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#1322473
Coucou ma jolie Janysse,

Je suis contente de lire tes nouvelles. T'as l'air d'être en forme et tu profites bien de la vie, du calme de confinement et du temps avec tes colocs.

C'est vrai que les villages ruraux dans le sud ont de super charme. En octobre, j'ai pu parcourir quelques si jolis coins au bout du monde, authentiques, picturaux et isolés :D

Je me mets à prendre le goût pour le confinement aussi, sans être exagérée :D C'est le temps pour soi, pour accomplir le travail solitaire et gérer des choses comme un.une grand.e

Ton travail est dur, long, chargé. Mais j'ai confiance en toi. Tu vas fort réussir ta thèse, et après cela, un métier, une carrière, etc...T'es encore toute jeune. La vie s'ouvre belle et bien, surtout lorsqu'on est encore jeune, plein d'occasions, plein de chemins, de choix. Juste faut avancer, sans trop en avoir peur, se laisser inspirée par de nouveaux bons vents. Et l'amour, oh là la, le fameux amour, ça viendra lorsque ça viendra. Et il est sûr que ça viendra :D

Tu me fais rêver encore de ton séjour dans les villages là :lol: Découvrir le monde est toujours un besoin essentiel, pour ne pas tomber dans un quotidien usant.

Je te souhaite plein de courage et de joie de vivre, pour mener à bien ton projet et pour que ta vie soit en pleine de douceur, de tranquillité mais manque pas de passionnel :D

Gros bisous fabuleux ma Janysse :bisou: :bisou: :bisou:
Janysse ont aimé ça
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#1322474
Hello Janysse
Très heureuse de te lire, et très contente pour toi. Je te sens quelque peu apaisée, et je te souhaite d'en profiter (non pas que cela soit forcément temporaire).
Pour le diagnostic HPI, j'y pense depuis bien longtemps depuis que je lis tes posts (ça fait donc bien 3-4 ans). Je le suis moi même, diagnostiquée (j'aime pas ce mot, ce n'est pas une maladie) depuis l'école primaire. Tu m'as dit plusieurs fois que tu pensais que ce n'était pas la raison ni un moyen de justifier tes/nos troubles d'humeur. Tu as tout à fait le droit de penser ça, et si tu sens que c'est vrai pour toi, alors tu es la mieux placée. Je pense le contraire, pour moi ça explique énormément de choses. Il est très difficile de se mettre dans une case, encore plus de mettre son fonctionnement/personnalité dans une case. J'ai fait une mini crise de panique il y a quelques semaines, car j'étais dans un gros gros down et je me suis 100% reconnue dans le descriptif de la bipolarité type 1. J'ai eu super peur, j'ai eu peur qu'avec le temps ça ne s'améliore pas, j'ai eu peur qu'un jour mes envies de suicide deviennent réelles et que je songe vraiment à passer à l'action (pas du tout le cas aujd). Puis j'ai laissé passé un peu de temps, j'ai attendu de sortir de mon down, d'avoir les idées plus claires. J'ai beaucoup écrit, tout ce qui me passait par la tête. J'ai lu que le diagnostic bipolaire était souvent compliqué à poser, qu'il se confondait parfois avec le borderline (où je me reconnais énormément aussi, abandon tout ça), et ... le HPI/HPE.

Ces sujets me passionnent donc, même si je controle la quantité d'infos que je consomme, je trouve une forme d'apaisement à m'informer sur tout ça. J'ai passé une semaine à ingurgiter tout ce que je pouvais (aussi je précise, je n'ai jamais eu de conduite auto destructrice autre que de l'hyperphagie ; pas de scarification, pas de mutilation, pas d'anorexie, je ne consomme aucune drogue).

Ma conclusion ça a été qu'il fallait faire preuve de bienveillance et d'acceptation envers soi même. On a pas forcément besoin de "se soigner" quand c'est la société qui est malade. La société n'es pas adaptée aux personnes sensibles. Et pourtant qu'est ce qu'elle en a besoin. Il faut prendre soin de soi, bien sûr. Si je re-sombre dans qq temps, peut être que je re consulterai. Mais je pense qu'une part du travail, ou du moins, des "choses à faire", sont de s'accepter comme on est. Oui, tout nous touche, oui on a peur d'être abandonné, oui on a peur de souffrir, oui un rien nous fait pleurer de rire, ou pleurer de douleur. Mais je refuse de m'autocensurer, je refuse de cesser de croire à la magie des choses, à l'amour, à l'art. Je refuse de "cacher ma différence". Rentrer dans le moule, un peu, juste ce qu'il faut pour que ça m'arrange moi. Cela demande bcp d'énergie, mais ça libère. Moi aussi j'adore le confinement, car je me sens dans ma bulle, et je peux réfléchir tranquillement.

Voilà, ma pensée n'est pas très structurée et je n'ai pas de conclusion. Je voulais juste rebondir sur ton besoin de se mettre une étiquette.

Je t'embrasse
Janysse ont aimé ça
#1325796
Bonsoir tout le monde,

Je repasse ici après des mois d'absence. J'avais commencé à rédiger une réponse pour Miu et Agathe, et puis je me suis laissée embarquer dans une routine chronophage, et puis la vie est devenue chouette, et j'ai oublié de revenir ici.

Je voulais vous parler de ce garçon que j'ai évoqué sur un autre post. Un copain avec qui on rigolait au bar, et puis j'ai senti qu'il me plaisait, que je lui plaisais, et lorsque nous avons eu le droit de faire 20km lors du dernier confinement, il m'a emmenée faire une promenade en vélo au bord de la mer. Un peu plus tard j'ai passé la nuit chez lui. Et nous avons commencé une histoire toute douce, toute tendre, et dont nous n'avons jamais parlé.

J'avais énormément de doutes. Il ne me faisait pas "vibrer". Je n'étais pas en train de sombrer dans un désir anxieux, de remplir ma vie de lui, de lui seulement, parce que ma vie était déjà si remplie de si belles choses. Son corps était différent des corps des autres : plus moelleux, plus imposant, plus gros en fait, et ça me refroidissait. Je ne savais pas si je le trouvais beau. C'était un bonhomme de 36 ans bien installé dans sa petite vie, et je pensais qu'il ne voulait pas d'enfant, alors moi qui adore me monter la tête et me raconter des histoires au lieu de parler pour de vrai, je l'ai tenu à distance. Pourtant j'avais face à moi un garçon généreux, soutenant, intelligent, tendre, romantique, bienveillant, et qui me faisait pleurer de rire, qui acceptait mes poils partout, mes médicaments 5 fois par jour, et mes départs sur le terrain. Il m'invitait chez lui, et je l'invitais chez moi, c'était équilibré. Je suis partie deux mois sur le terrain entre janvier et mars, je suis revenue pour le voir lui, et il est venu me voir moi, parfois à la dernière minute, faisant 2h de route au dernier moment juste pour qu'on passe 24h ensemble. Personne n'a jamais fait ça pour moi. Et je continuais mon travail, ma vie, avec cet homme génial dans ma vie, qui me soutenait, et je ne me sentais plus seule pour la première fois, je me sentais bien, je me sentais en sécurité affective, je ne me sentais pas amoureuse folle mais je me sentais bien. Un jour au détour d'une conversation j'ai osé parlé d'enfants comme ça en passant, et il a dit qu'il en voulait. Ça m'a rassurée, je ne voulais pas me lancer dans une histoire avec un homme qui ne veut pas d'enfants, me retrouver dans 10 ans à me séparer de mon compagnon parce qu'il ne veut pas d'enfants et moi oui. Je ne sais pas pourquoi je me suis focalisée là-dessus, mais après cette mini-discussion, j'ai senti mon coeur enfler, et je me suis projetée, je me suis dit allez, ça y est c'est parti, c'est peut-être lui, peut-être pas, mais ça va durer.

En fait pendant tout ce temps, j'avais quand même des doutes. Un retour à Paris en ligne de mire, la peur ancienne d'être rejetée. Ma psychologue a fait un boulot formidable, me demandant à chaque séance où j'en étais, si j'avais enfin réussi à aborder LA conversation, celle de notre statut, couple ou pas, où ça va, nos attentes. Elle m'a demandé d'écrire la conversation idéale avec lui comme "devoirs de psy", je l'ai écrite, j'en ai été satisfaite, rassérénée, et elle n'en a pas parlé à la séance suivante, alors j'ai tout rangé sous le tapis comme d'habitude, et nous n'avons jamais eu cette conversation. Nous nous sommes affichés avec nos amis communs, il m'appelait sa copine et moi c'était mon chéri, je l'ai présenté à mes amis, et mon coeur a commencé à pétiller un peu. Je ne savais pas où ça allait, mais je me voyais avec lui. Ce n'était pas passionnel, torride, enflammé, c'était bien mieux que ça.

Récemment ma psychiatre a augmenté ma dose d'anxiolytiques, quelque chose n'allait pas, j'étais obsédée par mon poids, par le sucre, et cet homme adore le sucre, les gâteaux, on en mangeait tout le temps, je me suis sentie aigrie, j'ai commencé à lui en vouloir de me proposer autant de gâteaux. Je n'ai jamais parlé de rien, je faisais juste la fille obsédée par son poids, la maigrichonne qui se trouve trop grosse, ostensiblement.

Et puis, le drame. Je suis rentrée de ma mission de terrain. Nous nous sommes retrouvés, nous avons passé le weekend ensemble, il m'a proposé une balade surprise deux jours plus tard avant le couvre-feu, le lendemain soir il a dîné/dormi chez moi, et le vendredi soir j'ai dîné/dormi chez lui. J'avais des choses à faire pour moi ce weekend là. Je sentais que ça n'allait pas bien de son côté, ses parents malades et lui fils unique, un burn out au travail, alors j'ai proposé une soirée, un petit dîner chez moi, et qu'on prenne notre matinée dans la semaine, ce jeudi, pour aller se promener au bord de la mer, je m'occupais de tout, je voulais prendre soin de lui. Il accepte, on se dit qu'on a hâte. Je ne réponds pas trop, je suis préoccupée par le travail, par mon poids, par ma thérapie, j'angoisse et je dors mal, je ne suis pas très disponible par message, je me dis qu'on se rattrapera en tendresse mercredi soir.

Le mercredi matin, il m'écrit pour me dire qu'il ne viendra pas. Qu'on peut se voir le soir avant le couvre-feu. Je ne comprends pas, je demande si tout va bien, s'il ya un souci il faut qu'on en parle, je suis déçue, j'avais tout prévu, je me faisais une joie de le voir, de dormir avec lui, de l'emmener à la mer. Il répond qu'il n'en avait pas trop eu l'impression, et qu'il faut qu'on discute. Autant vous dire que la journée, avec la perspective du confinement le soir, a été catastrophique. Et puis j'ai réussi à me convaincre qu'il voulait juste parler de notre statut.

