- 03 juin 2015, 11:11
#1040716
Bonjour à tous,
pour ceux qui me reconnaissent, je suis donc avec mon next depuis plus de 8 mois, et j'ai besoin d'avoir des conseils et des avis, car une discussion houleuse m'a complètement mise à terre hier soir.
Pour faire un bref récapitulatif :
Le début de notre relation a été un peu difficile. N'étant pas complètement guérie de mon ex, j'étais très fragile et avait souvent besoin d'être rassurée. De plus, mon copain n'a jamais été plus de 4 mois avec une fille dans sa vie (malgré de nombreuses relations, une dizaine environ). Il a eu du mal à s'ouvrir, et nous étions clairement pas sur un pied d'égalité sur nos sentiments vis à vis de l'autre. J'ai fini par tomber véritablement amoureuse, ça a mis un peu de temps à venir mais c'est venu (je dis ça car beaucoup de personnes pensaient sur ce forum que c'était une relation sparadrap pour moi).
En janvier, après 4 mois, il m'a annoncé qu'il n'étais pas amoureux mais qu'il était très attaché. J'étais dévastée. Nous avons essayé tout de même de faire marcher cette relation car il voulait nous donner une chance, se donner une chance à lui de faire éclore des sentiments plus profonds, et il a fallut que je parte une semaine chez ma maman en février pour qu'il ai un "coup de foudre" quand je suis rentrée. Depuis ce moment-là, tout se passait vachement mieux. On riait beaucoup, on était complice, il me disait à quel point il était heureux et ça se voyait, je n'ai JAMAIS eu à me plaindre d'une distanciation de sa part, il m'a traitée vraiment de manière sensationnelle depuis février.
Comme tous les couples, nous connaissons des moments où nous sommes en désaccord sur certaines choses, mais nous avons beaucoup de valeurs identiques, des rêves à partager, on aime faire l'amour, on aime se blottir l'un contre l'autre. Depuis que je suis avec lui je n'ai jamais fait autant d'activités à côté : tous les week-end nous faisons une sortie qui nous sort de l'ordinaire. Je me suis même mise à courir avec lui des fois le soir, alors que j'avais fait une croix sur le sport depuis la fin du bac (j'en ai 26 -des années, pas des bac-). Je m'entends très très bien avec ses amis les plus proches, et avec sa famille aussi chez laquelle je suis régulièrement invitée pour le repas. Hier, nous avons même été voir Mad Max avec son frère et sa copine.
Et pourtant.
Hier soir, une petite réflexion de ma part a déclenché un maelstrom de choses négatives. Pour vous resituer la chose le plus fidèlement, samedi soir, j'ai chié dans la colle, mais VRAIMENT. Il avait prévu de boire un verre avec une amie à lui qu'il ne voit pas souvent (elle vient de Marseille), et il a passé toute la journée à dire que ça le faisait chier, qu'il savait pas quoi lui dire, et qu'il rentrera vite pour le reste de la soirée avec moi. Je lui ai donc prêté ma voiture, et suis restée chez moi. Sauf qu'il est rentré à 1h du matin, et que j'étais vraiment énervée. Parce que si j'avais su, j'aurais gardé la voiture pour moi et je serais partie passer la soirée avec des amis à moi au lieu de poireauter comme une andouille. Résultat : je lui ai fait la gueule. Le genre de gueule qu'une nana fait quand en plus elle a exceptionnellement ses règles (j'enchaîne les plaquettes pour enrayer mon caractère de chien lors de mes règles, mais je devais faire la "vidange" avant l'été), qu'elle a mal comme un chien, et qu'en plus elle a acheté des serviettes premier prix qui lui ont tellement rappé le minou qu'elle s'est choppé une mycose si douloureuse que s'asseoir était mission impossible. J'ai donc tiré la tronche et l'ai ignoré quand il est rentré (j'étais partie me coucher), et le lendemain matin aussi. Tant et si bien qu'il a fini par rentrer chez lui, alors que ni lui ni moi avions envie qu'il rentre. Sauf que j'ai été trop fière pour lui dire "non reste s'il te plait je ne veux pas te mettre à la porte", et qu'en plus il avait son mémoire à bosser et que j'avais peur de pas être capable de lui offrir un environnement propice au travail.
