- 01 mars 2017, 12:41
#1231087
Bonjour à tous,
Après un premier passage parmi vous il y a quelques mois de cela, 5 pour être exacte, je choisis aujourd'hui de poursuivre cette démarche.
La situation a changée.
Je venais pour que l'on m'aide à penser ma précédente rupture dans un temps plus instantané que le temps d'une thérapie. Je reviens pour penser à vos côtés le début d'une histoire à laquelle je tiens mais qui présente déjà quelques questions et difficultés. La peur de souffrir sans doute mais avant cela la peur de mal faire et de mal comprendre oriente mon retour sur le forum.
Je me sais sensible.. Je crois au fond être en train de préparer mon nid pour une retraite et un soutien si les choses venaient à tourner mal. Vous le constaterez, je suis bien consciente de l'anxiété qui m'habite et je ne suis pas sans savoir qu'elle m'amène à influencer le cours des évènements et le tour que prennent les rencontres amoureuses.
Pour vous parler de lui..
C'est un homme de 45 ans, 46 bientôt. (Pour ma part, j'ai une petite trentaine) Un homme sensible. Pianiste. Passionné par tout ce qui est nourrissant. Produits de la terre et du savoir faire des hommes, créations artistiques, musicales, cinématographiques. Il approche les choses avec appétit, envie et modestie, toujours à la conquête mais sans goût pour le pouvoir. Attaché à sa famille. A cet âge, on a déjà vécu quelques deuils et de grosses peines. Il les porte, s'en émeut et recherche je crois un peu de légèreté pour ne pas se laisser absorber dans les doutes et les tourments. Il parle aisément avec moi. Se confie. Il dit souvent "apparaître sans masque" et me faire confiance.
Un ami commun est sans le savoir à l'origine de notre rencontre. Cet ami tenait sur moi des discours très respectueux auprès de lui plusieurs mois avant que nous fassions connaissance. (Lors de notre rencontre, nous avons même soupçonné qu'il ait pu nourrir des sentiments à mon égard et c'est parfois source de difficultés entre nous.) En parallèle, il tenait sur lui un discours de plus en plus emprunt de rivalité et de jugement auprès de moi. Il m'a été présenté comme un "prédateur" par cet ami qui s'étonnait et jalousait l'enchainement des rencontres amoureuses de l'homme dont je vous parle.
J'ai pensé un instant "Me voilà prévenue. Avec un tel homme, aucun avenir possible, aucun enjeu sentimental, un mufle". Je m'étais construit une figure monstrueuse, consommatrice de femmes. Cet homme avait pris gentiment contact avec moi. Je ne répondais pas ou peu tant le jeu me paraissait clair.
Cependant, au fil du temps, je me suis adoucie. Je l'ai considéré dans son art et nous nous sommes rapprochés sur la toile par amour de la culture. Je refusais la rencontre et avançait dans la réserve.
Il est clair à présent pour moi que cette construction imaginaire féroce venait répondre à certains mécanismes de défense. Défense de s'attacher.
Mon raisonnement m'est apparu ridicule à un moment. J'ai moi-même enchaîné les histoires, sautant d'un homme à un autre, en rêvant au fond de moi que l'un d'entre eux m'attrape et me donne l'envie de rester et d'apprendre à ses côtés.
Mon regard a ainsi lentement évolué et j'ai accepté de faire sa rencontre lorsque j'ai pu substituer au "prédateur" l'image d'un homme entier "à la recherche" ou en "quête de". Nous nous sommes vus pour la première fois en décembre dernier autour de Noël. Nous nous voyons régulièrement, il téléphone beaucoup, il se retire aussi dans sa tanière littéraire par moment mais le lien est maintenu.
J'entame à présent la partie qui grince en ce moment.
Son discours est celui-ci. Il se dit amoureux. Il se dit tiraillé face à des sentiments qu'il avait jusqu'à présent tenté d'éviter. Ressentir le met en position de fragilité. Il se met une pression importante. Veut se montrer disponible, tente de changer sa manière de vivre pour faire place à l'autre, craint de n'être pas acceptable tel qu'il est. Mon intérêt pour lui le surprend.
De mon côté, je reste cette fille assez joueuse voir peut-être provocatrice, dans le test avec l'autre et je constate que ça le fragilise et le perturbe beaucoup. Il ne paraît pas armé pour les communications houleuses et les jeux conflictuels. C'est ma problématique et pour cela, je travaille ardemment de mon côté. J'essaye de ne plus confondre intensité de relation et conflit, preuve d'amour et bataille de chevaliers. Mon immaturité se situe là. J'ai tendance à penser qu'un homme qui rit, qu'un homme léger ne peut être sincère. Je provoque mes partenaires sur le terrain de la complexité et de la profondeur, du poids des choses pour vérifier leur présence et leur engagement.
Je me détache peu à peu de cela après avoir enfin pu le nommer. Je me sens plus droite, plus sincère, plus honnête et bienveillante mais ce ne sont que des prémisses. Je ne sais pas encore si nos temps s'accorderont.