Nous nous sommes retrouvés, et il m'a quittée. Il ne se sent pas à 100% dans la relation, avec ses parents, le travail. Et puis il avait l'impression de n'être qu'un amant pour moi, il ne voyait pas où ça allait, il avait l'impression que je ne lui laissais pas de place dans ma vie, que ça n'était que temporaire, que je repartirais à Paris, qu'il avait l'impression de me prendre du temps sur mon travail, que pour la promenade à la mer il a préféré annuler plutôt que m'infliger ça (c'est le mot qu'il a dit), qu'il stressait à chaque fois qu'il me voyait, qu'il avait l'impression de s'imposer entre moi et mon travail, que sur le terrain c'était pareil. J'ai halluciné. Je me suis énervée, j'ai dit que j'étais assez grande pour décider comment organiser mon temps, que je lui donnais avec plaisir, qu'il n'y avait pas d'histoire de s'imposer, que ça durait depuis 2 mois cette histoire ?? Je lui ai dit que j'étais là, que Paris c'était loin, que peut-être je ne repartirai pas, que je voulais être avec lui, ne pas le perdre.

C'était horrible. Je me suis décomposée à côté de lui, je pleurais à gros sanglots, et lui ne m'a accordé pas un seul regard, pas un seul geste de réconfort, pas une larme. Son indifférence a retiré d'un seul coup toute la tendresse qu'il y avait eu entre nous. Je suis partie.

Deux jours plus tard, faits de cauchemars et de larmes à n'en plus pouvoir, à pleurer dans mon café, pleurer dans mon sommeil, pleurer de douleur, je lui ai écrit, je lui ai dit qu'on s'était mal compris, que je voulais être avec lui, qu'on aurait dû parler avant, qu'on aurait dû communiquer, que moi je me projetais, je lui ai écrit la déclaration que je ne lui ai jamais faite. Je ne lui avais jamais dit que j'étais bien avec lui et que je voulais rester avec lui. J'avais trop peur. De quoi je ne sais pas, j'avais peur, je n'osais pas. Alors que je n'ai jamais eu de mal à dire cela avant. Je n'attendais pas de réponse j'avais besoin de lui dire ça, que j'avais tout aimé avec lui. Il a répondu qu'il n'avait pas osé non plus en parler avant, qu'il avait l'impression de ne pas avoir de place dans mon futur et que ça avait pris le dessus sur tout.

Je sais maintenant pourquoi il faut communiquer. Je sais maintenant à quoi ça ressemble, un regret qui vous transperce de part en part, qui vous donne la nausée, des cauchemars, qui vous meurtrit jusqu'au fond de l'âme. Encore un qui me quitte. Encore une relation ratée, parce que je n'ai pas su communiquer. En même temps je suis lucide, je sais bien que derrière le "Je n'avais pas de place dans ton futur", il faut aussi entendre "tu n'avais pas de place dans mon futur". J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose de très joli. Je sais que je m'en remettrai même si aujourd'hui je voudrais crever tellement j'ai mal. J'ai honte de m'être fait quitter encore, et aussi vite. J'ai honte de n'avoir pas été capable d'être adulte et juste dire "tu me plais, je voudrais qu'on soit un couple un vrai", d'avoir rêvé un avenir tout doux où j'étais seule, dans ma tête, sans jamais lui en parler.

Je me dis qu'il y a du progrès. Que j'ai choisi cette fois un homme bon pour moi, à part qu'il ne sait pas communiquer non plus. Que j'ai appris la leçon de la façon la plus cruelle qui soit mais qu'elle est bien comprise cette fois.

Voilà. Je me sens coupable de cet échec, de cette non-communication. De lui avoir fait sentir mes doutes sans jamais rectifier le tir. Je ne voulais pas d'un amant, je voulais construire, j'aurais dû le lui dire. Ça n'aurait peut-être rien changé, mais je n'aurais pas eu de regret. Je vais tâcher de panser mes plaies, de retrouver le courage d'affronter la vie, de retrouver le courage d'espérer une belle histoire un jour.

J'aurais voulu revenir avec des nouvelles plus joyeuses. Je garde l'espoir qu'un jour elles le seront réellement.

Je vous embrasse
#1325798
Hello jolie Janysse,

Je sens que tu te dévores de culpabilité . C'est souvent notre premier réflexe a l'annonce d'une rupture subie, surtout quand les raisons évoquées par celui qui rompt renvoient à nos manquements supposés ( comme dans " tu ne m'as pas fait assez de place dans ta vie..." ) .

Et pourtant, vraiment je pense que celui qui quitte ne le fait pas à cause de l'autre mais bien pour lui . Pour des raisons qui lui sont propres, auxquelles on ne peut rien. C'est sans doute difficile de se débarrasser de cette illusion de contrôle pour se dire " c'est la vie, c'est comme ça"

Quand je lis votre début d'histoire , je vois que tu l'invites, tu passes du temps avec lui, tu lui fais une place dans ta vie . Je ne vois rien d'anormal à ne pas exposer un plan pluriannuel de couple aussi tôt. Bref, je ne trouve pas du tout , de ma fenetre, que tu aies été détachée et distante.
Que lui ait ses propres insécurités, qu'il juge que cette relation ne les comblait pas assez, et bien c'est son problème , à lui , et tu n'y peux rien .
Par ailleurs , tu lui écris que tu as tout aimé avec lui . Ce n 'est pas l'impression que j'ai , non plus . ( ou plutôt effectivement, j'ai la sensation que tu aimais la securité, la garantie de stabilité qu'il représentait, validée par l'appellation officielle de votre entourage , le couple aux yeux du monde , donc que tu aimais tout avec lui, mais pas forcément que tu l'aimais lui ) Mais le biais de positivité est sans doute normale dans les tentatives désespérées d'effacer la douleur causée par la rupture ( je me souviens avoir dit à mon ex qu'il était " une belle personne " lors de la rupture :roll: alors qu'en fait j'en étais venue à le penser de moins en moins lors des mois précédent notre rupture et que je ne le pense plus du tout à présent. Sans compter que je déteste cette expression galvaudée " belle personne " )

Bref, je pense que ça n'aurait rien changé que tu lui fasses cette déclaration plus tôt . Et je crois pas non plus que ça t'aurait permis de vivre cette rupture le coeur léger, sans regret .

Une rupture subie ça fait mal , et la douleur est toujours teintée de regret. Courage pour ça jolie Janysse, ça fait très mal pour le moment , mais ça aussi, ça passera

Bisous fabuleux :bisou:
#1325799
Coucou Janysse,

Je voulais juste te dire que je pense fort à toi. Tu sais s'il a ressenti qu'il avait pas de place dans ta vie il aurait pu t'en parler sans te quitter directement. Je trouve ça injuste que tu te culpabilises autant... Comme l'a dit Selmasultane tu as pris du temps pour lui.. Sois douce avec toi ! Si c'était juste une peur ou un doute il aurait pu t'en parler sans te quitter.. Je trouve qu'il n'a pas voulu arranger les choses et donc t'as pas à t'en vouloir autant.

J'imagine la douleur que tu ressens... Je t'envoie le peu de force que j'ai.

:bisou:
#1325804
Selmasultane a écrit :Hello jolie Janysse,

Je sens que tu te dévores de culpabilité . C'est souvent notre premier réflexe a l'annonce d'une rupture subie, surtout quand les raisons évoquées par celui qui rompt renvoient à nos manquements supposés ( comme dans " tu ne m'as pas fait assez de place dans ta vie..." ) .

Et pourtant, vraiment je pense que celui qui quitte ne le fait pas à cause de l'autre mais bien pour lui . Pour des raisons qui lui sont propres, auxquelles on ne peut rien. C'est sans doute difficile de se débarrasser de cette illusion de contrôle pour se dire " c'est la vie, c'est comme ça"

Quand je lis votre début d'histoire , je vois que tu l'invites, tu passes du temps avec lui, tu lui fais une place dans ta vie . Je ne vois rien d'anormal à ne pas exposer un plan pluriannuel de couple aussi tôt. Bref, je ne trouve pas du tout , de ma fenetre, que tu aies été détachée et distante.
Que lui ait ses propres insécurités, qu'il juge que cette relation ne les comblait pas assez, et bien c'est son problème , à lui , et tu n'y peux rien .
Coucou Selma,

Je suis heureuse de te lire, j'ai l'impression de rentrer à la maison quelque part. J'ai été émotionnellement distante, parce que je ne savais pas où j'en étais, que j'avais peur de tout, mais je suis d'accord avec toi, mes actes ont toujours montré que je le laissais entrer dans ma vie, je cuisinais pour lui, j'organisais mes semaines en fonction de nos rendez-vous, j'allais lui tricoter des chaussettes, lui broder un motif qui lui plaisait (il m'avait d'ailleurs dit "ne perds pas ton temps à ça tu as peut-être mieux à faire... ???!!), je lui ai même fait plus de place qu'aux autres, je lui ai montré mon attachement de maintes manières, et il s'y est installé, il a assisté à mes conf en ligne, il est venu sur le terrain, il s'est impliqué. Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire "de plus", je ne crois même pas qu'il aurait fallu faire "plus", tu as raison, si ça ne lui suffisait pas pour une raison ou une autre je n'y peux rien, et ce n'est pas à moi de combler ses insécurités.
Selmasultane a écrit :Par ailleurs , tu lui écris que tu as tout aimé avec lui . Ce n 'est pas l'impression que j'ai , non plus . ( ou plutôt effectivement, j'ai la sensation que tu aimais la securité, la garantie de stabilité qu'il représentait, validée par l'appellation officielle de votre entourage , le couple aux yeux du monde , donc que tu aimais tout avec lui, mais pas forcément que tu l'aimais lui ) Mais le biais de positivité est sans doute normale dans les tentatives désespérées d'effacer la douleur causée par la rupture ( je me souviens avoir dit à mon ex qu'il était " une belle personne " lors de la rupture alors qu'en fait j'en étais venue à le penser de moins en moins lors des mois précédent notre rupture et que je ne le pense plus du tout à présent. Sans compter que je déteste cette expression galvaudée " belle personne " )
Tu as raison, c'est bien ce que j'ai écrit, et j'en suis consciente. J'ai tout aimé avec lui, pas de lui. J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse. J'ai décidé d'arrêter de m'en blâmer, ce n'est pas de ma faute si j'ai grandi sans amour. Donc oui, absolument, j'aimais plus ce qu'il m'apportait que lui-même, sans doute. J'en étais consciente, et je voulais garder ce confort tout nouveau, cette sécurité affective encore un peu, et peut-être qu'on serait tombé amoureux. Pour une fois, j'avais l'impression de me reposer, de me sentir en sécurité, de savoir qu'il était là même si le reste n'allait pas. Je ne recherche rien d'autre que cela, il rassurait mes peurs, il prenait soin de moi, je n'ai jamais connu autant de tendresse avant, j'ai cru que j'avais trouvé mon Refuge, l'endroit où me reposer avant de repartir affronter la vie, à deux.
Selmasultane a écrit :Bref, je pense que ça n'aurait rien changé que tu lui fasses cette déclaration plus tôt . Et je crois pas non plus que ça t'aurait permis de vivre cette rupture le coeur léger, sans regret .