Au final il est donc rentré chez lui, et je l'ai recherché le soir même. Je lui ai présenté mes excuses, je lui ai expliqué que j'avais été trop fière et que j'étais en mode "je veux faire ma connerie jusqu'au bout". Que j'étais bien consciente de ce que j'avais fait et que je ferais en sorte d'éviter que ça ne se reproduise, et je lui ai dit qu'il ne devait pas hésiter à me faire remarquer quand je fais ma "fière" dans ce genre de cas pour m'aider à me "tempérer". Il m'a dit qu'il me trouvait vraiment naïve pour que je l'attende comme ça chez moi au lieu de vaquer à mes occupations. Puis, dans la voiture, il a commencé à m'embêter (je ne sais plus trop comment), mais toujours est-il que j'ai lâché un "roh mais tu m'emmerdes !". Je me suis faite réprimandée, ce qui est bien normal pour cet écart de langage, moi qui prône le respect.
Sauf que hier soir, après être rentré du ciné, je l'embêtais gentillement sur le lit pendant qu'il était sur son téléphone et il m'a lâché "mais casse-toi !". Je lui ai fait remarquer que c'était anormal qu'il me dispute quand je dis "tu m'emmerdes" mais que lui se permette derrière de dire "casse-toi". Il m'a dit qu'il s'en était même pas rendu compte. Puis je lui ai fait part du fait que j'avais vu qu'il avait moins de patience avec moi depuis la semaine dernière, qu'il me faisait plus de réflexions qu'à l'accoutumée, et que c'était un peu pesant. J'ai dis ça très calmement, en lui précisant bien que je l'engueulais pas mais juste que je voulais lui faire part de mon ressenti.
Bien mal m'en a pris, ça a déclenché un tsunami de réflexions pas agréables.
Les réflexions :
Il m'a dit que depuis la semaine dernière il se sentait moins amoureux, (le fameux, je t'aime mais je ne suis pas amoureux), qu'il n'avait plus la même sensation quand il me voyait. Qu'il avait l'impression d'avoir fait un pas en arrière dans ses sentiments. Qu'il trouvait qu'on s'était enfoncé dans une routine de couple avec 3 gamins. Que je ne le faisais pas "vibrer", et qu'il en avait marre qu'on ai trop rarement des discussions où on était en vibrance tous les deux. Qu'il avait envie que je le fasse rêver, mais qu'il avait l'impression que quand il me parlait de ses rêves ça ne me faisait pas vibrer, et vice-versa. Il trouve que nous avons trop peu de complicité (pourtant on rit tout le temps pour tout et n'importe quoi), et qu'il est déçue que je ne l'accompagne pas dans ses rêves. Je lui ai donc demandé "mais pour toi c'est quoi ces rêves que tu veux partager ?", il m'a répondu "bah des choses qui ne se feront jamais". Sauf que j'entame souvent la discussion sur des idées de voyage, des délires sur comment ça serait si on habitait dans tel ou tel endroit, en sachant très bien que ça se fera jamais, et souvent il m'oblige à revenir très vite les pieds sur terre. Moi j'aime plutôt parler, rêvasser de choses qui peuvent peut-être se concrétiser aussi, mais il m'assène tout le suite le laïus du "on a pas d'argent, pas le temps", et voilà fin du "rêve". C'est vraiment contradictoire, il est vraiment terre-à-terre un moment et un autre moment il veut que je le fasse vibrer en parlant de choses non concrètes, je ne sait plus sur quel pied danser...
Il m'a aussi dit que pour lui c'était important que sa copine s'entende bien avec ses amis et sa famille, qu'il pourrait jamais sortir avec quelqu'un qui s'entend pas ne serait-ce qu'avec son frère. Sauf que hier soir on était au ciné avec lui, et que j'adore ses amis ! Je ne comprends pas pourquoi il me mets cette pseudo menace sur le dos, alors qu'en plus ça se passe bien. Il m'a dit que c'était parce que une fois, y'a 3 semaines, j'étais dans un bar avec lui et son meilleur ami et que j'étais restée dans mon coin, et que son ami l'avait remarqué. Alors que je lui ai proposé, à ce même ami, de venir au musée Giger en Suisse avec nous dimanche prochain.
