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par -Numéro 7
#1197863
Et notre folie sera grande et notre mémoire sera longue

quand j'aurai l'amant sur le coeur

Victoire de Changy - 28 04 2013
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J'accède au test

par -Numéro 7
#1198217
Ecorcée

Je suis nue. Déshabillée depuis un instant indéterminé de cette fine pellicule, de ce manteau serré qui atténuait certaines de mes réactions, sourdine comportementale qui me poussait à extérioriser avec parcimonie, prudemment. Aujourd’hui si j’ai peur je crie fort je pleure très souvent les épaules secouées par un ressac puissant quand je suis triste ou transie ou émue ou nostalgique ou déçue, je ris aussi, je danse n’importe comment, change de face, de couleur. Mais pourquoi tu cries, mais pourquoi tu pleures ? – Je suis transparente, on peut lire sur mon visage et sur ma peau, on peut voir le sang me battre aux tempes ou les cyclones dans mes yeux sombres, deviner l’amour que je porte, l’indifférence ou le fugace mépris s’il en est. Mes répliques sont parfois si intenses que je peine à leur attribuer la juste origine : ces gros sanglots, sont-ce du chagrin, de la joie, de l’envie peut-être ou encore autre chose qui ne porte pas de nom ?
J’avance désormais résolument à vif, sans écorce, c’est ça, écorcée vive, sans peau, toute nue, impudique, partout, seule, en société, face à lui, face à vous, pour le meilleur et sans doute le pire, pourquoi, pour combien de temps, je ne sais pas, voilà.

Victoire de Changy - 22 09 2014
par -Numéro 7
#1198223
4,5

Dans la nuit de mardi à mercredi, à minuit dix-neuf, le cœur sous Montréal s’est mis à battre la chamade. Un séisme de magnitude 4,5 et dix secondes de palpitations hors norme. Engourdie de sommeil entre mes draps, je me suis mise à songer aux origines de cet esclandre, au petit monde sous mon monde qui s’activait à faire frissonner la ville de la sorte. J’ai alors pensé au rythme de mon propre pouls, accéléré, qui sait, par la grandeur des choses que je vis depuis que je suis ici. Je me suis alors égarée à imaginer que les pulsations dans ma poitrine auraient tout aussi bien pu s’infiltrer entre les lattes du plancher de ma chambre bleue pâle, avoir traversé les couches de ciment et de terre jusqu’à atteindre le ventre du Canada. L’espace d’un instant nous aurions eu, le pays et moi, la même sève dans nos veines. Tomber en amour de cet endroit aurait d’un même tenant fait trembler les murs de Montréal et vaciller mes propres fondations.

Victoire de Changy - O8 O4 2013
par -Numéro 7
#1198229
je finirai par te rencontrer quelque part

Je suis paralysée, depuis la rentrée, dans un chagrin inexplicable; un état engourdi qui me soulève le cœur dès le réveil et ne m’oublie qu’à de brefs instants par la suite. Je suis, je pense, dans cette fameuse période charnière dont on m’a parlé si souvent : celle des grands doutes, quand on n’a aucune idée de ce qu’on fera de sa propre personne. Quelque part dans cet océan d’incertitudes, j’ai égaré mon sens du merveilleux, j’ai perdu mon ombre. Si l’un de vous l’aperçoit avant moi, qu’il me le ramène, avec de la colle qui sent bon l’amande, et me l’attache solidement aux semelles.

(...)

Quelque part dans cet océan d’incertitudes, j’ai égaré mon sens du merveilleux, j’ai perdu mon ombre. Heureusement, sous mon ciel ou sous le leurs, il y a ces évidences personnifiées, du merveilleux distillé ça et là, avec un cœur qui bat.

Victoire de Changy -29 09 2013
par lilydr
#1198264
Merci de continuer à alimenter ce thread, c'est chouette de venir y découvrir de nouveaux posts.
par -Numéro 7
#1198284
Je suis un peu beaucoup à la folie passionnément tombée amoureuse de Victoire ^^

Voilà un Poëme un peu mieux " rangé " ^^

LES SOIRS ORANGE

En bas, il y a une jolie mésange
Avec un ver en bec ; la voici qui le mange
Dans l’air bleu. Les fantômes blancs sonnent de sons
Lumineux ; la sombre complainte des bassons

Ensoleille les murs, égaye les maisons.
Avec ce son résonne le ban des vendanges ;
La terre est colorée et nos soirs sont orange,
L’astrée tourbillonne au goulot des oraisons.

