Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1332542
Hello,

Voici quelques nouvelles. Jeudi j'ai beaucoup parlé avec des copines, qui m'ont aidée à ne pas paniquer et bien garder en tête que le problème n'était pas moi ni notre couple.

Vendredi soir, catastrophe. Il croise la mère de sa fille qui vient la récupérer chez lui, et il lui demande plus tard par téléphone si elle vient bien récupérer ses affaires la semaine prochaine, et si elle a fait les papiers pour le bail et la dissolution du PACS comme convenu. Non et non. Ça a dégénéré, il finit par lui dire qu'il va mettre ses affaires chez un ami, elle dit non, il lui dit qu'il va les jeter, elle répond qu'elle va venir le lendemain les récupérer, il dit ok viens demain matin je ne serai pas là, elle répond non, il dit viens l'après-midi alors elle dit encore non. Et là je ne sais plus ce qui s'est passé mais elle finit par lui dire qu'elle a posé une main courante contre lui et qu'elle ne ramènera pas la petite à la crèche le lundi suivant, et qu'elle va l'inscrire dans une autre école.

Bon là, mon amoureux s'est effondré. J'ai fait du soutien d'urgence toute la soirée de vendredi et tout le lendemain où il essayait de la contacter avant de finir par lui proposer un rdv chez la médiatrice pour fixer la garde. Et il va mettre ses affaires chez un ami, et il va faire les papiers, et il va déménager dès qu'il peut. Elle a fini par lui répondre ok pour la médiatrice et qu'évidemment elle ne lui enlèverait pas sa fille - 24h plus tard pendant lesquelles il était à ramasser à la petite cuillère.

On a beaucoup parlé. Pour lui, le fait qu'elle laisse toutes ses affaires et qu'elle continue de payer certaines factures de la maison, c'était le signe qu'elle n'était pas tout à fait partie, qu'elle se laissait une porte ouverte, que finalement cette séparation n'était pas clair (alors même qu'elle lui a dit et lui dit encore je ne t'aime plus). C'était désagréable à entendre parce que clairement il n'a pas clôturé et elle est omniprésente. Pour moi c'était le coup classique du largueur qui largue, laisse traîner les choses et ne veut surtout pas perdre son confort, et donc agit au final de façon très égoïste et je lui ai dit, même si de ma part ces mots n'ont peut-être pas beaucoup de valeur - parce que oui, je commence à me sentir un peu jalouse. Et en colère. Je n'en peux plus de cette nana. Je ne la connais, je sais qu'elle fait comme elle peut, mais honnêtement si elle pouvait disparaître, crever dans un fossé, partir faire un pélerinage au Népal ou juste arrêter de faire de la merde (comme menacer son ex de lui enlever leur fille, au hasard), ça nous arrangerait tous putain.

Bref. Je soutiens, j'écoute. Je comprends au fil de nos conversations que ce n'est pas vraiment elle, c'est que pour lui perdre les gens c'est une épreuve insurmontable - et elle ne fait rien pour faciliter les choses. Il me dit merci d'être là, je suis bien avec toi, tu me fais du bien, je réponds que moi aussi, que c'est pour ça que je suis là, parce que je crois qu'on a un truc qui vaut le coup. Je veux qu'il comprenne que je ne suis pas là parce qu'une infirmière en moi s'est réveillée mais parce que je l'ai choisi lui. Hier, à un barbecue chez ses amis (de leur cercle commun avec leur ex), il parle de la situation, il dit que je l'aide à tenir, que je suis Super-Janysse. Plus tard encore, on parle du séjour prévu chez mes parents. Et puis, il dit qu'il va prendre rdv chez un psy pour démêler tout ça. Enfin.

Je ne sais pas trop ce que je ressens. Super-Janysse est fatiguée. Une part de moi est soulagée de le voir prendre les choses en main, faire le ménage, régler toutes ces choses qui traînent depuis un an et demi, vouloir avancer. Je suis très triste pour lui, le voir aussi mal me fait beaucoup de peine. Je suis en colère de devoir traverser tout ça, ça me bouffe, et j'ai besoin de hurler sur quelqu'un ou quelque chose. J'ai peur de n'être qu'un pansement, une béquille sur laquelle il s'appuie pour traverser la tempête et dès qu'il n'aura plus besoin de moi, hop, ciao Janysse. Je me sens aussi rassurée par toutes ses marques de tendresse, d'attachement, de confiance. Je me dis qu'on en sortira plus forts. Il ne me dit plus qu'il m'aime en ce moment, j'imagine que c'est trop le bazar dans sa tête. C'est comme ça.

