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#1338199
Coucou tout le monde !

Je suis enfin rentrée chez moi, toute seule, mes colocs sont absentes depuis bientôt deux semaines et c'est une vraie joie d'être seule chez moi, tranquille, d'avoir la paix. Après ce mois passé ici et là, j'avais besoin de silence, de me recentrer sur mon travail, sur mon bien-être. Je travaille beaucoup, je vais à la plage, j'ai repris l'escalade et retrouvé mes copaines de grimpe, j'ai repris ma méditation matinale, je bois des coups au bar, la vie est globalement joyeuse.

J'ai osé dire à une amie qui avait annulé notre sortie plage au dernier moment pour faire autre chose avec une autre copine que j'étais déçue, au lieu de faire la carpette comme d'habitude. C'est minuscule mais j'ai osé m'affirmer, au-delà de la peur qu'elle ne m'aime plus, pour dire que j'avais été blessée.

J'ai croisé escalade boy dans la rue, lui était en voiture, moi à pied, j'ai fait comme si je ne l'avais pas vu, et il m'a écrit 1 minute plus tard pour me dire "hey je t'ai vue rue de Machin :)". Je n'ai même pas ouvert le message. Ça m'a perturbée quelques heures et puis j'ai complètement zappé.

J'ai décidé d'essayer d'arrêter de fumer, pour de vrai, j'ai une cigarette électronique maintenant, je diminue ma consommation.

Et puis ça y est, c'est vraiment la rentrée, le soleil se couche plus tôt, les nuits sont plus fraîches. Je commence à stresser pour ma thèse. C'est censé être ma dernière année et j'alterne entre "ça va le faire tu es trop forte ma Janysse" et "oh mon dieu on ne va jamais y arriver". J'essaie de mettre tout ça de côté pour avancer et ne pas laisser ces projections me paralyser. Et puis j'ai mes règles, ça fait 7 jours (pas de panique c'est normal), et comme à chaque fois ça commence à me bouffer le moral. Je me sens hyper fragile. J'ai rêvé d'escalade boy. Je l'ai stalké sur les réseaux. J'ai stalké plein d'ancien·ne·s camarades sur les réseaux, des gens perdus de vue ou quittés en mauvais termes. Ça se marie, ça achète, ça fait des tours du monde. Moi je suis là à 30 ans avec mon chômage après 12 ans d'études, éternel coeur brisé. Je sais que ce n'est qu'un aspect de la réalité, particulièrement négatif et distordu. Dans les faits je n'ai que 30 ans, j'ai des ressources financières suffisantes, un chouette appart dans un quartier que j'adore, dans une ville que j'aime, une vie bien remplie par le chant, l'escalade, je suis en train d'écrire une thèse qui m'ouvrira de très belles portes, j'ai la chance d'être célibataire et donc d'avoir la paix et de ne pas être en train de souffrir pour un gars, en fait tout va bien. Et globalement je vais bien. Mais il y a des coups de mou comme ça.

Cette semaine j'ai vu une amie de longue date, mon amie qui a eu, je pense, encore plus de galères amoureuses que moi puisque jusqu'à présent sa plus longue relation avait duré 3 mois, et tous les hommes qu'elle rencontrait la quittaient. Elle est avec quelqu'un qui lui convient vraiment depuis un an, tout se passe bien, elle va emménager avec lui, ils ont acheté un van, ils vont acheter une maison. Je suis vraiment contente pour elle après toutes ces années de souffrance affective, mais c'était vraiment dur d'entendre tout ça. J'ai l'impression en quelque sorte qu'il ne reste plus que moi sur le bord de la route des célibataires endurcies. J'écris tout ça les larmes aux yeux, mais je sais que ça passera, quand j'aurai fini de me vider mon sang. Je suis forte, je suis entourée, mais des fois j'aimerais pouvoir rentrer chez moi et me blottir dans les bras de mon amoureux en regardant un documentaire.

