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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1332387
Coucou tout le monde !

Je voulais passer donner des nouvelles très positives mais en très peu de temps pas mal de choses ont été ébranlées...

Tout se passe super bien avec mon amoureux. On est très complices, très tendres, très attentionnés l'un envers l'autre, on se parle, on échange, on fait des projets (weekend dans la région, gros voyage en outre-mer en décembre pour voir sa famille), il m'intègre de plus en plus dans sa vie et celle de sa fille, on passe un weekend tous les trois où on sort tous les trois, la petite au milieu et chacun de nous qui lui tient une main, et tout ça me plaît, la douceur de notre rythme, les choses qui avancent concrètement, tout ce temps qu'on passe ensemble et qui est toujours du bon temps. Je commence à m'y voir, à me projeter avec ce bonhomme et sa toute petite et leur chien, à y voir un refuge. Je suis heureuse, il est heureux, et tout va bien. Côté boulot pour moi c'est un peu difficile, j'arrive dans un moment délicat où il faut envisager la rédaction de la thèse, ça me fait peur, je croule sous les responsabilités, je dis oui à tout et j'ai beaucoup de travail mais je me sens motivée. Et le soir, le weekend, je retrouve mon cocon avec mon chéri et je repars requinquée le lundi matin.

Jusqu'à il y a 2 semaines environ. Chéri m'appelle un soir, tard, après une semaine où on s'est vu tous les soirs ou presque et c'était super, et me dit que ça ne va pas, qu'il est déprimé, qu'il a appris que son ex avait un nouveau mec, que ça le remue, qu'il n'arrive pas à dormir, qu'il se sent mal. Je me montre rassurante, je lui dis que c'est normal, qu'on savait tous les deux que ça allait arriver, qu'il faut qu'il encaisse, que je viens demain s'il veut. Il dit oui. Je ne dors pas de la nuit.

Le lendemain soir je vais chez lui, clairement il est ailleurs, il ne va pas bien. Il se montre très câlin mais je sens qu'il plane. Je ne dors pas de la nuit.

Je passe ensuite deux journées horribles où l'angoisse monte, quand je l'ai au téléphone il me dit que c'est compliqué dans sa tête, je me réveille un vendredi matin en pleurant toutes les larmes de mon corps. Mon cerveau s'emballe, je me dis ça y est, c'est arrivé, il doute, il ne m'aime pas en fait, il va réaliser que c'est trop tôt, qu'il n'était pas prêt, qu'il faut qu'on arrête. Je meurs d'angoisse. Le soir, on se voit, je veux lui parler. Je ne sais pas faire en temps normal alors pour moi c'est vraiment un acte de courage et d'amour. Il dit que c'est compliqué, qu'il voit bien qu'il me fait du mal, qu'il est désolé de me faire subir ça. Je lui demande de m'expliquer ce qui se passe exactement (parce qu'à part "c'est compliqué", il ne me dit rien), il répond qu'il ne veut pas en parler, qu'il lui faut le temps de digérer et qu'après on en rediscuterait. Je dis que j'ai besoin de savoir que nous deux c'est ok, d'être rassurée. Il me dit que oui bien sûr, tout va bien, que je suis fantastique, qu'il sait que je suis là. La soirée et le weekend qui suivent sont tendres et rassurants.

Je rentre chez moi en début de semaine, tout va bien, je me sens mieux, je sais que c'est difficile pour lui, pour moi, mais je vais être soutenante, et on va en sortir plus forts. On s'appelle, je lui demande s'il veut que je vienne un soir dans la semaine, il dit pourquoi pas, mais on se voit déjà vendredi... Je panique, je lui force la main à base de "tu veux pas que je vienne ?" il dit si si, viens si tu veux. Je passe une très mauvaise nuit. Je pleure dès 9h30 au boulot. Mes collègues me conseillent de le rappeler et lui dire que je comprends qu'il ait besoin de temps pour lui, que c'est ok, qu'on peut tout à fait se retrouver vendredi soir (Nous partons en weekend dans le coin tous les deux de vendredi à dimanche (c'était prévu avant cette affaire de nouveau conjoint, il ne m'a jamais demandé de reporter, et je me suis dit que ça lui ferait du bien de changer un peu d'air...).