Je me sens fatiguée, surtout mentalement, mais c'est comme ça. Je fais ce que j'ai à faire sans rien calculer, j'aide l'homme que j'aime dans sa détresse, je ne m'implique pas plus que ça, je le laisse gérer ses affaires, je l'aime et je suis présente. Le reste ne m'appartient pas.
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#1332545
Merci les filles :bisou:

Je reste connectée à ce truc en moi qui me dit qu'on va y arriver, chacun de notre côté et ensemble, et que tout va rentrer dans l'ordre une fois la tempête passée.

Je vous tiens au courant !
miu ont aimé ça
#1332546
Janysse a écrit : 30 mai 2022, 15:11 Merci les filles :bisou:

Je reste connectée à ce truc en moi qui me dit qu'on va y arriver, chacun de notre côté et ensemble, et que tout va rentrer dans l'ordre une fois la tempête passée.

Je vous tiens au courant !
Mais oui!
Et surtout, regarde toi et les "progrès" accomplis...je ne suis pas sûre que même un an en arrière tu aurais été aussi "calme" face a cette situation :)
:bisou: :bisou:
Janysse, miu ont aimé ça
#1332547
Elieza a écrit :Mais oui!
Et surtout, regarde toi et les "progrès" accomplis...je ne suis pas sûre que même un an en arrière tu aurais été aussi "calme" face a cette situation :)
:bisou: :bisou:
Oui c'est fou, je trouve que je gère comme une reine vu la situation. Au-delà du fait que je me pose en tant que compagne solide et fiable pour lui, je me prouve chaque jour à MOI à quel point j'ai avancé, et à quel point je suis forte.

Alors clairement là, mon boulot passe à la trappe depuis 3 semaines. Je gère ce qu'il y a à gérer dans l'immédiat (organisation de colloque, papier à écrire pour une conf à l'étranger) mais je ne peux pas faire plus (la thèse attendra, tant pis). Je suis incapable de me concentrer correctement, mais je commence à ME voir comme une ressource pour moi-même...!! (tout ça en ayant une tendinite dans le doigt gauche, une à l'épaule droite et peut-être le covid :roll: )
miu, Elieza ont aimé ça
#1332571
coucou jolie (super ;) ) Janysse,

effectivement tu as progressé ( de ouf ;) ) depuis ton arrivée ici, tu arrives bien à identifier tes différents sentiments , y compris ta lassitude et c'est bien

Y compris le piège d'être un roc, d'être "super forte" en toute circonstance , super Janysse ;)

Je reconnais que la frontière est mince ; je me confie beaucoup à mon compagnon quand le père de ma fille me saoule, mais j'essaie justement de ne pas attendre de lui qu'il soit en procédure d'urgence tous les 4 matins ( oui c'est la fréquence à laquelle mon ex mari me saoule en ce moment , et en l'occurrence il s'agit juste d’irritation -forte- et de questions pratiques, qui se répercutent sur ma disponibilité ou nos projets de week end etc..; et pas de deuil non fait )
Je ne veux pas instaurer une relation où il serait mon mon déversoir, et le pli serait d'autant plus vite pris qu'il est beaucoup moins expansif/bavard que moi, et très solide.
A l'inverse je n'essaie pas de le changer lui ( genre redécorer son appart et pourtant y a du taf :mrgreen: )

Bref ce serait bien quand même que tu identifies fortement tes limites ( sans faire de la psy de comptoir, la tendinite c'est quand même une somatisation assez claire ), et que tu ne paies pas les pots cassés d'un deuil , de façon évidente non fait au moment de votre rencontre ;)

take care jolie Janysse :bisou:
miu, Janysse ont aimé ça
#1332575
Coucou ma Selma !

Tu as tout à fait raison je ne peux pas être un roc tout le temps, et là clairement mon corps me dit quelque chose, entre la tendinite et la crève (toujours négative au covid :roll: ), il faut que je me calme. Cette histoire de tendinite au doigt me prive accessoirement de mes deux activités préférées et absolument nécessaires à mon équilibre, à savoir le tricot et le yoga, c'est génial.

