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#1337953
Coucou tout le monde !

Comme promis, voici quelques nouvelles. Je vais bien. Vraiment bien. Depuis mon anniversaire le temps est passé à toute vitesse. Mes deux chevilles sont fragilisées suite à des mauvaises chutes en grimpant. C'est très emmerdant et un peu flippant pour l'avenir mais je continue d'aller chez le kiné tous les jours depuis fin avril pour réparer tout ça. Je prends soin de moi ainsi.

À la salle d'escalade, à la bibliothèque, dans mon immeuble même, j'ai rencontré tout un tas de nouvelles personnes. Ces mois de juin-juillet ont réellement été marqués par ces nouvelles rencontres qui sont autant de jolies promesses pour la rentrée. J'ai beaucoup travaillé aussi, en essayant d'atteindre les objectifs que je m'étais fixé avant de partir en vacances. Puis de moins en moins à mesure qu'avançait le mois de juillet, car j'étais de plus en plus fatiguée. J'ai néanmoins réussi à sortir ce qu'il fallait et j'ai complètement arrêté de bosser depuis. J'ai décidé de prendre un mois de vacances au lieu de deux semaines, pour prendre des forces pour la dernière ligne droite d'écriture de la thèse à la rentrée.

J'ai un peu fait la fête - mais je ne bois presque plus d'alcool - mais je suis surtout allée à la rivière, à l'escalade, et à la plage le soir pour bouquiner de 19h à 21h, lorsque la plage se vide, avec moi-même pour seule compagnie. Cela fait quelques temps déjà que je connais la joie tranquille de prendre du temps pour soi. Ce besoin d'être seule pour recharger les batteries se fait de plus en plus fort, de plus en plus précis. Et les moments seule de plus en plus délicieux. Avant, la solitude était une véritable souffrance permanente, j'étais en recherche constante de compagnie parce qu'être seule était mon mode de vie par défaut. J'ai souvent été seule enfant et adolescente, jeune adulte aussi. La solitude était normale, mais c'était une fange de douleur dont j'essayais de m'extraire à tout prix car je ne l'avais pas choisie, je ne voulais pas être seule, je subissais ma solitude. Aujourd'hui les choses ont changé. Je ne suis pas devenue une ermite, loin de là. Je passe encore beaucoup de temps seule, mais ma vie sociale est riche et diverse. Et j'aime mes moments seule. Je ne suis plus dans la recherche frénétique et désespérée d'activités sociales, en tout cas beaucoup moins.

Il y a quelques semaines, une de mes meilleures amies, de très longue date, s'est séparée de son compagnon après 10 ans de relation. C'est lui qui est parti. Je voyais le truc arriver depuis quelques années déjà, mais leur relation tenait toujours. lls se sont rencontrés à 20 ans, et c'est typiquement le genre de relation qui me faisait mal au coeur : une relation stable, durable, une vie en commun, des projets - pendant que je vivais rupture sur rupture. Sauf que cette relation n'était pas du tout une relation de rêve. Depuis des années, le sujet des enfants, un des noeuds du problème, était mis sous le tapis (elle en veut, lui surtout, surtout pas). Depuis des années, ils vivaient l'un à côté de l'autre, prenaient même leurs repas séparément (elle doit surveiller strictement son alimentation, lui aime la junk food). Depuis des années, ils ne faisaient plus l'amour. Depuis des années, il était devenu rabaissant et désagréable avec elle. Et aujourd'hui, à 30 ans, mon amie traverse sa première rupture amoureuse et ne sait pas du tout comment s'y prendre. Au-delà du fait que la part blessée et traumatisée en moi se réjouit de voir le début de l'effondrement de tous ces couples stables autour de moi dont l'existence même me faisait du mal - car c'est sans doute le premier d'une longue liste -, je réalise que j'ai eu plutôt de la chance de ne pas avoir passé 10 ans de ma vie avec un mec qui s'en fout un peu de moi, dans une relation frustrante pour tout le monde (ce qu'aucun d'eux n'osait cependant s'avouer), et de ne pas me retrouver à 30 ans sans la moindre idée de comment vivre seule.

Pendant tout ce temps, j'ai souffert, énormément, vraiment beaucoup, vous le savez très bien, mais je me suis construite. Et lorsque j'ai ma meilleure amie au téléphone en larmes, plusieurs fois dans la semaine, je me dis mais quelle joie de ne pas être dans la même situation, de ne plus être dans cette situation, le coeur brisé par un mec qui me traite mal, triste à mourir et vidée de toute énergie à force d'avoir pleuré. Je suis tranquille comme ça et ça me rend heureuse. Et je suis de plus en plus solide. Bien sûr il m'arrive de me sentir seule. La vision, dans le village cévenol où je passe deux semaines de vacances chez des amis, de couples trentenaires avec de jeunes enfants me gifle le coeur. Et si ça ne m'arrivait jamais ? Et si je restais célibataire toute ma vie ? Et si personne ne voulait m'aimer plus d'une année comme les trois derniers ?

Je suis en vacances dans ce petit village cévenol où je m'étais réfugiée l'été dernier pour cuver mon chagrin après la rupture avec mon ex. Je mesure le chemin parcouru avec beaucoup de joie. Ces derniers jours j'ai beaucoup pensé à mon ex. Je me suis surprise à être très nostalgique de cette relation lorsqu'elle allait bien. Il me manque encore. Ce que nous étions me manque encore cruellement. Je pense à ses cheveux, à ses yeux, à son corps, à son odeur. La cicatrice est encore là, elle le sera peut-être toujours mais elle s'efface petit à petit. Je passe beaucoup de temps à la rivière, à lire, à me baigner, seule, tranquille. Je guéris ainsi.

