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#1329177
Bonsoir,


Bon, je ne devais plus écrire ici, mais j’ai lu ton (long et malheureux) récit… Je te réponds et je file.

Pour ma part, j’irai plus loin et je me montrerai plus catégorique que Sand’ (bisou, Sand’) : Quel ignoble personnage… N’y retourne plus jamais, ne lui écris plus jamais, ne lui réponds plus jamais (sous aucun prétexte). Fuis, le plus loin possible.


Il y a eu un paquet d’alertes rouges, voire noires :


[« Dès le début ce fut la passion dévorante avec X »]

(Ce n’est pas forcément bon signe, loin s’en faut.)


Je ne sais rien de lui en vrai.

De mon côté je me suis ouverte à lui sans concession ; bien trop, puisqu’il a exploité ces informations […]. »]



[« Il a fini par m’interdire de parler à mon ami […] il m’interdisait d’aller au musée seule et même de sortir […] j’ai passé une année entière à m’isoler des gens pour que la relation avec X tienne […]. »]


[« X ne semblait rien ressentir quand je pleurais. Il me le disais d’ailleurs « je suis une tombe, je suis vide, ça ne me fait rien quand tu pleures ». »]

(À ce propos, sache qu’un individu qui se dit « inébranlable » et qui se croit donc plus fort qu’autrui - car il ne s’emporte point, ne pleure point, demeure impassible, etc. - ne l’est pas, plus fort qu’autrui, en réalité. Il est juste… vide, doté d’un trou à la place du cœur, en quelque sorte - pour imager. Il est aisé, voire naturel, d’être « inébranlable » lorsque rien ou presque ne nous touche, lorsque l’on n’éprouve ni amour ni compassion pour autrui, etc. La personne amoureuse - ou ne serait-ce qu’un un tant soit peu sensible, empathique, compatissante, etc. - qui se bat pour rester debout est bien plus forte, courageuse, etc., en vérité. Tout simplement car cela lui demande bien plus d’efforts, entre autres.)


[« Il me parlait très souvent mal, me disait une chose gentille puis l'inverse deux jour après »]

(Chaud, froid, chaud, froid, etc.)


[« Il justifiait son comportement en me disant qu'il avait la haine par rapport à ma trahison (mon amitié avec mon ami). Il disait que tout partait de là, qu'il me haïssait. »]

(L’art de rejeter la faute sur l’autre et de le faire culpabiliser...)


[« Il me faisait beaucoup de blagues pour voir ma réaction: "et si tu apprenais que j'avais fait de la prison .. ? et si tu apprenais que j'avais un enfant ... ? et si .. et si ... ". »]

(Et s’il allait se faire voir ? …)


[« Il a changé de version en me disant qu’il avait mis des micros, qu’il connaissait du monde… »]


Je lui en veux encore un peu pour les deux fois où il a couché avec « mon corps » car je me suis laissée faire .. je devais certainement être triste. Il m’avait dit juste après l’acte qu’il s’était dit « bien fait pour toi ». J'ai une énorme capacité de résilience et de pardon. Je cumule presque pas de haine et je vois toujours la vie du bon côté. »]

(Personnellement, cela - les faits, mais également la manière dont tu les relates et les analyses - me choque.)


[« Je crois que j’ai franchis beaucoup de limites avec lui. »]

(Beaucoup trop, selon moi. Elles ont pour ainsi dire toutes explosé.)


[« Je ne regrette pas car je me sentais partager un lien unique avec lui. »]

(Ah… Cela me semble problématique.)


[« Mais il a commencé à être obsédé avec l’idée de me faire tourner … que je lui rapporte de l’argent … que je couche avec d’autres hommes dans des hôtels. C’est devenu obsédant chez lui. J’ai toujours refusé. Son discours à ce sujet a été toujours très flou. Un coup il pouvait me dire qu’ je finirais par faire tout ce qu’il voulait ; un coup il disait que ce qui lui plaisait chez moi était mon refus de me soumettre. »]

(Cela ne t’a pas choquée/sidérée, toi ? Cela ne te choque toujours pas ? Pourquoi es-tu restée ?)


[« Mon père est mort quand j'étais plus jeune. Mon père était un mystère pour moi […].

X m'a demandé de l'appeler "papa"; il m'appelait "ma petite fille". C'est devenu vraiment très glauque. »]



[« J’ai vraiment commencé à être dans un état de confusion mentale. »]

(Pas étonnant…)


[« Il me disait qu'on s'était rencontrés car on était pareils. »]

(Sois certaine d’une chose : vous n’êtes pas « pareils ». Vous avez certainement tous deux des problèmes à résoudre, mais pas les mêmes. Exemple : un individu sadique, d’un côté ; une personne masochiste, de l’autre. Ils ne sont pas « pareils », et le cas échéant, les problèmes à résoudre seront différents. En revanche, on les retrouve effectivement souvent ensemble, pour le meilleur et pour le pire.)


[« A présent ça fait 5 semaines de SR. D’habitude je craquais au bout de deux semaines. Il me le faisait remarquer lorsque je revenais. Tantôt il me disait « heureusement que tu es comme tu es et que tu répares notre histoire, merci»/ tantôt il me disait : « de toutes façons, tu ramperas à pieds à 4 pattes comme une chienne". »]


Je m’arrête là en ce qui concerne les alertes rouges, voire noires ; cela me semble amplement suffisant.


La question est : pourquoi n’as-tu pas pris tes jambes à ton cou bien plus tôt ?
L’on n’accepte pas de subir tout cela « par amour ». En revanche, l’on est davantage enclin à l’accepter, à passer outre les manques de respect, etc., lorsque l’on ne s’aime pas suffisamment. Contrairement à ce que tu as écrit, je ne crois pas que l’explication réside dans ton « énorme capacité de résilience et de pardon ». Tu as évoqué le fait que tu « agissais comme une camée » … Oui, sans doute, à l’instar de toutes les personnes plus ou moins dépendantes. Mais sur un plan plus personnel, il serait intéressant (pour toi) que tu creuses (avec l’aide d’un professionnel, si besoin est) le « pourquoi tu t’es laissé maltraiter de la sorte », le pourquoi tu as persisté en dépit des drapeaux rouges/noirs. Pour « réparer » ? Réparer/sauver quoi ? Une relation toxique, non viable, « faite de confusion quant à son identité, de doutes sur sa sincérité, d’allers-retours » (pour reprendre tes termes) ? Et/ou réparer qui ? Lui ? Ce n’est pas ton rôle et tu n’en as pas le pouvoir. À ce propos, cela a-t-il un rapport avec ta profession (« enseignante auprès d’enfants et d’adolescents en situation de handicap mental avec troubles psy ») ? Aussi, tu as souligné qu’il était un mystère pour toi, à l’instar de ton père… Existe-t-il un lien entre les deux ? Les hommes mystérieux t’attirent ? Je me contente de poser des questions, auxquelles tu n’es absolument pas obligée de répondre.

Tu écris que tu continues « de voir le monde en rose » et moi, je me demande sincèrement comment tu fais... Réalises-tu tout ce qui s’est passé ? Ne te voiles-tu pas encore la face ? N’y a-t-il pas encore des choses que tu ne souhaites pas voir ? Car pour se remettre de tout cela, il faut tout de même un certain temps…

Tu « commençais à vraiment aller mal dans [t]a tête » ; tu « dormais mal et peu » ; tu as « commencé à prendre des calmants » ; pour « oublier », tu as bien trop bu le 25 août, et cette fois-là, tu as bien failli passer de vie à trépas… Tout cela montre que ce n’est malheureusement pas « la vie en rose » dans ta tête et que la seule personne qu’il faut sauver, c’est toi. Et personne ne pourra le faire à ta place.

Oui, cette histoire fétide, putride est finie. Tiens-toi bien éloignée de lui (tu te sentais d’ailleurs mieux - tu avais l’impression de revivre - lorsque tu étais partie seule chez ta maman), coupe (définitivement) tous les ponts. Lui ne pourra jamais réparer ce qu’il t’a fait, il ne peut être à la fois le problème et la solution, donc n’attends aucune réparation de sa part. (Sans parler d’amour-amoureux, une personne qui aime un minimum son prochain ne lui dit pas de telles choses et n’agit pas ainsi. Les individus qui ne t’apprécient guère te manquent sans doute moins de respect que ton propre ex-partenaire, c’est dire… En pareil cas, nul besoin d’avoir des ennemis : le pire est dans ton lit.) Concentre-toi sur toi et poursuis tes efforts relatifs à ton hygiène de vie (c’est très bien). N’oublie pas que tu as également le droit de te sentir mal ; prends le temps du chagrin, du deuil (chose que tu n’avais visiblement pas faite la dernière fois : cf. « Mon histoire avec X a démarré […] Je sortais d’une relation de 9 ans […] »).


Courage à toi.


P.-S. : Comme le dirait Mano Solo, tu ne gagneras rien (si ce n’est un rab de souffrance) à ne pas vouloir le perdre.
Janysse, MélKoala, Kate10 ont aimé ça
#1329208
Bonsoir et merci Josef,


Je t'ai lu(e) attentivement. Tes propos sont pertinents et je suis arrivée à ces conclusions/analyses seule il y a de ça déjà ... très longtemps ... Seulement l'affect, mon état de fatigue et la confusion mentale m'ont clairement empêchés d'agir de manière intelligente et logique. On appelle ça "une dissonance cognitive" - quand ton cerveau est pris entre différentes informations contradictoires.