Je ne veux pas que mon amoureux ait BESOIN de moi, je veux qu'il ait ENVIE d'être avec moi. C'est quand même très différent. Moi je sais que je n'ai pas besoin de lui (et clairement pas de toute cette situation pourrie qui me mine sévèrement) mais que j'ai envie d'être avec lui. Je ne sais pas si c'est aussi clair dans sa tête.

Là j'ai fait soutien d'urgence ce weekend et j'ai été super à l'écoute parce que la perspective de perdre sa fille l'a fait s'effondrer ou presque, mais c'est bon, je ne veux plus entendre qu'il tient à elle que blablabla c'est 13 ans de sa vie que blablabla c'est difficile, ok c'est bon je sais, j'ai compris, je le sais depuis le début. Maintenant j'ai envie d'entendre qu'il est heureux d'être avec moi, qu'il est amoureux de moi, qu'il est content de partir à la Réunion avec moi à Noël (il a grandi là-bas, on est censé y partir 3 semaines mais on n'a toujours pas les billets...), qu'il se projette avec moi, que je suis son avenir, merde. Je sais que ce n'est pas pour tout de suite tout de suite. Mais je ne serai pas son infirmière psy en fait, je suis une femme géniale qui mérite d'être adorée, cajolée, et aimée, et pas seulement pour le soutien moral et physique que je peux lui apporter - mais aussi, et surtout, indépendamment de cette situation.

Bref, j'ai trop hâte de voir ma psy demain soir... !!!
#1332583
Bon bon bon, je suis de plus en plus confuse !

Hier soir, déclaration de revenus, il s'embrouille avec son ex, impossible de déclarer séparément, il lui demande des infos, elle ne répond pas. Il essaie de l'appeler, elle rejette l'appel, et là il lui envoie des messages énervés à base de ouais, tu picoles ou tu travailles ? Parce que si tu picoles clairement tu vas pas les faire les impôts, tu vas oublier, ça me saoule. ETC ETC. Je lui dis que ça ne sert à rien, qu'il lui donne trop accès à sa personne, que sa colère est légitime mais que ces messages lui font plus de mal. Réponse "oui oui je sais mais j'y arrive pas".

Moi j'en ai marre d'être témoin de ce naufrage, de le voir picoler, ça me stresse, je ne sais plus quoi faire. Il dit qu'au moins la colère c'est mieux que la tristesse ou la nostalgie, je lui dis qu'il faut surtout qu'il accepte tout ça, il n'y arrive pas. On tourne en rond. Il dit qu'il est désolé, qu'il n'est pas à la hauteur de moi, que je suis géniale, qu'il n'y arrive pas, qu'il a l'impression d'être une grosse merde. Et je dis stop en fait, je refuse d'entendre ça, tu arrêtes de dire des bêtises, je ne veux pas entendre ça.

"Il faut qu'on discute" dit-il. Là je me dis bon, ça y est, on y arrive, c'est le moment où il part. Et grosse surprise, il me demande comment je vois l'avenir avec lui, il dit qu'il veut retrouver une vie de famille, qu'il veut vivre avec moi. :shock:

Je réponds que moi aussi, mais pas tout de suite et surtout pas dans cet état, que j'ai besoin de temps, que j'ai besoin de vivre encore un peu seule (si j'avais cru en arriver à dire ça un jour !), que j'aime mes moments à moi, que je veux vivre en ville encore un moment, que j'ai besoin de temps, et que surtout, surtout, je veux une pièce à moi, pour travailler, écrire, tricoter, faire mon yoga. Il dit qu'il se doutait un peu de tout ça, qu'il avait peur de m'en parler parce que j'insiste souvent sur le fait que j'aime vivre ma vie comme je l'entends, de façon indépendante.

Et surtout, ça ne me rassure pas du tout cette histoire. Enfin, j'imagine qu'il se projette avec moi du coup, mais est-ce que c'est bien avec MOI ou justement parce que cette vie conjugale commune lui manque et qu'il veut me mettre à la place de son ex ? Il aimerait aussi me voir plus souvent, mais j'ai dit que je ne pouvais pas, que ça me stressait de le voir pas bien et picoler autant, que j'avais besoin de respirer de mon côté. Il dit qu'il comprend, qu'il est désolé.

