Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1308370
Encore un grand merci Myz pour ton message, je t'ai répondu en MP.

Je continue un peu ma documentation même si peu de changement.
J'hallucine à quel point je peux penser à lui TOUTE UNE JOURNEE, même en étant active. C'est permanent. Il est là.
Je pense avoir une grosse blessure d'abandon, je m'y reconnais grandement et ça colle avec mon vécu. Une des caractéristiques est justement cette façon de toujours se plaindre, toujours demander de l'attention et se morfondre dans des situations.

Je sais que c'est mon égo qui parle quand je l'imagine à toutes ses soirées, en train de rencontrer plein de nouveau monde. Par moments j'arrive à m'en réjouir, à me dire que la vie est belle, à vouloir travailler sur moi et à avoir envie de vivre. Mais c'est bref. Ca me rend folle qu'il me dise rien. Il m'a pas larguée comme une merde, je voulais aussi cette rupture, même si j'aurais aimé qu'elle n'arrive pas ("quand on aime, on ne quitte pas", je suis d'accord vu que je ne voulais pas quitter, mais en même temps pas d'accord car cette rupture était nécessaire). Je veux savoir s'il va mal lui aussi, comment il fait ? Comment il fait pour aller bien ? Je le sais, il fait tout pour ne jamais être seul et sinon il regarde des films. Est ce qu'il se pose des questions ? Est ce qu'il prend le temps de réfléchir sur nous ? Est ce qu'il se dit qu'il a fait le bon choix ?

Pourquoi moi j'ai le temps de me poser toutes ces questions ? "Toute cette colère, cette tristesse, mets la ailleurs" bah j'arrive pas ! Ca se fait tout seul. J'ai toujours des sanglots prêts à sortir, qui sortent même à des moments inopinés. Je pense à mon anniversaire dans quelques jours. Faut être heureux à son anniversaire. Je suis heureuse de le fêter avec ma famille, même si ça me fait un peu pitié. Et eux mêmes doivent se dire ah ce grand bébé de 23 ans... Ils sont peinés que je sois heureuse d'être avec eux. Jsuis un Tanguy ? Je me sens pas du tout soutenue par ma soeur, elle sort tout le temps, elle est jamais là, elle me propose jamais de venir. Ca me blesse.

Il me manque tellement. Qu'est ce que je ferais, si on était en couple ? Alors la nouvelle Agathe elle serait comment ? D'un claquement de doigt, je serais heureuse ? C'est pas sain que son absence soit la raison de mon mal être. Mais c'est pas ça l'amour ? Mais j'ai le droit d'avoir envie de savoir comment il va non ? Je sais pas, je sais rien, je suis perdue, je voudrais que ça s'arrête, et trouver la paix. Je voudrais que ma tête s'arrête.

Il me manque. Son visage, sa silhouette, sa voix. Parler avec lui, lui demander ce qu'il pense de ceci et cela. Qu'est ce qu'il pense de mes entretiens que je passe, et de ce nouveau projet que j'ai commencé. Etre juste heureuse qu'il soit là.

Je sais plus, je sais plus ce que c'est que l'amour. J'ai l'impression que j'ai tjs connu que de l'attachement, que du "besoin vital" comme une moule à son rocher. Je sais plus "qu'est ce qui est quoi". C'est quoi l'amour ? On peut ressentir de l'amour + "un attachement malsain" ? On peut être vraiment amoureux quand on est dépendant ? Quand on a peur d'être abandonné ?

de gros bisous à toutes et à tous, et bonne semaine à vous <3
agathe
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#1309273
Re-bonsoir Agathe, je suis quand même revenu sur le forum ce soir et j'ai lu ton histoire. Les histoires ont beau être uniques, j'ai retrouvé plein de points communs avec la mienne.

J'ai sûrement eu beaucoup moins de réflexion post rupture que toi, mais si il y a bien quelque chose qui ressort c'est l'état d'esprit négatif et pessimiste.

J'ai eu aussi le droit de dévorer des articles sur la reconstruction en français et en anglais, et ce qui en ressort ce sont vraiment les notions de confiance en soi et d'être heureux seul avant d'être heureux avec quelqu'un.

Et j'ai lu ici que tu avais des objectifs à moyen terme, lecture, thérapie, sport (fais en ça défoule vraiment, soit en faisant ressortir ta rage/déprime, soit en ayant la volonté d'être plus confiant(e)! ),et des sorties ?

Je pense que ces objectifs sont très bons car ce ne sont pas des coups de tête, et ils sont pas non plus à "loooong" terme, donc tu peux arrêter de penser à "et dans 1-2-3 mois je fais quoi ?" et éventuellement remettre aussi tes pensée pour ton ex à plus tard.

Pour ce qui est de la confiance je sais que dans mon cas il m'a fallu un an pour la perdre et pour devenir négatif et pessimiste, c'est là que j'ai été au plus bas, et c'est là qu'elle m'a quitté.
Là j'ai pas juste la volonté d'être optimiste, joyeux etc...
J'ai la volonté de redevenir la meilleure version de moi-même.

Et tout ce que je peux te recommander c'est de trouver les bons objectifs, les bonnes personnes, les bons psys et les bons articles pour être la meilleure version de toi même.
Tu y seras quand tu auras toute ta confiance, tu t'accepteras comme tu es, et là tu auras tout le recul dont tu as besoin pour savoir ce qu'il te faut pour être heureuse.

Et tu auras des moments de galère c'est normal, j'ai aussi lâché un sujet ce soir et tu m'as bien aidé donc j'espère que mes pistes de réflexion pourraient aussi t'aider.

Bonne nuit !
M
par Agatheyzac
#1314752
Hello à tous

J'espère que vous et vos proches allez bien.

