Coucou les ami.e.s
J'espère que vous allez bien, dans cette fin du printemps, le temps qui chevauche entre la pluie et le grand soleil.
Merci à ma chère Kylian pour tes infos. Je peux être tranquille au moins pendant quelques mois au sujet du titre séjour, en attendant de mener le nouveau combat, ou de recevoir le nouveau titre.
Ces jours, toujours pas de grande chose à dire. Le monde des hôtels de luxe est vraiment sans joie. On n'a pas beaucoup de réservations pour l'instant, et que je ne sais pas si je reprendrai le boulot dans 2 semaines, ou plus, ou...jamais.
Entre temps, j'essaie de me calmer, de voir les amis et faire de nouvelles connaissances, de cuisiner pour quelques commandes des plats de mes potes, de partir 1 ou 2 jours dans les environs de ma ville.
Le journée est longue à la fois courte. Je dors souvent beaucoup, fais de très longue nuit où viennent plusieurs rêves.
Je me surpris il y a quelques jours de faire un cauchemar dans lequel j'ai donné plusieurs gifles à mon ex copain pour "1ere gilfe pour la trahison, 2e gifle pour le manque de respect, 3e gifle pour ne pas tenir la parole..." Je pense que mon cerveau essaie de se défouler dans quelque sorte dans le monde inconscient, et le fait que je n'ai pu jamais crier ma grande colère directement à mon ex et de le mettre face à son visage "salaud", me ronge de l'intérieur. Pourtant, autant de temps s'est coulé sous le pont, il n'est plus du tout important de se ressasser, de se rappeler cette histoire, de penser à ce personnage, cette familles, les gens...
Des fois je me sens moqueuse, enfermée, endurcie, rigide.
Et puis d'autres rêves viennent pendant la nuit aussi, souvent les rêves d'enfance du Viet Nam, ou sur le monde de voyage, sur le Tibet, par exemple. Les beaux rêves, à tel point que je ne voulais pas me réveiller pour pouvoir rester plus longtemps avec, pouvoir enregistrer les couleurs des vêtements des filles ethniques, la langue étrangère dans ma mémoire.
Je veux donner un sens à ma vie, mais les années passent et je demeure à la même stade peu significative. Quand j'étais plus jeune, je voulais devenir une grande poète du siècle, une très bonne traductrice de poésie, une journaliste de voyage, une écrivaine, une bloggeusse de cuisine, une photographe classique, une bergère, une serveuse rêveuse...
Et à 32 ans, je n'ai pas pu réaliser de grande chose de tous ces rêves, je ne donne toujours pas un sens à une petite vie à moi.
Il y a quelques semaines, j'ai pu aller dans une ferme permaculture précoce, visant à la vie en communauté. L'idée est complètement ravissante, séduisante et écologique. Mais bizarrement je n'ai pas été séduite par ce mode de vie, la vie des hippies que je rêvais pendant toute ma jeunesse.
Là, maintenant, je préfère plutôt m'isoler de la foule, du monde, rester calme dans mon monde, mon petit appart, mon chat d'amour, et les livres. Je ne sais pas si c'est un signe alerte de l'enfermement, de la déprime. Car des fois je m'ennuie un peu quand même, et que je ne trouve pas un vrai sens à ma vie. Grave.
Je m'efforce à faire quelque chose. Je suis à la moitié de la traduction du livre. Il est tout petit, tout léger ce livre de voyage d'un journaliste français. Des fois je n'aime pas trop ce style, mais j'ai fait une promesse de le traduire en vietnamien. Ma traduction est pour l'instant encore médiocre, sauf quelques jolis passages.
Même un petit livre, j'arrive à le traduire à peine. Le travail est beaucoup plus dûr que je pensais.
Ces jours je préfère le silence que les grandes chansons, être seule qu'être entourée par plusieurs personnes, le sommeil que la journée.
Il semble pas dramatique mais ça ne sent pas des jours épanouissants non plus. Pourtant j'ai l'impression que je me plonge dans les réflexions, non les actes. C'est statique mais je ne me retire pas de ce monde de pensée sans arriver à rien penser pour le moment.
Bref, il fait beau à cette fin de journée, et je vais filer faire un tour en scooter au lac Bimont, à 10km de ma jolie ville.
Peut-être quelques jolies photos tout à l'heure alors
De gros bisous fabuleux de Pitou et moi à tout le monde