Et puis je ne veux pas griller les étapes, peut-être que déjà on peut commencer par se voir toute une semaine, puis deux, partir en vacances, etc. Jusque là on a été prudent et on a avancé doucement, c'est pas pour se précipiter maintenant. Et ma priorité à moi c'est ma thèse, et je ne veux pas me retrouver à gérer une maison et une enfant de 3 ans alors que je veux me consacrer à mon écriture.

Bref, j'ai l'impression que cette demande ne vient pas du bon endroit. Peut-être que je me prends trop la tête, mais ça m'inquiète un peu. Il est clair pour moi que je n'emménagerai pas avec cet homme tant que son deuil ne sera pas terminé, qu'il n'aura pas retrouvé un semblant de stabilité et qu'il ne sera pas un peu plus détaché vis-à-vis de l'autre folle.

Je ne dirai pas oui pour lui faire plaisir, ou par peur de le perdre, pas sur un truc aussi important. Je me rends compte que toutes ces années où je pleurais de solitude chez moi, j'avais la chance incroyable de vivre exactement comme je le voulais, sans contrainte, et que je m'épargnais beaucoup d'emmerdes liées à la vie de couple. En fait cette histoire d'emménagement commun me fait flipper, j'ai peur de ne pas être prête (et ce n'est pas juste vivre avec lui mais aussi avec un enfant en bas âge et ça veut dire recomposer une famille, or je lis suffisamment ici que c'est très difficile), de regretter, d'être malheureuse. Pile quand je commence (depuis 3-4 ans) à apprécier follement de vivre seule...! En fait mon couple n'est pas mon seul refuge, puisqu'en ce moment c'est plutôt une source d'anxiété ; c'est mon chez-moi mon refuge, mon vrai refuge. Douce éclaircie que de réaliser cela...

Voilà pour les news de ce feuilleton invraisemblable :roll:
miu ont aimé ça
#1332584
Bonjour jolie Janysse,

De ce que je constate, de ma petite lucarne, est que pour la première fois de ta vie tu te fais passer avant, que tu te donnes ta priorité.

Alors oui, c'est brouillon car qui l'aurait cru, hein??!! Mais oui, tu as le droit de ne pas vouloir emménager avec lui maintenant, et surtout pas dans ces conditions. Tu as le droit de le lui dire.

Les questions que tu te poses sont légitimes (veut-il vivre avec moi parce que c'est moi ou parce que la vie de couple/de famille lui manque?), mais cela ne te sert à rien de te faire des nœuds au cerveau. La vérité se trouve certainement quelque part entre les deux.

Reste à ta place de petite-amie. Tu lui as dit ce que tu pensais, maintenant à lui de réagir comme il le faut. Son ex restera toujours dans sa vie, puisqu'ils ont une petite fille en commun, mais il faut aussi qu'il lui trouve sa juste place.

Reste droite comme tu l'es actuellement, c'est lui qui réagira pour ne pas te perdre.
miu, Powercath, Janysse ont aimé ça
#1332594
Merci infiniment Carrie et Selma pour vos mots.

Hier soir ma psy m'a fait prendre conscience du pas énorme que j'avais fait, de toutes les étapes de communication que j'avais franchies. Je suis vraiment fière de moi. Maintenant j'ai compris que mon refuge c'était moi et ça me fait un bien fou.

J'ai commencé à regarder des locations... Je me projette un peu. Mais je veux d'abord qu'il aille jusqu'au bout de sa rupture (samedi il va apporter ses affaires chez un ami, il commence à comprendre qu'il va devoir tout faire ou presque à sa place), qu'il règle tout et qu'on retrouve un peu de sérénité avant de faire quoique ce soit. Et je me sens parfaitement capable de lui en parler de façon posée. Et si au bout du bout ça devait se terminer, ça serait un drame, mais je sais que je m'en remettrais - parce que je n'ai pas BESOIN de lui.

Merci encore, je vais rester droite, et ça ira bien.

Je vous embrasse :bisou:
Elieza ont aimé ça
#1332598
Elieza a écrit :Coucou Janysse, tu gères!
Une question: est ce que l'emménagement ensemble a été évoqué avant cette "crise"?
Coucou Elieza !

Eh non... Et c'est bien pour ça que je ne suis pas si emballée que ça.
#1332599
Alors effectivement, c'est le genre de discussion qu'on a/de décisions qu'on prend quand on est dans une certaine sérénité.
Ceci dit comme on dit chez moi, y'a pas le feu au lac, donc....zen, respiration, calme....et vous verrez après la tempête.
Bisous!
#1332642
Coucou tout le monde,

quelques petites nouvelles !