Je reviens aussi de trois jours de rassemblement militant écolo gaucho. Trois jours de camping, trois jours de vent et de pluie, trois jours de discussions, conférences, ateliers, formations. C'est le genre d'évènement qui donne une dimension supplémentaire à l'existence, au-delà des tracas quotidiens et des blessures individuelles, il s'agit de penser ou panser ensemble un avenir commun dont la possibilité même est menacée de toute part. Je découvre la joie militante, le sens qu'elle peut donner à une vie.

Ce que je traverse actuellement n'est pas un simple rebond post-rupture, que j'ai vécu à de nombreuses reprises, souvent si ce n'est toujours suivi d'une rechute, de l'impérieuse nécessité de me réfugier dans une nouvelle relation ou du désespoir d'une solitude impossible à apprivoiser. Ce que je vis est différent. Je me construis en tant que femme adulte et autonome émotionnellement, en tant que personne responsable de mon monde et du monde que je partage avec d'autres. Cette construction n'est pas vécue sur le mode extatique et euphorique de la reconstruction post-rupture. Elle est lente, profonde, durable.

Je suis partie avec des amis à ce rassemblement. Je me suis dit que j'allais peut-être y rencontrer un beau militant écolo avec qui passer la nuit. J'ai même acheté des capotes, sait-on jamais ! À peine arrivée, après quelques conférences avec mes amis, je me suis dit que c'était mort, je me suis trouvée un peu ridicule et j'ai laissé tomber l'idée en riant de moi-même avec beaucoup de tendresse. Et puis hier, j'ai rencontré ce gars, à une projection. C'était furtif, c'était presque rien. On a discuté un petit moment, il m'a touché le bras, j'ai compris. On s'est recroisé plus tard dans la journée. Entre temps j'avais décidé de partir le soir-même, le climat était hostile, je n'étais pas bien équipée, et la perspective de passer une nouvelle soirée dans le venté glacé et la pluie, puis une mauvaise nuit en tente me paraissait insurmontable. Je lui ai dit que je partais. Je lui ai souhaité une bonne fin de festival, je suis partie. J'ai à peine fait deux mètres, je me suis retournée, il s'était retourné aussi. Nous sommes revenus sur nos pas. On s'est regardé en silence. Je lui ai demandé où il vivait. "Paris, ça fait un peu loin". J'ai dit oui. "C'est dommage". J'ai dit oui. Et nous sommes repartis. Je ne sais même pas comment il s'appelle, je ne le reverrai sans doute jamais. Je ne lui ai pas donné mon numéro, il ne m'a pas donné le sien. Je ne voulais pas me mettre dans un truc où j'attendrais un message ou autre, je ne voulais pas avoir l'esprit encombré par ça. Si j'étais restée nous aurions passé la nuit ensemble, mais ce n'est pas le choix que j'ai fait. J'avais trop besoin de rentrer. J'ai retrouvé mes amis, nous avons démonté les tentes. Je pensais à lui en me demandant si je faisais une erreur. J'y pense encore. Pendant un petit moment, j'ai senti mon coeur battre plus fort, la chaleur me monter aux joues, quelque chose griffer au fond de mon ventre, quelque chose qui dit "Tu vois, c'est encore possible". C'est tout ce que j'emporte de ce joli moment. Tu vois, c'est encore possible. Il a peut-être passé une nuit de plaisir avec une autre fille, en tout cas je le lui souhaite, avec toute la tendresse qu'on peut avoir pour un inconnu qui, d'un regard bleu qui s'ignore, répare un petit peu de nos fêlures intimes.

J'écris tout ça avec les larmes aux yeux. Ce n'est pas de la tristesse. C'est de la gratitude. La gratitude, ce n'est pas une explosion de joie féroce, c'est une sensation douce amère au creux du ventre, c'est un merci qui palpite entre les côtes, c'est un sentiment d'appartenance qui ressemble à la reconnaissance, après un long voyage, d'être rentré chez soi. Je suis mon propre chez-moi.

Et je sais où je vais. Il me reste 15 jours de vacances pour me reposer avant la rentrée. Je vais finir ma thèse. Je vais grimper, beaucoup. Je vais prendre soin des relations nouvelles que j'ai nouées. Je vais continuer à m'aimer comme j'ai appris à le faire depuis un an. Je vais vivre et être heureuse, parce que j'en ai le droit.

Voilà, je vais bien, vraiment bien.

Je vous embrasse fort.
Carpe-Diem-8 ont aimé ça
#1337955
Et bien… quelle entrée dans la trentaine… ^^ vivement la quarantaine pour encore plus de Sagesse… ^^

Pour tes chevilles tu pourras faire des exos de renforcement - à voir avec ton kiné un peu plus tard… j’avais eu un accident en 2012 et la cheville avait pris… je me sentais toujours au bord de tomber lorsque je marchais un peu rapidement ou que je tentais courir encore quelques mois après… puis c’est doucement passé… Quand je faisais du kickboxing en 2018 le coach nous avait expliqué l’importance des mouvements d’échauffements pour les articulations : cou, poignets, chevilles… à voir si ça peut te servir avant de reprendre l’escalade…

Concernant ce plus tard que tu pourrais vivre sans compagnon, ni enfants, sans vie de famille en somme, et bien peut-être que tu pourrais - lorsque ces pensées surviennent et si elles te sont douloureuses - te ramener systématiquement dans le présent en te disant Et tout de suite de quoi ai-je besoin, de quoi ai-je envie, qu’est-ce qui me fait du bien ?
Comme tu l’as lu ici, il y a des femmes - le plus souvent de ce que j’ai lu - qui après avoir bien galéré en amour ont trouvé leur compagnon et fondé une famille… je pense à Lili notamment, revenue récemment nous raconter que tout allait bien pour elle à présent… peut-être que ce n’est pas un hasard si certaines choses ne se réalisent pas à un moment donné de nos vies…