Une rupture subie ça fait mal , et la douleur est toujours teintée de regret. Courage pour ça jolie Janysse, ça fait très mal pour le moment , mais ça aussi, ça passera

Bisous fabuleux
Tu as sans doute raison, cela n'aurait rien changé aux maladies de ses parents, à son travail qui devient pesant, à son incapacité à communiquer, à son indisponibilité émotionnelle. Mais peut-être que... C'est ce "peut-être que" qui s'effacera je l'espère avec le temps. Avec la souffrance aussi. En fait je n'ai rien vu venir je suis vraiment abasourdie.

Disons que je commence à penser que je suis incapable de construire. Je ne comprends pas, vraiment cela m'échappe absolument, comment, pourquoi, les couples autour de moi durent, pourquoi même les gens qui essuient des ruptures le font parfois après plusieurs années, pourquoi avec moi cela ne dure pas. Ça me fait très mal. 10 ans de galère amoureuse, de déceptions, de couples qui ne durent pas, qui font mal. Je ne peux plus entendre celles et ceux qui me disent que "tu en trouveras d'autres" "c'était pas le bon" et "tu es encore jeune, tu as le temps, ça viendra". Je trouve plus difficile d'y croire à chaque nouvelle rupture. Je ne comprends pas pourquoi ça arrive aux autres et pas à moi.
Sophana a écrit :Coucou Janysse,

Je voulais juste te dire que je pense fort à toi. Tu sais s'il a ressenti qu'il avait pas de place dans ta vie il aurait pu t'en parler sans te quitter directement. Je trouve ça injuste que tu te culpabilises autant... Comme l'a dit Selmasultane tu as pris du temps pour lui.. Sois douce avec toi ! Si c'était juste une peur ou un doute il aurait pu t'en parler sans te quitter.. Je trouve qu'il n'a pas voulu arranger les choses et donc t'as pas à t'en vouloir autant.

J'imagine la douleur que tu ressens... Je t'envoie le peu de force que j'ai.
Coucou Sophana, merci pour ton message. C'est tout à fait vrai, je n'ai pas osé parlé, mais lui non plus. On peut avoir 36 ans et n'avoir jamais appris à communiquer, j'espère que je n'en serai pas là dans 10 ans. Ça allait sans doute dans le mur dès le départ. Je vais tâcher de ne pas m'en vouloir, d'être plus douce avec moi-même.

Je vous embrasse toutes deux
#1325842
Coucou Janysse,

Oui tu as raison, non seulement tu n'aurais pas pu en faire davantage, mais il n'aurait pas fallu en faire davantage.

Je comprends ton désarroi. Ayant moi même été peu entourée ou soutenue dans ma famille , je comprends ce que c'est de voir s'écrouler ce qu'on croyait un rempart .

Quant à la " capacité" d'entretenir des relations longues ...déjà il ne s'agit pas que de ta capacité à toi, il faut que 2 capacités et volontés soient présentes pour entretenir cette pérennité ( la volonté seule suffit souvent dans bien des domaines , universitaire ' professionnel , mais pas dans d'autres , aussi frustrant que ce soit de l'accepter ) .

Tous les chemins de vie ont une valeur Janysse, il n'y a pas de figure imposée. J'ai 20 ans de plus que toi et un cercle de 5 amies chères depuis presque 25 . On a toutes eu des chemins différents, certaines mariées très tôt, d'autres ayant rencontré leur amoureux " sur le tard " , certaines célibataires, d'autres divorcées , certaines avec enfants, d'autres sans ...

Il n'y a pas de parcours plus valable ou moins enviable qu'un autre , chacune a fait comme elle le pouvait au moment où elle le pouvait ;)

Et même si je sais que tu as en as marre de te l'entendre dire, car tu souffres , mais tu ne soupçonnes même pas comme les choses peuvent bouger et changer et connaître de multiples évolutions dans les 20 ans à venir. Ta souffrance d'aujourd'hui n'est pas gravée dans le marbre Janysse ;)
miu ont aimé ça
#1325889
Coucou Selma
Selmasultane a écrit :Je comprends ton désarroi. Ayant moi même été peu entourée ou soutenue dans ma famille , je comprends ce que c'est de voir s'écrouler ce qu'on croyait un rempart .
C'est tout à fait ça. Ce n'est pas le monde qui s'écroule, je n'en suis plus là, avec l'expérience et mine de rien tout le travail que j'ai fait depuis 6 ans, je ne me sens pas sans ressource, abandonnée, laissée sur le chemin, le monde ne s'écroule pas autour de moi. C'est plutôt sa violence, la dureté de la vie qui se font plus criantes, plus cruelles, sans lui, sans la bulle que nous avions, sans la douceur qu'on inventait à deux, quand même, jusqu'au dernier moment.

Au moins maintenant je sais que ça existe, je sais que c'est ça que je veux, ce refuge-là, cette sécurité, cette douceur, un homme qui prend soin de moi autant que je prends soin de lui, pas de façon pathologique, juste pour se faire du bien.
Selmasultane a écrit :Quant à la " capacité" d'entretenir des relations longues ...déjà il ne s'agit pas que de ta capacité à toi, il faut que 2 capacités et volontés soient présentes pour entretenir cette pérennité ( la volonté seule suffit souvent dans bien des domaines , universitaire ' professionnel , mais pas dans d'autres , aussi frustrant que ce soit de l'accepter ) .

Tous les chemins de vie ont une valeur Janysse, il n'y a pas de figure imposée. J'ai 20 ans de plus que toi et un cercle de 5 amies chères depuis presque 25 . On a toutes eu des chemins différents, certaines mariées très tôt, d'autres ayant rencontré leur amoureux " sur le tard " , certaines célibataires, d'autres divorcées , certaines avec enfants, d'autres sans ...

Il n'y a pas de parcours plus valable ou moins enviable qu'un autre , chacune a fait comme elle le pouvait au moment où elle le pouvait

Et même si je sais que tu as en as marre de te l'entendre dire, car tu souffres , mais tu ne soupçonnes même pas comme les choses peuvent bouger et changer et connaître de multiples évolutions dans les 20 ans à venir. Ta souffrance d'aujourd'hui n'est pas gravée dans le marbre Janysse
C'est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à entendre, à comprendre, à assimiler. Dans la théorie je vois l'idée, mais dans ma chair ça brûle très fort, je n'arrive pas à ne pas me comparer aux autres, à ne pas être jalouse, envieuse, amère. Peut-être que j'y arriverai un jour, après tout il y a quelques années j'écrivais ici à quel point j'avais envie de mourir, que je crevais de solitude, que je ne savais pas quoi faire de moi-même. Je crois que je suis quand même plus épanouie et complète maintenant qu'il y a 4 ou 5 ans, quand je pleurais de douleur parce qu'un garçon gay ne m'aimait pas en retour... Il y a encore du travail mais si je regarde en arrière j'ai parcouru un sacré chemin déjà.

Reste ce besoin absolu, impérieux, de tendresse, de peau à peau, de nuits à deux, de réveils à deux, de rêves à deux. Je ne crois pas que je pourrai y renoncer un jour. Je ne peux que m'efforcer d'accepter cette grande absence, de trouver ce réconfort ailleurs. La période de "distanciation sociale" n'aide pas, moi qui suis très tactile, je ne peux même plus câliner mes ami·es.

Une amie que j'ai eue hier soir au téléphone m'a dit que ça vaudrait peut-être le coup d'avoir une nouvelle conversation à coeur ouvert avec lui, pour comprendre ce qui s'est joué, débloquer certaines choses, voir si on ne peut pas surmonter ça ensemble, apprendre à communiquer maintenant. Je me suis mise à douter. Et si ? Peut-être ? Peut-être qu'il pourrait revenir ?

Une copine aujourd'hui m'a dit qu'il était très secret, qu'ils ne parlaient jamais de leurs vies intimes, bien qu'ils se connaissent depuis 3 ans. En 3 ans, elle ne l'a jamais connu avec une fille, peut-être des conquêtes ici ou là qu'elle soupçonne, une fille avec qui ça a duré 3 jours, et puis moi, qui est la seule relation "long terme" (5 mois...) qu'elle lui connaisse. Elle dit qu'il a peut-être un problème avec l'engagement. Je me suis dit et si ? Peut-être ? Si on s'expliquait, qu'on déjouait les peurs de part et d'autre ?

Et puis je me suis souvenue de tout, de tout ce que j'ai lu ici depuis 10 ans maintenant, de tous ces avis, ces conseils, ces mots précieux et terriblement rares dans l'entourage du largué. Il n'y a pas de phobie de l'engagement. Il n'y a pas de retour. Il n'y a pas de dernière conversation. Il n'y a pas d'espoir. Il n'y a rien à comprendre. Il y a seulement un homme qui m'a quittée, et c'est tout ce qu'il faut retenir. Il ne veut pas être avec moi, il ne m'aime pas, point final. Et s'il nous présentait dans deux mois sa nouvelle copine, l'épousait et lui faisait 3 enfants, je ne serais pas surprise. Ce ne sera pas moi. Je me le répète sans cesse, ça fait mal mais l'espoir tue plus encore.

Je suis heureuse d'avoir collecté au fil du temps autant de ressources et d'outils, autant de lucidité, autant de capacité à accepter. Finalement avoir été quittée 6 ou 7 fois n'aura pas été vain. Je me sens nauséeuse et lourde en ce moment, j'ai arrêté de pleurer, quelque chose est bloqué. Je sais que le plus dur arrive, passée la sidération première. Je vais tâcher de réinvestir cette vie bizarre que je mène, et dans laquelle il avait toute sa place, même s'il n'a pas voulu le voir.

Belle soirée
#1325894
Coucou Janysse,

Comme quoi je suis tout à fait d'accord avec Selma sur toutes les lignes. J'ai l'impression que tu te compares assez souvent et toujours avec les autres. Et tu sais que cette perspective nous fait plus du mal que du bien? Janysse est unique et ses copines copains sont uniques aussi. Parce qu'on est unique, nos chemins de vie vécus (pro ou sentimentale) prennent les tournures invraisemblables. Et cela ne pose pas la question si notre vie est digne d'être vécue, non?

Les histoires d'amour sont jouées par deux côtés. Puisqu'on ne sait jamais ce qui nous arrivera demain car on ne peut pas prendre la télécommande et appuyer sur les boutons pour que l'autre fasse comme l'on veut 8-) (Et franchement tant mieux, sinon l'autre deviendrait simplement un robot/l'objet à nous satisfaire quoi), je pense qu'il nous vaut mieux nous nourrir pour devenir moins fragile. C'est comme un arbre dont la racine est solide, malgré les tempêtes, les orages, il survivra. Et je sais que tu as énormément de choses à t'alimenter, à te nourrir pour agrandir toi - même, pour te forger, pour t'enrichir, pour te solidifier.