Les choses sont loin d'être revenues à la normale mais je gère un peu mieux. On se parle énormément, des choses qui comptent. Lui de son côté avance, il a déménagé les affaires personnelles de son ex chez un copain puisqu'elle ne venait pas les chercher. Il envisage de déménager dès qu'il aura son CDI (à la rentrée), les rendez-vous importants sont pris : médiatrice, psychiatre, avocat. Il boit moins.

Il ne dort toujours pas bien, il pleure souvent (mais ça lui fait du bien), il prend conscience de certaines choses, notamment du fait que leur relation était hyper toxique, qu'ils étaient tous les deux dépendants affectifs, il réalise aussi qu'il n'a jamais vraiment été en sécurité affective dans sa vie. Il a encore du mal à accepter tout ce qui se passe, et il réalise que maintenant qu'il avance, que la rupture est en train d'être actée pour de vrai, ça engendre tout un tas de conséquences : la garde alternée, les vacances, les anniversaires (sa fille va avoir 3 ans dans quelques jours, il est triste de ne pas pouvoir le faire avec elle le jour-même puisqu'elle sera chez sa mère), le fait d'être coincé ici, de ne pas pouvoir partir où il veut, l'angoisse d'être "enchaîné" à son ex via leur fille, etc etc. C'est encore le bazar et il est très déprimé mais ça se met en place petit à petit. Son ex, il lui souhaite seulement de se faire soigner, d'aller mieux, de trouver un gars bien.

On se dit des belles choses aussi. On trouve notre relation saine, il dit qu'il se sent en sécurité avec moi, que l'avenir qui se dessine est bien meilleur, qu'il ne veut pas tout foirer ; il a peur que je parte avec tout ce qu'il me fait "subir", il dit qu'il fait tout pour que ça fonctionne et c'est vrai. Je lui ai dit que je ne partirai pas pour ça, que je vois bien qu'il agit, que je sais que ça prend du temps, que je suis là. Je lui ai dit que ce n'est pas moi qui le rendrait heureux, qu'il faut qu'il retrouve une assise, une solidité interne. On se fait confiance. On a reparlé de l'emménagement commun, on est ok sur le fait que ce n'est vraiment pas pour tout de suite.

Et moi je parle, je parle, je communique, je lui ai dit que j'en avais marre d'entendre parler d'elle tout le temps, que je ne voulais pas d'un trouple. Je pose mes limites et mes besoins. Il entend, il respecte et il en prend acte. Je gère une partie du quotidien - la bouffe notamment -, c'est ma façon de le soutenir et lui dire que je l'aime. Je n'ai plus peur d'exprimer mes émotions, je ne cache plus quand ça ne va pas par peur de lui mettre la pression ou par souci de l'épargner. Je n'en rajoute pas à sa peine mais il doit savoir que je ne suis pas au top et que la situation me pèse. On en parle et ça va mieux - et c'est mieux que de rester dans mon coin à ruminer !

C'est encore le bazar et ça va encore être difficile mais on fait tout ce qu'on peut, lui comme moi. Et ça me rassure, ça me donne confiance pour le coup.

Mon corps me parle, les tendinites, une crise d'eczéma, j'ai même une glande salivaire bouchée depuis une semaine (improbable et très douloureux), ça m'épuise. Mais je pars en déplacement pro 3 fois ce mois-ci : Marseille, Paris, la Suisse, ça va me faire du bien. Et ça évite qu'on soit tout le temps ensemble. Il me dit que ça lui fait du bien de me voir presque tous les jours, mais je ne veux pas qu'il reporte sa dépendance sur moi - ces quelques jours ici et là vont nous faire du bien je pense.

Travailler est toujours difficile mais je suis confiante de côté-là aussi. Je me suis prouvé maintes et maintes fois que je pouvais réussir brillamment même dans des situations de merde, et j'ai assuré mon avenir financier si la thèse devait traîner en longueur. Et c'est comme ça, c'est ok. Je dois quitter mon labo d'accueil dans une semaine et ça m'angoisse d'avance de gérer le déménagement des affaires et l'organisation d'un pot de départ (vraiment j'ai la flemme) mais ce n'est pas grand-chose au final.