Une conversation sensible dimanche soir a fait quelques dégâts. Je mesure toujours très mal sa sensibilité. Je n'imagine pas une seconde qu'il puisse être touché par moi, ma parole, mes jeux mesquins. Notre ami commun est arrivé sur le tapis et je crois que ce point a fait débordé le vase. Je parlais de combat de chevaliers et je pense que ce sont des émotions sourdes en lien à sa valeur qui l'ont désarçonné. Je ne me suis pas positionnée du bon côté.
Je ne suis pas une bête à cornes. J'ai repensé à tout cela et dès le lendemain suis venue m'en expliquer. Une crise de doute s'est malgré tout emparée de lui sur sa capacité à "entrer en couple". Tiraillé entre l'appel du refuge qu'est sa solitude et l'envie de s'abandonner à ses sentiments. Il a très bien expliqué la confusion dans laquelle il se débattait.
Le vent souffle dans un sens puis brusquement dans l'autre depuis. J'essaye de tenir une ligne. Présence discrète et bienveillante, honnêteté sur mes ressentis. Il m'atteste sans demande de ma part de ses pensées.
La confusion me gagne cependant. L'amour est un sentiment que j'ai aussi du mal à accueillir. Je suis inquiète et méfiante. Je pense souvent à la fin et à la fuite. La peur de souffrir est très forte. Nos peurs se répondent.
Cela n'empêche que je tiens à cette personne, je tiens à cette relation qui pousse un peu drôlement. C'est un point sur lequel nous nous retrouvons lui et moi. Tant bien que mal, quand la réflexion et le dialogue deviennent possibles, souvent ils le sont, nous savons agir avec prudence. Il me semble que nous sommes deux êtres assez novices et assez angoissés par l'amour. Il m'explique souvent être gêné face à moi d'être si peu à l'aise, si peu expérimenté en matière de sentiments. Je le crois. J'ai l'impression d'avoir sous les yeux quelqu'un qui découvre tout juste l'alphabet et sacralise comme un fou le premier mot qu'il écrira sur le papier. J'ai un peu le vertige face à ce décalage entre son âge et cette pudeur, cette maladresse.
J'ai dit beaucoup, mes questions ne sont pas arrêtées. Je ne vous consulte pas comme un oracle. Je suis là pour apprendre de vous et de vos expériences et avancer grâce à ce que vous pourrez me renvoyer de tout cela.
J'espère vous lire bientôt..
(PS: J'ai rencontré des problèmes pour la mise en page du message, taille des caractères, paragraphes etc ça bougeait tout le temps.. J'espère que le visuel ne sera pas perturbant)
Après un premier passage parmi vous il y a quelques mois de cela, 5 pour être exacte, je choisis aujourd'hui de poursuivre cette démarche.
La situation a changée.
Je venais pour que l'on m'aide à penser ma précédente rupture dans un temps plus instantané que le temps d'une thérapie. Je reviens pour penser à vos côtés le début d'une histoire à laquelle je tiens mais qui présente déjà quelques questions et difficultés. La peur de souffrir sans doute mais avant cela la peur de mal faire et de mal comprendre oriente mon retour sur le forum.
Je me sais sensible.. Je crois au fond être en train de préparer mon nid pour une retraite et un soutien si les choses venaient à tourner mal. Vous le constaterez, je suis bien consciente de l'anxiété qui m'habite et je ne suis pas sans savoir qu'elle m'amène à influencer le cours des évènements et le tour que prennent les rencontres amoureuses.
Pour vous parler de lui..
C'est un homme de 45 ans, 46 bientôt. (Pour ma part, j'ai une petite trentaine) Un homme sensible. Pianiste. Passionné par tout ce qui est nourrissant. Produits de la terre et du savoir faire des hommes, créations artistiques, musicales, cinématographiques. Il approche les choses avec appétit, envie et modestie, toujours à la conquête mais sans goût pour le pouvoir. Attaché à sa famille. A cet âge, on a déjà vécu quelques deuils et de grosses peines. Il les porte, s'en émeut et recherche je crois un peu de légèreté pour ne pas se laisser absorber dans les doutes et les tourments. Il parle aisément avec moi. Se confie. Il dit souvent "apparaître sans masque" et me faire confiance.
Un ami commun est sans le savoir à l'origine de notre rencontre. Cet ami tenait sur moi des discours très respectueux auprès de lui plusieurs mois avant que nous fassions connaissance. (Lors de notre rencontre, nous avons même soupçonné qu'il ait pu nourrir des sentiments à mon égard et c'est parfois source de difficultés entre nous.) En parallèle, il tenait sur lui un discours de plus en plus emprunt de rivalité et de jugement auprès de moi. Il m'a été présenté comme un "prédateur" par cet ami qui s'étonnait et jalousait l'enchainement des rencontres amoureuses de l'homme dont je vous parle.
J'ai pensé un instant "Me voilà prévenue. Avec un tel homme, aucun avenir possible, aucun enjeu sentimental, un mufle". Je m'étais construit une figure monstrueuse, consommatrice de femmes. Cet homme avait pris gentiment contact avec moi. Je ne répondais pas ou peu tant le jeu me paraissait clair.
