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par kailash
#886323
Perdu de Recherche a écrit :Ah, mais ce n'est pas que je trouve Eckhart simple, attention ... J'ai juste l'impression que ce qu'il peut y avoir chez lui de commun avec les "grands orientaux" (et qui est en fait commun à tous ceux qui se sont un peu creusé le fromage, partout et tout le temps) est volontiers lourdingue. Le côté sermon, tout ça ... Enfin, il ne faut pas oublier l'auditoire qui était le sien à l'époque aussi, hein ? Je ne lui fais pas reproche.

Mais ce qui me plaît surtout chez lui, c'est le reste, justement. C'est cet espèce de stoïcisme chrétien, un peu déconnant sur les bords par moments, mais franc et massif. Le côté quasi-punk, fuck it - fuck all, qu'il essayait d'insuffler à une religion relativement raide à l'époque, son goût évident pour la liberté, compensé par une vraie self-discipline. Il la joue mollo sur la forme, mais comme chez Spinoza, Pascal ou Saint-Augustin, on sent un bon vieux fond de grinta pas trop diluée qui affleure en permanence.

C'était surtout ça, mon souvenir. Pas le côté "naturel" et quasiment mellow de la Bhagavadgita, ou le rappel des "Grandes Notions" (le temps, la volonté, la solitude, etc.), mais cette bonne vieille niaque européenne.

oups ..
je pensais que tu parlais de la simplicité de la gitâ , pas de celle de Eckhart ^^

en tout cas tu as l'art du verbe.. (une douce morsure c'est l'effet que ça fait effectivement)
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#889695
Je reviens avec les bouquins :p

- l'alchimiste de Paulo Coelo
- Fight club ( oui comme le film mais c'est tiré avant tout d'un bouquin) de chuck palaniuk
-Push de Saphire ( il y a un film qui s'est inspiré du livre au nom de " Precious")

Je suis entrain de lire un autre bouquin de Jonathan Franzen, celui qui l'a fait connaître, les corrections
#895158
Un pote dessinateur de bd m a l arabe moderne de riad sattouf...ben je vous le recommande il est vraiment pas mal, c est marrant et assez réaliste, il y aura 2 bd qui vont suivre
par kailash
#895585
je viens de relire "bréviaire du chaos" de Caraco
dans mon (lointain) souvenir il était pessimiste, en fait, il est juste odieux. ^^
pas pour ça qu'il ne dit que des conneries..
sans compter que c'est rigolo et que ça défoule dans certaines circonstances..