Je reviens sur mon sujet donner quelques nouvelles. Pour remercier ceux qui m'ont aidée, et quelque part aussi pour documenter mon cheminement. En réalité je n'ai jamais vraiment quitté ce forum. Essayer d'aider les autres aide pas mal à prendre du recul sur sa propre histoire.

Alors, demain ça fera 6 mois qu'il m'a quittée. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je sais même pas quoi écrire en fait, c'est juste que ça fait quelques jours que j'en ressens le besoin. Il y a 6 mois, il m'annonce donc avoir embrassé cette autre fille, une fille de son master. Ça n'allait plus, c'était si prévisible mais si violent à la fois. "Il fallait le faire". Il y a eu cette brève entrevue 15j plus tard, puis plus rien. J'étais au chômage, chez mes parents. Pendant deux mois j'ai eu la même vie qu'on a tous actuellement, et ça me fait presque rire. Je sortais pas de ma chambre. Aucun rythme, aucun repère. A la différence que je voyais le monde continuer de vivre. Ca faisait déjà longtemps que je me sentais morte à l'intérieur, et la rupture était quelque part un soulagement. Je me sentais plus coupable de lui gâcher la vie. Je voulais vivre à Paris, même s'il y était. Il n'allait pas m'enlever ça. Donc j'ai postulé, postulé. Vers fin novembre les choses se précisent et j'ai un entretien qui me plaît. Cette petite voix qui me dit "vas y". Je fais court, j'ai commencé mi décembre, en pleine grève. Mais c'était cool. Heureuse qu'il se passe des choses dans ma vie. Ce boulot m'a sauvée, et j'en suis chaque jour reconnaissante. Mes collègues n'ont pas idée d'à quel point leur existence m'a aidée. Un jour je les remercierai mais ça les suprendrait. Ca m'énerve presque de constater à quel point j'arrive à jouer la comédie, à passer pour la nouvelle petite jeune toute souriante et solaire. "Tu t'es vachement bien intégrée dans ton équipe, c'est fou", "on nous a dit que du bien de toi", "on est super heureux de travailler avec toi". Merci, merci. C'est marrant d'entendre ça et de pleurer chaque soir en repensant à son ex. Ca fait quand même du bien, quelque part.

J'ai recommencé une thérapie, avec une psychologue formidable. Là encore, c'est marrant, à chaque fois que j'y vais j'ai l'impression d'aller très bien, et de n'avoir aucun problème. Juste envie de parler à quelqu'un de compétent. Ma famille ? Trop tabou. Mes amis ? J'ai l'impression de les souler, ou alors ils calquent trop leurs expériences sur la mienne. Donc bon, ça fera 80€ madame. Mais ça me fait du bien.

J'ai pleuré pendant longtemps. J'ai regardé toutes les techniques farfelues, à la limite de l'ésotérisme, et à côté de ça j'écrivais à qui veut l'entendre sur ce forum "ah mais il faut que tu passes à autre chose, il reviendra pas, il faut l'accepter". C'est beau l'ironie. A partir de 2020, je suis sortie avec des amis et des amis d'amis. Ça allait beaucoup mieux. J'avais repris confiance en moi. Fin janvier, une soirée, un mec super beau. On s'embrasse, on finit la soirée chez moi. Un soir, deux soirs. Et je mouline la journée au travail, je repense à mon ex, j'ai l'impression de le tromper. L'autre mec me gave. Il veut du sérieux avec moi, oupsi. Mais il n'est pas lui. Trop ceci, trop cela. J'ai replongé. Quelques jours. J'ai fini par lui dire gentiment que je préférais en rester là, que j'étais pas prête (avec lui... haha). Il l'a bien pris, encore heureux, mais il a dit à mon amie commune que ça l'avait beaucoup affecté. Je me suis sentie mal. Mais je me sentais alignée. J'avais posé mes limites. Je me faisais passer avant. C'est bien Agathe, un pas après l'autre. C'est donc ça, "penser à soi" ?

Et puis il y a eu cet autre mec, au boulot. Sournoisement. Il était plus jeune que moi, stagiaire de fin d'étude. Il m'a fait du rentre dedans tellement gros que c'est passé. On rigolait beaucoup ensemble, je le trouvais mignon. Il avait des belles phrases mais il était touchant. Je le sentais sincère. Il y avait quelque chose que je sentais pas, mais rien de grave. Genre trop jeune, trop immature. Mais touchant. Il m'aimait bien, je le sentais. On a commencé à passer énormément de temps ensemble. Je pensais tout le temps à lui. Papillons, tout ça. Même si je le comparais tout le temps. Il m'a dit des choses que mon ex ne m'avait jamais dites en 4 ans, même pas au début. Je me disais, voilà ce que je mérite, je mérite beaucoup mieux que mon ex nul qui me trompe. Mais bon, j'avais une réserve. Ca m'allait cette petite excitation au boulot, c'était marrant, c'était bien. Mais je voulais pas du sérieux. Lui oui, mais il le disait sur le ton de la rigolade. On s'est vu deux fois hors du boulot, et la dernière fois c'était le soir où on a annoncé que tous les commerces/resto fermaient. Ambiance un peu fin du monde. On s'est tenu la main, tout ça. Il m'a pas embrassée. Je demande si ce n'était pas par pudeur ou vis à vis de sa religion. Ou juste prendre le temps. Mais bon je lui avait dit que 2j plus tard je rentrais chez mes parents pour le confinement donc c'est pas comme s'il s'engageait pour la vie non plus.