Je suis plus sereine. Toujours un peu inquiète parce que je vois ses symptômes dépressifs s'aggraver (mais il va voir une psychiatre dans une semaine) mais je ne suis pas en train de plonger avec lui. J'arrive à me préserver, me protéger. Je me trouve solide, fiable, et à l'écoute - pour lui mais surtout, surtout, pour moi.

Voilà, j'ai besoin de repos, physique et mental, mais je me sens capable de gérer tout ça. Ma mère devrait venir quelques jours le mois prochain, je crois que j'ai besoin d'une maman qui gère un peu des trucs pour moi pour pouvoir souffler en ce moment.

Je vous embrasse
#1332647
Coucou la jolie Janysse,

Je pense qu'il te faudrait vraiment te reposer, être tranquille pour le corps et la mentale. Peut-être une cure d'artichaut chaque jour pendant 3 semaines pourrait t'aider pour rafraichir bien le corps. En tout cas, pour ma part, j'ai bu du jus de fleur d'artichaut cuite dans l'eau bouillante depuis 1 mois, et miraculeusement à la période mensuelle, j'ai bcp moins mal à la tête, ni au ventre, ni au dos, moins fatiguée aussi ; )

Courage à toi pour tous ces travaux là. Je te trouve gérer super bien des choses.

Plein de courage, et surtout pense à ton bien-être d'abord.

Gros bisous fabuleux :bisou:
Janysse ont aimé ça
#1332667
Coucou vous deux,

vous avez raison, il faut absolument que je me repose, et que je prenne du temps pour moi loin de lui. Je suis en train de devenir son doudou et de le prioriser par rapport à tout le reste. Or quand je le vois, en ce moment ce n'est pas du repos agréable avec mon chéri mais un travail émotionnel intense de soutien. Je prends énormément sur moi, y compris quand il parle encore et encore d'elle, il me faut toute ma force pour répondre avec douceur ou lui dire gentiment que je ne veux pas en parler.

En backstage, avec ma psy, ce sont d'autres sentiments. Je réalise qu'il se laisse aller à la comparaison, devant moi, et ça me mine. Je commence à me sentir en colère contre lui, et même à me sentir moins qu'elle, pas assez "déjantée" (comme il me l'a maladroitement balancé l'autre soir) ou trop posée. Et ça ce n'est pas possible. Que la comparaison aie cours dans sa tête ok, mais je n'ai pas à la recevoir en pleine tête ! Je refuse de me sentir de nouveau, comme ces dix dernières années "pas assez bien". L'insécurité affective repointe le bout de son nez et c'est très désagréable. J'ai besoin de sentir qu'il m'aime, qu'il y a de flammes entre nous, et pas seulement que je suis un pilier bien confortable.

Je pars à Marseille ce soir, on ne se revoit que vendredi pour l'anniversaire de sa fille. J'ai besoin de me ressourcer, et lui de trouver des solutions sans moi.

Je vous embrasse
#1332669
Je suis en train de devenir son doudou et de le prioriser par rapport à tout le reste. Or quand je le vois, en ce moment ce n'est pas du repos agréable avec mon chéri mais un travail émotionnel intense de soutien. Je prends énormément sur moi, y compris quand il parle encore et encore d'elle, il me faut toute ma force pour répondre avec douceur ou lui dire gentiment que je ne veux pas en parler.
pourquoi endosser ce rôle? là est la question...
si tu lui dit que tu veux pas en parler et qu'il continue de le faire il y a un souci ...
En backstage, avec ma psy, ce sont d'autres sentiments. Je réalise qu'il se laisse aller à la comparaison, devant moi, et ça me mine. Je commence à me sentir en colère contre lui, et même à me sentir moins qu'elle, pas assez "déjantée" (comme il me l'a maladroitement balancé l'autre soir) ou trop posée. Et ça ce n'est pas possible. Que la comparaison aie cours dans sa tête ok, mais je n'ai pas à la recevoir en pleine tête ! Je refuse de me sentir de nouveau, comme ces dix dernières années "pas assez bien". L'insécurité affective repointe le bout de son nez et c'est très désagréable. J'ai besoin de sentir qu'il m'aime, qu'il y a de flammes entre nous, et pas seulement que je suis un pilier bien confortable.
:shock: :shock: :shock:
c'est effectivement une grande maladresse!
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