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#994246
tenbu_hou_rin a écrit : Sinon pour le magnifique "droit de vote", viens me faire une bonne pipe à chaque élection, je voterai pour qui tu veux en échange, promis. Mieux que ça, je te donne un droit à la fellation illimité sur ma personne. Tu aimes les droits, tu en veux encore ?
Non seriously ? Elle m'a brûlé la rétine ta remarque vulgaire et misogyne , qui est d'ailleurs inutile pour enrichir le débat , non pas que je veuille y prendre part, mais bref pour en revenir au sujet :
C'est comme les animaux, il aura fallu attendre Janvier 2015 , pour qu'ils soient non plus reconnus comme des meubles mais comme des êtres doués de sensibilité. Putain ce qu'on en bave déjà en tant que gonzesse dans cette société capitaliste , qui empêche la femme d'exister , qui l'aliène à coup de matraquage féministe , lui faisant miroiter une liberté galvaudée alors que tous les jours elle subit le sexisme , et la presse féminine complice qui inflige une pression constante " sois belle , mince , surdiplômée ,croqueuse d'hommes ( "oui oui vas-y baise à tout va , c'est so tendance , ta liberté est là !" ) c'est juste pathétique. La femme n'est là , que pour servir les intérêts des hommes , depuis la nuit des temps c'est ainsi, on lui fait croire qu'elle se libère du joug masculin , de la domination patriarcale appuyé par les Dolto , Beauvoir , Sagan and co mais c'est juste un non sens. Le féminisme a tué la femme.

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#994260
PDR a écrit :Soyons lucides un instant. L'écrasante majorité des femmes (et des hommes) ne se "trouve pas en tant qu'individu". Les gens ne font pas des gosses comme on pose le pyramidion en haut de l'édifice abouti de sa métaphysique personnelle, les gens font des gosses parce que ça répond à un besoin biologique, intellectuel, civilisationnel et social. Je conçois parfaitement qu'on puisse mépriser ces raisons, quand on fait partie des 5% de la population qui a le temps de "se chercher en tant qu'individu" (et qu'on est donc pas dans les 80% qui ont moins le temps parce que quand on fait la caisse au monoprix, on a tendance à rentrer fatiguée).
L'écrasante majorité ne se trouve pas "en tant qu'individu" car elle ne prend même pas la peine de se chercher. Elle accepte, tout simplement, et elle accepte beaucoup trop. Elle accepte que l'économie de marché ait pu prendre le pas sur la vie de famille. Elle accepte d'être réduit a une fonction sociale ou salariale et surtout, elle s'en contente. Faire parti ou non de ces 80% est un fait qu'on ne maîtrise pas, mais le rester, oui. Je veux bien entendre que ce soit plus compliqué si tu n'as pas eu la chance d'être bien né, mais ta vie c'est avant tout ce que tu en fais. Les discours visant à déresponsabiliser les gens des conséquences de leurs choix me filent de l'urticaire. Personne "n'a du temps", certains le prennent ou non, et lorsque l'on parle de mettre une vie au monde, prendre le temps de réfléchir un peu à sa propre vie ne me semble pas aberrant.
PDR a écrit :Reste la loi du nombre : Si toutes ces femmes et tous ces hommes ont l'occasion de se chercher en tant qu'individu avant d'accepter de faire des gosses, c'est d'abord parce qu'ils sont nés. Et ils ne sont nés que parce que leurs parents se sont interdits ce luxe. Je n'ai rien contre Beauvoir comme production intellectuelle, mais on peut difficilement en faire un modèle sociétal : Si tout le monde avait voulu faire comme Beauvoir, Beauvoir n'aurait pas existé pour faire sa Beauvoir. Avant son grand-père président de la Banque de la Meuse, qui a permis à sa mère (grande bourgeoise de Verdun) et son père (rentier et avocat dilettante) d'habiter dans un hôtel particulier boulevard Raspail où elle a pu prendre le temps de se trouver, la lignée de Beauvoir comme celle de tout le monde, c'est une foultitude d'anonymes, soldats à 17 ans ou mères à 16, qui "ont fait le taf" quand il fallait. On s'entend statistiquement là-dessus ou pas ?
Puisque tu parles de faits il n'y a pas vraiment à "s'entendre". Peu de parents l'on fait, s'assurant ainsi de pérenniser à la fois l'espèce humaine mais également un système.
Pour ce qui est de Beauvoir, elle est extrémiste dans ses propos. Je ne vois pas d'incompatibilité majeure entre le fait de faire preuve de réflexion sur sa propre condition et le fait de devenir mère. Simplement il devrait s'agir d'un préalable.
PDR a écrit :Et bien disons que c'est à que l'hypocrisie se révèle le mieux, parce que l'incohérence est flagrante.
Plus qu'un Rousseau nous pondant un "Émile ou de l'éducation" en abandonnant sa propre progéniture ? Plus qu'un Sarkozy voulant faire rayonner les valeurs de la France a l'international grâce aux fleurons de notre économie ? Je me souviens pourtant avoir trouvé son hypocrisie et son incohérence assez flagrante lorsque quittant le yacht de son ami Bollore grâce à son Falcon (financé en parti par le travail des gosses en Afrique et au traffic realise avec des groupes rebelles) il a reçu la présidente de ce meme pays (Liberia) en lui expliquant droit dans les yeux (et sous les projecteurs) son intention de "l'aider" a développer la démocratie. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la nouvelle forme de censure par "peopolisation", ou nos médias prennant leur boulot d'information très a coeur débattaient sur le "style" en abandonnant le fond. Mais oui je vois ou tu veux en venir.
PDR a écrit :La "femme traditionnelle" est la seule femme. A part louma, qui voit une femme en posant ses yeux sur Merkel ?
En Merkel ? Pas plus qu'en Tatcher ce qui ne les prive pas pour autant de leur genre. Gageons qu'en en mettant 50% les hommes politiques devront se faire a l'idée de cohabiter avec des femmes qui ne sont pas "des hommes comme les autres".
#994264
tenbu_hou_rin a écrit :Oh c'est rigolo.
Alors marrons nous.
Tenbu a écrit :Indépendance par rapport à quoi ? Il faut peut-être creuser encore un chouïa (mot arabe que j'aime) la question.
L'indépendance par rapport a la nécessité d'être rattachée a un homme oü une famille pour pouvoir exister en tant qu'être. Sur le plan légal cela donne: avoir acces a une éducation poussée, voter, avoir son propre compte bancaire, être propriétaire, choisir son métier et la vie que l'on souhaite avoir. En résumé: avoir le choix.
Tenbu a écrit :Sans vouloir t'enfoncer aucunement, en tant que femme "indépendante", comprends que tu es beaucoup facile à gérer pour le pouvoir qu'une famille unie et enracinée. Tu es beaucoup plus vulnérable. Tu t'en rendrais compte facilement si l'approvisionnement des magasins cessait ne serait-ce qu'un petit mois.
Sachant que je te parle depuis un bled paumé en Haiti dépourvu de toute infrastructure, j'ai eu tout le loisir de m'apercevoir de l'importance de la communauté. Dynamiter la famille en rejetant la nature de la femme est une connerie et cela nous a rendu plus malléables, soit, mais
considerer que c'est l'acquisition de droits par la femme qui nous a fait en arriver là, faut peut être pas pousser.
Tenbu a écrit :J'ai surtout le sentiment qu'une dépendance a été substituée à une autre et je ne crois pas que les femmes soient gagnantes au change. Je ne comprends pas comment tu peux avaler ça.

Demande-toi à qui les deux zozos Sartre et De Beauvoir doivent leur succès, qui a poussé mai 68 et le MLF, et tu trouveras à qui profite la vision de l'être humain et de la liberté qui t'imprègne.
Excepté que mon discours était axe sur la conscience et non la liberté. Mais soit, tu souhaites parler de consumérisme ? Ca me va, mais ta réflexion risque de se heurter au débat initial, à savoir : le besoin de réfléchir 30 secondes à nos actes et leurs conséquences.
Tenbu a écrit :Oui, en France une femme a tout à fait le "droit" de louer un jet privé pour aller de Paris à la côte d'Azur à n'importe quel moment sans demander à aucun homme.
Une femme a tout à fait le droit de faire un doctorat en mathématiques et obtenir la médaille Fields, une femme a le droit de créer un parti politique. Je me demande pourquoi les femmes n'utilisent pas ces "droits". Ben non, elles vont bouffer de la merde au flunch et faire coiffeuses ou caissières au Franprix. Mais quelle bande de connes !
Le droit ne signifie pas "les moyens", mais ça en facilite leur accès. Le fait que les féministes se fassent entuber et servent à d'autres desseins n'est pas une nouveauté, et ?
Tenbu a écrit :Sinon pour le magnifique "droit de vote", viens me faire une bonne pipe à chaque élection, je voterai pour qui tu veux en échange, promis. Mieux que ça, je te donne un droit à la fellation illimité sur ma personne. Tu aimes les droits, tu en veux encore ?
Assez pour en avoir fait mon métier. Quant à ta proposition ça dépend, t'es casher ?

[quote"Tenbu"]Je ne sais pas quoi répondre, je trouve ça tellement tordu.
Moi aussi je veux en faire une :
_ Si les chiens construisaient des panneaux solaires au lieu de passer leur temps à se renifler le cul, on serait moins dépendants du pétrole. Tenbu 2015[/quote]