« Tu vois, c’est encore possible » je ne sais pas si je le saisi comme tu l’entends, mais à chaque fois que j’ai fait une rencontre amoureuse je n’étais, justement, pas dans les dispositions d’une rencontre amoureuse… pas de préservatifs en poche et encore moins une alliance ^^ je n’avais pas l’état d’esprit à ça… tout simplement… Tu sais, Janysse, tu vas peut-être vivre célibataire encore quelques temps, ou avoir quelques histoires qui vont s’achever de façon triste, et un jour, un soir, tu vas discuter avec quelqu’un sans aucunes arrières pensées et… six mois plus tard tu seras en plein histoire d’amour avec un homme qui te convient et enceinte…

P. S : il y a un sujet dont j’aimerais parler avec toi, si tu as du temps dans tes vacances allongées, dis le moi et j’ouvre ma boite à MP
#1337957
Coucou !
-Sandrine- a écrit :Et bien… quelle entrée dans la trentaine… ^^ vivement la quarantaine pour encore plus de Sagesse… ^^
Je ne sais pas si c'est de la sagesse, je suis lucide sur le fait que mon moral n'est pas toujours très stable. Je profite de ce moment d'accalmie et de paix qui dure en espérant me souvenir à la prochaine tempête que ça aura existé.
-Sandrine- a écrit :Pour tes chevilles tu pourras faire des exos de renforcement - à voir avec ton kiné un peu plus tard… j’avais eu un accident en 2012 et la cheville avait pris… je me sentais toujours au bord de tomber lorsque je marchais un peu rapidement ou que je tentais courir encore quelques mois après… puis c’est doucement passé… Quand je faisais du kickboxing en 2018 le coach nous avait expliqué l’importance des mouvements d’échauffements pour les articulations : cou, poignets, chevilles… à voir si ça peut te servir avant de reprendre l’escalade…
J'ai repris l'escalade il y a deux mois et quelques déjà, je fais du renforcement avec le kiné. Il y en a pour un moment encore mais apparemment c'est normal. Et du coup je passe effectivement beaucoup de temps à m'échauffer pour éviter de me blesser ailleurs !
-Sandrine- a écrit : Concernant ce plus tard que tu pourrais vivre sans compagnon, ni enfants, sans vie de famille en somme, et bien peut-être que tu pourrais - lorsque ces pensées surviennent et si elles te sont douloureuses - te ramener systématiquement dans le présent en te disant Et tout de suite de quoi ai-je besoin, de quoi ai-je envie, qu’est-ce qui me fait du bien ?
Comme tu l’as lu ici, il y a des femmes - le plus souvent de ce que j’ai lu - qui après avoir bien galéré en amour ont trouvé leur compagnon et fondé une famille… je pense à Lili notamment, revenue récemment nous raconter que tout allait bien pour elle à présent… peut-être que ce n’est pas un hasard si certaines choses ne se réalisent pas à un moment donné de nos vies…
Oui j'y pense parfois. Et tu as raison, me ramener dans le présent est une très jolie façon de ne pas me laisser emporter par ces pensées.
-Sandrine- a écrit :« Tu vois, c’est encore possible » je ne sais pas si je le saisi comme tu l’entends, mais à chaque fois que j’ai fait une rencontre amoureuse je n’étais, justement, pas dans les dispositions d’une rencontre amoureuse… pas de préservatifs en poche et encore moins une alliance ^^ je n’avais pas l’état d’esprit à ça… tout simplement… Tu sais, Janysse, tu vas peut-être vivre célibataire encore quelques temps, ou avoir quelques histoires qui vont s’achever de façon triste, et un jour, un soir, tu vas discuter avec quelqu’un sans aucunes arrières pensées et… six mois plus tard tu seras en plein histoire d’amour avec un homme qui te convient et enceinte…
"Tu vois c'est encore possible" de ressentir quelque chose pour quelqu'un, même si c'est minuscule et éphémère. Je me suis blindée et je refuse qu'on m'approche depuis l'histoire d'escalade boy, je me sens fragile à l'extrême à cet endroit-là et je suis terrorisée à l'idée de souffrir de nouveau. J'ai laissé approcher ce garçon parce que le contexte garantissait plus ou moins l'impossibilité de poursuivre dans le temps. Et j'ai choisi de partir parce que j'ai peur de mes réactions, je ne voulais pas me retrouver à penser à ce gars pendant des jours et des semaines après avoir passé une nuit avec lui. Je suis allée à ce festival avec des capotes en poche (parce qu'il vaut mieux en avoir que ne pas en avoir) et parce que j'avais envie de tendresse et de sexe. Je me suis rétractée parce que j'ai peur.

J'ai fait des rencontres amoureuses dans tout un tas de contextes, et tout un tas d'états d'esprit différents. J'ai rencontré des garçons sur Tinder, j'y ai rencontré un amant et puis mon dernier amoureux ; j'ai discuté sans arrière-pensée avec des hommes qui sont devenus parfois des amants puis des ex ; j'ai fait des rencontres en soirée alors que je ne m'y attendais pas, en faisant de l'escalade, etc etc. Et à chaque fois ça a merdé donc je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'être dans les dispositions d'une rencontre ou pas, pas dans mon cas du moins. D'aucuns diraient que le seul point commun dans toutes ces histoires c'est moi, c'est moi le problème. C'est peut-être moi le problème oui, ça semble logique. Mais en fait tout ça, je préfère ne pas y penser. C'est toujours là, quelque part, parce que je suis traumatisée, que j'ai trop souffert et que j'ai peur de ne pas vivre cette expérience que j'ai envie de vivre. Mais ces derniers mois j'ai appris à vivre en mettant ce truc sous le tapis. Je le ressors deux fois par mois chez ma psy et quand j'en sors je retourne vivre ma vie.

