Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1340055
First_love a écrit : 05 mars 2024, 07:08 Hello Janysse,

Puis-je me permettre de te demander ton age ?
Hello Fl

Ne te focalises pas la dessus pour te désavouer encore un peu plus, du haut de mon grand âge, je pense pouvoir affirmer que l'homme blanc occidental accuse un retard de développement cognitif et émotionnel assez conséquent en regard de ses congénéres féminines.
La faute au patriarcat ? la faute aux fifils à leurs momons ?

Je ne sais pas, mais concentres toi sur toi uniquement, comparaison n'est pas raison.
#1340057
Bonjour,

J’ai lu ton histoire aussi, je te remercie aussi de l’alimenter, c’est intéressant.

Ton sujet est source de beaucoup plus de bienveillance que les autres, ce qui explique sa longévité. Dommage que ça ne soit pas le cas sur les autres sujets.

Tu alternes inlassablement des phases d’autoflagellation et des phases d’autocongratulations, le même schéma de rupture subie se répète au fil des ans, qu’importe, on apprécie de lire ces pages, où toute la psychologie humaine est décortiquée, la tienne mais aussi celles de tes ex, de ton entourage.

Bravo, merci et bon courage !
#1340058
Souricette a écrit : 05 mars 2024, 17:53
Ton sujet est source de beaucoup plus de bienveillance que les autres, ce qui explique sa longévité. Dommage que ça ne soit pas le cas sur les autres sujets.

C’est le cas ici (bienveillance) parce Janysse se REMET EN QUESTION, n’élude pas et ne se cherche pas d’excuses. CQFD.
#1340066
Bonjour tout le monde !

First, si tu tiens vraiment à savoir, j'ai trente ans, mais j'ai surtout 9 années de thérapie dans les pattes et 12 ou 13 ans de forum ! Georges a raison, ça ne sert à rien de comparer son cheminement à ceux des autres, ça ne peut être source que de beaucoup de souffrance. La seule comparaison qui puisse compter, c'est celle qui te permet de mesurer le chemin parcouru, TON chemin, depuis 2020.

Souricette, j'ai lu ton topic et ce que tu prends pour un manque d'empathie ou de bienveillance n'en est pas. Moi aussi je me suis fait secouer ici à de nombreuses reprises, et si ça fait mal sur le moment, il faut prendre les interventions ici pour ce qu'elles sont : des avis de personnes qui sont TOUTES passées par là, qui ont la lucidité et le recul de voir des choses que nous ne voyons pas ou refusons de voir, et qui sont suffisamment généreuses pour te donner leur avis honnête, sans la complaisance que tes amis peuvent avoir. Et qui seront là dans les moments où ça n'ira pas.

Il y a aussi de vrais guignols qui se baladent sur le forum, et j'ai déjà été agressée verbalement en privé, notamment par une forumeuse qui s'est permise de me diagnostiquer borderline et de me donner des conseils que je n'avais pas sollicités, mais je peux te promettre que tout ce que t'écrivent Selma, Elieza, Georges et les autres, même si ça pique, et même si tu as le droit d'être en désaccord avec elleux, est tout sauf de la malveillance.

Je vous embrasse
#1340067
Bonjour Janysse, merci pour avoir donné ton avis.

Pour te répondre le plus honnêtement, aucun message ne m’a fait mal, ni même secouée.
Je vois déjà une psy depuis un bon moment, j’ai l’habitude de travailler sur moi, de discuter de mon histoire.

Par contre j’ai été déçue, c’est différent, et sans aller jusqu’à parler de malveillance, une personne m’a dit que ma psy était une bullshit, pas en privé, devant tout le monde sur mon sujet.

Cela ne m’a pas fait de mal, pas de raison, j’ai confiance en ma psy, je la trouve vraiment géniale, elle m’a énormément aidée, mais je trouve ça assez curieux de dire cela à quelqu’un, qu’on ne connaît qu’à travers quelques lignes, et qu’on puisse appeler cela de la lucidité.

Je suis contente pour toi, tu as ressenti du soutien, depuis toutes ces années, tu le mérites, je continue de trouver davantage de bienveillance ici, c’est mon point de vue, il n’engage que moi.

Au plaisir de te lire à nouveau. Je t’embrasse aussi.
#1340094
Merci Janysse, Georges pour votre réponse
Haha effectivement il semblerait à défaut de faire une généralité que ma compréhension émotionnelle ne soit pas aussi avancée que d'autres, toujours un plaisir cependant de vous lire vous et les autrrs bienveillants du forum, sans qui de nombreuses âmes en peines n'auraient jamais pu s'en sortir

Je ne vais pas inutilement polluer ce topic,

Je vous souhaite un bon week-end
#1340182
Hello tout le monde !

Je suis venue vous dire que je vais bien. C'est étonnant n'est-ce pas, mais je vais vraiment bien depuis plusieurs mois, et ça fait du bien.

J'avance dans ma thèse, j'abats un boulot monstre depuis deux mois et je suis très fière de moi. C'est un cheminement joyeux, je suis heureuse de me lever le matin pour plancher sur ma thèse, j'en suis reconnaissante car je sais que ce n'est pas le cas pour tout le monde.

J'ai arrêté les anxiolytiques depuis un mois, ça se passe bien, ma psychiatre diminue la dose de mon régulateur d'humeur. je ne l'ai pas encore fait, j'ai un peu peur de baisser la dose, de perdre ce sentiment de stabilité et de sérénité que j'éprouve depuis plusieurs mois. Mais je vais le faire, et on verra bien !