Tu me traiteras de féministe si tu veux mais j'ai un peu plus de foi que ça en la femme et en l'espèce humaine, du moins en son potentiel. De plus, je ne vois pas en quoi j'ai pu renier la nature meme de la femme je refuse simplement de la limiter. Entre ton discours et celui des Femens il reste quand même un bon nuancier à exploiter.
Tenbu a écrit :La femme choisit la famille et les enfants quand elle le peut et que ça lui apporte du confort mais elle choisit le célibat et les avortements à répétition pour les mêmes raisons. Et puis, après on essaie de trouver des arguments rationnels pour justifier ça. C'est ça une femme. Et ce n'est pas en donnant des "droits" qu'on va changer cette nature. Une femme qui va au delà de cette nature, qui arrive à se libérer (au véritable sens de ce mot), c'est une Sainte, par exemple Jeanne d'Arc.
Le soucis réside surtout dans le fait que le "choix" de "l'indépendance" est dû selon moi au fait que les femmes n'ont plus les qualités pour la vie de couple et la vie de mère.
Je me demande bien ce qui dans mon discours a
pu te laisser penser que j'étais opposée à la maternité ou au couple. PDR etait plus juste dans sa comprehension de mon propos. J'émets des conditions a la maternité. Je suis d'accord avec ta derniere partie cela dit. Le féminisme a flinguer le couple non pas en accordant des droits a la femme mais en bâtissant sa doctrine sur la haine de celle-ci, en la niant.
Pour ce qui est de l'avortement tu déplaces a nouveau le problème. Ce n'est pas le droit en lui même le probleme mais bien la conscience. Quand tu vis dans un pays ou tu as en libre accès la contraception y comprit la pilule du lendemain, en arriver a notre taux d'avortement est scandaleux. C'est un manque de respect vis a vis de la vie et de notre capacité à la donner.
Tenbu a écrit :Ne t'en fais pas, ils sont en train de changer de tactique. Ils ont essayé de pousser les "ni putes, ni soumises" à grands coups de médias et de subventions (avec nos impôts). Personne ne venait, c'était ridicule.
Maintenant, ils attaquent par la droite. Mesdames, mesdemoiselles, faites vous enculer au nom de la lutte contre l'Islam, c'est le message actuel.
Là, pour le coup, je t'ai perdu.
#994268
lilydr a écrit :L'écrasante majorité ne se trouve pas "en tant qu'individu" car elle ne prend même pas la peine de se chercher. Elle accepte, tout simplement, et elle accepte beaucoup trop. Elle accepte que l'économie de marché ait pu prendre le pas sur la vie de famille. Elle accepte d'être réduit a une fonction sociale ou salariale et surtout, elle s'en contente.
Exactement. Et je tenais à boucler la boucle en rendant au féminisme la plus belle part de ce progrès : l'aliénation de la femme (qui était le plus solide rempart de la famille et des valeurs traditionnelles) et sa soumission complète à la loi du marché devenu idéal universel unisexe et transgenre n'aurait jamais pu se faire sans Beauvoir et ses suivantes. Il fallait une femme libérée de l'impératif de production, si possible de gauche (une petite-fille de banquier qui vient parler d'oppression de la condition féminine depuis son hôtel particulier convient très bien à cet usage) pour achever et parfaire l'escroquerie planifiée par les économistes de l'école de Francfort.
lilydr a écrit :Faire parti ou non de ces 80% est un fait qu'on ne maîtrise pas, mais le rester, oui.
Oui et non. Mais surtout non. C'est le paradoxe de la vision globale. Ce qui est vrai à l'échelle individuelle ne l'est pas à l'échelle statistique. Et c'est précisément parce que les gens ont du mal à intuiter cette double réalité paradoxale des choses que la loterie, la spéculation financière, et les attrape-couillons en tous genres sont aussi efficaces : c'est par l'espoir de chacun qu'on assure la ruine de tous. CA a formidablement marché : nous vivons maintenant dans un monde où tout le monde est spécial, où tout le monde a sa chance, où tout le monde a son horoscope favorable du matin, et son tac-o-tac sans doute gagnant en poche. Dans un monde où chacun peut espérer le meilleur, et vivre sa vie au sommet de ses possibilités, libre du joug des conventions et des normes et des structures. Bon, à part ça, 1% de la population possède un peu plus de la moitié des ressources de la planète et en contrôle entre 70 et 80%, mais c'est un détail. L'important, c'est que tout le monde ait sa chance unique de se révéler comme individu ...
lilydr a écrit :Je veux bien entendre que ce soit plus compliqué si tu n'as pas eu la chance d'être bien né
Oh, plutôt deux fois qu'une. Mais c'est, à la rigueur, un point de détail. La faute de raisonnement est encore en amont. La faute de raisonnement, c'est de dire que chacun a la chance de ne pas être pris dans les 80% puisque chacun peut essayer d'y échapper ... alors qu'il en faut toujours 80% qui coulent.

Nous vivons une partie de chaises musicales perverse, où l'on arrive à faire endosser aux gens la responsabilité de leur propre malheur sans cesse durci. Les règles sont les suivantes. Tu prends 100 couillons et 200 chaises. Tu donnes 100 chaises à 1 couillon prédestiné, avant même que le jeu commence. Ensuite, tu donnes 80 chaises à 19 autres couillons (les copains de celui qui en a déjà 100, si possible : c'est plus rigolo quand on peut déconner entre potes). C'est seulement là que tu lances la musique. Il nous reste donc 80 couillons pour 20 chaises. Quand t'en as un qui se pète la gueule et se fait piétiner, tu fais bien observer à tout le monde que c'est tombé sur lui comme ç'aurait pu tomber sur un autre. Qu'il avait la chance de s'en sortir, et que comme il est pareil que les autres, c'est bien que tout le monde peut s'en sortir. Comme les autres sont un peu couillons, ils ne font pas valoir que "tout le monde peut s'en sortir, mais pas ensemble". Que "chacun a sa chance" n'est pas "tout le monde a sa chance". Et que si l'on considère un instant qu'ils sont tous inter-changeables, le jeu est absurde et inutile puisqu'on connaît déjà les stats finales : 20 chaises pour 80 couillons, ça fait 60 coccyx fêlés, par quelque bout qu'on prenne le karma de chacun. Ce qui est d'autant plus inacceptable quand on a 200 chaises pour 100. On pourrait croire que les gens se seraient lassés de la partie, d'autant qu'il commence à y avoir peu de chaises de nos jours. Mais non ... Un observateur attentif finit par comprendre que l'important, dans les chaises musicales, c'est pas les chaises : c'est la musique.
lilydr a écrit :mais ta vie c'est avant tout ce que tu en fais.
En admettant que ce fût vrai (or c'est très faux) ... admettre que "ta vie c'est avant tout ce que tu en fais" ne permet pas d'écrire "la vie de 80% c'est avant tout ce qu'ils en font". C'est le secret des jeux à rendements fixes : Quand on a décidé qu'il y avait 1% de gagnants, on connait déjà le nombre exact de perdants avant qu'ils commencent à jouer. La vie de 80% des gens, les losers, c'est avant tout ce que le manuel des règles en fait. Et le manuel des règles, il a décidé qu'il y aurait de la GPA. Quant à Beauvoir, il est pas difficile de sentir depuis quelle couche du pourcentage elle vient écrire que la maternité est une aliénation, quand on a un peu de nez.
lilydr a écrit :Les discours visant à déresponsabiliser les gens des conséquences de leurs choix me filent de l'urticaire. Personne "n'a du temps"
Je ne crois pas risquer de me tromper en estimant que Beauvoir en avait plus que moi. C'est que j'ai des loyers à payer, vois-tu ...
lilydr a écrit :certains le prennent ou non, et lorsque l'on parle de mettre une vie au monde, prendre le temps de réfléchir un peu à sa propre vie ne me semble pas aberrant.
C'est un tout autre sujet.
lilydr a écrit :Puisque tu parles de faits il n'y a pas vraiment à "s'entendre".
Bien sûr que si. Il faut toujours s'entendre sur les faits, avant de s'engueuler sur les idées. Sinon, on perd vite son temps.
lilydr a écrit :Peu de parents l'on fait, s'assurant ainsi de pérenniser à la fois l'espèce humaine mais également un système.
Pour ce qui est de Beauvoir, elle est extrémiste dans ses propos. Je ne vois pas d'incompatibilité majeure entre le fait de faire preuve de réflexion sur sa propre condition et le fait de devenir mère.
Il faut croire qu'il en existe puisqu'une si large proportion des théoriciennes du féminisme (celles dont on nous répète à longueur de journée et de manuel scolaire qu'elles ont le plus et le mieux réfléchi à la "condition de la femme", celles qu'on veut faire rentrer au Panthéon) en arrivent à l'idée qu'elles doivent renoncer à la maternité, quand elles ne la conspuent pas, pour produire leur réflexion.
lilydr a écrit :Plus qu'un Rousseau nous pondant un "Émile ou de l'éducation" en abandonnant sa propre progéniture ?
Rousseau entre pleinement dans ma catégorie mentale des "petites intellos bourgeoises hypocrites de gauche". Il en est, pour ainsi dire, la fondatrice.
lilydr a écrit :Plus qu'un Sarkozy voulant faire rayonner les valeurs de la France a l'international grâce aux fleurons de notre économie ?
Je ne crois pas qu'un Sarkozy ait jamais voulu faire rayonner les valeurs de la France à l'international. Ou si c'est le cas, ce sont les valeurs d'une entité que je refuse, moi, d'appeler "France".
lilydr a écrit :Je me souviens pourtant avoir trouvé son hypocrisie et son incohérence assez flagrante lorsque quittant le yacht de son ami Bollore grâce à son Falcon (financé en parti par le travail des gosses en Afrique et au traffic realise avec des groupes rebelles) il a reçu la présidente de ce meme pays (Liberia) en lui expliquant droit dans les yeux (et sous les projecteurs) son intention de "l'aider" a développer la démocratie.
Tu as tort. La démocratie moderne repose effectivement sur cette loi violente du marché qu'il exporte et importe. Je pense simplement que les gens se font une idée très fausse de ce que signifie, au sens politique contemporain, "démocratie". Et l'entendent dans le sens qu'on pouvait prêter à ce mot dans les utopies des derniers moralistes et du début des lumières. De nos jours, Israel est une démocratie. La Russie, non. Ceci n'est pas une opinion, mais un simple constat objectif : la réalité que désigne le mot "démocratie" de nos jours, c'est ça. Et Sarkozy va parfaitement dans le sens de cette démocratie que j'abomine, et que les valeurs de la société traditionnelle (et son sanctuaire qu'est la famille) ont toujours tenu en échec tant qu'elles le pouvaient. En cette époque où l'on crée un buzzword tous les 2 ans, méfiez-vous des mots qu'on fait durer trop longtemps, comme "République", "Démocratie", "Liberté" ... un glissement de sens est toujours possible, dans la durée.
lilydr a écrit :En Merkel ? Pas plus qu'en Tatcher ce qui ne les prive pas pour autant de leur genre.
Je ne sais pas ce qu'est "le genre". Je sais ce que c'est qu'un sexe, je sais ce qu'est une âme. Je sais ce qu'est un homme, et je sais ce qu'est une femme. Et Merkel et Thatcher n'en sont pas.

