par Rantanplan - 15 janv. 2019, 20:44
- 15 janv. 2019, 20:44
#1296854
Merci pour ta réponse qui donne matière à réfléchir.
J'ai pris conscience d'à quel point mon comportement pouvait être toxique pour ceux avec qui j'agis comme ça. D'où ma prise de décision sur mon célibat à durée indéterminée jusqu'à ce que je règle mes problèmes.
Je suis actuellement une thérapie, et c'est ce qu'on m'a conseillé de faire pour mon ex. D'envoyer un message d'alerte à un de ses proches et ensuite de m'effacer de sa vie. C'est exactement ce que j'ai fait. Mais oui, je me rends bien compte que j'ai fait ça pour avoir l'impression de ne pas perdre totalement le contrôle d'une situation qui me dépasse.
Ça m'est arrivé avec mon premier ex après notre rupture et j'ai très mal réagi. On avait une relation très toxique : il avait une certaine fragilité en lui, pour extérioriser sa souffrance, il devenait violent. Je savais que j'étais le déclencheur souvent (mais pas toujours) de ses crises de violence. Alors après la rupture, quand on s'est revu, et qu'il avait l'air d'aller plus ou moins bien (enfin mieux que moi, c'est sûr), j'ai mal réagi même si je ne lui ai pas montré. Je reconnais mes fautes. J'aurais dû me réjouir qu'il aille mieux que pendant notre relation.
Force est de constater que là, il se gère mal.
Mais il faut que j'apprenne à calmer ce sentiment de culpabilité incessant et à croire en sa capacité à se relever même s'il doit tomber très bas pour ça. Il faut que j'arrête de penser qu'il va commettre l'irréparable. Je dois accepter qu'il puisse se faire du mal sans en arriver à une telle extrémité.
sandstorm a écrit :d'après ce que je sais il faut avoir des névroses "compatibles".Oui, apparemment des névroses compatibles. Encore faut-il identifier les siennes et celles du partenaire potentiel.
sandstorm a écrit :la bizarrerie c'est que ton dernier copain tu dis qu'il s'emballait trop. Mais est ce que c'est vraiment ça le problème?En fait, paradoxalement, ça m'a toujours fait fuir les gens qui se rapprochaient de moi comme ça à l'extrême. Je peux gérer qu'on soit proche de moi dans le cadre d'une amitié mais pas plus. Des gens aussi proches que la famille (quand je dois vivre avec elle), ou mon copain, j'ai tendance à fuir les démonstrations d'affection à mon égard.
sandstorm a écrit :c'est parce que t'avais envie d'y croire. cf plus bas la peur de la solitude… Parce que l'amour c'est pas un "troc", un truc du genre "l'autre me donne et donc je vais lui donner", les sentiments ne se commandent pas… soit on aime soit on aime pas. D'ailleurs on peut parfois aimer quelqu'un qui ne nous aime pas. Et inversement ne pas aimer quelqu'un qui nous aime…Oui, je reconnais. J'ai cette peur de la solitude tenace. Et jusqu'à maintenant, je fonçais droit vers des relations que je savais d'avance aller dans le mur. J'ai besoin des autres mais j'ai peur d'eux en même temps. Donc je m'approche des gens mais je fuis dès qu'eux se rapprochent de moi. Et je me permets de "donner" que quand l'autre a commencé d'abord à me "donner", comme ça je ne me retrouve pas lésée. Enfin étrangement, j'agis comme ça surtout avec ma famille et mes petits-amis. Avec mes amis, je suis beaucoup plus détendue.
J'ai pris conscience d'à quel point mon comportement pouvait être toxique pour ceux avec qui j'agis comme ça. D'où ma prise de décision sur mon célibat à durée indéterminée jusqu'à ce que je règle mes problèmes.
sandstorm a écrit :Je pense que c'est effectivement le mieux à faire.
Ce que je peux comprendre à partir de tes écrits c'est que tu es dans un schéma où tu oscilles toujours entre le "faire du bien" et "faire du mal".
Aussi je vois que, comme la plupart des gens qui ont tendance à vouloir des relations de ce type, tu intervient dans la vie de la personne, sous prétexte de te soucier de ton bien être, par exemple pour demander à un ami d'intervenir.
Ceci est d'après ce que je sais une façon de garder le contrôle sur l'autre: que se soit par le "bien" ou par le "mal" que l'on fait à l'autre on intervient dans sa vie, on a de l'importance, etc.
Je suis actuellement une thérapie, et c'est ce qu'on m'a conseillé de faire pour mon ex. D'envoyer un message d'alerte à un de ses proches et ensuite de m'effacer de sa vie. C'est exactement ce que j'ai fait. Mais oui, je me rends bien compte que j'ai fait ça pour avoir l'impression de ne pas perdre totalement le contrôle d'une situation qui me dépasse.
sandstorm a écrit :être adulte c'est faire des choix. Ces choix peuvent causer de la peine à l'autre, mais se sont nos choix. On ne peut pas tout avoir: le beurre et l'argent du beurre (en l'occurrence ici : la rupture et quelqu'un qui va bien).Je sais que c'était le meilleur choix à faire pour faire souffrir le moins de monde sur le long terme. Auparavant, j'avais essayé la technique de rester avec lui pour ne pas lui infliger la souffrance d'une rupture et de me forcer à tomber amoureuse de lui. Je me retrouvais régulièrement au bord de la crise de nerfs et j'en devenais agressive envers lui et déprimée (bon y avait d'autres problèmes perso aussi qui n'avaient pas grand chose à voir avec lui qui jouaient aussi).
Une question qui me vient à l'esprit est la suivante: comment tu réagis quand quelqu'un que tu quittes va "bien" après la rupture?
Ça m'est arrivé avec mon premier ex après notre rupture et j'ai très mal réagi. On avait une relation très toxique : il avait une certaine fragilité en lui, pour extérioriser sa souffrance, il devenait violent. Je savais que j'étais le déclencheur souvent (mais pas toujours) de ses crises de violence. Alors après la rupture, quand on s'est revu, et qu'il avait l'air d'aller plus ou moins bien (enfin mieux que moi, c'est sûr), j'ai mal réagi même si je ne lui ai pas montré. Je reconnais mes fautes. J'aurais dû me réjouir qu'il aille mieux que pendant notre relation.
sandstorm a écrit :Si justement, en général ce genre de schéma c'est ça: un tango subtile entre "soigner" et "faire souffrir".Je veux sortir de ce genre de schéma. Mais je ne sais pas comment.
sandstorm a écrit :Es tu certaine qu'il va aussi mal que ça? ou s'agit il de tes projections?Ce ne sont pas mes projections. J'ai montré les échanges de messages qu'on avait après la rupture aux professionnels de la santé qui me suivent et eux aussi pensent qu'il va vraiment pas bien.
sandstorm a écrit :C'est un adulte, il gère comme il veut.
Force est de constater que là, il se gère mal.
Mais il faut que j'apprenne à calmer ce sentiment de culpabilité incessant et à croire en sa capacité à se relever même s'il doit tomber très bas pour ça. Il faut que j'arrête de penser qu'il va commettre l'irréparable. Je dois accepter qu'il puisse se faire du mal sans en arriver à une telle extrémité.
Modifié en dernier par Rantanplan le 06 mai 2020, 13:10, modifié 2 fois.