Il m'a aussi dit qu'il trouvait que je faisais la gueule dans la rue, que j'avais pas l'air heureuse, alors que depuis plusieurs semaines je me sens épanouie ! C'est juste que j'adopte une bitchy resting face quand je suis dehors, en plus une nana qui souris dans la rue a beaucoup plus de chance de se faire alpaguer par des mecs. Il trouve que je lui montre pas assez que ses attentions me touchent, alors que je lui envoie régulièrement des messages dans la journée pour montrer que je pense à lui, je lui achète des trucs en particulier pour lui quand je fais les courses parce que je sais que ça va lui faire plaisir, je suis très câline, je le prend très souvent dans mes bras, je le regarde très souvent avec un grand sourire sur les lèvres et dans les yeux.
Ensuite il m'a dit qu'il me trouvais "vide" et "cassée". Ca m'a fait très mal. J'ai pas l'impression d'être vide, mais j'ai l'impression de pas être suffisamment sensationnelle pour lui, j'ai pas vraiment de passion mais j'aime sortir avec mes amis, j'aime aller en concert, j'aime faire des sorties dans la nature, j'ai un projet de blog qui me motive à fond sur une thématique qui se rapproche énormément de ce qui me "passionne" dans la vie (à savoir : les endroits et voyages insolites, notamment), je fais même constamment des recherches sur wikipédia tellement je suis passionnée par les différentes cultures et tous les trucs bizarres de notre monde ! Il m'a enfin dit qu'il trouvait qu'on avait pas assez de complicité et que je devais apprendre à créer de la complicité, avec lui mais aussi avec mes amis (mais de quoi il se mêle !) et qu'il estimait qu'une amie à moi n'est pas une amie parce que je la connais que depuis 2 ans. Mais j'ai passé ma vie à déménager ! J'ai été déracinée plusieurs fois, j'ai jamais pu conserver de lien de plusieurs années dû à ça, et je souffre beaucoup de mon manque d'amis, et ça me fait encore plus souffrir quand mon copain me fait penser que c'est un critère pour que je l'intéresse plus, lui. Je travaille beaucoup à voir des gens en ce moment pour me faire un cercle social rien qu'à moi (d'où le fait que j'étais énervée samedi soir d'avoir laissé passer une opportunité de revoir ces gens-là).
Mon copain me dit aussi que c'est à mes amis que je devrais leur raconter ma journée, pas à lui (?).
Il me dit aussi qu'il trouve que je suis trop fragile, que je suis pas assez "dominante", et qu'il ne peut pas être un pilier, malgré qu'il a bien remarqué que ces derniers mois ce n'était plus vraiment le cas. Il dit que je me referme trop vite quand il me fait des réflexions, mais je lui ai demandé comment je suis sensée faire, quand à chaque fois que j'ai l'impression qu'on est bien tous les deux il me remet sur la sellette et que j'ai peur de le perdre ? La peur m'empêche d'être naturelle et de m'imposer davantage ! Il trouve que j'encaisse beaucoup mais que une pique plus virulente que les autres me brise totalement, alors que lui c'est l'inverse. Mais merde je suis sensible, et comment ne pas me refermé et broyer du noir quand mon copain me dit toutes ces choses qui me blessent et qui me font penser que j'ai une épée de Damoclès sur la tête, ou une bombe à retardement entre les mains ?
