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#1337244
Coucou tout le monde !

Ce matin je me suis réveillée un peu nostalgique, après une nuit à rêver d'un type vaguement charmant que je croise à la bibliothèque et une soirée à la salle d'escalade à faire de l'oeil à un autre type (un peu plus charmant lui). Je n'ai quasiment jamais parlé à ces gars et c'est très bien comme ça, qu'ils restent loin. La bonne nouvelle donc c'est que je suis retournée à la salle avec l'autorisation de mon kiné ! J'ai beaucoup perdu en force mais pas vraiment en technique, et c'était un vrai bonheur de retrouver mon corps que j'ai toujours pensé fragile et faible (parce que je suis très menue), et que je découvre puissant et fort. Hier soir j'ai dîné avec ma coloc et son mec sur notre terrasse, nous avons bu une bonne bouteille de vin, c'était joyeux, et je me disais que je n'avais besoin de rien de plus pour l'heure.

Et ce matin donc, nostalgie. Pile 5 mois après la dernière rupture avec mon ex, et 2 mois après la fin de mon histoire avec escalade boy. Je pense moins à mon ex, je pense tous les jours à l'autre. Je me disais ce matin, faites qu'il ne revienne pas vers moi parce que je ne sais pas si j'aurai la force de résister. Et qui m'écrit là tout à l'heure ? Escalade boy évidemment. Un truc un peu pété, blabla ça fait un moment que je voulais prendre des nouvelles, blabla ça te dirait d'aller boire un verre ? blabla j'espère que tu fais des prouesses à l'escalade (non connard je me suis déglingué la cheville parce que j'étais trop perturbée par tes conneries).

Je SAIS qu'il ne faut pas y aller. Je le sais. Je retrouve tout juste ma tranquillité d'esprit, je me suis promis d'arrêter les dramas avec des mecs médiocres (non en vrai c'étaient tous des mecs chouettes mais pas vraiment à la hauteur), je ne veux pas être son amie et entendre parler de sa meuf, je ne veux pas être un plan B si c'est tombé à l'eau, je suis incapable de vivre un truc sans projection. Je serais la première à conseiller à n'importe qui ici ou dans mon entourage de fuir.

Je viens juste puiser ici la force de répondre "merci mais non merci" parce que c'est pile le jour où j'ai envie qu'il soit dans mon lit qu'il m'écrit... et qu'une part de moi guettait ce message autant qu'elle redoutait.
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

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#1337246
Coucou Janysse!
On va pas se mentir, son message il pue le "ca a foiré avec l'autre donc voyons voir si y'a pas moyen avec Janysse"...
Donc tu déclines bien poliment en le faisant rouler tout doucement jusque chez sa maman ;)
Courage!!!!
Eva2 ont aimé ça
#1337252
Bon, ça m'a pris deux jours mais j'ai fini par lui écrire "Salut, merci je vais bien ! Par contre le verre je ne pense pas que ce soit une bonne idée.". Et il m'a répondu OK dommage, si jamais tu changes d'avis un jour dis-moi sinon bonne continuation.

Je me sens super triste. Je n'arrive pas à me sentir soulagée ou forte ou fière de moi. Je me sens un peu nulle et seule, je crois que quelque part j'attendais qu'il me court après, qu'il me montre qu'il était vraiment intéressé et j'étais vraiment dans l'illusion parce que là ça veut bien dire qu'il tentait juste le coup comme ça pour voir si.

Ça devrait être "une bonne chose de faite", refuser les miettes, me mettre en priorité, savoir que je mérite mieux qu'un gars qui fait la girouette, mais je ne me sens vraiment pas bien parce qu'il me plaisait beaucoup ce mec et j'avais envie de vivre un truc chouette avec lui...
#1337253
Coucou Janysse ,

Tu ne te sens pas bien à ce sujet maintenant mais plus tard tu te sentiras soulagée/forte/fière de toi.

