lilydr a écrit :J'en ai fréquenté quelques uns, le XVIeme jouxtant Neuilly où l'un de mes Ex résidait. Je ne pense pas avoir un jour ressenti à ce point être étrangère en mon propre pays. Cette condescendance, palpable, à mon égard, m'a fait prendre quelques distances avec le "peuple élu".
La condescendance du neuilléen goy moyen, te semblait donc mieux fondée ou moins ridicule ? Cette barrière entre le juif et le national ne vaut que pour les petits, les dérisoires. Quand tu montes un peu en gamme, chez les vrais condescendants, elle tombe en poussière : Les Rothschild portent la particule et font du vin dans des châteaux Renaissance, pendant que la vieille noblesse d'épée formée chez Goldman-Sachs s'échange des tuyaux sur le forex du lendemain pendant le shabbat. Tout ce petit monde s'entend comme larrons en foire et sont également étrangers à la France des siècles.
lilydr a écrit :Si j'en garde quelques amis, j'en ai également un souvenir cuisant.
C'est faire trop grand cas du chalala de l'ouest parisien.
lilydr a écrit :Le tigre faisait parti de la race des justes et en cela, transcende l'idée même de parti.
Par certains côtés. Il n'en demeure pas moins que même contesté dans ses rangs, c'était un vrai radsoc, et tant que le mouvement reste patriote, je ne trouve, ma foi, rien à y redire. La vieille gauche d'avant-guerre n'avait pas encore trahi, et une grande partie de l'esprit national était incarné par elle. La droite monarchiste de IIIème République, par exemple, était infiniment plus scélérate et ouverte à l'idée d'une ingérence étrangère sur le territoire national, dans son rêve de restauration.
lilydr a écrit :Mon beau-père, le seul homme qui ce soit à peu près intéressé à mon éducation (et pour qui j'étais source d'un intarissable déception) était vénérable
Cela ne veut rien dire. Le vénéralat n'est pas un titre, comme ailleurs, mais une fonction tournante, au même titre que l'orateur ou le second surveillant. Aussi, au sein de n'importe quel loge de taille humaine (je ne parle pas des grandes loges de recherches, ouvertes à 800), tous les Maîtres auront été vénérables à un moment ou un autre. Tout cela pour dire que tu ne nous dis rien en disant qu'il fut vénérable, sinon qu'il était Franc-Maçon. Il a été vénérable une année, puis plus pendant quelques années, puis à nouveau, et ainsi de suite ... comme n'importe quel autre maçon de sa loge. C'est un peu comme dire d'untel qu'il a été président de son association de pétanque pour instiller l'idée qu'il serait meilleur à la pétanque que les autres membres de son club : tous les anciens de son assoc ont été président, trésorier, recruteur, ça roule au gré des AG de l'assoc (15 copains autour d'une bière 2 fois par an) et n'a pas valeur de dignité ou de respectabilité dans l'univers FM. Je connais peu de maçons de plus de 15 ans de maison, même peu doués ou carrément je-m'en-foutistes, qui n'aient été vénés à un moment ou un autre. On fait tourner pour stimuler un peu le machin ...
lilydr a écrit :j'éprouve à son endroit un profond mépris. Des petits qui voudraient se voir grands. Des incultes qui se rêvent alchimistes ou architectes du temple selon Salomon. Plus généralement, des intéressés qui voient en ces réunions un moyen d’agrémenter leur carnet d'adresses.
L'articulation que tu opères entre le mépris que t'inspirait ton beau-père, l'ensemble de ses BAF, et les préoccupations carriéristes d'une poignée de connards dans certaines loges méridionales "d'élite" ou de mafia, connues de tous et unanimement ridiculisées par l'obédience ... me semble un peu rapide, pour te dire le vrai. Un visage plus réaliste du gros de la maçonnerie, c'est surtout des jeunes retraités de classe moyenne, pas bien méchants, qui s'emmerdent depuis leur arrêt professionnel et n'ont pas envie de se mettre au squash ou au jardinage. Alors ils bouffent une fois par semaine avec les copains, se pignolent un peu avec la Géométrie sacrée et les fractales de Mandelbroot à coefficient phi, un peu avec l'histoire des religions et des techniques médiévales, un peu avec la symbolique de vieilles architectures, et pompent la vieille planche d'un copain (remise au goût du jour pour l'occasion, comme au bahut) deux fois par an, histoire qu'on dise pas qu'ils n'ont rien glandé. Tout le monde les remercie avec effusion de ce "bon salaire", on refait un peu de déco zarbi dans une cave pour s'amuser, et chacun rentre chez soi un peu moins seul et diverti. Ceux de la GLNF sont plutôt droitards et de background catho. Ceux du GO sont plutôt PS et athées. Rien de très intéressant, certes. Rien de si horrible que tu sembles te le figurer, non plus.
lilydr a écrit :Rien d'admirable, rien qui ne soit à la mesure d'ALGADLU.
De GADLU. ALGADLU ne fait syntaxiquement pas de sens dans ta phrase.
lilydr a écrit :C'est une caractéristique des parvenus, de ne pas avoir de patrie, hormis lorsqu'elle peut leur servir. J'aime les hommes engagés, peu importe leur parti, pourvu qu'ils soient vivants, qu'ils ne se contentent pas de principes fourre tout et assument leurs positions.
On en trouve aussi chez des juifs, des rad-soc, en FM.:
lilydr a écrit :Ps: Pardonne mes références personnelles, si je ne leur concède aucune valeur universelle, je peux difficilement faire sans, aucune n'étant venue les contre dire jusqu'à présent.
J'ai été maçon, nourris des convictions résolument socialistes sur nombre de sujets (de redistribution du capital, en particulier), et aurais tout aussi bien pu naître à moitié-juif, sans que cela me change trop ou me fasse un deuxième trou de balle. Je ne me vois pas comme un parvenu et n'ai jamais craint de payer mes engagements au juste prix. Que ta bonne ou ta mauvaise opinion de moi fortifie ou ruine tes références personnelles.