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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1339271
Je n’ai pas lu toute ton histoire vu la longueur de celle-ci, mais juste la dernière page. Juste pour dire que tu n’es pas la seule à te torturer l’esprit et à vivre tout ça.


« J'ai l'impression en quelque sorte qu'il ne reste plus que moi sur le bord de la route des célibataires endurcies. »

Nous sommes deux !!! :D


« Que je ne suis pas capable d'être en couple comme ça. Que je suis trop fragile, trop anxieuse, trop insécure, pas assez solide, pas assez forte, pas assez mature, pas assez bien en fait, pour vivre ça. »

Je me suis fait exactement la même réflexion.

C’est normal d’être jalouse quand une copine vient nous parler de son bonheur, c’est humain.

C’est normal que quand un gars ne nous rappelle pas ça fasse un petit pincement à l’égo, même s’il ne nous intéresse pas.

Tu n’as pas besoin d’être Miss Parfaite non plus, ça je trouve c’est un poids supplémentaire un peu inutile.

Bon courage à toi
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

#1339272
Merci Monpetitcoeur pour ton message :)

Aujourd'hui j'ai vu ma psy, j'ai pleuré pendant une heure. Ma cheville me fait mal, j'ai dû annuler ma soirée grimpe. Le professeur ne m'a toujours pas répondu (je le sollicite pour candidater à une bourse de fin de thèse, donc c'est vraiment très important). Je ne maîtrise rien, je n'ai le contrôle sur rien, et ça me rend dingue - car je suis psycho-rigide ça on le sait. Je me fiche des garçons, je me fiche que Jean-Michel sociologie ne m'ait pas appelée, je me fiche de tout ça. Le désespoir qui me vient à l'idée de devoir arrêter de grimper, encore une fois, d'avoir encore et encore mal à la cheville, la même depuis 5 mois, tout ça compte plus que les garçons. Je passe une IRM dans dix jours, j'espère fort fort fort qu'il n'y a rien de vraiment grave, juste une blessure qui traîne, rien d'autre. J'espère aussi que le professeur répondra lorsque je le relancerai la semaine prochaine.

Je me sens très fatiguée, abattue. Cette histoire de cheville me bouffe le cerveau depuis des mois, je n'en peux plus...
#1339273
Janysse Janysse Janysse
Il faut accepter de se reposer à un moment, de ne rien faire, plutôt que d’être hyper active (pour combler un vide?)
Je crois fort à la somatisation et la en l’occurrence ton corps il te dit quelque chose…
Powercath ont aimé ça
#1339274
Bonsoir Janysse

Effectivement, prend du repos et des forces aussi... penses à bien te nourrir et à faire des choses qui te font du bien au moral, tu en as besoin, là... dix jours vont passer très vite, je croise les doigts pour les résultats... :bisou:
#1339282
Bonjour Janyse,

Je ne suis jamais intervenu sur ton fil mais je parcours régulièrement tes mises à jour, je retrouve dans tes ressentis, tes réactions pas mal de chose que je vois chez ma compagne actuelle.
Bref! Lors de la séparation qui m'a amené ici, je me suis mis dans le sport de façon très régulière, ça me permettait de m'échapper, d'évacuer... et un jour mon corps a dit stop, mauvaise bronchite, fatigue générale... arrêt maladie...
Ta cheville c'est peut-être juste une alerte pour que tu lèves un peu le pied (jeux de mot à la con :mrgreen: ).

En tout cas je te souhaite bon courage!
#1339287
Coucou tout le monde

Mais oui vous avez tout à fait raison, je suis dans un état de fatigue mentale avancé et je dois me calmer un peu. La rentrée a été très difficile et je n'ai pas pris de vacances depuis plus de trois mois. Je crois aussi très fort à la somatisation. J'ai une capacité très forte à tenir face à l'adversité, à puiser dans mes ressources, à tenir coûte que coûte, et il faut que mon corps parle pour que je prête enfin attention à ce qui se trame.

Je repense à mon insomnie à Paris. Elle dit quelque chose mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. La toute première (de ce type, où je ne ferme pas l'oeil de la nuit du tout), c'était 1 mois après avoir rencontré mon ex, après qu'il m'a dit qu'il ne savait pas s'il était prêt. Puis, c'est arrivé de nouveau une ou deux fois quand on s'est remis ensemble - d'ailleurs, j'ai fait une insomnie alors même qu'il dormait avec moi. Et enfin, c'est arrivé quand j'ai commencé à fréquenter escalade boy (et que ça me faisait peur). Je me demande ce que cette dernière insomnie dit de ce qui se passe...

