- 14 févr. 2013, 18:59
#620348
Il n'est jamais trop tard pour trouver l'amour. il suffit d'y croire!!!!
moi j'ai 47 ans et j'y crois toujours.....
moi j'ai 47 ans et j'y crois toujours.....
letempsquipasse a écrit :Cela dit, il existe la gestation pour autrui.Bah oui ! Louez des ventres et vous verrez la vie en Technicolor...
Ce temps qui passe nous rappelle que nous sommes des êtres doués de conscienceElle était pas évidente a placer celle-là, vu la suggestion de départ.
Je pense aux handicapés et aux malades mentaux qui rêvent d'avoir une famille alors que la réalité leur interdit cette possibilité. La souffrance et le manque peuvent plonger ces malheureux(ses) dans la dépression, ajoutant du malheur au malheur. Sans parler du regard de la société...D'où l'importance de favoriser le traffic d'êtres humains... Y a encore trop de beautés dans ce monde, si on pouvait saloper jusqu'à la création même de la vie, et commercialiser le sacré, le monde serait tellement meilleur.
Je ne peux m'empêcher de penser à Simone de BeauvoirQui doit en faire des backflip depuis sa tombe...
lilydr a écrit :D'où l'importance de favoriser le traffic d'êtres humains... Y a encore trop de beautés dans ce monde, si on pouvait saloper jusqu'à la création même de la vie, et commercialiser le sacré, le monde serait tellement meilleur.Ca fait longtemps que le "sacré" est en solde : les marchands du Temple n'ont pas perdu leur temps en 2000 ans.
lilydr a écrit :[Simone de Beauvoir] doit en faire des backflip depuis sa tombe...Elle aurait tort : Sans en être la principale responsable, elle n'est pas étrangère à la désacralisation de la femme comme mère. Quand Beauvoir t'explique qu'en tant que féministe, tu dois préserver ton accès à la transcendance en refusant l'enfant, que la maternité est "une tentative de la nature pour asservir la femme à son espèce", et que la glorification de la mère est un exemple d'aliénation culturelle (je te renvoie à l'ensemble de sa production, en particulier au chapitre "La mère" du Deuxième Sexe) ... faut pas s'étonner qu'on en arrive à la GPA.
louma a écrit :En même temps la Simone, elle n'était pas dans la législature, elle était dans son rôle, celui de penserJ'ai toujours eu beaucoup de mal avec ceux chez qui la pensée est un concept non seulement dissemblable mais opposable à l'action. Tu peux me trouver réac ou suranné, primitif, là-dessus, mais chez moi, qui ne pense pas pour faire pense mal. Ajoute à cela le souci de la "conscience sociale" qu'elle se plaisait à afficher (parcequ'il faut pas déconner : pendant qu'elle pense, il faut que d'autres fassent), et tu tombes sur un truc assez proche de ma définition de l'hypocrisie bienpensante et progressiste.
louma a écrit :(autant penser différemment, ça secoue le cocotier ou les platanes germanopratins) et voulait faire bouger les lignes..Tu trouves que Beauvoir a "secoué les platanes germanopratins" ? C'est pour ainsi dire elle qui les a plantés ...
louma a écrit :Jamais accroché vraiment avec le Castor, mais force est de reconnaître qu'à la sortie du deuxième sexe, les femmes venaient tout juste de se voir généreusement accordé le droit de vote, et que les cheveux repoussaient lentement sur le crâne de toutes celles qu'on avait tondues, en gagnant à peu de frais ses galons de résistant..C'est un argument que j'ai souvent lu ou entendu, sans jamais bien le comprendre. Parce que la société était misogyne et violente, il y aurait plus de bénéfice à présenter la maternité comme une aliénation ? Les tondues de la Libé étaient donc toutes des bourgeoises intellectuelles que la grossesse répugnait ? Quand une minorité s'arroge et détourne l'attente légitime d'une majorité qui "fait le boulot" (et oui, faire le boulot, c'est aussi pondre, porter la croix de l'animalité qui dégoûte tant nos petits intellos ...), c'est alors qu'on passe du progrès au progressisme.
louma a écrit :Quand je vois deux pauvres nanas perdues dans la "démonstration de farce" de 50 mâles chefs d'état à Paris le 11 janvierSi tu penses à Merkel, qui est un homme à toutes fins utiles plus qu'une "pauvre nana perdue", tu noteras qu'elle n'a pas d'enfants. Faut croire que la recette à Beauvoir marche moyen ...