Bref, confinement, je rentre chez mes parents. Ah oui je fais partie de ces abrutis qui ont fui la capitale pour la province dès que ça a été annoncé ! Mais bon c'est le vrai chez moi, ça compte pas ! Je reviens dans ma chambre, où j'étais après la rupture au chômage. Comme une spirale qui recommence. Heureusement que je télétravaille, mais bon. La moulinette s'en redonne à coeur joie. Je repense à lui, à lui, à lui. J'écrivais plus au mec du boulot. Il s'est énervé. Il était blessé. J'ai fini par lui dire clairement que "pour l'instant" il n'y aurait rien. Je regrette pas. Y avait pas d'étincelle, pas le petit truc, pas de conversations qui m'intéressaient. Il mérite mieux, il mérite quelqu'un qui le trouve formidable et qui l'aime, mais ce n'est pas moi. Il l'a vraiment mal pris. Quelle ironie, deux coeurs brisés en deux mois. Ca fait trois, avec le mien. Chacun porte sa croix. Je m'efforce de penser à moi, de poser mes limites. Je me sens comme anesthésiée, une fois de plus. J'ai recommencé à pleurer. Et j'entends mes parents se moquer des gens dépressifs. Ou me dire encore que j'exagère, que je parle mal, que je suis "vraiment difficile". Mdr excusez moi d'exister.

J'ai eu des félicitations par mon chef au travail, et même une prime. Ca m'a fait très plaisir. J'aurais aimé lui dire que ça vaudra jamais ce que lui m'a apporté juste par sa présence. J'ai parfois la sensation que les choses sont écrites, qu'il n'y a pas de hasard. Il y avait vraiment très peu de chances que j'obtienne ce poste pour plusieurs raisons. Et là je me retrouve à faire un truc hyper épanouissant, avec un chef exceptionnel que j'admire énormément, et en qui j'ai confiance. J'ai besoin d'admirer les gens. Et de leur faire confiance.

En fait pour être honnête j'ai l'impression de ne pas avoir avancé du tout. Je suis dans le même lit, sur le même ordinateur, avec les mêmes larmes, sur le même forum en train de parler du même mec. Je me plains même des mêmes choses. Je rumine encore sur des détails, je lui en veux encore, mais je l'aime encore, et j'assume pas du tout mais je me vois encore avec lui. Même si j'ai avancé, et que je compte pas sur lui. Je sais juste qu'il est confiné dans son pays d'origine avec sa mère. Et je sais pas du coup avec tout ça s'il partira à l'étranger comme c'était prévu. Je me force à m'en foutre. Promis, j'ai eu de ses nouvelles juste une fois, par un pote, au début du confinement. Sinon je regarde rien, je l'ai sur aucun réseau, j'ai même supprimé ses amis. Aucune source d'information possible. Mais bon. On empêche pas un coeur d'aimer. J'ai listé tout ce que je détestais chez lui. J'ai listé tout ce que je voulais dans une relation dorénavant, et je me suis promis de ne jamais accepter moins que ça. Même de lui.

Mais le problème quand on a pas confiance en soi, c'est justement qu'on est pas une personne fiable pour soi même. Quelle promesse faite à moi même ai je déjà tenue ? Aucune. Combien de fois me suis-je abandonnée moi même, laissée tomber ? Toujours. Comment je peux me dire : promis, avec moi t'es en sécurité, il t'arrivera rien, tout ira toujours bien ? Comment je peux me promettre ça quand toute ma vie est une preuve du contraire ? J'ai beau regarder des vidéos américaines avec des musiques entraînantes en fond du type "woo ! decide RIGHT NOS TO CHANGE YOUR LIFE", ça ne me fait rien. Je lis des livres, rien. J'écris, rien. Je découpe en petites étapes, rien. Je fais des plannings, rien. Rien.

Je fais un truc, tout est normal, et d'un coup mon cerveau : "mais quel con, de t'avoir trompée quand même ! comment il a pu faire ça ? mais en même temps, tu l'as poussé à bout, tu n'es pas toute blanche... mais quand même, quel genre de personne c'est, ça ? tromper sa copine, comment refaire confiance après ça? s'il revient ? bon, je ne dois pas vivre dans l'attente. Mais s'il revient ? Il m'a trompée, quand même....". Ou encore je repense à un événement précis où il m'a blessée, où j'ai rien dit sur le moment. Et j'y repense maintenant, 6 mois, 1 an, 2 ans plus tard. J'y repense en plein travail, en pleine peinture, en plein rangement de grenier. Et c'est là, ça s'installe. Je pense à etpourtant. Regarde la pensée passer, regarde la. Juste passer. Mais ça marche pas, je repars en "et si, et si". Je vis dans un monde parallèle. Ma vie réelle va très bien, famille amis boulot. Mais ma vie cérébrale est avec lui. Il me manque. Je le vois en rêve. Je me rappelle des sensations. Je me rappelle trop bien de tout. Il me manque ? Lui ? Ou la personne que je croyais qu'il était ? Ou notre relation ? Ou ma projection de notre relation ? Ou la personne qu'il me renvoyait quand j'étais avec lui ? Ou la vie que j'avais imaginée ? J'ai lu trop d'articles, je sais plus. J'ai acheté "Trop penser rend manipulable". Mais je l'ai pas lu. J'arrive même plus à lire des livres, à me concentrer. J'essaie de faire une détox de réseaux sociaux. Ca nuit à la concentration. Mais détox de RS, détox de nutella, sport, confinement, c'est trop, j'arrive pas. Je m'impose une discipline ou je m'autorise à être mal ? Qu'est ce qui est vraiment mieux ?

J'ai besoin de pardonner, je crois. A lui, et à moi même. Lui pardonner de m'avoir fait tellement de mal, et me pardonner de l'avoir laissé faire. Mais je suis trop têtue, trop têtue. Je doute toujours, je remets toujours tout en question, en perspective. C'est une qualité mais elle est devenue ma pire ennemie. Je rêve d'une vie sans doute. Ou d'une vie où j'accepte le doute. Quelle différence ?

Je suis partie trop loin, encore une fois.
De base je voulais juste dire : ça va un peu mieux, même si je pense toujours à lui, je lui en veux toujours, et j'arrive toujours pas à m'en défaire.
Ca m'a fait plaisir de vous écrire.

