- 05 juil. 2023, 13:55
#1337528
Bonjour,
Je me présente : j’ai 22 ans et depuis quelques temps je suis dans une relation très particulière avec quelqu’un. On s’est rencontrés en Décembre par le biais d’un sport en commun, j’avais à l’époque tenté de la séduire mais elle avait déjà entamé une relation avec quelqu’un d’autre de ce club et j’ai respecté cela. Nous sommes restés bons amis jusqu’en Avril, où nous avons commencé à sérieusement nous rapprocher jusqu’à ce qu’elle m’annonce ne plus être avec cette personne et ne pas être « insensible » à nos échanges. S’en est suivi pendant 2 mois et demi une relation intime explosive : en très peu de temps, les sentiments forts se sont installés, nous avons multiplié les moments ensemble - allant jusqu’à se voir tous les jours pendant plusieurs semaines, faisant des excursions dans d’autres villes etc - dans une harmonie complète, aussi bien sur le plan de la complicité mentale, sentimentale, physique et sexuelle. Une situation mutuellement reconnue comme inédite dans nos vies, tant la puissance de notre connexion est forte et ressentie. Elle a de plus rencontré à deux reprises ma famille, sans en exprimer un quelconque mauvais sentiment.
Pour autant, depuis le début elle me disait ne pas se sentir capable d’avoir une relation sérieuse : sortant d’une relation, dans une phase personnelle très intense (passage de concours, réflexions sur sa carrière en approche), elle ne veut pas de cette pression. Pour autant, elle s’est entièrement laissée aller au sérieux et aux sentiments forts avec moi, en exprimant régulièrement son bonheur de vivre cette relation. Malgré tout, régulièrement cette crainte de l’engagement sérieux revenait et l’amenait à exprimer des doutes, voire un besoin de s’éloigner temporairement. Jusqu’ici, ma réaction très positive de lui laisser de l’espace fonctionnait et elle revenait d’emblée, mais c’était jusqu’à la semaine passée….
Après un week-end magique où l’amour et la confiance mutuelle explosaient, tout s’est effondré en quelques jours. En cause, un problème récurrent qu’elle m’exprimait depuis longtemps : étant très maniaque, elle a du mal avec l’état de propreté de mon logement et l’associe à une différence marquante de maturité (elle a 24 ans), différence qui pour elle est rédhibitoire dans la construction d’un couple. Alors qu’elle tentait néanmoins d’être positive et de me proposer des conseils pour améliorer la propreté de chez moi (je lui avais évidemment exprimé ma volonté de progresser là-dessus), la situation restait tendue et la pression que je lui mettais pour me rassurer sur le fait que ce problème n’était pas éliminatoire a fini par grandement la lasser. Quelques jours après, elle m’exprimait le sentiment qu’elle préférait qu’on cesse notre relation sentimentale. Dans cette même discussion, elle insistait plusieurs fois sur le fait qu’elle m’aimait énormément, souhaitait pouvoir me garder dans sa vie, me trouvait beaucoup de qualités pas faciles à trouver chez un autre, et que c’était simplement le fait qu’elle n’arrivait pas à se projeter long terme avec moi (car une crainte d’un trop grand décalage de maturité sur des questions très précise, type l’hygiène si on vivait ensemble ou comment notre couple interagirait avec les autres) qui l’empêchait de vouloir continuer - elle aurait trop peur de s’engager pour que ça s’effondre trois mois après. Après quelques jours de discussions très posées et constructives, permettant de vraiment se comprendre mutuellement, elle exprimait l’envie claire de trouver une solution entre nous, solution qui permettrait de garder tout le positif que l’on s’apporte (elle ne néglige toujours pas la puissance de notre harmonie) sans que les questions fatales ne reviennent. Dimanche nous avons pris un thé ensemble, la discussion était très légère et chaleureuse, la connexion très puissante. Au lieu de directement se séparer, nous avons longuement marché, nous nous sommes allongés dans l’herbe où, au cours de la discussion, nos mains se sont attrapées longuement. En rentrant, nous avons fait plusieurs arrêts pour se faire de long câlins affectueux, dont le dernier qu’elle présentait comme un « au revoir », bien qu’elle reconnût derrière avoir dû lutter pour ne pas le prolonger. Depuis, elle est repartie chez sa famille pour la semaine.
Pensant appliquer la formule classique de l’éloignement pour prendre du recul, j’échouais lamentablement face à son attitude toujours plus chaleureuse. Quelques heures après être arrivée chez elle, elle me partageait toute sa vie en disant que « sa vie à Paris lui manque », avant d’ajouter que parmi ce qui lui manquait, elle avait pensé à moi en premier. Jusqu’à aujourd’hui les discussions sont restées extrêmement positives et affectueuses, avec des petits messages très ambigus, d’autres très touchants (beaucoup de « bisous », « je t’embrasse » etc) et de manière générale une tentation énorme d’aller plus loin, qu’elle reconnaissait en disant « la voie de la raison est vraiment insipide ».