Par ailleurs, je pense que je suis arrivée à une nouvelle étape de mon deuil de ma relation précédente. Maintenant je SAIS que j'aurais été malheureuse si on était resté ensemble, si on avait emménagé ensemble. Il y a tout le côté charge mentale, maison crade, gestion du foyer etc que je me serais tapé et qui m'aurait épuisée rapidement. Mais surtout, surtout, je comprends maintenant avec lucidité et tendresse mon mouvement de recul et de rejet lorsqu'il m'a proposé de vivre avec lui. Je suis partie de chez mes parents à 18 ans, dès que j'ai pu. J'ai déménagé à des centaines de kilomètres. Je suis en thérapie depuis avril 2015. J'ai passé toute ma vie à essayer de m'extirper de cette famille dysfonctionnelle, de guérir de mes traumas, de trouver l'apaisement. Et là, qu'est-ce qu'on me proposait ? Un mec qui grandi dans la violence physique et verbale de son père, qui n'a jamais fait le deuil de sa mère décédée quand il avait 20 ans, aux addictions multiples, qui a fait un enfant avec une femme qui a aussi grandi dans un foyer violent avec un père alcoolique et une mère méprisante, deux adultes donc, complètement névrosés et dépressifs qui ne se prennent pas en charge, qui ont géré leur séparation comme de la merde et qui ont une relation hyper conflictuelle, une gamine au milieu qui doit être complètement perturbée, qui ne comprenait clairement pas ce que Janysse faisait dans le lit de papa, parce que Janysse n'avait jamais été présentée comme l'amoureuse de papa, etc etc. En bref, j'allais foutre les pieds dans une autre famille dysfonctionnelle, limite pire que la mienne !!! Alors que je me bats depuis 12 ans pour sortir de là ! Et là, j'allais y retourner ? Devenir la psy de service ? Me prendre dans la gueule toutes leurs conneries ? Leurs deuils pas terminés (j'en ai déjà fait les frais) ? Mais mon dieu mais MERCI, heureusement que cette relation est terminée !!

Voilà, une fin de vacances en demi-teinte. Je suis vraiment heureuse d'être rentrée chez moi et de reprendre ma vie. Je me sens un peu seule ces temps-ci, mais j'attends que la vague passe et je redouble d'attention et de soin pour moi-même.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse !
Mia76 ont aimé ça
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#1338237
Bon eh bien, la vague de tristesse solitude n'est pas passée, au contraire.

Hier mes plans avec mes copines sont tombés à l'eau, une prépare sa rentrée donc elle est sous l'eau, l'autre que je devais voir le soir est malade, bon très bien. J'ai passé mon samedi seule, j'ai beaucoup pleuré en attendant le soir pour enfin aller me coucher. Ce matin je me lève, pas très bien, mais ça va aller, je vais grimper deux heures avec une copine, après je vais déjeuner chez moi et puis je file à la plage pour me ressourcer avec un bon livre. Déjà à ma séance d'escalade je me sens fragile, ma copine me demande comment je vais, j'ai les larmes aux yeux. Je pars à la plage, c'est l'horreur, impossible de trouver une place pour me garer. Je tombe sur une dame qui part, j'attends patiemment derrière elle, et au moment où elle sort, une voiture en place accélère en trombe et se gare. Genre irrespect le plus total. Là je craque. Je n'ai pas trouvé d'autre place pour me garer, pas possible d'aller plus loin car je n'ai plus d'essence, je rentre chez moi en pleurant tout le long du chemin, en essayant de me concentrer pour ne pas faire de connerie sur la voie rapide. N'importe quoi.

Je me sens seule à crever et ça ne passe pas. J'en ai marre d'être seule. J'en ai marre d'être un plan B, d'être un plan cul, de ne pas être importante. Je me bats, je me bouge, je vous jure que je fais tout ce qui est possible, j'ai prévu de retourner à la plage plutôt en soirée, quand les gens commenceront à rentrer chez eux, je vais appeler une amie, je ne vais pas rester à me morfondre dans mon lit, mais merde quoi. Ça faisait plusieurs mois que ça allait bien, vraiment bien et là boum d'un coup, depuis 4 jours tout s'effrite, tout s'effondre, et je me retrouve de nouveau face à une solitude que je n'arrive plus à gérer. J'en ai marre de passer mes vendredi et samedi soirs seule ou à prier pour que les gens n'annulent pas. J'en ai marre d'aller à la plage seule. J'en ai marre d'être seule, j'en ai marre d'avoir mal. J'en ai marre d'être fragile, de devoir faire autant attention à mon quotidien, bien dormir, bien manger, ne surtout pas déroger à ma routine sinon je plonge. J'en ai marre d'avoir peur de l'avenir comme ça, de me sentir diminuée et triste lorsqu'une amie m'annonce qu'elle est heureuse en couple. J'en ai marre d'être celle qu'on baise et puis qu'on quitte, celle qui est douce et gentille et tu es une fille exceptionnelle vraiment mais je préfère tenter ailleurs.