Après, pour le genre ... je mets pas les doigts là-dedans. J'ai vu un gros pédé m'expliquer très sérieusement que je n'étais pas "un homme qui aimait les femmes" mais un "cisgenre hétéronormé". La conclusion de sa tirade étant que lui-même n'était pas un pédé mais un transgenre hétérosexuel. Je ne sais trop, à cette heure encore, ce que ce savant de la nouvelle foi entendait exactement par là. Mais je suis prêt à considérer que Merkel et Thatcher soient du même genre que lui, et qu'elles soient des femmes ... dans la même mesure que lui. C'est-à-dire pas beaucoup, à mon humble avis, quand on a une vague idée de ce qu'est une femme.
lilydr a écrit :Gageons qu'en en mettant 50% les hommes politiques devront se faire a l'idée de cohabiter avec des femmes qui ne sont pas "des hommes comme les autres".
Ca me fait penser aux médecins médiévaux qui proposaient de soigner l'hémorragie par des saignées. Les femmes qu'on a "mises" en chefs d'Etat sont des hommes comme les autres ? Bon, bah ... mettez en plus, ça redeviendra bien des femmes, au bout d'un moment. Le projet me semble rigolo. Le problème, c'est que les hommes en politique non plus, ne sont plus vraiment des hommes comme les autres ...
#994271
PDR a écrit :Exactement. Et je tenais à boucler la boucle en rendant au féminisme la plus belle part de ce progrès : l'aliénation de la femme (qui était le plus solide rempart de la famille et des valeurs traditionnelles) et sa soumission complète à la loi du marché devenu idéal universel unisexe et transgenre n'aurait jamais pu se faire sans Beauvoir et ses suivantes. Il fallait une femme libérée de l'impératif de production, si possible de gauche (une petite-fille de banquier qui vient parler d'oppression de la condition féminine depuis son hôtel particulier convient très bien à cet usage) pour achever et parfaire l'escroquerie planifiée par les économistes de l'école de Francfort.
Exacte. C'est ce que j'englobe par "Se faire entuber pour servir d'autres desseins" dans ma reponse a Tenbu.
PDR a écrit :Bon, à part ça, 1% de la population possède un peu plus de la moitié des ressources de la planète et en contrôle entre 70 et 80%, mais c'est un détail. L'important, c'est que tout le monde ait sa chance unique de se révéler comme individu..
J'ai un peu de mal à voir comment espérer que leur sort s'améliore alors qu'ils s'y résignent. Ils attendent quoi au juste ? Que la minorité dominante s'inquiète de leur misère et se sépare d'elle meme de ses acquis ? Lorsque je parle de conscience je ne la limite pas à la GPA ou au féminisme.
PDR a écrit :Oh, plutôt deux fois qu'une. Mais c'est, à la rigueur, un point de détail. La faute de raisonnement est encore en amont. La faute de raisonnement, c'est de dire que chacun a la chance de ne pas être pris dans les 80% puisque chacun peut essayer d'y échapper ... alors qu'il en faut toujours 80% qui coulent.

Nous vivons une partie de chaises musicales perverse, où l'on arrive à faire endosser aux gens la responsabilité de leur propre malheur sans cesse durci. Les règles sont les suivantes. Tu prends 100 couillons et 200 chaises. Tu donnes 100 chaises à 1 couillon prédestiné, avant même que le jeu commence. Ensuite, tu donnes 80 chaises à 19 autres couillons (les copains de celui qui en a déjà 100, si possible : c'est plus rigolo quand on peut déconner entre potes). C'est seulement là que tu lances la musique. Il nous reste donc 80 couillons pour 20 chaises. Quand t'en as un qui se pète la gueule et se fait piétiner, tu fais bien observer à tout le monde que c'est tombé sur lui comme ç'aurait pu tomber sur un autre. Qu'il avait la chance de s'en sortir, et que comme il est pareil que les autres, c'est bien que tout le monde peut s'en sortir. Comme les autres sont un peu couillons, ils ne font pas valoir que "tout le monde peut s'en sortir, mais pas ensemble". Que "chacun a sa chance" n'est pas "tout le monde a sa chance". Et que si l'on considère un instant qu'ils sont tous inter-changeables, le jeu est absurde et inutile puisqu'on connaît déjà les stats finales : 20 chaises pour 80 couillons, ça fait 60 coccyx fêlés, par quelque bout qu'on prenne le karma de chacun. Ce qui est d'autant plus inacceptable quand on a 200 chaises pour 100. On pourrait croire que les gens se seraient lassés de la partie, d'autant qu'il commence à y avoir peu de chaises de nos jours. Mais non ... Un observateur attentif finit par comprendre que l'important, dans les chaises musicales, c'est pas les chaises : c'est la musique.
Complètement ! Si la musique ne s'arrête pas, nul besoin de changer de chaise, logique implacable.
On en revient au meme point, la nécessité d'être conscient de sa condition. Je t'accorde le besoin de temps (d'où le fait que c'est pas mal de se mette a réfléchir avant de faire des gosses ) mais je ne m'explique toujours pas cette résignation.
PDR a écrit :Je ne crois pas risquer de me tromper en estimant que Beauvoir en avait plus que moi. C'est que j'ai des loyers à payer, vois-tu ...
Pourtant, tu trouves encore le temps de réfléchir et d'être conscient. Comme quoi ça ne doit pas être si incompatible.
PDR a écrit :C'est un tout autre sujet.
C'est pourtant l'objet de mon post initial.
PDR a écrit :Bien sûr que si. Il faut toujours s'entendre sur les faits, avant de s'engueuler sur les idées. Sinon, on perd vite son temps.
Les faits sont ce qu'ils sont. On peut débattre de leur sens mais pas de leur existence.
PDR a écrit :faut croire qu'il en existe puisqu'une si large proportion des théoriciennes du féminisme (celles dont on nous répète à longueur de journée et de manuel scolaire qu'elles ont le plus et le mieux réfléchi à la "condition de la femme", celles qu'on veut faire rentrer au Panthéon) en arrivent à l'idée qu'elles doivent renoncer à la maternité, quand elles ne la conspuent pas, pour produire leur réflexion.
Ce qui est une suite logique de leur negation de la femme en tentant d'en faire un homme. Ne peut on pas partir du principe qu'elles ne sont pas représentatives des femmes (malgre le battage médiatique) bien qu'elles le revendiquent ? Est il si inconcevable que je puisse apprécier avoir le choix, y comprit de me marier et d'avoir des enfants, sans pour autant cracher dessus ?
PDR a écrit :Tu as tort. La démocratie moderne repose effectivement sur cette loi violente du marché qu'il exporte et importe. Je pense simplement que les gens se font une idée très fausse de ce que signifie, au sens politique contemporain, "démocratie". Et l'entendent dans le sens qu'on pouvait prêter à ce mot dans les utopies des derniers moralistes et du début des lumières. De nos jours, Israel est une démocratie. La Russie, non. Ceci n'est pas une opinion, mais un simple constat objectif : la réalité que désigne le mot "démocratie" de nos jours, c'est ça. Et Sarkozy va parfaitement dans le sens de cette démocratie que j'abomine, et que les valeurs de la société traditionnelle (et son sanctuaire qu'est la famille) ont toujours tenu en échec tant qu'elles le pouvaient. En cette époque où l'on crée un buzzword tous les 2 ans, méfiez-vous des mots qu'on fait durer trop longtemps, comme "République", "Démocratie", "Liberté" ... un glissement de sens est toujours possible, dans la durée.
Tiens ça me rappel vaguement un truc que j'ai lu récemment, une citation sur la perversion de la Cité et la fraude des mots.
PDR a écrit :Je ne sais pas ce qu'est "le genre". Je sais ce que c'est qu'un sexe, je sais ce qu'est une âme. Je sais ce qu'est un homme, et je sais ce qu'est une femme. Et Merkel et Thatcher n'en sont pas.


Libre à toi de limiter la femme à sa féminité.
PDR a écrit :Mais je suis prêt à considérer que Merkel et Thatcher soient du même genre que lui, et qu'elles soient des femmes ... dans la même mesure que lui. C'est-à-dire pas beaucoup, à mon humble avis, quand on a une vague idée de ce qu'est une femme.
Bah tu vois que t'es pas si obtus, on y vient.
PDR a écrit :Ca me fait penser aux médecins médiévaux qui proposaient de soigner l'hémorragie par des saignées. Les femmes qu'on a "mises" en chefs d'Etat sont des hommes comme les autres ? Bon, bah ... mettez en plus, ça redeviendra bien des femmes, au bout d'un moment. Le projet me semble rigolo. Le problème, c'est que les hommes en politique non plus, ne sont plus vraiment des hommes comme les autres ...
Si c'est pour repeupler le paysage politique avec des femmes voulant nier leur condition effectivement ca ne servirait pas à grand chose. Sinon, il y a la possibilité d'élire des femmes souhaitant représenter les femmes et non une idéologie. La famille et le foyer se porte bien mieux en Suède depuis la parité, tout simplement parce que la maternité, la famille et le foyer sont des préoccupations féminines et que lorsqu'elles representent 50% du gouvernement leurs revendications ont plus de poids.

PS: merci pour ton joli passage sur Rousseau.
#994272
lilydr a écrit :
PDR a écrit :Oh, plutôt deux fois qu'une. Mais c'est, à la rigueur, un point de détail. La faute de raisonnement est encore en amont. La faute de raisonnement, c'est de dire que chacun a la chance de ne pas être pris dans les 80% puisque chacun peut essayer d'y échapper ... alors qu'il en faut toujours 80% qui coulent
Exacte. C'est ce que j'englobe par "Se faire entuber pour servir d'autres desseins" dans ma reponse a Tenbu.
C'est que tu préfères voir des idiots où je vois des stipendiés.
lilydr a écrit :J'ai un peu de mal à voir comment espérer que leur sort s'améliore alors qu'ils s'y résignent.
C'est le piège que nous tend tous les jours le système, en exploitant l'égoïsme (qui est un sous-produit de l'espoir privé du sens des valeurs transcendantes). Quand tu te sens père de famille responsable, mineur de la fosse 5B, prolétaire, auvergnat, français et homme, tu participes à une longue chaîne de courants transcendants (que les sirènes du DJ des chaises musicales diront plutôt "aliénants"). C'est cette superposition d'identités transcendantes qui brime ton égoïsme naturel et le subordonne à une conscience élargie de tes intérêts. Parce que tu es toi, tu n'as pas seulement intérêt à t'en sortir, il faut aussi que tes gamins s'en sortent. Pour que tes gamins s'en sortent, il faut que la mine s'en sorte. Pour que la mine s'en sorte, il faut que le prolétariat s'en sorte. Et l'Auvergne. Et la France. C'est ce qui te permet d'échapper au piège des chaises musicales et du "tout le monde a sa chance" en allant dans le sens bien compris des intérêts de toutes tes identités, et d'être efficace dans leur sauvegarde. C'est-à-dire nombreux. Appelle ça "instinct de classe", "oumma", ou comme tu veux selon ta perception identitaire, c'est là que tu commences à peser (si tout va bien), là et pas avant.