Des bises à tous
#1314754
Coucou Agathe,

c'est normal de toujours penser à ton ex, d'être nostalgique, de ressentir le manque, "même" 6 mois après, car ce n'est que 6 mois après. C'est si court face à la violence psychique d'une rupture ! Je sais que c'est pénible, qu'on a l'impression de ne pas avancer, d'en être encore à parler du même mec, à penser à lui tous les jours, jusqu'à se trouver parfois nulle d'y penser encore. Mais c'est comme ça, et c'est normal, et c'est ok.

Et bien sûr que tu as avancé. On mesure souvent le chemin parcouru à l'aune de celui qu'il nous reste à faire, mais ce dernier est infini, alors les progrès nous paraissent ridicules mais ils sont bien là.
Agatheyzac a écrit :Mais le problème quand on a pas confiance en soi, c'est justement qu'on est pas une personne fiable pour soi même. Quelle promesse faite à moi même ai je déjà tenue ? Aucune. Combien de fois me suis-je abandonnée moi même, laissée tomber ? Toujours. Comment je peux me dire : promis, avec moi t'es en sécurité, il t'arrivera rien, tout ira toujours bien ? Comment je peux me promettre ça quand toute ma vie est une preuve du contraire ?
C'est faux. Tu vis à Paris (bienvenue d'ailleurs !). Tu as décroché ton job de rêve. Ne sont-ce pas des choses que tu t'étais promises ?

Quant aux "toujours", aux "jamais" et autres "aucun", ma psy me répète souvent que cela n'existe pas, que l'on en sait rien, et que penser ainsi c'est s'enfermer dans des schémas de pensée qui ont des effets sur nos actions. Je ne crois pas du tout que tu te sois abandonnée dernièrement, bien au contraire. La réussite professionnelle, les papillons dans le ventre... Ce sont de jolis cadeaux, aime-toi pour cela.

Pour les pensées et les ruminations qui reviennent, un remède extrêmement efficace est la méditation. Dix minutes par jour suffisent à apaiser le mental, retrouver une capacité de concentration, et s'exercer à reconnaître que les pensées ne sont que des pensées, à laisser couler comme l'eau d'une rivière. L'application Petit Bambou propose un essai gratuit de 8 jours, ce peut-être l'occasion d'essayer.

Courage Agathe, tu avances ! Le confinement est rude pour les nerfs et le mental, mais ne laisse pas ce moment compliqué obscurcir le fait que tu vas mieux et que c'est une grande et belle victoire.
#1314756
Hello Agathe !

6 mois ce n'est rien tu sais , mais vraiment ( je crois qu'il m'en a fallu 2 à 3 fois plus pour me remettre tout à fait )

Et tu avances, bien sûr que tu avances, mais voilà il y a des avancées, et des semi victoires , et des semi défaites, et des rechutes, et des avancées, et des journées ou tu n'y penseras pas du tout, et des journées que tu passeras à mouliner de la colère et du chagrin et des hypothèses de retour , et un jour viendra où ce ne sera plus qu'une pensée fugace , peut être quotidienne , mais au même rang que ta liste de courses ( et même tu trouveras ta liste de courses beaucoup plus passionnante en fait :lol: ) ...

Tout ira bien ne t'en fais pas ;)
#1314815
Merci beaucoup les filles pour vos messages, ça m'a fait chaud au coeur.
Je me dis que oui, 6 mois c'est peu dans une vie et surtout pour une histoire si jeune et si intense.
Janysse, j'essaie la méditation. Je sais pertinemment que ça peut me sauver. Mais j'arrive pas, je lâche pas prise. Auto sabotage ? En tout cas j'en fais de temps en temps. Même si c'est pas de la vraie méditation je me dis que c'est un début.



J'ai peur car j'ai l'impression que quand il m'a quittée en 2017 (quand je me suis inscrite sur ce forum), je suis morte à l'intérieur. Ensuite il est revenu, j'ai continué ma vie et mon histoire avec lui, mais plus jamais je ne me suis sentie vivante. Tout m'apparaît comme un rêve. Comme si rien n'était réel. Combien de fois ai je essayé de me ressaisir, de reprendre ma vie en main. Avant j'angoissais car je pensais que c'était sa faute. Maintenant qu'il n'est plus là, je suis toujours morte.

Je peux faire toutes les analyses possible, j'aime à prendre les avis des autres car je sais que j'ai tendance à beaucoup broyer du noir. Mais au final, c'est mon histoire, et personne ne sait mieux que moi ce qui me concerne. Rien ne justifie certains comportements qu'il a eu, mais je dois me faire confiance. J'arrive toujours pas à croire, 4 ans après, qu'il ait pu m'aimer. Il m'aimait et j'ai martelé son coeur, comme j'ai martelé (plus légèrement certes) le coeur des deux autres garçons récemment. Il me l'a bien rendu. Je sais que je le méritais pas, et j'ai pas su voir la limite. Je suis énervée qu'on ait pu être aussi immatures. Aussi drama. Tout était si drama. L'amour n'est pas censé être drama. Je l'aimais tellement, tellement.

J'ai l'impression que tout est faux. J'ai beau me réjouir pour des choses, je me sens vide de tout. Je ne sais plus peindre, plus lire, plus créer. Je casse tout avant même de le construire. Je ne suis plus fière de moi. Pourquoi personne ne me croit quand je dis que je suis en dépression ? C'est que ça doit être faux. J'invente tout, pour attirer l'attention ? Comment je peux réussir si bien à berner les gens ? D'où me vient cette énergie pour être souriante, faire tout le temps la bonne blague, et être hyper attentionnée avec les gens ?

