- 29 août 2011, 00:32
#367682
Hello les anciens, coucou les nouveaux,
ça fait un bout de temps que je pense à écrire ce topic, alors je me lance.
Je préviens, ça risque d'être TRES long. En même temps, sur JRME, on a tout son temps, personne n'est forcé de lire.
L'année dernière à la même époque, je m'étais fait larguer depuis 3 mois, et même si j'étais dans une reconstruction active, une chose m'obsédait: reconquérir mon ex !
Après une année riche en péripéties, des centaines de messages sur JRME (hello les Fatales, coucou Revienlà ), des conversations téléphoniques (ma chère Lélia, et d'autres (je ne remets pas les pseudos, car nous sommes passés aux vrais prénoms depuis si longtemps, que je les ai oubliés ) voilà le bilan aujourd'hui.
Mais avant, j'ai besoin d'expliquer par où je suis passée.
D'abord, la rupture, SR direct, (le + important pour moi=la dignité).
Découverte de JRME: connectée très souvent, le forum a été mon exutoire, et un grand soutien, vraiment merci à tous.
Quelques rencontres + ou - foireuses (mais au moins, j'avais bien intégré un certain nombre de Fatales Attitudes, et je ne me suis pas laissée humilier ni manquer de respect, merci Sherry Argov).
Parmi ces rencontres, un JRMiste avec qui les sentiments se sont développés des 2 côtés, mais secrètement, (je crois que cette histoire m'avait rendue très méfiante...) c'est un regret pour moi, mais je lui garde une place pleine de tendresse dans mon cœur, maintenant que nous nous sommes avoués ces sentiments, mais trop tard.
9 mois après la rupture, j'étais toujours triste, je pensais à mon ex, et je me disais que je ne retrouverais pas quelqu'un que j'aimerais comme lui.
Mais j'étais surtout très triste dans ma vie.
Un jour, j'ai craqué devant mon médecin. il m'a dit "je ne comprends pas pourquoi vous n'arrivez pas à passer outre cette histoire. On dirait une petite fille qui a été punie, qui a été privée de ce qu'elle voulait vraiment. Que vouliez vous avec lui que vous ne pouvez plus avoir sans lui ?"
Ces phrases ont été un déclic. Ce que je voulais moi, c'était un bébé. Pas forcément une famille, mais un (ou des) enfant(s).
Mais qu'est ce qui m'empêchait, alors, d'en avoir ?
J'ai 34 ans, j'ai une situation pro stable et confortable, je suis tout à fait capable d'assumer financièrement un enfant, je travaille moi même avec des enfants, cela n'est pas vraiment l'inconnu pour moi.
J'en ai donc parlé à ma famille: réaction unanime: fais ce que tu veux, on te soutiendra ( )
J'ai donc commencé tranquillement à y penser, je voulais surtout faire les choses bien pour l'enfant (c'est pour ça que je ne voulais pas d'une insémination avec donneur anonyme), et pour le géniteur (hors de question de faire un enfant "dans le dos" à un homme innocent ).
Je gardais donc ce projet dans un coin de ma tête, et continuais à vivre ma vie, en ayant retrouvé le sourire. (et commençais à prospecter avec succès pour trouver un donneur consentant).
J'ai rencontré à ce moment là un jeune homme, par le biais d'amis communs, avec qui j'ai commencé une relation. Au bout d'une semaine, je l'ai prévenu très simplement et honnêtement de mes projets, pour ne pas qu'il se sente trahi plus tard.
Sa réponse : "ok, si tu veux avoir un enfant de ton côté, fais le, tu es libre bien sûr. J'aimerais quand même laisser une chance à notre relation. Après tout, ce sera presque comme si je t'avais rencontrée alors que tu avais déjà un enfant".
Puis, les semaines passant, il m'a dit, comme ça, au détour d'une conversation, sans en avoir l'air : "je t'apprécie beaucoup, je sais que tu as déjà trouvé 2 donneurs potentiels, mais j'aimerais bien être le père de ton enfant ".
J'ai pris le temps de réfléchir, je suis partie 3 semaines hors de Paris, et quand je suis rentrée, je lui ai annoncé que j'avais arrêté la pilule.
2 semaines + tard, j'étais enceinte .