Tu mérites un gars qui ,une fois qu'il t'a rencontrée,ne fait pas volte face , et qui ne se sent pas autorisé à revenir comme si de rien n'était, en faisant bien peu de cas de ton amour propre

Bravo donc ;)
#1337267
Coucou ma Selma,

Merci pour tes mots :)
Selmasultane a écrit :Tu mérites un gars qui ,une fois qu'il t'a rencontrée,ne fait pas volte face , et qui ne se sent pas autorisé à revenir comme si de rien n'était, en faisant bien peu de cas de ton amour propre
J'essaie de me souvenir de ça quand je flanche dans ma tête ! :bisou:
#1337307
Coucou tout le monde,

Il y a des jours où je me sens forte, où je me réveille toute excitée à l'idée de commencer ma journée, de faire ma méditation, de boire mon café en pestant contre les invités de la matinale de France Inter, de m'élancer dans la ville encore fraîche pour retrouver la bibliothèque, qui est l'endroit où j'ai passé toute ma vie depuis 12 ans maintenant, de travailler sur ma thèse, de déjeuner avec mes copines, ou seule avec un bouquin, d'aller chez mon kiné, de rentrer cuisiner ou d'aller grimper avec mes potes. Il y a des jours où je me sens puissante, belle, invincible, joyeuse. Je m'épanouis dans un quotidien serré, dans une routine bien huilée, et avec le temps j'ai appris à vivre l'ordinaire avec joie et excitation. Je ne cours pas après les nouvelles sensations, après le désordre et l'impromptu. J'ai besoin de sécurité, jour après jour, moi qui en ai si peu eu. Je suis fière de construire cette sécurité pour moi, parce que je prends soin de moi, parce que je m'aime, et parce que personne d'autre n'est là pour le faire.

Il y a des jours où écrire ma thèse me remplit toute entière, me remplit du sentiment d'être utile, de faire quelque chose qui a du sens, pour moi mais aussi pour toutes les personnes que j'ai rencontrées, me remplit de l'idée qu'il y a des combats bien plus grands que moi, et qu'en faire partie même un tout petit peu, voilà le vrai privilège. Je mesure la chance que j'ai de vivre cette vie hyper privilégiée, à l'heure où les boulots à la con se multiplient et où les gens se tuent au travail, chief happiness officer et autres consulting en bulshitting. En même temps je me la suis construite moi-même cette vie hyper privilégiée, cette voie à laquelle je m'accroche et que jamais je ne lâcherai. J'ai été aidée, mais c'est moi qui ai bossé.

Et puis, il y a des jours comme aujourd'hui où le moral n'est pas très bon, où les souvenirs de mon ancienne relation m'assaillent, où les larmes coulent malgré moi. Je l'ai tellement aimé cet homme, avec tellement de douceur, tellement de justesse, tellement de tendresse. Et lui m'a traitée comme si je ne méritais pas d'être aimée, comme si je n'étais pas importante, comme si ce que je ressentais, ce que j'étais, n'avait aucune importance. Et je ne comprends pas pourquoi ni comment il a pu me faire ça. Il y a des jours où je réalise que ce sentiment d'être puissante et belle et forte est mon armure contre le reste du monde. Contre les collègues hommes qui organisent un séminaire sans moi, et que j'espère défoncer pendant les concours. Contre mes amies qui ne sont pas disponibles parce qu'elles préfèrent passer du temps avec leur mec. Contre les week-ends passées seule à travailler pour oublier que j'ai bientôt 30 ans, que je prends trois médicaments différents, que tous les hommes que j'ai aimés m'ont quittée, que j'ai passé toute ma vie à la bibliothèque, que j'ai fait 12 ans d'études brillantes et que je suis au chômage, que je n'aurai peut-être jamais mon concours, que je ne rencontrerai peut-être jamais l'amour, ça arrive à plein de monde, alors pourquoi pas moi.

C'est mon seul rempart contre la tristesse et la solitude : me lever, prendre mon cachet n°1, méditer, écrire, cachet n°2, écrire, cachet n°3, grimper, cachet n°4, cuisiner, lire, dormir, recommencer.

Il y a des jours comme ça où je ressens le manque de tendresse, d'affection, de contact physique. Où j'ai besoin de me dire que ma solitude c'est ma force sinon comment continuer ? Des jours où je guette ce garçon dans mon quartier, où je redoute de le croiser tout en espérant que ça arrive pour qu'il se souvienne de ce qu'il a raté, de Super Janysse qu'il a eu l'affront de rejeter, tout en sachant que c'est ridicule et qu'au fond de moi il y a une petite fille qui hurle de détresse.

Je sais que ça passera mais... ça fait quand même mal.

:bisou:
#1337309
Coucou Janysse,
ta force c'est ta volonté d'aimer encore, ta force c'est d'avoir cette rigueur et cette volonté de réussir ces études, ta force c'est d'affronter tes troubles et de lutter contre tes démons, ta force c'est de ne pas te mettre avec n'importe qui à n'importe quel prix, ta force elle est dans ta construction, dans le chemin que tu parcours pour être un meilleur humain.
On peut aussi renoncer, renoncer à vivre, renoncer à tenter, renoncer à avancer, et ce n'est pas ce que tu fais.
Alors je voulais juste te dire bravo, bravo de ne pas baisser les bras, bravo de nous ouvrir ton coeur et bravo de ce que tu es, et de ce que tu deviens.
C'est pas trés utile comme intervention, je le reconnais, mais considéres cela comme un hug virtuel.
#1337310
Merci IVV pour ce câlin virtuel très utile et adorable.