Hier soir nous avons eu une discussion sérieuse là-dessus : je lui disais avoir compris que le coeur du problème était la pression énorme que je lui mettais. Jalousie, besoin d’attention et autres, je la ménageais pas et, faisant énormément d’efforts pour elle, elle se sentait indigne de moi car elle n’arrivait pas à suivre. Aujourd’hui encore, elle culpabilisé dès qu’elle ne m’accorde pas d’attention ou qu’elle parle à quelqu’un d’autre. Elle a reconnu que c’était bien ça le vrai problème, et que ces derniers jours où on se parlait sans pression étaient vraiment biens (ils le sont pour moi aussi). Elle m’a de nouveau certifié que j’avais énormément de valeur à ses yeux et que je n’avais pas à m’inquiéter des autres. Pour autant, elle se sent encore susceptible d’aller vers quelqu’un d’autre - dans une démarche purement physique d’échappatoire - et ne veut pas me faire du mal en revenant vers moi dans cet état d’esprit. Elle ajoute aussi avoir besoin de laisser encore la pression s’évacuer. En clair : elle dit que « pour le moment » elle ne veut pas d’une relation amoureuse.
J’en appelle maintenant à votre avis : sachant qu’elle revient lundi prochain, qu’elle m’a promis de m’aider à déménager ce jour là et qu’ensuite nous prévoyons de dîner ensemble chez elle ; sachant d’autre part qu’un autre mec du club (décidément) la drague depuis longtemps, qu’il est plutôt charmeur (elle l’a reconnu) et que samedi prochain il nous a tous les deux invités à son anniversaire… que dois-je faire ?
Garder mes distances strictement, au risque de perdre une occasion de cultiver la tension et l'ambiguïté jusqu’à lundi ? Lui demander clairement de choisir entre continuer l’ambiguïté et l’arrêter pour aller vers un autre, au risque que ce soit trop tôt et la fasse fuir ? Garder l’ambiance très positive et affectueuse jusqu’à lundi, au risque qu’elle pense que tout lui est dû et qu’elle peut aller voir ailleurs et garder le plaisir de me parler ?
Merci de votre lecture
Je me présente : j’ai 22 ans et depuis quelques temps je suis dans une relation très particulière avec quelqu’un. On s’est rencontrés en Décembre par le biais d’un sport en commun, j’avais à l’époque tenté de la séduire mais elle avait déjà entamé une relation avec quelqu’un d’autre de ce club et j’ai respecté cela. Nous sommes restés bons amis jusqu’en Avril, où nous avons commencé à sérieusement nous rapprocher jusqu’à ce qu’elle m’annonce ne plus être avec cette personne et ne pas être « insensible » à nos échanges. S’en est suivi pendant 2 mois et demi une relation intime explosive : en très peu de temps, les sentiments forts se sont installés, nous avons multiplié les moments ensemble - allant jusqu’à se voir tous les jours pendant plusieurs semaines, faisant des excursions dans d’autres villes etc - dans une harmonie complète, aussi bien sur le plan de la complicité mentale, sentimentale, physique et sexuelle. Une situation mutuellement reconnue comme inédite dans nos vies, tant la puissance de notre connexion est forte et ressentie. Elle a de plus rencontré à deux reprises ma famille, sans en exprimer un quelconque mauvais sentiment.
Pour autant, depuis le début elle me disait ne pas se sentir capable d’avoir une relation sérieuse : sortant d’une relation, dans une phase personnelle très intense (passage de concours, réflexions sur sa carrière en approche), elle ne veut pas de cette pression. Pour autant, elle s’est entièrement laissée aller au sérieux et aux sentiments forts avec moi, en exprimant régulièrement son bonheur de vivre cette relation. Malgré tout, régulièrement cette crainte de l’engagement sérieux revenait et l’amenait à exprimer des doutes, voire un besoin de s’éloigner temporairement. Jusqu’ici, ma réaction très positive de lui laisser de l’espace fonctionnait et elle revenait d’emblée, mais c’était jusqu’à la semaine passée….