Ça fait deux mois que je n'ai pas vu mon amie avec qui je me suis embrouillée. J'y ai beaucoup pensé et réfléchi, je me suis demandé pendant des semaines comment revenir vers elle, j'étais assez angoissée à ce sujet. J'ai tourné et retourné dans ma tête notre relation pour comprendre ce que j'avais pu faire de mal, comment je l'avais blessée, ce qu'elle ressentait. Et puis je l'ai croisée à la bibliothèque il y a quelques semaines. On s'est regardées, elle m'a à peine souri et est allée s'assoir sans venir me dire bonjour. Je suis restée un peu, le coeur battant la chamade, perturbée au plus haut point, avant de prendre mes affaires et partir. Depuis, l'idée de la fin de notre relation a fait son chemin. Ce qui s'est passé très concrètement, c'est que j'ai exprimé un ressenti, un besoin, une situation qui m'avait blessée. Que j'ai tenté à trois reprises de communiquer à ce sujet en l'appelant, en lui écrivant que je ne voulais pas rester en froid, que j'aurais aimé parler de ce qui s'est passé. Et que sa réponse a été de me balancer des choses très violentes par sms, sans se remettre en question, sans prendre en compte ma demande de communiquer à ce sujet. Je suis arrivée à un point dans ma vie (et ma thérapie) où je ne peux plus accepter cela.

Je ne peux pas avoir dans ma vie quelqu'un auprès de qui je communique pour essayer de régler un problème relationnel et qui me donne comme ça une fin de non recevoir avec autant d'aigreur et de mauvaise foi. Si elle revient vers moi je réfléchirai peut-être à la suite, autrement pour moi là c'est terminé. Le temps passe et je réalise qu'elle n'a pas laissé un si grand vide derrière elle, que d'autres amitiés plus saines ont pris le pas sur cette relation. Ç'a été long et difficile mais je dois, je ME dois, de me respecter et de ne pas accepter ce genre de comportements dans ma vie.

Après un an d'abstinence, je me suis inscrite sur une appli de rencontre. Ç'a été rigolo et excitant pendant quelques jours, j'ai discuté avec quelques mecs, j'ai même fait un date avec l'un d'entre eux et je me suis un peu ennuyée. Ça n'était pas désagréable mais j'ai vite compris qu'il ne me plaisait pas et que j'aurais été tout aussi bien à mater une série au fond de mon lit. Il a parlé de lui, j'ai parlé de moi, et nous ne nous sommes pas rencontrés. D'ailleurs il n'a pas donné suite, et c'est tant mieux car moi non plus. Je réalise que pour une fois je n'ai pas d'attentes démesurées envers les garçons ou une potentielle relation. Je serais ravie de rencontrer un partenaire de vie avec qui faire un vrai bon bout de chemin mais dans l'absolu j'aurais surtout envie d'un plan cul ou plan tendresse, sans engagement. Ma vie est déjà tellement remplie je n'ai pas vraiment la place pour autre chose ! Et puis j'ai décidé de faire congeler mes ovocytes quand ma thèse sera terminée, comme ça je pourrai faire un enfant toute seule, et ça me rassure d'avoir décidé cela. Ce qui est marrant avec l'abstinence, j'en parlais d'ailleurs avec une copine, c'est qu'au bout d'un moment on oublie un peu ce que c'est le sexe, et ça finit par ne plus manquer du tout. Aujourd'hui, je m'en fiche un peu. Une amie m'a dit un jour, il faut que tu mettes les mecs en compétition avec toi-même : est-ce que tu passes un meilleur moment en compagnie de cette personne ou toute seule à vivre ta vie ? C'est un conseil précieux ma foi et bien utile.

Je suis heureuse de vivre ma vie telle qu'elle est, avec le travail colossal qui m'attend pour la thèse, avec l'escalade et le chant grâce auxquels je vis des choses hyper fortes. Je rentre d'un week-end de grimpe dans les Calanques où j'ai dû dépasser toutes mes peurs, où j'ai pleuré de terreur, où je suis allée puiser très loin pour continuer à descendre sur ces chemins glissants et au bord du vide, pour descendre ensuite un rappel de 35 mètres, pour continuer à grimper pendant 4 ou 5 heures à 100 mètres au-dessus du vide, le ciel bleu très haut et la mer tout autour. Je ne vois pas comment une relation amoureuse peut m'apporter autant d'intensité que ce que je vis avec mon groupe d'escalade. Bon je deviens un peu accro aux sensations fortes c'est certain. Je développe aussi de nouvelles amitiés, j'en approfondis certaines, et c'est joyeux et rassurant et juste, voilà, tout ça sonne juste, comme si j'étais au bon endroit au bon moment, avec calme et de nouveau sans attentes démesurées envers les gens que je fréquente.

Mon coeur bat toujours un peu plus fort quand je vois mon pote de l'escalade, celui qui voit une fille depuis septembre. Nous nous sommes retrouvés il y a peu à boire des coups, puis à être pompettes tous les deux, à rire et raconter nos vies, et j'avais très envie de plus, voilà un garçon avec qui je passe un meilleur (ou aussi bon) moment qu'en ma propre compagnie, mais le lendemain il partait rejoindre sa belle. Bon ben c'est comme ça. Je ne me flagelle plus pour ça, je ne me sens plus coupable ou nulle d'avoir envie d'un garçon qui n'est pas pour moi, qui est avec une autre. Voilà ce que ça fait de se sentir vivante aujourd'hui, voilà ce que ça fait d'avoir le coeur qui bat pour un regard très bleu, et ça veut dire avant tout que c'est encore possible, que je peux encore ressentir des choses pour quelqu'un, si je ne ressens pas ça pour les garçons des applis de rencontre, ça veut juste dire que ça n'est pas eux ; mais qu'il y aura quelqu'un d'autre un jour, avec qui j'aurai envie de mater ma série au fond de mon lit, et qui ressentira la même chose que moi.

D'ici là la vie est belle et pleine de surprises qu'il me reste à découvrir en temps voulu.

J'espère très fort que vous allez toutes et tous bien en ce début de printemps. Voilà l'été qui vient.

Je vous embrasse bien fort :bisou:
#1340183
Bonjour Janysse.

Merci de nous donner de tes nouvelles!

Tu as bien raison de vouloir congeler tes ovocytes. La fertilité diminuant drastiquement après 35 ans, cela devient un acte de plus en plus courant en France.
Attention tout de même à de ne pas tomber dans l’excès inverse, à croire que l’on est capable de tout faire toute seule, surtout si on a un fond dépressif et que l’on tient grâce à des médicaments et à des consultations psys.