J'ai vu ma psychiatre hier, je lui ai raconté l'affaire escalade boy, elle m'a dit qu'elle était fière de moi et que je pouvais être fière de moi d'avoir dit non. Elle m'a aussi dit qu'il fallait que j'arrête de vouloir une relation avec le premier venu, que j'étais avide d'affection et qu'il fallait me concrétiser toute seule d'abord blablablaBLABLABLA. Comme si c'était de ma faute si le gars était en mode je fais mon marché et a décidé de me jeter pour une autre. J'en ai un peu ras-le-bol de ce discours à la con. Sur le fond je comprends hein, et c'est dur à entendre parce que c'est vrai, mais j'en connais des moins concrétisé·e·s que moi qui sont en couple stable, qui ont un partenaire de vie, fin je sais pas mais on ne me fera pas croire que quand on rencontre quelqu'un à 19 ans on est plus concrétisé que moi là à 30 piges et 8 ans de thérapie dans les pattes. Merde.

Alors je sais qu'être en couple, avoir quelqu'un dans sa vie, c'est pas non plus le secret du bonheur, la panacée etc. Je le sais tout ça, je l'ai vécu. Mais ça me fait quand même mal de voir mes colocs partir chez leur mec le vendredi soir alors que je reste seule devant mon ordi. Les 3/4 du temps je m'en fous, je fais ma petite vie tranquille et j'en suis fort satisfaite, mais je sais pas en ce moment c'est plus difficile. Je me sens jalouse, aigrie. J'en suis à mon 9e jour de règles donc certes, il est normal que le moral chute un peu.

Pourtant je n'ai même pas envie de rencontrer quelqu'un parce que je sais que je vais encore me faire bousiller et on est toustes d'accord sur le fait que tout ce cirque a déjà bien assez duré.

Voilà, beaucoup de colère et de tristesse aujourd'hui. Alors j'attends. J'attends la fin de mes règles interminables, j'attends que demain se lève, j'attends que cette vague de pas bien passe. J'attendais d'aller au bar avec une copine mais plot twist il y a un de mes ex dans le lot. Donc je vais rester bien sagement à la maison, me gaver de chocolat et dormir pour oublier. Et dimanche, la grimpe.

Je vous embrasse
#1337319
Coucou Janysse

Je ne peux rien te conseiller étant donné que je suis dans le même état d'esprit.

Mais sache que t'es vraiment une fille en or et j'aimerais plus que tout au monde que tu trouves quelqu'un de bien. Car tu mérites tout l'amour de la terre !

Des bisous et plein de courage :bisou: :bisou: :bisou:

S.
#1337321
Merci Sophana pour ton soutien :)
Ça me fait plaisir de te lire, comment sont les nouvelles de ton côté ? (en MP si tu veux)

Ça y est ! Le week-end est passé, mes règles sont terminées, et j'ai passé la journée d'hier à grimper en falaise avec mes amies. J'ai énormément donné physiquement et c'est de la joie pure de découvrir que mon corps est capable de choses pareilles. L'adrénaline et les endorphines ont fait leur boulot, je me sens plus légère et plus joyeuse. Et puis aujourd'hui c'est lundi, le meilleur jour de la semaine pour moi (unpopular opinion je sais) !

Je remonte sur mon petit cheval, je remets ma solitude sous le tapis et en avant petit soldat.

Je vous embrasse
Elieza ont aimé ça
#1337378
Coucou tout le monde,

Aujourd'hui ça ne va vraiment pas très bien. J'avais réussi ces 10 derniers jours à retrouver mon équilibre, ma petite routine, je ne sortais pas trop et ça me convenait, je déjeunais avec mes copines de bibliothèque le midi, le soir je rentrais tôt, je cuisinais. J'ai bien avancé dans mon écriture, j'ai repris l'escalade à un bon rythme. Ma consommation de sucre et de cigarette a baissé, et j'ai dû boire un verre de vin en 1 mois. Je me sentais seule par moments, mais j'étais quand même légère et enthousiaste la plupart du temps. Bref, ça allait bien. Même si c'était seulement parce que je mettais sous le tapis tous les trucs trop durs à traiter pour le moment.