Un peu noir ce soir, désolée. Mais c'est comme je me sens vraiment au fond. C'est toujours là. Les jours où je vais bien sont des jours où j'arrive à me distraire. Une bonne journée au boulot, une bonne soirée avec les copines, une bonne journée confinés en famille. Mais je sais que c'est là. Je sais que c'est une façade. Je sais que je survis, mais que je suis éteinte à l'intérieur. Et que je ne dois compter ni sur lui, ni sur quelqu'un d'autre pour aller mieux.

Je sais juste pas, en fait. La vie me paraît longue.

Il est probable que j'efface ce message ou une partie d'ici quelques jours. Parce que j'aurais trop honte de me plaindre de la sorte. Surtout en ces temps ci. Je tiens donc à préciser que je relativise mes propos. Je sais que ma souffrance n'est que mentale et que j'ai énormément de chance d'être en bonne santé.

Bises à tous
Modifié en dernier par Agatheyzac le 13 avr. 2020, 02:53, modifié 1 fois.
#1314820
Ton message m’a fait pleurer.. Parce que je suis au même point que toi...
4 ans de relations aussi... Rupture pour une broutille... Et il est déjà avec une autre..
Je n’est rien à ajouter parce que tu as su dire tout ce que je n’arrive pas à écrire ou à exprimer...
Tiens nous au courant.. Voir que je ne suis pas seule me fait du bien (l’égoïsme.. )
#1314822
Hello
Courage...ça ira mieux un jour je le pense
Bon perso il m'a pas quittée pour une broutille (et je pense que toi non plus), la dépression peut parfois être lourde à porter pour le partenaire et j'en suis consciente. Je ne lui en veux pas.
Six mois après j'ai quand même pris un peu de recul, et tu en prendras aussi. Surtout respecte toi et respecte ta fierté, ne te mets pas en 8 pour le récupérer.
Bonne nuit :)
#1314823
Broutille ou pas j’avoue que j’en serais jamais plus... Pour moi ce n’était que des broutilles par rapport au bonheur.. Une dispute sur un message mignon le jour de la st Valentin... Je pensais pas que sa irait aussi loin...
Je suis éteinte, je n’arrive plus à dormir seule dans le noir.. J’ai pas envie de me larmoyer... Je ne pense pas avoir envie de le récupérer, parce que même si nous ne somme plus ensemble le faite qu’il soit déjà passé à autre chose avec temps de chose promise, temps de projet encore parler la veille de notre dispute... J’ai l’impression d’être trompé...
Il était mon première amour. Mais je pense que je l’est aimer plus que je me suis aimé moi même... J’ai doit travailler sur moi même avant de pouvoir réfléchir à la suite...
#1314825
Coucou Agathe,

Deux-trois choses :
Agatheyzac a écrit :Janysse, j'essaie la méditation. Je sais pertinemment que ça peut me sauver. Mais j'arrive pas, je lâche pas prise. Auto sabotage ? En tout cas j'en fais de temps en temps. Même si c'est pas de la vraie méditation je me dis que c'est un début.
La "vraie" méditation ça n'existe pas. Tu es dans ta méditation à partir du moment où tu t'installes dans la posture et tu lances la vidéo/l'audio. Tout l'enjeu est d'apprendre à accepter ce qui se passe pendant ces quelques minutes : ton esprit qui saute, ton dos qui fait mal, tes pensées qui vagabondent vers autre chose... Sans se juger. Il n'est pas question de "lâcher prise" ou de devenir super zen en quelques séances, mais d'apprendre à accepter que des fois ça coince, ça veut pas, ça ne "marche" pas, et c'est ok, c'est normal. Et c'est en acceptant que petit à petit les choses vont s'éclaircir. Peut-être que la méditation ne te sauvera pas, d'ailleurs ce n'est pas son objet (perso ce qui m'a sauvée c'est un traitement médicamenteux de longue durée). Tout ce qu'elle cherche à faire c'est te ramener encore et encore et encore à l'instant présent, même pour une demi-seconde, mais encore et encore et encore. C'est un long apprentissage, mais il vaut le coup ;)

Agatheyzac a écrit :je suis morte à l'intérieur.
Agatheyzac a écrit :Maintenant qu'il n'est plus là, je suis toujours morte.
Agatheyzac a écrit :J'ai l'impression que tout est faux.
Agatheyzac a écrit :Mais c'est comme je me sens vraiment au fond
Agatheyzac a écrit :Je sais que je survis, mais que je suis éteinte à l'intérieur
Agatheyzac a écrit : La vie me paraît longue.
À quelle fréquence te sens-tu ainsi ? Et depuis combien de temps ? As-tu échangé sur ces états avec ta psychologue (une autre preuve d'ailleurs que tu n'as pas "pas avancé", tu as entamé une nouvelle thérapie, c'est formidable et un grand pas en avant !) ? Qu'en pense-t-elle ? J'ai souvent pensé que la vie était trop longue, mais j'étais alors au fond du seau avec une belle dépression...
Agatheyzac a écrit :Je sais que ma souffrance n'est que mentale et que j'ai énormément de chance d'être en bonne santé.
Oui, tu as de la chance d'être en bonne santé physique. Ne jamais minimiser la souffrance mentale, elle n'est pas "que" mentale. Elle existe, entière, et n'est pas moins grave qu'une jambe cassée ou de l'asthme chronique. À choisir entre être diabétique et bipolaire, pas sûr que le plus facile à vivre soit la bipolarité. Autorise toi à être mal, à souffrir. Il n'y a pas à avoir honte d'avoir mal, d'aller mal, de souffrir "dans sa tête" alors que "tout va bien". Tu n'as pas non plus à avoir honte de "te plaindre", ce n'est pas du tout le cas. Tu n'as pas à te juger à chacun de tes pas. Reviens ici autant de fois qu'il te paraît nécessaire, autant de fois que ça te fait du bien. Et encore une fois, j'insiste comme une bourrine mais c'est tellement important, la souffrance n'est jamais "que" mentale. On meurt plus de dépression en France que de diabète...