Je pense que ce que tu écris de temps à autre, que ta meilleure copine est loin et a d'autres préoccupations que de te donner l'épaule pour appuyer, que ta famille ne te soutient pas trop, je comprends tout à fait cela (car pour moi c'était à peu près pareil), mais il me semble, tous ces soutiens là viennent quand même de l'extérieur. As -tu vraiment demandé, avant tout, à toi de te soutenir, de te donner les mots doux, de te relever par toi-même sans te dire: J'ai mal. Faut que quelqu'un soit là pour que je m'appuie sur, sinon je m'écroulerais.

Tu ne t'écroulerais pas. La vie et le monde sont tellement alléchants. Ton travail, tes passions, les nouvelles choses à découvrir, les gens à rencontrer...Tes plusieurs propres expériences témoignent que tu t'es laissée pas aller. Une rupture est dure, deux ruptures sont dures, mais si le schéma se répète, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. En attendant de résoudre l'énigme, le monde et ta vie continuent. On pourra avancer tout en cherchant à expliquer des choses, à trouver les solutions sans tourner en rond.

Une fleur bleue est tout d'abord la fleur. Elle est belle et née pour fleurir quoi que ce soit. Etre fragile ne signifie pas être cassée.

J'ai l'impression que tu cherches toujours et même en vain l'amour ailleurs. As - tu donné suffisamment l'amour à toi-même d'abord? Aime - toi, vraiment. L'amour est né en soi, de soi avant tout.


Prends soin de toi. Gros bisous fabuleux ma jolie.
Elieza, Kakahuet ont aimé ça
#1325896
Hello Jolie Janysse!

J'aurais bien sûr préféré que tu nous reviennes avec de meilleures nouvelles, mais tu es revenue, et c'est déja ça.
Regarde, au lieu de te terrer de honte dans ton coin parce que tu "aurais encore une fois échoué", tu prends ton clavier et tu viens nous raconter tout ça...c'est déja hyper courageux.
ET oui, moi aussi je lis, d'année en année, une jeune femme qui grandit, qui évolue, qui devient de plus en plus douce avec elle même...et qui va finir par rencontrer son homme...mais pas l'homme qui la fera tenir debout, juste l'homme qui la completera...

Courage jolie J.
Je n'ai aps trop le temps d'écrire ce soir mais je pense a toi!
miu ont aimé ça
#1325915
miu a écrit :Coucou Janysse,

Comme quoi je suis tout à fait d'accord avec Selma sur toutes les lignes. J'ai l'impression que tu te compares assez souvent et toujours avec les autres. Et tu sais que cette perspective nous fait plus du mal que du bien? Janysse est unique et ses copines copains sont uniques aussi. Parce qu'on est unique, nos chemins de vie vécus (pro ou sentimentale) prennent les tournures invraisemblables. Et cela ne pose pas la question si notre vie est digne d'être vécue, non?
Coucou miu :bisou:

Oui tu as raison c'est effectivement ça. Je me compare tout le temps, j'en suis consciente, je m'en rends compte mais je n'arrive pas à m'arrêter. Je me sens en compétition pour tout, tout le temps. Je le sais. Je ne sais pas comment faire pour que ça s'arrête.
miu a écrit :Je pense que ce que tu écris de temps à autre, que ta meilleure copine est loin et a d'autres préoccupations que de te donner l'épaule pour appuyer, que ta famille ne te soutient pas trop, je comprends tout à fait cela (car pour moi c'était à peu près pareil), mais il me semble, tous ces soutiens là viennent quand même de l'extérieur. As -tu vraiment demandé, avant tout, à toi de te soutenir, de te donner les mots doux, de te relever par toi-même sans te dire: J'ai mal. Faut que quelqu'un soit là pour que je m'appuie sur, sinon je m'écroulerais.
Je fais ce que je peux pour me soutenir moi-même, et je suis arrivée à un moment de ma vie où je ne m'écroule plus toute seule. Je me suis longtemps sentie coupable de vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie. Mais c'est normal, aucune vie n'est menée en solo, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs. Je le trouve en moi bien sûr, de plus en plus, mais j'ai besoin, comme tout être humain, d'être épaulée un peu ailleurs, nous ne sommes pas des îles, nous sommes en relation. Et je crois que ce covid de merde nous rend la chose plus criante encore, nous sommes faits pour être en relation les uns avec les autres... Je comprends qu'il s'agit de ne pas tout attendre des autres, mais je crois que j'en suis plus là, je ne sais pas...
miu a écrit :Tu ne t'écroulerais pas. La vie et le monde sont tellement alléchants. Ton travail, tes passions, les nouvelles choses à découvrir, les gens à rencontrer...Tes plusieurs propres expériences témoignent que tu t'es laissée pas aller. Une rupture est dure, deux ruptures sont dures, mais si le schéma se répète, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche. En attendant de résoudre l'énigme, le monde et ta vie continuent. On pourra avancer tout en cherchant à expliquer des choses, à trouver les solutions sans tourner en rond.

J'ai l'impression que tu cherches toujours et même en vain l'amour ailleurs. As - tu donné suffisamment l'amour à toi-même d'abord? Aime - toi, vraiment. L'amour est né en soi, de soi avant tout.
Ma psy dit que ça arrive. Qu'il y a une part d'aléatoire, que tout le monde ne trouve pas "le bon" ou "la bonne" comme ça du premier coup, que les ruptures sont aujourd'hui légion, que je suis normale. Je sais qu'il y a "quelque chose qui cloche". J'ai grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, j'ai été humiliée, insultée, mal aimée, et aujourd'hui je ne sais pas aimer, je ne sais pas communiquer, je ne sais pas m'aimer. Je travaille dessus, j'y passe 130 euros par mois, je fais l'impasse sur d'autres choses qui me feraient plaisir, des cours de chant, de guitare, ou juste épargner. Je sais que je ne m'aime pas assez. Je fais ce que je peux, nous ne sommes pas tous nés avec les mêmes armes, les mêmes capacités. Je fais ce que je peux. Je crois aussi qu'un partenaire bon et généreux, patient et tendre, ça peut aussi aider à aller mieux, à s'aimer un peu mieux. Je ne lui demande pas de m'aimer à ma place.
Elieza a écrit :Hello Jolie Janysse!

J'aurais bien sûr préféré que tu nous reviennes avec de meilleures nouvelles, mais tu es revenue, et c'est déja ça.
Regarde, au lieu de te terrer de honte dans ton coin parce que tu "aurais encore une fois échoué", tu prends ton clavier et tu viens nous raconter tout ça...c'est déja hyper courageux.
ET oui, moi aussi je lis, d'année en année, une jeune femme qui grandit, qui évolue, qui devient de plus en plus douce avec elle même...et qui va finir par rencontrer son homme...mais pas l'homme qui la fera tenir debout, juste l'homme qui la completera...

Courage jolie J.
Je n'ai aps trop le temps d'écrire ce soir mais je pense a toi!
Coucou Elieza :bisou:

Je voudrais très très fort que tu aies raison. Je ne sais pas où il est ce bonhomme mais je voudrais très fort le rencontrer. Je tiens debout toute seule maintenant, enfin presque, il y a les médicaments, la thérapie, etc. Peut-être que je me mens, mais ce serait trop dur de me dire que j'en suis encore là après tout ce temps, ce travail, tout cet argent. Je crois qu'écrire une thèse ça n'est rien à côté de ce travail de titan que j'ai entamé depuis plusieurs années. Je ne sais plus qui supplier pour le rencontrer cet homme.

Je n'arrive plus à travailler, j'ai l'impression d'être dans le brouillard. J'ai commandé une chaise longue pour ma terrasse, et des livres de sociologie sur l'amour. J'ai besoin de comprendre ce qui m'arrive. Samedi j'ai fait une rando, hier une après-midi jeux au parc avec une copine et des amis à elle. Demain midi je déjeune avec mes collègues. Je continue de vivre, je n'ai pas le choix. Une amie m'a dit que je suis dans un train, que j'ai ralenti quand j'ai rencontré mon ex, que maintenant il est hors de question de s'arrêter pour attendre qu'il monte. Alors voilà, je suis repartie sur mon petit vélo, mon petit train est reparti, je le vois comme ça.

Merci pour vos messages :bisou:

Je vous embrasse
miu ont aimé ça
#1325925
Coucou ma Janysse,

Je suis désolée d'écrire des mots un peu durs, mais je voudrais te montrer que tu possèdes tous les atouts dans tes mains pour aller mieux, pour aller bien.
Janysse a écrit : Je me compare tout le temps, j'en suis consciente, je m'en rends compte mais je n'arrive pas à m'arrêter. Je me sens en compétition pour tout, tout le temps. Je le sais. Je ne sais pas comment faire pour que ça s'arrête.
Quand j'étais plus jeune, je ressentais pareil, tout le temps en compétition car je voudrais m'affirmer, avoir une place importante, je voudrais que les gens me reconnaissent. Mais cette envie et le fait de la réaliser m'ont pompé énormément l'énergie. Et je n'étais rarement sereine. J'avais un mal être d'être effacée, moquée, même méprisée. Pendant 15 ans (presque la moitié de ma vie), je vivais dans l'esprit compétitif permanent. Malgré le fait que mes efforts ont souvent été bien récompensés par les réussites mais au fond de moi, j'étais fragile et peureuse. A moindre échec d'examen, concours ou moindre déception d'amitié, d'amour, j'étais effondrée. Au lieu de prendre le temps et la force pour bâtir et nourrir la confiance en moi-même de manière solide, saine, équilibre, je me suis bannie en me disant comme quoi j'étais nulle, extravagante, bizarre, moche :roll: Jusqu'au moment où je suis partie du Viet Nam, sortie de mon monde d'enfance - ado, la découverte de nouveau continent, des choses, des gens que je connaissais pas, je me suis également éloignée de l'idée de compétitivité. J'ai compris que le monde est vaste, qu'on est tous différent et l'on porte tous en soi une importance. Je pense que ça fait une partie de devenir mature, de mener la vie dans une grandeur, une responsabilité, une indépendance et une capacité d'assumer le bonheur ainsi que le malheur.
Janysse a écrit : Je fais ce que je peux pour me soutenir moi-même, et je suis arrivée à un moment de ma vie où je ne m'écroule plus toute seule. Je me suis longtemps sentie coupable de vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie. Mais c'est normal, aucune vie n'est menée en solo, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs. Je le trouve en moi bien sûr, de plus en plus, mais j'ai besoin, comme tout être humain, d'être épaulée un peu ailleurs, nous ne sommes pas des îles, nous sommes en relation. Et je crois que ce covid de merde nous rend la chose plus criante encore, nous sommes faits pour être en relation les uns avec les autres... Je comprends qu'il s'agit de ne pas tout attendre des autres, mais je crois que j'en suis plus là, je ne sais pas...
Tout d'abord, j'ai l'impression pourtant, peut-être que je me trompe, que tu ne fais pas encore tout ce que tu peux pour te relever, que tu n'utilises pas toutes tes ressources. La Janysse qu'on lit sur le forum depuis des années, elle est fragile mais elle accumule année par année des outils, des moyens, de force pour s'en sortir à chaque crise d'angoisse, d'amour, d'amitié, d'études. Tu es tout à fait capable, j'en suis certaine, de te mettre debout toute seule, sans avoir besoin de faire le recours aux autres.
Janysse a écrit :Deux jours plus tard, faits de cauchemars et de larmes à n'en plus pouvoir, à pleurer dans mon café, pleurer dans mon sommeil, pleurer de douleur... Je sais maintenant à quoi ça ressemble, un regret qui vous transperce de part en part, qui vous donne la nausée, des cauchemars, qui vous meurtrit jusqu'au fond de l'âme. Encore un qui me quitte.
En lisant ces phrases, même si on se dit que ton monde s'écroule pas, mais il est encore sacrément secoué, comme à chaque séparation plus ou moins d'amour. Veux - tu ne plus vivre ces pleurs à fond, ces cauchemars, et cette âme meurtrie? Si oui, gérer ses émotions est, il me semble, plus urgent que gérer la séparation d'une histoire que tu ne sais même pas d'amour ou de sécurité.

vouloir du soutien des autres, de chercher l'amour, de chercher de la compagnie, je cherche du soutien dans un partenaire parce que j'ai du mal à le trouver ailleurs, 'être épaulée un peu ailleurs En te lisant, franchement, j'ai pas l'impression que tu veux être épaulée juste "un peu ailleurs". Mais au contraire, peut-être (et j'espère) que j'ai tort, je trouve que tu as la tendance de chercher à être épaulée pas seulement "juste un peu" ailleurs. Relisant ton échange avec Selma: "J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse." Je voudrais encore une fois te demander: Qu'est ce que t'as cherché en toi pour t'appuyer sur toi-même d'abord?

