'approcher gentiment de ma cousine, l'air de rien, lui tendant la joue comme s'il pensait qu'elle allait lui dire bonjour. Il s'apprêtait à lui parler quand elle s'est reculée, lui a dit qu'elle ne voulait pas lui parler et s'est barrée pour aller danser. Résultat, il nous a regardé nous défouler sur la piste quelques minutes de plus, puis est parti. Et je ne l'ai pas revu de la soirée.
Peu importe ses pensées ce soir là, peu importe s'il était heureux d'être avec ses amis ou non. J'ai gagné. Parce que contrairement à lui, j'ai pas besoin de rouler des pelles à des inconnus devant lui pour lui faire du mal. J'avais juste eu besoin d'être naturelle avec mes amies. Et ça, c'était une belle victoire.
Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que cette vie de célibataire devient morose. Cette routine prend le dessus, et je m'ennuie de ma vie d'avant. Je manque d'affection, de tendresse et d'attentions.
Alors en ce moment j'essaye de me comprendre. À force de chercher sur internet et dans les livres, j'ai fini par connaître par coeur le cycle de la violence conjugale. Mais je n'arrive toujours pas à me comprendre. Pourquoi ai-je accepté tout ça pendant quatre ans ? Pourquoi suis-je encore dépendante de lui aujourd'hui ? Pourquoi ai-je été dépendante ? Pourquoi s'il revenait j'y retournerais ? Franchement, j'ai envie de m'arracher les cheveux. Je n'arrive pas à avancer sans réponse, je n'arrive pas à me libérer. J'écris, j'écris. Mais tous ses mots, toutes ses douleurs sont intérieures, et j'ai l'impression que c'est seulement en lui foutant à lui en pleine face que je me sentirais libre, sereine et soulagée. Je le déteste. Mais je l'aime aussi. J'ai l'impression d'être folle. Puisque dans cinq minutes je me dirais que c'est qu'un connard et que je ne l'aime plus. Mais pourtant je ressens encore un brin d'affection, de sentiments à son égard, comme si les mauvais moments qu'il a pu me faire endurer étaient loin, très loin, et que les meilleurs moments restent les plus importants actuellement.
Mais je sais que non, j'en ai totalement conscience. Mais je n'arrive pas à m'en convaincre, je n'y arrive pas.
Ce sentiment de ressentir les choses, de savoir que toutes ses pensées, ses convictions sont erronées, en avoir conscience, mais ne pas arriver à s'en débarrasser.. C'est compliqué. Alors parfois je me parle, je m'écoute et je me dis "mais oui, bien sûr que oui tu as raison". Mais cette raison ne dure que quelques instants.
Ce que c'est dur une rupture. Je savais que j'en souffrirais, mais putain, pas à ce point.
Pleins de bisous à tous, prenez soin de vous.
Octavia
J'espère que vous allez bien.
Pour ma part, c'est dur en ce moment. J'ai du mal à me comprendre. C'est dur de s'avouer être dépendante et sous l'emprise de quelqu'un. Aujourd'hui, après quasiment huit mois de rupture, je n'arrive toujours pas à me défaire de cette énergumène. Sans le moindre contact depuis des mois, je n'y arrive pas. C'est comme s'il était toujours là quelque part, au fond de moi, et c'est comme si je n'arrivais pas à l'extirper de mes pensées et de ma vie.
En plus, manque de chance, le soir même de mon anniversaire, je sors en boite de nuit. Il est à la même soirée. Il ne m'a pas souhaité mon anniversaire bien entendu. Je dois même pas mériter qu'on me le souhaite j'ai l'impression. Je ne l'avais pas revu depuis plusieurs mois, je n'avais pas croisé son regard depuis des mois, vu sa tronche, son regard, sa gêne, ses yeux, son corps. Mon coeur a faibli ce soir là quand je l'ai revu. Juste quelques secondes, minutes. Je l'ai regardé du coin de l'oeil en train de danser dans son coin, le teint blafard, le verre à la main, sans aucun signe de bonheur sur son visage. J'étais entourée de toutes mes amies, même celles qui habitent à 300 kms de chez moi avaient pris la peine de venir pour mon anniversaire, pour moi. Alors j'ai souri. J'ai souri parce que j'étais heureuse qu'elles soient là, j'étais heureuse qu'elles aient faites ça pour moi. Et j'ai dansé, j'ai rigolé, je me suis amusée ! J'ai vu son regard se décomposer, comme s'il croyait que j'allais gâcher ma soirée d'anniversaire sous prétexte qu'il était là.
Je l'ai vu s'approcher gentiment de ma cousine, l'air de rien, lui tendant la joue comme s'il pensait qu'elle allait lui dire bonjour. Il s'apprêtait à lui parler quand elle s'est reculée, lui a dit qu'elle ne voulait pas lui parler et s'est barrée pour aller danser. Résultat, il nous a regardé nous défouler sur la piste quelques minutes de plus, puis est parti. Et je ne l'ai pas revu de la soirée.
Peu importe ses pensées ce soir là, peu importe s'il était heureux d'être avec ses amis ou non. J'ai gagné. Parce que contrairement à lui, j'ai pas besoin de rouler des pelles à des inconnus devant lui pour lui faire du mal. J'avais juste eu besoin d'être naturelle avec mes amies. Et ça, c'était une belle victoire.
Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que cette vie de célibataire devient morose. Cette routine prend le dessus, et je m'ennuie de ma vie d'avant. Je manque d'affection, de tendresse et d'attentions.
Alors en ce moment j'essaye de me comprendre. À force de chercher sur internet et dans les livres, j'ai fini par connaître par coeur le cycle de la violence conjugale. Mais je n'arrive toujours pas à me comprendre. Pourquoi ai-je accepté tout ça pendant quatre ans ? Pourquoi suis-je encore dépendante de lui aujourd'hui ? Pourquoi ai-je été dépendante ? Pourquoi s'il revenait j'y retournerais ? Franchement, j'ai envie de m'arracher les cheveux. Je n'arrive pas à avancer sans réponse, je n'arrive pas à me libérer. J'écris, j'écris. Mais tous ses mots, toutes ses douleurs sont intérieures, et j'ai l'impression que c'est seulement en lui foutant à lui en pleine face que je me sentirais libre, sereine et soulagée. Je le déteste. Mais je l'aime aussi. J'ai l'impression d'être folle. Puisque dans cinq minutes je me dirais que c'est qu'un connard et que je ne l'aime plus. Mais pourtant je ressens encore un brin d'affection, de sentiments à son égard, comme si les mauvais moments qu'il a pu me faire endurer étaient loin, très loin, et que les meilleurs moments restent les plus importants actuellement.
Mais je sais que non, j'en ai totalement conscience. Mais je n'arrive pas à m'en convaincre, je n'y arrive pas.
Ce sentiment de ressentir les choses, de savoir que toutes ses pensées, ses convictions sont erronées, en avoir conscience, mais ne pas arriver à s'en débarrasser.. C'est compliqué. Alors parfois je me parle, je m'écoute et je me dis "mais oui, bien sûr que oui tu as raison". Mais cette raison ne dure que quelques instants.
Ce que c'est dur une rupture. Je savais que j'en souffrirais, mais putain, pas à ce point.
Pleins de bisous à tous, prenez soin de vous.
Octavia