Ce qu'il compte faire :
Il m'a dit clairement qu'il ne voulait pas qu'on se sépare, qu'il m'aimait et qu'il voulait que ça se "calme". Mais que chaque altercations comme ça (rappelez-vous, la dernière date de janvier, et on en a eu une micro en avril) fait qu'il rajoute une brique sur un mur qu'il ne compte pas détruire. Ce matin il m'a prise très fort dans ses bras en allant au boulot (on fait le trajet ensemble tous les jours), il n'a pas arrêté de m'embrasser. J'ai décidé de le laisser seul dans son coin quelques jours, ce soir je lui ai demandé d'aller voir son meilleur ami au lieu de m'accompagner rencontrer mon seul et unique ami d'enfance qui vient très peu souvent dans ma ville (c'est déjà la 3ème fois qu'on loupe le coche pour que je les présente, mais tant pis). Il dit que je ne dois pas m'inquiéter outre mesure, et qu'il a besoin de recul pour savoir ce qui cloche. Il dit qu'il en a marre que ce soit toujours le même problème qui revienne, alors que je voyais pas de problèmes, moi. Toujours ce problème de "communication" qui fait qu'il trouve qu'on s'écoute pas assez, qu'on ne rêve pas assez ensemble, qu'on ne vibre pas assez ensemble, qu'on s'oppose l'un à l'autre sur divers sujets, bref : qu'on ne soit pas toujours à 200% à fond dedans.
Mais ça m'épuise, et ça me rend très triste. J'ai l'impression de pas être à la hauteur, coupable de ne pas être sensationnelle, et de me prendre en pleine face ses propres projections. Il me trouve vide, alors qu'il a même pas fini ses études, pas d'appart', pas de boulot, pas de revenus, alors que moi j'ai acquis tout ça par la force de mes bras. Il est terre à terre, casanier, pas à l'aise dans le social, mais moi j'aime ce qu'il est, malgré qu'il ne soit pas un homme accompli encore. Il me bourre de contradictions, me demande d'être naturelle, puis d'être plus dominante, j'en perd mon latin je ne sais plus ce que je suis sensée faire. Parfois il me dit des choses exprès pour me faire mal qu'il ne pense pas forcément, mais il dit que c'est parce qu'il a besoin que ça sorte. Mais je ne suis pas un punching-ball et j'ai des sentiments, et il me reproche de prendre pour argent comptant tout ce qu'il dit.
J'ai essayé de lui expliquer que moi j'estimais qu'on était deux individus différents et qu'on partageait déjà beaucoup de choses, mais que c'était normal qu'on ne partage pas tout. Lui trouve cela anormal. Et le fait qu'il m'ait dit qu'il trouvait qu'on était dans une routine m'a aussi fait très peur : mince, pourtant on fait des sorties sympas, mais on bosse tous les deux (lui en stage), je peux pas être une pile électrique tout le temps et faire du saut à l'élastique tous les 4 matins, j'ai aussi besoin de calme et de train-train, et le pire c'est que lui en début de relation il me disait qu'il avait envie d'atteindre cette petite routine, qu'il avait besoin de ce train-train, d'avoir ses repères, et maintenant c'est l'inverse ?
Je viens donc à vous pour avoir quelques conseils.
PS : j'ai oublié de mentionner qu'il est stressé à cause de son mémoire de master à rendre (il procrastine pas mal), il a peur du chômage qui arrive à grands pas, et il a arrêté de fumer ce week-end. Il m'a aussi dit uen fois qu'il avait du mal à se projeter avec moi, malgré qu'il aimerait, car il n'a aucune stabilité financière et qu'il ne veut pas me faire miroiter dans le vent des choses qu'il ne pourrait pas me "donner". Ça pour le coup je l'ai lu dans les hommes viennent des mars et les femmes de vénus.... Mais moi qu'il soit pauvre ou riche ça m'est égal on en est qu'au début on a bien le temps avant de construire quelque chose de solide genre prendre un appart' etc
pour ceux qui me reconnaissent, je suis donc avec mon next depuis plus de 8 mois, et j'ai besoin d'avoir des conseils et des avis, car une discussion houleuse m'a complètement mise à terre hier soir.
Pour faire un bref récapitulatif :
Le début de notre relation a été un peu difficile. N'étant pas complètement guérie de mon ex, j'étais très fragile et avait souvent besoin d'être rassurée. De plus, mon copain n'a jamais été plus de 4 mois avec une fille dans sa vie (malgré de nombreuses relations, une dizaine environ). Il a eu du mal à s'ouvrir, et nous étions clairement pas sur un pied d'égalité sur nos sentiments vis à vis de l'autre. J'ai fini par tomber véritablement amoureuse, ça a mis un peu de temps à venir mais c'est venu (je dis ça car beaucoup de personnes pensaient sur ce forum que c'était une relation sparadrap pour moi).