Contrairement à toi qui pense qu'on n'est pas une île et que notre vie n'est pas faite pour mener en solo. Moi je pense que chacun de nous est un royaume qui flotte dans l'océan. On se croise, on s'ouvre l'un à l'autre, on peut se fermer à un moment donné, on a des choses à exposer, à cacher, à s'échanger, à nourrir, à tailler, à naitre, et à se faner, à renaitre, à mourir. J'aime beaucoup être en relation avec les gens, peu importe de connaissance, d'amitié ou d'amour, mais j'aime également être avec moi-même. Je pense pas que je suis seule donc je suis solo. Je suis seule mais je suis avec moi même et je suis bien.

C'est super d'avoir le soutien, l'écoute, la compagnie de la part de famille, d'ami, d'amour et c'est tout à fait normal d'aller le chercher. Mais à force de le chercher à tout prix, on est quelque part frustré n'ayant pas obtenir cela, ou pas à la hauteur qu'on voudrait...


Je relis ton écrit en septembre l'an dernier lorsque tu n'étais pas, il me semble, en couple, j'ai l'impression que tu semblais plus sereine, en plénitude: Il y a quand même des jolies choses, des moments de gaité, de vraies bonnes nouvelles et des perspectives excitantes. J'ai une voiture maintenant, alors je peux aller à la plage toute seule, et passer deux heures à lire, me baigner, être juste avec moi et apprécier sincèrement ces moments de joie simple, seule avec moi-même. Je me suis fait plein de copaines depuis mon arrivée, des trentenaires célibataires pour la plupart, drôles à souhait, attentionné·es ; je sais que même si je suis parfois rongée par un sentiment de solitude, ces personnes sont pourtant bel et bien là, je ne suis pas seule au monde. On part en weekend ensemble, on fait des activités, des soirées, on est un petit groupe de potes. Et moi j'en ai toujours rêvé.
Janysse a écrit : Ma psy dit que ça arrive. Qu'il y a une part d'aléatoire, que tout le monde ne trouve pas "le bon" ou "la bonne" comme ça du premier coup, que les ruptures sont aujourd'hui légion, que je suis normale. Je sais qu'il y a "quelque chose qui cloche". J'ai grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, j'ai été humiliée, insultée, mal aimée, et aujourd'hui je ne sais pas aimer, je ne sais pas communiquer, je ne sais pas m'aimer. Je travaille dessus, j'y passe 130 euros par mois, je fais l'impasse sur d'autres choses qui me feraient plaisir, des cours de chant, de guitare, ou juste épargner. Je sais que je ne m'aime pas assez. Je fais ce que je peux, nous ne sommes pas tous nés avec les mêmes armes, les mêmes capacités. Je fais ce que je peux. Je crois aussi qu'un partenaire bon et généreux, patient et tendre, ça peut aussi aider à aller mieux, à s'aimer un peu mieux. Je ne lui demande pas de m'aimer à ma place.
Il y a toujours une attente Janysse, dans ta façon de penser, un petit espoir tissé vers ce garçon bon et généreux, patient et tendre pour que tu ailles mieux, pour que tu t'aimes un peu mieux. Non, Janysse, même sans lui ou pas encore lui, tu pourras par Toi - Même aller mieux, T'aimer mieux, même par Toi Seule.

D'ailleurs, ça me tique sur le monsieur Tendre, puis le garçon à Marseille, puis ce garçon au corps mou grand. Je ne sais pas si je suis trop dure, mais pourquoi j'ai l'impression que tu as la tendance d'accumuler tes histoires d'amour, sans vraiment prendre le temps pour les digérer proprement, simplement sans te torturer, sans te blâmer. J'ai l'impression que tu te jettes corps et esprit sur les garçons dont tu ne sais même pas si tu tomberais amoureuse. Chaque fois toujours avec autant d'espoir, d'attente, d'acharnement, euphorie, angoisse et souffrance. Je veux dire, que chaque fois toujours comme la première fois, désarmée.

Tu écris souvent ici que tu ne peux pas vivre sans chair à chair, sans les caresses, sans la chaleur du partenaire à chaque matin au réveil ou la nuit consolée. Pourquoi tu ne trouves pas déjà simplement un sex friend pour combler ce manque cruel physique, si c'est un besoin fondamental?

Perso, je n'approuve pas trop ce principe de sex friend, mais si on en a tellement besoin comme vital, pourquoi pas, et puis si cela ne fait pas mal à personne.

Tu dis que t'as grandi dans la peur, dans l'insécurité, dans la violence, avec l'humiliation, l'insulte, le mal aimée, et que tu ne sais pas aujourd'hui aimer, ni communiquer, ni t'aimer assez. Perso, je te trouve une capacité formidable de communication. Tu exprimes de manière magnifique tes ressentis, tes sensations, ce que tu vis. Exprimer lie à communiquer. Je ne crois pas que tu sais pas communiquer. Savoir aimer, ça s'apprend. On l'apprend toujours. Même les enfants nés d'amour, aimés peuvent souvent ne pas savoir bien aimer en grandissant.

T'es sur le chemin de maturité, Janysse. Tu as encaissé, tu as accumulé pas mal de vécus, d'expériences, de leçons, de théories, de pratiques aussi. Il arrive le moment où tu prends la confiance en toi, la responsabilité en toi de te prendre soin de toi, d'être responsable de toi - même (de tes bonheurs, de tes malheurs), de les assumer. Pense que t'es grande, t'es capable, tu peux!

Prends soin de toi et courage Janysse. Ce sont quelques mes pensées, je sais pas si je me trompe trop, mais au moins qui sait, cela pourrait te donner quelques pistes.

Bisous gros fabuleux ma jolie Janysse :bisou:
Selmasultane, Janysse ont aimé ça
#1325927
miu a écrit : 06 avr. 2021, 17:35 Moi je pense que chacun de nous est un royaume qui flotte dans l'océan. On se croise, on s'ouvre l'un à l'autre, on peut se fermer à un moment donné, on a des choses à exposer, à cacher, à s'échanger, à nourrir, à tailler, à naitre, et à se faner, à renaitre, à mourir. J'aime beaucoup être en relation avec les gens, peu importe de connaissance, d'amitié ou d'amour, mais j'aime également être avec moi-même. Je pense pas que je suis seule donc je suis solo. Je suis seule mais je suis avec moi même et je suis bien.