Je ne me sens pas vide mais je me sens seule. Peut-être que c'est normal, qu'une dépressive chronique, anxieuse comme moi ne pouvait pas ne pas replonger après 4 mois de grand beau. Peut-être que c'est la rentrée, le passage chez mes parents lors duquel je me suis sentie complètement en décalage avec ma famille, le fait d'avoir passé deux semaines toute seule, bien que j'aie adoré avoir la paix. Peut-être que c'est d'entendre mon amie me parler de ses projets de couple, d'être ramenée à ma conviction et ma terreur que ça ne m'arrivera jamais. Que je ne suis pas capable d'être en couple comme ça. Que je suis trop fragile, trop anxieuse, trop insécure, pas assez solide, pas assez forte, pas assez mature, pas assez bien en fait, pour vivre ça.

Tout me semble trop dur et insurmontable alors que je suis capable de traverser tout ça avec grâce, je le sais mais aujourd'hui c'est le fond du trou. C'était tellement chouette d'avoir quelqu'un, de passer mes week-ends avec lui, de travailler côte à côte, de se faire un petit resto le samedi soir, de regarder une émission d'intellos le dimanche soir en mangeant des pizzas. Hier j'ai sorti tout l'arsenal, j'ai fait 1h30 de yoga, 2h de cuisine, et ça allait mieux. Mais je suis fatiguée. J'aimerais que ma vie soit simple, que vivre ma vie soit simple, j'ai l'impression que c'est tellement difficile pour moi, de faire en sorte que tout se tienne et de tenir toute seule.

Je ne veux pas être avec quelqu'un là tout de suite maintenant, je voudrais juste que cette sensation de trop plein ou de désespoir cesse, j'aimerais ne plus me sentir seule.
#1338249
Coucou Janysse,

Je passe juste te faire un gros bisou de soutien dans ce moment de down. Aussi déprimant et plombant et pesant qu'il soit, c'est un moment de down , que tu arriveras , demain , ou dans quelques jours à mettre en perspective avec ces 4 mois de grand beau , dans la balance .
( il m' est arrivé dans mes moments down d' être au bord des larmes parce qu' un produit était manquant dans ma commande Auchan drive donc je comprends tout a fait pourquoi une place de parking volée peut contrarier ;) )

Tu n'es pas un robot instagrammable et au fond je trouve plutôt rassurant que tu arrives à observer ce moment " sans" , à en analyser assez finement les causes probables avec une grande lucidité .

Je trouve également très positif la façon dont tu comprends que tu as refusé de vivre avec ton ex pour te " sauver" toi. Parfois on ne comprend qu' a posteriori pourquoi les " coups de tête " en apparence étaient des reflexes profondément salvateurs .

:bisou: :bisou:
Eva2 ont aimé ça
#1338251
Coucou ma Selma

Merci beaucoup pour ton message de soutien <3

Ce matin je me suis levée comme une fleur, toute légère, j'ai médité, fait mon shampoing, cuisiné pour ce midi, je suis arrivée à 9h tapante à la BU toute contente et j'ai commencé ma journée. Et les nouvelles pleuvent depuis ce matin : mariages, bébés, PACS... Mais que se passe-t-il ???

Je sais que ma vie n'a pas moins de valeur parce que je suis solo, ou que le bonheur des autres ne diminue en rien ma capacité au bonheur, ou que cela ne dit rien sur mes possibilités de vivre la même chose un jour, bientôt peut-être mais MERDE. C'est dur là.
#1338272
Hello Janysse,

Comment ça va aujourd'hui ?

C'est sans doute difficile a entendre, mais les bonheurs des autres , non seulement ne diminuent pas ta capacité au bonheur, mais sont également plutôt une grande raison d'optimisme non ?
Il n' y a pas d'un côté ceux qui pour qui la vie est un long fleuve idyllique et tranquille et de l'autre côté, ceux qui sont condamnés à galérer . Je suis certaine que ceux qui annoncent ainsi les évènements heureux ont connu leur part de galères , ils n'en juste pas fait la publicité. Rien n' est linéaire et monochrome . Pour personne ;) Et les" PACS , mariages et bébés " portent en eux , aussi, une part de renoncement ou de compromis ( rarement instagrammés non plus )

:bisou: :bisou:
#1338277
Coucou Selma,

Je sais que tu as raison mais il y a quelque chose en moi qui panique un peu, animé par l'impression que "mon tour ne viendra jamais". Comme si j'étais une laissée pour compte de l'amour, coincée sur l'aire d'autoroute des relations foireuses tandis que tout le monde est déjà reparti en ayant fait le plein (métaphore autoroutière qui vaut ce qu'elle vaut, soit). C'est une façon très négative de voir la réalité puisque dans les faits, tout va bien dans ma vie, mais ça m'angoisse tout de même énormément. On me dit qu'il faut lâcher prise sur cette envie d'être en couple sinon ça ne m'arrivera jamais de façon saine sauf que je n'y arrive pas, d'où la terreur d'être condamnée à revivre encore et encore les mêmes histoires. D'où aussi ma décision de ne plus laisser personne approcher.