Tu as raison d’affirmer haut et fort ta fierté par rapport à tes accomplissements! Dans mon sujet, on m’a littéralement sautée dessus pour une phrase mal comprise en m’accusant d’avoir une personnalité fière. Pourtant, je disais simplement avoir achevé ma reconversion. Mais peut être qu’à présent tu comprendras mieux la différence de traitement entre toi et les autres forumeurs et forumeuses.

Comme c’est un forum qui pousse à l’auto critique, que l’on est pas là pour brosser dans le sens du poil, et que tu cherches à être secouée, j’ai l’impression en te lisant que tu essayes de t’auto persuader que oui, tu es mieux seule, comme si en y croyant dur comme fer, ta vie amoureuse allait finir par s’arranger.
On a l’impression de lire un livre de développement personnel sur la pensée positive. Tu sembles tenir le discours que tout le monde veut entendre: je suis heureuse seule, si l’amour vient tant mieux sinon ce n’est pas grave, je suis fière, je m’aime bla-bla-bla.
Tu gagnerais à t’interroger sur ce qui fait que tu alternes des phases de positivisme exagéré avec des phases où tu n’y crois plus du tout, et essayer de modérer tout ça.

Je t’embrasse.
#1340184
Souricette a écrit : 11 avr. 2024, 19:29 Bonjour Janysse.

Merci de nous donner de tes nouvelles!

Tu as bien raison de vouloir congeler tes ovocytes. La fertilité diminuant drastiquement après 35 ans, cela devient un acte de plus en plus courant en France.
Attention tout de même à de ne pas tomber dans l’excès inverse, à croire que l’on est capable de tout faire toute seule, surtout si on a un fond dépressif et que l’on tient grâce à des médicaments et à des consultations psys.

Tu as raison d’affirmer haut et fort ta fierté par rapport à tes accomplissements! Dans mon sujet, on m’a littéralement sautée dessus pour une phrase mal comprise en m’accusant d’avoir une personnalité fière. Pourtant, je disais simplement avoir achevé ma reconversion. Mais peut être qu’à présent tu comprendras mieux la différence de traitement entre toi et les autres forumeurs et forumeuses.

Comme c’est un forum qui pousse à l’auto critique, que l’on est pas là pour brosser dans le sens du poil, et que tu cherches à être secouée, j’ai l’impression en te lisant que tu essayes de t’auto persuader que oui, tu es mieux seule, comme si en y croyant dur comme fer, ta vie amoureuse allait finir par s’arranger.
On a l’impression de lire un livre de développement personnel sur la pensée positive. Tu sembles tenir le discours que tout le monde veut entendre: je suis heureuse seule, si l’amour vient tant mieux sinon ce n’est pas grave, je suis fière, je m’aime bla-bla-bla.
Tu gagnerais à t’interroger sur ce qui fait que tu alternes des phases de positivisme exagéré avec des phases où tu n’y crois plus du tout, et essayer de modérer tout ça.

Je t’embrasse.
Mais t'es tellement a la masse purée...
Te compare pas à Janysse qui a 10 ans d'analyse et de remise en question derrière elle.
La personne dangereuse (mais surtout pour elle même en fait), c'est toi Souricette.
Arrete de prendre ton cas pour une généralité, arrete de te victimiser et de te regarder le nombril.

La c'est la modératrice qui va parler en revanche, arrete d'utiliser les sujets des uns et des autres pour "régler tes comptes". Ca sera le premier et seul avertissement.
#1340185
Salut Souricette,
Souricette a écrit :Tu as bien raison de vouloir congeler tes ovocytes. La fertilité diminuant drastiquement après 35 ans, cela devient un acte de plus en plus courant en France.
Attention tout de même à de ne pas tomber dans l’excès inverse, à croire que l’on est capable de tout faire toute seule, surtout si on a un fond dépressif et que l’on tient grâce à des médicaments et à des consultations psys.
Ben en fait c'est pas une question de croire que je suis capable de tout faire toute seule, c'est qu'il y a une vraie possibilité de ne jamais trouver de partenaire avec qui faire un enfant auquel cas je n'aurai pas d'autre choix que de le faire seule. Bien sûr que j'aimerais vivre ma vie avec quelqu'un et faire famille avec un gars super, mais dans l'hypothèse où ça n'arrive pas, ça ne m'empêchera pas de réaliser ce désir-là. Faire un enfant sans homme ne signifie pas être toute seule. Je sais que je serai entourée de famille et amis, de proches qui m'aideront à élever ces enfants. Quant à ta remarque sur mon statut psy, je pense justement avoir une longueur d'avance précisément parce que je suis suivie et médicamentée comme il faut, ce qui n'est pas le cas de beaucoup des personnes qui en auraient pourtant besoin.
Souricette a écrit :Comme c’est un forum qui pousse à l’auto critique, que l’on est pas là pour brosser dans le sens du poil, et que tu cherches à être secouée, j’ai l’impression en te lisant que tu essayes de t’auto persuader que oui, tu es mieux seule, comme si en y croyant dur comme fer, ta vie amoureuse allait finir par s’arranger.
On a l’impression de lire un livre de développement personnel sur la pensée positive. Tu sembles tenir le discours que tout le monde veut entendre: je suis heureuse seule, si l’amour vient tant mieux sinon ce n’est pas grave, je suis fière, je m’aime bla-bla-bla.
Tu gagnerais à t’interroger sur ce qui fait que tu alternes des phases de positivisme exagéré avec des phases où tu n’y crois plus du tout, et essayer de modérer tout ça.
Je ne suis pas en train de m'auto-persuader que je suis mieux seule. Je constate seulement après un an de célibat et d'abstinence que je vais bien pour de vrai. Il y a encore un an cela me paraissait impossible, et les discours du "aime-toi avant d'aimer quelqu'un d'autre" me pétaient les ovaires et continuent de me péter les ovaires parce qu'ils sont très injustes, mais dans mon message ça n'est pas de cela qu'il s'agit. Le célibat je l'ai choisi pas pour apprendre à m'aimer, mais parce que mes relations avec les hommes ont systématiquement été empreintes d'une violence que je ne peux plus supporter. Je suis effectivement heureuse seule et j'ai appris à m'aimer, après de nombreuses années très difficiles, 9 ans de thérapie (que je poursuis toujours aujourd'hui), des relations catastrophiques et plusieurs essais médicamenteux. J'ai envie de vivre une histoire d'amour, une relation saine et durable, de trouver un partenaire de vie mais je ne suis plus en recherche frénétique donc ça n'est pas grave si je suis célibataire encore un moment, je ne vois pas en quoi il s'agit de "positivisme exagéré". D'ailleurs je rencontre des garçons, je prévois des dates, je ne suis pas fermée à une rencontre non plus.