Courage !
#1314834
Coucou,

Juste ce petit message pour te dire que je ressens tout ce que tu dis... J'avais lu sur ce forum une fois que c'est pas parce qu'il y a des gens qui vivent pire situation que tu n'as pas le droit de ressentir de la peine.

Tu es une belle personne prends soin de toi !

Belle journée

S.
Elieza ont aimé ça
#1314837
Hello Agathe,

Tout ce que dit Janysse est très juste.

J'aimerais revenir sur deux points :

-la méditation : j'ai découvert ça l'année dernière, avec mon next entre autres, j'ai pas mal écouté Christophe André ( une série de podcastsl'ete dernier sur France Inter ) , et je suis pas certaine de faire de la " vraie" méditation. Au de la de l'aspect " à la mode " sans doute, ce que j'en ai retenu c'est d'être dans l'instant et observer ( soi même ).. C'est totalement inverse au mode de vie contemporain qui consiste à être toujours en mouvement et à poursuivre un objectif , effet amplifié par les réseaux sociaux ( #couplegoal #revengebody :mrgreen: ) . Après avoir passé toute ma vie à poursuivre des objectifs ( étude, progression pro, achat de maison, maternité, déménagements, vacances ) , cette façon de voir a complètement changé ma vie.Et je sais que ça contribue aussi à ce que je vive très bien la période actuelle, malgré le contexte. Mais je ne suis pas sûre de faire de la vraie méditation. ;)

-le jugement sur soi même ( ça va avec ce qui précède ). Tu te juges beaucoup ( je n'ai pas avancé, je ne lâche pas prise, je ne suis qu'une enfant gatée qui chouine ). Ça ne fait pas de bien . Et d'autres le feront pour toi , pas la peine d'en rajouter ( il y a des gens qui pensent te rendre service en minimisant ta peine . J'ai eu une amie très proche qui me disait " oui bon ben c'est une rupture hein" . , mon ex à eu à peu près les mêmes mots, à l'époque où je voulais juste qu'il me dise " je te comprends , ça fait mal". ). Il n'y a que toi pour t'apporter de l'indulgence finalement, n'ai pas honte de ne pas aller bien.

Courage à toi
Janysse ont aimé ça
#1314890
Bonsoir à vous et merci encore de vos réponses, et de votre soutien

Ca va un peu mieux aujourd'hui. Je me suis réveillée les idées un peu plus claires, j'ai appelé des copines, j'ai fait des listes de projets.

@Choupi, j'espère que tu vas mieux aujourd'hui aussi. J'ai supprimé une partie de mon message cette nuit parce que ça m'a fait peur que des personnes puisse le lire et se dire "elle a raison, à quoi bon". Ca m'a fait réaliser que je dois faire attention. On s'en sortira et on retrouvera notre joie de vivre un jour, on est trop jeunes pour ne pas connaître le bonheur à nouveau ! Même si tous les âges ont droit au bonheur évidemment. Courage à toi et mes MP sont ouverts si tu veux parler.

@Janysse, merci beaucoup de ta douceur. J'ai lu tout ton post depuis que je suis inscrite et je suis tes avancées en sous marin. J'admire beaucoup ton courage et ta force. Je vais essayer les vidéos que tu me conseilles, ce soir même. Je me suis fixé pendant au moins une semaine, de faire 10 min chaque soir (ou matin)(ou les deux). Pour ce qui est de ces pensées négatives, je les ai par phases. C'était constant pendant les deux-trois mois qui ont suivi la rupture, avec des répits de qq jours ça et là. Puis une fois déménagé ça s'est estompé car j'ai été distraite par mon nouveau quotidien. C'était quelques fois par semaines, puis quelques fois par mois. Et là c'est revenu en trombe depuis environ deux semaines. Du coup la période où je voyais ma psy était, bêtement, celle où j'allais le mieux.
Je ne crois pas au fait que cela résolve tout, mais je sais que j'ai une hygiène de vie désastreuse, et ce depuis gamine. Très peu de sommeil, aucun sport, beaucoup de sucre. Et ça a empiré quand j'ai quitté le nid, en 2015. J'aimerais au moins pour voir, essayer d'améliorer cette hygiène de vie et voir si ça a un effet sur mon mental. J'ai peur des médicaments. Je me dis que c'est ma vie, je sais que j'ai un vide en moi. Qu'il pourrait être comblé par une passion, un projet. J'aurais tjs une tendance dépressive, c'est en moi (est ce possible ? sommes nous définis par la dépression?) je pense que c'est un peu lié au fait que je sois "HP", "zèbre", comme vous voulez. Cette hyperlucidité sur les choses et par conséquent cet état d'esprit "à quoi bon?". Mais je ne fais pas tout pour aller mieux. Je sens que j'ai pas tout testé. Il y a encore plein de choses que j'aimerais faire, et tellement de gens à aider sur cette Terre, notre existence ne peut pas servir à rien.

@Sophana, merci pour ton message. J'ai lu ton histoire. Et tu as totalement raison. Je dirais la même chose à quelqu'un d'autre mais c'est parfois plus complexe d'appliquer ses conseils à soi même. Courage à toi aussi <3

@Selma, merci aussi pour ton message. C'est vrai que c'est vraiment deux écoles, la team au jour le jour et la team objectif/pression. Je pense qu'il y a du bon dans les deux et perso j'ai toujours fonctionné à la pression. Mais c'est vrai que c'est à double tranchant et j'en vois aujourd'hui le côté négatif, alors que jusque là c'était toujours positif. Je vais essayer d'apprendre à mettre de l'eau dans mon vin, chose inconcevable pour moi qui suis très extrême, très intense. J'aimerais garder mon côté extrême mais seulement pour le positif, c'ets à dire continuer à exploser de bonheur pour un petit rien, mais ne plus être désespérée pour un autre rien. Est ce possible ? Pourquoi serait ce impossible ? Je verrais bien. J'essaie, de toute façon on ne change jamais vraiment contre notre gré. Enfin j'espère.
Pour le jugement, je pense avoir entendu ce conseil par à peu près tous les gens autour de moi, que ce soit mes propres parents, des collègues ou même des quasi inconnus comme ici (enfin même si j'ai la sensation de bien vous connaître depuis). C'est bien qu'il y a une raison. C'est lié à la méditation, quelque part. Observer, sans juger. J'ai en même temps la sensation de trop m'apitoyer sur mon sort et de me dire que ce que je ressens n'est pas valide. Il faut juste que j'arrête les jugements. Promis, j'essaie.