Après un week-end magique où l’amour et la confiance mutuelle explosaient, tout s’est effondré en quelques jours. En cause, un problème récurrent qu’elle m’exprimait depuis longtemps : étant très maniaque, elle a du mal avec l’état de propreté de mon logement et l’associe à une différence marquante de maturité (elle a 24 ans), différence qui pour elle est rédhibitoire dans la construction d’un couple. Alors qu’elle tentait néanmoins d’être positive et de me proposer des conseils pour améliorer la propreté de chez moi (je lui avais évidemment exprimé ma volonté de progresser là-dessus), la situation restait tendue et la pression que je lui mettais pour me rassurer sur le fait que ce problème n’était pas éliminatoire a fini par grandement la lasser. Quelques jours après, elle m’exprimait le sentiment qu’elle préférait qu’on cesse notre relation sentimentale. Dans cette même discussion, elle insistait plusieurs fois sur le fait qu’elle m’aimait énormément, souhaitait pouvoir me garder dans sa vie, me trouvait beaucoup de qualités pas faciles à trouver chez un autre, et que c’était simplement le fait qu’elle n’arrivait pas à se projeter long terme avec moi (car une crainte d’un trop grand décalage de maturité sur des questions très précise, type l’hygiène si on vivait ensemble ou comment notre couple interagirait avec les autres) qui l’empêchait de vouloir continuer - elle aurait trop peur de s’engager pour que ça s’effondre trois mois après. Après quelques jours de discussions très posées et constructives, permettant de vraiment se comprendre mutuellement, elle exprimait l’envie claire de trouver une solution entre nous, solution qui permettrait de garder tout le positif que l’on s’apporte (elle ne néglige toujours pas la puissance de notre harmonie) sans que les questions fatales ne reviennent. Dimanche nous avons pris un thé ensemble, la discussion était très légère et chaleureuse, la connexion très puissante. Au lieu de directement se séparer, nous avons longuement marché, nous nous sommes allongés dans l’herbe où, au cours de la discussion, nos mains se sont attrapées longuement. En rentrant, nous avons fait plusieurs arrêts pour se faire de long câlins affectueux, dont le dernier qu’elle présentait comme un « au revoir », bien qu’elle reconnût derrière avoir dû lutter pour ne pas le prolonger. Depuis, elle est repartie chez sa famille pour la semaine.
Pensant appliquer la formule classique de l’éloignement pour prendre du recul, j’échouais lamentablement face à son attitude toujours plus chaleureuse. Quelques heures après être arrivée chez elle, elle me partageait toute sa vie en disant que « sa vie à Paris lui manque », avant d’ajouter que parmi ce qui lui manquait, elle avait pensé à moi en premier. Jusqu’à aujourd’hui les discussions sont restées extrêmement positives et affectueuses, avec des petits messages très ambigus, d’autres très touchants (beaucoup de « bisous », « je t’embrasse » etc) et de manière générale une tentation énorme d’aller plus loin, qu’elle reconnaissait en disant « la voie de la raison est vraiment insipide ».
Hier soir nous avons eu une discussion sérieuse là-dessus : je lui disais avoir compris que le coeur du problème était la pression énorme que je lui mettais. Jalousie, besoin d’attention et autres, je la ménageais pas et, faisant énormément d’efforts pour elle, elle se sentait indigne de moi car elle n’arrivait pas à suivre. Aujourd’hui encore, elle culpabilisé dès qu’elle ne m’accorde pas d’attention ou qu’elle parle à quelqu’un d’autre. Elle a reconnu que c’était bien ça le vrai problème, et que ces derniers jours où on se parlait sans pression étaient vraiment biens (ils le sont pour moi aussi). Elle m’a de nouveau certifié que j’avais énormément de valeur à ses yeux et que je n’avais pas à m’inquiéter des autres. Pour autant, elle se sent encore susceptible d’aller vers quelqu’un d’autre - dans une démarche purement physique d’échappatoire - et ne veut pas me faire du mal en revenant vers moi dans cet état d’esprit. Elle ajoute aussi avoir besoin de laisser encore la pression s’évacuer. En clair : elle dit que « pour le moment » elle ne veut pas d’une relation amoureuse.
J’en appelle maintenant à votre avis : sachant qu’elle revient lundi prochain, qu’elle m’a promis de m’aider à déménager ce jour là et qu’ensuite nous prévoyons de dîner ensemble chez elle ; sachant d’autre part qu’un autre mec du club (décidément) la drague depuis longtemps, qu’il est plutôt charmeur (elle l’a reconnu) et que samedi prochain il nous a tous les deux invités à son anniversaire… que dois-je faire ?
Garder mes distances strictement, au risque de perdre une occasion de cultiver la tension et l'ambiguïté jusqu’à lundi ? Lui demander clairement de choisir entre continuer l’ambiguïté et l’arrêter pour aller vers un autre, au risque que ce soit trop tôt et la fasse fuir ? Garder l’ambiance très positive et affectueuse jusqu’à lundi, au risque qu’elle pense que tout lui est dû et qu’elle peut aller voir ailleurs et garder le plaisir de me parler ?
Merci de votre lecture