Je pense que ce genre de propos, qui mettent en avant un célibat sincèrement joyeux, ne sont précisément PAS le genre de discours que tout le monde veut entendre, bien au contraire. Pour tout un tas de raisons sociologiques et psychologiques, il met en danger certaines structures sociales bien ancrées (surtout quand ça vient de jeunes femmes en âge de procréer). C'est un discours qui dérange, et pendant longtemps il m'a dérangée. Il m'a fait beaucoup de mal. Quand j'entendais mes amies célibataires bien plus sereines que moi tenir ce genre de propos, je me sentais comme une merde, parce que je me sentais à des années lumières de ça, parce que je me sentais vide et triste et seule et que je voulais à tout prix trouver un mec et fonder un couple, ce qui m'apparaissait alors comme le seul but valable de ma vie. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Il ne s'agit pas non plus d'encenser le célibat et mépriser le couple, je ne dis pas que le but ultime est de rester seule et d'en être fort satisfaite ad vitam eternam. Il y a des personnes qui se construisent et grandissent avec un.e partenaire, qui sont très heureuses en couple. D'autres qui n'ont pas de troubles de l'attachement et qui ne connaissent pas l'anxiété qu'une relation amoureuse ou son absence peuvent causer. Mon chemin à moi c'est de passer par cette période de célibat plutôt que de m'abîmer dans des relations qui ne me conviennent pas et que je n'arrive pas à quitter. Et cette expérience se révèle être non pas un chemin de croix mais une libération.

Puisqu'on en est là, je t'invite maintenant à réfléchir à ce que ce discours de célibat heureux vient déranger en toi, à ce que ça vient chercher en toi de branlant qui te pousse à penser que je ne suis pas sincère, que j'exagère, que j'essaie de m'auto-persuader (et donc de vous persuader toutes et tous) que je suis bien comme ça.
#1340193
Coucou Janysse!
Je prends enfin le temps de te répondre à toi et je suis très heureuse de te lire comme ça.
Je ne vais pas trop rebondir sur les ovocytes tout ça parce que je te souhaite surtout de trouver quelqu’un avec qui partager cette aventure, et aussi parce que perso j’ai failli être maman mais avec le recul je suis presque « soulagée «  que ça ne soit pas arrivé. C’est quelque chose de tellement personnel que je me garderais bien d’en penser quoi que ce soit :)

Mais par contre, pour ce qui concerne ton amie, et bien je voulais te féliciter. Je sais à quel point il est difficile (peut être plus encore qu’en amour) de mettre un terme à une relation amicale, mais cela montre surtout que tu as conscience de tes limites et c’est chouette.
Il y a quelques années j’étais très amie avec une fille, très très toxique, mais je lui passais absolument tout parce que je l’adorais et surtout j’avais de grosses œillères. J’ai fini par l’envoyer chier après une enieme marque d’irrespect (elle me marchait clairement sur la gueule), mais d’autres filles de notre groupe étaient encore en contact avec elle.
Et bien figure toi… il y a un mois, elle a contacté une de nos copines pour « dormir chez elle » (nous habitons toutes les deux une capitale étrangère), avec un ami à elle. Cette copine lui a laissé les clés de son appart, elle avait une soirée de prévue et allait dormir chez son mec. Résultat l’autre toxique s’est défoncé la gueule, à pourri la soirée de notre copine, à perdu les clés, pour au final se dédouaner complètement de la situation (c’est pas moi c’est de ta faute tu m’as laissée gérer tes clés et je connais pas la ville)….alors comment dire, la nana en question a plus de 35 ans et est mère de deux enfants (la défoncée). .. résultat toutes nos amies l’ont bloquée et elle chiale partout que ce sont des connasses bla-bla. Bref même si ça n’a rien à voir avec ton histoire (quoi que), les gens toxiques même si on croit que ce sont nos amis… restent des gens toxiques, à fuir donc, en sprintant si possible.
Je t’embrasse bien fort Janysse, je suis ravie de te lire comme ça.
#1340194
Coucou Elieza !
Merci pour ton message :bisou:

Je suis d'accord avec toi, les ruptures amicales sont très difficiles... ce que tu dis de ton amie donne effectivement envie de fuir, mais quand on est en plein dedans on a souvent des œillères c'est bien vrai.

Pour mon amie je n'ai rien vu venir, je ne pense pas qu'elle soit fondamentalement toxique, juste jeune, un peu immature, et qu'elle va très mal. En fait elle me fait beaucoup penser à moi au même âge. Mais sa réaction par message m'a fait peur. Qu'il y ait des choses que j'ai faites qui lui déplaisent, j'entends (même si avec le recul je referais tout pareil), mais de là à me dire qu'elle fait tout pour être là pour moi (sous-entendu moi pas, ce qui est faux), qu'elle fait tout pour ne pas me contrarier quitte à me mentir sur sa relation avec son gars (si elle me ment c'est son choix, et elle a menti à d'autres que moi), et que ça impacte sa vie, son sommeil, son appétit (sic), c'est un peu gros. Plus j'y pense et moins je me dis que je mérite d'être traitée comme ça et d'être accablée de tous ces reproches.

Je vais donc suivre ton conseil (qui m'a aussi été prodigué à l'unanimité par toustes mes ami·e·s) : fuir.

J'espère que tu vas bien, je t'embrasse fort :bisou:
#1340196
Bonjour Janysse,

Je te pense sincère, ce que je pense c’est qu’il y a quelque chose de sans doute inconscient dans l’autopersuasion.
En faisant une recherche avancée avec auteur Janysse et mot-clé fière, il en ressort 61 résultats sur 80 pages.
C’est très souvent, 61 fois, que tu nous parle de ta fierté, c’est en boucle.
Le mot heureuse une vingtaine de fois aussi.