Le soir, c'est ce que je fais. Il me répond que olala mais c'est pas du tout ça, c'est juste que dans ma tête je sais pas où j'en suis. Quelque chose en moi s'effondre. Je lui demande, ok, je dois comprendre quoi ? Il s'exclame mais rien, rien du tout ! Et ajoute "j'ai l'impression que ça te met mal à chaque fois". La conversation se poursuit avec lui qui me dit qu'il ne veut pas me parler parce qu'il sait que ça me met mal, et moi qui lui dis que je gère même si c'est difficile, et que je ne veux pas qu'il se sente mal de me faire du mal en plus de tout le reste. Il insiste pour me dire que ça n'a rien, mais vraiment rien à voir avec moi. On décide de se voir le lendemain soir, la fin de la conversation est détendue.

J'ai l'impression de tout faire de travers. Je sais que j'ai rencontré un homme qui n'avait pas tout à fait fini son deuil, et je m'apprêtais à lui dire adieu à chaque instant, mais il m'a intégrée dans sa vie, on a construit petit à petit quelque chose de doux et solide, de rassurant, pour lui comme pour moi, où on se sentait tous les deux en sécurité. On s'aime, on se projette, on s'adore. Et là, depuis deux semaines, toutes ces peurs, cette insécurité affective, tout s'est réveillé. Je n'arrive pas à prendre du recul, à être lucide sur la situation, à ne pas agir sous le coup de la panique. Pire encore, je n'arrive pas à le croire quand il me dit que je suis fantastique, qu'il m'aime, que ce n'est pas du tout moi le problème. J'en ai trop vues, lues, des histoires où le gars dit être fou amoureux et en fait non. J'ai peur de l'étouffer, j'ai peur d'être trop distante, j'ai peur d'être moi, je ne sais pas comment me comporter.

Rationnellement, je sais que ce qu'il traverse est normal. Je sais que ça n'a rien à voir avec notre histoire à nous, qu'il doit régler des choses dans sa tête avec cette histoire passée - à la fois son ex femme, mais aussi la mère de son enfant, potentiellement un nouvel homme dans la vie de sa fille, bref ça fait beaucoup d'un coup. Je ressens beaucoup d'empathie pour sa situation, et je me sens impuissante, je ne peux pas faire le travail à sa place.

Je voudrais faire ce qu'il faut pour le soutenir et me préserver en même temps, mais je suis saturée de pensées horribles, toute la noirceur qui était bien planquée ces derniers mois ressurgit très violemment, et c'est difficile à gérer (d'autant plus que côté thèse c'est un peu angoissant aussi).

Voilà. Je voudrais juste un peu de votre aide bienveillante pour comprendre ce qui se passe et agir au mieux pour être soutenante, présente et aimante, mais aussi me protéger...

Merci merci d'avance pour votre aide.

Je vous embrasse
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#1332389
Bonjour Janysse

j'ai l'impression en te lisant que cette jolie histoire qui a commencé simplement, qui a progressé lentement te plait, tu t'y sens bien, mais tu es angoissé que ça va capoter : peut être que tu te dis que c'est trop beau pour que ça soit vrai? que c'est trop beau pour que ça dure? Ton coté rationnel te dit que sa réaction est normale, et effectivement quand on apprend qu'un(e) ex a refait sa vie ça fait toujours un petit quelque chose...

Alors quoi faire? De ma fenêtre du moins il n'y a pas grande chose à faire: c'est à lui de réfléchir sur tout ça, gérer cette nouvelle situation. Tu ne peux donc pas vraiment le soutenir d'ailleurs tu es lucide malgré tout sur ça: tu dis toi même que tu ne peux pas faire le travail à sa place. Mais par contre tu peux être présente et aimante et être "toi" même si tu dis avoir peur d'être toi même... Je pense que la seule solution c'est d'y aller au fur et à mesure, voir comment les choses évoluent, faire confiance à ton intuition sans tomber dans le piège de tes angoisses, ce n'est pas une situation facile pour toi non plus, je ne peux pas te dire le contraire mais à part attendre pour voir si cet homme veut continuer cette histoire ou non, je vois pas trop qu'est ce que tu peux faire d'autre...
miu, Janysse ont aimé ça
#1332391
Coucou Janysse!
Et si tu écoutais simplement ce qu’il te dit…?
Comme tu le dis très justement, le travail c’est à lui de le faire.
Tu lui as dit que tu étais présente, je pense qu’il le sait.
Continues tu a voir ta psy?
miu, Janysse ont aimé ça
#1332392
Mes chères amies !