Pourquoi je ne suis pas partie avant? Situation d'emprise psychologique of course: deux êtres fragilisés à certains égards et qui se rencontrent à un moment X avec des névroses qui font écho.

J’ai ressenti des choses très fortes envers lui; et une véritable envie d’être un élément positif dans sa vie. Je souhaitais être sa petite lumière. Je crois profondément que les bonnes rencontres peuvent être un levier dans nos vies. Je voulais être son levier. Je crois en l’être humain; je croyais en lui. Et par extension, en nous. Je suis une idéaliste (la vie en rose tout ça :D )

Evidemment qu'on n'est pas pareils: Lui semble de marbre et moi je suis pleine d’émotions et je suis extrêmement sensible ... Je le serais toujours d’ailleurs; seulement après je bosse sur la forme qu’elles prennent .. ces émotions .. et sur leurs répercussions sur mon bien-être etc .. On ne maîtrisera jamais ces émotions .. c’est un leurre .. mais on peut modifier leur emprise sur nous et les canaliser de manière à ce qu’elles soient moins débordantes. Pour cela j’utilise des techniques simples comme « temporiser » ou « décaler une réponse ». Ne plus être « à chaud » tout le temps. Franchement .. je vis bien mieux - j’ai gagné en qualité de vie tout en demeurant fidèle à mon essence .. j’adapte juste mon fonctionnement (sa forme en somme).

Je suis totalement consciente de mes valeurs et des points à travailler; je bosse dessus d'ailleurs. En ce moment, je m’occupe de la gestion des énergies négatives afin qu’elles ne me dévorent pas et afin d’accepter d’avancer sans ne rien comprendre .. (paragraphe précédant).

Je dois faire le deuil d’une quelconque compréhension. J’ai passé beaucoup de temps à vouloir comprendre comment nous pouvions vivre dans une relation si conflictuelle .. Je peux affirmer que je l’ai aimé; mais au vu de sa froideur et ignorance après mon hospitalisation, je ne peux rien affirmer pour mon ex partenaire. Ses agissements me glacent le sang, je préfère ne plus y penser d’ailleurs. J’ai été très peinée de n’avoir aucune nouvelle pour mon anniversaire. C’est bête .. idiot .. mais je m’y attendais. Rien à voir avec une quelconque fierté de ma part; mais j’estimais que nous avions partagé suffisamment de choses, pour que malgré tout, on daigne garder un minimum d’humanité à l’égard de l’autre.

Oui, je vois et je continuerais de voir la vie en rose aussi surprenant que cela puisse paraitre: aucun déni; juste une foi inébranlable en qui je suis et en ce que je crois: la vie. J'ai un métier qui me fascine, des élèves adorables, des collègues géniaux et des proches bienveillants. Je ne vais plus dépenser d'énergie à me focaliser sur un homme qui ne ressent rien lorsque je me retrouve à l’hôpital. Tout au plus s’il ne m’a pas dit que ce n’était pas bien, de faire ça .. comme si je m’étais pris une cuite pour le manipuler … non, non … j’étais à bout, très lasse que malgré tous les efforts .. rien de fonctionne. Je n’ai jamais calculé mes agissements. J’étais à bout tout bonnement.

Évidemment que ce n’était pas intelligent, mais apprendre une fois de plus qu’il m’avait menti (le restaurant où il « dépannait » était celui du père de son ex) - c’était un non-dit de plus de sa part - alors que moi je m’étais cassée le cul (désolé mais c’est la vérité) à être transparente même sur des sujets épineux. C’était mon pari à moi: tout dire. Ok je ne suis pas parfaite et j’ai mes torts mais j’étais un livre ouvert même dans les pires circonstances. Au moins j’ai ça pour moi. Je n’avançais pas masquée. Il sait qui je suis. Il le sait très bien même.

Le pire dans tout ça, c’est que lorsque je suis partie de chez lui, peinée d’apprendre qu’il m’avait cachée le lien qu’il entretenait avec la famille de son ex, il semblait vraiment s’en ficher totalement.  Son indifférence et excès de fierté me choquent. Il m’avait présentée des excuses vite fait .. sans même me regarder dans les yeux.
Je crois qu’il ne réalisera jamais le mal qu’il m’a fait. Sans doute qu’il ne m’aimait pas assez. Quoi qu’il en soit, c’était la fois de trop.

Je me revois encore, moi, valise en main, comme de nombreuses fois d’ailleurs .. il s’était certainement dit que je reviendrais comme à mon accoutumé .. 2 semaines plus tard. On connaît la suite .. le 26 .. trop de vin et quelques cachets = hôpital. Les pompiers ont été adorables au passage; ils font un métier magnifique.

Franchement .. en sortant de l’hôpital je me suis promise de ne plus revenir .. pas envie d’entendre les jours pairs « heureusement que tu n’es pas comme moi et que tu es ce que tu es et que tu reviens réparer »/ versus/ les jours impairs « de toute façons tu reviendras ramper ». Le tout suivi d’un: « ohhh, c’est de l’humour, je rigole hein?! ».

J’en ai eu marre.

Cette histoire c’était ce qui m’importait le plus. Je me voyais mariée et avec des enfants .. alors qu’avant sa rencontre .. je ne me sentais pas de me lier pour l’éternité avec quelqu’un (et La vie seule sait que mon ex de 9 ans est une personne merveilleuse - lumineuse et méritante > ma crise de la trentaine m’avait bien décontenancée sur la fin de nos 9 ans de vie commune/ enfin le sujet n’est pas là et je m’étale). Le fait est que ce n’est qu’avec X, que j’ai réussi à me projeter .. paradoxalement je me sentais très rassurée à ses côtés .. mais perdue aussi .. car il ne s’ouvrait pas à moi du tout .. c’était un mystère .. et je ne gérais plus du tout ses blagues et ses phrases où il disait tout et son contraire sous couvert d’humour.

J’ai encore en tête le coup du « n’importe quel mec voudrait de toi/ versus/ tu n’auras jamais une relation normale, les mecs vont juste te bais** et partir ». Je ne comprends pas comment on peut dire ça à son amoureuse. Et dire que je m’en fichais qu’il ait eu moult plans sexuels auparavant.. j’étais vraiment cool comme partenaire quand j’y pense.

Tout ce qui m’importait c’était notre présent et l’éventuel avenir que nous aurions pu dessiner ensemble. Son passé, je m’en fichais littéralement. Je sais que mon amour était pur à son égard.

Je prends conscience que j’y ai mis bien plus que mes tripes dans cette histoire .. mon âme aussi .. perdant complètement pied avec la réalité. J’aurais pu mourir pour lui.

Aujourd’hui les choses ont changé - bien et vite - comme si le passage à l’hôpital avait levé un voile et était venu accélérer le processus de prise de conscience du conflit sans issue favorable et du besoin guérison.

Je suis très bien entourée et j'ai une énorme force mentale. Je la découvre cette ressource. Il me disait toujours que j’étais fragile et forte à la fois. Aujourd’hui, la force prend le pas sur la fragilité.

Je découvre que j'apprécie d'être avec moi-même, en ma propre compagnie :) alors qu’il était convaincu que je le remplacerais illico presto après .. car il pensait que j’étais incapable d’être seule. C’est le contraire qui s’est produit, à savoir, que j’apprécie d’être seule. Je trouve ça drôle, tant de certitudes de sa part sur ma personne qui s’avèrent fausses.

Je me découvre de nouvelles passions également; qui me font sortir de ma zone de confort. J'avais vraiment oublié qu'il y avait un monde .. là dehors. Je sors, je souris et je retrouve une sérénité de vie inégalable. Pendant une longue période j'avais presque fini par croire que l'aspect relationnel et social n'étaient pas faits pour moi; mais depuis que j'ai réalisé la supercherie, les gens m'abordent bien plus qu'avant; je me suis faite des nouvelles connaissances assez facilement; comme si quelque chose de lisible sur mon visage exprimait ma rennaissance et que les gens avaient envie de venir vers moi. C'est flatteur car cela vient reconsolider l'idée que j'avais de moi auparavant étant pus jeune. Franchement pendant un moment j’avais fini par croire que j’étais autiste.

Ça m’arrive de croire et de penser que X est un chasseur
/prédateur …. qu'il m'a choisie parce que je suis particulièrement pleine et bonne humainement.. bienveillante ..

Des fois je me dis que j’ai été une simple proie sur un tableau de chasse .. en tout cas, avec ses agissements et son silence actuel; il y a de quoi s’interroger sur la facilité qu’il a à oublier ..

Je l’avais pris comme il était .. avec ses nombreuses anciennes conquêtes .. alors que moi je peine à les compter avec une main, les hommes de ma vie ..
Qu’on insinue et reproche de peut-être avoir couché avec mon pote .. :crying_cat_face: ça ne passe pas.

Une fois il m’avait accusée d’avoir regardé de manière insistante un homme sur le quai du train régional; de l’avoir tellement suivi du regard, que j’aurais été prête à monter dans le même wagon que lui. Je ne sais quoi penser .. cela ne me ressemblant tellement pas. On s’était bien pris la tête.