Whaouh que c'est joliment dit... :bisou:
#1326013
Coucou Miu,

Merci pour tes mots. J'ai mis du temps à les digérer, mon premier réflexe a été de me dire que tu te plantais complètement, que ce n'était pas juste, que j'en pouvais plus de lire ou m'entendre dire qu'il faut d'abord être forte toute seule, d'abord s'aimer toute seule avant d'envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, être seule, se relever seule etc. J'en ai marre d'être toute seule justement, et je crois que mon envie de construire avec quelqu'un, de connaître enfin ce que c'est d'être en couple dans la durée, est légitime, et je ne me vois pas y renoncer. Ceci dit, j'ai pris le temps de te relire plusieurs fois, de me replier sur moi et réfléchir, et certaines choses ont commencé à faire leur chemin en moi.
miu a écrit :Tout d'abord, j'ai l'impression pourtant, peut-être que je me trompe, que tu ne fais pas encore tout ce que tu peux pour te relever, que tu n'utilises pas toutes tes ressources. La Janysse qu'on lit sur le forum depuis des années, elle est fragile mais elle accumule année par année des outils, des moyens, de force pour s'en sortir à chaque crise d'angoisse, d'amour, d'amitié, d'études. Tu es tout à fait capable, j'en suis certaine, de te mettre debout toute seule, sans avoir besoin de faire le recours aux autres.
Je pense que tu as raison, mais je ne saurais pas nommer ces ressources, je ne sais pas à quoi elles ressemblent, je ne sais pas où les trouver. Je n'arrive pas à les rationaliser, les intellectualiser.
miu a écrit :En lisant ces phrases, même si on se dit que ton monde s'écroule pas, mais il est encore sacrément secoué, comme à chaque séparation plus ou moins d'amour. Veux - tu ne plus vivre ces pleurs à fond, ces cauchemars, et cette âme meurtrie? Si oui, gérer ses émotions est, il me semble, plus urgent que gérer la séparation d'une histoire que tu ne sais même pas d'amour ou de sécurité.
Je crois que c'est normal, trois jours après la rupture, de pleurer toutes les larmes de son corps. Aujourd'hui ça va mieux. Je me suis remise au travail, je fais des blagues, je vois mes ami·es. Je me projette de nouveau dans mon futur à moi, je m'efforce de me réjouir des belles choses qui arrivent. Et je m'autorise à pleurer, à être triste, à faire des cauchemars, j'essaie de ne pas tout bloquer comme j'ai déjà pu le faire, faire comme si ça n'existait pas pour passer au prochain le plus vite possible. J'ai le droit d'être meurtrie, j'ai le droit d'avoir besoin de temps, de réconfort, de traîner dans mon lit, voilà je m'autorise tout ça (il faut dire que le fait d'avoir un salaire à la fin du mois et pas de comptes à rendre à qui que ce soit par rapport à mes jours de congés, facilite les choses).
miu a écrit :En te lisant, franchement, j'ai pas l'impression que tu veux être épaulée juste "un peu ailleurs". Mais au contraire, peut-être (et j'espère) que j'ai tort, je trouve que tu as la tendance de chercher à être épaulée pas seulement "juste un peu" ailleurs. Relisant ton échange avec Selma: "J'ai aimé la sécurité et la stabilité, j'aimais le sentiment de plénitude, la sensation que quelqu'un était là "to have my back", pour me rattraper si je tombais. J'ai compris avec ma psy cet hiver que je n'avais pas dans ma vie ce soutien émotionnel de mon entourage, je ne le trouve pas dans ma famille, ni dans mes amitiés en ce moment, ma "meilleure amie" étant toute impliquée dans son couple, loin géographiquement et ses mots impuissants à me réconforter. Je ne connais pas assez mes nouvelles connaissances pour m'appuyer sur elleux, me sentir soutenue. Il est donc normal que je cherche ce soutien dans une relation amoureuse." Je voudrais encore une fois te demander: Qu'est ce que t'as cherché en toi pour t'appuyer sur toi-même d'abord?
Disons que je me sens un peu nulle si je me dis "il FAUT tenir toute seule", "tu DOIS être forte toute seule". Ce sont des injonctions que j'ai de plus en plus de mal à vivre, parce qu'en l'état je ne peux pas y répondre. La voie proposée par ma psy, à savoir reconnaître mes blessures fondamentales, en prendre acte et assumer le fait que je serai toujours anxieuse, toujours un petit peu fragile, et que trouver du réconfort ailleurs de temps en temps pour me soulager c'est complètement ok, me fait plus de bien. Je sais que j'ai tendance à me poser en victime (de moi-même) et à culpabiliser gratuitement, mais voilà, aujourd'hui je me dis que c'est ok de pas y arriver toute seule tout le temps, que je fais un travail pour devenir plus solide, que je deviens plus solide petit à petit, que c'est ok d'appeler à l'aide des fois.
miu a écrit :Il y a toujours une attente Janysse, dans ta façon de penser, un petit espoir tissé vers ce garçon bon et généreux, patient et tendre pour que tu ailles mieux, pour que tu t'aimes un peu mieux. Non, Janysse, même sans lui ou pas encore lui, tu pourras par Toi - Même aller mieux, T'aimer mieux, même par Toi Seule.
Par contre pour ce qui est des relations amoureuses, tu as parfaitement raison. Toute ma vie est tendue vers "le moment où je rencontrerai le bon", et j'attends sans doute qu'il me soulage d'une partie de mon mal-être même si je n'attends plus d'être "sauvée" comme il y a quelques années. J'essaie de prendre soin de moi. Déjà, j'entends de moins en moins la petite voix qui me dit que je suis une grosse merde qui ne mérite ni d'être aimée ni de vivre. En fait je ne l'entends plus du tout. Et avec ce dernier garçon, j'ai été moi-même, je n'ai pas essayé de me conformer à ce que je pensais qu'il aimait, et ça c'est un sacré progrès. Je fais des exercices donnés par ma psy pour consoler la petite fille qui souffre au fond. Je lis des choses qui me font du bien. Je prends acte de mes réussites. Je nettoie mon lieu de vie, je me cuisine des plats qui font du bien, parce que bien se nourrir, cuisiner sont des actes d'amour. Je mets de la conscience dans les choses que je fais pour moi. Et je m'efforce d'être bienveillante avec les autres, de reconnaître leur souffrance, de leur proposer une épaule, un soutien, qu'iels acceptent ou non. Je fais ce que je peux en fait. Je ne sais pas si c'est à ça que tu fais référence.
miu a écrit :D'ailleurs, ça me tique sur le monsieur Tendre, puis le garçon à Marseille, puis ce garçon au corps mou grand. Je ne sais pas si je suis trop dure, mais pourquoi j'ai l'impression que tu as la tendance d'accumuler tes histoires d'amour, sans vraiment prendre le temps pour les digérer proprement, simplement sans te torturer, sans te blâmer. J'ai l'impression que tu te jettes corps et esprit sur les garçons dont tu ne sais même pas si tu tomberais amoureuse. Chaque fois toujours avec autant d'espoir, d'attente, d'acharnement, euphorie, angoisse et souffrance. Je veux dire, que chaque fois toujours comme la première fois, désarmée.
Oui. La peur de ne jamais être aimée, de ne pas trouver quelqu'un avec qui faire ma vie, l'impression que le temps presse, la pression sociale autour de moi, font que je me précipite sur le premier venu. Quoique ce n'est pas vrai pour le dernier. Nous avons été amis plusieurs mois avant que je fasse un pas vers lui, j'ai pris le temps de comprendre s'il était bon pour moi, de voir s'il répondait à certains de mes besoins/envies, s'il était fiable, avant de m'attacher. Bon du coup j'ai loupé l'étape principal à savoir "est-ce qu'on veut la même chose dans cette relation ?" mais j'apprends de mes erreurs et je ne la referai pas. Mais il est vrai que mon cerveau affolé a commencé à penser "olala mais où vais-je bien pouvoir rencontrer le prochain ???". Mais je crois que je suis contradictoire dans mes propos, j'ai besoin de plus de temps pour intégrer tout ça peut-être...
miu a écrit :Tu écris souvent ici que tu ne peux pas vivre sans chair à chair, sans les caresses, sans la chaleur du partenaire à chaque matin au réveil ou la nuit consolée. Pourquoi tu ne trouves pas déjà simplement un sex friend pour combler ce manque cruel physique, si c'est un besoin fondamental?

Perso, je n'approuve pas trop ce principe de sex friend, mais si on en a tellement besoin comme vital, pourquoi pas, et puis si cela ne fait pas mal à personne.
J'ai testé le coup du plan cul avec un garçon il y a un an et demi, puis avec Monsieur Tendre. Clairement ça n'est pas pour moi, je m'attache trop vite et je suis trop déçue. J'ai trop d'attentes. J'ai appris que ce genre de relations ne me font pas du bien, donc je préfère ne rien initier en ce sens.
miu a écrit :T'es sur le chemin de maturité, Janysse. Tu as encaissé, tu as accumulé pas mal de vécus, d'expériences, de leçons, de théories, de pratiques aussi. Il arrive le moment où tu prends la confiance en toi, la responsabilité en toi de te prendre soin de toi, d'être responsable de toi - même (de tes bonheurs, de tes malheurs), de les assumer. Pense que t'es grande, t'es capable, tu peux!

Prends soin de toi et courage Janysse. Ce sont quelques mes pensées, je sais pas si je me trompe trop, mais au moins qui sait, cela pourrait te donner quelques pistes.

Bisous gros fabuleux ma jolie Janysse
Merci miu pour tes mots et ta bienveillance. Le chemin est encore long, et je crois vraiment qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit solitaire, mais d'ici là c'est seule que je dois cheminer, et j'en suis plus que capable.

Je t'embrasse :bisou:
#1326120
Janysse a écrit : Coucou Miu,

Merci pour tes mots. J'ai mis du temps à les digérer, mon premier réflexe a été de me dire que tu te plantais complètement, que ce n'était pas juste, que j'en pouvais plus de lire ou m'entendre dire qu'il faut d'abord être forte toute seule, d'abord s'aimer toute seule avant d'envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, être seule, se relever seule etc. J'en ai marre d'être toute seule justement, et je crois que mon envie de construire avec quelqu'un, de connaître enfin ce que c'est d'être en couple dans la durée, est légitime, et je ne me vois pas y renoncer. Ceci dit, j'ai pris le temps de te relire plusieurs fois, de me replier sur moi et réfléchir, et certaines choses ont commencé à faire leur chemin en moi.
Coucou ma Janysse,

Tu vois, ce que j'aime beaucoup chez toi, c'est que tu as toujours une grande force et du recul face aux mots durs ou face aux avis que tu trouvais injustes, pour te remettre en question, y songer et en tirer quelque chose après.


Bien évidemment l'envie de trouver quelqu'un, être en couple solide et construire la vie à deux est tout à fait courante, normale, et souhaitable. Et personne ne te le dit, je pense, de renoncer à ce projet de vie. Mais j'ai l'impression que tu souffres beaucoup de ne pas (ou ne pas encore) connaitre ce modèle de vie.

Entre envisager/avoir l'envie et la frustration de ne pas (ou pas encore) obtenir ce qu'on veut est un très grand écart. Tu sais, je peux avoir l'envie de publier un livre, mais je ne souffre pas de ne pas (ou pas encore) avoir un livre publié. Par contre je me donne les moyens pour le faire. Je me patiente d'écrire page par page, je prends le plaisir de réfléchir, de penser, trouver les mots, tisser les idées, en croyant qu'un jour tout cela formulera un joli livre qui me plaira et qui pourrait plaire à beaucoup de monde.


Je crois qu'être en couple n'est pas un but ultime ou une fin heureuse. Cela ne résout pas non plus tous nos problèmes, surtout la partie intérieure. Mais toi, la princesse de souffrance et de rêves :D , j'ai l'impression que tu Idéalises énormément la vie à deux :mrgreen:

Janysse a écrit :
Je pense que tu as raison, mais je ne saurais pas nommer ces ressources, je ne sais pas à quoi elles ressemblent, je ne sais pas où les trouver. Je n'arrive pas à les rationaliser, les intellectualiser.
....
J'essaie de prendre soin de moi. Déjà, j'entends de moins en moins la petite voix qui me dit que je suis une grosse merde qui ne mérite ni d'être aimée ni de vivre. En fait je ne l'entends plus du tout. Et avec ce dernier garçon, j'ai été moi-même, je n'ai pas essayé de me conformer à ce que je pensais qu'il aimait, et ça c'est un sacré progrès. Je fais des exercices donnés par ma psy pour consoler la petite fille qui souffre au fond. Je lis des choses qui me font du bien. Je prends acte de mes réussites. Je nettoie mon lieu de vie, je me cuisine des plats qui font du bien, parce que bien se nourrir, cuisiner sont des actes d'amour. Je mets de la conscience dans les choses que je fais pour moi. Et je m'efforce d'être bienveillante avec les autres, de reconnaître leur souffrance, de leur proposer une épaule, un soutien, qu'iels acceptent ou non. Je fais ce que je peux en fait. Je ne sais pas si c'est à ça que tu fais référence.
Bah Janysse, toutes ces choses que tu fais souvent là, qui te font du bien, font partie de ton patrimoine, de tes ressources. Tant qu'ils te font plaisir. La force intérieure commence à partir de là, de se faire du plaisir, de se sentir bien, de ressentir la joie à travers des actes ou des choses qui semblent banals ou non excitants, comme cuisiner un bon plat, nettoyer son coin de vie, savourer ses réussites, apprécier le moment avec ses amis...Je trouve que tu vis énormément de choses chouettes et que tu as pas mal d'amis amies. Je sais pas moi, tout ça ne te remplit pas seulement la journée mais te donne aussi de la force, de l'énergie pour t'ouvrir au monde, aux gens. Perso, quand je mange un bon plat que j'ai pris soin de préparer, je le savoure vraiment vraiment, et je m'en suis émerveillée. J'apprécie profondément ce que la vie nous offre chaque moment, chaque jour. Et toi?