Pour la cheville, ce qui me désespère sincèrement, c'est que je n'ai presque pas grimpé depuis 1 mois et demi, quand je me suis re-blessée début octobre (la première blessure sur cette cheville date du mois de juin). Mais c'est sans doute effectivement le signe que je dois, de toute façon, me ménager, "lever le pied". Aussi parce que j'ai l'impression de "perdre pied" depuis quelques jours. Je n'aime pas ces analogies à la mords-moi-le-nœud, mais force est de constater que ça a du sens dans ce contexte.

Du coup, j'ai pris un week-end de trois jours, rien foutu hier, aujourd'hui journée tranquille, demain pareil, histoire de me retaper un peu...

Je vous embrasse
#1339389
Coucou les copaines !

Un petit message pour vous dire que ça va beaucoup mieux. J'ai vu un ostéo exceptionnel qui m'a remise en place de partout et depuis ma cheville va bien mieux. Il m'a donné le feu vert pour pratiquer l'escalade, en prenant quelques précautions, et ce verdict m'a soulagée instantanément. Le professeur très important a fini par me répondre après que je l'ai relancé, c'est un peu laborieux mais je m'accroche et j'y crois. J'ai repris ma méditation quotidienne, et ça change tout à mon état d'esprit. Aussi, je vous ai écoutés, j'ai pris 3 jours de repos complet. Bon bah sans surprise c'était clairement ça une grosse partie du problème :roll:

Je sens la sérénité revenir, enfin !

Je vous embrasse fort :bisou:
etpourtant, Elieza, Selmasultane et 1 autres ont aimé ça
#1339390
Janysse a écrit : 24 nov. 2023, 10:03 Coucou les copaines !

Un petit message pour vous dire que ça va beaucoup mieux. J'ai vu un ostéo exceptionnel qui m'a remise en place de partout et depuis ma cheville va bien mieux. Il m'a donné le feu vert pour pratiquer l'escalade, en prenant quelques précautions, et ce verdict m'a soulagée instantanément. Le professeur très important a fini par me répondre après que je l'ai relancé, c'est un peu laborieux mais je m'accroche et j'y crois. J'ai repris ma méditation quotidienne, et ça change tout à mon état d'esprit. Aussi, je vous ai écoutés, j'ai pris 3 jours de repos complet. Bon bah sans surprise c'était clairement ça une grosse partie du problème :roll:

Je sens la sérénité revenir, enfin !

Je vous embrasse fort :bisou:
:bisou:
#1339644
Coucou tout le monde !

Je viens donner quelques nouvelles. Ça y est, ça fait pile un an que c'est terminé avec mon ex. Il y a un an je pleurais d'angoisse parce que le mec me ghostait. Je pleurais d'angoisse parce qu'il me traitait comme un plan cul après une année passée ensemble où j'étais limite sa nouvelle femme. Je pleurais d'angoisse parce que je n'en pouvais plus de cette relation et que je n'arrivais pas à m'en sortir, je n'arrivais pas à le quitter, j'espérais que quelque chose change tout en sachant que c'était voué à l'échec. Bref, il y a un an, ça n'allait pas du tout, du tout, du tout.

Je suis fière et heureuse du chemin parcouru depuis. Je ne sais pas si je suis guérie, je ne sais pas si on guérit d'avoir été maltraitée ou quittée par tous les hommes ou presque qu'on a connus, si on guérit vraiment un jour de ce genre de traumatisme. Toujours est-il qu'aujourd'hui je vais bien. J'ai des tracas comme tout le monde, des choses qui ne filent pas comme je l'aimerais, des angoisses bien ancrées parce qu'elle font partie de ce que je suis, mais je vais bien. Je pense rarement à mon ex, très rarement par nostalgie, généralement avec beaucoup de rancoeur. Mais c'est derrière moi et je préfère ma vie aujourd'hui que celle d'il y a un ou deux ans.