Franchement .. il y a des fois où je me suis interrogée sur sa santé mentale. Il débloquait. Je ne sais pas. Il m’avait déjà dit: « Qu’est-ce que tu fais avec moi »/je suis malhonnête/ je suis une tombe/ je ne ressens rien quand tu pleures/je ne mérite rien ». Le jour où il m’avait dit ça, j’ai eu de la peine pour lui .. car pour moi .. il méritait tout .. alors que j’aurais dû partir loin ..

Je crois - sincèrement- qu’il n’y aura pas d’issue favorable dans sa propre existence s’il ne remet pas en question son fonctionnement, agissements et .. sa fierté .. qui dépasse de loin, celle des gens j’ai pu déjà croiser. C’est de l’ordre du trouble mental. Mais je dois me préoccuper de moi à présent. J’ai consacré trop d’énergie à essayer de guérir ce qui n’est pas de mon ressort.

Je repense à un soir d’automne 2020, alors que nous étions chez moi, il me regarda en prenant les clefs de la porte (celle de mon appartement) et me demanda de sortir sur le palier. Sur le coup, je n’ai pas compris et je lui ai demandé s’il rigolait. Il continuait de me fixer en me demandant de sortir de chez moi. J’ai commencé à avoir peur. Il s’est approché et m’a prise par le bras .. je me suis accroché au plan de travail de la cuisine. Je me suis effondrée en sanglots. Ce n’est qu’à ce moment qu’il m’a dit qu’il plaisantait.

Il débloquait souvent, très souvent.

Oh .. j’ai tellement de choses sur le cœur .. je m’en rends bien compte en écrivant ce post. Moi je voulais juste qu’on s’aime simplement. Put*** je suis trop idéaliste et fleur bleue. Je dois continuer de me renforcer.

J’ai les boules oui. Les boules qu’il ait tant joué .. au chat et à la souris. Les boules qu’il n’ait jamais pu me dire clairement « jamais je ne te partagerai». Heureusement que je suis restée ferme sur ce point et que je n’ai pas consenti cela. J’ai de la colère oui; à quoi bon le cacher. Seulement aujourd’hui une autre voie s’ouvre à moi (s’impose) et je dois absolument la prendre: le bien-être et des liens transparents. Le flou .. je ne peux plus. C’est usant de vivre dans le flou et dans les approximations. C’est usant de ne pas savoir qui est en face de nous. C’est usant de ne pas savoir comment agir. C’est usant de ne plus savoir .. et d’avancer sans plus la moindre certitude sur la fiabilité de son partenaire.

Je repense à son téléphone qui m’était toujours inaccessible. J’aurais donc dû accorder ma confiance, alors qu’à moi, on ne me l’accordait pas, cette confiance.

Le pire dans tout ça: c’est que je ne l’ai jamais espionné. J’en ai eu l’occasion une fois. Il était parti sans son téléphone à l’autre bout de la maison. Je ne l’ai pas fait. Je croyais en lui, en nous. Il aurait pu me laisser avec de l’argent ou des choses précieuses; je ne lui aurais jamais fait du tort. Et il le sait. Enfin voilà.

Quant à mon ex puisque tu le mentionnes Josef: les choses sont claires. C’est quelqu’un de bien, qui a eu l’humanité et le respect nécessaires pour me laisser l’appartement que nous avions acheté dans le passé ensemble. Il m’a laissée beaucoup de choses. Il mérite non seulement mon respect mais mon amour (amour universel j’entends - philanthropie- philias).

J'apprécie sa nouvelle compagne qui est une femme bienveillante et mature; et je suis heureuse de les voir avancer dans leurs projets. Ils le méritent. ll m'ont beaucoup soutenue face à mes difficultés. Mon ex considérait que je méritais un gars clair et plus doux.

C'est en ça qu'on différencie les relations saines: il y a un bilan post-rupture qui peut être fait afin que chacun tourne dignement la page; avec respect. Il y a un soutien en cas de problème.

Les gens sains et intelligents c'est ce qu'ils font :) et je me considère en faire partie. Je serais donc toujours là pour lui en cas de pépin et inversement. On s’est construits ensemble pendant notre vingtaine et j’estime qu’on ne doit jamais devenir indifférent ou cracher sur ceux qui nous ont accompagnés noblement pendant un morceau de notre existence.

Mon silence à moi n’a rien à voir avec ma vision des choses, ni même avec un pseudo jeu de conflit d’égos. J’ai horreur des gueguerres de fierté.

Dans les relations saines; il n’y a pas de place pour l’égo, mais que la place pour l’humanité.

Pour mon père, voilà un autre point que je traiterai en thérapie lorsque le moment sera venu. Ce n'est pas d'actualité car je suis en plein dans un nouveau projet qui me tenait à coeur depuis un moment et qui va m'aider à reprendre un peu du poil de la bête (projets pro et perso)

Je ne crois pas aimer les gens mystérieux, puisque mes deux précédents ex, ne l'étaient absolument pas (9 et 5 ans); mais quelque chose se joue avec mon père évidemment; je pense avoir eu besoin d’un conjoint très paternel .. je creuserais mais je sais que le timing n'est pas le bon: chaque chose en son temps. Aujourd’hui le fait est que je me découvre très indépendante à plein d’égards .. sans besoins externes .. je suis carrément entrain de développer une bulle autarcique .. avec quand même de la place pour mes connaissances :)

Il va me falloir du temps pour ouvrir mon cœur à nouveau à quelqu’un .. c’est menaçant d’être vulnérable .. on verra bien ce que la vie me réserve.

En soi, je ne regrette pas cette relation car elle m'a permise de m'affirmer moi et mes valeurs .. je ne serais pas là aujourd'hui sans cette expérience .. et je suis partie la tête haute et avec mon intégrité comme bagage.

C'est à nous de modifier le point de vue afin d'y voir: soit une relation destructrice qui nous morcelle/soit un levier pour nous permettre de mieux avancer. J'ai choisi naturellement l'option deux :) Je vais toujours de l'avant en essayant d'en tirer les leçons nécessaires; mais c'est vrai: j'avais besoin d'en parler et je suis encore très blessée.

Lorsque je suis sortie de l'hôpital et que j'ai vu son message "repose-toi. Bises" .. j’ai ressenti un véritable sentiment d’abandon .. Alors que la veille il s’était décrit comme mon "futur mari" lorsqu’il a appelé les pompiers et disait dans un message se rendre compte qu’il m'aimait.

J’ai donc compris qu’il fallait que je pense à moi .. je connaissais mes sentiments envers lui mais je n’étais plus capable d’être certaine des siens ..

Il n’y a que les actes qui comptent .. le reste bof bof. Dans ce sens, les mots n’ont plus de prise sur moi. Je préfère qu’on m’offre avec le cœur de la constance et de la fiabilité, que non qu’on me chante en alexandrin des mots sans lendemain. J’ai beaucoup évoluée en très peu de temps, comme si c’était latent et que ça demandait à sortir.

Les arbres que j'ai pu voir depuis mon lit d'hôpital ce jeudi 26 août ... me semblaient bien plus verts et beaux que d'habitude. Franchement, j'étais heureuse de respirer de l'oxygène et le simple fait de m'acheter une baguette encore chaude qui sortait du four ... m'a fait un bien fou.

Je pars en voyage sous peu d'ailleurs et je compte bien profiter de ce séjour culturel.

Lui .. je le laisse là où il a envie d'être, dans ses troubles. Moi je m'occupe de moi; c'est déjà pas mal et j'ai des brèches à colmater ;)

Je lui souhaite cependant de trouver la force au plus profond de son âme pour faire émerger la lumière qu’il a en lui (nous en avons tous).

Oui évidemment ... mon psy me parle du "syndrome du sauveur" versus « troubles sociophatiques » le concernant. Bonjour le duo .. Je voulais le voir heureux, tout comme j’aurais voulu voir mes parents heureux. Notre enfance .. nous dévore bien souvent .. ça laisse des traces ..

J'avais (j'emploie l'imparfait tu remarqueras), tendance à aider .. mais chacun a la responsabilité de soi, de combler ses vides .. j’en prends conscience.

Je ne vois plus de psy actuellement car j’ai vraiment trop de trucs à gérer au quotidien et à priori, ça me va et je tiens la route plutôt très bien :)

Je ne sais pas s'il y a un moyen de fermer ce post; quoi qu'il en soit je te remercie pour ta réponse Josef. Je sais ce que j'ai à faire. Il m'a fallu du temps, mais je suis arrivée là où je devais arriver et je suis fière de moi :)

Je te remercie de tout coeur d'avoir pris le temps de me répondre en détail et de manière pertinente.

MélKoala.
#1329257
MélKoala a écrit : 01 oct. 2021, 00:14 Bonsoir et merci Josef,


Je t'ai lu(e) attentivement. Tes propos sont pertinents et je suis arrivée à ces conclusions/analyses seule il y a de ça déjà ... très longtemps ... Seulement l'affect, mon état de fatigue et la confusion mentale m'ont clairement empêchés d'agir de manière intelligente et logique. On appelle ça "une dissonance cognitive" - quand ton cerveau est pris entre différentes informations contradictoires.