Et hier soir, j'ai pris un petit verre avec une amie, un truc décidé un peu à la dernière minute parce qu'il fait beau et chaud, dans l'idée de rentrer tôt pour être en forme ce matin pour travailler. C'était hyper chouette et puis la conversation a complètement basculé. Elle a quitté son mec, ce qui a été un soulagement immense pour moi parce que leur histoire a quand même commencé par une agression et des attouchements de sa part à lui - donc oui elle sortait avec son agresseur. Je lui ai dit que je n'avais jamais été sereine pendant leur relation. Un mois auparavant nous avions bu un verre ensemble avec d'autres copines, elle était dans un sale état à cause de cette relation (pas parce qu'il était violent ou quoique ce soit, pas du tout même), parce qu'elle commençait à se rendre compte que leurs divergences d'opinion et de religion étaient peut-être insurmontables. Moi qu'est-ce que j'ai appris depuis 12 ans ici ? Que quand c'est comme ça, quand on est dans cet état, c'est qu'on sait déjà au fond de soi que ça ne va nulle part et qu'il faut partir. J'ai dû lui tenir un discours de ce goût-là.

Et hier soir elle me dit que ce n'était pas ce qu'elle avait besoin d'entendre, que j'étais très dure avec moi, que je n'avais pas beaucoup d'empathie pour moi, et pas beaucoup d'empathie non plus pour les autres. Que dès qu'il s'agissait de filles qui sont dans des situations amoureuses pas top (genre elle et son incompatibilité, ou une de ses copines dont le mec fait zéro effort pour la voir), j'étais trop dure. Que ça renvoyait sans doute à quelque chose chez moi que je n'aimais pas, et qu'en gros j'étais sans pitié pour les autres à ce moment-là. Autant vous dire que moi là en face je pleurais comme une madeleine. Je lui ai dit que j'étais désolée de lui avoir fait de la peine, que quand je vois la catastrophe comme ça je ne peux pas m'empêcher de dire quelque chose. Elle s'est retenue de me dire ce qu'elle pensait quand ça dégénérait avec mon ex pour cette raison précise, mais moi j'aurais justement eu besoin qu'on me dise que c'était n'importe quoi, comme on le fait ici ! Je me cherche peut-être des excuses parce que je suis incapable de reconnaître que j'ai merdé, parce que derrière je suis incapable de me pardonner.

Je ne sais pas trop où je vais avec ce message. Elle m'a parlé d'humilité aussi (j'en manque cruellement), du fait d'être trop exigeante avec moi, et clairement pas assez avec les mecs, d'apprendre à me pardonner, de reconnaître que les hommes avec qui j'ai été ne sont pas des connards mais des êtres humains imparfaits qui ont fait ce qu'ils ont pu, de reconnaître que moi aussi je suis imparfaite, je ne peux pas être parfaite, je ne peux pas être la meilleure, et je fais des erreurs, et c'est ok, etc etc. Elle m'a demandé combien de temps j'étais restée célibataire, et sans mec en tête, sans rien. Ben ça fait pas beaucoup. Dès que je sors de chez moi je pense aux hommes, je regarde dans la rue, je cherche mon prochain copain. Je me sens minable.

Tout un tas de choses que JE SAIS. J'en parle avec ma psy, je n'arrive pas à me pardonner. Je n'y arrive pas. Et du coup je ne pardonne rien à personne. Je vis dans la rancoeur, le ressentiment, la colère. Je me suis réveillée en pleurant ce matin. Tout me pète à la gueule, une vague de haine, je me sens misérable parce que j'ai l'impression d'être coincée dans cet état depuis toujours, de ne pas avancer. J'en veux à mon amie d'avoir remué la merde. Elle avait besoin de verbaliser le fait que je lui avais fait de la peine et m'a dit tout ça avec beaucoup de douceur, mais moi j'ai l'impression de replonger alors que j'avais retrouvé un fragile équilibre. J'essaie de mesurer le chemin parcouru mais au fond du fond le problème reste entier.

Voilà, je viens vous le dire ici parce que je ne sais pas trop à qui le dire, je me sens très seule et très nulle. Je sais que je suis trop dure, je sais que je manque d'empathie, mais je ne sais PAS comment faire pour changer ça.

Bisous
#1337380
Coucou Janysse,

Réactions en vrac à ton message.

Déjà as tu vraiment besoin de changer tout cas? ( ta dernière phrase ). Tu es comme tu es , tu es imparfaite comme nous tous , est ce si grave ?