louma a écrit :quand je vois les états majors de l'UMP, du PS, etc.. et qu'en face d'ans la représentation de Syriza, Podemos, et les copiés-collés français il n'y a que des types quasiment, sans compter toute les hiérarchies religieuses qui viennent nous donner des leçons de vie et de morale, et jusqu'aux frangins Pouachiche qui ne voulaient pas dessouder de femmes dans leur carnage (certainement irresponsables.. ils ont quand même descendu par "accident" Elsa Cayat) je me dis, qu'est ce que je me dis déjà? Ah oui voila, je me dis qu'il en faudrait plus des Simone, au moins pour nourrir le débat, atrophié par une surreprésentation de mecs.Heureux qui trouve une femme chez Simone : il a des standards assez tendres pour survivre à cette époque qui n'offre plus que des viragos à ses untermenschen. Une chance qu'il reste l'espoir de la GPA. Une chance qu'il reste encore, comme dans la cuisine à Simone, des pauvres pour faire le taf. Tu sais, ces horribles dindes aliénées, ces pondeuses de basse-cour, qui répondent pas "tondues à la Libé" quand on leur demande des gosses, qui préfèreraient se faire amputer les deux mains que ressembler à Merkel ; bref, qui sont encore prêtes malgré la violence économique de "l'élite financière" et le mépris de sa cousine, "l'élite intellectuelle", à rester des femmes, un jour de plus.
Perdu de Recherche a écrit :Ca fait longtemps que le "sacré" est en solde : les marchands du Temple n'ont pas perdu leur temps en 2000 ans.C'est exact, toutefois la longévité de leurs conneries ne me rend pas les dernières plus acceptables pour autant. D'autant moins acceptables d'ailleurs, que cette tendance se couple à nos "progrès" scientifiques, offrant un tout nouveau champ des possibles à nos apprentis dieux.
PDR a écrit :Elle aurait tort : Sans en être la principale responsable, elle n'est pas étrangère à la désacralisation de la femme comme mère. Quand Beauvoir t'explique qu'en tant que féministe, tu dois préserver ton accès à la transcendance en refusant l'enfant, que la maternité est "une tentative de la nature pour asservir la femme à son espèce", et que la glorification de la mère est un exemple d'aliénation culturelle (je te renvoie à l'ensemble de sa production, en particulier au chapitre "La mère" du Deuxième Sexe) ... faut pas s'étonner qu'on en arrive à la GPA.Je t'avouerais être moins à l'aise sur le terrain du féminisme actuel et que je peine à voir ce que nous avons de commun en dehors du même sexe. Toutefois, je ne peux renier les apports réalisés par des femmes comme Beauvoir à mon indépendance réelle. C'est que c'est quand même nettement plus simple en ayant les mêmes droits. Cette accession à l'indépendance était, a mon sens, la raison d'être de ce combat, puisque le but a été atteint, le mouvement n'a plus de raison d'être (certains combats oui, mais pas leur ralliement à la bannière du féminisme que je trouve contreproductive).
PDR a écrit :Les petites intellos libérées de gauche restent de gauche tant que ça ne nuit pas à leur confort de petites intellos libérées, d'abord et surtout.Très juste. Cependant, je me garderais de limiter le retournement de veste au gré d'un vent plus favorable, aux femmes et à la gauche.
PDR a écrit :Pendant qu'elle composait ses tirades méprisantes sur les pondeuses et l'aliénation des tâches ancillaires, songe bien que c'est une bonne (Marja) qui faisait son ménage et tenait son foyer.Je crois que tu tiens là ce qui me pose probleme avec le féminisme. Le fait qu'il se soit bâti principalement sur le mépris et la négation de la femme dite "traditionnelle" alors que je parviens à des conclusions similaires en partant du respect. C'est avant tout à mon profond respect pour la vie et la femme que je dois ma nausée quand je lis des quadras qui, après avoir constatés le dépassement de la date limite, se disent que pour mieux vivre leur "stress" il faudrait asservir des ventres. Les entendre me vendre la vie, via la GPA , pour des raisons de confort tout en en appelant à "la conscience", ben merde !
lilydr a écrit :Concernant sa position sur la maternité, et sans partir sur un délire on-cherche-a-vous-asservir-enchainez-vous-nues-Place-des-Vosges , elle n'a pas totalement tort. Si plus de femmes faisaient l'effort de se trouver en tant qu'individu histoire de pas combler ce vide de sens par une fonction (mère) le monde ne s'en porterait pas plus mal...leur progéniture en premier.Soyons lucides un instant. L'écrasante majorité des femmes (et des hommes) ne se "trouve pas en tant qu'individu". Les gens ne font pas des gosses comme on pose le pyramidion en haut de l'édifice abouti de sa métaphysique personnelle, les gens font des gosses parce que ça répond à un besoin biologique, intellectuel, civilisationnel et social. Je conçois parfaitement qu'on puisse mépriser ces raisons, quand on fait partie des 5% de la population qui a le temps de "se chercher en tant qu'individu" (et qu'on est donc pas dans les 80% qui ont moins le temps parce que quand on fait la caisse au monoprix, on a tendance à rentrer fatiguée). Reste la loi du nombre : Si toutes ces femmes et tous ces hommes ont l'occasion de se chercher en tant qu'individu avant d'accepter de faire des gosses, c'est d'abord parce qu'ils sont nés. Et ils ne sont nés que parce que leurs parents se sont interdits ce luxe. Je n'ai rien contre Beauvoir comme production intellectuelle, mais on peut difficilement en faire un modèle sociétal : Si tout le monde avait voulu faire comme Beauvoir, Beauvoir n'aurait pas existé pour faire sa Beauvoir. Avant son grand-père président de la Banque de la Meuse, qui a permis à sa mère (grande bourgeoise de Verdun) et son père (rentier et avocat dilettante) d'habiter dans un hôtel particulier boulevard Raspail où elle a pu prendre le temps de se trouver, la lignée de Beauvoir comme celle de tout le monde, c'est une foultitude d'anonymes, soldats à 17 ans ou mères à 16, qui "ont fait le taf" quand il fallait. On s'entend statistiquement là-dessus ou pas ?