Pourquoi je ne suis pas partie avant? Situation d'emprise psychologique of course: deux êtres fragilisés à certains égards et qui se rencontrent à un moment X avec des névroses qui font écho.

J’ai ressenti des choses très fortes envers lui; et une véritable envie d’être un élément positif dans sa vie. Je souhaitais être sa petite lumière. Je crois profondément que les bonnes rencontres peuvent être un levier dans nos vies. Je voulais être son levier. Je crois en l’être humain; je croyais en lui. Et par extension, en nous. Je suis une idéaliste (la vie en rose tout ça :D )

Evidemment qu'on n'est pas pareils: Lui semble de marbre et moi je suis pleine d’émotions et je suis extrêmement sensible ... Je le serais toujours d’ailleurs; seulement après je bosse sur la forme qu’elles prennent .. ces émotions .. et sur leurs répercussions sur mon bien-être etc .. On ne maîtrisera jamais ces émotions .. c’est un leurre .. mais on peut modifier leur emprise sur nous et les canaliser de manière à ce qu’elles soient moins débordantes. Pour cela j’utilise des techniques simples comme « temporiser » ou « décaler une réponse ». Ne plus être « à chaud » tout le temps. Franchement .. je vis bien mieux - j’ai gagné en qualité de vie tout en demeurant fidèle à mon essence .. j’adapte juste mon fonctionnement (sa forme en somme).

Je suis totalement consciente de mes valeurs et des points à travailler; je bosse dessus d'ailleurs. En ce moment, je m’occupe de la gestion des énergies négatives afin qu’elles ne me dévorent pas et afin d’accepter d’avancer sans ne rien comprendre .. (paragraphe précédant).

Je dois faire le deuil d’une quelconque compréhension. J’ai passé beaucoup de temps à vouloir comprendre comment nous pouvions vivre dans une relation si conflictuelle .. Je peux affirmer que je l’ai aimé; mais au vu de sa froideur et ignorance après mon hospitalisation, je ne peux rien affirmer pour mon ex partenaire. Ses agissements me glacent le sang, je préfère ne plus y penser d’ailleurs. J’ai été très peinée de n’avoir aucune nouvelle pour mon anniversaire. C’est bête .. idiot .. mais je m’y attendais. Rien à voir avec une quelconque fierté de ma part; mais j’estimais que nous avions partagé suffisamment de choses, pour que malgré tout, on daigne garder un minimum d’humanité à l’égard de l’autre.

Oui, je vois et je continuerais de voir la vie en rose aussi surprenant que cela puisse paraitre: aucun déni; juste une foi inébranlable en qui je suis et en ce que je crois: la vie. J'ai un métier qui me fascine, des élèves adorables, des collègues géniaux et des proches bienveillants. Je ne vais plus dépenser d'énergie à me focaliser sur un homme qui ne ressent rien lorsque je me retrouve à l’hôpital. Tout au plus s’il ne m’a pas dit que ce n’était pas bien, de faire ça .. comme si je m’étais pris une cuite pour le manipuler … non, non … j’étais à bout, très lasse que malgré tous les efforts .. rien de fonctionne. Je n’ai jamais calculé mes agissements. J’étais à bout tout bonnement.

Évidemment que ce n’était pas intelligent, mais apprendre une fois de plus qu’il m’avait menti (le restaurant où il « dépannait » était celui du père de son ex) - c’était un non-dit de plus de sa part - alors que moi je m’étais cassée le cul (désolé mais c’est la vérité) à être transparente même sur des sujets épineux. C’était mon pari à moi: tout dire. Ok je ne suis pas parfaite et j’ai mes torts mais j’étais un livre ouvert même dans les pires circonstances. Au moins j’ai ça pour moi. Je n’avançais pas masquée. Il sait qui je suis. Il le sait très bien même.

Le pire dans tout ça, c’est que lorsque je suis partie de chez lui, peinée d’apprendre qu’il m’avait cachée le lien qu’il entretenait avec la famille de son ex, il semblait vraiment s’en ficher totalement. Son indifférence et excès de fierté me choquent. Il m’avait présentée des excuses vite fait .. sans même me regarder dans les yeux.
Je crois qu’il ne réalisera jamais le mal qu’il m’a fait. Sans doute qu’il ne m’aimait pas assez. Quoi qu’il en soit, c’était la fois de trop.

Je me revois encore, moi, valise en main, comme de nombreuses fois d’ailleurs .. il s’était certainement dit que je reviendrais comme à mon accoutumé .. 2 semaines plus tard. On connaît la suite .. le 26 .. trop de vin et quelques cachets = hôpital. Les pompiers ont été adorables au passage; ils font un métier magnifique.

Franchement .. en sortant de l’hôpital je me suis promise de ne plus revenir .. pas envie d’entendre les jours pairs « heureusement que tu n’es pas comme moi et que tu es ce que tu es et que tu reviens réparer »/ versus/ les jours impairs « de toute façons tu reviendras ramper ». Le tout suivi d’un: « ohhh, c’est de l’humour, je rigole hein?! ».

J’en ai eu marre.

Cette histoire c’était ce qui m’importait le plus. Je me voyais mariée et avec des enfants .. alors qu’avant sa rencontre .. je ne me sentais pas de me lier pour l’éternité avec quelqu’un (et La vie seule sait que mon ex de 9 ans est une personne merveilleuse - lumineuse et méritante > ma crise de la trentaine m’avait bien décontenancée sur la fin de nos 9 ans de vie commune/ enfin le sujet n’est pas là et je m’étale). Le fait est que ce n’est qu’avec X, que j’ai réussi à me projeter .. paradoxalement je me sentais très rassurée à ses côtés .. mais perdue aussi .. car il ne s’ouvrait pas à moi du tout .. c’était un mystère .. et je ne gérais plus du tout ses blagues et ses phrases où il disait tout et son contraire sous couvert d’humour.

J’ai encore en tête le coup du « n’importe quel mec voudrait de toi/ versus/ tu n’auras jamais une relation normale, les mecs vont juste te bais** et partir ». Je ne comprends pas comment on peut dire ça à son amoureuse. Et dire que je m’en fichais qu’il ait eu moult plans sexuels auparavant.. j’étais vraiment cool comme partenaire quand j’y pense.

Tout ce qui m’importait c’était notre présent et l’éventuel avenir que nous aurions pu dessiner ensemble. Son passé, je m’en fichais littéralement. Je sais que mon amour était pur à son égard.

Je prends conscience que j’y ai mis bien plus que mes tripes dans cette histoire .. mon âme aussi .. perdant complètement pied avec la réalité. J’aurais pu mourir pour lui.

Aujourd’hui les choses ont changé - bien et vite - comme si le passage à l’hôpital avait levé un voile et était venu accélérer le processus de prise de conscience du conflit sans issue favorable et du besoin guérison.

Je suis très bien entourée et j'ai une énorme force mentale. Je la découvre cette ressource. Il me disait toujours que j’étais fragile et forte à la fois. Aujourd’hui, la force prend le pas sur la fragilité.

Je découvre que j'apprécie d'être avec moi-même, en ma propre compagnie :) alors qu’il était convaincu que je le remplacerais illico presto après .. car il pensait que j’étais incapable d’être seule. C’est le contraire qui s’est produit, à savoir, que j’apprécie d’être seule. Je trouve ça drôle, tant de certitudes de sa part sur ma personne qui s’avèrent fausses.

Je me découvre de nouvelles passions également; qui me font sortir de ma zone de confort. J'avais vraiment oublié qu'il y avait un monde .. là dehors. Je sors, je souris et je retrouve une sérénité de vie inégalable. Pendant une longue période j'avais presque fini par croire que l'aspect relationnel et social n'étaient pas faits pour moi; mais depuis que j'ai réalisé la supercherie, les gens m'abordent bien plus qu'avant; je me suis faite des nouvelles connaissances assez facilement; comme si quelque chose de lisible sur mon visage exprimait ma rennaissance et que les gens avaient envie de venir vers moi. C'est flatteur car cela vient reconsolider l'idée que j'avais de moi auparavant étant pus jeune. Franchement pendant un moment j’avais fini par croire que j’étais autiste.

Ça m’arrive de croire et de penser que X est un chasseur
/prédateur …. qu'il m'a choisie parce que je suis particulièrement pleine et bonne humainement.. bienveillante ..

Des fois je me dis que j’ai été une simple proie sur un tableau de chasse .. en tout cas, avec ses agissements et son silence actuel; il y a de quoi s’interroger sur la facilité qu’il a à oublier ..

Je l’avais pris comme il était .. avec ses nombreuses anciennes conquêtes .. alors que moi je peine à les compter avec une main, les hommes de ma vie ..
Qu’on insinue et reproche de peut-être avoir couché avec mon pote .. :crying_cat_face: ça ne passe pas.

Une fois il m’avait accusée d’avoir regardé de manière insistante un homme sur le quai du train régional; de l’avoir tellement suivi du regard, que j’aurais été prête à monter dans le même wagon que lui. Je ne sais quoi penser .. cela ne me ressemblant tellement pas. On s’était bien pris la tête.