et pour la BD j'aime beaucoup Andreas (capricorne mais surtout Rork ) et Comès aussi (silence, la belette..)
#895592
Odieux, vraiment ? Moi je le trouve plutôt sympathique. Il m'apparaît que son seul tort (mais ce fut aussi celui de Nietzsche et de tant d'autres auteurs visionnaires ou mystiques) fut de se croire philosophe. Caraco était un poète qui n'assumait pas son verbe, obsédé qu'il était par l'esprit. Méprisant les qualités évidentes du premier, s'exagérant les mérites du second, il a su (ou dû, plus vraisemblablement) contrepointer chaque jour un peu plus ses envolées sinistres d'un fond de schizophrénie qui rehausse et transcende la somme de son oeuvre. C'est cette race de "lents suicidés" qui me touche en lui. Cette fibre de "désespéré du désespoir" qui a si bien excité et dressé son orgueil à mourir lentement et calmement de révélations qui lui étaient venues comme des évidences : instinctivement, naturellement et soudainement. Cette maturité du style ne s'obtient qu'au prix du rabâchage quotidien le plus fastidieux, et je déplore que Rimbaud n'eut pas la même discipline, la même âpreté au dégoût du monde. Il m'apparaît que, trop lucide (ou pas assez visionnaire), il n'a pas supporté artistiquement la réalité profonde de sa condition : tout voyant est une Cassandre. Caraco, parti des mêmes prémisses, a glissé dans l'extrême inverse : sans comprendre qu'il se détestait lui-même, il ne cessa jamais de construire péniblement la vaine muraille entre le cosmos et lui, pour fustiger le monde plus à son aise. Ce sont ces extrêmes qui sont les plus intéressants sur le plan littéraire, car les voyants lucides meurent jeunes et n'écrivant que rarement plus d'un livre. Caraco, lui, a eu tout le temps de délirer dans les grandes largeurs et finit sur un point d'orgue le long chemin qui devait le porter à l’échafaud. C'est ce qui le rend inestimable.
par kailash
#895828
Perdu de Recherche a écrit :Odieux, vraiment ? Moi je le trouve plutôt sympathique. Il m'apparaît que son seul tort (mais ce fut aussi celui de Nietzsche et de tant d'autres auteurs visionnaires ou mystiques) fut de se croire philosophe. Caraco était un poète qui n'assumait pas son verbe, obsédé qu'il était par l'esprit. Méprisant les qualités évidentes du premier, s'exagérant les mérites du second, il a su (ou dû, plus vraisemblablement) contrepointer chaque jour un peu plus ses envolées sinistres d'un fond de schizophrénie qui rehausse et transcende la somme de son oeuvre. C'est cette race de "lents suicidés" qui me touche en lui. Cette fibre de "désespéré du désespoir" qui a si bien excité et dressé son orgueil à mourir lentement et calmement de révélations qui lui étaient venues comme des évidences : instinctivement, naturellement et soudainement. Cette maturité du style ne s'obtient qu'au prix du rabâchage quotidien le plus fastidieux, et je déplore que Rimbaud n'eut pas la même discipline, la même âpreté au dégoût du monde. Il m'apparaît que, trop lucide (ou pas assez visionnaire), il n'a pas supporté artistiquement la réalité profonde de sa condition : tout voyant est une Cassandre. Caraco, parti des mêmes prémisses, a glissé dans l'extrême inverse : sans comprendre qu'il se détestait lui-même, il ne cessa jamais de construire péniblement la vaine muraille entre le cosmos et lui, pour fustiger le monde plus à son aise. Ce sont ces extrêmes qui sont les plus intéressants sur le plan littéraire, car les voyants lucides meurent jeunes et n'écrivant que rarement plus d'un livre. Caraco, lui, a eu tout le temps de délirer dans les grandes largeurs et finit sur un point d'orgue le long chemin qui devait le porter à l’échafaud. C'est ce qui le rend inestimable.
voilà, sympathique, c'est le mot..
et avec un sens fraternel particulièrement aigu ^^

mais je reconnais que son intégrité me touche aussi ,et finit par le rendre plus humain que les humanistes qu'il dénonce finalement.
et puis ce qui est bien avec sa prophétie du monde , c'est que devant tant de défaitisme on ne peut que rester optimiste (foutu pour foutu ..^^)

à part ça, je trouve très intéressante ton explication stylistique
je n'avais pas pensé au fait que la puissance des écrits de Caraco ou de Nietzche (que je trouve plus poètes que philosophes aussi) était peut être dû à la dichotomie entre leur raison et leur passion.

bonne journée
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par Realsan
#898972
Salut à tous. Je cherche un Auteur/titre à lire. Quelque chose de voyageur/philosophie ou quelque chose comme Kant
J'ai un esprit très large et j'aime élargir ma culture aussi difficile soit la lecture.
#899046
Ainsi parlait Zarathoustra
Contes de la folie ordinaire
Au coeur des ténèbres
Substance Mort ...

... sont de bons exemples d'oeuvres de fiction à portée philosophique sans être trop arides. Toutes sont en rapport avec le "voyage" ou l'initiation, d'une manière ou d'une autre. On pourrait t'en conseiller beaucoup d'autres, mais c'est un bon début.
par olivia.k
#899047
Realsan a écrit :Salut à tous. Je cherche un Auteur/titre à lire. Quelque chose de voyageur/philosophie ou quelque chose comme Kant
J'ai un esprit très large et j'aime élargir ma culture aussi difficile soit la lecture.
- L'alchimiste ( Paulo Coelo)
- Sur la route ( Jack Kerouac)
- Cent ans de solitude ( Gabriel Garcia Marquez)

;)
#899049
Et de ce que vient de poster Olivia K, tu peux garder cent ans de solitude. Et à la rigueur sur la route, si tu supportes les auteurs Beat. L'Alchimiste, par contre, tu peux le foutre directement à la poubelle si tu le trouves dans ta bibliothèque. Lis un chapitre avant, pour apprendre comment on donne l'impression aux femmes les plus bêtes qu'elles sont intelligentes, ce qui est toujours utile. Et puis poubelle, briquet.
#899055
Oh, ce n'est pas un grand honneur que je te fais : quiconque a lu un peu sérieusement t'aurait volontiers rendu ce service. Mais c'est en effet, et une fois encore, parfaitement objectif. Ce qui fait que ce n'est d'ailleurs pas une critique, à proprement parler. Si j'avais voulu engager ma subjectivité et critiquer, j'aurais expliqué pourquoi "Cent ans de solitude" est un de mes livres préférés, alors que KEROUAC m'a toujours paru un peu "toc", même au sein de la Beat-Gen.