Tu vois là j'écris tout ça en pleurant à chaudes larmes parce que j'ai sorti le monstre de sous le tapis. J'ai l'impression de ne pas être normale, de tout faire de travers. Je me sens jugée par la société parce que je suis une femme de 30 ans célibataire incapable de garder un mec. Je me sens jugée par les ayatollahs du développement personnel parce que j'aimerais vivre une relation de couple. Et oui je vais peut-être rester célibataire encore longtemps et/ou vivre des histoires de merde mais ça me fait mal rien que d'y penser. Comme tout ça m'affecte profondément, je préfère faire comme si ça n'existait pas, ne pas y penser, et ça me permet de vivre ma vie joyeusement la plupart du temps.
-Sandrine- a écrit :P. S : il y a un sujet dont j’aimerais parler avec toi, si tu as du temps dans tes vacances allongées, dis le moi et j’ouvre ma boite à MP
Bien sûr, écris-moi quand tu veux :bisou:
#1337958
« me ramener dans le présent est une très jolie façon de ne pas me laisser emporter par ces pensées. »

Et aussi de redéfinir à chaque instant quels sont tes réels souhaits du moment… en quelque sorte, te reconnecter à toi qui vis ta vie dans l’instant présent, avec son propre rythme… celui qui lui va, qui lui convient…

« "Tu vois c'est encore possible" de ressentir quelque chose pour quelqu'un, même si c'est minuscule et éphémère. Je me suis blindée et je refuse qu'on m'approche depuis l'histoire d'escalade boy, je me sens fragile à l'extrême à cet endroit-là et je suis terrorisée à l'idée de souffrir de nouveau. J'ai laissé approcher ce garçon parce que le contexte garantissait plus ou moins l'impossibilité de poursuivre dans le temps. Et j'ai choisi de partir parce que j'ai peur de mes réactions, je ne voulais pas me retrouver à penser à ce gars pendant des jours et des semaines après avoir passé une nuit avec lui. Je suis allée à ce festival avec des capotes en poche (parce qu'il vaut mieux en avoir que ne pas en avoir) et parce que j'avais envie de tendresse et de sexe. Je me suis rétractée parce que j'ai peur. »

Je trouve ça très sage de ta part que tu anticipes tes réactions et que tu agisses en conséquence… c’est très intelligent… c’est te préserver, c’est faire attention à toi… c’est un peu ce que m’avait dit une forumeuse à propos de ma méfiance qui me voulait sans doute du bien… cette peur, Janysse, elle te veut du bien… je le crois, moi… elle t’évite de faire une fixette sur un gars que tu ne connais pas et de ne pas vivre un énième chagrin d’amour à la suite d’une relation impossible… et donc de te concentrer sur ta thèse, sur toi, ton bien être… c’est pour ça qu’elle est là ta peur, Janysse… Elle ne dit rien de toi, sur toi, profondément… elle est là, à un moment de ta vie, juste un moment… et elle n’empêche pas la Sagesse, l’intelligence, le bon sens, la maturité…

J’espère que tu verras un jour que ton dernier amoureux n’était pas le bon mec pour aucune femme… tout simplement parce qu’il n’avait pas réglé son passif amoureux… on entre pas dans une relation si on a pas réglé ça, ça me semble le minimum syndical à avoir à faire, avant… il faut être disponible pour une relation et si on a toujours son ex.e en tête, c’est difficile de l’être… pour moi, tu n’es pas le soucis… pour moi, tu restes avec des hommes qui ne te conviennent pas… sans doute parce que tu « aimerais vivre une relation de couple »

« J'ai l'impression de ne pas être normale, de tout faire de travers. Je me sens jugée par la société parce que je suis une femme de 30 ans célibataire incapable de garder un mec. Je me sens jugée par les ayatollahs du développement personnel parce que j'aimerais vivre une relation de couple. »

Pourtant tu le vois autour de toi, ici, dans ta vie, des gens restent avec d’autres alors que ça ne vas pas… il n’y a rien d’anormal ou de travers… c’est juste humain…
C’est qui cette société, Janysse ? Ta famille ? tes ami.e.s ? tes collègues ? des gens dans la rue qui t’arrêtent pour te questionner sur ta vie personnelle ? tu ne sais pas garder un homme… ? qu’est-ce que ça veut dire ? qu’il y aurait un pouvoir qu’on devrait toutes avoir ? on quitte quelqu’un parce qu’on ne l’aime plus, parce qu’on se rends compte qu’on ne l’aime pas… parce que nos projets de vies sont différents… au début de la relation ou après quelques années, parce que les envies, les désirs se modifient… et ça, tu le sais, Janysse...

