Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Garder la forme, gérer le stress et les moments difficiles, se sentir mieux...
par Eva
#1049858
Bonsoir Janysse,

Je sors de nulle part, je t'écris en douces pensées pourtant parce que je te lis chaque fois que je le peux.

Des personnes plus compétentes que moi te donneront un meilleur retour à ton message. Je me permets une simple petite chose qui, je l'avoue, me choque: ta psy qui t'encourage dans tes choix d'amoureux... je ne trouve pas cela sain.

Je comprends que tu ne veuilles pas d'un homme dépendant. Tu as du caractère, cela transparaît dans tous tes messages, même quand tu as un petit moral, donc ne lâche pas ton "idéal", ou du moins n'écoute que toi et tes envies.

Je voudrais t'encourager à changer de psy. Je sais que tu en as déjà vu plusieurs et que tu aurais peut être le sentiment de tout recommencer en changeant d'interlocuteur. Tu avances pourtant, ce qui est pris est pris, chaque pas en avant est acquis, tu ne les perdrais pas en te tournant vers un autre.

Après, il se peut qu'en laissant décanter tout ça, tu perçoives les choses sous un nouvel angle également. Je tenais en tout cas à te dire que je fais partie de ceux qui te soutiennent dans ton combat contre les démons intérieurs...

Continue ainsi avec ta joie de vivre et ta force de caractère. Tu viendras à bout de ces démons.
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par Janysse
#1050207
Bonsoir Eva,

merci pour ton retour ! Je ne manque pas non plus de te lire ici et là sur les sujets que je parcoure, tes interventions sont toujours douces et sensées, alors un grand merci pour ta réponse et ton soutien :)

Je me suis effectivement posé la question de changer de psy, mais tout a été déjà si compliqué pour entamer cette thérapie... Et surtout, je pense avoir mal compris ce qu'elle me disait et l'avoir encore plus mal retranscrit ici. En effet, elle ne m'a pas du tout encouragée dans mes choix amoureux mais elle a plutôt posé des questions : "Pourquoi vous ne voulez pas quelqu'un comme vous ?". Je me suis mal exprimée.

Bien sûr, cela m'a aussi interloquée sur le moment, mais ç'a eu le mérite de me faire réfléchir et comprendre que je voulais moi devenir forte et indépendante, et pas me trouver un gentil garçon accroché. Donc on continue :)

Quant aux avancées, je t'ai lue ce matin et j'y ai beaucoup pensé aujourd'hui... J'enchaîne les jours de mou, ça m'inquiète beaucoup, au point d'en avoir les larmes aux yeux au boulot, sans parler de l'arrachage qui a repris de plus belle... Serais-je en train de régresser ?

J'ai l'impression de mener deux combats de front, entre me remettre de mon ex et mettre fin à cette angoisse... J'espère avoir la force d'aller jusqu'au bout et de les gagner, ces combats.

Je vous embrasse
par MlleBulle
#1050291
Bonjour Janysse!

Ma psy m'avait dit un truc un jour qui peut peut-être expliquer un peu ce que ta psy voulait dire.

Elle m'a dit qu'en amour, on peut choisir de se mettre avec deux types de personnes: soit on choisit quelqu'un qui ravive nos blessures, soit on choisit quelqu'un qui, au contraire, met du baume sur nos blessures.

Si tu as peur de l'abandon, tu peux te mettre avec quelqu'un d'hyper-indépendant ou distant, qui va te faire souffrir et raviver tes peurs. Ou tu peux te mettre avec quelqu'un un peu insécure et dépendant, ou d'hyper-stable et rassurant qui saura calmer tes peurs.

Je pense pour ma part que les relations difficiles, surtout si on tend à les répéter, visent à nous faire prendre conscience de nos schémas sous-jacents et nous permettre de régler nos problèmes. C'est la voie que tu sembles avoir choisie. Cependant, de tels changements ne se font pas en quelques semaines... c'est une démarche de plusieurs mois et il faut accepter de passer par une phase plus sombre avant de revoir la lumière...