Mais c'est très secondaire. Il importait de dire d'abord que Coelho n'a rien à foutre à côté de Gabriel García Márquez, dans aucun post, sinon pour expliquer illustrer la différence entre littérature et arnaque : je ne vois pas l'intérêt de perdre mon temps à critiquer des livres pour quelqu'un qui ne ferait pas cette distinction au préalable.

Quand tu sauras la faire et qu'elle te semblera évidente, n'hésite pas à me relancer. J'aurai alors grand plaisir à critiquer Cent ans de solitude si tu le souhaites, et à te livrer mon ressenti subjectif sur ce chef d’œuvre.
par olivia.k
#899060
Perdu de Recherche a écrit :
Mais c'est très secondaire. Il importait de dire d'abord que Coelho n'a rien à foutre à côté de Gabriel García Márquez, dans aucun post, sinon pour expliquer illustrer la différence entre littérature et arnaque : je ne vois pas l'intérêt de perdre mon temps à critiquer des livres pour quelqu'un qui ne ferait pas cette distinction au préalable.

.
Tu viens de le faire pourtant :) ^^
A moins que ça soit une contre-critique ? :D

Bref je n'ai fait que conseiller des livres à quelqu'un ;) et je pense que le fait de savoir si Gabriel Garcia Marquez n'a rien à faire à côté de Paulo Coehlo, ben...ce n'est pas important ;)
ça l'est pour toi,je respecte, mais ici ce n'est pas la question...
#899076
olivia.k a écrit :Tu viens de le faire pourtant :) ^^
Non. Critiquer, c'est réconcilier son ressenti et la réalité, en faisant passer sa subjectivité par un prisme objectivant. C'est expliquer comment des causes techniques et objectives (unités de sens, de sons, syntaxe, effets de style,etc) entraînent chez soi des effets émotionnels et subjectifs. Ce que j'ai fait n'est donc pas une critique, c'est une simple analyse objective.
olivia.k a écrit :A moins que ça soit une contre-critique ? :D
La contre-critique n'existe pas. Il peut y avoir des critiques différentes, mais aucune ne "contre" jamais l'autre.
olivia.k a écrit :Bref je n'ai fait que conseiller des livres à quelqu'un ;) et je pense que le fait de savoir si Gabriel Garcia Marquez n'a rien à faire à côté de Paulo Coehlo, ben...ce n'est pas important ;)
C'est majeur. Je fais trop grand cas du temps et de l'argent de mes frères humains pour les laisser payer 4 heures et 20€ afin de lire L'Alchimiste, quand ils pourraient découvrir Cent ans de solitude gratuitement.

Mais pour répondre à ta question, on pourrait pousser la logique plus loin : Dans un univers hyper-relativiste comme le tien, la critique est impossible ET inutile. La critique, comme je te dis est le processus d'analyse qui permet de "comprendre objectivement sa subjectivité". Or si tout est objectivement égal à tout, si tu appelles "livre" tout ce qui est écrit et peut procurer des émotions (pêle-mêle Cent ans de solitude, l'alchimiste, l'oraison funèbre d'un proche, un prospectus pour pour un super-restaurant libanais qui va ouvrir pile en bas de chez toi), en refusant l'idée qu'ils sont essentiellement et objectivement de nature et de valeur différentes, la critique se tait et il n'existe plus que l'opinion, qui se passe fort bien de critique : chacun donne son avis et met éventuellement une note subjective à ce qu'il a lu, et quand ils ne sont pas d'accord ils se serrent la main en disant "Les goûts et les couleurs ...". C'est pas forcément déplaisant et ça évite d'avoir à réfléchir, mais ce n'est pas une critique.

Comme je te le disais plus haut, critiquer c'est analyser objectivement sa subjectivité. Filtrer sa subjectivité par l'objectivité, si tu préfères. Dans ton univers de "goûts et de couleurs", toute objectivité est impossible, et toute subjectivité est auto-justifiante. Ce qui fait que l'idée de critique est un non-sens : la subjectivité se justifie par sa seule existence, et l'objectivité est inatteignable, alors que la critique vise précisément à justifier la première par la seconde.