Citation de 2012, je suis tombée dessus par hasard sur un autre sujet :


« Ce qui importe, c'est ce que j'ai à dire, à écrire, à fixer.
Je suis heureuse.
Je suis heureuse.
Je suis heureuse. »


Cela ressemble à du matraquage publicitaire, et d’expérience j’ai remarqué que lorsque tu es vraiment convaincue d’être fière et heureuse, tu n’as pas besoin de le marteler à qui voudra l’entendre pendant 12 ans, de la même façon pour ceux qui sont ravis de vivre seul ou seule.
Ce n’est que mon point de vue, tu peux le réfuter.

L’important c’est que tu as avancé malgré tout, je n’ai aucun doute là dessus, et je cherche sans doute la petite bête, vu que c’est ce que tu sembles prôner, chercher ce qui pourrait piquer.

Vraiment toutes tes relations avec les hommes était empreintes de violence? à cause de la malchance ou bien tu les attires? Dur dur!
Bonne continuation.
#1340197
Bonjour Souricette,

Je ne sais pas quoi te répondre, je suis assez perplexe. Tu te rends compte que ce que tu racontes n'a pas de sens ? Aller déterrer des propos que j'ai écrits lorsque j'avais 19 ans pour prouver je ne sais quoi sur ma personne aujourd'hui ? Tu as trouvé 61 fois l'occurrence "fière" dans mes propos, bravo, et donc ? Je ne comprends même pas où tu veux en venir.
Souricette a écrit :Vraiment toutes tes relations avec les hommes était empreintes de violence? à cause de la malchance ou bien tu les attires? Dur dur!
Là je te trouve carrément mauvaise. Je pourrais te répondre cordialement en faisant un petit cours de sociologie de base sur la domination patriarcale ou t'expliquer que je n'ai pas choisi de me faire violer à deux reprises, mais en fait j'en ai marre d'être sympa avec les casse-couilles du forum depuis 10 ans, et j'ai mieux à faire que de me justifier face à quelqu'un si ouvertement de mauvaise foi.

Bonne chance pour la suite, vraiment.
#1340199
Souricette a écrit : 19 avr. 2024, 10:45 Bonjour Janysse,

Je te pense sincère, ce que je pense c’est qu’il y a quelque chose de sans doute inconscient dans l’autopersuasion.
En faisant une recherche avancée avec auteur Janysse et mot-clé fière, il en ressort 61 résultats sur 80 pages.
C’est très souvent, 61 fois, que tu nous parle de ta fierté, c’est en boucle.
Le mot heureuse une vingtaine de fois aussi.

Citation de 2012, je suis tombée dessus par hasard sur un autre sujet :


« Ce qui importe, c'est ce que j'ai à dire, à écrire, à fixer.
Je suis heureuse.
Je suis heureuse.
Je suis heureuse. »


Cela ressemble à du matraquage publicitaire, et d’expérience j’ai remarqué que lorsque tu es vraiment convaincue d’être fière et heureuse, tu n’as pas besoin de le marteler à qui voudra l’entendre pendant 12 ans, de la même façon pour ceux qui sont ravis de vivre seul ou seule.
Ce n’est que mon point de vue, tu peux le réfuter.

L’important c’est que tu as avancé malgré tout, je n’ai aucun doute là dessus, et je cherche sans doute la petite bête, vu que c’est ce que tu sembles prôner, chercher ce qui pourrait piquer.

Vraiment toutes tes relations avec les hommes était empreintes de violence? à cause de la malchance ou bien tu les attires? Dur dur!
Bonne continuation.
bonjour Souricette,

Déso je m' incruste sur ton post Janysse :bisou:

Souricette, autant je comprenais que tu puisses éprouver de l' amertume en considérant qu' on traitait plus durement les nouveaux venus que les habitués ici , autant je te trouve à côte de la plaque ici.

Pour suivre Janysse depuis des années , je peux t' assurer que tu fais fausse route. Janysse est loin de plastronner, et elle a passé des moments difficiles sur lesquels elle a été très transparente . Je trouve le petit jeu de décompte des mots assez mesquin, mais si tu t' y essayais sur les mots " larmes", " fatigue", " tristesse" , tu trouverais également des résultats.

La progression de Janysse est loin d' être factice, c' est le fruit d' un long travail sur elle même , semé d' embûches , dont elle peut tout à fait être FIÈRE ( travail que tu devrais entreprendre sur toi même , plutôt que de consacrer toute cette énergie à chercher des poux aux autres sur leur post )
#1340200
Janysse,

C’est pourtant clair, 61 fois le mot fière sur un sujet de 80 pages. Ça ferait beaucoup moins de pages s’il n’y avait pas les réponses des autres. Donc c’est énorme! Certes il y a aussi des larmes et de la fatigue, ça n’empêche pas.

Je ne trouve pas que ça soit un haut niveau d’autocritique quand on explique que toutes ses relations ont été empreintes de violence uniquement à cause de la société patriarcale.

Je parlais de violence en général pas de viols en particulier, j’imagine que ça doit être très difficile à surmonter et au passage je comprends tout à fait ta décision de te retirer du marché de l’amour, j’aurais sans doute fait pareil. Je t’invite à te renseigner sur le stress post-traumatique, et te souhaite de te remettre de tes épreuves, vraiment.


Selma,

Ton message m’étonne, toi qui semble si clairvoyante sur les autres sujets.

Relis bien mes messages tu verras qu’ils ne sont pas en contradiction avec les tiens.

Je pense qu’elle a bien raison d’être fière du chemin parcouru, je suis également fière de mon chemin, il n’y a pas de compétition.