Depuis 9 mois j'ai choisi le célibat et l'abstinence, sexuelle certes mais surtout, surtout, émotionnelle. Ce qui veut dire ne pas courir après les garçons, ne rien espérer, nouer de chouettes relations amicales avec eux, ne pas vouloir plus, ne pas m'embarquer dans des trucs foireux comme d'habitude, être au centre de ma vie, tout le temps. Les schémas que je tends à reproduire sont puissants et bien ancrés, et que je ne me fais pas encore confiance pour les mettre à distance ou ne pas replonger, je préfère ne pas relationner avec des hommes. Du moins pas amoureusement ni sexuellement (ce qui ne m'empêche pas d'avoir de très bons copains). Ce n'est pas facile mais ça vaut le coup. Il m'arrive parfois de me sentir seule, mais ça passe. Il m'arrive parfois d'avoir envie de tendresse physique, mais ça passe. Il m'arrive (régulièrement) de rencontrer des garçons qui me plaisent, mais ça aussi, ça passe.

J'ai presque les larmes aux yeux en écrivant tout ça. Pas de chagrin ou de détresse comme d'habitude, mais de joie et de fierté. La vie n'est pas finie et les épreuves à venir sont sans doute nombreuses, mais j'ai trouvé une sorte d'équilibre, de paix, qui n'est pas le fruit de sacrifices douloureux (renoncer au couple, à l'amour, à la tendresse) mais le résultat de choix conscients sur ce qui est vraiment bon pour moi. Il y a un an je n'y croyais pas, mais l'histoire avec escalade boy m'a achevée. Ma maison était déjà sans dessus-dessous, mais cette histoire, enchaînée avec mon ex, a laissé un tel champ de ruines qu'il me fallait faire quelque chose. C'était ça ou crever de chagrin.

Je suis moins angoissée par le couple ou son absence dans ma vie. J'y pense beaucoup moins. Est-ce que c'est pour me protéger, parce que ça fait trop mal ? Ou parce que c'est véritablement moins important aujourd'hui, parce que ce n'est plus une de mes priorités ? Peu importe au final car je n'en souffre plus autant qu'avant. Je continue de penser à mon copain de l'escalade, que je n'ai pas revu depuis plus d'un mois et demi. Il est en plein exams, a annulé une sortie grimpe, met des jours à me répondre. Si ça se trouve il a quelqu'un. Je me suis retrouvée à attendre une réponse, anxieuse, et je n'aime pas être comme ça, je ne veux plus attendre après un gars. J'essaie de lâcher l'affaire.

Niveau cheville on est sur du mieux pas mieux. Je suis en plein dans une entorse à répétition, c'est vraiment la galère, ça empiète sur mon activité de grimpe. Mais les vacances arrivent et j'entends bien me retaper et moins grimper pendant ce temps pour mieux repartir après. Accessoirement je suis épuisée, je n'arrive plus à écrire mais ce n'est pas grave, les vacances arrivent. J'ai besoin de repos. Et la thèse sera finie quand elle sera finie. Si ça prend 6 mois de plus, eh bien ça prendra 6 mois de plus.

Voilà. Je crois que je vais bien, et ça fait du bien.

J'espère que tout le monde va bien, je vous embrasse bien fort :bisou:
#1339645
Salut ma belle,
je trouve que c'est super ce que tu racontes, si ta vie avec toi même te plaît, tu auras probablement plus de facilités à naviguer les relations avec les autres et surtout à respecter ta propre valeur en couple, ou en solo, sans avoir besoin de comparer avec des projections ou les demis vérités des amis.
Tu es bien avec toi, continues comme ça. Le reste ça doit être du bonus. Pas un chemin de croix.
Des bisous qui clignotent pour les fêtes de fin d'année.
Elieza, Janysse ont aimé ça
#1339808
Coucou tout le monde !

Je rentre de Paris où je suis allée pour rencontrer le professeur important. Ce dernier n'a pas souhaité donner suite à ma demande de me soutenir pour candidater à une bourse. Les raisons invoquées sont légitimes, c'est comme ça. Je me suis démenée pour obtenir ce rendez-vous, pour monter à Paris juste le temps de le rencontrer. C'est une petite défaite mais je suis fière de moi d'être allée jusqu'au bout du truc. Ça dit des choses de moi dont je suis fière : persévérante, déterminée, prête à faire ce qu'il faut pour prendre soin de mon avenir.