Ceci dit, je vais beaucoup mieux. J'ai retrouvé la joie et le plaisir dans ce que je fais, j'ai décidé de m'investir plus dans mon club d'escalade. C'est un espace où l'on parle de nos vies mais surtout, surtout, d'escalade et ça me fait du bien de ne pas être "exposée" à des récits de vies amoureuses joyeuses et réussies. Voilà, je me sens incapable de parler de ça ou d'en entendre parler, sans avoir envie de pleurer (et clairement là j'ai les larmes aux yeux), donc je fais en sorte que ça n'arrive pas. Je me sens aigrie, limite à plus me réjouir du malheur des autres parce que ça me rassure de ne pas être la seule à être triste, qu'à me réjouir de leur bonheur. J'en ai un peu honte mais c'est comme ça. C'est dur de me lever le matin toute légère et de tomber sur ma coloc et son mec qui se papouillent au petit-dej. D'autant plus qu'avant qu'ils soient ensemble, elle était beaucoup plus dispo, on déjeunait ou on dînait ensemble, et quand il est là ils font leur vie à deux, résultat nous n'avons pas vraiment de vie de coloc. On ne partage pas grand chose et ça ne m'aide pas vraiment à ne pas me sentir seule.

Voilà, maintenant que je suis toute retournée et émue, je vais remettre tout ça sous le tapis, faire comme si je ne me sentais pas seule, et continuer à vivre.

bisous :bisou:
#1338344
Coucou tout le monde,

Je passe ici pour vous dire que je vais beaucoup mieux, j'ai retrouvé ma joie de vivre (comme quoi c'est vraiment cyclique cette affaire), ma routine, mes ami·e·s et mes copains/copines, le plaisir d'avoir la paix toute seule chez moi, je vais bien. J'ai retrouvé la falaise, j'ai énormément progressé, je suis fière de moi. Ma coloc et son mec partent s'installer ensemble donc youpi j'aurai la paix, et elle m'a parlé de leurs problèmes relationnels ce matin, donc je me dis oui c'est vrai n'oublie pas que tu ne sais pas ce qui se passe dans un couple aussi merveilleux puisse-t-il paraître de l'extérieur, et toi quoiqu'il arrive tu es TRANQUILLE.

J'ai croisé escalade boy à la salle il y a une dizaine de jours. Bon, on a fait notre vie chacun de notre côté, et voilà, je l'ai ostensiblement ignoré. J'ai fait ma séance comme s'il n'était pas là. J'y pense encore souvent mais il appartient au passé. Je pense aussi souvent à mon ex. Je suis entourée de beaux garçons : il y a ce type que je croise à la fac et qui me donne chaud quand on prend un café ensemble ; il y a ces gars à la salle avec qui je grimpe parfois et qui me font un peu d'effet ; il y a ce copain de grimpe à qui j'ai commencé à penser un peu trop, et quand je le regarde grimper j'ai des choses très peu catholiques en tête mes amis. Mais je pense à mon ex, à la texture de sa peau, l'odeur de sa peau, celles de ses cheveux sous mes doigts. Je pense à cette histoire avec escalade boy, je pense aux insomnies que j'ai faites quand mon ex est revenu, quand j'ai commencé à fréquenter escalade boy. Je pense à ma thèse et je me dis mon dieu mais je n'ai pas le temps pour une histoire en fait, et se pourrait-il que je n'en aie pas envie là maintenant ? Je pense à ce copain de grimpe donc, et moi qui suis devenue tellement plus sûre de ma valeur, du fait que je suis une très jolie fille, que je suis Super Janysse, je me demande s'il y a une chance que je lui plaise. Je pense à ce copain grimpeur, et à sa "pote" Jeannette qui vient lui rendre visite dans 3 semaines, et j'espère à la fois que c'est sa chérie et que ce n'est pas sa chérie. Et je m'agace moi-même car jusqu'ici nos rapports étaient amicaux, sportifs, camarades, loin de toute idée romantique ou érotique et maintenant quand je le vois grimper j'ai envie de le mettre dans mon lit - jusqu'ici j'avais l'esprit libre de tout garçon, de toute validation masculine et c'était bien plus simple. Je ne sais pas si ce sont mes hormones qui crient famine (sans doute), si c'est le contrecoup de mon moment de solitude il y a deux semaines (peut-être), si c'est un intérêt sincère (peut-être aussi) et : je flippe - autant que je suis ravie.