Franchement .. il y a des fois où je me suis interrogée sur sa santé mentale. Il débloquait. Je ne sais pas. Il m’avait déjà dit: « Qu’est-ce que tu fais avec moi »/je suis malhonnête/ je suis une tombe/ je ne ressens rien quand tu pleures/je ne mérite rien ». Le jour où il m’avait dit ça, j’ai eu de la peine pour lui .. car pour moi .. il méritait tout .. je l’ai vraiment aimé. Encore aujourd’hui je l’aime .. il est inutile que je sois dans le déni .. je l’aime mais .. tout ceci me semble condamné.. car de nombreux paramètres ne dépendent pas de moi. Je crois - sincèrement- qu’il n’y aura pas d’issue favorable s’il ne remet pas en question son fonctionnement, agissements et .. sa fierté .. qui dépasse de loin, celle des gens j’ai pu déjà croiser.

Oh .. j’ai tellement de choses sur le cœur .. je m’en rends bien compte en écrivant ce post. Moi je voulais juste qu’on s’aime simplement. Put*** je suis trop idéaliste et fleur bleue. Je dois continuer de me renforcer.

J’ai les boules oui. Les boules qu’il ait tant joué .. au chat et à la souris. J’ai les boules qu’il ait voulu mêler d’autres mecs à notre sexualité. Les boules qu’il n’ait jamais pu me dire clairement « jamais je ne te partagerai ». J’ai les boules oui; à quoi bon le cacher. Seulement aujourd’hui une autre voie s’ouvre à moi (s’impose) et je dois absolument la prendre: le bien-être et des liens transparents. Le flou .. je ne peux plus. C’est usant de vivre dans le flou et dans les approximations. C’est usant de ne pas savoir qui est en face de nous. C’est usant de ne pas savoir comment agir. C’est usant de ne plus savoir .. et d’avancer sans plus la moindre certitude sur la fiabilité de son partenaire.

Je repense à son téléphone qui m’était toujours inaccessible. J’aurais donc dû accorder ma confiance, alors qu’à moi, on ne me l’accordait pas, cette confiance.

Le pire dans tout ça: c’est que je ne l’ai jamais espionné. J’en ai eu l’occasion une fois. Il était parti sans son téléphone à l’autre bout de la maison. Je ne l’ai pas fait. Je croyais en lui, en nous. Il aurait pu me laisser avec de l’argent ou des choses précieuses; je ne lui aurais jamais fait du tort. Et il le sait. Enfin voilà.

Quant à mon ex puisque tu le mentionnes Josef: les choses sont claires. C’est quelqu’un de bien, qui a eu l’humanité et le respect nécessaires pour me laisser l’appartement que nous avions acheté dans le passé ensemble. Il m’a laissé beaucoup de choses. Il mérite non seulement mon respect mais mon amour (amour universel j’entends - philanthropie- philias).

J'apprécie sa nouvelle compagne qui est une femme bienveillante et mature; et je suis heureuse de les voir avancer dans leurs projets. Ils le méritent. ll m'ont beaucoup soutenue face à mes difficultés. Mon ex considérait que je méritais un gars clair et plus doux.

C'est en ça qu'on différencie les relations saines: il y a un bilan post-rupture qui peut être fait afin que chacun tourne dignement la page; avec respect. Il y a un soutien en cas de problème.

Les gens sains et intelligents c'est ce qu'ils font :) et je me considère en faire partie. Je serais donc toujours là pour lui en cas de pépin et inversement. On s’est construits ensemble pendant notre vingtaine et j’estime qu’on ne doit jamais devenir indifférent ou cracher sur ceux qui nous ont accompagnés noblement pendant un morceau de notre existence. Trop de gens rabaissent leur ex comme s’ils devenaient d’un jour à l’autre des parfaits inconnus. J’ai du mal avec ça. Dans ce sens je ne comprends pas les agissement de X qui se comporte comme si j’étais la dernière des étrangères.

Mon silence à moi n’a rien à voir avec ma vision des choses, ni même avec un pseudo jeu de conflit d’égos. J’ai horreur des gueguerres de fierté.

Mon silence est juste nécessaire et salvateur, car je n’ai plus aucune envie de « ramper » (comme il disait) une fois de plus vers lui et que tout reprenne des plus belles sans aucune remise en question de sa part. Mon silence est nécessaire pour que je puisse me reconstruire. Mais de base, j’ai la capacité de rester en bon terme avec les gens, je ne suis en conflit avec personne. Cette fois-ci les choses sont différentes et la vie en a décidé autrement. C’est surtout une manière de me protéger. J’ai cumulé trop de fatigue mentale et physique et je ne pouvais pas sauver ou réparer notre relation seule avec mes petits bras musclés.

Dans les relations saines; il n’y a pas de place pour l’égo, mais que la place pour l’humanité.

Pour mon père, voilà un autre point que je traiterai en thérapie lorsque le moment sera venu. Ce n'est pas d'actualité car je suis en plein dans un nouveau projet qui me tenait à coeur depuis un moment et qui va m'aider à reprendre un peu du poil de la bête (projets pro et perso)

Je ne crois pas aimer les gens mystérieux, puisque mes deux précédents ex, ne l'étaient absolument pas (9 et 5 ans); mais quelque chose se joue avec mon père évidemment; je pense avoir eu besoin d’un conjoint très paternel .. je creuserais mais je sais que le timing n'est pas le bon: chaque chose en son temps. Aujourd’hui le fait est que je me découvre très indépendante à plein d’égards .. sans besoins externes .. je suis carrément entrain de développer une bulle autarcique .. avec quand même de la place pour mes connaissances :)

Il va me falloir du temps pour ouvrir mon cœur (et mon corps) à nouveau à quelqu’un; mais ça viendra un jour. Le timing n’y est pas et les quelques personnes qui m’ont abordées récemment ont la finesse et la décence de me parler sans forcément attendre quelque chose. Je pense aussi être claire et je ne vends pas de faux espoirs: aujourd’hui, les relations sentimentales ou physiques sont encore bien trop menaçantes pour moi et je ne souhaite pas m’exposer .. il n’y a que les relations amicales qui me fassent envie .. tout au plus qu’on me prenne dans les bras. Ma sexualité est en pause: cela fait depuis mon passage à l’hôpital que je n’y pense pas.

En soi, je ne regrette pas cette relation car elle m'a permise de m'affirmer moi et mes valeurs .. je ne serais pas là aujourd'hui sans cette expérience ..

C'est à nous de modifier le point de vue afin d'y voir: soit une relation destructrice qui nous morcelle/soit un levier pour nous permettre de mieux avancer. J'ai choisi naturellement l'option deux :) Je vais toujours de l'avant en essayant d'en tirer les leçons nécessaires; mais c'est vrai: j'avais besoin d'en parler et je suis encore très blessée.

Lorsque je suis sortie de l'hôpital le 26 août et que j'ai vu son message "repose-toi bien physique et mentalement. Bises", je me suis sentie très mal .. j’ai ressenti un véritable sentiment d’abandon .. Alors que la veille il s’était décrit comme mon "futur mari" lorsqu’il a appelés les pompiers et disait dans un message se rendre compte qu’il m'aimait.

J’ai donc compris qu’il fallait que je pense à moi .. je connaissais mes sentiments envers lui mais je n’étais plus capable d’être certaine des siens ..

Il n’y a que les actes qui comptent .. le reste bof bof. Dans ce sens, les mots n’ont plus de prise sur moi. Je préfère qu’on m’offre avec le cœur de la constance et de la fiabilité, que non qu’on me chante en alexandrin des mots sans lendemain. J’ai beaucoup évoluée en très peu de temps, comme si c’était latent et que ça demandait à sortir.

Les arbres que j'ai pu voir depuis mon lit d'hôpital ce jeudi 26 août ... me semblaient bien plus verts et beaux que d'habitude. Franchement, j'étais heureuse de respirer de l'oxygène et le simple fait de m'acheter une baguette encore chaude qui sortait du four ... m'a fait un bien fou.

Je pars en voyage sous peu d'ailleurs et je compte bien profiter de ce séjour culturel.

Lui .. je le laisse là où il a envie d'être, à savoir, muré dans son silence avec sa fierté colossale et son absence de remise en question. Moi je m'occupe de moi; c'est déjà pas mal et j'ai des brèches à colmater ;)

Je lui souhaite cependant de trouver la force au plus profond de son âme pour faire émerger la lumière qu’il a en lui (nous en avons tous). Je garde en tête les belles choses dont il a été capable de faire envers moi et que personne d’autre avant avait fait .. mais ça .. c’était avant que la relation s’envenime complètement et devienne un pourrissement lent .. Il a eu de nombreuses petites attentions que je garde à jamais dans mon cœur; mais sa part d’ombre .. a tout dévoré; et moi « presque » avec. Je le garde dans mon cœur à jamais; je ne décide pas de ça. Par contre de mes actes et de la vie que je souhaite, oui.

Oui évidemment ... mon psy me parle du "syndrome du sauveur". Je voulais le voir heureux, tout comme j’aurais voulu voir mes parents heureux. Notre enfance .. nous dévore bien souvent .. ça laisse des traces ..

J'avais (j'emploie l'imparfait tu remarqueras), tendance à vouloir aider … beaucoup trop .. à compenser certains manques chez autrui .. mais chacun a la responsabilité de soi, de combler ses vides .. j’en prends conscience.