Ces territoires peints m’emporteront en eux,
La marée des couleurs s’accrochera aux nœuds
Des arbres, des épis, des mains des paysans.

Je contemplerai l’air, et je verrai bien loin.
Au gré du paysage en me dépaysant,
J’irai, et reviendrai poèmes à la main.

Thibault Desbordes
Avatar du membre
par louma
#1198290
Je suis un peu beaucoup à la folie passionnément tombée amoureuse de Victoire ^^
Il y a de quoi..
par -Numéro 7
#1198292
louma a écrit :
Je suis un peu beaucoup à la folie passionnément tombée amoureuse de Victoire ^^
Il y a de quoi..
Poste un Poëme pour lilydr louma - moi je crois que je vais me faire bannir du fil ^^
Avatar du membre
par louma
#1198761
Bientôt, bientôt.. Je suis charrette depuis un bon moment à travailler jusqu'à pas d'heure,
Un petit tour sur le forum pour suivre quelques fils, et un détour sur ce petit quai des brumes,
ce frais bazar où claquent les voiles sous des vents porteurs, et les jurons des portefaix que la mer avale à grands bouillons.
Dans les halos du débarcadère je reconnais toujours ta casquette de capitaine, Numéro 7, et quand les mouettes veulent bien fermer leur clapet, on entend (avec la ponctualité d'un coucou suisse) un carillon de verres dans le rade poisseux d'écailles et de grand large, c'est Lilydr qui régale l'assemblée..
Modifié en dernier par louma le 13 oct. 2016, 18:07, modifié 1 fois.
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par louma
#1201792
Georges et Jeanne



Moi qu'un petit enfant rend tout à fait stupide,
J'en ai deux ; George et Jeanne ; et je prends l'un pour guide
Et l'autre pour lumière, et j'accours à leur voix,
Vu que George a deux ans et que Jeanne a dix mois.
Leurs essais d'exister sont divinement gauches ;
On croit, dans leur parole où tremblent des ébauches,
Voir un reste de ciel qui se dissipe et fuit ;
Et moi qui suis le soir, et moi qui suis la nuit,
Moi dont le destin pâle et froid se décolore,
J'ai l'attendrissement de dire : Ils sont l'aurore.
Leur dialogue obscur m'ouvre des horizons ;
Ils s'entendent entr'eux, se donnent leurs raisons.
Jugez comme cela disperse mes pensées.
En moi, désirs, projets, les choses insensées,
Les choses sages, tout, à leur tendre lueur,
Tombe, et je ne suis plus qu'un bonhomme rêveur.
Je ne sens plus la trouble et secrète secousse
Du mal qui nous attire et du sort qui nous pousse.
Les enfants chancelants sont nos meilleurs appuis.
Je les regarde, et puis je les écoute, et puis
Je suis bon, et mon coeur s'apaise en leur présence ;
J'accepte les conseils sacrés de l'innocence,
Je fus toute ma vie ainsi ; je n'ai jamais
Rien connu, dans les deuils comme sur les sommets,
De plus doux que l'oubli qui nous envahit l'âme
Devant les êtres purs d'où monte une humble flamme ;
Je contemple, en nos temps souvent noirs et ternis,
Ce point du jour qui sort des berceaux et des nids.

Le soir je vais les voir dormir. Sur leurs fronts calmes,
Je distingue ébloui l'ombre que font les palmes
Et comme une clarté d'étoile à son lever,
Et je me dis : À quoi peuvent-ils donc rêver ?
Georges songe aux gâteaux, aux beaux jouets étranges,
Au chien, au coq, au chat ; et Jeanne pense aux anges.
Puis, au réveil, leurs yeux s'ouvrent, pleins de rayons.

Ils arrivent, hélas ! à l'heure où nous fuyons.