De plus, je crois qu'il est illusoire de croire que tu vas devenir une personne super indépendante. Tu vas sans doute garder un "fond" ou une tendance à la dépendance, un côté un peu fragile qui sera toujours en toi et que tu ne dois pas renier. Mais tu peux apprendre à t'aimer, à t'écouter, à te respecter et à reconnaître des hommes qui sont bons pour toi. Et ça, c'est déjà super. Tu ne serais peut-être pas heureuse avec un homme "faible et dépendant" comme tu dis. mais pourquoi pas un homme stable et rassurant? Ni dépendant, ni trop indépendant? Un homme qui serait heureux d'être à tes côtés et qui saurait te rassurer dans tes moments de doute?
par Kakahuet
#1050328
Bonjour
Je suis d'accord avec Bulle, on ne change pas sa nature profonde, on peut simplement l’accepter et la faire légèrement évoluer.
On a chacun nos failles et on ne les remplit pas avec du vent ... si tu es consciente de ta fragilité, que tu la cadre correctement, nul besoin de vouloir devenir fort et musclée ^^ (car tu vas t'épuiser pour une résultat peu crédible).
C'est en prenant conscience de ses faiblesses que l'on peut avancer.
Quand à l'interrogation de ta psy, je pense qu'effectivement elle a voulu pointer le fait que tu n'attirais pas forcément le bon type de personne... sûrement parce que tu pensais que choisir quelqu'un de différent te permettrai de remplir les failles que tu as, mais ça ne fonctionne pas comme ça ...
par Eva
#1051247
Bonsoir jolie Janysse,

Je tenais à revenir vers toi. Je te remercie pour ton gentil mot.
Je suis ravie que tu continues avec ta psy, tu as entamé le chemin de ta guérison en te dirigeant vers elle, c'est bien de le poursuivre avec elle.

Tu ne régresses nullement, rassure-toi s'il te plaît. Les rechutes sont là pour te montrer que tu es humaine. L'important est de se relever et de persévérer, ce que tu fais. Ces coups de mou te montrent également que tes démons sont coriaces. Tu mènes un grand combat et toi seule sais combien ils te mènent la vie dure.
Je crois très modestement que les deux combats de front dont tu parles, n'en sont qu'un. Je pense très humblement que c'est en comprenant ton mal profond que tu seras mieux armée pour affronter ta peine pour ton ex, car celle liée aux cheveux est antérieure à tes amours.

Je ne souhaite pas discuter de cet homme ou de celui qui pourrait te convenir, comme le suggère ta psy. Tu lui as consacré un autre post.

Ici il est surtout question d'un symptôme que je ne connaissais pas. Je peux comprendre que l'arrachage ait repris, tu es probablement en période de stress. Je n'y connais rien, je l'avoue, mais j'ai envie de tenter de t'aider comme je le peux. Essaie par exemple de sélectionner un objet très important pour toi (une peluche, une photo, un bijou, etc) qui puisse t'apporter un peu de douce paix dans les moments de crise. Ce peut être une sucrerie aussi, essaie d'y réfléchir si ce n'est pas déjà fait.

Surtout, je voudrais t'encourager à te concentrer sur le sens de cette pratique. Peut-être sais-tu déjà pourquoi tu t'adonnes à cela plutôt que de te ruer sur des gâteaux ou bien de fumer une cigarette, que sais-je? Je ne parle pas du sens général qui serait "je les arrache parce que je souffre... parce que je me sens indigne d'être aimée... parce que je me sens abandonnée", non, ça, ce sont les explications que quiconque pourrait s'attribuer. Or toi, tu n'es pas n'importe qui. Tu as ta propre vérité en toi, ton histoire personnelle.

Je m'explique: tout le monde sait que la colombe symbolise la paix. Or peu savent que ce symbole trouve sa source dans l'histoire de Noé dans la Bible...
Ce que je t'encourage à découvrir, c'est le sens métaphorique de ta pratique, ce qui n'a de sens que pour toi en raison de ton vécu personnel. Cette histoire, il n'y a que toi qui puisses la découvrir. Ta psy est là pour te guider, t'écouter.
Je t'encourage à t'écouter, à retenir tes rêves, en écrire les grandes lignes lorsqu'au petit matin, tu t'en souviens, car tu es en psychothérapie, ce qui signifie que tu as commencé ton cheminement personnel, il te faut donc écouter les signaux que t'envoie ton intériorité.

Je m'excuse si mes mots paraissent insensés. Nombreux sont ceux qui n'accordent que peu ou pas de crédit à cette part de nous. J'ai voulu simplement te faire partager mes modestes pensées.

Je t'envoie de douces pensées pour t'accompagner dans tes combats. Courage Amazone ;-)
par Janysse
#1070382
Bonsoir à tous,

merci pour vos messages, votre douceur et votre sollicitude m'ont tellement touchée que je n'ai pas eu la force de vous répondre il y a plus d'un mois. Aussi parce que ce que m'avait dit ma psy m'avait mise en colère, m'avait blessée et que je refusais de l'entendre. Non,mon ex était l'homme qu'il me fallait, que j'admirais, etc.