Je ne vois plus de psy actuellement car j’ai vraiment trop de trucs à gérer au quotidien et à priori, ça me va et je tiens la route.

Je ne sais pas s'il y a un moyen de fermer ce post; quoi qu'il en soit je te remercie pour ta réponse Josef. Je sais ce que j'ai à faire. Il m'a fallu du temps, mais je suis arrivée là où je devais arriver et je suis fière de moi :)

Je te remercie de tout coeur d'avoir pris le temps de me répondre en détail et de manière pertinente.

MélKoala.



Bonjour Mél,


Je constate que tu as modifié ton message à plusieurs reprises et à dire vrai, cette dernière mouture, quoique moins « rose », me semble plus sincère, plus authentique, plus juste.

Après avoir lu la première version de ton récit… :

MélKoala a écrit : 01 oct. 2021, 00:14Bonsoir et merci Josef,

Je t’ai lu(e) attentivement. Tes propos sont pertinents et je suis arrivée à ces conclusions/analyses seule il y a de ça déjà … très longtemps …
Seulement l’affect et la confusion mentale m’ont clairement empêchés d’agir de manière intelligente et logique. On appelle ça "une dissonance cognitive".

Pourquoi je ne suis pas partie avant? Situation d’emprise psychologique of course: deux êtres fragilisés à certains égards et qui se rencontrent à un moment X avec des névroses qui font écho.

Evidemment qu’on n’est pas pareils: Lui est vide et moi je suis pleine.

Je suis totalement consciente de mes valeurs et des points à travailler; je bosse dessus d’ailleurs.

C’est pour moi aujourd’hui une évidence qu’il ne s’agissait pas d’amour.

Oui, je vois la vie en rose aussi surprenant que cela puisse paraître: aucun déni; juste une foi inébranlable en qui je suis et en ce que je crois: la vie.
J’ai un métier qui me fascine, des élèves adorables, des collègues géniaux et des proches bienveillants. Je ne vais plus dépenser d’énergie à me focaliser sur un homme plus vide qu’une tombe pillée.

Je suis bien entourée et j’ai une énorme force mentale. Je découvre que j’apprécie d’être avec moi-même, en ma propre compagnie :) Je me découvre de nouvelles passions également; qui me font sortir de ma zone de confort. J’avais vraiment oublié qu’il y avait un monde .. là dehors. Je sors, je souris et je retrouve une sérénité de vie inégalable. Pendant une longue période j’avais presque fini par croire que l’aspect relation social n’était pas pour moi; mais depuis que j’air réalisé la supercherie, les gens m’abordent bien plus qu’avant; comme si quelque chose de lisible sur mon visage exprimait ma renaissance. C’est flatteur car cela vient reconsolider l’idée que j’avais de moi auparavant et que cet homme a voulu brouiller; comme pour me faire oublier que j’avais de la valeur (alors que c’est pour ces mêmes raisons qu’il m’a choisie - ça roui - c’est un chasseur: il choisit et il ne choisit pas des "proies" vides; mais des gens bien et bienveillants qui sont fragilisés à un moment de leur vie).

Quant à mon ex: les choses sont claires. J’apprécie sa nouvelle compagne et je suis heureuse de les voir avancer dans leurs projets. C’est en ça qu’on différencie les relations saines: il y a un bilan post-rupture qui peut être fait afin que chacun tourne dignement la page. Les gens sains et intelligents c’est ce qu’ils font :) et je me considère en faire partie.

Pour mon père, voilà un autre point que je traiterai en thérapie lorsque le moment sera venu. Ce n’est pas d’actualité car je suis en plein dans un nouveau projet qui me tenait à cœur depuis un moment et qui va m’aider à reprendre un peu du poil de la bête (projets pro et perso).

Je ne crois pas aimer les gens mystérieux, puisque mes deux précédents ex, ne l’étaient absolument pas (9 et 5 ans); mais quelque chose joue avec mon père évidemment; je creuserais mais je sais que le timing n’est pas le bon: chaque chose en son temps.

En soi, je ne regrette pas cette relation car elle m’a permis de m’affirmer moi et mes valeurs. Sans ce caillou au milieu de ma route, je ne serais pas là aujourd’hui. C’est à nous de modifier le point de vue afin d’y voir: soit une relation destructrice/soit un levier pour nous permettre de mieux avancer. J’ai choisi naturellement l’option 2 :) Je vais toujours de l’avant en essayent d’en tirer les leçons nécessaires,; mais c’est vrai: j’avais besoin d’en parler.

Lorsque je suis sortie de l’hôpital le 26 août et que j’ai vu son pathétique "repose-toi. Bises", j’ai su. Alors que la veille il se disait mon "futur mari" et m’aimer. J’ai tout compris. Comme une révélation … et les arbres que j’ai pu voir depuis mon lit d’hôpital … me semblaient bien plus verts et beaux que d’habitude.

Je pars en voyage sous peu et je compte bien profiter de ma vie loin de cet homme déséquilibré. Je le laisse là où il a envie d’être: dans sa merde mentale et sa pathologie. Moi je m’occupe de moi; c’est déjà pas mal et j’ai des brèches à colmater ;)

Oui évidemment … mon psy me parle du "syndrome du sauveur". J’avais (j’emploie l’imparfait tu remarqueras), tendance à vouloir aider … mais chacun a la responsabilité de soi.

Je ne sais pas s’il y a un moyen de fermer ce post; quoi qu’il en soit je te remercie pour ta réponse. Je sais ce que j’ai à faire. Il m’a fallu du temps, mais je suis arrivée là où je devais arriver et je suis fière de moi :)

MélKoala.
… bien que peu convaincue de sa justesse, je me suis en quelque sorte dit : « si tout est rose, si tout est clair, si tout va bien pour elle, nul besoin de lui répondre, d’autant plus qu’elle semble sûre d’elle, dit savoir quoi faire et ne pas avoir envie/besoin de réponses/conseils/avis supplémentaires ».

À l’inverse, les mots que je lis aujourd’hui laissent transparaître plus de nuances, plus de gris, plus de doutes, plus de sentiments contradictoires, plus de peine, etc. Vu les faits, le caractère récent (1 mois à peine) de votre rupture (et de ton séjour à l’hôpital) et certains de tes propos, cela me semble plus juste (et « normal », d’ailleurs). En effet, je vois mal comment l’on peut à la fois avoir eu envie de mourir à plusieurs reprises et « continuer de voir le monde rose », ou comment l’on peut véritablement se remettre si rapidement de tout cela, par exemple. D’autant plus qu’il y a un fossé entre « se sentir (un peu) mieux » et « voir le monde en rose ». (Généralement, les avancées ne sont pas linéaires, il y a des hauts et des bas, cela oscille.) La personne qui voit le monde en rose ne me semble pas plus lucide que celle qui le voit en noir, car il s’agit de deux extrêmes. Le monde n’est d’ailleurs pas rose, en réalité. Que tu sois idéaliste et optimiste, d’accord. Toutefois, la prise de calmants, le désir de quitter ce monde, etc., montrent que ce n’était pas si « rose » que cela dans ta tête, que le ciel s’est bel et bien assombri à un moment donné. Et encore aujourd’hui, je ne crois pas que ce soit si « rose » que cela… (J’ai parfois un peu l’impression que tu tentes d’appliquer une sorte de « méthode Coué » …) La différence qui existe entre la première version et la dernière mouture de ton message en témoigne. Tantôt tu dis ne pas être « malheureuse » (cf. l’histoire que tu avais contée), « continuer de voir le monde en rose », etc. ; tantôt tu écris (à Jane Shepard, par exemple) des choses comme : « J'aurais bien voulu la connaître moi, la vérité tu sais ... J'avance et je me reconstruis avec un put*** de point d'interrogation dans la tête, sans savoir ce qui fut vrai ou pas dans mon histoire. Toi, tu peux faire le deuil […] d'un avenir qui […] ne se dessine plus à ses côtés. » Quoi qu’il en soit, j’ai plutôt tendance à penser que si c’était vraiment « la vie en rose » dans ta tête, tu n’écrirais pas sur ce forum.

À mes yeux, refuser (plus ou moins inconsciemment) de voir ou d’accepter la face sombre/obscure des choses, du monde, des évènements, de l’autre, de soi, etc. ; rejeter sa tristesse, sa colère, etc. ; ne pas prendre le temps du chagrin, du deuil, etc. ; cela constitue un obstacle à la « reconstruction », à une véritable remise sur pied, et tout ce qui est mis sous le tapis - et qui ne peut donc pas être résolu - ressortira (plus violemment) tôt ou tard.

Tu as écrit que « c'est à nous de modifier le point de vue afin d'y voir: soit une relation destructrice qui nous morcelle/soit un levier pour nous permettre de mieux avancer. J'ai choisi naturellement l'option deux :) Je vais toujours de l'avant en essayant d'en tirer les leçons nécessaires ».
Personnellement, je vois plutôt les choses de la manière suivante : une relation toxique/destructrice est une relation toxique/destructrice. L’on apprend certes certaines choses sur soi/autrui/la vie/etc. au cours d’une telle relation, mais l’on se serait bien passé de cette relation toxique/destructrice. Je ne crois pas qu’une relation toxique/destructrice rende plus fort ou permette de mieux avancer. Une relation toxique/destructrice, comme son nom l’indique, ça abîme, ça meurtrit, ça bousille… Selon moi, le « levier pour nous permettre de mieux avancer », ce n’est pas la relation toxique/destructrice, c’est tout simplement notre instinct de survie, la vie : « marche ou crève ». Aller de l’avant, certes ; reste que cela ne se fait pas en un claquement de doigts. Se remettre d’une relation toxique/destructrice, c’est un travail de longue haleine.