Ils jasent. Parlent-ils ? Oui, comme la fleur parle
À la source des bois ; comme leur père Charle,
Enfant, parlait jadis à leur tante Dédé ;
Comme je vous parlais, de soleil inondé,
Ô mes frères, au temps où mon père, jeune homme,
Nous regardait jouer dans la caserne, à Rome,
À cheval sur sa grande épée, et tout petits.

Jeanne qui dans les yeux a le myosotis,
Et qui, pour saisir l'ombre entr'ouvrant ses doigts frêles,
N'a presque pas de bras ayant encor des ailes,
Jeanne harangue, avec des chants où flotte un mot,
Georges beau comme un dieu qui serait un marmot.
Ce n'est pas la parole, ô ciel bleu, c'est le verbe ;
C'est la langue infinie, innocente et superbe
Que soupirent les vents, les forêts et les flots ;
Les pilotes Jason, Palinure et Typhlos
Entendaient la sirène avec cette voix douce
Murmurer l'hymne obscur que l'eau profonde émousse ;
C'est la musique éparse au fond du mois de mai
Qui fait que l'un dit : J'aime, et l'autre, hélas : J'aimai ;
C'est le langage vague et lumineux des êtres
Nouveau-nés, que la vie attire à ses fenêtres,
Et qui, devant avril, éperdus, hésitants,
Bourdonnent à la vitre immense du printemps.
Ces mots mystérieux que Jeanne dit à George,
C'est l'idylle du cygne avec le rouge-gorge,
Ce sont les questions que les abeilles font,
Et que le lys naïf pose au moineau profond ;
C'est ce dessous divin de la vaste harmonie,
Le chuchotement, l'ombre ineffable et bénie
Jasant, balbutiant des bruits de vision,
Et peut-être donnant une explication ;
Car les petits enfants étaient hier encore
Dans le ciel, et savaient ce que la terre ignore.
Ô Jeanne ! Georges ! voix dont j'ai le coeur saisi !
Si les astres chantaient, ils bégaieraient ainsi.
Leur front tourné vers nous nous éclaire et nous dore.
Oh ! d'où venez-vous donc, inconnus qu'on adore ?
Jeanne a l'air étonné ; Georges a les yeux hardis.
Ils trébuchent, encore ivres du paradis.


Victor Hugo
par lilydr
#1225097
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848)

Le départ

Paris, 1827.

Compagnons, détachez des voûtes du portique
Ces dons du voyageur, ce vêtement antique,
Que j'avais consacrés aux dieux hospitaliers.
Pour affermir mes pas dans la course prochaine,
Remettez dans ma main le vieil appui de chêne
Qui reposait à mes foyers.

Où vais-je aller mourir ? Dans les bois des Florides ?
Aux rives du Jourdain, aux monts des Thébaïdes ?
Ou bien irai-je encore à ce bord renommé,
Chez un peuple affranchi par les efforts du brave,
Demander le sommeil que l'Eurotas esclave
M'offrit dans son lit embaumé ?

Ah ! qu'importe le lieu ? Jamais un peu de terre,
Dans le champ du potier, sous l'arbre solitaire,
Ne peut manquer aux os du fils de l'étranger.
Nul ne rira du moins de ma mort advenue ;
Du pèlerin assis sur ma tombe inconnue
Du moins le pas sera léger.
par -Numéro 7
#1259950
Entrée dans l'exil

J'ai fait en arrivant dans l'île connaissance
Avec un frais vallon plein d'ombre et d'innocence,
Qui, comme moi, se plaît au bord des flots profonds.
Au même rayon d'or tous deux nous nous chauffons ;
J'ai tout de suite avec cette humble solitude
Pris une familière et charmante habitude.
Là deux arbres, un frêne, un orme à l'air vivant,
Se querellent et font des gestes dans le vent
Comme deux avocats qui parlent pour et contre ;
J'y vais causer un peu tous les jours, j'y rencontre
Mon ami le lézard, mon ami le moineau ;
Le roc m'offre sa chaise et la source son eau ;
J'entends, quand je suis seul avec cette nature,
Mon âme qui lui dit tout bas son aventure ;
Ces champs sont bonnes gens, et j'aime, en vérité,
Leur douceur, et je crois qu'ils aiment ma fierté.