Eh bien - ô miracle de la psychothérapie - cette idée a fait son chemin en moi, insidieusement d'abord. Il y a de cela trois semaines, j'ai commencé à me dire que finalement, j'avais besoin de quelqu'un de plus fou, de plus fun, de plus ouvert que mon ex, de quelqu'un avec qui la vie serait excitante et pas réglée comme une pendule. Je ne dis pas qu'une vie rangée est nulle, loin de là, mais de là où je parle, de mes 22 ans et mon côté baroudeuse, de ce moment précis et de cette personne que je suis maintenant, une vie rangée ne me fait pas envie. Cette intuition je l'ai rejetée, en essayant de raisonner, d'être raisonnable et rationnelle.

Et puis, je suis partie en vacances, en Italie, et j'ai rencontré quelqu'un d'autre. Et tout a volé en éclat : mes certitudes, ma vie rangée, mon avenir rangé, le reste d'amour que j'avais pour mon ex et ma conviction qu'on était fait l'un pour l'autre. Et j'ai compris ce que voulait dire ma psy, et ce que vous vouliez dire. MlleBulle tes mots sont si justes, c'est d'un homme rassurant dont j'ai besoin. Oui je suis une hypersensible, oui je suis hyperémotive et alors ? C'est comme ça, et pour moi c'est normal. Il est important de corriger mes excès bien sûr, mais si j'ai les larmes aux yeux parce qu'un paysage est magnifique et que j'en crève de bonheur, ou que je pleure toutes les larmes de mon corps en pensant à Lampedusa, où est le problème ? Si j'ai envie de dire que j'aime, et que j'ai envie d'être aimée en retour, où est le problème ? Si je suis fondamentalement un bébé chat qui a besoin de tendresse, de chaleur et de mots doux, où est le problème ?

Je crois être entrée sur le chemin de l'acceptation. Ce sera sans doute long, très long, et je me perdrai très certainement de nombreuses fois en route, mais je sais où je vais et surtout pourquoi j'y vais. Je sais qui je suis, qui je veux être, et je dois désormais apprendre à être celle que je veux aussi ici dans ma vie parisienne, dans mes études, dans mes relations, et pas uniquement dans la beauté simple des vacances. C'est dur, mais je sais que j'en suis capable.

Je vous embrasse tous
par MlleBulle
#1071680
Janysse, je t'adore. Vraiment. Ton passage sur le bébé chat qui a besoin de tendresse et de chaleur, je l'ai recopié dans mon carnet parce que c'est exactement comme ça que je me sens aussi.

Et je suis heureuse de voir que tu ne veux plus être nécessairement une guerrière-indépendante... On peut très bien s'aimer, être bien dans sa peau et être un bébé-chat qui a un peu besoin d'être protégé... Et crois-moi, il y a des tas de garçons qui rêvent d'aimer et de protéger une fille comme toi...

Tu es une fille fantastique. Et le plus beau, c'est que tu commences à le voir!
par Janysse
#1080819
Bonsoir mes amis,

longtemps que je ne suis pas revenue, mais ce soir j'ai envie d'écrire. Je continue à me confier sur ce fil, puisque mon histoire ne concerne plus mon ex. Elle me concerne moi.
Des nouvelles donc.

Ma vie change peu à peu, j'essaie d'en faire ce que je veux moi, et si les obstacles sont nombreux et les échecs très probables, eh bien j'essaie tout de même. Avec de jolies récompenses parfois.

Je poursuis ma psychothérapie. Je ne peux pas encore mesurer exactement l'impact de cette démarche sur mon état pour le moment, mais je persévère. Je m'arrache toujours les cheveux, mais j'apprends à gérer mon stress. Et à ne pas mentir à ma psy aussi. Parce que le "tout va bien" que je lui sors tous les mardis soirs s'avère être la plupart du temps un bon gros mensonge que je me sers aussi à moi-même. Doucement, j'apprends à dire les choses.

A côté de ça, je fais plein de choses géniales. J'ai commencé la pole dance, les jeux de rôle (Donjons et Dragons haha) et j'ai même accepté de me laisser entraîner dans un bar samedi soir pour regarder le match de rugby. Et vous savez quoi ? Prendre sur soi, être ouvert, accepter l'inconnu, se jeter dans le vide, eh bien ça paie. Et pas seulement, ça fait surtout du bien....

Je crois sincèrement que le moment où j'ai sauté à l'élastique a été un déclic quelque part, j'ai de moins en moins peur de vivre, j'ai envie de vivre, de faire les choses, de me lancer dans l'inconnu.