Merci infiniment pour vos retours bienveillants. Vous avez toutes les deux raison, et je suis consciente d'être en train de céder à la panique (et de faire n'importe quoi).
sandstorm a écrit :j'ai l'impression en te lisant que cette jolie histoire qui a commencé simplement, qui a progressé lentement te plait, tu t'y sens bien, mais tu es angoissé que ça va capoter : peut être que tu te dis que c'est trop beau pour que ça soit vrai? que c'est trop beau pour que ça dure? Ton coté rationnel te dit que sa réaction est normale, et effectivement quand on apprend qu'un(e) ex a refait sa vie ça fait toujours un petit quelque chose...
C'est tout à fait ça. Je me sens bien avec lui ET dans la relation, mais une part de moi se dit que c'est trop beau pour être vrai, que je ne devrais pas y croire, que ça ne peut pas durer, que j'ai eu l'outrecuidance de penser que je pouvais être aimée. Résultat des courses, cette part de moi essaie de tout saboter...
Elieza a écrit : Et si tu écoutais simplement ce qu’il te dit…?
Comme tu le dis très justement, le travail c’est à lui de le faire.
Tu lui as dit que tu étais présente, je pense qu’il le sait.
Continues tu a voir ta psy?
Oui, il sait que je suis présente. Maintenant j'ai peur de l'être trop, de l'étouffer, que sais-je. Je me pose beaucoup de questions parce que tout ça remue des blessures encore très vives chez moi. Et oui, bien sûr, je vois toujours ma psy, une à deux fois par mois, c'est un engagement envers moi-même que je continue de tenir. Je devais la voir demain justement mais elle a annulé car elle est malade :/

À vous lire, je me sens un petit peu mieux. Je vais prendre sur moi et le laisser respirer, être la Janysse pétillante que je suis d'ordinaire. Je dis que j'ai peur d'être moi-même parce que j'ai l'impression que "moi" est terrifiée en permanence, angoissée à l'idée de le perdre et donc pénible, needy, peu aimable. Je sais que j'ai encore des failles immenses dans mon estime de moi - même si ça tend à s'améliorer avec le travail psy - et c'est ce qui me fait dire ça. Parce qu'en prenant du recul je sais que "moi", Janysse, est aussi rigolote, joyeuse, fiable, résiliente, généreuse...

C'est peut-être une opportunité pour grandir et apprendre à composer avec l'incertitude.

En matière de relations humaines (amicales et surtout amoureuses), il n'y a qu'à vous, ce forum, que je fasse vraiment confiance... Merci encore pour votre aide. :bisou:
miu ont aimé ça
#1332394
Coucou Janysse,

J'ai pas trop les mots mais je comprends tellement ta situation... je vais pas être d'une grande aide.. mais que tu paniques ou non ça changera pas l'issue de ses sentiments... donc ne stresse pas fais lui confiance sois présente mais pas insistante mais écoute quand même tes besoins. Quoi que tu fasses tu pourras pas faire faux ou mal si t'écoutes ton cœur et que tu agisses en conséquence.. t'es une femme en or et il le sait sûrement aussi ;)

Tiens nous au courant de la suite de cette situation.

En pensée très forte avec toi !! :bisou:
miu, Elieza ont aimé ça
#1332399
Coucou Sophana,

Merci pour ton message, ça me fait très plaisir de te lire et je crois que tu as entièrement raison, quoique je fasse ça ne va pas changer grand chose alors autant prendre les choses à la cool !

Comment vas-tu ? Quelles sont les nouvelles ?

Je l'ai vu hier soir, et nous avons passé une bonne soirée. Il boit pas mal en ce moment, et il a fini un peu ivre vers 22h30, on racontait n'importe quoi et puis il a commencé à parler de pourquoi ça n'allait pas. Il y a une histoire de meubles à se partager. Il vit dans la maison qu'ils avaient prise en location ensemble, et qu'ils ont meublée avec leurs meubles (accumulés pendant leurs 13 ans ensemble) et leur déco. Mais en fait il ne sait pas trop, parce qu'une partie des meubles a été achetée par elle (et pas en commun) donc au final il n'a pas grand chose à lui. Toutes ses affaires sont encore dans le garage, elle vit chez une amie depuis plus d'un an et ne semble pas chercher de nouveau logement. Il a toutes ses affaires et ses meubles sur les bras, dont il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas si elle veut récupérer ses meubles à elle, ses affaires, ce qu'elle veut faire, apparemment elle est incapable de lui donner une réponse et chacune de leur interaction lui pèse. Accessoirement si elle reprend tout il ne lui restera pas grand chose dans la maison.

