Avec le retour du forum, je peux exposer enfin la suite de l'histoire et pourquoi j'ai choisi ce titre, concernant une réalité qui n'est pas juste un concept de magazine mais l'objet de livres et d'études depuis près de 60 ans : mid-life crisis, crise existentielle ou démon de midi en sont d'autres dénominations.
4ème épisode : la crise de la quarantaine
après avoir testé sans succès la méthode magique du silence radio, je continue à chercher des réponses à mes questions, et finalement je me rends compte que mon épouse est en crise de la quarantaine. Je ne croyais pas à ce concept, mais je suis bien obligé de reconnaître (test du canard) que les symptômes que présente mon épouse concordent bien avec ce qui est décrit ici par exemple EDIT MODERATION PAS DE PUB SUR LE FORUM POUR CE GENRE DE SITES
Ici, plusieurs témoignages recoupent ce que j'ai vécu il y a quelques mois, par exemple EDIT MODERATION PAS DE PUB SUR LE FORUM POUR CE GENRE DE SITES
. Ici je vois beaucoup de similitudes avec ces histoires :
viewtopic.php?f=3&t=70103&p=1336194
viewtopic.php?f=3&t=69042&p=1327457
viewtopic.php?f=3&t=66838&p=1307034
viewtopic.php?f=3&t=66296&p=1302662
viewtopic.php?f=3&t=65787&p=1297464
Il y a des épisodes ou phrases dans ces histoires que je pourrai reprendre mot pour mot, par exemple : "je ne reconnais pas mon conjoint", ou le mépris, la violence verbale, les reproches incessants et la mauvaise foi.
La révélation choc pour moi a lieu quand je passe une très bonne soirée avec deux de nos enfants, puis quand je vais me coucher je vais leur faire la bise de bonne nuit, et l'aînée qui est en pleine crise d'adolescence refuse. "pas de bisous". "ah, pourquoi ?" "comme ça". Ce type de rejet est exactement le même qu'un de ceux avec mon épouse, et je me rends compte aussi que ma fille adolescente a des "hauts" pendant lesquels nous pouvons avoir de très bonnes discussions, et des "bas" pendant lesquels elle a des mots très violents, des blocages.
Mais comme elle est adolescente, je trouve ça normal : "c'est la crise d'adolescence". Et je sais que cette crise est passagère et qu'elle aura une fin, même s'il est impossible de savoir quand exactement, ce qui me rassure pour la gérer. Bien sûr mon épouse n'est pas adolescente, je ne suis pas son père, mais je trouve maintenant beaucoup de similitudes entre son comportement et celui d'un adolescent en crise. Devant les enfants, je soutiens ostensiblement toujours mon épouse et ses positions même si, in petto, j'observe qu'elle n'est pas exemplaire.
La révélation que mon épouse est en crise de la quarantaine me pousse aussi à relire avec un oeil neuf les comportements que j'avais remarqués chez ma belle soeur il y a quelques années. Je contacte ma belle-soeur, et lui demande si elle est passée par une crise de la quarantaine. Elle me confie immédiatement que c'est le cas, que cette crise a duré 4 ans et elle a tout rejeté, son conjoint, ses sept enfants, toute sa vie. Elle me dit qu'elle voulait recommencer à zéro et qu'elle aggressait très facilement son entourage à cette époque à commencer par son mari. CQFD ! Elle s'est rendue compte d'elle même qu'elle était en crise et à beaucoup lu sur le sujet, mais la violence verbale et la souffrance ont été quand même présentes.
Je sais que toute crise a une fin, et je comprends maintenant comment agir. Après m'être documenté, je ne sais pas combien de temps cette crise va durer, je me prépare pour 2 ans environ, je ne suis plus dans l'urgence des premiers jours même si bien sûr je voudrais que tout aille plus vite.
Petit à petit je vois des évolutions, mon épouse est revenue complètement dans la relation avec les enfants, elle cuisine régulièrement et s'occupe pleinement de la maison. Je fais toujours ma part dans les tâches domestiques sans compter mon temps ni demander des comptes à mon épouse. Comme en miroir de mes actions, elle réagit positivement aux nouveautés que je mets dans nos relations, toujours avec du retard de quelques semaines ou mois. Nos enfants aussi réagissent au changement et, sans rentrer dans le détail, nous sommes plus dans l'entraide tous ensemble. Le climat s'est donc amélioré en famille par rapport à ce qu'il était avant le début de la crise.
Je continue à prier et aussi à travailler sur moi car il y a du boulot (je ne compte pas rentrer pas dans les détails ici). Plusieurs personnes de mon entourage ont remarqué en moi un changement et certains me le disent : nos enfants, quelques collègues, des parents d'autres enfants. Mon épouse au début voyait ce changement comme de la manipulation mais petit à petit elle ne dit plus rien. Je suis conscient qu'elle sera la dernière à me dire que j'ai changé si elle le reconnait un jour. Je compte continuer à travailler sur moi car je suis le premier heureux de le faire, c'est une entreprise de longue haleine.