Comprends donc qu'il ne s'agit pas de choisir la résignation à la conscience. Je dis simplement que la vraie conscience, c'est comprendre qu'on fait partie d'une réalité holistique et transcendante. Et que la vraie résignation, c'est précisément de se dire que "chacun a la vie qu'il se fait", ou "qu'on peut toujours choisir de sortir des 80%, si on ne choisit pas d'y entrer". Parce que la vérité profonde de ta condition, quand tu es un être humain à peu près civilisé (pas contemporain, pas autiste, pas stupide), c'est les 80%, pas ton cul. C'est en acceptant de courir après les chaises, comme un chiot de Pavlov qui entend sa musique, que tu te résignes. La conscience utile, c'est de flinguer le joueur de flûtiau dans la régie-son.
lilydr a écrit :Ils attendent quoi au juste ? Que la minorité dominante s'inquiète de leur misère et se sépare d'elle meme de ses acquis ?
Non. Que la majorité dominée devienne moins con. Plus exactement, ils ne l'attendent plus.
lilydr a écrit :Lorsque je parle de conscience je ne la limite pas à la GPA ou au féminisme.
La GPA, c'est le féminisme du féminisme. Se dire féministe, défendre Beauvoir et conspuer la GPA est au mieux une naïveté, au pire une schizophrénie. La GPA (et tout le reste qui ne tardera pas), c'est simplement ce qui se passe quand les Bernays de ce monde reprennent la main qu'ils ont laissée aux Beauvoir de ce monde, le temps de préparer le terrain en faisant de la comm. Le plan du féminisme réel, c'est pas Beauvoir, c'est Bernays. C'était Bernays avant Beauvoir, et ce sera toujours lui après elle.
lilydr a écrit :Complètement ! Si la musique ne s'arrête pas, nul besoin de changer de chaise, logique implacable.
On en revient au meme point, la nécessité d'être conscient de sa condition. Je t'accorde le besoin de temps (d'où le fait que c'est pas mal de se mette a réfléchir avant de faire des gosses ) mais je ne m'explique toujours pas cette résignation.
La lucidité a son coût. Et elle prélève aussi sa taxe sur l'espoir. On s'y fait, avec le temps ...
lilydr a écrit :Pourtant, tu trouves encore le temps de réfléchir et d'être conscient. Comme quoi ça ne doit pas être si incompatible.
Ca l'est rigoureusement. J'ai le temps de réfléchir et d'être conscient pour trois raisons :
1°) Parce que mes privilèges de naissance me garantissaient d'entrée une jeu une place dans le 1%
2°) Parce qu'à cet avantage considérable, mes modestes talents et qualités personnels m'ont permis d'exploiter à vil prix des volontés plus fortes que la mienne propre
3°) Parce que je ne suis pas un homme, au sens où j'entends le terme dans la discussion. Je n'ai plus de classe, sinon sur un plan strictement matériel qui m'indiffère relativement. Plus de famille non plus. Et plus de projet "dans le siècle". Je suis détaché, avec ce que cela comporte de "résignation" et que j'assume pleinement.
lilydr a écrit :C'est pourtant l'objet de mon post initial.
Je me ferai un devoir de te laisser disserter avec toi-même de l'objet de ton post initial si c'est là ton désir. Mais comme une discussion se fait à deux, la dynamique d'un dialogue nous échappe toujours un peu. Au moment où nous en parlions, ce n'était déjà plus le sujet. Cet aspect que tu évoquais est d'une autre nature.
lilydr a écrit :Les faits sont ce qu'ils sont. On peut débattre de leur sens mais pas de leur existence.
Vision optimiste. Encore faudrait-il que tout le monde voie ce qui est ...
lilydr a écrit :Ce qui est une suite logique de leur negation de la femme en tentant d'en faire un homme. Ne peut on pas partir du principe qu'elles ne sont pas représentatives des femmes (malgre le battage médiatique) bien qu'elles le revendiquent ?
On peut partir de ce principe SSI. on prend le féminisme pour ce qu'il est. C'est-à-dire non pas un "mouvement d'émancipation des femmes détourné par une société marchande qui ne respecte pas le sacré", mais une "essentialisation contre-nature de la femme (et partant, de l'homme, son complémentaire), qui faute de comprendre le sacré ne peut aboutir qu'à sa marchandisation". Le but premier de mon post, qui rebondissait sur les backflips de Beauvoir, c'est précisément de te faire comprendre que la GPA n'est pas "un accident du féminisme", c'est son aboutissement naturel, son terme logique. Parler de féminisme, c'est déjà transformer un sexe en projet sociétal et politique. En genre. En ce que tu veux qui n'est pas le sacré. Et dès que ce n'est pas sacré, ça se vend. Ce qui pourrait d'ailleurs être une définition du sacré : le sacré est ce qui n'a pas de prix, l'inestimable irréductible. Si être une femme est un choix, une idéologie ("on ne naît pas femme, on le devient"); si être une mère est un projet philosophique, une visée de développement personnel (toutes tes phrases sur la conscience avant la maternité), la conclusion s'impose d'elle-même : la maternité n'est pas sacrée. Parce qu'elle n'est plus naturelle et transcendante, mais artificielle et immanente. Donc vendable. La première idée (je ne dis pas "une idée", ou "l'une des premières idées") qui vient à l'esprit d'un féministe cohérent, c'est que s'il n'a pas décidé de faire le choix de l'enfant, d'autres le feront qui n'ont pas le choix. Parce que c'est déjà comme ça qu'on détermine qui va récupérer les poubelles, vendre son cul, ramasser les merdes de chiens, désamianter les banlieues, ou sauter sur des mines antipersonnelles à l'autre bout du monde. Nous ne parlons pas d'un "effet secondaire" du féminisme mais de sa raison d'être.
lilydr a écrit :Est il si inconcevable que je puisse apprécier avoir le choix, y comprit de me marier et d'avoir des enfants, sans pour autant cracher dessus ?
Mais tu n'as ni plus ni moins le choix qu'avant. L'Histoire regorge de femmes qui avaient les moyens de leur indépendance et n'ont pas voulu se marier ou faire des enfants. Sur ce plan rien n'a changé : celles qui se marient sont d'abord et surtout celles qui se conditionnent parce qu'elles n'ont pas le choix. De la même façon et pour les mêmes raisons que le congolais qui va ramasser les merdes de chiens pour la mairie du XVIème se conditionne pour faire le choix de pointer au taf : parce qu'il n'a pas le choix d'être marchand d'armes, physicien quantique, ou producteur chez Canal.
lilydr a écrit :Tiens ça me rappel vaguement un truc que j'ai lu récemment, une citation sur la perversion de la Cité et la fraude des mots.
Bien vu.
lilydr a écrit :Libre à toi de limiter la femme à sa féminité.
En fait, c'est encore beaucoup plus simple que ça : je vis dans un monde où les mots ont un sens. Et je parle le français. Pas la novlang, tu sais, le truc d'avant, le patois des grand-pères. Et bien dans cette langue où "le genre" servait plus souvent à parler de livres ou de films que des pédés, on ne peut même pas "réduire la femme à sa féminité". Même quand on est un gros enculé de sale macho misogyne qui voudrait bien, parce que réduire la femme, c'est toujours rigolo. Tout connement parce qu'on définit la féminité (et un peu comme l'étymologie même du mot le suggère) comme "l'ensemble des propriétés fondamentales de la femme". Du coup, essayer de "réduire la femme à sa féminité" reviendrait un peu à essayer de limiter l'eau à son caractère aqueux, ou les télés plasma à leur nature de télés plasma : Ca a l'air salaud sur le papier, mais ça donne pas grand-chose. A l'époque où les langues existaient encore, on appelait ça "l'ontologie descriptive", et ça marchait bien.

Déjà, ce qui était pratique, c'est que ça évitait de devoir créer autant de définitions de "femme" qu'il y avait de modes chez les escrocs de la pensée. Parce que du coup, quand un auteur décrit la femme en précisant bien qu'il ne la limite pas à sa féminité, celui qui veut lui répondre qu'il est pas d'accord ne sait pas s'il doit désigner par "féminité" ce que le premier appelle "la féminité" ou "la femme (non limitée à la féminité du couillon auquel répondait le premier auteur)".

Pour finir sur une note plus sérieuse, il me semble évident que Thatcher (dans une certaine mesure) et Merkel (totalement, pour le coup) ne sont pas des femmes, pour des raisons qui dépassent très largement la cosmétique malheureuse de leur carrosserie, si c'est ce que tu appelles féminité.
lilydr a écrit :Bah tu vois que t'es pas si obtus, on y vient.
Ah mais avec assez de mots nouveaux, ou de sens nouveaux aux mots anciens, on peut venir à tout. Tiens, le jour où "pédophile" voudra dire "amateur de nanars de séries B", je suis sûr que beaucoup de hipsters seront très fiers de se dire pédophiles. Mais je ne suis pas sûr que parler de nos idées respectives puisse avoir grand sens tant qu'on ne se met pas d'accord sur une langue préalablement. Alors réglons la question tout de suite : dans ma langue, le gros pédé était un gros pédé et pas un "transgenre hétéro", et Merkel n'est pas une femme. Après ... si tu parles ma langue et que le sujet t'intéresse, je peux essayer de définir ce qui fait la femme à mon sens. Ce qui pourrait nous aider à explorer la question et à mettre le doigt sur nos lignes de fracture. Ou réciproquement, tu peux m'apprendre ta langue et me dire ce que tu appelles "le genre". Ca marche aussi. Mais tant que je parle de "femmes" (comme objets naturels philosophiquement, physiquement, chimiquement, intellectuellement reconnaissables à leur féminité) et que tu me réponds "genre" (aspiration idéologique nébuleuse qui engloberait tout ce qui a une chatte ou pas, y compris Merkel, et ne se limite pas à la féminité comprise comme expression parodique de la femme archétype des décades passées) ... on risque de piétiner un peu.
lilydr a écrit :Si c'est pour repeupler le paysage politique avec des femmes voulant nier leur condition effectivement ca ne servirait pas à grand chose. Sinon, il y a la possibilité d'élire des femmes souhaitant représenter les femmes et non une idéologie.
D'abord si on les élit, on n'en "met pas 50%". Le propre d'une élection sérieuse, c'est qu'on choisit pas à l'avance le sexe de qui gagne, déjà. Ensuite, je veux bien admettre la possibilité pour une femme de se faire élire sur la base de son envie de représenter les femmes, sans idéologie ... si tu admets celle pour un goyim blanc de souche française et catholique de se faire élire au nom de sa capacité à représenter les mâles blancs, certifiés sans sang juif, d'arrière-grand-parents tous français et cathos ... sans idéologie bien sûr. On fait un deal, comme ça ? Et puis dès qu'Anne Hidalgo a dégagé pour laisser la place de Maire de Paris au candidat du "Parti Universaliste Républicain ... des fils d'aryens blonds aux yeux bleus" (Oui, oui, le PUR, ça fait plus court), je discuterai avec plaisir de toutes ces magnifiques femmes qui viennent "représenter les femmes en politique sans idéologie".
lilydr a écrit :La famille et le foyer se porte bien mieux en Suède depuis la parité
... Tu rigoles ou t'as jamais mis les pieds en Suède ? Les deux cas sont possibles et comme je suis pas doué pour sentir l'humour ...
lilydr a écrit :PS: merci pour ton joli passage sur Rousseau.
Tant mieux. Ca fait longtemps qu'il me gonfle, elle aussi ...
#994277
Perdu de Recherche a écrit :C'est pas le 17, cette année, le Carnaval ?
L'officiel débute mercredi à Port au Prince mais celui qui est sympa à faire c'est juste avant, ici a Jacmel. C'est d'ici que provient l'ensemble de l'artisanat et de l'art en général (musique, peintures sculptures chars etc) du carnaval. Et comme la je suis au rhum sur ma terrasse a écouter le tout, il me faut vraiment du cafe.

