- 19 mars 2019, 23:02
#1299821
Quelques fois dans ma nuit, il m'arrive d'en avoir marre de tourner en rond sans avoir quelqu'un a serrer dans mes bras.
Je hais cette ordure ordinaire qui est ma seule compagnie alors que je saigne et que le monde saigne et qu'il s'en fout, vautré dans sa médiocrité.
J’exècre les gens normaux qui s'accommodent si bien de la banalité et des réflexes conditionnés de la conversation courtoise, ces gens qui peuvent parler comme je meurs-ou vis- sans y penser- ces gens me font douter l'espace d'un instant de toute l'humanité, l'espace d'un verre a moitié vide, alors que je me saoule de souffrance innommée (et ils seraient de ceux là? je ne peux y croire...)
Comme tout serait simple alors, et comme je les haïrais s'il n'y avait ces lueurs, perdues au fond de leurs yeux, sous ce soleil de plomb, dans ce désert surpeuplé.
Il m'arrive de penser que là bas il y aurait quelqu'un, et je me prendrais a haïr les habitudes de la routine et les caresses quotidiennes-le reste de l'ennui-
Quelques fois dans ma nuit, les montres s’arrêtent et le temps dure et s'étend comme une immortalité sereine et ennuyeuse.
Mais qui connait ma nuit? Qui connait la solitude de l'Autre?
Il aurait fallu qu'un jour bien au delà d'une simple étreinte on ait le temps de se dire le fond de nos pensées- 3 mots, 4 phrases, 1 sourire pour que nos vies fussent différentes. Mais celà n'a plus d'importance au soir.
J'oublie, je m'oublie et je deviens une abstraction-sous la neige qui fera demain la boue de nos jours ordinaires.
On en peut pas être grand tout le temps, même a 1m80 d'altitude humanoïde, on ne peut pas être la non plus tout le temps, c'est à ne plus plus savoir, pour cause d'arnaque, de fumisterie ambiante, c'est à se dire que le monde, en système cloitré, nous baise jusqu'au plus profond de nous même, c'est à se dire qu'on est de ce monde servile et répugnant qui a déja gagné.
"Désormais" j'attends le murissement des fruits sur l'arbre de nos jours qui s'écoulent, mais la pourriture est si tenace que je ne sais lequel de nous arrivera en premier.
Et je m’écœure à force d'attente, de repos forcé, de rencontres gâchées, de rencontres manquées.
Pourtant, il y a peut être un ou deux milliards d'êtres que j'aurais pu aimer.
Dans mon dos je sens les courants d'air glacés, mais je continue à marcher vers ce but improbable qui devrait me rendre a moi même, car le jour finit toujours par se lever, parfois hélas trop tôt.
Je suis dans le désert, quoi d'étonnant que je le peuple de fantasmes que le sommeil dissipe dans les vapeurs de l'acide.
Il y a foule d'images de vivants et de morts sur les parois de mon esprit et j'écris des pages de littérature hermétique (pléonasme) histoire d'être moins seule.
Quelques fois dans ma nuit, je vis mon fantasme jusqu'à sa limite, tellement il est facile de pleurer, tellement il est difficile, passées certaines heures, de démêler le rôle d'un appel au secours.
(Criez pour moi, mais criez pour moi, que je n'ai plus de doutes!)
L'ordure, la saloperie, c'est le doute de l'un, la certitude de l'autre, question de mots, de vocabulaire, de préjugés...
Je hais cette ordure ordinaire qui est ma seule compagnie alors que je saigne et que le monde saigne et qu'il s'en fout, vautré dans sa médiocrité.
J’exècre les gens normaux qui s'accommodent si bien de la banalité et des réflexes conditionnés de la conversation courtoise, ces gens qui peuvent parler comme je meurs-ou vis- sans y penser- ces gens me font douter l'espace d'un instant de toute l'humanité, l'espace d'un verre a moitié vide, alors que je me saoule de souffrance innommée (et ils seraient de ceux là? je ne peux y croire...)
Comme tout serait simple alors, et comme je les haïrais s'il n'y avait ces lueurs, perdues au fond de leurs yeux, sous ce soleil de plomb, dans ce désert surpeuplé.
Il m'arrive de penser que là bas il y aurait quelqu'un, et je me prendrais a haïr les habitudes de la routine et les caresses quotidiennes-le reste de l'ennui-
Quelques fois dans ma nuit, les montres s’arrêtent et le temps dure et s'étend comme une immortalité sereine et ennuyeuse.
Mais qui connait ma nuit? Qui connait la solitude de l'Autre?
Il aurait fallu qu'un jour bien au delà d'une simple étreinte on ait le temps de se dire le fond de nos pensées- 3 mots, 4 phrases, 1 sourire pour que nos vies fussent différentes. Mais celà n'a plus d'importance au soir.
J'oublie, je m'oublie et je deviens une abstraction-sous la neige qui fera demain la boue de nos jours ordinaires.
On en peut pas être grand tout le temps, même a 1m80 d'altitude humanoïde, on ne peut pas être la non plus tout le temps, c'est à ne plus plus savoir, pour cause d'arnaque, de fumisterie ambiante, c'est à se dire que le monde, en système cloitré, nous baise jusqu'au plus profond de nous même, c'est à se dire qu'on est de ce monde servile et répugnant qui a déja gagné.
"Désormais" j'attends le murissement des fruits sur l'arbre de nos jours qui s'écoulent, mais la pourriture est si tenace que je ne sais lequel de nous arrivera en premier.
Et je m’écœure à force d'attente, de repos forcé, de rencontres gâchées, de rencontres manquées.
Pourtant, il y a peut être un ou deux milliards d'êtres que j'aurais pu aimer.
Dans mon dos je sens les courants d'air glacés, mais je continue à marcher vers ce but improbable qui devrait me rendre a moi même, car le jour finit toujours par se lever, parfois hélas trop tôt.
Je suis dans le désert, quoi d'étonnant que je le peuple de fantasmes que le sommeil dissipe dans les vapeurs de l'acide.
Il y a foule d'images de vivants et de morts sur les parois de mon esprit et j'écris des pages de littérature hermétique (pléonasme) histoire d'être moins seule.
Quelques fois dans ma nuit, je vis mon fantasme jusqu'à sa limite, tellement il est facile de pleurer, tellement il est difficile, passées certaines heures, de démêler le rôle d'un appel au secours.
(Criez pour moi, mais criez pour moi, que je n'ai plus de doutes!)
L'ordure, la saloperie, c'est le doute de l'un, la certitude de l'autre, question de mots, de vocabulaire, de préjugés...
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