En janvier, après 4 mois, il m'a annoncé qu'il n'étais pas amoureux mais qu'il était très attaché. J'étais dévastée. Nous avons essayé tout de même de faire marcher cette relation car il voulait nous donner une chance, se donner une chance à lui de faire éclore des sentiments plus profonds, et il a fallut que je parte une semaine chez ma maman en février pour qu'il ai un "coup de foudre" quand je suis rentrée. Depuis ce moment-là, tout se passait vachement mieux. On riait beaucoup, on était complice, il me disait à quel point il était heureux et ça se voyait, je n'ai JAMAIS eu à me plaindre d'une distanciation de sa part, il m'a traitée vraiment de manière sensationnelle depuis février.
Comme tous les couples, nous connaissons des moments où nous sommes en désaccord sur certaines choses, mais nous avons beaucoup de valeurs identiques, des rêves à partager, on aime faire l'amour, on aime se blottir l'un contre l'autre. Depuis que je suis avec lui je n'ai jamais fait autant d'activités à côté : tous les week-end nous faisons une sortie qui nous sort de l'ordinaire. Je me suis même mise à courir avec lui des fois le soir, alors que j'avais fait une croix sur le sport depuis la fin du bac (j'en ai 26 -des années, pas des bac-). Je m'entends très très bien avec ses amis les plus proches, et avec sa famille aussi chez laquelle je suis régulièrement invitée pour le repas. Hier, nous avons même été voir Mad Max avec son frère et sa copine.
Et pourtant.
Hier soir, une petite réflexion de ma part a déclenché un maelstrom de choses négatives. Pour vous resituer la chose le plus fidèlement, samedi soir, j'ai chié dans la colle, mais VRAIMENT. Il avait prévu de boire un verre avec une amie à lui qu'il ne voit pas souvent (elle vient de Marseille), et il a passé toute la journée à dire que ça le faisait chier, qu'il savait pas quoi lui dire, et qu'il rentrera vite pour le reste de la soirée avec moi. Je lui ai donc prêté ma voiture, et suis restée chez moi. Sauf qu'il est rentré à 1h du matin, et que j'étais vraiment énervée. Parce que si j'avais su, j'aurais gardé la voiture pour moi et je serais partie passer la soirée avec des amis à moi au lieu de poireauter comme une andouille. Résultat : je lui ai fait la gueule. Le genre de gueule qu'une nana fait quand en plus elle a exceptionnellement ses règles (j'enchaîne les plaquettes pour enrayer mon caractère de chien lors de mes règles, mais je devais faire la "vidange" avant l'été), qu'elle a mal comme un chien, et qu'en plus elle a acheté des serviettes premier prix qui lui ont tellement rappé le minou qu'elle s'est choppé une mycose si douloureuse que s'asseoir était mission impossible. J'ai donc tiré la tronche et l'ai ignoré quand il est rentré (j'étais partie me coucher), et le lendemain matin aussi. Tant et si bien qu'il a fini par rentrer chez lui, alors que ni lui ni moi avions envie qu'il rentre. Sauf que j'ai été trop fière pour lui dire "non reste s'il te plait je ne veux pas te mettre à la porte", et qu'en plus il avait son mémoire à bosser et que j'avais peur de pas être capable de lui offrir un environnement propice au travail.
Au final il est donc rentré chez lui, et je l'ai recherché le soir même. Je lui ai présenté mes excuses, je lui ai expliqué que j'avais été trop fière et que j'étais en mode "je veux faire ma connerie jusqu'au bout". Que j'étais bien consciente de ce que j'avais fait et que je ferais en sorte d'éviter que ça ne se reproduise, et je lui ai dit qu'il ne devait pas hésiter à me faire remarquer quand je fais ma "fière" dans ce genre de cas pour m'aider à me "tempérer". Il m'a dit qu'il me trouvait vraiment naïve pour que je l'attende comme ça chez moi au lieu de vaquer à mes occupations. Puis, dans la voiture, il a commencé à m'embêter (je ne sais plus trop comment), mais toujours est-il que j'ai lâché un "roh mais tu m'emmerdes !". Je me suis faite réprimandée, ce qui est bien normal pour cet écart de langage, moi qui prône le respect.