[« On ne maîtrisera jamais ces émotions .. c’est un leurre .. mais on peut modifier leur emprise sur nous et les canaliser de manière à ce qu’elles soient moins débordantes. »]

Parvenir à les canaliser, c’est déjà les maîtriser, d’une certaine manière. En revanche, l’on ne peut effectivement pas les empêcher d’apparaître.


[« Je dois faire le deuil d’une quelconque compréhension. »]

Effectivement. La seule chose qu’il y a à comprendre, c’est que cette relation était toxique/malsaine et que, par conséquent, y mettre un terme était bel et bien la meilleure chose à faire pour ta santé. Il est certaines choses que tu ne pourras jamais comprendre, car vous ne fonctionnez pas de la même manière, car vous n’avez pas le même référentiel de valeurs, etc.


[« C’était mon pari à moi: tout dire. […] j’étais un livre ouvert même dans les pires circonstances. Au moins j’ai ça pour moi. Je n’avançais pas masquée. Il sait qui je suis. Il le sait très bien même. »]

Dans la vie, être sincère, ne pas avancer masqué, c’est très bien ; « être un livre ouvert » / « se mettre rapidement et complètement à nu », pas forcément, encore moins avec des individus de ce genre.


[« J’ai été très peinée de n’avoir aucune nouvelle pour mon anniversaire. […] j’estimais que nous avions partagé suffisamment de choses, pour que malgré tout, on daigne garder un minimum d’humanité à l’égard de l’autre. […] Le pire dans tout ça, c’est que lorsque je suis partie de chez lui, peinée d’apprendre qu’il m’avait cachée le lien qu’il entretenait avec la famille de son ex, il semblait vraiment s’en ficher totalement. Son indifférence et excès de fierté me choquent. »]

Il a surtout dit et fait bien pire (cf. « les deux fois où il a couché avec « [ton] corps » […] Il [t]’avait dit juste après l’acte qu’il s’était dit « bien fait pour toi » ; « il a commencé à être obsédé avec l’idée de [t]e faire tourner … que [tu] lui rapporte[s] de l’argent … que [tu] couche[s] avec d’autres hommes dans des hôtels » ; « de toutes façons, tu ramperas à [mes] pieds à 4 pattes comme une chienne » ; etc.), et c’est cela qui me choque le plus, personnellement. De ton côté, tu sembles davantage choquée par son indifférence, son silence, le fait qu’il t’ignore, etc., … et cela me choque. Dans la même veine, je comprends que tu te demandes s’il ne t’a pas menti sur tout ; je comprends moins pourquoi tu te focalises - encore aujourd’hui - davantage sur cela, sur le flou, que sur ses manques de respect indubitables.


[« Cette histoire c’était ce qui m’importait le plus. »]

C’est « ta personne » qui devrait avoir le plus d’importance à tes yeux.


[« j’étais vraiment cool comme partenaire quand j’y pense. »]

À ce stade-là, ce n’est même plus une question de « coolitude », je crois… Lorsqu’une personne laisse autrui la piétiner de la sorte, elle se maltraite, elle porte atteinte à sa dignité. Et cela, ce n’est pas de l’amour, ni pour l’autre ni pour soi.


[« Tout ce qui m’importait c’était notre présent et l’éventuel avenir que nous aurions pu dessiner ensemble. »]

Impossible de construire quoi que ce soit (de sain) avec un tel individu : il détruit plus qu’il ne construit.


[« Je prends conscience que j’y ai mis bien plus que mes tripes dans cette histoire .. mon âme aussi .. perdant complètement pied avec la réalité. J’aurais pu mourir pour lui. »]

Ce n’est pas sain.

(Cela me fait penser aux morceaux de Diam's/Mélanie... ♪ Mel', assieds-toi, faut que j'te parle... ♪ Elle disait souvent "par amour", "je crois qu'on s'aimait trop", etc., mais je pense qu'elle se trompait : ce n'était pas de l'amour, ses relations étaient toxiques. "Les mots sont trop doux, les coups trop violents [...] Je crois qu'on s'aimait trop [...]" : cela sonne faux, non ?)


[« « Qu’est-ce que tu fais avec moi »/je suis malhonnête/ je suis une tombe/ je ne ressens rien quand tu pleures/je ne mérite rien ». »]

Il t’a peut-être dit cela afin d’attirer ta compassion, afin que tu lui répondes : « mais non, je t’aime, t’es un homme merveilleux, je ne veux que toi… » Par ailleurs, dire cela permet ensuite de dire : « je t’avais prévenue ; tu es restée malgré tout, c’est donc de ta faute ».


[« Le flou .. je ne peux plus. C’est usant de vivre dans le flou et dans les approximations. C’est usant de ne pas savoir qui est en face de nous. C’est usant de ne pas savoir comment agir. C’est usant de ne plus savoir .. et d’avancer sans plus la moindre certitude sur la fiabilité de son partenaire. »]

Pour sûr. Néanmoins, certaines choses étaient très claires/nettes/limpides… Il y a eu des manques de respects purs et durs, éclatants, parfaitement perceptibles. Il y avait largement de quoi être fixé. Et pourtant, tu as malgré tout persisté…


[« Quant à mon ex puisque tu le mentionnes Josef: les choses sont claires. »]

Je l’ai mentionné car j’ai cru comprendre (cf. « Mon histoire avec X a démarré […] Je sortais d’une relation de 9 ans […] ») que tu n’avais pas pris le temps de te retrouver un peu seule avec toi-même à l’issue de votre relation ; or, cela me semble important, y compris à l’issue d’une relation « saine ». 9 ans, ce n’est pas rien.


[« Je ne crois pas aimer les gens mystérieux, puisque mes deux précédents ex, ne l'étaient absolument pas (9 et 5 ans) »]

Mais ce qui est intéressant, c’est que lorsque tu as conté l’histoire que tu as eue avec X, tu as souligné que c’était l’homme que tu avais toujours « attendu », que c’était comme une « évidence » … C’est d’ailleurs uniquement avec X que tu as « réussi à te projeter », que tu te « voyais mariée et avec des enfants ». Pourtant, votre relation était fort toxique/nocive, contrairement à tes deux précédentes et plus longues (1 an avec X, si je ne m’abuse) relations (cf. « mon ex de 9 ans est une personne merveilleuse - lumineuse », etc.) … Peut-être car seul X a « tapé dans le mille de tes failles » …


[« mais quelque chose se joue avec mon père évidemment; je pense avoir eu besoin d’un conjoint très paternel .. »]

Outre le fait qu’un compagnon n’est bien évidemment pas un père, un « conjoint paternel » comme X, sérieusement ? V’la l’image qu’il donne du « père » : abuseur, menteur, destructeur… Pour le côté « protecteur », on repassera…


[« Il va me falloir du temps pour ouvrir mon cœur (et mon corps) à nouveau à quelqu’un; mais ça viendra un jour. »]

Oui, prends le temps nécessaire. Pour l’heure (cela ne fait qu’1 tout petit mois), les relations amoureuses, on s’en fiche ; le plus important, c’est ta guérison.


[« Lorsque je suis sortie de l'hôpital le 26 août et que j'ai vu son message "repose-toi bien physique et mentalement. Bises", je me suis sentie très mal .. j’ai ressenti un véritable sentiment d’abandon .. Alors que la veille il s’était décrit comme mon "futur mari" lorsqu’il a appelés les pompiers et disait dans un message se rendre compte qu’il m'aimait. »]

Pardon, mais il me semble qu’il t’avait déjà délaissée/négligée/sacrifiée/déshumanisée/etc. depuis bien longtemps… Te rends-tu compte qu’il te disait vouloir devenir ton proxénète, que tu « ramperais à ses pieds à quatre pattes, comme une chienne », etc.


[« sa fierté colossale et son absence de remise en question »]

À mes yeux, ce n’est pas qu’une question de fierté et d’absence de remise en question, c’est bien plus grave.


[« Moi je m'occupe de moi; c'est déjà pas mal »]

Tout à fait.


[« sa part d’ombre .. a tout dévoré; et moi « presque » avec. »]

C’est pourquoi il ne faut plus jamais y retourner. Les horreurs qu’il a pu te dire et te faire pèsent bien plus lourd dans la balance que ses belles paroles, ses « je t’aime », ses petites attentions, etc. (Il savait sans doute que tu ne resterais pas s’il ne te donnait que des glaçons… Pour parvenir à ses fins, il t’a donc donné du « chaud, froid, chaud, froid, chaud, froid, etc. ») Que vaut un « je t’aime » lorsqu’il est suivi ou précédé d’un manque de respect ? Rien, c’est du flan.