lilydr a écrit :Très juste. Cependant, je me garderais de limiter le retournement de veste au gré d'un vent plus favorable, aux femmes et à la gauche.Et bien disons que c'est à que l'hypocrisie se révèle le mieux, parce que l'incohérence est flagrante. Sur le plan humain, une caricature de banquier juif international ultra-libéral comme Attali me répugne infiniment plus qu'une Beauvoir, mais on ne peut certes pas lui reprocher d'avoir "retourné sa veste". Sa vision est cohérente. On a un homme qui nous explique droit dans les yeux, que "le plus grand nombre n'est pas fait pour être libre", que "la France est un hôtel", qu'il souhaite un "gouvernement pour le nouvel ordre mondial, si possible à Jérusalem", et que "la finance, c'est la vie". C'est une raclure de bidet, mais je ne le trouve pas hypocrite. Simplement répugnant et fou. Le problème, c'est qu'il est plus simple de parler sincèrement au nom des riches ultra-libéraux quand on est Attali qu'au nom des femmes libérées du peuple quand on est Beauvoir : le fait qu'Attali exploite des bonnes nuits moins à la cohérence de son projet social. Tu vois où je veux en venir ?
lilydr a écrit :Je crois que tu tiens là ce qui me pose probleme avec le féminisme. Le fait qu'il se soit bâti principalement sur le mépris et la négation de la femme dite "traditionnelle" alors que je parviens à des conclusions similaires en partant du respect.La "femme traditionnelle" est la seule femme. A part louma, qui voit une femme en posant ses yeux sur Merkel ?
lilydr a écrit :C'est avant tout à mon profond respect pour la vie et la femme que je dois ma nausée quand je lis des quadras qui, après avoir constatés le dépassement de la date limite, se disent que pour mieux vivre leur "stress" il faudrait asservir des ventres. Les entendre me vendre la vie, via la GPA , pour des raisons de confort tout en en appelant à "la conscience", ben merde !Ce sont, ma foi, des post-beauvoiriennes cohérentes. Beauvoir, qui sous-payait sa bonne Marja pour tenir le foyer à sa place, a dû (selon elle) sacrifié sa maternité sur l'autel de sa production intellectuelle. Dans un monde qui permet technologiquement et administrativement de louer des ventres, user de la GPA pour se trouver en tant que femme n'est pas une hérésie à la cause beauvoirienne, c'est la suite naturelle de sa logique. Ce qui me faisait dire plus haut qu'elle aurait tort de backflipper pour rien ...
lilydr a écrit :Ps: un peu de mal aussi avec Beauvoir, certainement dû au contraste entre sa soif de liberté affichée et son aliénation à Sartre.Si ça peut te consoler un peu, dis-toi que la réciproque était au moins aussi vraie. Quand le sous-homme trouve enfin sa virago, par le miracle du progrès moderne, il est difficile de déterminer qui aliène le mieux l'autre ...
lilydr a écrit :Je t'avouerais être moins à l'aise sur le terrain du féminisme actuel et que je peine à voir ce que nous avons de commun en dehors du même sexe.Indépendance par rapport à quoi ? Il faut peut-être creuser encore un chouïa (mot arabe que j'aime) la question.
Toutefois, je ne peux renier les apports réalisés par des femmes comme Beauvoir à mon indépendance réelle.
lilydr a écrit : C'est que c'est quand même nettement plus simple en ayant les mêmes droits.Oui, en France une femme a tout à fait le "droit" de louer un jet privé pour aller de Paris à la côte d'Azur à n'importe quel moment sans demander à aucun homme.
lilydr a écrit : Si plus de femmes faisaient l'effort de se trouver en tant qu'individu histoire de pas combler ce vide de sens par une fonction (mère) le monde ne s'en porterait pas plus mal...leur progéniture en premier.Je ne sais pas quoi répondre, je trouve ça tellement tordu.
lilydr a écrit :Cette accession à l'indépendance était, a mon sens, la raison d'être de ce combat, puisque le but a été atteint, le mouvement n'a plus de raison d'être.Ne t'en fais pas, ils sont en train de changer de tactique. Ils ont essayé de pousser les "ni putes, ni soumises" à grands coups de médias et de subventions (avec nos impôts). Personne ne venait, c'était ridicule.