J’ai dit tout ce que j’ai dit pour aider, et elle souhaitait être piquée. Je n’interviendrai plus sur ce sujet.
Modifié en dernier par Souricette le 22 avr. 2024, 10:20, modifié 3 fois.
#1340202
Selmasultane a écrit : 19 avr. 2024, 17:24 Souricette, autant je comprenais que tu puisses éprouver de l' amertume en considérant qu' on traitait plus durement les nouveaux venus que les habitués ici , autant je te trouve à côte de la plaque ici.
Alors oui, je peux témoigner que les nouveaux venus peuvent être bien bousculés ici :lol:

Après je sais que c'est votre style, pour la plupart des habitués, mais je reste convaincu que certaines personnes en pleine souffrance n'ont pas besoin de ça et que ça peut même être néfastes pour elles. J'ose pas imaginer un dépressif qui viendrait rechercher du réconfort ici...
#1340300
Bonjour tout le monde,

Ça fait un moment que je n'étais pas repassée, j'ai été embarquée par la vie, le temps est passé à une vitesse folle et voilà, j'ai eu 31 ans.

Il s'est passé beaucoup de choses depuis deux mois alors voici en vrac les nouvelles.

La thèse avance ! (À ce stade c'est un running gag qui fait marrer mes potes) J'écris toujours et j'espère que je pourrai rendre mon manuscrit au début de l'année prochaine... J'ai fait un gros déplacement pro à Paris en avril, c'était génial de rencontrer tout un tas de jeunes chercheurs/chercheuses venus de partout dans le monde, mon travail a été très apprécié et ma foi ça fait bien plaisir. Ces 10 jours à Paris m'ont laissée sur le carreau, complètement amorphe et épuisée, en même temps que ma psychiatre décidait de diminuer ma dose de neuroleptique. J'étais tellement fatiguée que j'ai dû prendre des vacances (oui moi !) :lol:

J'ai repris le boulot à fond pour pouvoir partir en vacances cet été l'esprit libre, et j'essaie d'avancer au maximum. J'ai passé une semaine toute seule dans les Cévennes pour garder la maison d'une amie pendant son voyage à l'étranger, et c'était délicieux. Je réalise que j'apprécie de plus en plus ma propre compagnie - et c'était pas gagné d'avance comme chacun sait ici.

Mon corps va mieux, ma cheville va mieux, j'ai repris mes activités d'escalade comme avant et tout se passe bien, j'ai progressé, j'ai pris en force physique. C'est assez déroutant. J'ai toujours été assez frêle, très mince, et le culte de la minceur avait ancré en moi l'idéal d'une femme très mince, presque fragile, aux membres très délicats et maigres, et j'étais bien contente de m'en approcher. Avec l'escalade, mes jambes se sont dessinées, mes abdos aussi, mais surtout j'ai pris des muscles et des bras aux épaules ; j'apprends à apprécier ce corps qui devient fort, qui devient plus imposant, qui n'est plus si fragile, à me trouver belle comme ça et à dire merde à cette image de la femme délicate. J'en ai marre d'être délicate.

J'ai appris récemment que mon ex amie avait eu une histoire avec ce gars, celui avec lequel elle a pris un verre dans mon dos, celui autour duquel on s'est engueulées. Bon ben ça me confirme que mes instincts étaient justes sur ce coup-là, et que son explosion de colère démesurée était non seulement violente mais aussi très injuste. Pour moi c'est terminé.

Ces dernières semaines j'ai passé beaucoup de temps avec mon copain de l'escalade, celui sur lequel je crushe depuis le mois de novembre. On s'est fait des sorties grimpe tous les deux, à la salle, en falaise, on a bu des coups ensemble le soir en rentrant. On s'est parlé de nos vies, il m'a parlé de Caroline, la fille qu'il voit depuis septembre, comment ils se sont rencontrés, comment c'est trop dur pour lui d'accepter d'être en couple, même s'il ne voit qu'elle ; il lui a dit il y a quelques semaines, après 8 ou 9 mois, qu'il ne voulait pas fermer la porte à une amourette ou à l'opportunité de coucher avec d'autres filles, il m'a dit que ça lui avait du mal d'entendre ça, qu'elle en avait pleuré. Alors là j'ai décidé que je ne serais pas celle qui fera du mal à Caroline, et qu'on allait être strictement amis avec l'autre bonhomme. Tout ça pour dire que c'est passé. Que j'aime cette intimité amicale entre nous, que je n'ai plus envie de plus, que j'ai gagné un ami, que c'est trop beau de se trouver comme ça autour du caillou, que cette amitié est plus précieuse qu'une amourette qui finirait mal de toute façon. Je ne pense plus à lui et je suis apaisée.

Il y a eu d'autres garçons il faut dire. Il y a eu les rencards avec des garçons gentils mais avec qui il n'y avait aucune alchimie, lors desquels j'avais plus envie d'être au fond de mon lit qu'à papoter en terrasse. Alors il y a eu les rencards où on fait des choses, je me dis quitte à passer un moment avec un gars qui ne m'intéresse pas, autant en profiter pour faire des choses qui m'intéressent. Du coup, on va grimper, je date les garçons à la salle d'escalade, au pire du pire j'aurai fait ma session grimpe. C'est une formule plutôt pas mal, j'ai fait de chouettes rencontres comme ça, même si je n'ai pas forcément envie d'autre chose que d'une amitié. Il y en a un qui m'a mansplainé l'escalade pendant 2h, j'ai pas osé l'envoyer paître, il était super emballé et a voulu me revoir. J'ai dit non. C'est assez rare pour le souligner.

Et puis au milieu de tout ça (en vrai seulement 5 ou 6 dates), il y a eu au mois de mai une très jolie rencontre sur Tinder avec un garçon très étonnant, très différent de ce que j'ai connu jusque là. On a tout de suite accroché, on s'est rencontrés très vite, on a passé l'après midi à la plage puis la soirée ensemble puis la nuit chez moi. C'était d'une douceur exquise. Je dis qu'il est différent parce qu'il n'est pas hétéro (mais bi ou pan), qu'il se sent parfois plus femme qu'homme, qu'il est super éveillé sur plein de questions, qu'il me fait sentir en confiance au lit comme jamais personne auparavant. Il n'est pas monogame et il voit d'autres personnes, il ne veut pas d'enfants et va se faire vasectomier bientôt. Je trouve ça super, parce que je n'ai pas envie d'être en couple, clairement je n'ai pas le temps ni l'espace mental, mais j'ai envie d'avoir un petit amant régulier, ça oui. On s'est dit qu'on n'avait pas d'attentes, juste envie de partager de chouettes moments ensemble quand le planning de nos vies ultra remplies le permet. Ça me va. Je continue à rencontrer d'autres garçons, à vivre ma vie.