[« Oui évidemment ... mon psy me parle du "syndrome du sauveur". […] J’ai ressenti […] une véritable envie d’être un élément positif dans sa vie. Je souhaitais être sa petite lumière. Je crois profondément que les bonnes rencontres peuvent être un levier dans nos vies. Je voulais être son levier. […] Je voulais le voir heureux, tout comme j’aurais voulu voir mes parents heureux. Notre enfance .. nous dévore bien souvent .. ça laisse des traces .. »]

Oui… (J’ai également entendu parler de « codépendance ». Cela en fait, des expressions : dépendance, codépendance, contre-dépendance...) Mais comme tu le sais, tu n’en as pas le pouvoir et ce n’est pas ton rôle.


Bravo pour le travail déjà entamé et courage pour la suite. Reste vigilante, surtout : parfois, l’on est très déterminé au début et ensuite, cela se corse au fil du temps. Cela s'apparente davantage à un marathon plutôt qu’à un sprint. Laisse X pourrir dans la tombe.
#1329262
Bonjour Josef,

Je ne peux que te remercier d'avoir encore une fois pris le temps de répondre.

Ce sera mon dernier message, après je m'envole :D

Cet exercice, d'écriture et de réécriture m'a été très utile. Comme tu l'as bien constaté, j'ai essayé d'ajuster les mots au plus juste de la situation, des faits, en essayant de les accorder avec mes ressentis. ils sont multiples ces ressentis d'ailleurs.

C'est bien vrai que je peux paraître "soft" à certains égards; je crois qu'il s'agit d'un mécanisme de protection, car la haine et la colère (et je l'ai toujours su) ne sont pas mes combustibles. Certains réussissent à en faire leur chauffage; pas moi. Je les accueille, mais pas trop longtemps; car ils me consument. A une période je pense même que la tristesse et la colère que j'éprouvais, m'avaient fragilisé niveau santé. Chacun est fait d'une essence différente. Mon carburant à moi c'est de continuer à aimer la vie, point. J'ai retrouvé une santé physique et je structure beaucoup mon quotidien (en vrai je fais une muraille autour de moi) > sommeil, alimentation, sport, lectures et s'entourer d'anges (maman, mes amis et nouvelles connaissances).

Tu sais ... j'ai tellement pleuré et été en colère ... tellement de fois durant cette relation ... l'heure n'est plus à pleurer. Aujourd'hui, je me sens légère et libre. Evidemment que j'ai des moments où je ressens de l'énergie noire ... mais je ne la laisserais jamais me dévorer; il n'aura jamais mon essence. Ces gens-là, font de l'identitfication projective: ils projettent leurs travers sur toi et leur plus grand plaisir c'est de te voir devenir comme eux: tristes, haineux, etc pour se conforter dans leur vision du monde "tout le monde est pareil". C'est assez binaire dans leur tête et il n'y a pas de place pour l'éventail de nuances que la vie peut offrir ...

Moi, jamais je ne céderai à ça, à être un miroir, d'où "la vie en rose", qui n'est pas un leurre, ni une sorte de déni; mais mon arme à moi pour rester debout et avec mes repères sains et bons. J'ai des gens fantastiques dans ma vie, qui me blindent de tendresse et d'estime, lui n'a pas un seul ami. Il n'est d'ailleurs même pas son propre ami.

A ce sujet, j'ai cessé pendant un an et demi d'être ma meilleure amie; aujourd'hui je me reprends par la main et je m'accompagne,car oui; je me suis oubliée et j'ai beaucoup de temps à rattraper.

J'ai l'occasion aujourd'hui de vivre dans le bien-être et la simplicité absolues; c'est de loin la meilleure des revanches que je puisse prendre. La vie se chargera de lui; ces gens-là ne vieillissent jamais bien, ils s'empoisonnent eux-mêmes avec leur haine de l'humanité (car il s'agit de ça). Et puis de toute façon, ça ne m'intéresse plus.

Je commence à ressentir même une certaine indifférence à son égard, du mépris (aller c'est dit :-Blue ) ça aussi c'est nouveau pour moi. Une nouvelle phase s'amorce très certainement. Je commence à tourner la page et je m'estime heureuse de pouvoir écrire ces lignes. Je pars bientôt au soleil, tellement hâte 8-)

Je te connais peu Josef (ton pseudo c'est le prénom de mon oncle), mais une fois de plus, je te remercie de t'être arrêté sur mon post: tu as mis le doigt sur certains éléments. Je n'oublie rien et je suis consciente que ma reconstruction est faite de phases et que certaines seront moins chouettes; ce n'est pas linéaire.

Mardi dernier j'ai ressenti un véritable vortex énergétique négatif qui m'a bien bien paralysée physiquement (je suis restée 45 minutes à fixer un mur blanc - des moments d'absence totale où la temporalité est relative). J'ai senti venir une rechute (je commence à me connaître), je me suis faite violence comme je ne l'ai jamais fait auparavant. J'ai réussi à faire ma soirée comme je l'avais prévu initialement. Je cumule les petites victoires.

Mon frigo est plein aussi; à présent je me fais plaisir et je me nourris, cela parait idiot, mais il était vide avant ... je viens de très loin Josef ... vraiment. Je réalise que je me sois abandonnée.

Prends soin de toi :) j'espère que de ton coté les choses vont bien, tu sembles être très rationnel et bienveillant.

Je ne fermerais pas ce post ... car le fermer c'est rester dans une part de déni .. j'ai envie de cesser de cloisonner.


Je reviendrais certainement donner des news d'ici Noel. D'ici là plein d'ondes positives à toi :bisou:

Mélania.
#1329264
Bonjour

juste une remarque car Josef a presque tout dit.

tu dis que tu ne connais rien de cet homme. et cela est à son avantage car il peut toujours retourner toute situation à son avantage. aussi cela entretient un flou, un doute en toi et donc tu peux être tentée de rester dans la relation pour y voir plus clair ou encore car tu vois les choses toutes "roses" avec une alternance avec un état d'esprit à l'opposé. bref cet homme te fait passer d'un état à un autre tout le temps.
prends soin de toi cet homme est néfaste.
#1329317
[« alors qu’il était convaincu que je le remplacerais illico presto après .. car il pensait que j’étais incapable d’être seule. C’est le contraire qui s’est produit […]. Je trouve ça drôle, tant de certitudes de sa part sur ma personne qui s’avèrent fausses. […] il n'aura jamais mon essence. […] leur plus grand plaisir c'est de te voir devenir comme eux: tristes, haineux, etc […] Moi, jamais je ne céderai à ça, à être un miroir, d'où "la vie en rose" […]. »]

Mais n’est-ce pas encore agir en fonction de lui, d’une certaine manière ? Tu n’as rien à lui prouver, en tout cas. Si tu te sens triste, par exemple, ne t’interdis pas de l’être par « peur » (de lui donner raison). L’on se fiche qu’il te trouve faible ou autres ; qu’il aille se faire voir. Même triste, même en colère, etc., tu ne deviendras jamais comme lui.

Cela me fait d’ailleurs penser à ce que tu avais écrit au sujet de son père… D’après ses dires, X héberge son père car ce dernier lui est « utile ». Ce terme me semble intéressant, significatif. Et à certains égards (cf. « que tu lui rapportes de l’argent », etc.), je trouve que X te percevait/considérait un peu de la même manière : sous l’angle de l’utilité. Ce qui est bien évidemment affreux.

Tu as « été très peinée de n’avoir aucune nouvelle pour [t]on anniversaire », « son indifférence » te choque… Mais pourquoi vouloir rester en contact avec un tel individu… Très honnêtement, quelles qu’en soient les raisons (désintérêt, fierté, volonté de te punir, etc.), son silence est une aubaine (vu tout ce qu’il t’a dit et fait au cours de votre relation).


[« j'ai cessé pendant un an et demi d'être ma meilleure amie »]

Oui. « Et par un trait fatal d'une rigueur extrême, / Mon plus grand ennemi se rencontre en moi-même. » (Molière) Il est fondamental d’être son propre meilleur ami. Redevenir ta propre meilleure amie, en voilà un très bel objectif.


[« Je te connais peu Josef (ton pseudo c'est le prénom de mon oncle) »]

Effectivement, l’on ne se connaît pas. Je ne suis pas ton oncle, rassure-toi. Je te présente Josef :



Mon pseudonyme rend hommage à cette belle personne, en quelque sorte.


[« tu sembles être très rationnel »]

« Folie pure, raison même », en vérité, je crois. Cependant, « recourir au raisonnement et à la logique », c’est en effet l’une des choses qui m’aident, notamment lorsque c’est le bazar, lorsque cela fuse dans tous les sens sur le plan émotionnel ou sentimental. L’intellectualisation, la réflexion, l’analyse, etc., sont très utiles. Cela permet d’y voir plus clair, de canaliser/tempérer/prendre de la distance avec ses émotions, de ne pas laisser ces dernières diriger nos actions, d’éviter de faire des bêtises, d’agir de manière raisonnable/mesurée, etc. Lorsque notre « intérieur » est en désordre, cela permet d’y remettre un peu d’ordre. Il faut juste prendre garde à ne pas tomber dans le piège de l’excès (cf. la « rumination intellectuelle »). Voilà, tu en sais désormais un peu plus sur moi. (J'aime également les koalas, les pandas, etc. ^^)




Bonne continuation ; prends également soin de toi.