Et parfois aussi, on tombe éperdument amoureux, on aime profondément quelqu’un et peu importe ce qu’il se passe - j’écoutais Augustin Trapenard dire, dans une interview, qu’il adorait sa vie telle qu’elle était - pro et sociale - mais qu’il était avec un homme qu’il aimait et que si celui-ci désirait partir vivre en Australie, il le suivrait sans réfléchir… Est-ce que c’est ça que tu veux Janysse, qu’on t’aime ainsi ?
#1337966
-Sandrine ✿⊱╮ a écrit :Je trouve ça très sage de ta part que tu anticipes tes réactions et que tu agisses en conséquence… c’est très intelligent… c’est te préserver, c’est faire attention à toi… c’est un peu ce que m’avait dit une forumeuse à propos de ma méfiance qui me voulait sans doute du bien… cette peur, Janysse, elle te veut du bien… je le crois, moi… elle t’évite de faire une fixette sur un gars que tu ne connais pas et de ne pas vivre un énième chagrin d’amour à la suite d’une relation impossible… et donc de te concentrer sur ta thèse, sur toi, ton bien être… c’est pour ça qu’elle est là ta peur, Janysse… Elle ne dit rien de toi, sur toi, profondément… elle est là, à un moment de ta vie, juste un moment… et elle n’empêche pas la Sagesse, l’intelligence, le bon sens, la maturité…
Oui, j'ai fini par le comprendre hier en conduisant sur la route du retour chez moi. Et tu le dis de façon très claire. Je suis la spécialiste des fixettes sur des gars que je connais à peine et ce week-end j'ai pris la décision de ne pas revivre ça. J'ai plein d'ami·e·s qui peuvent vivre des histoires d'une nuit et passer à autre chose dans la minute, ou coucher avec un ami et puis rester amis. J'en suis tout bonnement incapable. Je me suis protégée en ne restant pas, et c'est nouveau et j'en suis très fière. Je suis très fière d'avoir écouté mon gut feeling, mon instinct premier qui me disait de partir plutôt que de rester pour un peu de tendresse charnelle aux conséquences calamiteuses. Je manque de tendresse physique et émotionnelle mais je ne me sens pas prête à vivre quelque chose avec quelqu'un. J'ai eu trop mal, je cherche encore mon ex dans les silhouettes que je croise. Oui voilà je ne suis pas prête.
-Sandrine ✿⊱╮ a écrit :J’espère que tu verras un jour que ton dernier amoureux n’était pas le bon mec pour aucune femme… tout simplement parce qu’il n’avait pas réglé son passif amoureux… on entre pas dans une relation si on a pas réglé ça, ça me semble le minimum syndical à avoir à faire, avant… il faut être disponible pour une relation et si on a toujours son ex.e en tête, c’est difficile de l’être… pour moi, tu n’es pas le soucis… pour moi, tu restes avec des hommes qui ne te conviennent pas… sans doute parce que tu « aimerais vivre une relation de couple »
Oui. J'ai relu des choses qu'il m'avait dites au tout début de notre relation, que j'avais écrites quelque part. Il me disait clairement qu'il n'était pas sûr d'être prêt, qu'il ne voulait pas me faire de mal, etc etc. Dès le mois d'août 2021, un mois après notre rencontre j'avais peur d'être un pansement. J'y suis allée quand même. Parce que la vie est courte non ? Et qu'un coup de coeur comme ça est si rare. Je ne peux pas dire que je regrette mais alors quoi ? Au nom de "la vie est courte" il faudrait s'abîmer encore et encore dans des relations qui me traumatisent un peu plus à chaque fois ? Il me disait qu'il m'aimait, j'y croyais très fort. Alors quoi ? On ne peut donc avoir confiance en rien ? Un je t'aime n'a-t-il aucune valeur ? Tu as bien résumé la chose. Je suis terrorisée.
-Sandrine ✿⊱╮ a écrit :Pourtant tu le vois autour de toi, ici, dans ta vie, des gens restent avec d’autres alors que ça ne vas pas… il n’y a rien d’anormal ou de travers… c’est juste humain…
C’est qui cette société, Janysse ? Ta famille ? tes ami.e.s ? tes collègues ? des gens dans la rue qui t’arrêtent pour te questionner sur ta vie personnelle ? tu ne sais pas garder un homme… ? qu’est-ce que ça veut dire ? qu’il y aurait un pouvoir qu’on devrait toutes avoir ? on quitte quelqu’un parce qu’on ne l’aime plus, parce qu’on se rends compte qu’on ne l’aime pas… parce que nos projets de vies sont différents… au début de la relation ou après quelques années, parce que les envies, les désirs se modifient… et ça, tu le sais, Janysse...


J'ai très peu d'ami·e·s célibataires. Mes deux colocs sont en couple et le mec de l'une d'entre elles est tout le temps fourré à la maison et ça se papouille et ça se câline et ça dégouline de tendresse. Et ça me fait mal, à chaque fois. J'essaie de ne pas devenir aigrie, mais il est de plus en plus difficile pour moi d'entendre des couples parler de leurs projets. Mais bref, je suis en boucle là-dessus depuis des années, c'est mon grand trauma, c'est comme ça.
-Sandrine ✿⊱╮ a écrit :Et parfois aussi, on tombe éperdument amoureux, on aime profondément quelqu’un et peu importe ce qu’il se passe - j’écoutais Augustin Trapenard dire, dans une interview, qu’il adorait sa vie telle qu’elle était - pro et sociale - mais qu’il était avec un homme qu’il aimait et que si celui-ci désirait partir vivre en Australie, il le suivrait sans réfléchir… Est-ce que c’est ça que tu veux Janysse, qu’on t’aime ainsi ?
Une part de moi a envie de te dire oui, parce que je n'ai jamais été aimée comme ça, et que je ne me suis jamais sentie vraiment importante pour mes partenaires. À part mon dernier ex, avec qui j'ai découvert ce que ça voulait dire d'être une priorité pour l'autre, ce que ça voulait dire d'être avec quelqu'un qui a envie de me voir, de passer du temps avec moi, qui préfère passer du temps avec moi plutôt que de sortir, qui est présent, qui me fait comprendre que le temps passé avec moi est une des meilleures façons de passer son temps. Et ça je ne l'avais jamais vécu, je suis toujours passée après les potes, la famille, d'autres choses, et je m'écrasais bien gentiment parce que je pensais que de toute façon je n'avais pas assez de valeur pour être une priorité. Ça n'a pas duré avec mon ex mais maintenant je sais que c'est ça que je veux, je veux être une priorité, je veux me sentir importante, à la hauteur de l'importance que l'autre a pour moi.