Je suis lucide et je sais que la pente est très savonneuse. Que je risque de m'attacher, parce que je m'attache toujours, à un garçon qui voit d'autres personnes et qui ne veut pas d'enfants, et on est tous d'accord pour dire que c'est l'inverse de ce que veut cette chère Janysse. Bien entendu les angoisses sont revenues au galop. Cinq jours sans nouvelles, sans messages, et je panique - alors que c'est dans le contrat. La dernière fois qu'il m'a écrit, je lui ai proposé qu'on se voie, il ne savait pas parce qu'il n'arrivait pas à s'organiser, ça m'a blessée ce manque d'enthousiasme, j'ai dû le relancer trois jours après pour savoir, il était super désolé de ne pas m'avoir tenue au courant, mais c'est l'horreur au boulot, il est fatigué et angoissé et il gère rien et vraiment super pardon. Bon. Ça m'a soulagée de savoir que c'était pas moi le souci mais depuis j'ai pas eu de nouvelles et ça me travaille, j'aurais juste à le relancer mais je veux pas être celle qui le relance alors que gnagnagna. Je m'agace. Une amie m'a dit, "cette relation est là pour t'apprendre à lâcher prise".

J'ai passé deux semaines à me trouver nulle, à m'en vouloir de m'être lancée dans un truc avec un garçon dans ces conditions-là, je me suis accusée de faire des choix de merde, d'oeuvrer à ma propre destruction, de n'avoir rien appris toutes ces années, de juste être conne en fait. Ma psy m'a dit, arrêtez de vous culpabiliser, vous faites les choix que vous pouvez. Pendant plus d'un an d'abstinence, vous n'avez pas eu accès à une sexualité partagée, ni à de la tendresse physique, ni à des mots doux, vous n'avez pas été touchée physiquement, etc etc. Vous essayez juste de répondre à vos besoins. Ça m'a marquée. Oui voilà. C'est peut-être pas l'idéal mais entre ça et rien, je préfère ça. Et peut-être que de nouveau bientôt je préfèrerais juste rien. Je continue mes petits rencards cet été et à la rentrée, je retournerai tranquillement dans mon abstinence et mon célibat parce que c'est quand même vachement moins source de stress quand même. Disons que pour l'heure le coût-bénéfice penche en faveur de nuits de tendresse plutôt que de ma tranquillité d'esprit.

Voilà, c'est un moment de tourmente, décidément je trouve ça trop dur les relations amoureuses ou romantiques. Mais je sais que quoiqu'il arrive tout ira bien, je me suis déjà remise de tellement de trucs, je ne suis pas trop inquiète de risquer d'avoir un petit peu mal au coeur.

J'espère que vous allez toutes et tous bien (malgré le monde qui fout le camp), je pense bien fort à vous et je vous embrasse :bisou:
#1340301
Bon anniversaire, Janysse !

J'en profite juste pour te dire que c'est vraiment cool de voir quelqu'un sur le forum s'accomplir comme toi à travers le sport ! J'avais essayé de partager aussi sur le forum à quel point la musculation me permet de garder une structure de vie salvatrice, sans que ça soit bien compris. Ce n'est pas seulement mes muscles qui s'hypertrophient: le fait de me sentir plus fort physiquement, de passer d'un état de faiblesse à un meilleur contrôle de mon corps et de ses possibilités influe directement sur ma confiance en moi. Les femmes ne devraient pas avoir "peur" de se fortifier ainsi. D'ailleurs, je fais de plus en plus de dates direct à la salle de muscu, ça m'apprend déjà beaucoup de choses sur mes potentielles partenaires et je les mets directement dans le bain, haha !

Du coup je trouve ton témoignage sur ce point très cool, j'espère que ça en inspirera !
#1340308
Ethan101 a écrit : 26 juin 2024, 21:48 Bon anniversaire, Janysse !

J'en profite juste pour te dire que c'est vraiment cool de voir quelqu'un sur le forum s'accomplir comme toi à travers le sport ! J'avais essayé de partager aussi sur le forum à quel point la musculation me permet de garder une structure de vie salvatrice, sans que ça soit bien compris. Ce n'est pas seulement mes muscles qui s'hypertrophient: le fait de me sentir plus fort physiquement, de passer d'un état de faiblesse à un meilleur contrôle de mon corps et de ses possibilités influe directement sur ma confiance en moi. Les femmes ne devraient pas avoir "peur" de se fortifier ainsi. D'ailleurs, je fais de plus en plus de dates direct à la salle de muscu, ça m'apprend déjà beaucoup de choses sur mes potentielles partenaires et je les mets directement dans le bain, haha !

Du coup je trouve ton témoignage sur ce point très cool, j'espère que ça en inspirera !
Peut être parce que cher Ethan tu l’as présenté comme « aller à la salle pour être la meilleure version de toi même »? Et pas comme « je vais l’accomplir à travers le sport et ça va m’aider à aller mieux »? Mais bref.

Bravo Janysse mais je ne peux que te mettre en garde sur cette relation, mais tu sais ce que je veux dire :bisou: :bisou:
#1340313
Elieza a écrit :Bravo Janysse mais je ne peux que te mettre en garde sur cette relation, mais tu sais ce que je veux dire :bisou: :bisou:
Je ne sais pas s'il faut me dire bravo mais oui je sais ce qu'il en est de cette relation. Comme je n'ai rien à perdre, j'ai fini par lui dire que ça m'angoissait de ne pas avoir de nouvelles, que ça me rendait anxieuse. Et là, incroyable, il m'a demandé ce qui m'angoissait exactement, si c'était la peur que la personne décide dans son coin de ne plus me voir. C'est bien la première fois. D'habitude les garçons me disent que j'exagère ou que je devrais lâcher prise. Je lui ai dit que j'avais peur de ça oui, ou qu'il s'agisse d'une marque de désintérêt. Eh bien il a pris le temps de me rassurer, de m'expliquer qu'en ce moment la vie était très compliquée pour lui, que ce n'était pas du tout une question d'intérêt, qu'il avait des problèmes de santé, qu'il attendait d'aller mieux pour me voir.