Édit: parfait.
#994290
PdR a écrit :C'est que tu préfères voir des idiots où je vois des stipendiés.
(Ouverture du dictionnaire et fermeture du rhum.)
Je te l'accorde. Je préfère encore croire qu'ils puissent avoir été naïfs. Ton autre option impliquerait qu'il n'existe plus de "résistants" , dont le combat ne se brade pas contre un tiquet d'entrée dans une sphère, aussi sélecte soit-elle.

lilydr a écrit :J'ai un peu de mal à voir comment espérer que leur sort s'améliore alors qu'ils s'y résignent. Ils attendent quoi au juste ?
PDR a écrit :La conscience utile, c'est de flinguer le joueur de flûtiau dans la régie-son.
Oui et le plus tôt sera le mieux. L'ennuis c'est que plus on reporte le probleme, plus il empire. Lorsque tu parles de conscience élargit de tes intérêts, je trouve ta phrase incomplète. Il ne s'agit que d'intérêts "immédiats". Sur le long terme je ne suis pas certaine que la stratégie soit payante. Quels seront les apports réels ? Une population plus nombreuse mais de plus en plus démunie. J'entends bien que cela nécessite d'accepter de risquer beaucoup mais a-t-on vraiment le choix ?
PdR a écrit :Que la majorité dominée devienne moins con.
Et moi qui me pensais trop optimiste et naïve ^^.
PDR a écrit :Plus exactement, ils ne l'attendent plus.
Et la musique continue.
PdR a écrit :La GPA, c'est le féminisme du féminisme. Se dire féministe, défendre Beauvoir et conspuer la GPA est au mieux une naïveté, au pire une schizophrénie.
Tiens, il me le manquait celui là de diagnostique Psy. Je ne comprend pas cette fixette, que ce soit toi ou Tenbu, sur mon appartenance supposée au féminisme. Il y a des combats auxquels j'adhère, d'autres non. Je suis féministe si tu entends par là, le fait que je me sente privilégiée d'avoir les memes droits que ceux d'un homme. Je le suis aussi sûrement quand je trouve degueulasse l'écart de salaire homme/femme à compétences égales. Il y en a en fait pas mal de combats auxquels j'adhère lorsqu'au delà du droit, il s'agit avant tout d'une question de respect et de considération. Maintenant tu ne m'entendras pas defendre que la maternité est un asservissement de la nature ou une aliénation sociale, tout simplement parce que je trouve cela ridicule.

Je ne fais tout bonnement pas ton lien entre la GPA et le féminisme et encore moins avec Beauvoir. Le féminisme que tu m'attribues, si il doit en être un, s'offusque que des femmes, puissent servir de pondeuses. Lorsque que tu vois en la GPA le sous produit du féminisme, j'y vois le sous produit de l'égoïsme. Une forme de caprice devenu accessible, si tu preferes, et dont le prix serait exorbitant.
PdR a écrit :La GPA (et tout le reste qui ne tardera pas), c'est simplement ce qui se passe quand les Bernays de ce monde reprennent la main qu'ils ont laissée aux Beauvoir de ce monde, le temps de préparer le terrain en faisant de la comm. Le plan du féminisme réel, c'est pas Beauvoir, c'est Bernays. C'était Bernays avant Beauvoir, et ce sera toujours lui après elle.
Je te suis sur la prépondérance de l'économie dans l'éclatement de la cellule familiale. Moins sur le role des féministes, surtout de l'époque. On parle du droit de vote, de ne plus être sous tutelle. L'émancipation de la femme ? C'est ca le grand méchant loup ?
Beauvoir est extrême dans ses propos et je trouve dommage que cela t'empêche de voir les apports d'autres combats. La machine économique etait déjà en marche, le foyer etait déjà fragilise. Quand on se prépare a diviser le niveau de vie par deux, et par conséquent inclure les femmes dans la masse salariale, on se doute bien que ca se fera au détriment de la cellule familiale. Du coups, c'est bien pratique de pouvoir blâmer "l'émancipation" de la femme. Y en a combien qui aimeraient passer plus de temps en famille mais qui financièrement ne peuvent pas se le permettre ? Quand tu me dis que c'est de la faute aux feministes, c'est là où je décroche.

Je te prie de bien vouloir m'excuser mais je m'arrête la pour ce soir. J'ai beaucoup aime ta tirade sur limiter la femme a sa féminité. J'avoue avoie eu du mal a m'en remettre. Ca m'apprendra a réfléchir avant de taper.
#994323
letempsquipasse a écrit :Petite précision sémantique :

Quand on loue un ventre pour de l'argent ça s'appelle GPA mais quand un ami, par pure amitié, couche avec votre femme car pour vous donnez un gosse parce que vous êtes impuissant, ça s'appelle comment ?
Mec, soyons sérieux deux minutes. Si ton meilleur ami couche avec ta femme et te sort le couplet de l'insémination, y a de grande chance que ce soit bel et bien toi qui te fasse baiser.
Sinon y a les banques de sperme aussi ^^.

Maintenant, si tu veux tenter de me faire mettre sur un meme pied, "l'effort" consentit par un homme, a se branler 5 minutes devant un porno, et porter la vie pendant 9 mois avec tout ce que ca implique, tu peux. Ca ne me paraîtra pas plus intelligent pour autant.
#994331
L'indépendance par rapport a la nécessité d'être rattachée a un homme oü une famille pour pouvoir exister en tant qu'être.
Simone De Beauvoir t'a aidé pour ça, sérieusement ?
Sur le plan légal cela donne: avoir acces a une éducation poussée, voter, avoir son propre compte bancaire, être propriétaire, choisir son métier et la vie que l'on souhaite avoir. En résumé: avoir le choix.
J'essaie de comprendre, c'est vrai que j'ai du mal.
Pour moi,il n'y a pas moins libre, il n'y a jamais eu moins libre, ni plus con sur cette planète, qu'une étudiante en psycho qui vote PS, et qui s'est payée un appartement avec son héritage.
C'est le degré zéro de l'humanité. Je ne sais pas comment être plus clair.
Le système bancaire est extrêmement contraignant et pas transparent. Le système électif est une arnaque. Il n'y a que le référendum qui peut s'apparenter à un semblant de pouvoir (et encore, c'est le pouvoir qui choisit la question).
Le choix du peuple au dernier référendum, il y a dix ans, n'a pas été respecté. Comment peut-on encore croire à ça ?

Sachant que je te parle depuis un bled paumé en Haiti dépourvu de toute infrastructure, j'ai eu tout le loisir de m'apercevoir de l'importance de la communauté. Dynamiter la famille en rejetant la nature de la femme est une connerie et cela nous a rendu plus malléables, soit, mais considerer que c'est l'acquisition de droits par la femme qui nous a fait en arriver là, faut peut être pas pousser.
Je ne considère pas cela comme la cause des causes. C'est de la propagande, c'est de la communication pour amener au changement voulu par le pouvoir.
Plus philosophiquement, je voulais faire passer l'idée que la liberté ne passe jamais par le droit.
Excepté que mon discours était axe sur la conscience et non la liberté.
Les deux concepts sont liés.
Mais soit, tu souhaites parler de consumérisme ? Ca me va, mais ta réflexion risque de se heurter au débat initial, à savoir : le besoin de réfléchir 30 secondes à nos actes et leurs conséquences.
Oui bien sûr. Le consumérisme pour le capitalisme pour l'usure.
Le droit ne signifie pas "les moyens", mais ça en facilite leur accès.
C'est ici que nous nous opposons.
Je pense au contraire que le droit sert à nous mener à un monde où "tout est permis mais rien n'est possible" (ce n'est pas de moi). Je pense que le meilleur moyen de rendre un être humain libre et conscient, c'est de lui expliquer qu'il n'a absolument aucun droit.
Le fait que les féministes se fassent entuber et servent à d'autres desseins n'est pas une nouveauté, et ?
Fadela Amara s'en est mis plein les fouilles et elle a, à mon humble avis, parfaitement conscience des conneries qu'elles raconte.
Quant aux autres, j'aimerais bien que les féministes ne se fassent plus entuber et ne servent plus à d'autres desseins.
J'aimerais que ces femmes soient plus libres et conscientes.
Assez pour en avoir fait mon métier. Quant à ta proposition ça dépend, t'es casher ?
J'ai la bite à col roulé. Je t'envoie un MP. Je suis encore plus con quand on me suce. Oui c'est possible, tu verras.
Tu me traiteras de féministe si tu veux mais j'ai un peu plus de foi que ça en la femme et en l'espèce humaine, du moins en son potentiel. De plus, je ne vois pas en quoi j'ai pu renier la nature meme de la femme je refuse simplement de la limiter. Entre ton discours et celui des Femens il reste quand même un bon nuancier à exploiter
C'est tout relatif, je pourrais aussi me faire traiter de féministe par un bouddhiste.
Après, si c'est une question de Foi, je dirais, chacun sa religion. Personnellement, je sais à partir de quoi je pense.