( s'il y a bien un énorme avantage à la quarantaine bien tassée, c'est l'indifférence grandissante et en ce qui me concerne à présent quasiment absolue, à l'opinion d'autrui )

Bref, ton amie à eu besoin d'exprimer un jugement , c'est son droit ( et quelque soit la " douceur " dont elle a fait preuve , je reste persuadée qu'elle a éprouvé le besoin de t'atteindre en retour parce qu'elle même s'est sentie blessée, au fond nous restons tous des petits enfants )
Oui tu analyses et ton expérience ici t'a ait développer du recul sur ces sujets, oui tu as envie d'être en couple, so what? Tu es comme tu es .

Ceci dit je me suis surprise plus d'une fois à me modérer dans la vraie vie par rapport à ici. Ainsi à la rentrée dernière, une amie a fait une rencontre de qqs semaines sur un SR, clairement le mec n'était pas investi , ça s'est fini rapidement après un début feu de paille , elle est restée un temps accrochée à l'idée de retour parce qu'il lui a servi le truc habituel du " perdu dans sa vie , début de mise en place de garde alternée etc..". Bref , le truc qu'on a lu mille fois ici .
Autant dire qu'ici j'aurais conseillé de couper net, quand on veut on peut , etc...avec elle , alors qu'elle exprimait des doutes sur son manque de dispo au début, j'ai dit que oui la garde alternée ce n'était pas facile à gérer ( alors que déjà je voyais venir la suite gros comme un camion ), j'ai fait un énorme effort pour me taire quand elle était un peu dans l'illusion de son retour etc...
A contrario lors de la rupture qui m'a amenée ici une amie m'a dit alors que je lui rapportais éplorée un froid échange par message avec the ex ": " il ne te dira pas ce que tu veux entendre " . Ça a piqué mais c'était vrai .

Bref tu n'as pas " merdé" Janysse, tu as fait du mieux que tu as pu avec ce que tu es. Tu peux garder l'avis de ton amie dans un coin de la tête, peut être qu'à une autre occasion tu feras autrement , peut être pas , mais ne te remets pas en cause à ce point en mode flagellation ;)

Bisous fabuleux :bisou:
#1337390
Coucou ma Selma

Merci pour ton message déculpabilisant :bisou:
Selmasultane a écrit :Bref, ton amie à eu besoin d'exprimer un jugement , c'est son droit ( et quelque soit la " douceur " dont elle a fait preuve , je reste persuadée qu'elle a éprouvé le besoin de t'atteindre en retour parce qu'elle même s'est sentie blessée, au fond nous restons tous des petits enfants )
Disons que cet épisode était désagréable pour moi parce qu'elle m'a balancé à la figure des trucs que je n'étais pas dans l'état d'esprit d'entendre. Je suis sortie boire un verre à la cool et me voilà à pleurer au bar parce qu'elle me fait une pseudo psychanalyse que je n'ai PAS demandée, et dont par ailleurs j'ai déjà entendu toutes les versions possibles et imaginables...
Selmasultane a écrit :Ceci dit je me suis surprise plus d'une fois à me modérer dans la vraie vie par rapport à ici. Ainsi à la rentrée dernière, une amie a fait une rencontre de qqs semaines sur un SR, clairement le mec n'était pas investi , ça s'est fini rapidement après un début feu de paille , elle est restée un temps accrochée à l'idée de retour parce qu'il lui a servi le truc habituel du " perdu dans sa vie , début de mise en place de garde alternée etc..". Bref , le truc qu'on a lu mille fois ici .
Autant dire qu'ici j'aurais conseillé de couper net, quand on veut on peut , etc...avec elle , alors qu'elle exprimait des doutes sur son manque de dispo au début, j'ai dit que oui la garde alternée ce n'était pas facile à gérer ( alors que déjà je voyais venir la suite gros comme un camion ), j'ai fait un énorme effort pour me taire quand elle était un peu dans l'illusion de son retour etc...
Ok oui je comprends, ce n'est peut-être pas toujours notre rôle en tant qu'amies d'être un peu trop raides, un peu trop lucides sur la situation. Je garderai ça en tête pour la prochaine fois, en essayant de m'adoucir. Cependant, quand une amie proche, beaucoup plus jeune et instable émotionnellement (mais comme je le suis moi-même hein), se met en couple avec l'homme contre qui elle était prête à déposer une main courante/porter plainte parce qu'il l'a agressée deux semaines auparavant, c'est un peu compliqué de dire "t'inquiète tout va bien" et de ravaler son avis (ce que j'ai néanmoins fait pendant 7 mois).