D'un autre côté, je ne suis pas sûre de vouloir être avec quelqu'un prêt à tout quitter pour me suivre, parce que je ne serais pas capable, et je n'ai pas envie, moi, de tout quitter pour quelqu'un. Ma carrière, ma vie sociale, mon monde à moi, c'est tout ce que j'ai et je sais plus que quiconque qu'une relation a souvent si ce n'est toujours une fin. Je m'en suis toujours sortie parce que j'avais ma vie professionnelle et ma vie à moi pour me tirer hors de l'eau, jamais je ne prendrais le risque de tout plaquer pour un mec qui peut me quitter à tout moment.
#1337974
« J'ai relu des choses qu'il m'avait dites au tout début de notre relation, que j'avais écrites quelque part. Il me disait clairement qu'il n'était pas sûr d'être prêt, qu'il ne voulait pas me faire de mal, etc etc. Dès le mois d'août 2021, un mois après notre rencontre j'avais peur d'être un pansement. J'y suis allée quand même. Parce que la vie est courte non ? Et qu'un coup de coeur comme ça est si rare. »

J’entends tout ça… mais il y a également d’autres points sur lesquels porter ton attention… par exemple… tu as décidé de rester avec quelqu’un qui ne voulait pas d’enfant alors que toi tu en veux… il me semble bien avoir lu que tu appréhendais de vivre avec lui parce que tu craignais que sa fille soit « dans tes pattes » quand tu ferais ton yoga… que, de mémoire, tu envisageais même qu’un chacun chez soi en couple ne te dérangerais pas, au contraire, que tu avais besoin de ton espace… je me souviens que tu étais même surprise de te découvrir ainsi… ce sont des points très importants… parce que ça défini un mode de vie… et ce mode de vie devrait être compatible avec ce qu’envisage de vivre ton futur compagnon… Je n’aie eu que des relations à distance… l’homme avec lequel je suis restée le plus longtemps - 7 ans - vivait à une trentaine de kilomètres de chez moi, nous avons vécu ensembles par intermittence, mais jamais nous ne nous sommes installés ensembles… ça nous convenait… ça n’a jamais été un sujet de discussion, de discorde… jamais… c’était comme ça et ça nous allait… Lorsque je lisais que tu étais si triste pour Escalade boy, j’étais - un peu à l’image de tes amies - un peu dans l’incompréhension… de ce que je me souviens, vous n’avez pas parlé de vos projets de vie… tu ne sais pas si cet homme était compatible sur le long terme… ce n’est pas quelqu’un avec qui tu avais vécu longtemps, que tu connaissais, que tu aimais… j’ai l’impression que tu as plus « pleuré » la perte de l’illusion de quelque chose de possible - je ne saurais pas le formuler autrement… tu sembles également attaché à ces sensations fortes que tu décris souvent… de mon point de vue, pour vivre une relation qui a le plus de chance de durer, on doit savoir ce que veut l’autre, l’entendre, l’accepter… et soit on accepte de faire des compromis, des ajustements sur certaines choses, soit pas… et dans le dernier cas… on se sépare intelligemment…

« Au nom de la vie est courte » je pense qu’il te faut faire attention à toi… et t’écouter… et - d’après ce que je lis - donc, ne pas te lancer - comme tu as su si bien le faire à ce festival - dans des histoires avec des hommes que tu ne connais parce que tu ressens un petit quelque chose alors que tu ne peux pas gérer une aventure sans lendemain… mais prendre le temps de bien connaitre quelqu’un, qui te fait - ou pas - ressentir quelque chose… et seulement entamer une relation si vos projets de vie sont compatibles… si son comportement avec toi te rassure… tout ça, c’est pour toi que tu le feras… Je pense que ce serait un bon exercice pour toi de décrire ta vie idéale… moi j’en ai deux… aux antipodes l’une de l’autre ^^ mais… ce sont mes vies idéales… la seconde va peut-être se concrétiser…