Sauf que hier soir, après être rentré du ciné, je l'embêtais gentillement sur le lit pendant qu'il était sur son téléphone et il m'a lâché "mais casse-toi !". Je lui ai fait remarquer que c'était anormal qu'il me dispute quand je dis "tu m'emmerdes" mais que lui se permette derrière de dire "casse-toi". Il m'a dit qu'il s'en était même pas rendu compte. Puis je lui ai fait part du fait que j'avais vu qu'il avait moins de patience avec moi depuis la semaine dernière, qu'il me faisait plus de réflexions qu'à l'accoutumée, et que c'était un peu pesant. J'ai dis ça très calmement, en lui précisant bien que je l'engueulais pas mais juste que je voulais lui faire part de mon ressenti.
Bien mal m'en a pris, ça a déclenché un tsunami de réflexions pas agréables.
Les réflexions :
Il m'a dit que depuis la semaine dernière il se sentait moins amoureux, (le fameux, je t'aime mais je ne suis pas amoureux), qu'il n'avait plus la même sensation quand il me voyait. Qu'il avait l'impression d'avoir fait un pas en arrière dans ses sentiments. Qu'il trouvait qu'on s'était enfoncé dans une routine de couple avec 3 gamins. Que je ne le faisais pas "vibrer", et qu'il en avait marre qu'on ai trop rarement des discussions où on était en vibrance tous les deux. Qu'il avait envie que je le fasse rêver, mais qu'il avait l'impression que quand il me parlait de ses rêves ça ne me faisait pas vibrer, et vice-versa. Il trouve que nous avons trop peu de complicité (pourtant on rit tout le temps pour tout et n'importe quoi), et qu'il est déçue que je ne l'accompagne pas dans ses rêves. Je lui ai donc demandé "mais pour toi c'est quoi ces rêves que tu veux partager ?", il m'a répondu "bah des choses qui ne se feront jamais". Sauf que j'entame souvent la discussion sur des idées de voyage, des délires sur comment ça serait si on habitait dans tel ou tel endroit, en sachant très bien que ça se fera jamais, et souvent il m'oblige à revenir très vite les pieds sur terre. Moi j'aime plutôt parler, rêvasser de choses qui peuvent peut-être se concrétiser aussi, mais il m'assène tout le suite le laïus du "on a pas d'argent, pas le temps", et voilà fin du "rêve". C'est vraiment contradictoire, il est vraiment terre-à-terre un moment et un autre moment il veut que je le fasse vibrer en parlant de choses non concrètes, je ne sait plus sur quel pied danser...
Il m'a aussi dit que pour lui c'était important que sa copine s'entende bien avec ses amis et sa famille, qu'il pourrait jamais sortir avec quelqu'un qui s'entend pas ne serait-ce qu'avec son frère. Sauf que hier soir on était au ciné avec lui, et que j'adore ses amis ! Je ne comprends pas pourquoi il me mets cette pseudo menace sur le dos, alors qu'en plus ça se passe bien. Il m'a dit que c'était parce que une fois, y'a 3 semaines, j'étais dans un bar avec lui et son meilleur ami et que j'étais restée dans mon coin, et que son ami l'avait remarqué. Alors que je lui ai proposé, à ce même ami, de venir au musée Giger en Suisse avec nous dimanche prochain.