Il y a quelques jours, j'ai aussi appris que le garçon qui me plaisait beaucoup a une copine depuis quelques mois. Je suis déçue, mais je ne me suis pas encore autorisée à vivre cette tristesse. Quelque part, ça me libère. Ça me libère des fantasmes, de l'illusion, des projections d'une intimité qu'on ne partagera jamais. Après la soirée au bar avec des copains, je lui ai proposé de passer chez moi pour récupérer un livre. J'avais tant souhaité ce moment où je lui proposerais de "monter chez moi". Les rêves se réalisent souvent d'une façon inattendue. Il était là, chez moi, dans ma chambre, et nous parlions d'escalade en rigolant, en toute amitié, sans ambiguïté aucune. Et c'est joli aussi. Et c'est mieux ainsi. Je me dis qu'il y a des amitiés qui sont plus précieuses que des nuits d'amour.

Cette année 2024 a débuté avec une fatigue encore plus grande que celle de la fin d'année. Je suis arrivée épuisée chez mes parents pour les vacances, je suis rentrée chez moi encore plus fatiguée. Penser à ce garçon, à un possible qui me terrifiait, vivre dans l'anticipation excitée d'une occasion de se voir, replonger dans un état proche de celui où j'étais lorsque je fantasmais une histoire avec mon ami Albert (qui aimait en fait les garçons), m'a épuisée. Anticiper ce rendez-vous avec le professeur, projeter un avenir professionnel avec cette bourse, m'a épuisée. Dans les deux cas, l'excitation se mêlait à l'inquiétude, et j'ai vécu de belles émotions avec ces rêves bien au chaud dans mon coeur, mais tout ça est désormais terminé. Je suis arrivée au bout du bout de ce que je pouvais faire. J'ai osé solliciter ce monsieur important pour m'aider dans mes travaux. J'ai osé demander à ce garçon ce qu'il en était de ses amours. Je vais désormais pouvoir passer à autre chose, laisser la place à d'autres rêves, d'autres envies, d'autres désirs pour ma vie et mon existence quotidienne. Jusqu'à hier, j'étais très angoissée à l'idée de reprendre l'écriture de ma thèse alors que je suis si fatiguée. J'ai l'impression d'avoir désormais réglé ce qui devait l'être, d'être de nouveau libre pour vivre ma vie à moi, sans fantasmer des choses qui n'arriveront pas.

Ce ne sera pas ce garçon, qui restera un bon copain ; ce ne sera pas une bourse avec ce professeur, auprès de qui j'ai élargi mon réseau. La vie est longue, et riche de choses que je n'imagine pas encore. En attendant de les découvrir, je vais reprendre ma petite vie ordinaire, entre la bibliothèque, l'écriture, le chant et la grimpe, mes belles amitiés et cet amour de vivre que je construis jour après jour.

Finalement, 2024 commence plutôt bien. Je vous souhaite une année remplie de joies et de surprises, de belles amitiés et d'amours sereines, je vous souhaite de vivre intensément l'ordinaire qui tisse la trame de vos existences, d'aimer très fort les minuscules choses du quotidien qui font que la vie est ce qu'elle est. Pour ma part je chemine seule mais la solitude me pèse de moins en moins.

Je vous embrasse bien fort :bisou:
Carpe-Diem-8 ont aimé ça
#1339920
Coucou tout le monde !

Il y a deux semaines, je suis partie en week-end avec mon club de grimpe pour apprendre de nouvelles techniques. C'était tellement intense et difficile et beau. Je me suis découverte capable d'une force physique et mentale insoupçonnée. Mes performances n'étaient objectivement pas du tout impressionnantes, mais dans mon référentiel à moi, j'ai fait péter les scores. J'ai rarement été aussi fière de moi. Il m'a fallu plusieurs jours après notre retour pour enregistrer ce qui s'était passé, pour comprendre que je suis forte, que c'est bien moi qui ai fait tout ça. Quelque chose s'est passé qui a fait bouger les lignes.

Entre le doctorat, le chant professionnel (nous sommes payées pour nos dates désormais), l'escalade, j'ai l'impression de m'être forgé un chemin taillé dans l'exigence, dans l'excellence. Je ne fais plus tout ça seulement par ego ou pour survivre - être la meilleure était ma seule façon d'exister. Il y a aussi la beauté, la beauté du geste, de l'harmonie, l'élégance de la pensée, d'une phrase, d'un concept. Il y a aussi l'amour, parce que je fais ça aussi par amour de l'escalade, amour du chant, amour de la recherche ; amour de moi-même.