Victor Hugo - Extrait des Quatre Vents de l'esprit.
Elieza ont aimé ça
par -Numéro 7
#1295486
Déjà posté... mais...

Instants

Si je pouvais de nouveau vivre ma vie,
dans la prochaine je tâcherais de commettre plus d’erreurs.
Je ne chercherais pas à être aussi parfait, je me relaxerais plus.
Je serais plus bête que je ne l’ai été,
en fait je prendrais très peu de choses au sérieux.
Je mènerais une vie moins hygiénique.
Je courrais plus de risques,
je voyagerais plus,
je contemplerais plus de crépuscules,
j’escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières.
J’irais dans plus de lieux où je ne suis jamais allé,
je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves,
j’aurais plus de problèmes réels et moins d’imaginaires.

J’ai été, moi, l’une de ces personnes qui vivent sagement
et pleinement chaque minute de leur vie ;
bien sûr, j’ai eu des moments de joie.
Mais si je pouvais revenir en arrière, j’essaierais
de n’avoir que de bons moments.

Au cas où vous ne le sauriez pas, c’est de cela qu’est faite la vie,
seulement de moments ; ne laisse pas le présent t’échapper.

J’étais, moi, de ceux qui jamais
ne se déplacent sans un thermomètre,
un bol d’eau chaude,
un parapluie et un parachute ;
si je pouvais revivre ma vie, je voyagerais plus léger.

Si je pouvais revivre ma vie
je commencerais d’aller pieds nus au début
du printemps
et pieds nus je continuerais jusqu’au bout de l’automne.
Je ferais plus de tours de manège,
je contemplerais plus d’aurores,
et je jouerais avec plus d’enfants,
si j’avais encore une fois la vie devant moi.

Mais voyez-vous, j’ai 85 ans…
et je sais que je me meurs.

Jorge Luis Borges traduit par E. Dupas.
Elieza ont aimé ça
par Elieza
#1295487
Déja posté aussi...mais si beau.

1

Pourquoi pas simplement les désespérés
d’avoir parfois
répandu un flot de mots

ne vaut-il pas mieux avorter que d’être stérile

les heures qui suivent ton départ sont à tel point de plomb
elles commenceront toujours trop tôt à traîner
les grappins ratissant aveuglément le lit du manque
ramenant à la surface les os les vieilles amours
orbites qu’habitaient jadis des yeux semblables aux tiens
tout toujours vaut-il mieux trop tôt que jamais
la boue noire du manque éclaboussant leurs visages
disant encore
jamais neuf jours n’ont rejeté l’être aimé à flot perdu
ni neuf mois
ni neuf vies

2

disant encore
si ce n’est toi qui m’enseignes je n’apprendrai pas
disant encore il y a une dernière fois
de toutes les dernières fois
dernières fois que l’on supplie
dernières fois que l’on aime
que l’on sait qu’on ne sait faisant semblant
une toute dernière des dernières fois que l’on dit
si ce n’est toi qui m’aimes je ne serai pas aimé
si ce n’est toi que j’aime je n’aimerai pas

le barattage des mots rances dans le coeur encore
amour amour amour bruit sourd du vieux pilon
broyant les inaltérables
grumeaux de mots

terrifié encore
de ne pas aimer
d’aimer mais pas toi
d’être aimé mais pas de toi
de savoir qu’on ne sait faisant semblant
semblant

moi et tous les autres qui t’aimeront
s’ils t’aiment

3

à moins qu’ils ne t’aiment

***
S.Beckett
miu ont aimé ça
par lilydr
#1296090

Le commencement de l'année



Recueil : Mes heures perdues (1833).

Écoutez bien : l'heure est sonnée ;
La dernière du dernier jour,
Le dernier adieu d'une année
Qui vient de s'enfuir sans retour !
Encore une étoile pâlie ;
Encore une page remplie
Du livre immuable du Temps !
Encore un pas fait vers la tombe,
Encore une feuille qui tombe
De la couronne de nos ans !