Voilà, j'ai écouté, je n'ai rien dit. C'est venu tout seul. Je comprends un peu mieux et je constate qu'effectivement ça n'a rien à voir avec moi. Je me sens plus sereine, c'est exactement ce dont j'avais besoin, de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Par conséquent je serai moins angoissée et en demande, et plus capable de lui donner de l'air. J'espère aussi qu'en parler un peu lui aura fait du bien.

Ce soir, weekend en amoureux.

Je vous embrasse fort
#1332401
Hmmm ça faisait 2 semaines que j'essayais de lui tirer les vers du nez, et à chaque fois j'avais droit à "j'ai pas envie d'en parler". Là je crois que le rhum a eu raison de lui et que ça a fini par sortir malgré lui (il ne voulait pas en parler). Enfin le résultat est le même, c'est ce qui compte. Je vais redoubler de douceur parce que j'ai encore plus de tendresse pour lui de savoir ça.

Bisous sandstorm
miu ont aimé ça
#1332418
Hello Janysse,

Un peu après la bataille : ce qui me frappe c'est que tu dis à plusieurs reprises que tu dois le soutenir, être soutenante...Et je ne suis pas complément d'accord avec ça .
Tu disais l'été dernier qu'il était depressif et suivi pour ça.
Je persiste à penser qu'on ne peut être le psy de son conjoint, a fortiori quand on est fragile soi même ( et même quand on ne l'est pas ) . Il y'a quelque chose d'assez peu sain , une volonté de contrôle qui est l'expression de notre propre insécurité , à vouloir résoudre ce qui ne va pas dans la vie de son conjoint , à se vouloir " indispensable"
Comme tu l'as dit ( et comme il l'a dit) ça n'a rien avoir avec toi.

Je vous souhaite un bon week-end ;)
#1332436
Selmasultane a écrit :Hello Janysse,

Un peu après la bataille : ce qui me frappe c'est que tu dis à plusieurs reprises que tu dois le soutenir, être soutenante...Et je ne suis pas complément d'accord avec ça .
Tu disais l'été dernier qu'il était depressif et suivi pour ça.
Je persiste à penser qu'on ne peut être le psy de son conjoint, a fortiori quand on est fragile soi même ( et même quand on ne l'est pas ) . Il y'a quelque chose d'assez peu sain , une volonté de contrôle qui est l'expression de notre propre insécurité , à vouloir résoudre ce qui ne va pas dans la vie de son conjoint , à se vouloir " indispensable"
Comme tu l'as dit ( et comme il l'a dit) ça n'a rien avoir avec toi.

Je vous souhaite un bon week-end ;)
Coucou Selma, merci pour ton message et ton passage ici :)

Oui tu as absolument raison, je ne suis pas sa psy et je ne le serai pas. Je ne cherche pas à devenir indispensable, je ne fais rien à sa place, je ne peux pas, et je ne veux pas, je veux me protéger avant tout !

Je suis rentrée de weekend et hier soir, tard, au lit, il a fini par m'expliquer toute l'histoire de bout en bout. Apprendre que son ex avait un nouveau copain lui a fait un coup, mais il a plutôt bien encaissé (effectivement la semaine qui a suivi cette nouvelle il allait plutôt bien). De ce que j'ai compris, il a entrepris des démarches pour qu'elle récupère ses affaires, mais son discours à elle est changeant, elle ne sait pas quoi faire, elle lui dit un coup qu'elle est posée avec ce nouveau gars, un coup que c'est compliqué, qu'elle va mal, que même ses copines lui disent qu'elle fait n'importe quoi.