Je me demande bien ce qui dans mon discours a pu te laisser penser que j'étais opposée à la maternité ou au couple.
Je n'ai jamais pensé un seul instant que tu étais opposée à la maternité ou au couple.
PDR etait plus juste dans sa comprehension de mon propos. J'émets des conditions a la maternité. Je suis d'accord avec ta derniere partie cela dit. Le féminisme a flinguer le couple non pas en accordant des droits a la femme mais en bâtissant sa doctrine sur la haine de celle-ci, en la niant.
Oui.
Pour ce qui est de l'avortement tu déplaces a nouveau le problème. Ce n'est pas le droit en lui même le probleme mais bien la conscience. Quand tu vis dans un pays ou tu as en libre accès la contraception y comprit la pilule du lendemain, en arriver a notre taux d'avortement est scandaleux. C'est un manque de respect vis a vis de la vie et de notre capacité à la donner.
Si on pense que le droit à l'avortement est une liberté et un progrès, il n'y a pas de problème de conscience.
Si on pense que la liberté vient de la conscience, on n'a pas besoin du droit.
Si tu comprends ce que j'écris, pitié, explique-moi, j'ai l'impression d'écrire en automatique.
Là, pour le coup, je t'ai perdu.
Les idées féministes ne sont plus vraiment poussées par le pouvoir parce que ça ne marche plus.
De la même façon que le libéralisme a été imposé en pointant la menace communiste, le libertarisme est plutôt promu maintenant en montrant la menace islamique.
#994363
PDR a écrit :La lucidité a son coût. Et elle prélève aussi sa taxe sur l'espoir. On s'y fait, avec le temps ...
Je croyais qu'on etait d'accord dire qu'elle nous commandait de flinguer le flûtiste.
lilydr a écrit :Ce qui est une suite logique de leur negation de la femme en tentant d'en faire un homme. Ne peut on pas partir du principe qu'elles ne sont pas représentatives des femmes (malgre le battage médiatique) bien qu'elles le revendiquent ?
On peut partir de ce principe SSI. on prend le féminisme pour ce qu'il est. C'est-à-dire non pas un "mouvement d'émancipation des femmes détourné par une société marchande qui ne respecte pas le sacré", mais une "essentialisation contre-nature de la femme (et partant, de l'homme, son complémentaire), qui faute de comprendre le sacré ne peut aboutir qu'à sa marchandisation".

Non y a pas a dire, ça coince toujours cet argumentaire. Le probleme c'est que tu choisis de considérer Beauvoir comme representative des feministes. Or, Beauvoir n'est pas représentative de la condition de la femme en France. Elle a joué sa partition, usant de la provoc', et a donné une voix a d'autres femmes qui n'avaient pas ses privilèges.


Le but premier de mon post, qui rebondissait sur les backflips de Beauvoir, c'est précisément de te faire comprendre que la GPA n'est pas "un accident du féminisme", c'est son aboutissement naturel, son terme logique.

Bon a un moment nous allons devoir nous accorder sur la definition de feminisme. C'est trop générique comme terme.

Parler de féminisme, c'est déjà transformer un sexe en projet sociétal et politique. En genre. En ce que tu veux qui n'est pas le sacré. Et dès que ce n'est pas sacré, ça se vend. Ce qui pourrait d'ailleurs être une définition du sacré : le sacré est ce qui n'a pas de prix, l'inestimable irréductible.

Si être une femme est un choix, une idéologie ("on ne naît pas femme, on le devient"); si être une mère est un projet philosophique, une visée de développement personnel (toutes tes phrases sur la conscience avant la maternité), la conclusion s'impose d'elle-même : la maternité n'est pas sacrée.

De la même façon que l'on né ne pas homme et qu'on le devient, oui. On né sexué, garçon ou fille, mais etre une femme ou etre un homme ça demande un peu plus que de la tuyauterie. Ca demande une certaine réflexion, un certain cheminement.
De la même manière, j'aimerais que plus de "filles" soient femmes avant de devenir mère et que moins attendent de la maternité qu'elle leur permette de le devenir.
Pour ce qui est de mon avis tranché sur la réflexion avant la maternité, il aussi du au fait que je m'occupe d'orphelinats, et que la majeure partie des pensionnaires y sont parce qu'un adulte responsable ne s'est pas donné la peine de faire cet effort. Le naturel, le divin, le sacré, je l'entends tout les jours celle la. "Oui je suis a nouveau enceinte alors que 2 de mes gosses sont morts de malnutrition, mais c'est la nature." "Oui je refais un gosse alors que je vous ai laissé le dernier, et non rien ne va pas mieux mais c'est le bon Dieu qui veut ca". J'en ai a la pelle des excuses du genre et je suis fatiguée de les entendre. Je parle de femmes ayant accès a la contraception et à une formation. Pourtant le feminisme ici, c'est pas tout à fait d'actu. Alors plutôt que de sacraliser la maternité ne peut on pas sacraliser la vie ? Blâmer le feminisme et non l'égoïsme ou le défaut de reflexion n'a pas de sens.

Parce qu'elle n'est plus naturelle et transcendante, mais artificielle et immanente. Donc vendable. La première idée (je ne dis pas "une idée", ou "l'une des premières idées") qui vient à l'esprit d'un féministe cohérent, c'est que s'il n'a pas décidé de faire le choix de l'enfant, d'autres le feront qui n'ont pas le choix.
Faciliter les procédures d'adoption me parait un meilleur compromis.

lilydr a écrit :Libre à toi de limiter la femme à sa féminité.
En fait, c'est encore beaucoup plus simple que ça : je vis dans un monde où les mots ont un sens. Et je parle le français. Pas la novlang, tu sais, le truc d'avant, le patois des grand-pères. Et bien dans cette langue où "le genre" servait plus souvent à parler de livres ou de films que des pédés, on ne peut même pas "réduire la femme à sa féminité". Même quand on est un gros enculé de sale macho misogyne qui voudrait bien, parce que réduire la femme, c'est toujours rigolo. Tout connement parce qu'on définit la féminité (et un peu comme l'étymologie même du mot le suggère) comme "l'ensemble des propriétés fondamentales de la femme". Du coup, essayer de "réduire la femme à sa féminité" reviendrait un peu à essayer de limiter l'eau à son caractère aqueux, ou les télés plasma à leur nature de télés plasma : Ca a l'air salaud sur le papier, mais ça donne pas grand-chose. A l'époque où les langues existaient encore, on appelait ça "l'ontologie descriptive", et ça marchait bien.

Déjà, ce qui était pratique, c'est que ça évitait de devoir créer autant de définitions de "femme" qu'il y avait de modes chez les escrocs de la pensée. Parce que du coup, quand un auteur décrit la femme en précisant bien qu'il ne la limite pas à sa féminité, celui qui veut lui répondre qu'il est pas d'accord ne sait pas s'il doit désigner par "féminité" ce que le premier appelle "la féminité" ou "la femme (non limitée à la féminité du couillon auquel répondait le premier auteur)".[/quote]

Ok au temps pour moi, c'est mérité. J'ai l'impression que tu limites la femme à un concept auquel elle devrait correspondre en permanence afin de mériter son titre. Du coups, si ton offre tient toujours, j'aimerais bien que tu m'en donnes ta definition.
PdR a écrit :D'abord si on les élit, on n'en "met pas 50%". Le propre d'une élection sérieuse, c'est qu'on choisit pas à l'avance le sexe de qui gagne, déjà.

Excepte que d'en mettre 50% modifiera plus profondément la balance politique.

Ensuite, je veux bien admettre la possibilité pour une femme de se faire élire sur la base de son envie de représenter les femmes, sans idéologie ... si tu admets celle pour un goyim blanc de souche française et catholique de se faire élire au nom de sa capacité à représenter les mâles blancs, certifiés sans sang juif, d'arrière-grand-parents tous français et cathos ... sans idéologie bien sûr. On fait un deal, comme ça ? Et puis dès qu'Anne Hidalgo a dégagé pour laisser la place de Maire de Paris au candidat du "Parti Universaliste Républicain ... des fils d'aryens blonds aux yeux bleus" (Oui, oui, le PUR, ça fait plus court), je discuterai avec plaisir de toutes ces magnifiques femmes qui viennent "représenter les femmes en politique sans idéologie".

Tu vois c'est avec ce type de réflexion que je me dis que le feminisme sensationnaliste a encore de beaux jours. Mettre sur un pied d'égalité, les femmes representant donc la moitié de la population et les délirs extrémistes de tout bord me paraît juste hors propos.