Je pense que ce qui m'a fait paniquer jeudi soir et vendredi, c'est précisément mon manque de douceur envers moi-même. Je fais une erreur, je blesse une fois quelqu'un, et ça y est je suis la pire personne de la terre, je mérite d'être malheureuse, je ne suis pas aimable, etc etc. Je me vois faire, je vois toutes ces pensées, et je me laisse aspirer dans le tourbillon, et je me juge même au carré en estimant que si j'en suis encore là c'est que je n'avance pas suffisamment, que je ne progresse pas, que je suis au point mort etc etc. J'aimerais en fait être capable d'accepter l'échec avec grâce, et de reconnaître volontiers que je me suis trompée, sans que cela remette toute mon existence en question. J'imagine qu'il y a encore du boulot.

Pour vous rassurer quand même, depuis ça va beaucoup mieux. J'ai passé un week-end merveilleux entre escalade et plage, j'ai rencontré tout un tas de nouvelles personnes très chouettes, et je me suis sentie comblée, remplie de gratitude et de sérénité. Je continue d'écrire ma thèse et je vois l'avenir rempli de promesses de sorties escalade avec tout ce petit monde joyeux et généreux. Je me sens bien, j'en profite.

Je commence à regarder en face et même accepter le fait que je ne suis PAS une personne constante, d'humeur égale, posée. Je suis changeante, fantasque, j'ai des variations d'humeur incontrôlables, je passe du rire aux larmes, de la joie au désespoir, et oui il y a une part de pathologique là-dedans et je suis très bien prise en charge, mais en fait c'est ce que je suis. Je vis tout intensément et j'aurai beau méditer, faire une thérapie et apprendre à gérer mes émotions, elles me déborderont toujours un peu, et c'est ok, parce que c'est qui je suis.

Voilà pour les nouvelles. Je t'embrasse fort Selma, toi et les ami·e·s qui passeront par ici :bisou:
#1337391
Bonjour Janysse,

Déjà, tant mieux si tu te sens bien!

J'avais lu ton avant-dernier message il y a plusieurs jours et il me mettait assez mal à l'aise. Parce que je pense, en fait, que ton amie te connaît bien (bien mieux que nous, ici) et que son message, forcément, t'a plus que touchée. Il t'a ébranlée. Mais qu'elle a dit des vérités.

Tu peux très bien dire à ton amie que cela t'a blessée, mais, peut-être aussi, peux-tu la remercier de s'être en quelque sorte montré bienveillante envers toi. Car même si certains mots ont dû être durs à entendre, elle l'a fait d'un côté pour elle, c'est certain, mais aussi pour toi. Et comme tu le dis, elle l'a fait avec beaucoup de douceur.

En effet, il est parfois compliqué de doser avec quelqu'un de proche, car l'affection est présente.
Il ne faut pas oublier que l'autre n'est pas une copie de nous-même, qu'il ne ressent pas les choses de la même manière.

Tu sais, je ne remercierai jamais assez ma meilleure amie qui a eu des mots durs, que je ne voulais pas entendre, lorsque je m'enlisais dans une histoire qui me détruisait. Cela m'a permis de réfléchir et de prendre des décisions, quelques mois plus tard.

A contrario, une de mes amies dont le mec était un connard fini (et je pèse mes mots) n'a pas accepté que je lui dise ce que je pensais de son mec, car elle n'était pas réceptive. On s'est d'ailleurs éloignées quelques temps (tout en gardant un contact quand même). Mais c'est moi, au final, qu'elle a appelée quand elle était sur le point de le quitter, elle savait que je lui dirais ce que je pensais vraiment, elle était alors prête à l'entendre. Et cela nous a beaucoup rapprochées au final.

Ton amie, je ne pense pas qu'elle ait voulu te faire délibérément de la peine. Elle savait qu'elle t'en ferait, je ne le nie pas, mais je pense surtout qu'elle t'a donné des pistes de réflexion.

Enfin, en effet, tu n'es pas parfaite, et alors! Tu peux manquer un peu d'empathie (perso, j'en ai trop, ce que me dit souvent mon homme, que j'en ai assez pour lui et moi, ce qui fait qu'il peut en manquer de son côté 8-) ), te montrer parfois un peu brusque, brutale, et alors? La Terre ne s'arrêtera pas de tourner, et, surtout, tu as d'autres qualités. Comme ton amie...
Un adage dit qu'un ami est quelqu'un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même, tout est dit.

Qu'en penses-tu?
#1337392
Coucou Carrie,

Chouette de te lire par ici ! Merci pour ton message.

Pourquoi t'es-tu sentie mal à l'aise ?