Quand je lui ai annoncé, nous étions fous de joie tous les 2.
Je pense qu'il est plus attaché à moi que l'inverse, et qu'il le sait, et qu'on est conscient tous les 2 que notre histoire peut s'arrêter dans quelques mois, dans quelques années, ou continuer. (Mais comme toutes les histoires, non?). Néanmoins, nous nous sommes mis d'accord sur une chose: même séparés, nous resterons une famille avec notre enfant.
Une chose dont je n'ai pas encore parlé (j'essaye de ne pas faire trop décousu, désolée), c'est de lui, sa façon de se comporter. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentil, d'aussi attentionné et qui se coupe en 12 pour me faire plaisir, toujours.
Ça commence à toucher mon cœur qui s'était bien durci, je m'en aperçois.
Il est venu passer 3 semaines de vacances avec moi au bord de la mer, et il est parti depuis une semaine, je crois qu'il commence à me manquer. Ça me fait plaisir...
Le bilan donc: les choses ne se sont pas passées comme je l'imaginais, quand, + jeune, j'imaginais ma vie d'adulte.
Et alors ? Parfois le bonheur nous tombe dessus, parfois il faut aller le chercher, peu importe...
Aujourd'hui je suis heureuse d'avoir suivi mon chemin, droite dans mes bottes, sans mentir ni trahir la personne qui partage ma vie. Je n'ai pas fait les choses dans l'ordre, peut être, mais je m'en fiche. De toute façon, ça ne garantit rien, ni dans un sens, ni dans l'autre.
Je vous souhaite à tous, chers compagnons d'infortune, de vous retrouver d'abord vous-même. Ainsi vous pourrez continuer votre chemin seuls, ou accompagnés de quelqu'un qui vous verra tels que vous êtes.
Et comme je disais à l'époque "Hauts les cœurs !"
ps: un gros bisou aux Fatales, Ariane, ainsi qu'à emiline, Geckette, Jean_Pietre, labandanako, le_sr_vaincra, Lelia, Marjotte, Marinette, Okayyy, Poulop, Pralineglacée, Puppis, revienla, Samaya, sunrises et j'en oublie sûrement d'autres, pardon
ça fait un bout de temps que je pense à écrire ce topic, alors je me lance.
Je préviens, ça risque d'être TRES long. En même temps, sur JRME, on a tout son temps, personne n'est forcé de lire.
L'année dernière à la même époque, je m'étais fait larguer depuis 3 mois, et même si j'étais dans une reconstruction active, une chose m'obsédait: reconquérir mon ex !
Après une année riche en péripéties, des centaines de messages sur JRME (hello les Fatales, coucou Revienlà ), des conversations téléphoniques (ma chère Lélia, et d'autres (je ne remets pas les pseudos, car nous sommes passés aux vrais prénoms depuis si longtemps, que je les ai oubliés ) voilà le bilan aujourd'hui.
Mais avant, j'ai besoin d'expliquer par où je suis passée.
D'abord, la rupture, SR direct, (le + important pour moi=la dignité).
Découverte de JRME: connectée très souvent, le forum a été mon exutoire, et un grand soutien, vraiment merci à tous.
Quelques rencontres + ou - foireuses (mais au moins, j'avais bien intégré un certain nombre de Fatales Attitudes, et je ne me suis pas laissée humilier ni manquer de respect, merci Sherry Argov).
Parmi ces rencontres, un JRMiste avec qui les sentiments se sont développés des 2 côtés, mais secrètement, (je crois que cette histoire m'avait rendue très méfiante...) c'est un regret pour moi, mais je lui garde une place pleine de tendresse dans mon cœur, maintenant que nous nous sommes avoués ces sentiments, mais trop tard.
9 mois après la rupture, j'étais toujours triste, je pensais à mon ex, et je me disais que je ne retrouverais pas quelqu'un que j'aimerais comme lui.
Mais j'étais surtout très triste dans ma vie.
Un jour, j'ai craqué devant mon médecin. il m'a dit "je ne comprends pas pourquoi vous n'arrivez pas à passer outre cette histoire. On dirait une petite fille qui a été punie, qui a été privée de ce qu'elle voulait vraiment. Que vouliez vous avec lui que vous ne pouvez plus avoir sans lui ?"