En plus, ma grand-mère est décédée la semaine dernière. J'essaie de remonter chez mes parents mais j'ai dû renoncer à prendre le train aujourd'hui parce qu'il y a eu deux accidents graves sur les lignes que je prenais. Je dois préparer mon comité de thèse. Je n'ai pas écrit une ligne depuis deux mois. La semaine prochaine je suis en résidence pour préparer les prochains concerts avec mon groupe donc je ne pourrai pas bosser non plus. Toute ma famille est là-haut et moi je suis coincée ici et je n'arrive pas à y aller et je n'ai pas envie d'y aller en même temps que je voudrais déjà y être, je voudrais les soutenir et qu'ils me soutiennent. Je pensais que ce décès ne m'affecterait pas parce qu'on ne partageait plus rien depuis 20 ans et qu'elle était un peu raciste et moi je suis fille d'immigré, mais force est de constater que je me sens angoissée depuis la nouvelle, que je me sens paniquer pour rien, que je pense à ce copain de grimpe qui s'en fiche sûrement de moi - et je repense à Albert (qui s'en souvient ici ? Mon musicien qui aimait les garçons EN FAIT ?) et je me dis Janysse, ma Janysse chérie... déconne pas.

Voilà. Je crois que j'ai besoin de retrouver ma famille, enterrer la grand-mère, passer ce comité de thèse, passer cette résidence, me remettre dans mon écriture, et on verra plus tard pour les garçons, si ça me travaille toujours ou si je suis passée à autre chose et que j'ai retrouvé la paix.

Je vous embrasse :bisou:
#1338428
Hello,

Ça y est, on a enterré ma grand-mère. C'était éprouvant car la famille ne va pas bien du tout. Je savais que c'était la dernière fois quand je l'ai vue cet été donc ça n'a pas été si dur pour moi, mais ma mère, les tantes les oncles, ça ne va pas du tout. Je suis restée un peu, j'ai aidé à ranger et nettoyer l'appartement qu'il faut vider, j'ai écrit le témoignage que j'ai lu à l'église. Ma part est minuscule mais je l'ai faite.

Maintenant la vie reprend. Le comité de thèse est passé, vous êtes sur la bonne voie, vous n'avez pas vraiment besoin de notre aide, allez-y, faites ce que vous avez à faire. Dernière ligne droite. Je suis à la fois confiante et terrifiée mais c'est très excitant.

Quant à ces histoires de garçons, j'en ai discuté avec une amie qui m'a raisonnée. Elle m'a dit que j'avais le droit de ressentir des choses, que j'avais le droit d'avoir du désir pour eux, que c'était positif ; ça veut dire qu'il y a de la vie. Ça ne mange pas de pain de prendre un café avec ce joli garçon, battre un peu des cils, et repartir faire ma vie après ; bien sûr que c'est agréable de voir des beaux garçons grimper, et y'a pas de mal à se rincer l'oeil. Et rien de tout ça ne m'oblige à passer à l'acte, à agir dessus. Bon ben ça m'a gravement détendue sur la question. Je n'ai pas à avoir peur, je n'ai pas non plus à me sentir coupable de ressentir ce genre de choses - je m'étais "promis" de faire une croix sur les garçons jusqu'à la fin de la thèse, mais c'est trop violent, trop dur comme interdiction et franchement pas nécessaire. Bien loin de la délicatesse avec laquelle j'essaie pourtant de me traiter depuis un an.

bisous tout le monde
#1338805
Coucou tout le monde,

Je viens donner les petites nouvelles du mois !

J'ai passé trois semaines éprouvantes inaugurées par le décès de ma grand-mère, suivi d'une blessure à la cheville donc arrêt de l'escalade, une décision difficile à prendre pour ma carrière, un téléphone en rade, un sale coup de mes collègues (mecs)... l'anxiété était maximale pendant plusieurs semaines mais ça y est j'en suis sortie. Je prends mon mal en patience pour ma cheville et j'ai remplacé l'escalade par le yoga. J'ai aussi passé plusieurs week-ends très chouettes avec les copaines ou à la bibliothèque, ce qui m'a aidée à gérer mes angoisses et à ne pas me sentir seule.