J'ai plané comme ça avec les endorphines du week-end pendant une semaine.

Pendant ce week-end, mon copain de l'escalade, celui qui me plaît, était là. Nous avons tellement ri, tellement partagé. Il a dit quelque chose qui m'a fait supposer que c'était fini avec la fille qu'il fréquente. Et alors là, c'était reparti pour la machine à fantasmer. Qu'on s'entende bien, le gars n'a JAMAIS dit qu'il était célibataire. Il n'a jamais laissé supposer qu'il était intéressé par moi. Il est gentil et attentionné avec moi, très amical, mais je me prends des vents quand je tends des perches.

J'ai beau être fière de moi, de mon chemin, je me trouve très conne à cet endroit. Je serais la première à dire à une amie "mais enfin laisse tomber s'il était intéressé tu le saurais". Je serais la première à lui dire "tu sais bien qu'il n'est pas pour toi, qu'il n'est pas dispo" à lui rappeler que c'est son truc, les hommes pas dispo, qu'elle est encore dans son schéma à la con, qu'il faut sortir de là, qu'elle ne peut pas replonger, pas après tout ce qu'elle a fait jusque là. Et pourtant on y est. Janysse qui crushe sur un mec très ostensiblement PAS disponible ni intéressé, comme d'habitude. Je ne comprends pas pourquoi je fais ça. Pourquoi j'en suis encore là.

Je n'arrive pas à être douce avec moi, à me dire que ça arrive, qu'on ne choisit pas toujours sur qui on craque, que ça fait presque un an qu'il n'y a eu personne, que ce mec-là est gentil avec moi, que c'est normal tout ça. Mais non, je suis déçue de moi et je n'arrive pas à lâcher prise. Je pense à lui et je suis triste. Et cette tristesse là elle ne vaut pas le coup ; elle ouvre la porte à toutes les autres : le manque de tendresse, le manque d'affection, la solitude qui parfois m'étreint encore, le manque d'amour. Et je ne veux plus ressentir tout ça. Je ne peux plus.

Je vous embrasse
Ethan101 ont aimé ça
#1340053
Bonjour tout le monde,

Je viens donner les nouvelles du mois :)

Il s'est passé un moment compliqué au moment de mon dernier message, et encore pendant un moment en février. J'ai alterné les moments de grande joie avec des redescentes difficiles, au point que ma psy s'est demandée si je n'étais pas cyclothymique (moi je pense vraiment pas, juste hypersensible). Je me suis de nouveau blessé la cheville, et j'ai dû arrêter de pratiquer un certain type d'escalade - heureusement je peux continuer à sortir en falaise et ça me rend très heureuse. Je me suis remise à fond dans le boulot même si je sais maintenant que je n'arriverai pas à soutenir ma thèse cette année.

À deux semaines près, ça fait un an que je suis célibataire, en abstinence complète. Il y a un an ça m'apparaissait comme une épreuve quasi insurmontable. Aujourd'hui je me dis qu'un an c'est vraiment rien du tout. J'ai vécu des choses d'une intensité telle qu'aucune de mes expériences en couple ne peut égaler jusque là. La rencontre avec l'escalade il y a un peu plus d'un an a été absolument déterminante et je sais que maintenant la vie ne pourra plus jamais être la même maintenant que je sais ce que c'est. Je me sens plus forte, physiquement et mentalement, et capable. Ma progression en escalade reflète ou influe sur ma progression dans la vie. Des prises qui n'étaient pas des prises deviennent des prises ; des choses, des mouvements, des voies, qui étaient impossibles deviennent possibles. Je me dis que la vie c'est pareil. Aujourd'hui il me semble impossible d'être un jour heureuse avec quelqu'un, mais peut-être que ça aussi deviendra possible.

Je suis célibataire donc, et j'en suis tout sauf malheureuse. Et ça, qui l'eût cru, hein ? Je repense à mes relations de couple, et j'y lis surtout de la contrainte, de l'investissement temporel, du désinvestissement de mes relations amicales, et beaucoup d'angoisse. Il m'arrive de me sentir un peu seule et triste, c'est le cas aujourd'hui par exemple, mais je préfère ça qu'être dans un couple bancal avec un mec qui me maltraite. Tout n'est pas à jeter dans ma relation précédente, j'ai aussi été très heureuse avec mon ex, qui était très doux et tendre, et lorsque j'y pense c'est surtout cela qui me manque, la douceur d'un autre corps que le mien, la tendresse, le souffle chaud d'un autre contre ma nuque le soir. Pour le reste... je ne suis pas sûre que cela me manque. Je me découvre libre et forte, et ça n'aurait pas été possible en étant en couple avec un garçon (du moins pas avec ceux que j'ai fréquentés).