Il m'a aussi dit qu'il trouvait que je faisais la gueule dans la rue, que j'avais pas l'air heureuse, alors que depuis plusieurs semaines je me sens épanouie ! C'est juste que j'adopte une bitchy resting face quand je suis dehors, en plus une nana qui souris dans la rue a beaucoup plus de chance de se faire alpaguer par des mecs. Il trouve que je lui montre pas assez que ses attentions me touchent, alors que je lui envoie régulièrement des messages dans la journée pour montrer que je pense à lui, je lui achète des trucs en particulier pour lui quand je fais les courses parce que je sais que ça va lui faire plaisir, je suis très câline, je le prend très souvent dans mes bras, je le regarde très souvent avec un grand sourire sur les lèvres et dans les yeux.
Ensuite il m'a dit qu'il me trouvais "vide" et "cassée". Ca m'a fait très mal. J'ai pas l'impression d'être vide, mais j'ai l'impression de pas être suffisamment sensationnelle pour lui, j'ai pas vraiment de passion mais j'aime sortir avec mes amis, j'aime aller en concert, j'aime faire des sorties dans la nature, j'ai un projet de blog qui me motive à fond sur une thématique qui se rapproche énormément de ce qui me "passionne" dans la vie (à savoir : les endroits et voyages insolites, notamment), je fais même constamment des recherches sur wikipédia tellement je suis passionnée par les différentes cultures et tous les trucs bizarres de notre monde ! Il m'a enfin dit qu'il trouvait qu'on avait pas assez de complicité et que je devais apprendre à créer de la complicité, avec lui mais aussi avec mes amis (mais de quoi il se mêle !) et qu'il estimait qu'une amie à moi n'est pas une amie parce que je la connais que depuis 2 ans. Mais j'ai passé ma vie à déménager ! J'ai été déracinée plusieurs fois, j'ai jamais pu conserver de lien de plusieurs années dû à ça, et je souffre beaucoup de mon manque d'amis, et ça me fait encore plus souffrir quand mon copain me fait penser que c'est un critère pour que je l'intéresse plus, lui. Je travaille beaucoup à voir des gens en ce moment pour me faire un cercle social rien qu'à moi (d'où le fait que j'étais énervée samedi soir d'avoir laissé passer une opportunité de revoir ces gens-là).
Mon copain me dit aussi que c'est à mes amis que je devrais leur raconter ma journée, pas à lui (?).
Il me dit aussi qu'il trouve que je suis trop fragile, que je suis pas assez "dominante", et qu'il ne peut pas être un pilier, malgré qu'il a bien remarqué que ces derniers mois ce n'était plus vraiment le cas. Il dit que je me referme trop vite quand il me fait des réflexions, mais je lui ai demandé comment je suis sensée faire, quand à chaque fois que j'ai l'impression qu'on est bien tous les deux il me remet sur la sellette et que j'ai peur de le perdre ? La peur m'empêche d'être naturelle et de m'imposer davantage ! Il trouve que j'encaisse beaucoup mais que une pique plus virulente que les autres me brise totalement, alors que lui c'est l'inverse. Mais merde je suis sensible, et comment ne pas me refermé et broyer du noir quand mon copain me dit toutes ces choses qui me blessent et qui me font penser que j'ai une épée de Damoclès sur la tête, ou une bombe à retardement entre les mains ?
Ce qu'il compte faire :
Il m'a dit clairement qu'il ne voulait pas qu'on se sépare, qu'il m'aimait et qu'il voulait que ça se "calme". Mais que chaque altercations comme ça (rappelez-vous, la dernière date de janvier, et on en a eu une micro en avril) fait qu'il rajoute une brique sur un mur qu'il ne compte pas détruire. Ce matin il m'a prise très fort dans ses bras en allant au boulot (on fait le trajet ensemble tous les jours), il n'a pas arrêté de m'embrasser. J'ai décidé de le laisser seul dans son coin quelques jours, ce soir je lui ai demandé d'aller voir son meilleur ami au lieu de m'accompagner rencontrer mon seul et unique ami d'enfance qui vient très peu souvent dans ma ville (c'est déjà la 3ème fois qu'on loupe le coche pour que je les présente, mais tant pis). Il dit que je ne dois pas m'inquiéter outre mesure, et qu'il a besoin de recul pour savoir ce qui cloche. Il dit qu'il en a marre que ce soit toujours le même problème qui revienne, alors que je voyais pas de problèmes, moi. Toujours ce problème de "communication" qui fait qu'il trouve qu'on s'écoute pas assez, qu'on ne rêve pas assez ensemble, qu'on ne vibre pas assez ensemble, qu'on s'oppose l'un à l'autre sur divers sujets, bref : qu'on ne soit pas toujours à 200% à fond dedans.