Globalement la vie est plutôt chouette, j'avance dans ma thèse, je suis confiante et je suis fière de moi. Je chante, je travaille. J'explore de nouvelles relations amicales, je consolide celles que j'ai déjà, je fais de nouvelles rencontres dans mon club d'escalade, à la bibliothèque, en grimpant. J'essaie d'arrêter de fumer (échec). Je prends soin de mon monde - dans un monde qui s'écroule.

Je manque encore parfois de tendresse, de douceur physique, mais c'est par vagues, et en ce moment je ne me sens pas du tout en manque. Je savoure de nouveau ma tranquillité d'esprit, loin des tourments des relations amoureuses. Je tire beaucoup de joie des choses que je vis, avec enthousiasme et entrain. Je ne sais pas si je suis heureuse, mais en tout cas je ne suis pas malheureuse et je vais même bien. Et ça me suffit.

Je pense toujours à mon copain de l'escalade, de plus en plus même. Mais on ne se voit que de temps en temps en sortie ou pour boire des coups en groupe et c'est très bien comme ça. Je suis contente de sentir mon coeur battre un peu plus fort quand il arrive, la chaleur me monter au creux des reins, ça veut dire qu'il y a de la vie, du désir. Et avoir du désir pour les autres c'est aussi avoir du désir pour soi. Je n'ai pas l'intention d'agir sur cette émotion, elle est là, elle me fait plaisir, et voilà. Objectif thèse.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse fort :bisou:
#1338809
Salut Janysse, merci de tes nouvelles, ça fait plaisir de te lire apprécier les petits bonheurs de la vie.
J'aime beaucoup ta partie sur le ressenti de tes émotions et ta contemplation de celles ci, et la conclusion sur le désir.

C'est du bon boulot. Bravo.
Des bisous
Janysse ont aimé ça
#1339256
Bonjour tout le monde,

Je viens écrire dans un moment de bleu. Les deux dernières semaines se sont déroulées au pas de course. Je suis montée à Paris pour un congrès sur plusieurs jours, j'ai enchaîné avec des répètes et deux dates dans le Sud, tout en continuant la thèse et en essayant de ne pas paniquer. Je suis très fatiguée et je pense que ça ne m'aide pas à rester sereine.

À Paris, j'ai recroisé un garçon qui a fait la même école que moi il y a presque dix ans. Je l'ai toujours trouvé mignon, je ne sais pas exactement d'où on se connaît ou si je l'avais juste stalké à l'époque. Toujours est-il qu'il est venu me parler, il connaissait mon prénom, on papote vite fait. Je savais qu'il serait là car j'avais vu son nom sur le programme. J'apprends qu'il est devenu sociologue, qu'il est musicien. Je me dis wouah mais c'est merveilleux ça existe donc ! Et puis il a une copine, évidemment. Quelques jours plus tard je le contacte pour lui demander de me raconter comment il a fait pour gérer sa vie de chercheur et sa vie de chanteur en même temps ; il me répond pas de souci on s'appelle cette semaine si tu veux ; je lui laisse mon numéro, pas de nouvelles depuis mercredi dernier.

Tant pis, je continue ma vie. Je retourne à l'escalade, ma cheville va mieux, enfin, même si ça tire parfois et que j'angoisse à l'idée de devoir tout arrêter. Je grimpe avec les copains de la salle, on partage de chouettes moments, ça me fait du bien. Il y a ce copain de l'escalade, qui n'est pas celui que j'aime bien, qui devient un peu plus tactile. Il m'aide à faire un mouvement et je sens ses mains autour de ma taille. Et ça me plaît bien.

Je lui écris pour lui proposer d'aller grimper et boire un coup un soir. Il me répond que sa chérie est chez lui pour une semaine, qu'il ira grimper la semaine d'après. Mon coeur se serre, je me sens triste.

Entre temps, j'ai écrit un mail à un professeur très important pour lui demander un rendez-vous. Je l'ai rencontré en personne à Paris, il m'a proposé un rendez-vous, je ne pouvais pas, il fallait que je redescende, il m'a dit écrivez-moi. Je lui ai écrit, j'attends sa réponse. C'est très très important.