Merci encore et courage à vous pour ces prochaines quatre semaines..... Youpi !
#1314904
Bonjour Agathe,
J’ai lu ton message il m’a touché, je ne prend quasiment jamais la parole sur le forum car je ne sais pas si mon avis peut aider des personnes mais je te souhaite bcp de courage et de poursuivre tes efforts. J’ai à peu près ton âge ( j’ai 23 ans) et je sais que c’est dur de faire des choix amoureux et d’aller de l’avant du moins toujours essayer de faire de son mieux.
Cela ne peut aller quand s’arrangeant soit s’en certaine :)
Moi aussi j’ai connu cela bien que depuis quelque temps je re fréquente mon ex et j’essaie dans la mesure de mes moyen de lui redonner une chance petit à petit. J’ai mois aussi déménager de chez mes parents pour débuter mon premier travail.
Je suis également de retour chez eux pendant le confinement :)
N’hésite pas à me contacter si tu en ressent le besoin
Bien à toi !
#1315044
Hello Agathe,

Juste pour te dire que je suis ton post, mais aussi tes interventions depuis un petit moment.

Et j'adore. J'adore ta façon de voir les choses, de répondre aux autres aussi, avec beaucoup de bienveillance.

Je me retrouve beaucoup dans ton histoire. Le chaud, le froid, tout ça tout ça :roll:

Voilà, je voulais juste te lancer quelques fleurs, ça fait toujours du bien je crois ;) Encore plus en cette période inédite de confinement ...

Sois indulgente envers toi-même. Je pense que tu es une belle personne.
Elieza ont aimé ça
#1315048
@letempsestbon Hello, j'avais aussi suivi ton histoire. Merci pour ton message, parfois il n'est pas nécessaire d'avoir un avis, un peu de soutien fait déjà du bien. J'ai 23 ans tout pile aussi. On sait bien que la vie nous réserve encore plein de surprises bonnes comme mauvaises. Je suis consciente aussi que mes posts n'appellent pas vraiment de réponse car au final seul le temps peut m'aider, ce que je dois faire je le sais déjà, je reste juste bloquée sur mon "et si". Courage à toi et bon confinement !!

@clover, Ohhhh ton message m'a fait hyper chaud au coeur ! Vraiment, merci beaucoup ça me fait très plaisir. Ce forum me fait énormément de bien car il me permet de relativiser. Et aider les gens c'est surtout s'aider soi même (c'est du coup égoïste, paradoxalement...). Bon courage à toi !!
clover ont aimé ça
#1315051
Bonjour Agathe !

Des moments plus compliqués que d'autres, une situation sanitaire très très anxiogène pour tous, avec des interrogations sur l'avenir...
Et oui, parfois ça relance des moulinettes... Tu dis que tu essaies de laisser passer, mais les et si et les oui mais reviennent... Ils sont là, et tu ne peux pas les empêcher d'être là. Tu sais, il n'y a pas de choses qui "marchent" et d'autres qui ne "marchent pas". Non, tout est là, dans l'instant, et ce qui compte c'est ce que tu fais de ce qui se passe. Soit tu te laisses envahir et tu deviens actrice de ce qui mouline, et tu entres dans une spirale de souffrance, soit tu t'en détaches en l'observant dans toute ta conscience.
Il te vient un "et si". Aiguise ta curiosité sur ce "et si". En étant bienveillante avec lui, en l'accueillant comme on accueille quelqu'un sur le pas de la porte. Tu le connais ce "et si", tu les connais bien ces pensées. Donne leur un petit nom (Jocelyne ? ;) ), essaie de regarder avec curiosité si tu peux leur donner une texture, une forme, une couleur, une odeur. Comme ça te vient, sans y réfléchir.
Ah voilà la pensée, je la sens, elle est ronde, lisse, orange. Elle a un goût d'encre, une odeur de bitume... Personnalise la, pour bien la connaître et la reconnaître. Comme tu connaîtrais une personne, avec ses qualités et ses défauts.
L'idée c'est de ne pas te juger lorsque les pensées arrivent, mais au contraire de les laisser venir, de les observer à fond, et puis elles s'en iront comme elles sont venues, comme quelqu'un qui est venu te rendre une visite et que tu reconduis sur le pas de la porte.

Dans la méditation, et ça a été très bien dit par Janysse, il n'y a pas de but, juste observer avec curiosité tout ce que notre corps nous envoie de sensations, de pensées. Il ne s'agit pas de les chasser, mais de les laisser être, telle qu'elles sont, et de ressentir ce qui se passe dans notre corps à ce moment là. Une pensée c'est comme un gratouillement que l'on ressent à un moment dans la jambe ou sur la main. Il est là, on l'observe, avec bienveillance, et il s'en va... La méditation n'est pas un médicament, une technique de soin. C'est un moment que tu t'offres, pour toi, pour laisser être ce qui se passe en toi, ce qui t'environne. C'est un moment de présent intense, qui procure un relâchement de la pression, un relâchement de l'inconscient. C'est tout, et c'est bon.

Je te souhaite de trouver cette paix avec ce que tu ressens, avec ce que tu penses. Chaque petit moment dans lequel tu es présente est un grand pas.