Mais ça m'épuise, et ça me rend très triste. J'ai l'impression de pas être à la hauteur, coupable de ne pas être sensationnelle, et de me prendre en pleine face ses propres projections. Il me trouve vide, alors qu'il a même pas fini ses études, pas d'appart', pas de boulot, pas de revenus, alors que moi j'ai acquis tout ça par la force de mes bras. Il est terre à terre, casanier, pas à l'aise dans le social, mais moi j'aime ce qu'il est, malgré qu'il ne soit pas un homme accompli encore. Il me bourre de contradictions, me demande d'être naturelle, puis d'être plus dominante, j'en perd mon latin je ne sais plus ce que je suis sensée faire. Parfois il me dit des choses exprès pour me faire mal qu'il ne pense pas forcément, mais il dit que c'est parce qu'il a besoin que ça sorte. Mais je ne suis pas un punching-ball et j'ai des sentiments, et il me reproche de prendre pour argent comptant tout ce qu'il dit.
J'ai essayé de lui expliquer que moi j'estimais qu'on était deux individus différents et qu'on partageait déjà beaucoup de choses, mais que c'était normal qu'on ne partage pas tout. Lui trouve cela anormal. Et le fait qu'il m'ait dit qu'il trouvait qu'on était dans une routine m'a aussi fait très peur : mince, pourtant on fait des sorties sympas, mais on bosse tous les deux (lui en stage), je peux pas être une pile électrique tout le temps et faire du saut à l'élastique tous les 4 matins, j'ai aussi besoin de calme et de train-train, et le pire c'est que lui en début de relation il me disait qu'il avait envie d'atteindre cette petite routine, qu'il avait besoin de ce train-train, d'avoir ses repères, et maintenant c'est l'inverse ?
Je viens donc à vous pour avoir quelques conseils.
- - Avez-vous déjà rencontré ce problème avec quelqu'un ? L'avez-vous résolu ?
- Comment puis-je créer de la complicité entre lui et moi ?
-Est-ce que je m'y prends mal ?
- Pensez-vous que son comportement, bien que cyclique, puisse trouver une solution, et si oui comment ?
- Trouvez-vous que mon couple est en réel danger ?
- Il me donne l'impression de poursuivre une idée de relation qui n'existe pas, où c'est tout rose et tout niais comme dans les films, vous trouvez ça vrai ?
- Est-ce que vous trouvez qu'il projette sur moi ses propres problèmes ? J'ai l'impression de me faire dévorée vivante par ses propres démons, quand j'ai déjà les miens à gérer.
- Vous avez des idées d'activités pas chères qui sortent du commun, d'idées pour briser la routine ?
- Est-ce que vous avez des idées de choses que je pourrais lui dire pour qu'il cesse de tout intellectualiser et qu'il cesse de croire à son rêve inatteignable de love story quand moi je suis embarquée en plein milieu et que je veux être en couple avec lui ? Peut-être que ça existe en fait et que c'est moi qui ne tourne pas rond en pensant qu'il fantasme trop ?
PS : j'ai oublié de mentionner qu'il est stressé à cause de son mémoire de master à rendre (il procrastine pas mal), il a peur du chômage qui arrive à grands pas, et il a arrêté de fumer ce week-end. Il m'a aussi dit uen fois qu'il avait du mal à se projeter avec moi, malgré qu'il aimerait, car il n'a aucune stabilité financière et qu'il ne veut pas me faire miroiter dans le vent des choses qu'il ne pourrait pas me "donner". Ça pour le coup je l'ai lu dans les hommes viennent des mars et les femmes de vénus.... Mais moi qu'il soit pauvre ou riche ça m'est égal on en est qu'au début on a bien le temps avant de construire quelque chose de solide genre prendre un appart' etc