Janysse a écrit :
Je crois que c'est normal, trois jours après la rupture, de pleurer toutes les larmes de son corps. Aujourd'hui ça va mieux. Je me suis remise au travail, je fais des blagues, je vois mes ami·es. Je me projette de nouveau dans mon futur à moi, je m'efforce de me réjouir des belles choses qui arrivent. Et je m'autorise à pleurer, à être triste, à faire des cauchemars, j'essaie de ne pas tout bloquer comme j'ai déjà pu le faire, faire comme si ça n'existait pas pour passer au prochain le plus vite possible. J'ai le droit d'être meurtrie, j'ai le droit d'avoir besoin de temps, de réconfort, de traîner dans mon lit, voilà je m'autorise tout ça . (il faut dire que le fait d'avoir un salaire à la fin du mois et pas de comptes à rendre à qui que ce soit par rapport à mes jours de congés, facilite les choses)
Oui t'as totalement droit à la tristesse, à la douleur face à la rupture. Mais cette rupture n'est pas injuste. Le fait que tu ne connais pas encore une vie de couple durable (à ton rêve) comme ce que beaucoup de tes ami.e.s connaissent (selon toi) n'est pas injuste non plus.
Janysse a écrit :
Disons que je me sens un peu nulle si je me dis "il FAUT tenir toute seule", "tu DOIS être forte toute seule". Ce sont des injonctions que j'ai de plus en plus de mal à vivre, parce qu'en l'état je ne peux pas y répondre. La voie proposée par ma psy, à savoir reconnaître mes blessures fondamentales, en prendre acte et assumer le fait que je serai toujours anxieuse, toujours un petit peu fragile, et que trouver du réconfort ailleurs de temps en temps pour me soulager c'est complètement ok, me fait plus de bien. Je sais que j'ai tendance à me poser en victime (de moi-même) et à culpabiliser gratuitement, mais voilà, aujourd'hui je me dis que c'est ok de pas y arriver toute seule tout le temps, que je fais un travail pour devenir plus solide, que je deviens plus solide petit à petit, que c'est ok d'appeler à l'aide des fois.
Oui, tu as tout à fait raison d'accepter ta personnalité anxieuse, fragile, de ne plus te bannir ou te culpabiliser, et de travailler pour consolider ces aspects là. Comme je te dis toujours, tu es beaucoup plus forte que tu crois. Tu peux compter sur toi-même. Comme Albert Camus a écrit: "Il n'est pas facile de de devenir ce qu'on est". Peut - être tu pourras accepter aussi le fait que t'es une fille grande, forte, mature?
Janysse a écrit : Oui. La peur de ne jamais être aimée, de ne pas trouver quelqu'un avec qui faire ma vie, l'impression que le temps presse, la pression sociale autour de moi, font que je me précipite sur le premier venu. Quoique ce n'est pas vrai pour le dernier. Nous avons été amis plusieurs mois avant que je fasse un pas vers lui, j'ai pris le temps de comprendre s'il était bon pour moi, de voir s'il répondait à certains de mes besoins/envies, s'il était fiable, avant de m'attacher. Bon du coup j'ai loupé l'étape principal à savoir "est-ce qu'on veut la même chose dans cette relation ?" mais j'apprends de mes erreurs et je ne la referai pas. Mais il est vrai que mon cerveau affolé a commencé à penser "olala mais où vais-je bien pouvoir rencontrer le prochain ???". Mais je crois que je suis contradictoire dans mes propos, j'ai besoin de plus de temps pour intégrer tout ça peut-être...
Perso, je pense qu'en général même si le garçon ou la fille répond à toutes ces critères, cela ne suffit peut - être pas pour que la relation tienne en route longtemps. L'envie de l'humain pourra changer à un moment donné, et l'envie de deux humains pourra ne pas rimer à un moment ou un autre :D Ceci résonne comme si je suis un peu pessimiste de l'amour, mais je pense qu'une relation dans la durée ne vaut pas mieux qu'une relation tout court (courte ou longue) qui nous fait sentir heureux durant sa durée.

Ta relation avec ce garçon t'as rendu heureuse à un certain moment? Prends le temps pour savourer ou resavourer encore un petit peu ce bonheur. Peu n'importe ça sera qui le prochain, le visage de ce bonheur tu connais maintenant. Et le garçon prochain esquissera ce trait de bonheur avec toi.
Janysse a écrit :
Merci miu pour tes mots et ta bienveillance. Le chemin est encore long, et je crois vraiment qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit solitaire, mais d'ici là c'est seule que je dois cheminer, et j'en suis plus que capable.
Non, le chemin n'est pas obligée d'être solitaire. Déjà pour moi, être solitaire n'est pas quelque chose d'horrible ni triste ni pitoyable. Mais si toi tu n'aimes pas être solitaire, tu pourras inviter quelqu'un à faire un bout de chemin avec toi, pourvu que vous en soyez contents. Et puis, seule ou à plusieurs, l'importance c'est de sentir bien. C'est ce que je te souhaite.

Prends soin de toi.

Gros bisous fabuleux.
Selmasultane, Elieza, Janysse ont aimé ça
#1326370
Coucou jolie Miu
miu a écrit :Bien évidemment l'envie de trouver quelqu'un, être en couple solide et construire la vie à deux est tout à fait courante, normale, et souhaitable. Et personne ne te le dit, je pense, de renoncer à ce projet de vie. Mais j'ai l'impression que tu souffres beaucoup de ne pas (ou ne pas encore) connaitre ce modèle de vie.
Oui, j'en souffre énormément.
miu a écrit :Entre envisager/avoir l'envie et la frustration de ne pas (ou pas encore) obtenir ce qu'on veut est un très grand écart. Tu sais, je peux avoir l'envie de publier un livre, mais je ne souffre pas de ne pas (ou pas encore) avoir un livre publié. Par contre je me donne les moyens pour le faire. Je me patiente d'écrire page par page, je prends le plaisir de réfléchir, de penser, trouver les mots, tisser les idées, en croyant qu'un jour tout cela formulera un joli livre qui me plaira et qui pourrait plaire à beaucoup de monde.
Je comprends parfaitement la métaphore, très belle d'ailleurs. Je crois que je fais le max pour avancer, pour guérir, pour apprendre à prendre soin de moi et à m'aimer, dans l'espoir qu'un jour je construirai quelque chose de chouette et de sain avec quelqu'un.
miu a écrit :Je crois qu'être en couple n'est pas un but ultime ou une fin heureuse. Cela ne résout pas non plus tous nos problèmes, surtout la partie intérieure. Mais toi, la princesse de souffrance et de rêves , j'ai l'impression que tu Idéalises énormément la vie à deux
C'est vrai que je le vois comme ça, comme un objectif de vie qui, une fois rempli, m'apportera joie et sérénité. Je sais très bien, rationnellement, que c'est absurde et faux, mais une part de moi ne peut s'empêcher de le ressentir comme ça. Avec ce dernier garçon, quand j'ai commencé à me sentir bien, en sécurité, et épanouie, je me suis dit "ça y est, j'ai trouvé mon refuge, on va construire quelque chose, je me sens bien, c'est donc ça ?". Et oui j'idéalise énormément la vie à deux, parce que je ne sais pas ou plus ce que c'est, je ne sais pas comment faire pour ne plus idéaliser (si ce n'est enfin le vivre ?).
miu a écrit :Bah Janysse, toutes ces choses que tu fais souvent là, qui te font du bien, font partie de ton patrimoine, de tes ressources. Tant qu'ils te font plaisir. La force intérieure commence à partir de là, de se faire du plaisir, de se sentir bien, de ressentir la joie à travers des actes ou des choses qui semblent banals ou non excitants, comme cuisiner un bon plat, nettoyer son coin de vie, savourer ses réussites, apprécier le moment avec ses amis...Je trouve que tu vis énormément de choses chouettes et que tu as pas mal d'amis amies. Je sais pas moi, tout ça ne te remplit pas seulement la journée mais te donne aussi de la force, de l'énergie pour t'ouvrir au monde, aux gens. Perso, quand je mange un bon plat que j'ai pris soin de préparer, je le savoure vraiment vraiment, et je m'en suis émerveillée. J'apprécie profondément ce que la vie nous offre chaque moment, chaque jour. Et toi?
Il est vrai que je vis tout un tas de choses chouettes, que ma vie est vraiment belle, j'habite dans une très jolie ville au bord de la mer, j'ai plein de potes, des vrai·es ami·es aussi, je fais une thèse qui me passionne et j'en reçois même de la reconnaissance, je prends soin de moi et de ma santé, mentale et physique, et je réalise que je m'épuise dans une quête incessante d'amour, de tendresse, d'affection, d'un amoureux, qui sera enfin celui qui... celui qui quoi ? Je voudrais très fort pouvoir me détacher de cette obsession qui me bouffe la vie, littéralement, alors que je mène la vie dont j'ai rêvée, que je me suis façonnée, moi, toute seule, en étant forte et travailleuse et courageuse. Je n'apprécie pas pleinement ce que je vis, parce que tout ce que je vis est orienté vers : quand vais-je donc rencontrer l'amour de ma vie ?
miu a écrit :Peut - être tu pourras accepter aussi le fait que t'es une fille grande, forte, mature?
Je n'y avais jamais pensé...
miu a écrit :Oui t'as totalement droit à la tristesse, à la douleur face à la rupture. Mais cette rupture n'est pas injuste. Le fait que tu ne connais pas encore une vie de couple durable (à ton rêve) comme ce que beaucoup de tes ami.e.s connaissent (selon toi) n'est pas injuste non plus.
C'est très difficile en ce moment, parce que tout le monde autour de moi, littéralement 5 ou 6 de mes ami·es ici, sont en train d'acheter ou d'emménager avec leur partenaire. Ce n'est peut-être juste pas le moment pour moi, et il n'y a pas de raison que ça n'arrive pas, mais j'ai peur que ça ne m'arrive pas. Je vois tout le monde avancer dans leur vie de couple, de jeunes trentenaires, même en thèse, même à distance, même pendant la pandémie. C'est dur.
miu a écrit :Ta relation avec ce garçon t'as rendu heureuse à un certain moment? Prends le temps pour savourer ou resavourer encore un petit peu ce bonheur. Peu n'importe ça sera qui le prochain, le visage de ce bonheur tu connais maintenant. Et le garçon prochain esquissera ce trait de bonheur avec toi.
Oui, elle m'a rendue très heureuse. Et pour une fois ce n'était pas "lui" qui me "rendait" heureuse, c'était ce que nous avions, ce que nous construisions malgré tout.

Je suis allée voir une ostéo il y a dix jours, pour prendre soin de mon corps en même temps que mon coeur, et ça m'a fait un bien fou. Pendant une semaine j'ai eu l'impression que cette histoire n'avait jamais existé, je me suis sentie légère, je me suis remise dans le travail, j'ai même réussi à avancer avec ma psy sur des sujets qui me bloquaient avant, j'ai commencé à accepter que j'avais eu une enfance et une adolescence très douloureuses, que c'était fait, qu'il fallait avancer. J'ai compris grâce à tous les deuils amoureux que j'ai traversés, comment faire le deuil d'autres choses.