En attendant, le passé est le passé, Janysse, autant s’en servir comme enseignement… tu vas certainement encore ressentir beaucoup de peur… mais elle passera, ça, j’en suis certaine…
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#1338029
-Sandrine a écrit :J’entends tout ça… mais il y a également d’autres points sur lesquels porter ton attention… par exemple… tu as décidé de rester avec quelqu’un qui ne voulait pas d’enfant alors que toi tu en veux… il me semble bien avoir lu que tu appréhendais de vivre avec lui parce que tu craignais que sa fille soit « dans tes pattes » quand tu ferais ton yoga… que, de mémoire, tu envisageais même qu’un chacun chez soi en couple ne te dérangerais pas, au contraire, que tu avais besoin de ton espace… je me souviens que tu étais même surprise de te découvrir ainsi… ce sont des points très importants… parce que ça défini un mode de vie… et ce mode de vie devrait être compatible avec ce qu’envisage de vivre ton futur compagnon…
Oui parce que j'avais trop peur de le perdre, d'être seule, blablabla etc. Le problème habituel quoi ! J'appréhendais non pas "d'avoir sa fille dans mes pattes pendant que je ferais mon yoga", ce n'est pas tout à fait ça. Je constatais depuis des mois l'état de crasse et de bordel de sa maison, qu'un enfant de 3 ans ça prend énormément d'énergie et d'attention, et j'avais peur, une fois dans la même maison que lui, de me retrouver à faire la bonniche, à devoir tout gérer physiquement (le ménage, la bouffe, s'occuper de la gamine), à me taper toute la charge mentale (liste des courses, attention à ta déclaration d'impôts, mon chéri on n'a plus de pq, etc etc, toutes choses que je gérais DÉJÀ). Or, je suis à un moment de ma vie où j'écris une thèse, c'est un travail titanesque, je me suis battue des années et j'ai travaillé d'arrache-pied pour ça. Ce qui m'angoissait, c'était la perspective de me retrouver à habiter dans une maison loin de la ville, donc loin de la bibli et de mes amis, à gérer cette baraque toute seule parce que lui c'est un gros crasseux, à devoir en plus élever un enfant (qui n'est pas le mien par-dessus le marché) et je me suis vue malheureuse comme les pierres à ne pas réussir à terminer ma thèse. C'est plutôt ça le deal. Aujourd'hui avec le recul je pense que je n'avais juste pas envie de vivre avec LUI. J'ai envie de vivre à deux avec quelqu'un, mais pas avec un adulescent alcoolique qui se repose sur bobonne pour tout faire. Comme je l'ai écrit à de nombreuses reprises, à l'heure actuelle ma priorité c'est ma thèse, et élever un enfant de 3 ans et s'occuper de son père dépressif, c'est pas vraiment compatible avec ce projet - et ma santé mentale. Bien sûr je le vois aujourd'hui avec lucidité. À l'époque j'ai freiné des quatre fers parce que je sentais le danger, sans trop savoir exactement ce que ça voulait dire, peut-être sans vouloir me l'avouer tout à fait.
-Sandrine a écrit :Lorsque je lisais que tu étais si triste pour Escalade boy, j’étais - un peu à l’image de tes amies - un peu dans l’incompréhension… de ce que je me souviens, vous n’avez pas parlé de vos projets de vie… tu ne sais pas si cet homme était compatible sur le long terme… ce n’est pas quelqu’un avec qui tu avais vécu longtemps, que tu connaissais, que tu aimais… j’ai l’impression que tu as plus « pleuré » la perte de l’illusion de quelque chose de possible - je ne saurais pas le formuler autrement… tu sembles également attaché à ces sensations fortes que tu décris souvent… de mon point de vue, pour vivre une relation qui a le plus de chance de durer, on doit savoir ce que veut l’autre, l’entendre, l’accepter… et soit on accepte de faire des compromis, des ajustements sur certaines choses, soit pas… et dans le dernier cas… on se sépare intelligemment…
Je comprends que tu ne comprennes pas. Moi je sais pourquoi j'ai réagi comme ça : troisième rupture en 9 mois, des années de trauma accumulées, de rejets, le constat que littéralement tous les hommes me quittent, toutes ces choses s'empilent les unes aux autres, le vide affectif à combler, l'angoisse de finir seule, etc etc etc blablabla on connaît la chanson. Il y a des gens qui ne peuvent pas comprendre, et c'est ok.
-Sandrine a écrit :Je pense que ce serait un bon exercice pour toi de décrire ta vie idéale
Ok. J'ai 35 ans, j'ai soutenu ma thèse, une thèse excellente et novatrice. J'en ai publié le manuscrit et ce livre a eu du succès, suffisamment pour me permettre de décrocher un poste permanent de chercheuse, ce qui m'a permis d'acheter une jolie maison de village dans mon village cévenol. J'ai eu un poste à Marseille, Paris ou Toulouse, je vis en Cévennes et je me déplace régulièrement sur l'une de ces villes pour le travail. J'ai rencontré l'homme qui partage ma vie il y a quelques années, on vit ensemble en Cévennes, je suis enceinte de notre premier enfant. C'est un homme respectueux, intelligent, qui est capable de me rassurer, avec qui je me sens bien. Il n'est pas alcoolique, il n'est pas dépressif ou alors il a fait une thérapie. On s'aime. Nous avons une chatte, une chienne. Faire le potager m'emmerde mais lui il adore ça (ça m'arrange). Il a ses passions, j'ai les miennes, mais nous partageons les mêmes valeurs fondamentales pour nous (politiques, morales, etc). J'ai terminé ma thérapie après 10 ou 12 ans, et je n'ai plus besoin de prendre de médicaments. Je suis une jeune chercheuse reconnue et je dirige mes premiers étudiants. J'organise, dans notre maison des Cévennes, des séminaires avec des collègues, mes étudiants et étudiantes. C'est une maison d'intellos où s'élaborent plein de belles choses. Comme j'ai un poste à vie assuré, je milite dans une organisation écolo de gauche sans craindre pour ma place. Je mets mes compétences au service du monde. Et je vais bien.

Et tout ça peut exister sans la présence d'un chéri parce que je sais que ça peut ne pas arriver. Je ferai un ou des enfants seule s'il le faut, j'achèterai ma maison seule, j'aurai une chatte et une chienne toute seule, et je me forcerai à faire mon potager moi-même s'il le faut. En fait une part de moi a arrêté de croire que je rencontrerai la bonne personne avec qui partager tout ça. Tout jusqu'ici m'a toujours montré le contraire donc bon.

Je suis de passage chez mes parents. C'est un peu difficile de constater l'écart qui se creuse, l'envie pressante déjà de repartir, à peine arrivée, la culpabilité d'avoir juste envie de me barrer. Du côté de mon père et ma belle-mère, il y a tout un délire de recomposition familiale auquel ma soeur adhère. Moi je ne peux pas. Je ne me retrouve pas dans cette nouvelle famille, je n'ai rien à dire à ces personnes, je m'en tape un peu en fait. J'ai besoin de faire famille avec d'autres personnes que ma famille de sang. Je me sens coupable de ressentir ce besoin. J'ai hâte de rentrer chez moi parce qu'être ici et parler de toutes les choses que j'avais mises sous le tapis ici sur ce post ont fait remonter des trucs pas cool et je me sens mélancolique et seule. Je préférais quand tout allait bien et que toute la merde était contenue dans un coin, que je ne pensais pas à mon célibat, à ma peur, à mon angoisse.
#1338033
Bonsoir Janysse