Pour tout vous dire, jusqu'au message de mon pote mentionnant sa chérie, je me sentais plutôt bien. Je pense de plus en plus rarement à mon ex, j'ai presque oublié nos moments de tendresse, pareil pour escalade boy que je ne croise plus. J'ai repris l'écriture de ma thèse, j'ai un petit rythme mais j'avance. J'ai été complimentée à de nombreuses reprises à Paris pour ma présentation, j'ai fait de jolies rencontres qui m'ont donné de l'espoir et du courage pour aller au bout de cette thèse. Je ne me sentais pas en manque d'affection ou d'amour ou de tendresse, j'étais même plutôt fort satisfaite de mon célibat, contente d'avoir la paix, d'être libre, d'être moi.

Et puis, il y a eu le type de Paris. Le silence du professeur. La chérie de mon pote. Je me sens rejetée par des hommes qui ne font même pas partie de ma vie. C'est complètement absurde et je suis en colère contre moi. J'essaie de rester lucide et honnête envers moi-même : les séances de grimpe sont aussi des moments de validation masculine, je n'envisageais rien du tout avec mon pote mais j'étais bien contente de le dragouiller un peu. Je ne sais pas pourquoi tout ça me met dans un tel état. Il y a peut-être la fatigue accumulée. L'angoisse en sous-texte. Il y a eu ce moment où, dimanche soir, sur la route du retour, dans la nuit, les filles de mon groupe de chant se sont réjouies de retrouver leur amoureux qui les attend à la maison. Une petite griffure au coeur. Il y a ma meilleure amie qui est restée 10 ans avec quelqu'un, qui s'est séparée en juillet - et je me suis dit ça y est enfin je ne suis plus la seule à être seule - et qui s'est déjà retrouvé un petit gars. Une petit griffure à l'âme. Je ne sais pas. Toujours est-il qu'un seul petit message à la con a suffi pour balayer ma sérénité et exposer des tristesses anciennes que j'espérais tenir en respect.

Je ne sais même pas ce que je veux. Je ne sais pas si je veux un mec, si je veux un amant, si je veux juste de l'attention, juste de la tendresse ou juste la paix. Il y a parfois ces moments de down qui sortent de nulle part. Je suis véritablement heureuse d'avoir la paix, je ne me sens pas la force de vivre quelque chose avec quelqu'un, déjà parce que je suis terrorisée et aussi parce que je n'ai ni le temps ni l'espace mental pour ça. Alors pourquoi ? Pourquoi cette fragilité ? Cette tristesse ? Est-ce qu'on est encore dans ce schéma de merde qui me pousse à m'intéresser à des hommes pas dispo ? Ou est-ce que c'est tout simplement qu'à 30 ans, y'en a plus trop des hommes dispo ?

Je me sens seule. Je ne me sens pas aimable. Et je suis fatiguée de faire ce constat parce que ça fait 9 ans que je suis en thérapie.

Elle est où ma rédemption ?
#1339258
Salut Jaja,

Installes Tinder, ça va calmer tes ardeurs et te faire réaliser à quel point on est peut être mieux seuls .
Je te prédis une centaine de match en 24h, et peut être un profil intéressant sur le tas et 99% de chiens de la casse (peut être), mais je vais parler à la scientifique, c'est la loi faible des grands nombres, donc tu matches avec cet armada de zozos et au pire tu corriges les fautes d'orthographe dans leurs messages au mieux tu as une discussion intéressante avec quelqu'un.

C'est peut être bizarre comme proposition mais il me semble que tu n'as jamais essayé, et tu connais mon motto, penser contre soi.

Des bisous, t'es trop intelligente, ou trop cérébrale, mais il va falloir faire avec, parce qu'on ne se refait pas.
#1339259
Coucou toi

Et si, Tinder je connais bien... J'y ai rencontré un gars début 2020 (ça s'est fini en coeur brisé pour moi) et mon ex à l'été 2021 (et là aussi j'ai eu le coeur brisé). J'y ai perdu beaucoup de temps et de plumes, et je me suis promis de ne jamais y refoutre les pieds. Donc c'est bon là j'ai donné...
#1339265
Bonsoir Janysse

" Je suis véritablement heureuse d'avoir la paix, je ne me sens pas la force de vivre quelque chose avec quelqu'un, déjà parce que je suis terrorisée et aussi parce que je n'ai ni le temps ni l'espace mental pour ça. Alors pourquoi ? Pourquoi cette fragilité ? Cette tristesse ? Est-ce qu'on est encore dans ce schéma de merde qui me pousse à m'intéresser à des hommes pas dispo ? "

Je cherchais un autre message d'Albane et je suis tombée sur celui-ci :

viewtopic.php?p=1300246#p1300246

C'est son petit 1 que je trouve intéressant... peut-être que ça te paraitrait chouette en ce moment d'avoir quelqu'un sur qui rêvasser un peu... que ça pourrait égayer ton quotidien sans te faire prendre trop de risques non plus... d'avoir un probable possible avec quelqu'un... et là, forcément, des hommes engagés... ça réduit les chances, voire les anéanties...