Et toi qui viens à nous, jeune vierge voilée,
Dis-nous, dois-tu passer joyeuse ou désolée ?
Apprends-nous les secrets enfermés dans ta main :
Quels dons apportes-tu dans les plis de ta robe,
Vierge ; et qui nous dira le mot que nous dérobe,
Le grand mystère de demain ?

Dois-tu, comme la bien-aimée
Au souffle du vent matinal,
Passer rieuse et parfumée
Des senteurs du lit virginal ?
Dois-tu nous apparaître amère
Comme la douleur d'une mère
Au tombeau de ses enfans morts.
Ou, comme un lamentable drame,
Laisser pour adieu dans notre âme
Le désespoir et le remords ?

Mais qu'importe, mon Dieu, ce que ta main enserre
De pluie ou de soleil, de joie ou de misère !
Pourquoi tenter si loin le muet avenir ?
Combien, dans cette foule à la mort destinée.
Qui voyant aujourd'hui commencer cette année.
Ne doivent pas la voir finir !

Moi-même, qui fais le prophète.
Que sais-je, hélas ! si ce flambeau
Qui m'éclaire dans une fête
Ne luira pas sur mon tombeau ?
Peut-être une main redoutable
M'entraînera hors de la table
Avant le signal de la fin.
Comme une marâtre inhumaine
Qui guette un enfant, et l'emmène
Sans qu'il ait assouvi sa faim.

Et l'homme cependant, si pauvre et si fragile.
Passager d'un moment dans sa maison d'argile,
Misérable bateau sur l'Océan jeté,
Dans cet amas confus de rumeurs incertaines,
Sent au fond de son cœur comme des voix lointaines
Qui lui parlent d'éternité.

Et quoiqu'un terrible mystère
Lui laisse ignorer pour toujours
Si sa part d'avenir sur terre
Se compte par ans ou par jours,
Il croit, dans sa pensée altière.
Que pour jamais à la matière
Ce rayon de l'âme est uni :
Il cherche un but insaisissable :
Pour le rocher prenant le sable.
Et l'inconnu pour l'infini.

Mais regarde en arrière, et compte tes années,
Si promptes à fleurir et si vite fanées :
Celles-là ne devaient non plus jamais finir :
Qu'à des rêves moins longs ton âme s'abandonne,
Imprudent ! et du moins que le passé te donne
La mesure de l'avenir.

Toutefois de l'an qui commence
Saluons la nativité,
Cet anneau de la chaîne immense
Qui se perd dans l'éternité ;
Et s'il est vrai que cette année
Par grâce encor nous soit donnée,
N'usons pas nos derniers instans
A chercher si de son visage
Ce voile épais est le présage
De la tempête ou du beau temps.

Et vous tous, mes amis, vous qui sur cette terre
Semez d'ombre et de fleurs mon sentier solitaire,
Des biens que je n'ai pas puisse Dieu vous doter ;
Sitôt que la clarté doive m'être ravie,
Puisse-t-il ajouter aux jours de votre vie
Ceux qu'il lui plaira de m'ôter !

Félix Arvers.
par -Numéro 7
#1296092
Pour les amis du passé, du présent - et tous ceux à venir...

« Je ne vous souhaite pas n’importe quoi,
Je vous souhaite quelque chose de très rare,
Je vous souhaite du Temps pour rire et vous réjouir,
Je vous souhaite du Temps pour faire ce que vous voulez,
Et pour penser aussi aux autres,
Je vous souhaite du Temps pour ne plus courir,
Du Temps pour être heureux,
Je vous souhaite du Temps et de la confiance en vous-même,
Je vous souhaite du Temps et des surprises,
Je vous souhaite du Temps
Et pas seulement pour regarder les heures passer,
Je vous souhaite du Temps pour toucher les étoiles,
Et du Temps pour grandir, pour mûrir,
Je vous souhaite du Temps pour espérer
Et pour Aimer sans plus jamais reporter,
Je vous souhaite du Temps pour vous Retrouver ,
Pour comprendre que chaque jour est un cadeau,
Je vous souhaite du Temps aussi pour pardonner,
Je vous souhaite du Temps pour Vivre. »

– Poème des Natifs Américains des tribus Dakota
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