Je retiens ça :

« et je me suis vue malheureuse comme les pierres à ne pas réussir à terminer ma thèse. »

Le conseil de Mademoiselle Bulle que tu avais toi même retrouvé : profite de ton célibat…

Je comprends que tu ne comprennes pas. »

Janysse… le passage sur mon incompréhension est au passé… et là «  j’ai l’impression que tu as plus « pleuré » la perte de l’illusion de quelque chose de possible » j’utilise le présent. J’aurais pu effectivement ajouter à la suite de cette phrase au présent : «  entre autres choses » qui aurait effectivement recouvertes « troisième rupture en 9 mois, des années de trauma accumulées, de rejets, le constat que littéralement tous les hommes me quittent, toutes ces choses s'empilent les unes aux autres, le vide affectif à combler, l'angoisse de finir seule »

D’où mon envie, Janysse, de te donner des conseils les plus pragmatique possible pour t’éviter de vivre ça à nouveau, est-ce que c’est ce dont tu as besoin ? comment je peux t’aider ?
Quand revois tu ta psy ?

J’ai retrouvé ça sur ton fil pour ta culpabilité :

viewtopic.php?f=3&t=51222&start=520#p1243063

Prends deux ou trois minutes pour réfléchir : où serais tu bien, et avec qui serais tu bien… ?

Janysse… tu n’es pas bien dans ta famille maintenant, et tu y restes maintenant… tu n’es pas obligée de faire ça… prétexte un incident à ton appart ou je ne sais quoi si c’est plus simple de procéder ainsi, mais là tu es mal, écoute toi, ne te juge pas… respecte tes sensations, elles disent quelque chose…

Tout le monde a le droit de vouloir une famille de coeur, on a bien plusieurs ami.e.s, plusieurs amour.e.s, pourquoi pas plusieurs familles… tout le monde a le droit d’avoir une famille de coeur, chez certaine personne elle est leur principale famille… C’est un besoin ? ok… prenons ce mot dans le sens le plus primaire… et accepte tous tes besoins comme quelque chose d’aussi naturel et nécessaire qu’aller uriner… que se passe t-il si tu ne va pas uriner, Janysse… ? cystite, pyélonéfrite…contente ce besoin d’une famille de coeur… rassasie le, même…

P.S : je lirais et répondrais à tes MP plus tard, prends soin de toi c'est le pus important là, et merci pour ton écoute :bisou:
#1338044
Coucou
-Sandrine a écrit : Le conseil de Mademoiselle Bulle que tu avais toi même retrouvé : profite de ton célibat…
Oui c'est ce que je fais en ce moment, la plupart du temps !
-Sandrine a écrit :D’où mon envie, Janysse, de te donner des conseils les plus pragmatique possible pour t’éviter de vivre ça à nouveau, est-ce que c’est ce dont tu as besoin ? comment je peux t’aider ?
Quand revois tu ta psy ?

J’ai retrouvé ça sur ton fil pour ta culpabilité :

viewtopic.php?f=3&t=51222&start=520#p1243063

Prends deux ou trois minutes pour réfléchir : où serais tu bien, et avec qui serais tu bien… ?

Janysse… tu n’es pas bien dans ta famille maintenant, et tu y restes maintenant… tu n’es pas obligée de faire ça… prétexte un incident à ton appart ou je ne sais quoi si c’est plus simple de procéder ainsi, mais là tu es mal, écoute toi, ne te juge pas… respecte tes sensations, elles disent quelque chose…
Je vois ma psy dans deux semaines, on est sur un rythme d'une fois toutes les 3-4 semaines car je n'ai plus les moyens de venir deux fois par mois. J'ai relu le passage que tu as relevé, et ça m'a fait beaucoup de bien de constater à quel point j'ai changé. Ce n'est pas tant le discours sur la culpabilité qui m'a frappée que celui sur la souffrance comme zone de confort. Ce n'est plus vraiment le cas, je ne pense plus me complaire dans la douleur parce que c'est ce que je connais le mieux et/ou que ça me fait ressentir des choses. J'en suis revenue.

Merci Sandrine pour ton attention et ta bienveillance mais je vais bien, et je gère mon séjour dans ma famille à ma façon. Certes je n'y suis pas super à l'aise, mais je préfère vivre ça 2x10 jours dans l'année plutôt que de me sentir coupable à tout bout de champ parce que j'évite mes parents qui n'attendent qu'une chose, que je rentre les voir. Je me sens coupable, c'est comme ça. J'en ai beaucoup parlé avec ma psy, et je suis arrivée à un équilibre qui moi me convient, qui est d'y aller, faire ma bonne action, pour avoir la paix le reste de l'année et lâcher prise sur tout un tas de trucs. Ce ne sont pas les meilleurs moments de l'année mais j'ai besoin de m'y confronter et je ne vais pas rentrer chez moi ;)

Cette famille de coeur, j'ai commencé à la construire depuis quelques temps. Ça prend du temps et je ne sais pas encore quelle forme elle prendra et ça n'est pas si simple, beaucoup de gens dans mon entourage sont proches de leur famille de sang et ne cherchent donc pas du tout au-delà, ou bien sont en couple depuis longtemps et font bloc dans la vie avec leur partenaire, etc. Je sais que c'est une des raisons qui m'avaient poussée à choisir mon ex, le fait que son père vive en territoire ultramarin, que ses frères et soeurs soient disséminés dans le monde et que sa mère soit décédée, bref que lui aussi ait besoin de faire famille.
-Sandrine a écrit :P.S : je lirais et répondrais à tes MP plus tard, prends soin de toi c'est le pus important là, et merci pour ton écoute :bisou:
Quand tu veux ! :bisou:
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