Bonne continuation à toi !
Janysse, Elieza ont aimé ça
#1315053
Coucou, Oui seul le temps peut donner des réponses et aider.
Comme l’a écrit Romain Gary dans son livre «  la vie devant soi » La vie est bien devant soi et nous devons donner le meilleur de nous même chaque jour et se pardonner nos erreurs :)
Alors nous avons le même âge, âge durant lequel il est parfois dur de ressentir toutes ses émotions dont le « et si »qui moi aussi m’a bcp fait souffrir. Et si j’avais fait cela et si j’avais fait ci, Il faut essayer de faire les choses pour au moins ne pas les regretter quand on peut les faire sans se faire du mal.
A 23 ans il faut essayer de se souvenir de l’énorme chance d’être là sur terre même si parfois c’est bien difficile de garder le sourire j’en ai bien conscience ! Continue tes efforts :)
je te souhaite de belles choses ! :) :) :)
Modifié en dernier par letempsestbon le 16 avr. 2020, 15:27, modifié 1 fois.
#1315054
Coucou Agathe,

Merci pour tes gentils mots :)
Effectivement, l'hygiène de vie joue beaucoup sur l'humeur, surtout quand on a tendance à avoir des troubles de l'humeur. Chez moi il suffit d'une nuit un peu trop courte pour que je sois sur les nerfs et à fleur de peau. Alors quand j'enchaîne les nuits courtes ou les couchers tardifs, levers tardifs, repas à pas d'heure, rester enfermée toute la journée, ne voir personne, traîner sur Internet, ne pas faire ma méditation et mon yoga, c'est la CATASTROPHE. Donc depuis quelques années j'essaie d'être plus rigoureuse, coucher 22, lever 7h (bon là depuis 6 mois mes médicaments m'en empêchent), méditation, yoga, manger sain, etc. J'ai une discipline et une routine très... routinières, et certaines amies me demandent comment je fais, comment laisser place à l'impromptu, au spontané, au lâcher prise dans ces conditions. Je pense qu'elles ne comprennent juste pas du tout de quoi il s'agit (parce que lâcher prise ≠ laisser-aller...). Ça ne convient pas à tout le monde, mais moi ça m'a aidée à stabiliser mon humeur. Et puis quand on fait de la recherche et qu'on dédie à sa vie à son travail, on a besoin de cette discipline quotidienne stricte. Mais bref je m'éloigne du sujet !

Pour revenir à toi plutôt, je ne suis pas persuadée qu'un nouveau projet ou une nouvelle passion viendront remplir le vide en toi. Ce vide de toi, c'est avec toi seule que tu peux le remplir, petit à petit, en y travaillant, en acceptant la lenteur et les échecs, et pas d'un coup parce que tu auras été frappée par la foudre divine qui aura soudainement donné un sens à ta vie. Je ne crois pas non plus que le fait d'être "HP" ou toute autre étiquette aux contours et contenus bien flous qu'on se plaît à élaborer ces dernières décennies ait un lien avec ce sentiment de vide et d'"à quoi bon". Je ne doute pas du fait que certaines personnes soient "câblées" différemment, ou dont la chimie neuronale déconne parfois, mais en général, se dire "à quoi bon" c'est plutôt la dépression qui s'exprime, de même que le sentiment de vide.

Quant à la dépression et au fait qu'elle sera toujours en toi, je n'en sais absolument rien. Pour mon propre cas je suis persuadée que oui (ne serait-ce que parce que l'anxio-dépression, mon diagnostic, ben on en guérit jamais en fait), même si ma psy(chologue) pense le contraire. Mais c'est ok. Enfin, maintenant je considère que c'est ok. Je suis comme ça. Je me soigne, je prends soin de moi, j'apprends à m'aimer, comme ça, avec la dépression qui refait parfois surface, avec les moments de répit, et j'apprends aussi à repérer les choses qui me font du bien, celles qui me font du mal et j'agis en fonction (parfois ça merde mais hé, j'ai toute la vie pour apprendre). Un diabétique chronique ou un asthmatique apprennent à composer avec leur condition, je pense que c'est pareil pour les affections mentales.

Ne te mets pas trop la pression non plus pour la méditation, mais les jours où tu n'y arrives pas par flemme/oubli/manque d'envie, essaie de comprendre ce qui fait que tu ne l'as pas fait - ça fait partie du chemin. Dernière suggestion pratique, je me suis lancée pendant ce confinement dans un 30 day yoga challenge (ne me jugez pas haha), et ça me fait un bien fou, c'est doux et tendre et 20 à 30 min par jour où je ne pense pas du tout à mes soucis.

Courage Agathe !
#1315086
Merci infiniment de vos réponses, etpourtant, Janysse

J'ai écouté hier soir Christophe André. C'est vrai que c'est bien. Ce qui est déjà une sensation étrange pour moi, c'est de vraiment "prendre du temps pour moi". Ca fait nulos à dire mais c'est vrai que vraiment prendre le temps, c'est bien. Il faut que je continue dans cette voie.
Et trop envie de faire le yoga challenge, ça a l'air vraiment bien ! Je vais essayer de motiver ma soeur.

Etpourtant, ton idée est vraiment belle. C'est vrai que vu comme ça ça me rassure presque. J'aime beaucoup l'idée de donner un nom et une texture aux pensées. Avec toutes les miennes je pourrais former une équipe de foot, entre tous "et si", "oui mais", "tu te rappelles ce jour où il a fait ça..." "et puis quand il a dit ça", "mais au final, on s'aimait et c'était beau", "non mais il y en aura d'autres". Je vais même l'écrire je pense.

Mille mercis encore. Je reviens plusieurs fois dans la journée pour relire ces messages et m'en imprégner.
Je suis vraiment très reconnaissante de ce forum.