Et c'est ça qui le bouffe, de la savoir mal, dans un truc sordide avec quelqu'un qui va lui faire du mal. Il a lâché un truc du genre "au moins avec moi je savais qu'elle allait mieux" ou quelque chose qui voulait dire ça en substance (c'est ce qu'il dit, gros symptôme du sauveur là). Il veut essayer d'avancer mais il y a quelque chose qui bloque et avec elle il se heurte à un mur, elle ne l'aide pas. Il ne sait pas ce qu'il doit faire de ses affaires, les jeter, si elle va les récupérer, et légalement il ne peut pas non plus mettre le bail seulement à son nom, il faut que ce soit elle qui signe quelque chose et elle est incapable de lui répondre. Il est désolé de me faire ça, il a peur de la perdre (il a passé 13 ans de sa vie avec elle), il est triste de la savoir dans cette situation, il a peur de tourner la page pour de bon, et ça ne doit pas me faire plaisir d'entendre tout ça, qu'il a "une autre fille en tête".

Wow.

Je n'ai pas reçu tout ça d'un coup, c'est venu au fil de la conversation. J'ai proposé quelques pistes, en lui disant que ce n'était pas sa chérie qui parlait, mais que c'est ce que je dirais à n'importe laquelle de mes amies (ou n'importe qui sur ce forum...). Je lui ai dit qu'elle n'était plus sa responsabilité (il sait), qu'il ne peut rien faire pour elle, qu'il ne la sauvera pas, et que moi je ne le sauverai pas non plus. Qu'il faut qu'il pense avant tout à lui, à son bien-être, qu'il a besoin de reprendre des forces pour s'occuper de sa fille. Je lui ai suggéré de couper tout contact avec elle qui n'a rien à voir avec la petite (comme c'était le cas jusqu'à il y a 2-3 semaines en fait), de ne plus parler de ses affaires, au moins le temps d'aller un peu mieux pour pouvoir gérer le reste, de retrouver le sommeil. Qu'il ne pouvait pas rester là à subir cette attente, parce qu'il attend d'elle quelque chose qui ne viendra pas. J'ai même dit qu'il pouvait faire un constat d'abandon de domicile (je ne me sentais pas vraiment à ma place de dire ça, mais il a répondu "oui il y a toujours des solutions en fait). Que c'était à lui d'agir maintenant. Que je ne le ferai pas à sa place. On a un peu parlé de psy, il va se renseigner.

Et moi j'ai dit que j'étais contente qu'il me dise enfin tout, que ça me faisait peur, et que j'avais besoin d'être rassurée. Il m'a dit qu'il tenait à moi, que j'étais adorable, qu'il était bien avec moi. Qu'il m'aimait. Et cette fois-ci, je ne sais pas si je dois y croire parce que je me sens très fragile.

Voilà. On s'est endormi dans les bras l'un de l'autre. On a passé une bonne journée, on a fait du cheval, on est rentré, je l'ai déposé chez lui et je suis rentrée chez moi. C'est à lui de faire du ménage dans sa maison et dans sa tête. Je suis fière de moi, j'ai été posée, j'ai pensé très fort à vous, je me suis protégée du mieux que j'ai pu, j'ai un peu pleuré, j'ai été rassurante, j'ai été courageuse. J'ai fait ce que j'ai pu et maintenant je suis juste impuissante. Et c'est difficile parce que je suis terrifiée.

Petite update : il m'a appelée en pleurant ce matin, en disant qu'il avait réglé le problème. Il lui a dit de reprendre ses affaires, elle va le faire. Je lui ai dit qu'il avait fait ce qu'il fallait. Il est conscient qu'il fallait agir sinon il allait replonger. Et il a coupé le contact téléphone avec elle, ils échangent uniquement des messages logistiques, et il ne la croisera plus. Il est triste et soulagé. Et moi aussi je suis soulagée qu'il agisse, qu'il décide d'avancer. Je commençais à me dire que je n'allais pas rester dans cette situation pendant des semaines et des mois, et qu'à un moment ce serait peut-être à moi de prendre une décision pour moi. (Et j'aurais été incapable d'envisager cela lors des mes dernières relations !!) Bref, on avance...
#1332471
Hello jolie Janysse,

Je ne suis pas certaine que tu puisses lui parler " comme une amie" en fait et pas comme sa chérie. Parce que tu n'as pas le détachement d'une amie ;)

Et à vrai dire le fait qu'il t'appelle en pleurant pour t'annoncer qu'il a règlé le problème, comme pour chercher ta validation ou ton approbation, ne me semble pas super sain non plus.

