Coucou les ami.e.s,
Joyeuse fête de muguet ; )
J'espère que vous allez bien vous tous, toutes.
Dans une semaine, on sera en général déconfiné. Pouvoir aller prendre les photos du champs de coquelicot pas loin, de voir les potes sans jeter un regard dans la rue pour voir s'il y a des flics, tout en faisant attention de la santé et de la pandémie.
Chaque année j'ai toujours acheté des brins de muguet aux premiers jours de Mai. Là, aujourd'hui, chez moi, il n'y en a pas, peut-être pas encore.
Quand j'étais plus jeune, j'avais plus confiance en choses fugaces: Un brin de muguet, un joli réveillon pour finir une année en beauté...Etrangement depuis le réveillon de l'an dernier, à cause du boulot très chargé, je n'ai gardé aucun rituel. Pas de fête (sauf le Noel avec la famille de ma meilleure copine). Comme quoi on pourrait devenir un jour assez étranger à soi-même.
Je me rends compte que les difficultés que je rencontre dans la vie depuis quelques années récentes me revêtissent d'un carapace dur et méfiant. J'ai beau essayer de conserver quelque douceur, tendresse, amour, mais il y a des moments où je me sens submerger en moi des ombres pas du tout jolies, la haine et les rancunes.
Devenir adulte est pour moi une transformation douloureuse. Je ne voudrais pas être un jour une gonzesse aigrie, qui râle sans cesse, sort ses gonds à moindre mécontentement.
Bizarre, ce matin toutes les photos de muguet que les gens mettent sur le facebook me font penser à la question de bonheur.
Et je me sens fatiguée, abattue. Peut-être car hier soir j'avais pas très bien dormi.
11h41. L'odeur du caramel chez les voisins flotte dans l'air. Une ambiance tiède qui nous évoque un cocooning de la famille.
Quand le coeur s'est brisé en mille morceaux, croie encore en amour et en bonheur est une sorte absurde pour l'instant.
J'ai lu les bons livres, j'ai questionné le sens de bonheur, j'ai fouillé de long en large en moi-même, je me suis offert un tas de cadeaux de bienveillance, de pardon, de force, de nouvelles rencontres, de courage.
Je me sens fatiguée ce matin, bizarre. Pas une fatigue de déprime que j'avais connue il y a 1 an et demi lors du retour au Viet Nam.
Une langueur physique et mentale de quelqu'un fragile, vulnérable, un soldat à l'échec d'une bataille?
J'ai eu 1 mois et demi sans rien faire chez moi, pas de travail, ni de voyage, et là, ce que je récupère n'est pas une ressource de force ni courage, mais simplement une tristesse et une solitude.
Je n'ai toujours jamais eu une discussion avec un bon psychologue pour creuser les abcès en moi, pour qu'un travail sur soi-même puisse bénéficier d'un guide convenu et efficace, et surtout confiant.
Lorsque je me trouve dans l'état fragile, mon ex est revenu très très souvent dans mes rêves. La page n'a jamais été tournée définitivement. Et je crois que pour Pitou pareil, il n'a toujours cherché une odeur et la tendresse de mon ex à travers les potes qui passaient boire un verre chez moi et lui donnaient les câlins.
Les beaux jours arriveront.
Bientôt ça sera l'été. J'ai des fois un peu peur de la notion du temps, de ce qu'on appelle l'approche de la vieillesse.
Je suis peut-être insensée en pensant à ma vieillesse triste et maudite, lorsque la vie s'offre maintenant toujours toutes ses beautés et son épanouissement.
Tenez, quelques photos ces jours
Ptit goûter chez ma copine à la campagne Beaurecueil
Son fils aimable
Le travers de porc caramelisé aux noix de coco. Très très bon. Un plat de mon enfance.
La semaine prochaine je commence la préparation du dossier avec mon avocate pour le recours contre la Direccte. Car je sais pas si la sous - préfecture m'accordera un titre ou pas. En attendant la décision de la sous-préfecture, je dois faire les recours dans leurs délais pour qu'aucune piste, aucune chance m'échappe.
Faut du courage du courage.
Gros bisous fabuleux à vous tous et toutes