Cependant, au fil du temps, je me suis adoucie. Je l'ai considéré dans son art et nous nous sommes rapprochés sur la toile par amour de la culture. Je refusais la rencontre et avançait dans la réserve.
Il est clair à présent pour moi que cette construction imaginaire féroce venait répondre à certains mécanismes de défense. Défense de s'attacher.
Mon raisonnement m'est apparu ridicule à un moment. J'ai moi-même enchaîné les histoires, sautant d'un homme à un autre, en rêvant au fond de moi que l'un d'entre eux m'attrape et me donne l'envie de rester et d'apprendre à ses côtés.
Mon regard a ainsi lentement évolué et j'ai accepté de faire sa rencontre lorsque j'ai pu substituer au "prédateur" l'image d'un homme entier "à la recherche" ou en "quête de". Nous nous sommes vus pour la première fois en décembre dernier autour de Noël. Nous nous voyons régulièrement, il téléphone beaucoup, il se retire aussi dans sa tanière littéraire par moment mais le lien est maintenu.
J'entame à présent la partie qui grince en ce moment.
Son discours est celui-ci. Il se dit amoureux. Il se dit tiraillé face à des sentiments qu'il avait jusqu'à présent tenté d'éviter. Ressentir le met en position de fragilité. Il se met une pression importante. Veut se montrer disponible, tente de changer sa manière de vivre pour faire place à l'autre, craint de n'être pas acceptable tel qu'il est. Mon intérêt pour lui le surprend.
De mon côté, je reste cette fille assez joueuse voir peut-être provocatrice, dans le test avec l'autre et je constate que ça le fragilise et le perturbe beaucoup. Il ne paraît pas armé pour les communications houleuses et les jeux conflictuels. C'est ma problématique et pour cela, je travaille ardemment de mon côté. J'essaye de ne plus confondre intensité de relation et conflit, preuve d'amour et bataille de chevaliers. Mon immaturité se situe là. J'ai tendance à penser qu'un homme qui rit, qu'un homme léger ne peut être sincère. Je provoque mes partenaires sur le terrain de la complexité et de la profondeur, du poids des choses pour vérifier leur présence et leur engagement.
Je me détache peu à peu de cela après avoir enfin pu le nommer. Je me sens plus droite, plus sincère, plus honnête et bienveillante mais ce ne sont que des prémisses. Je ne sais pas encore si nos temps s'accorderont.
Une conversation sensible dimanche soir a fait quelques dégâts. Je mesure toujours très mal sa sensibilité. Je n'imagine pas une seconde qu'il puisse être touché par moi, ma parole, mes jeux mesquins. Notre ami commun est arrivé sur le tapis et je crois que ce point a fait débordé le vase. Je parlais de combat de chevaliers et je pense que ce sont des émotions sourdes en lien à sa valeur qui l'ont désarçonné. Je ne me suis pas positionnée du bon côté.
Je ne suis pas une bête à cornes. J'ai repensé à tout cela et dès le lendemain suis venue m'en expliquer. Une crise de doute s'est malgré tout emparée de lui sur sa capacité à "entrer en couple". Tiraillé entre l'appel du refuge qu'est sa solitude et l'envie de s'abandonner à ses sentiments. Il a très bien expliqué la confusion dans laquelle il se débattait.
Le vent souffle dans un sens puis brusquement dans l'autre depuis. J'essaye de tenir une ligne. Présence discrète et bienveillante, honnêteté sur mes ressentis. Il m'atteste sans demande de ma part de ses pensées.
La confusion me gagne cependant. L'amour est un sentiment que j'ai aussi du mal à accueillir. Je suis inquiète et méfiante. Je pense souvent à la fin et à la fuite. La peur de souffrir est très forte. Nos peurs se répondent.
Cela n'empêche que je tiens à cette personne, je tiens à cette relation qui pousse un peu drôlement. C'est un point sur lequel nous nous retrouvons lui et moi. Tant bien que mal, quand la réflexion et le dialogue deviennent possibles, souvent ils le sont, nous savons agir avec prudence. Il me semble que nous sommes deux êtres assez novices et assez angoissés par l'amour. Il m'explique souvent être gêné face à moi d'être si peu à l'aise, si peu expérimenté en matière de sentiments. Je le crois. J'ai l'impression d'avoir sous les yeux quelqu'un qui découvre tout juste l'alphabet et sacralise comme un fou le premier mot qu'il écrira sur le papier. J'ai un peu le vertige face à ce décalage entre son âge et cette pudeur, cette maladresse.
J'ai dit beaucoup, mes questions ne sont pas arrêtées. Je ne vous consulte pas comme un oracle. Je suis là pour apprendre de vous et de vos expériences et avancer grâce à ce que vous pourrez me renvoyer de tout cela.
J'espère vous lire bientôt..
(PS: J'ai rencontré des problèmes pour la mise en page du message, taille des caractères, paragraphes etc ça bougeait tout le temps.. J'espère que le visuel ne sera pas perturbant)