Dans l'absolu ça me plairait bien de rencontrer quelqu'un, un garçon chouette, libre comme moi, drôle, malin, gentil et attentionné, bon grimpeur (nouveau critère très important !), concerné par la marche du monde, un minimum déconstruit. Mais ça n'est pas grave si ça n'arrive pas tout de suite, et je ne suis pas en recherche non plus. Il y a ce copain de l'escalade oui, mais il est toujours avec cette fille alors bon. Je m'engouffrerai dans une brèche si brèche il y a mais d'ici là je savoure notre amitié. Je ne suis plus tourmentée par mes sentiments pour lui. Depuis quelques semaines néanmoins, j'ai envie de tendresse physique, de nuits d'amour, de vibrer un peu pour un autre corps, d'aller en date, d'être emballée, même si c'est pour une seule soirée. J'hésite même à me remettre sur Tinder pour trouver un amant - j'ai bien compris qu'on n'y trouve pas d'amoureux dans ce panier de crabes - juste pour sentir mon corps vivre avec le corps d'un autre. Dans tous les cas je vais attendre la date symbolique de "un an célibataire" parce que j'en suis quand même super fière.

Il y a quelques semaines aussi, je me suis embrouillée fort fort avec une très bonne amie. Ça partait d'une histoire de mec justement. Elle est allée boire un verre avec un mec, sans moi, alors que je lui avais dit que j'étais intéressée par ce gars et que je voulais le rencontrer, et qu'elle m'avait dit qu'elle organiserait un verre tous les trois. Je lui ai fait part de mon mécontentement par sms, communication non violente tout ça (d'ailleurs ça me paraissait ridicule il y a 3 ans et maintenant c'est devenu hyper spontané), elle m'a ghostée une semaine avant de m'envoyer un pavé où elle m'accable de tous les maux, et me reproche notamment de détester les gens en couple, ce qui l'a empêchée de me parler de son histoire avec son ex pendant 6 mois. Il y a beaucoup d'autres reproches dans son message, dont certains sortent de nulle part. J'en ai pleuré deux jours avant d'être très en colère ; pour une fois je m'affirme, je me positionne (c'est un move de merde d'aller boire un verre avec ce gars dans mon dos), et je me prends dans la figure tout un tas de trucs bien vilains. Alors quoi ? Il faut bien fermer sa gueule pour ménager la paix dans les relations ? S'écraser pour ne pas provoquer de conflit ? C'est ce que j'ai fait toute ma vie et là j'en ai marre qu'on me marche dessus. Je n'ai pas répondu histoire de ne pas en rajouter, parce que clairement quoique je dise ce sera retenu contre moi. Quant à son histoire avec son ex, elle s'est mise en couple avec lui après qu'il l'a agressée et quasi prise en otage chez lui et moi j'ai jamais pu digérer ça parce que qui l'a ramassée en miettes après l'agression ? Janysse bien sûr. Quand elle m'a annoncé un mois plus tard tout sourire qu'ils étaient ensemble j'ai senti le monde s'effondrer. Je n'ai jamais pu faire semblant de me réjouir pour elle, j'étais juste terrorisée, mal à l'aise, et incapable de feindre l'enthousiasme, parce que j'avais été témoin des conséquences de cette première agression, et que j'ai été violée deux fois dans ma vie. Donc je ne déteste pas les gens en couple, mais j'ai détesté ce couple du début à la fin, ça c'est vrai. J'ai eu la délicatesse de ne jamais lui rappeler verbalement les conditions de leur mise en couple, mais si on se revoit pour faire la paix et discuter, il va y avoir une petite mise au point parce que me prendre dans la gueule tout son déni, ça va deux minutes. Bref tout ça pour dire que j'essaie de m'affirmer, et que je vois bien que cela a des conséquences quand Janysse arrête de faire le paillasson... Mais je le fais pour moi parce que c'est ce qui compte vraiment. Je préfère désormais m'affirmer et énoncer mon désaccord quitte à perdre une amie, et même si c'est hyper difficile, plutôt que de me taire et entretenir ainsi une forme de désamour envers moi-même.