Je me suis sentie en partie responsable (/ coupable / en charge )du bien être du père de ma fille pendant longtemps après notre séparation et ce n'a pas apporté grand chose de bon, cette espèce de dépendance qui pesait sur mes relations suivantes, disons que ça créait encore de l'insécurité et de la dépendance qui se reportait sur l'autre et ainsi de suite.
Il faut du temps en tout cas pour faire le vrai deuil d'une relation

Mais bon, il est vrai que la limite entre l'écoute neutre des soucis de son partenaire et l'implication excessive, facteur de déséquilibre est difficile à trouver, c'est certain .

Quoi qu'il en soit j'espère que tout rentrera dans l'ordre , passée cette crise .

Bisous fabuleux comme dirait Miu :bisou:
#1332475
Coucou Selma,

Effectivement avec un peu de recul je comprends que je ne peux lui parler QUE comme sa chérie. Je l'aime très fort et je suis là quoiqu'il arrive mais j'aimerais bien qu'il aille s'épancher ailleurs de temps en temps, auprès d'un ami ou d'un psy, parce que je ne peux pas (et ne veux pas) gérer tout ça...

Je ne sais pas quelle était la nature exacte de sa relation avec son ex, mais je me doute que c'était quelque chose de l'ordre de la co-dépendance un peu toxique, et pour moi il est hors de question de (re)tomber là-dedans, pas après tout ce travail.

Je l'ai vu hier soir, ça va un peu mieux. C'est pas la folie non plus, mais je sens que ça va mieux, il dort mieux. Son ex récupère ses affaires la semaine prochaine, il m'en a parlé de façon posée, il anticipe de racheter tous les meubles dont il a besoin. On se voit ce soir encore. Ça me fait plaisir qu'il ait envie de me voir mais je crois que j'ai besoin d'un peu d'air. Je peux être un roc, un pilier pour lui, mais je ne serai pas son seul oxygène, il va falloir qu'il se dépatouille un peu tout seul.

Voilà, pfiou. J'apprends beaucoup en ce moment, surtout sur mes limites, sur ce que je veux et ne veux pas. Quoiqu'il se passe par la suite c'est le plus important. Et j'espère aussi que les choses vont se tasser à partir de maintenant, et qu'on va aller vers du mieux...

Gros bisous :) :bisou:
#1332478
Je trouve en effet que tu as beaucoup évolué, c'est bien que tu saches où sont tes limites .

Oui je crois qu'il faut savoir ne pas tout déverser sur son conjoint. On apprend à tous les âges : en ce moment le père de ma fille me rend chèvre ( je ne sais pas pourquoi ne me viennent que des expressions désuètes :) ) , il change d'avis tous les 4 matins sur la garde alternée, fait sa drama Queen etc... bon déjà d'une part je ne m'implique plus là dedans comme dans les mois/ années post divorce ( où je le prenais en charge à ses moments dépressifs , bien que des amis de ce forum m'aient mise en garde ) .
Et aussi plutôt que de tout déverser sur mon compagnon ( qui est pourtant tres à l'ecoute , tres calme ) je déverse sur une amie proche à la place ( garde alternée de mes deversages de bile :lol: )

C'est bien que tu saches que tu ne peux être son seul oxygène. Et qu'il ne t'appartient pas non plus d'être son roc ou son pilier du reste ;)

Gros bisous
#1332480
Je crois que c'est ça aussi que mon chéri est en train d'apprendre, à ne pas s'impliquer de trop dans les histoires de son ex qui change d'avis tout le temps sur plein de choses et n'a pas l'air de vouloir se stabiliser.

Pour ce qui est de ses vieux copains, ce sont des amis communs qu'il est un peu mal à l'aise de voir en ce moment. Il y a ses collègues-amis mais il m'a dit être "mal à l'aise" de leur parler de la situation. Il y a son père (d'ailleurs il l'a appelé avant moi lundi matin pour lui faire part de sa décision) mais il habite en outre-mer. J'ai peur qu'il soit un peu isolé en ce moment - alors que pour le coup, moi j'ai un réseau d'amies (un peu éparpillées dans le monde et en France) bien solide, que je mobilise d'ailleurs beaucoup depuis 2 semaines, et ça m'évite de déverser toute ma panique et mon angoisse sur lui. Et puis accessoirement j'ai ma psy.

Mais bon ça fait partie du lent processus de reconstruction de soi, se refaire un cercle solide et bienveillant, sortir du couple pour développer d'autres relations amicales. Et ça non plus je ne le ferai pas pour lui. J'essaie d'être vigilante à ce moment de bascule parce que jusqu'ici tout est super sain et serein et transparent, et j'aimerais que ça reste comme ça.