Je comprends ce que tu dis et je sais que tu as raison. Ce qui m'a bouleversée, c'est que les pistes de réflexion, ce qu'elle m'a dit, c'est ce qu'on m'écrit ici depuis des années et des années. Je le sais tout ça et donc la violence pour moi était plutôt de me rendre compte que j'en suis encore là. Et là maintenant où j'en suis de ma vie, après une année horrible et avec une thèse à écrire, je ne me sens pas capable de traiter tout ce merdier. Je le fais deux fois par mois avec ma psy, mais le reste du temps j'essaie juste de trouver un équilibre qui me permette de garder la tête hors de l'eau pour continuer d'écrire et de trouver de la joie dans mon quotidien.

Je sais qu'elle n'a pas voulu me blesser, comme moi je n'ai pas cherché à lui faire du mal en lui disant "quitte le si tu te sens trop mal" et ça elle le sait. Peut-être que je peux lui dire cependant que ça m'a blessée. Ce serait bien la première fois de ma vie mais il faut commencer quelque part non ?
#1337393
Je me suis sentie mal à l'aise car je voulais rebondir sur ce message mais je ne savais pas comment faire, je ne voulais pas te blesser.

Après, es-tu vraiment en statu quo comme tu supposes peut-être l'être? Je ne crois pas. Tu es ce que tu es, en fait. Certains défauts, ou ce que l'on appelle défauts, peuvent s'atténuer ou se gommer, d'autres non.
A titre d'exemple, j'ai appris à devenir patiente (ce que je n'étais pas du tout), mais je continue parfois à être agacée par des choses anodines. C'est comme ça. J'ai avancé, j'avance toujours, mais certains traits de caractère demeurent. Et ce n'est pas grave!
Et pour toi, c'est pareil.

En effet, si tu le sens, je te conseille de dire à ton amie qu'elle t'a blessée. Fais-le surtout comme tu le sens!
#1337394
Je comprends. Je crois en fait que je suis à un moment où ça y est, j'ai appris à apprécier les jolies choses chez moi. Je commence à m'aimer pour tout un tas de raisons, durant cette dernière année je me suis découvert des qualités que je ne pensais pas avoir. J'ai compris que je méritais mieux que ce que je m'autorisais à vivre. Maintenant, il faut que j'apprenne à m'aimer aussi malgré les choses moins chouettes. On a commencé à parler de pardon avec ma psy. J'ai beaucoup de mal à pardonner à mes exs par exemple, parce que je n'arrive tout simplement pas à me pardonner à moi mes erreurs.

Cette discussion avec mon amie et nos derniers échanges ici m'amènent dans cette direction. Mon exigence extrême envers moi-même et envers les autres m'a emmenée vers des sommets de réussite professionnelle, mais ce perfectionnisme à outrance ne me permettra pas d'être en paix avec ce que je suis vraiment. Tout ce que je vois comme des choses que je me dois absolument de changer pour être parfaite, sont en réalité des défauts, des traits de caractère qui font ce que je suis. Et tu as raison, je me suis pourtant beaucoup adoucie avec les années. Mais je resterai peut-être toujours exigeante, un peu dure avec moi-même.

Et là je réalise que ces réflexions tombent en réalité à pic. Je m'explique. L'escalade est un sport exigeant, physiquement et mentalement. Et lorsqu'on est en falaise, seule sur son rocher, on est à nu, tout ressort. Typiquement, presque chaque fois que je grimpe en tête (j'ouvre la voie, en étant assurée mais moins que si la corde était déjà posée, le risque de grosse chute est plus important et ça fait très peur), dans des petits niveaux que je passe sans souci, vient toujours un moment où je panique et où je me mets à pleurer. Les pensées tourbillonnent alors : je suis nulle, pas foutue de grimper cette voie trop facile, je dois en plus emmerder tout le monde avec mes humeurs, pas capable de gérer la panique, etc etc. Ma binôme pense que j'ai un problème de gestion de la frustration parce que je n'arrive pas à faire ce que je voudrais faire. Il y a peut-être un peu de ça, mais je crois surtout que je ne m'autorise pas l'échec. Je ne m'autorise pas à ne pas y arriver. Dans les faits on me redescend en larmes et donc c'est bien un petit échec que j'ai vécu de toute façon. Mais plutôt que de me dire ok là je ne le sens vraiment pas, arrêtons, je me mets dans des états pas possibles. Là où je veux en venir, c'est que ces expériences répétées en falaise me font prendre conscience, en plus de toutes ces discussions, que mon problème n'est pas la frustration, mais bien l'exigence de perfection, la pression que je me mets, malvenue dans ce cadre, qui font tourner un moment de joie et de dépassement de soi au cauchemar mental.