L'idée serait plus de revenir a la complémentarité des sexes en offrant aux femmes la possibilité de faire entendre et respecter leur vision. Je me doute que tu ne dois pas etre ravi a l'idée de féminiser un peu plus le système (qui est essentiellement masculin) mais puisqu'on en est a planifier le massacre de la régie son, je me dis qu'essayer d'autres pistes ne me semble pas si incohérent.
#994436
tenbu_hou_rin a écrit :Simone De Beauvoir t'a aidé pour ça, sérieusement ?
Indirectement, oui. Sa position priviligiee lui permettait une exposition impossible à d'autres et pourtant plus reprensentative de la condition de la femme.
tenbu a écrit :J'essaie de comprendre, c'est vrai que j'ai du mal.
Pour moi,il n'y a pas moins libre, il n'y a jamais eu moins libre, ni plus con sur cette planète, qu'une étudiante en psycho qui vote PS, et qui s'est payée un appartement avec son héritage.
C'est le degré zéro de l'humanité.
J'aime beaucoup ta planète. La mienne est peuplée de gens autrement plus cons et plus dangereux, que je considere comme étant le degrés zero de l'humanité. Meme si je t'accorde que ton étudiante ne risque pas de se claquer un neurone.
tenbu a écrit :Je ne sais pas comment être plus clair.
Le système bancaire est extrêmement contraignant et pas transparent. Le système électif est une arnaque. Il n'y a que le référendum qui peut s'apparenter à un semblant de pouvoir (et encore, c'est le pouvoir qui choisit la question).
Le choix du peuple au dernier référendum, il y a dix ans, n'a pas été respecté. Comment peut-on encore croire à ça ?
Croire au système actuel ? Le système actuel doit être dymamité. Avec PDR on pense a buter le flûtiste, si ça te tente. Ou alors à accorder la parité, on ne s'accorde pas vraiment la dessus, mais la nécessité de changement est évidente. Quand aux contraintes du système bancaire, disons que cela depend du détenteur du compte, plus le compte a de zéros et moins il y a de contraintes. Le but n'est pas que les gens s'en sortent mais que le système perdure...coûte que coûte.
Tenbu a écrit :Je ne considère pas cela comme la cause des causes. C'est de la propagande, c'est de la communication pour amener au changement voulu par le pouvoir.
Je t'accorde le détournement du combat initial sans pour autant renier son intérêt. C'est la récupération faite le probleme, récupération bien pratique puisqu'elle offre un bouc émissaire, pas que les femmes votent ou puissent coller un prudhomme a un macho.
tenbu a écrit :Plus philosophiquement, je voulais faire passer l'idée que la liberté ne passe jamais par le droit.
Excepte lorsqu'il s'agit de la restreindre. Limiter les libertés individuelles afin de garantir la sécurité et permettre le développement social est le fondement de l'Etat de droit.
tenbu a écrit :C'est ici que nous nous opposons.
Je pense au contraire que le droit sert à nous mener à un monde où "tout est permis mais rien n'est possible" (ce n'est pas de moi). Je pense que le meilleur moyen de rendre un être humain libre et conscient, c'est de lui expliquer qu'il n'a absolument aucun droit.
Sauf que le droit n'englobe pas l'exécutif et se retrouve donc limité dans son action. Tres peu d'êtres humains sont reellement libres, atteindre ce degré de liberté est particulièrement astreignant et tu la filerais au quidam moyen qu'il ne serait pas quoi en faire. Il est fonctionnel, et cela lui suffit ou du moins il s'en contente. Pour en revenir au droit, le probleme réside plus selon moi dans le fait que trop de gens ont oubliés qu'avec chaque droit vient un devoir.
tenbu a écrit :Fadela Amara s'en est mis plein les fouilles et elle a, à mon humble avis, parfaitement conscience des conneries qu'elles raconte.
Quant aux autres, j'aimerais bien que les féministes ne se fassent plus entuber et ne servent plus à d'autres desseins.
J'aimerais que ces femmes soient plus libres et conscientes.
Fadela Amara est une conne (oui je suis moins clémente) mais puisqu'elle se réclame du feminisme et qu'en plus c'est une beurette, elle convenait parfaitement pour le role écrit par le gouvernement. Sinon quand je parle de feminisme, je parle de femmes et d'hommes de conviction, et non de parvenue.
Tenbu a écrit :J'ai la bite à col roulé. Je t'envoie un MP. Je suis encore plus con quand on me suce. Oui c'est possible, tu verras.
Puis ça a l'avantage non négligeable de faire cesser mes discours de bonne femme.
Puisque c'est le droit de vote qui nous a mene a ca, peux tu me dire ce que tu lui reproches ?
Est ce reellement une réaction miso de type "les bonnes femmes n'ont pas a se mêler de politique" ou c'est plutot lié au fait que ce droit ait été accorde "en récompense de leur effort de guerre" (leur capacité de production), scellant ainsi le feminisme au capitalisme ?
Tenbu a écrit :Si on pense que le droit à l'avortement est une liberté et un progrès, il n'y a pas de problème de Conscience.
Le droit a l'avortement est une liberté et un progrès pour la femme qui s'est faite violer et sera soulagée de ne pas avoir à porter en elle le fruit du viol.
Il reste une liberté et un progrès pour la fille qui n'a pas prit sa pilule et qui n'est pas prête a devenir mere mais qui dans 40 ans de ça se souviendra toujours avec un pincement au coeur d'avoir fait ce choix.
Par contre quand il est utilisé abusivement par des décérébrée qui préfèrent avorter que mettre une capote, leur liberté devrait être limitée, et ne représente en rien un quelconque progrès.
Tenbu a écrit :Si on pense que la liberté vient de la conscience, on n'a pas besoin du droit.
Le droit limite les libertés d'ailleurs les premières revendications feministes tenaient moins à la création d'un droit nouveau qu'à la levée de certaines limitations imposées aux femmes.
Tenbu a écrit :Si tu comprends ce que j'écris, pitié, explique-moi, j'ai l'impression d'écrire en automatique.
Ca reste cohérent et vu que je viens de prendre la peine d'y répondre on va dire que c'est le cas.
tenbu a écrit :Les idées féministes ne sont plus vraiment poussées par le pouvoir parce que ça ne marche plus.
De la même façon que le libéralisme a été imposé en pointant la menace communiste, le libertarisme est plutôt promu maintenant en montrant la menace islamique.
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Merci du complément de réponse. C'est intéressant ton parallèle. Disons que me concernant, pointer du doigt les féministes en les rendant responsable de l'éclatement familial en lieu et place de l'economie ultra libérale c'est de l'enfumage. Faire des propos extrémistes de Beauvoir la norme "féministe" c'est toujours de l'enfumage. Cette société est toujours contrôlée majoritairement par des hommes qui utilisent habilement toutes leurs ficelles pour préserver leur acquis. Quand les femmes pointent à l'usine, leur accès aux machines de montage pose quand même vachement moins de probleme que leur accès au pouvoir. Je ne m'explique pas que tu tombes dans cet écueil. Je suis d'accord sur ton parallèle avec le libertarisme et l'Islam, même si en l'espèce, je trouve la technique utilisée un cran plus sournoise.
#994439
PDR a écrit :La lucidité a son coût. Et elle prélève aussi sa taxe sur l'espoir. On s'y fait, avec le temps ...
Je croyais qu'on etait d'accord dire qu'elle nous commandait de flinguer le flûtiste.
PDR a écrit :On peut partir de ce principe SSI. on prend le féminisme pour ce qu'il est. C'est-à-dire non pas un "mouvement d'émancipation des femmes détourné par une société marchande qui ne respecte pas le sacré", mais une "essentialisation contre-nature de la femme (et partant, de l'homme, son complémentaire), qui faute de comprendre le sacré ne peut aboutir qu'à sa marchandisation".
Non y a pas a dire, ça coince toujours cet argumentaire. Le probleme c'est que tu choisis de considérer Beauvoir comme representative des feministes. Or, Beauvoir n'est pas représentative de la condition de la femme en France. Elle a joué sa partition, usant de la provoc', et a donné une voix a d'autres femmes qui n'avaient pas ses privilèges.

PDR a écrit :Le but premier de mon post, qui rebondissait sur les backflips de Beauvoir, c'est précisément de te faire comprendre que la GPA n'est pas "un accident du féminisme", c'est son aboutissement naturel, son terme logique.
Bon a un moment nous allons devoir nous accorder sur la definition de feminisme. C'est trop générique comme terme.
PDR a écrit :Parler de féminisme, c'est déjà transformer un sexe en projet sociétal et politique. En genre. En ce que tu veux qui n'est pas le sacré. Et dès que ce n'est pas sacré, ça se vend. Ce qui pourrait d'ailleurs être une définition du sacré : le sacré est ce qui n'a pas de prix, l'inestimable irréductible.

Si être une femme est un choix, une idéologie ("on ne naît pas femme, on le devient"); si être une mère est un projet philosophique, une visée de développement personnel (toutes tes phrases sur la conscience avant la maternité), la conclusion s'impose d'elle-même : la maternité n'est pas sacrée.
De la même façon que l'on ne né pas homme mais qu'on le devient, oui. On né sexué, garçon ou fille, mais etre une femme ou etre un homme ça demande un peu plus que de la tuyauterie. Ca demande une certaine réflexion, un certain cheminement.
De la même manière, j'aimerais que plus de "filles" soient femmes avant de devenir mère et que moins attendent de la maternité qu'elle leur permette de le devenir.
Pour ce qui est de mon avis tranché sur la réflexion avant la maternité, il aussi du au fait que je m'occupe d'orphelinats, et que la majeure partie des pensionnaires y sont parce qu'un adulte responsable ne s'est pas donné la peine de faire cet effort. Le naturel, le divin, le sacré, je l'entends tout les jours celle la. "Oui je suis a nouveau enceinte alors que 2 de mes gosses sont morts de malnutrition, mais c'est la nature." "Oui je refais un gosse alors que je vous ai laissé le dernier, et non rien ne va pas mieux mais c'est le bon Dieu qui veut ca". J'en ai a la pelle des excuses du genre et je suis fatiguée de les entendre. Je parle de femmes ayant accès a la contraception et à une formation. Pourtant le feminisme ici, c'est pas tout à fait d'actu. Alors plutôt que de sacraliser la maternité ne peut on pas sacraliser la vie ? Blâmer le feminisme et non l'égoïsme ou le défaut de reflexion n'a pas de sens.
PDR a écrit :Parce qu'elle n'est plus naturelle et transcendante, mais artificielle et immanente. Donc vendable. La première idée (je ne dis pas "une idée", ou "l'une des premières idées") qui vient à l'esprit d'un féministe cohérent, c'est que s'il n'a pas décidé de faire le choix de l'enfant, d'autres le feront qui n'ont pas le choix.
Faciliter les procédures d'adoption me parait un meilleur compromis.

PDR a écrit :
lilydr a écrit :Libre à toi de limiter la femme à sa féminité.
En fait, c'est encore beaucoup plus simple que ça : je vis dans un monde où les mots ont un sens. Et je parle le français. Pas la novlang, tu sais, le truc d'avant, le patois des grand-pères. Et bien dans cette langue où "le genre" servait plus souvent à parler de livres ou de films que des pédés, on ne peut même pas "réduire la femme à sa féminité". Même quand on est un gros enculé de sale macho misogyne qui voudrait bien, parce que réduire la femme, c'est toujours rigolo. Tout connement parce qu'on définit la féminité (et un peu comme l'étymologie même du mot le suggère) comme "l'ensemble des propriétés fondamentales de la femme". Du coup, essayer de "réduire la femme à sa féminité" reviendrait un peu à essayer de limiter l'eau à son caractère aqueux, ou les télés plasma à leur nature de télés plasma : Ca a l'air salaud sur le papier, mais ça donne pas grand-chose. A l'époque où les langues existaient encore, on appelait ça "l'ontologie descriptive", et ça marchait bien.

Déjà, ce qui était pratique, c'est que ça évitait de devoir créer autant de définitions de "femme" qu'il y avait de modes chez les escrocs de la pensée. Parce que du coup, quand un auteur décrit la femme en précisant bien qu'il ne la limite pas à sa féminité, celui qui veut lui répondre qu'il est pas d'accord ne sait pas s'il doit désigner par "féminité" ce que le premier appelle "la féminité" ou "la femme (non limitée à la féminité du couillon auquel répondait le premier auteur)".
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Ok au temps pour moi, c'est mérité. Merci pour le fou rire.
J'ai l'impression que tu limites la femme à un concept auquel elle devrait correspondre en permanence afin de mériter son titre. Du coups, si ton offre tient toujours, j'aimerais bien que tu m'en donnes ta definition.
PdR a écrit :D'abord si on les élit, on n'en "met pas 50%". Le propre d'une élection sérieuse, c'est qu'on choisit pas à l'avance le sexe de qui gagne, déjà.
Excepte que d'en mettre 50% modifiera plus profondément la balance politique.
PDR a écrit :Ensuite, je veux bien admettre la possibilité pour une femme de se faire élire sur la base de son envie de représenter les femmes, sans idéologie ... si tu admets celle pour un goyim blanc de souche française et catholique de se faire élire au nom de sa capacité à représenter les mâles blancs, certifiés sans sang juif, d'arrière-grand-parents tous français et cathos ... sans idéologie bien sûr. On fait un deal, comme ça ? Et puis dès qu'Anne Hidalgo a dégagé pour laisser la place de Maire de Paris au candidat du "Parti Universaliste Républicain ... des fils d'aryens blonds aux yeux bleus" (Oui, oui, le PUR, ça fait plus court), je discuterai avec plaisir de toutes ces magnifiques femmes qui viennent "représenter les femmes en politique sans idéologie".
Tu vois c'est avec ce type de réflexion que je me dis que le feminisme sensationnaliste a encore de beaux jours. Mettre sur un pied d'égalité, les femmes representant donc la moitié de la population et les délirs extrémistes de tout bord me paraît juste hors propos.