Dernière chose, ce mois-ci c'était l'anniversaire du décès de sa mère (il y a une grosse dizaine d'années). Ça faisait beaucoup d'un coup...

Je t'embrasse
#1332486
Oui tu as raison. Quand il va mal en ce moment, c'est lié à son histoire avec son ex, et je me sens tout de suite en insécurité affective. Quand il va mieux il est beaucoup plus présent, câlin, tendre, et ça me rassure. J'ai du mal à me détacher de ça.

Pour des questions de garde et parce que la crèche est fermée à cause du pont, il doit voir son ex deux fois ce soir et demain pour se passer la petite, ça le stresse et il m'en a parlé ce matin (au réveil !). Il dit qu'il est encore dans la phase où il essaie de comprendre ce qui s'est passé, pourquoi ils se sont quittés, il est revenu un an en arrière. J'ai répondu qu'il ne saurait jamais, mais qu'elle était quand même partie pour quelqu'un d'autre, et que c'était quand même une raison suffisante non ? Quand il a rétorqué que c'était "plus compliqué que ça" j'ai dit stop, va voir un psy, je ne veux pas entendre ça, il faut que tu trouves quelqu'un à qui en parler et ce n'est pas moi.

J'essaie de ne pas me flageller en me disant que j'ai tout ce que je mérite à m'être acoquinée avec un type qui n'avait pas fini son deuil. J'ai envie d'y croire et de lui faire confiance (après tout il est vraiment en train de bouger, et d'avoir envie d'avancer, il a toujours envie d'être avec moi et il dit que cette crise ne remet pas tout en question). Mais c'est difficile.

Bisous
#1332487
Janysse a écrit : 26 mai 2022, 09:37
J'essaie de ne pas me flageller en me disant que j'ai tout ce que je mérite à m'être acoquinée avec un type qui n'avait pas fini son deuil.
veux tu relire cette phrase? ne vois tu pas un paradoxe? "j'essaie de ne pas me flageller" et "j'ai tout ce que je mérite"...
en quoi te sens tu responsable exactement? quand on rencontre quelqu'un qui nous plaît et à qui on plait, il se peut que cette personne ait vécu une rupture récente. on peut décider d'un commun accord de construire quelque chose ensemble, nous sommes certes responsables des relations que l'on choisit de construire mais sommes nous responsables du passé de la personne?
#1332490
sandstorm a écrit :
Janysse a écrit : 26 mai 2022, 09:37
J'essaie de ne pas me flageller en me disant que j'ai tout ce que je mérite à m'être acoquinée avec un type qui n'avait pas fini son deuil.
veux tu relire cette phrase? ne vois tu pas un paradoxe? "j'essaie de ne pas me flageller" et "j'ai tout ce que je mérite"...
en quoi te sens tu responsable exactement? quand on rencontre quelqu'un qui nous plaît et à qui on plait, il se peut que cette personne ait vécu une rupture récente. on peut décider d'un commun accord de construire quelque chose ensemble, nous sommes certes responsables des relations que l'on choisit de construire mais sommes nous responsables du passé de la personne?
Oui je n'ai pas écrit ce qu'il fallait : j'essaie justement de NE PAS me dire que je mérite ça. Pour toutes les raisons que tu donnes, je n'y suis pour rien à sa situation et on s'est mutuellement choisi. Je lutte contre ces pensées. Je mobilise les outils de ma thérapie TCC et je sens que je suis moins dévorée par l'angoisse qu'avant, mais il y a des moments de panique où des pensées négatives essaient de reprendre le dessus.

Je sens qu'aujourd'hui va être une journée compliquée. Je voulais avancer sur mon travail mais je suis au bord des larmes depuis ce matin. Du coup je vais juste glander en tricotant, appeler une copine en mode SOS et boire un verre ce soir avec une autre. Et je décide de faire confiance à mon chéri pour régler ses histoires (il m'a jusque là montré qu'il voulait avancer et clôturer ça même s'il se débat avec son deuil), et je décide de le croire quand il dit qu'il m'aime et qu'il tient à moi. (Je suis en boucle j'essaie de m'auto-rassurer vu que lui n'y arrive pas vraiment). Pfiouuuu...
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