J'ai continué de lire et suis arrivée à ce très beau message de Miu plein de poésie que je te mets là en espérant qu'il te redonne du baume au coeur :

"Moi je pense que chacun de nous est un royaume qui flotte dans l'océan. On se croise, on s'ouvre l'un à l'autre, on peut se fermer à un moment donné, on a des choses à exposer, à cacher, à s'échanger, à nourrir, à tailler, à naitre, et à se faner, à renaitre, à mourir. J'aime beaucoup être en relation avec les gens, peu importe de connaissance, d'amitié ou d'amour, mais j'aime également être avec moi-même. Je pense pas que je suis seule donc je suis solo. Je suis seule mais je suis avec moi même et je suis bien."

Prends soin de toi
Janysse ont aimé ça
#1339270
Coucou Numéro 7,

merci beaucoup d'être allée déterrer tout ça ! Albane était parfaitement lucide et juste sur mon cas. Je n'étais peut-être pas prête à entendre à l'époque mais cela me paraît limpide aujourd'hui. Il m'aura quand même fallu quatre ans de plus et cinq histoires foirées pour en arriver au stade où seule l'abstinence me paraît désirable.

J'ai lu un peu la suite, j'ai lu ma détresse, ma détestation de moi-même, et pour la première fois je ne m'y retrouve pas. J'ai envie de prendre dans mes bras cette Janysse qui crève de douleur, parce que je sais combien elle a mal, je sais toutes les déceptions qui l'attendent, mais aussi parce que je sais qu'un jour elle sortira de cette haine.

Aujourd'hui tout est très différent. Je ne vis pas mon célibat/abstinence comme une malédiction, quelque chose que je m'inflige en attendant le moment d'aller de nouveau faire des rencontres. Au contraire, c'est mon refuge, mon rempart contre les relations foireuses, contre les choix de merde que je ne cesse de faire en matière d'homme, contre les chiens perdus qui voient en moi la lumière et leur salut mais refusent ma part d'ombre. C'est mon rempart contre le rejet. Les trois ruptures que j'ai traversées en 9 mois ont laissé un champ de ruines et je n'ai pas fini de tout remettre en état.

Alors avoir quelqu'un en tête ? Oui, d'aussi loin que je me souvienne j'ai fantasmé sur des histoires impossibles. Mais je ne veux plus de ça, je ne veux pas avoir un garçon en tête et perdre du temps et de l'énergie mentale à y penser.

Aujourd'hui je me sens mieux. Jean-Michel sociologue ne m'a pas appelée ? Tant mieux ! Mon pote de l'escalade avec qui je n'avais de toute façon pas envie d'envisager quoique ce soit (et sur qui je n'ai jamais fantasmé pour le coup) a une chérie ? Mais tant mieux pour lui !

Je ne veux plus que mon quotidien soit égayé par le fait de penser à des garçons qui ne veulent pas de moi. Pour une féministe militante c'est à la fois triste et pathétique. Je veux vivre avec eux des amitiés joyeuses et des moments de camaraderie, boire des coups et aller grimper, je veux que ce soit ça qui égaye mon quotidien. Je veux trouver cette gaieté minuscule du quotidien dans une tournure de phrase bien écrite dans mon manuscrit, dans un fou rire avec des copines, dans la satisfaction d'un bon repas, dans un débat intellectuel sans fin, dans les frissons qui me viennent lorsque nous chantons à trois voix, dans la joie féroce qui explose quand je suis arrivée en haut de ma falaise et que mon partenaire en bas se réjouit avec moi. Je veux remplir ma vie de ces choses-là, qu'elles me nourrissent et me portent, et pas qu'elles viennent remplir frénétiquement le vide existentiel que j'ai toujours cherché à combler en pensant sans cesse à des garçons.

Je crois que sur ce point-là, j'ai quand même sacrément avancé.
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