L'idée serait plus de revenir a la complémentarité des sexes en offrant aux femmes la possibilité de faire entendre et respecter leur vision. Je me doute que tu ne dois pas etre ravi a l'idée de féminiser un peu plus le système (qui est essentiellement masculin) mais puisqu'on en est a planifier le massacre de la régie son, je me dis qu'essayer d'autres pistes ne me semble pas si incohérent.
#994600
lilydr a écrit :
Perdu de Recherche a écrit :C'est pas le 17, cette année, le Carnaval ?
L'officiel débute mercredi à Port au Prince mais celui qui est sympa à faire c'est juste avant, ici a Jacmel. C'est d'ici que provient l'ensemble de l'artisanat et de l'art en général (musique, peintures sculptures chars etc) du carnaval. Et comme la je suis au rhum sur ma terrasse a écouter le tout, il me faut vraiment du cafe.

Édit: parfait.

Édit bis : le carnaval officieux de jacmel commençait hier soir. L'officiel débutera dimanche prochain et sera à port au prince le mercredi suivant.
#994630
lilydr a écrit :Indirectement, oui. Sa position priviligiee lui permettait une exposition impossible à d'autres et pourtant plus reprensentative de la condition de la femme.
Et sinon, ceux qui se sont construit eux mêmes leur position privilégiée au fil des siècles, ils ne t'inspirent pas plus ?
Il y a eu mieux quand même, non ?
Je veux bien qu'on lise Simone De Beauvoir, Frédéric Beigbeder ou Eric Zemmour pour déconner, mais de là à oublier qui ils sont et à quoi ils doivent leur position privilégiée.
lilydr a écrit :J'aime beaucoup ta planète. La mienne est peuplée de gens autrement plus cons et plus dangereux, que je considere comme étant le degrés zero de l'humanité. Meme si je t'accorde que ton étudiante ne risque pas de se claquer un neurone.
Ce ne sont pas les gens les plus dangereux qui seront au niveau zéro sur mon système de valeurs,
sinon j'aurais mis des génocidaires, des tueurs d'enfants, comme Bernard-Henri Lévy ou Laurent Fabius.
Ces gens là ont une certaine vision du monde, de gens qu'il faut sacrifier au nom d'un certain mode de vie, de certaines valeurs, de certains intérêts.

[/quote]Croire au système actuel ? Le système actuel doit être dymamité. Avec PDR on pense a buter le flûtiste, si ça te tente. Ou alors à accorder la parité, on ne s'accorde pas vraiment la dessus, mais la nécessité de changement est évidente. Quand aux contraintes du système bancaire, disons que cela depend du détenteur du compte, plus le compte a de zéros et moins il y a de contraintes. Le but n'est pas que les gens s'en sortent mais que le système perdure...coûte que coûte.[/quote]
Il est contraignant au niveau des Etats qui empruntent pour payer les intérêts de leur dettes, avec les conséquences que cela peut avoir sur le bien commun.
Mais oui, si on ne pense plus qu'au niveau individuel et qu'on a plein de pognon et de droits républicains démocratiques, la carte bleue, c'est pratique tant que ça marche.
lilydr a écrit :Je t'accorde le détournement du combat initial sans pour autant renier son intérêt. C'est la récupération faite le probleme, récupération bien pratique puisqu'elle offre un bouc émissaire, pas que les femmes votent ou puissent coller un prudhomme a un macho.
Sur le vote je repondrai plus bas. Ah oui. Pas un violeur ou un harceleur, juste un macho.
Sur le fait d'attaquer des hommes en justice pour harcèlement, ça donne du boulot au avocats, c'est bon pour la croissance. Y a t'il des plaintes abusives ? Oui sûrement. Pauvre Bill Cosby.
lilydr a écrit :Excepte lorsqu'il s'agit de la restreindre. Limiter les libertés individuelles afin de garantir la sécurité et permettre le développement social est le fondement de l'Etat de droit.
En effet je suis un défenseur du droit minimum, comme un mal nécessaire pour que la société fonctionne.
Donc imposer un quota de candidats femmes ou interdire à Faurisson de parler, ça ne rentre pas dans les critères.

lilydr a écrit :Sauf que le droit n'englobe pas l'exécutif et se retrouve donc limité dans son action. Tres peu d'êtres humains sont reellement libres, atteindre ce degré de liberté est particulièrement astreignant et tu la filerais au quidam moyen qu'il ne serait pas quoi en faire. Il est fonctionnel, et cela lui suffit ou du moins il s'en contente.
Bon, une occasion en plus de confronter nos visions de la liberté. La liberté ne se file pas, elle se gagne. Si elle pouvait se filer, elle pourrait se vendre. Ceux qui l'ont gagnée savent ce qu'ils vont en faire, ou mieux ne se posent pas la questions.
lilydr a écrit :Fadela Amara est une conne (oui je suis moins clémente) mais puisqu'elle se réclame du feminisme et qu'en plus c'est une beurette, elle convenait parfaitement pour le role écrit par le gouvernement.
Autant Clémentine Autain me semble transpirer la sincérité la plupart du temps, autant Fadela Amara, je n'y crois pas. Instinct de joueur de poker, elle bluffe.
lilydr a écrit :Sinon quand je parle de feminisme, je parle de femmes et d'hommes de conviction, et non de parvenue.
Connais pas.
lilydr a écrit :Puis ça a l'avantage non négligeable de faire cesser mes discours de bonne femme.
Puisque c'est le droit de vote qui nous a mene a ca, peux tu me dire ce que tu lui reproches ?
Est ce reellement une réaction miso de type "les bonnes femmes n'ont pas a se mêler de politique" ou c'est plutot lié au fait que ce droit ait été accorde "en récompense de leur effort de guerre" (leur capacité de production), scellant ainsi le feminisme au capitalisme ?
Je n'étais pas clair avec ma proposition de pipe ?
Quelque chose que je suis prêt à échanger contre une fellation n'a pas de valeur pour moi.
Le "droit de vote" se résume quasi exclusivement en France au système électif et l'élection est un moyen pour les riches d'acheter le pouvoir. Alors UMP, PS, peu importe. Ce serait un honneur fait aux femmes de ne pas les mêler à cette mascarade.
C'est comme dire que ce serait un droit donné aux femmes de participer aux guerres comme les hommes pour enrichir journalistes et banquiers.
C'est de la fausse liberté, c'est comme nos "débats républicains", droite contre gauche. Ces débats n'ont d'importance que parce qu'on leur en donne. Pour moi, c'est juste un modèle de dictature plus élaboré, ça nous enferme dans un paradigme.

Voilà je pense que le message est passé.

lilydr a écrit :Le droit a l'avortement est une liberté et un progrès pour la femme qui s'est faite violer et sera soulagée de ne pas avoir à porter en elle le fruit du viol.
Là encore, il y a d'autres façons de voir les choses. Une chrétienne pourrait vouloir donner la vie à celui qu'elle considère comme une créature de Dieu innocente du crime de son papa. Mon avis est que pour être capable de voir cette option, il faut un certain niveau conscience, qui s'arrache par l'effort, d'où ma définition de la liberté.
Et même si au final, cette femme choisi de se faire avorter, elle le fera en conscience, en ayant vu les deux choix possibles.
lilydr a écrit :Il reste une liberté et un progrès pour la fille qui n'a pas prit sa pilule et qui n'est pas prête a devenir mere mais qui dans 40 ans de ça se souviendra toujours avec un pincement au coeur d'avoir fait ce choix.
Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que la gamine de 16 ans qui accouche rate comme accomplissement si admirable en ayant eu cet enfant, elle se prive éventuellement d'un certain confort. Si c'est une question d'argent, on en revient au même problème. Tu as l'air bien certaine de toi, tu dois mieux savoir.
lilydr a écrit :Par contre quand il est utilisé abusivement par des décérébrée qui préfèrent avorter que mettre une capote, leur liberté devrait être limitée, et ne représente en rien un quelconque progrès.
Le problème avec tes raisonnements à la Natacha Polony, c'est qu'ils sont supérieurs à ceux de la conasse moyenne mais toujours relatifs. Dans 30 ans,la futur toi reverra à la baisse la frontière entre ce qu'elle considère comme étant de la "liberté" et ce qu'elle considère comme de l'irresponsabilité.
lilydr a écrit :Le droit limite les libertés d'ailleurs les premières revendications feministes tenaient moins à la création d'un droit nouveau qu'à la levée de certaines limitations imposées aux femmes.
Mais il n'y a pas de soucis, on a levé toutes les limitations, on a même mis des quotas de femmes.
Résultat : les femmes ne se ruent pas plus que ça dans les partis politiques.
Elles ne me semblent pas intéressées par le pouvoir sous cette forme. Comme dans les clubs, d'échecs, de karaté, des disciplines où il y a une notion de domination, cela intéresse moins les femmes. Il y a beaucoup de femmes en revanche qui aiment la danse.
Je pense que dans l'inconscient féminin, un pouvoir couplé à des responsabilités, c'est une opération nulle.
Pour une femme, le seul vrai pouvoir, c'est le pouvoir implicite, le pouvoir de séduction (du latin seducere "détourner").
lilydr a écrit :Disons que me concernant, pointer du doigt les féministes en les rendant responsable de l'éclatement familial en lieu et place de l'economie ultra libérale c'est de l'enfumage.
C'est Zemmour ça, c'est pas moi. Je ne paie pas mes suceuses, moi.
lilydr a écrit :Faire des propos extrémistes de Beauvoir la norme "féministe" c'est toujours de l'enfumage.
J'en n'ai pas trop eu besoin.
lilydr a écrit :Cette société est toujours contrôlée majoritairement par des hommes qui utilisent habilement toutes leurs ficelles pour préserver leur acquis.
Et ces hommes ont des femmes et des maitresses qui sont ravies de ne pas avoir leurs responsabilités, et de profiter de leur pognon et du prestige de leur position autant qu'eux sinon plus. Elles les influencent sans avoir à assumer quoi que ce soit.
Je te conseille le livre "the manipulated man" écrit par une anti-féministe, Esther Villar (menacée de mort).
lilydr a écrit :Quand les femmes pointent à l'usine, leur accès aux machines de montage pose quand même vachement moins de probleme que leur accès au pouvoir.
Encore une fois, le premier obstacle à l'accès des femmes au pouvoir ce sont les femmes elles-mêmes.
Je ne crois pas au complot des hommes pour écarter les femmes du pouvoir, ni au complot des femmes, comme cette chère Esther. Je crois qu'il y a une différence de nature.
#994709
Je souscris et appuie tout ce qui vient d'être dit par Tenbu. A l'exception de son feeling de joueur de poker sur Clémentine AUTAIN, peut-être : j'ai appris à mes dépens que la folie n'avait pas la sincérité pour prérequis, et que notre belle société pouvait faire des "possédées malhonnêtes" sans problème.