Et je me sens de mieux en mieux, de plus en plus belle, de plus en plus confiante... Je sens que je plais, j'ai de jolis compliments régulièrement, je les accepte avec un sourire, et je repars dans ma petite vie qui se remplit toujours plus de belles choses et de belles personnes.

De belles personnes surtout, je laisse les rencontres se faire et se défaire, et je tombe amoureuse de chacun de mes amis, de la beauté de leur être, de leur simplicité, de leur force et de leurs peurs, et j'aime la vie que je mène avec eux.

Je suis toujours célibataire, mais moins seule que jamais. J'aime regarder les hommes dans le métro, je leur souris lorsqu'ils me plaisent, et je descends. J'avoue en rougissant que j'attends parfois qu'un d'eux me rattrape pour m'offrir un verre. Je ne suis pas une princesse qu'il faut démarcher avec précaution, non, c'est même en général moi qui prends les initiatives (les mecs, faut y aller sérieux !). Je teste juste, pour voir si l'aventurier qui me fait fantasmer se cache parmi eux. C'est comme un jeu innocent. Une douceur pour mes fins de journée.

J'adore chanter. J'adore ça, je trouve ça fantastique. J'ai dû un peu arrêter en arrivant à Paris, j'entends ma voisine se moucher, je n'ose pas trop chanter...
Et puis j'ai décidé que si, depuis une semaine je m'y suis remise, je travaille ma voix, sur laquelle tout le monde me complimente. Alors aujourd'hui, j'ai commencé à regarder des petites annonces de groupes qui cherchent une chanteuse... J'en suis toute fébrile, je n'ai jamais fait ça.

Pire, l'idée, depuis 4 ans que je suis étudiante et que j'ai ralenti sur la musique, ne m'a jamais effleuré l'esprit. Je crois que quelque chose est clairement en train de changer pour moi. Ca fait peur, c'est beau, c'est chaud, ça pique. J'aime ça.

Mon discours est totalement décousu. Je déborde d'affection et d'amour pour mes amis ce soir, je ne suis pas très cohérente :)

Pour conclure (pour le moment), j'ai toujours des moments de doute, de mal-être, je pleure de temps en temps et je me sens atrocement mal, au point de me sentir dégoûtée de moi-même, de me haïr. Et puis je reprends mes esprits, et je réfléchis à ce que je n'aime pas chez moi qui me fait si mal, et j'essaie d'y remédier. Ca demande beaucoup de travail, quand on est sujette à la mélancolie comme moi, de ne pas se laisser abattre au moindre problème. Même les collègues stagiaires incompétentes qu'on m'a refilé n'auront pas mon mental.

Pour conclure (de nouveau), je crois que je suis heureuse ; et bientôt j'en serai sûre.

Douceur et câlins de chat à vous tous !
par Marinkaa
#1082686
Bonjour!!

Je suis désolée de m incruster, mais ce thème me parle (j ai pas lu tout en entier)
Je suis ou j étais dermatillomane (arracher/gratter la peau) pendant 3 ans..
Et puis j ai eu 2 relations amoureuse… Et du coup dans la 2eme, j me sentais tellement bien avec lui des le début que je lui ai dévoile mon problème des le 4-5 rdv..mais bon, ça aurait été dur a cacher vu qu il voit mes jambes et voit comment elles sont..Ca l a touché au début, il a meme pleure du fait que j lui fais tellement confiance..
Puis au fil des mois, il n a pas été soutenant, meme apres 4 mois, lors d une crise de couple il a pris ça comme facteur pour plus ou moins rompre avec moi. iL m a fait de la pression émotionnelle, donc si j arrête pas il me quitte. Parce que pour lui le physique est aussi important.. Bref, ça ma mis tellement de la pression et…j ai réussi a arrêter!! j ai trouve la solution (faux ongles), mais bon au final il m a quand meme quitte, pour sa liberté..et on c revus 4 mois apres la rupture ou il a complimente ma peau et dit de continuer comma ca..

Bref c le passe avec lui mais je me demande esk il faut vmt ne pas dire a son copain qu on a ce problème? je me demande s il m avait pas quitte si j lui avais pas dit ca..

et en gros oui il m a fait de la pression émotionnelle mais en meme temps c QUE grâce a ça que j ai arrête, sinon j aurais encore continue..
par Janysse
#1090308
Merci Marinkaa pour ton témoignage ! Je connais bien aussi la dermatillomanie, ça n'est pas mon "affection" principale, mais ça va souvent de pair avec la trichotillomanie. Je suis contente de lire que tu t'en es sortie, ça me donne un peu d'espoir !! :)

Quelques nouvelles. J'ai de nouveau depuis deux semaines des phases très sombres.