Merci beaucoup à vous de m'avoir aidée à ouvrir les yeux là-dessus.
#1337396
hello les filles ,

je vous lis avec grand intérêt , en particulier le parallèle avec le sport, l'escalade, que je trouve très pertinent .

Le sport est une école de la vie ( #cliché , n'empêche que jouer au volley pendant des décennies, seule fille dans une équipe de garçons, a bien forgé ma personnalité :D )

bisous fabuleux :bisou:
#1337406
Coucou Elieza !
Elieza a écrit : 20 juin 2023, 12:44 Coucou Janysse!
La frustration découle de cette exigence envers toi même en fait…
J’ai pas le temps là mais je reviendrais plus tard.
Je t’embrasse!
Tu veux dire dans le sens où, je me mets la pression (trop) et je n'y arrive pas, et donc je me sens frustrée, parce qu'à la base je suis trop exigeante (ou de la mauvaise façon) ?
Selmasultane a écrit :hello les filles ,

je vous lis avec grand intérêt , en particulier le parallèle avec le sport, l'escalade, que je trouve très pertinent .

Le sport est une école de la vie ( #cliché , n'empêche que jouer au volley pendant des décennies, seule fille dans une équipe de garçons, a bien forgé ma personnalité :D )

bisous fabuleux :bisou:
Coucou Selma :bisou:

J'en profite pour donner quelques petites nouvelles. Je suis toujours dans ma phase up, je me sens bien et sereine. Je suis fatiguée car je me suis couchée tard deux soirs de suite or ce n'est pas du tout dans mes habitudes et ça me flingue, mais je vais bien. J'ai rencontré plein de nouvelles personnes mordues d'escalade et j'ai goûté de nouveau à ce sentiment d'appartenir à quelque chose, à un groupe. De fait, je ne me suis pas sentie seule depuis. Je sais maintenant que si ce besoin d'appartenance est satisfait, si l'amitié de ce petit groupe me remplit comme ça, il n'y a plus de place pour le vide ou la solitude dévorante. Il ne s'agit pas de tout miser de nouveau sur quelques personnes, mais de savourer tranquillement la joie de se retrouver autour d'une passion commune. Et c'est assez nouveau pour moi. Et je remercie encore et encore la Janysse qui s'est bougée le cul en septembre pour s'inscrire à l'escalade.

J'ai croisé de jolis garçons dans mes diverses rencontres. J'ai pris acte du fait que je les trouvais charmants, et basta cosi. Je ne cherche pas à leur plaire, je ne cherche pas leur validation ou leur regard. Je reconnais simplement, et ça fait un bien fou, que d'autres hommes peuvent me plaire, que les souvenirs de mon ex et d'escalade boy s'éloignent (même si j'y pense encore, que j'en rêve parfois), et ça suffit largement. Leur amitié m'est plus précieuse. Ma tranquillité d'esprit est plus précieuse (que vivre un truc qui pourrait mal finir).

Ma thèse avance, même si la fin de l'année approchant c'est un peu dur de tenir le rythme et que je ne pense qu'à faire de l'escalade avant la pause estivale. Mais je sais que les temps qui viennent seront difficiles, l'année prochaine sera vraiment la dernière ligne droite de la thèse, alors je m'autorise à savourer un peu les délices de l'été qui commence. J'ai vécu une année difficile, je me suis trompée, mais j'ai le droit de m'être trompée et j'ai le droit de profiter de la joie que je traverse en ce moment. Il y aura des phases down à n'en pas douter, alors je m'autorise à vivre pleinement ce que je vis maintenant.

Demain j'ai 30 ans. Je vois enfin le bout de cette vingtaine interminable et empreinte de tellement de douleur, de chagrin, de difficultés. Je sais que la vie est faite de ces douleurs que nous devons toutes et tous traverser. Mais je sais aussi que ma trentaine sera différente. Parce que je suis plus forte, que j'ai les ressources nécessaires pour survivre à à peu près tout, parce que j'ai patiemment construit toutes ces années, tissé fil après fil, la vie que je vis aujourd'hui et que je suis fière et heureuse de vivre, malgré la dépression, malgré l'anxiété, malgré mon cerveau pas câblé comme les autres, malgré ma fragilité fondamentale, malgré mon humeur changeante, malgré la peur et l'angoisse, malgré tout ça - avec tout ça.

Voilà, je vous embrasse bien fort ! :bisou:
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