Je chemine, je chemine...

Je vous embrasse :bisou:
#1340054
Hello Janysse,

Puis-je me permettre de te demander ton age ?
Depuis mes fatidiques ruptures, dont celle de 2020 qui m'avait fait decouvrir ce frum je prends connaissance de tes aleas, de tes reussites, et a chaque fois tu me motives a a aller de l'avant.. J'ai lu je ne sais combien de pages et j' ai perdu le fil je l' avoue ^^ .. jJetais venu de nouveau pour rediger un paragraphe aussi long qu' inutile, mais je m' en passerai.. A te lire je vois le cheminement manquant qu' il me reste a parcourir.


Merci a toi de continuer a alimenter ton topic, a nous permettre de comprendre les autres, leur cheminement, et que leur conseils ne sont jamais des mots vident de sens
Georges I. Abdamiaou ont aimé ça
#1340055
First_love a écrit : 05 mars 2024, 07:08 Hello Janysse,

Puis-je me permettre de te demander ton age ?
Hello Fl

Ne te focalises pas la dessus pour te désavouer encore un peu plus, du haut de mon grand âge, je pense pouvoir affirmer que l'homme blanc occidental accuse un retard de développement cognitif et émotionnel assez conséquent en regard de ses congénéres féminines.
La faute au patriarcat ? la faute aux fifils à leurs momons ?

Je ne sais pas, mais concentres toi sur toi uniquement, comparaison n'est pas raison.
Janysse ont aimé ça
#1340057
Bonjour,

J’ai lu ton histoire aussi, je te remercie aussi de l’alimenter, c’est intéressant.

Ton sujet est source de beaucoup plus de bienveillance que les autres, ce qui explique sa longévité. Dommage que ça ne soit pas le cas sur les autres sujets.

Tu alternes inlassablement des phases d’autoflagellation et des phases d’autocongratulations, le même schéma de rupture subie se répète au fil des ans, qu’importe, on apprécie de lire ces pages, où toute la psychologie humaine est décortiquée, la tienne mais aussi celles de tes ex, de ton entourage.

Bravo, merci et bon courage !
#1340058
Souricette a écrit : 05 mars 2024, 17:53
Ton sujet est source de beaucoup plus de bienveillance que les autres, ce qui explique sa longévité. Dommage que ça ne soit pas le cas sur les autres sujets.

C’est le cas ici (bienveillance) parce Janysse se REMET EN QUESTION, n’élude pas et ne se cherche pas d’excuses. CQFD.
Georges I. Abdamiaou ont aimé ça
#1340066
Bonjour tout le monde !

First, si tu tiens vraiment à savoir, j'ai trente ans, mais j'ai surtout 9 années de thérapie dans les pattes et 12 ou 13 ans de forum ! Georges a raison, ça ne sert à rien de comparer son cheminement à ceux des autres, ça ne peut être source que de beaucoup de souffrance. La seule comparaison qui puisse compter, c'est celle qui te permet de mesurer le chemin parcouru, TON chemin, depuis 2020.

Souricette, j'ai lu ton topic et ce que tu prends pour un manque d'empathie ou de bienveillance n'en est pas. Moi aussi je me suis fait secouer ici à de nombreuses reprises, et si ça fait mal sur le moment, il faut prendre les interventions ici pour ce qu'elles sont : des avis de personnes qui sont TOUTES passées par là, qui ont la lucidité et le recul de voir des choses que nous ne voyons pas ou refusons de voir, et qui sont suffisamment généreuses pour te donner leur avis honnête, sans la complaisance que tes amis peuvent avoir. Et qui seront là dans les moments où ça n'ira pas.

Il y a aussi de vrais guignols qui se baladent sur le forum, et j'ai déjà été agressée verbalement en privé, notamment par une forumeuse qui s'est permise de me diagnostiquer borderline et de me donner des conseils que je n'avais pas sollicités, mais je peux te promettre que tout ce que t'écrivent Selma, Elieza, Georges et les autres, même si ça pique, et même si tu as le droit d'être en désaccord avec elleux, est tout sauf de la malveillance.

Je vous embrasse
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