Tout a commencé quand ma super nouvelle amie avec qui j'ai passé tout mon été m'a envoyé un message un matin très tôt pour me dire qu'elle ne viendrait pas au sport avec moi parce qu'elle rentrait de soirée chez un mec. Ma réaction ? Je me suis sentie trahie, abandonnée, rejetée, nulle, inutile, dispensable, remplacée et remplaçable, pas intéressante, et surtout incapable de vivre sans elle.
Je n'ai pas bien compris ces sentiments, et je ne les comprends toujours pas très bien, mais je les connais parfaitement, ils me sont terriblement familiers. Cette peur, cette peur terrible d'être seule.

Pendant une semaine, j'ai été mauvaise. J'ai voulu lui faire payer, lui faire payer de m'avoir remplacée, de m'avoir laissée toute seule dans mon célibat, de m'avoir trahie en se trouvant un copain, lui faire payer d'être heureuse et bien dans sa peau quand je me noie face à mes démons intérieurs contre lesquels personne ne peut rien. Comme si le remède qu'elle a été pour moi tous ces mots était devenu un poison. Je m'en suis voulu et je m'en veux toujours d'avoir réagi de la sorte, d'avoir montré ma jalousie et ma mauvaise humeur, de ne pas être capable de me réjouir pour elle, de pleurer sur moi et sur le fait que ça n'est plus nous deux, mais eux deux et moi quelque part à côté.

C'est là que j'ai réalisé que j'étais tout simplement en train de reproduire exactement le même schéma que dans TOUTES mes relations sociales : dépendance affective. Et une peur de l'abandon à en pleurer de panique.

Comme j'aime cette fille à la folie, je lui en ai parlé. Je lui ai dit que j'étais désolée de mon comportement, que je ne le comprenais pas trop moi-même, que ça faisait partie des choses que j'avais à régler avec moi-même, que j'étais désolée qu'elle soit prise dans la tempête, et que j'avais l'impression d'être abandonnée. Que ça n'était pas sa faute, que c'était juste moi qui ressentait les choses trop fortement, de cette façon.
Elle s'est montrée ultra compréhensive, mais j'ai quand même l'impression que quelque chose est cassé, et tout est entièrement ma faute. Les marques d'attention qu'elle multiplie me donnent envie de pleurer, comment savoir si elles sont sincères et spontanées comme avant, ou si elle se sent obligée d'être à l'écoute ?

J'ai utilisé la stratégie de la victime je l'avoue. Je lui ai parlé de ma trichotillomanie, de mes tendances dépressives. Parce que je lui fais confiance, que ça fait partie de moi et que quelqu'un qui est aussi proche de moi doit savoir ce genre de choses. Et aussi parce que j'avais envie qu'elle s'occupe de moi. Plutôt que de son nouveau copain.

J'ai tellement mal. C'est une double souffrance. Celle de se sentir abandonnée, et celle de se détester de se sentir comme ça. Je ne comprends plus rien à ce que je suis et ce que je ressens. Je la sens s'éloigner un peu... Comme si elle allait me quitter, exactement comme dans une relation amoureuse. Elle a eu beau me répéter que jamais, jamais jamais elle ne m'abandonnerait, je n'arrive pas à y croire. Je sais qu'on est censé s'occuper de soi-même et que les autres ne nous doivent rien. Qu'elle ne m'a pas abandonnée, que c'est juste moi qui fait le bébé chat capricieux. Mais cette douleur insupportable, elle n'est pas imaginaire.

Evidemment, je travaille ça avec ma psy, mais j'ai l'impression que je ne m'en sortirai jamais. Que je passerai le reste de ma vie à m'arracher les cheveux en pleurant dès que quelqu'un me délaisse du regard pendant plus de 10min.

Mon coeur hurle aime moi, aime moi moi et seulement moi et je n'entends rien d'autre que ça.

Je ne savais même pas à qui en parler pendant ces deux semaines de panique (pile la semaine où ma psy était absente évidemment). Alors je lui en ai parlé à elle. Le remède et le poison. Avec la peur de déranger et d'être oubliée. L'angoisse. Tout.

Je suis découragée face à ma propre bêtise.
par Tototoutseul
#1091471
Coucou Janysse,

cela fait quelques mois que je n'ai plus rien posté sur ce forum et puis je suis tombé sur ton post...

Tu es sévère avec toi même. Tu fournis énormément d'efforts pour t'en sortir et même si cela ne porte pas ses fruits immédiatement, tu le ressentiras plus tard. Tu seras récompensée, n'en doute pas !

T'es une nana qui déchire !!!