Ces phrases ont été un déclic. Ce que je voulais moi, c'était un bébé. Pas forcément une famille, mais un (ou des) enfant(s).
Mais qu'est ce qui m'empêchait, alors, d'en avoir ?
J'ai 34 ans, j'ai une situation pro stable et confortable, je suis tout à fait capable d'assumer financièrement un enfant, je travaille moi même avec des enfants, cela n'est pas vraiment l'inconnu pour moi.
J'en ai donc parlé à ma famille: réaction unanime: fais ce que tu veux, on te soutiendra ( )
J'ai donc commencé tranquillement à y penser, je voulais surtout faire les choses bien pour l'enfant (c'est pour ça que je ne voulais pas d'une insémination avec donneur anonyme), et pour le géniteur (hors de question de faire un enfant "dans le dos" à un homme innocent ).
Je gardais donc ce projet dans un coin de ma tête, et continuais à vivre ma vie, en ayant retrouvé le sourire. (et commençais à prospecter avec succès pour trouver un donneur consentant).
J'ai rencontré à ce moment là un jeune homme, par le biais d'amis communs, avec qui j'ai commencé une relation. Au bout d'une semaine, je l'ai prévenu très simplement et honnêtement de mes projets, pour ne pas qu'il se sente trahi plus tard.
Sa réponse : "ok, si tu veux avoir un enfant de ton côté, fais le, tu es libre bien sûr. J'aimerais quand même laisser une chance à notre relation. Après tout, ce sera presque comme si je t'avais rencontrée alors que tu avais déjà un enfant".
Puis, les semaines passant, il m'a dit, comme ça, au détour d'une conversation, sans en avoir l'air : "je t'apprécie beaucoup, je sais que tu as déjà trouvé 2 donneurs potentiels, mais j'aimerais bien être le père de ton enfant ".
J'ai pris le temps de réfléchir, je suis partie 3 semaines hors de Paris, et quand je suis rentrée, je lui ai annoncé que j'avais arrêté la pilule.
2 semaines + tard, j'étais enceinte .
Quand je lui ai annoncé, nous étions fous de joie tous les 2.
Je pense qu'il est plus attaché à moi que l'inverse, et qu'il le sait, et qu'on est conscient tous les 2 que notre histoire peut s'arrêter dans quelques mois, dans quelques années, ou continuer. (Mais comme toutes les histoires, non?). Néanmoins, nous nous sommes mis d'accord sur une chose: même séparés, nous resterons une famille avec notre enfant.
Une chose dont je n'ai pas encore parlé (j'essaye de ne pas faire trop décousu, désolée), c'est de lui, sa façon de se comporter. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentil, d'aussi attentionné et qui se coupe en 12 pour me faire plaisir, toujours.
Ça commence à toucher mon cœur qui s'était bien durci, je m'en aperçois.
Il est venu passer 3 semaines de vacances avec moi au bord de la mer, et il est parti depuis une semaine, je crois qu'il commence à me manquer. Ça me fait plaisir...
Le bilan donc: les choses ne se sont pas passées comme je l'imaginais, quand, + jeune, j'imaginais ma vie d'adulte.
Et alors ? Parfois le bonheur nous tombe dessus, parfois il faut aller le chercher, peu importe...
Aujourd'hui je suis heureuse d'avoir suivi mon chemin, droite dans mes bottes, sans mentir ni trahir la personne qui partage ma vie. Je n'ai pas fait les choses dans l'ordre, peut être, mais je m'en fiche. De toute façon, ça ne garantit rien, ni dans un sens, ni dans l'autre.
Je vous souhaite à tous, chers compagnons d'infortune, de vous retrouver d'abord vous-même. Ainsi vous pourrez continuer votre chemin seuls, ou accompagnés de quelqu'un qui vous verra tels que vous êtes.
Et comme je disais à l'époque "Hauts les cœurs !"
ps: un gros bisou aux Fatales, Ariane, ainsi qu'à emiline, Geckette, Jean_Pietre, labandanako, le_sr_vaincra, Lelia, Marjotte, Marinette, Okayyy, Poulop, Pralineglacée, Puppis, revienla, Samaya, sunrises et j'en oublie sûrement d'autres, pardon
Modifié en dernier par coline le 29 août 2011, 21:58, modifié 1 fois.