Et puis le moral est retombé cette semaine, j'ai beaucoup rêvé qu'on était encore ensemble, j'ai vu des copines qu'on a en commun et ça m'a plombée, je réalise qu'il commence à beaucoup me manquer, que j'étais très attachée, que c'est dur. Ça ne m'empêche pas de vivre, de faire des projets, de continuer ma vie avec plus de courage encore, mais ça y est, j'entre dans la période un peu nulle ou ça va, mais pas trop non plus, j'aimerais qu'il revienne, mais je sais que ça n'arrivera pas, etc. Je panse mes blessures. Je me rends compte qu'il m'a fait porter beaucoup de choses à la rupture, alors que la raison principale c'était qu'il n'était pas amoureux, et je me suis beaucoup sentie coupable pour rien. J'ai appris de mes copines qu'il était un adepte des relations courtes, si j'avais su je n'y serais pas allée (mais je n'ai pas demandé, je n'ai pas voulu savoir...).

Plus j'y pense moins je comprends ce qui s'est passé.

Je prends mes distances avec nos ami·es commun·es. Je suis censée aider une copine à déménager le week-end prochain, mais elle sort depuis récemment avec le meilleur ami de mon ex (ils se sont mis ensemble juste après nous). Elle en parle quand on se voit, c'est difficile à entendre. Si mon ex est présent à ce déménagement je n'hésiterai pas à dire que je préfère éviter tout contact. Aujourd'hui une copine m'a parlé d'une de ses coucheries avec une fille l'an dernier. Ça m'a fait mal. Je ne suis pas prête à entendre quoique ce soit. Il faut que je coupe tous les canaux de communication. Et je repars sur le terrain dès que je peux, ça m'évitera de devoir le croiser au bar si ça rouvre.

Voilà, je m'attelle à me reconstruire tout doucement...

Je t'embrasse fort fort fort Miu, et les ami·es qui passeront par là :bisou:
miu ont aimé ça
#1326381
Coucou ma jolie Janysse,

Je suis contente que tu sembles d'aller mieux.
Janysse a écrit : 24 avr. 2021, 18:26 Et oui j'idéalise énormément la vie à deux, parce que je ne sais pas ou plus ce que c'est, je ne sais pas comment faire pour ne plus idéaliser (si ce n'est enfin le vivre ?)
Drôle ton idéalisation. Pour moi, la désidéalisation a été tellement simple et décevante. Juste en lisant les histoires de couple d'ici, en parlant avec mes amis, en observant les familles dans ma connaissance, en lisant les journaux, les bouquins...Les gens s'aiment puis se désaiment, puis aiment d'autres.
Janysse a écrit :Je me rends compte qu'il m'a fait porter beaucoup de choses à la rupture, alors que la raison principale c'était qu'il n'était pas amoureux, et je me suis beaucoup sentie coupable pour rien.

Plus j'y pense moins je comprends ce qui s'est passé.
Oui, je pense qu'en général, les gens laissent tomber leur relation lorsqu'ils ne sont pas/plus amoureux, malgré mille d'autres raisons qu'ils ont citées pour rendre leur décision raisonnable, sensée, acceptable. Et c'est fou aussi que les gens persistent à une relation "fanée", "ternie" en se disant qu'ils sont encore amoureux/amoureuse d'un ex fantôme. Au nom de l'amour, on se fait tout et n'importe quoi :mrgreen:
Janysse a écrit : Je prends mes distances avec nos ami·es commun·es.
Voilà, je m'attelle à me reconstruire tout doucement...
Oui ma belle, je pense qu'il te vaut mieux prendre la distance, au moins pour quelques temps, avec tes ami.e.s communes pour éviter de te faire les films et de te faire mal toute seule.

Ce n'est jamais évident une rupture. Courage courage ma jolie.

Le beau temps arrive, bientôt le déconfinement. Profite bien de ton temps pour savourer la vie :bisou:

Prend soin de toi. Très gros bisous fabuleux :bisou:
#1326383
Coucou Miu !
miu a écrit :Oui ma belle, je pense qu'il te vaut mieux prendre la distance, au moins pour quelques temps, avec tes ami.e.s communes pour éviter de te faire les films et de te faire mal toute seule.
Oui c'est ça qui me fait très peur, je me dis que peut-être si on se revoit, il va se rendre compte qu'il s'est planté, peut-être qu'il va changer d'avis, peut-être que... Je l'imagine avec une autre et j'ai envie de vomir, je me réveille les larmes aux yeux le matin... Je sais que ce je raconte sont des banalités, mais j'avais oublié à quel point ça fait mal et c'est chiant une rupture !!
miu a écrit :Le beau temps arrive, bientôt le déconfinement. Profite bien de ton temps pour savourer la vie
Oui, j'ai besoin de sortir, boire des verres, vivre des choses, remplir ma vie ici d'autres choses que de souvenirs avec lui... Vivre de nouveau pour moi !

Gros bisous ma belle miu :bisou:
#1326469
Coucou tout le monde

Je reviens écrire un peu, je me sens très seule et je ne sais pas à qui dire les choses que j'aimerais dire.

Je pleure tous les jours, plusieurs fois par jour. Au deuil de ma dernière relation se mêlent tout un tas de deuils beaucoup plus durs à faire. Je n'ai pas de refuge. Ma famille est la source de beaucoup de mes difficultés. Mon père est violent et autoritaire, ma soeur est pareille, ma mère est à côté de la plaque, n'a jamais pris au sérieux ma souffrance, m'invitant à relativiser quand je lui parlais de mon envie de disparaître. Et aujourd'hui encore, je ne sais pas relativiser, ou j'exagère tout selon elle. C'est difficile de réaliser que mes ressentis sont légitimes, que ma souffrance a le droit d'exister, et que les personnes qui auraient dû être là pour me soutenir ne l'ont jamais fait, ont même contribué à saper mon envie de vivre, et ne seront jamais d'aucun réconfort face à ma souffrance. La seule personne qui m'écoute vraiment est ma psy. Et moi. Je n'ai pas d'autre refuge que moi-même.

J'ai repris la méditation et ça me console un peu, je m'autorise à pleurer toutes les larmes de mon corps, je m'autorise à reconnaître que j'étais peut-être un peu amoureuse, et que même si ça n'a duré que 5 mois j'ai le droit d'être malheureuse, d'être triste, de me sentir mal. Je ne pleure pas uniquement la perte de cet homme, ou de notre relation, de ce refuge où j'ai trouvé si reposant, si apaisant de me poser enfin. Je pleure la sécurité affective que je n'ai jamais eue. Je pleure l'enfance que je n'ai pas eue. Je pleure le refuge que je n'ai pas auprès de ma famille et que je n'aurai jamais.

Pour autant j'ai décidé de rentrer dans ma famille la semaine prochaine, parce que j'ai besoin que quelqu'un s'occupe de moi, me fasse à manger, ma lessive, prenne en charge mon quotidien, parce que je n'y arrive plus. Que ça m'épuise. J'ai besoin de ma maman même si c'est ma maman qui a laissé mon père et ma soeur m'humilier pendant 15 ans. J'ai décidé d'affronter ma famille, d'affirmer mes positions, de communiquer, de refuser de faire ce que je n'ai pas envie de faire pour une fois. Ça n'est pas sans conséquence m'a dit ma psy. J'ai répondu que je savais, qu'à partir de ce moment je risquais de me retrouver toute seule s'ils décidaient de ne plus me parler ou de me faire la gueule. Elle a répondu "Vous êtes déjà toute seule". Je n'arrive pas à me remettre de cette phrase. J'ai toujours été toute seule.

J'ai envie de tout envoyer valser, mes relations avec ma famille, ma meilleure amie pas fiable, j'ai envie de leur cracher mon venin à la figure, de ne plus jamais leur parler, de leur faire mal, de les faire saigner comme ils me font saigner.

Voilà pourquoi je veux construire avec quelqu'un, un nouveau refuge, pour me reposer de temps en temps parce que c'est pas humain d'affronter tout toute seule tout le temps. Je n'ai pas d'autre refuge que moi-même et ça fait de moi quelqu'un de très fort mais c'est épuisant aussi. Je ne suis pas folle, ou nulle, ou stupide. C'est juste immensément difficile de rencontrer quelqu'un, c'est déjà un petit miracle en soi de rencontrer quelqu'un qui nous plaît et à qui on plaît, alors qu'en plus cette personne accepte et comprenne que je sois une femme forte et ambitieuse, dépendante affective, bourrée de défauts et de pathologies diverses, (ce qui suppose qu'il soit lui-même déconstruit, un peu zinzin comme moi mais qu'il ait travaillé sur ses blessures), ben ça relève franchement de l'alignement cosmique suprême.

Ça fait tout juste 10 ans que je suis arrivée sur ce forum. J'ai parcouru un sacré chemin je crois, même si la douleur est toujours la même, je sais d'où elle vient. Et je mérite mieux que ça. Et un jour je rencontrerai mon amour et on construira ce joli refuge tout doux, tendre et apaisant, et on élèvera nos enfants dans l'amour et la bienveillance, parce que moi aussi je suis digne d'amour et de joie. Et d'ici là, je n'ai pas d'autre refuge que moi-même, c'est la grande leçon.

Je vous embrasse
#1326489
Coucou tout le monde

Le soir c'est difficile. J'avais oublié à quel point. Je pleure, je me sens triste, seule, démunie, je ne sais plus quoi faire face à ma douleur. J'écris ici, je sais que quelqu'un me lira.

Mon ex m'a supprimée de ses amis facebook. C'est débile mais ça m'a fait mal. J'avais encore de l'espoir. Mais cet homme ne m'a jamais aimée et ne m'aimera jamais. Je dois intégrer ça. 5 mois , c'était suffisant pour vivre de belles choses, me projeter et l'aimer d'une certaine façon. Pour lui c'était sans doute pas grand chose.

Je m'enfonce dans la noirceur. J'ai mal, la petite fille au fond a mal, et je ne sais plus quoi faire pour nous apaiser, pour lui dire que je l'aime et que je suis là pour elle, que je suis solide et que tout ira bien, qu'elle n'a plus à avoir peur, parce que moi j'ai peur, que je suis fragile et qu'il n'y a personne pour me rassurer.

J'ai relu mon fil depuis ma dernière grosse rupture début 2019. J'ai relu tous les conseils, tous les messages, tout tout tout. Je n'arrive pas à savoir si j'ai avancé, si j'ai appris à m'aimer, si j'ai appris à me donner de la valeur, à m'estimer, à considérer que je mérite un mec bien. J'ai appris à découvrir mes goûts, ce que j'aime faire, ce que je n'aime pas faire, ce que je veux, ce que je ne veux pas. Et pourtant je me retrouve au même endroit, à pleurer dans mon lit chez ma mère parce qu'un homme m'a quittée.

Ce n'est pas possible. Il faut que je me secoue. Je ne peux pas replonger encore une fois. Je ne comprends pas pourquoi les ruptures me bouleversent à ce point, pourquoi elles remettent autant mon monde en question, pourquoi j'en vis autant aussi.

Je voudrais juste pouvoir pleurer dans les bras de quelqu'un, en sécurité.
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