C'est bien la première fois qu'on me rassure comme ça. Et surtout c'est la première fois que je demande à être rassurée en me sentant légitime, pas comme la meuf névrosée qui stresse pour tout mais parce que mes angoisses sont légitimes et que j'ai besoin que mon partenaire, même si la relation est légère, me rassure. C'est comme ça.

Je sais que ce garçon n'est pas "l'homme de ma vie" et je m'en fiche, parce que cette relation m'apprend effectivement à lâcher prise (et que je vais faire congeler mes ovocytes et faire des enfants toute seule), et à exprimer mes limites dans un cadre sécurisant. Elle m'apprend surtout que c'est possible, que je ne suis pas trop anxieuse, que j'ai le droit d'être rassurée, que j'ai le droit de communiquer mes besoins... Quelle jolie découverte...

Bisous ! :bisou:
#1340372
Coucou tout le monde

Je viens donner quelques nouvelles depuis le coeur de l'été. Je suis en vacances depuis deux semaines, je me repose, j'étais complètement à plat, épuisée par le travail et par la fournaise du Sud. La fraîcheur des Cévennes, les bains quotidiens à la rivière, le temps passé avec mes amis me requinquent petit à petit.

J'ai mis fin à mon histoire avec mon amant de mai. Cela faisait un mois qu'on ne s'était pas vus, je proposais des rendez-vous qu'il déclinait toujours pour une bonne raison mais sans jamais rien reproposer derrière. De mon côté je sentais l'angoisse monter, monter, je ne me sentais pas considérée, j'étais encore une fois dans l'attente. J'ai fini par mettre un stop en expliquant que j'avais besoin de relationner avec quelqu'un qui avait envie de me voir autant moi que lui, que là ça ne me semblait pas être le cas, donc qu'on allait s'en tenir là. Et c'est la première fois de ma vie que je mets fin à une relation qui ne me convient pas. La toute première fois, à 31 ans. J'étais triste de perdre un amant d'une telle douceur, d'être encore celle qui veut plus que l'autre, de m'être encore fait baiser trois fois et puis ciao bonsoir. Mais j'ai gardé en tête que ça y est, j'ai quitté quelqu'un, j'ai réussi à sortir d'une histoire qui me rendait triste, enfin. Et puis la vie a repris son cours avec toujours plus de joie.

Jusqu'au premier jour des vacances. Je me suis réveillée ce premier jour avec un sms long comme un jour sans pain de mon ex, celui qui avait un enfant, celui que j'ai aimé à en crever, qui m'a fait tant de mal, qui est parti, revenu, reparti, entre les mains duquel j'étais comme une poupée de chiffon, incapable de mettre fin à mon calvaire parce que je n'en avais pas les ressources. Il m'écrit qu'il est désolé, que je ne méritais pas tout ça, que je suis la femme la plus merveilleuse qu'il a rencontré dans sa vie, qu'il espère que je lui pardonnerai un jour, que lui ne se pardonne pas le mal qu'il m'a fait. Il se relève tout doucement de la dépression dans laquelle il a plongé, et il repense de plus en plus à moi, à notre histoire qui a été une des plus belles périodes de sa vie, à son comportement que rien ne viendra réparer, à ma souffrance que rien non plus ne viendra réparer. Tu as été une lumière dans ma nuit, il écrit. Il écrit aussi que lorsque je lui ai demandé s'il m'aimait, il n'a pas été foutu de me répondre alors que oui, il m'aimait à en crever comme il n'a jamais aimé personne. Merci d'avoir été là, merci d'avoir existé dit-il encore. Et moi je suis là, au seuil de ces vacances dont j'ai besoin depuis 6 mois, à lire et relire ce message. J'en ai pleuré deux jours.

Je ne sais pas quoi en faire. Je n'ai pas répondu. J'ai eu envie de le revoir, d'en parler avec lui. J'ai eu envie de sa tendresse, de partager une dernière nuit. J'ai été en colère parce que tout ça arrive trop tard, ou parce que ça arrive tout court alors que je menais ma petite barque tranquillement et qu'à nouveau il vient mettre le bazar de façon très égoïste. Pendant un temps ce message a réparé ce quelque chose au fond de moi qui hurle que je suis baisable mais que je ne mérite pas d'être aimée. Que les garçons me baisent avant de me laisser sur le carreau parce que je ne suis pas aimable, que je ne l'ai jamais été. J'ai été aimée. Ce garçon m'a aimée, pour de vrai. Alors je suis peut-être aimable ? Je mérite peut-être d'être aimée ?

Le besoin de tendresse physique et d'affection m'a poussée à faire de nouvelles rencontres. Un garçon rencontré sur une appli est venu jusqu'à mon village pour une après-midi à la rivière. Et puis je lui ai proposé de rester dormir, sans promettre qu'on passerait la nuit ensemble. Dans la soirée, il est venu au pied de mon lit. Je ne savais pas si j'avais envie de lui. Il a pris mon je ne sais pas pour un non et il est reparti dans son plumard. Je l'ai remercié le lendemain d'avoir respecté tout ça. Et il est resté toute la journée. Jusqu'au dernier moment je me suis demandé s'il me plaisait. Il ne s'est rien passé. Lorsqu'il est parti, il était très froid, visiblement très déçu. La bonne élève en moi en a été blessée, je ne supporte pas de décevoir les gens, de leur faire de la peine. Mes amies m'ont remise en place : alors quoi ? T'allais coucher avec lui juste pour pas le décevoir même s'il s'est tapé 2h de route pour venir jusqu'à toi ?

Peu après j'ai proposé à un copain de grimpe de venir faire de l'escalade et une après-midi rivière, en annonçant très clairement que c'était un rencard. Ce garçon est très beau, très charismatique, très gentil, très doux, attentionné. Et il me plaît, et je lui plais. Mais il avait un peu la flemme de venir jusqu'à mon village, pas très motivé. Il a insisté à plusieurs reprises : il est vraiment tranquille tranquille ton coin de rivière ? Après la grimpe on est allés pique-niquer, dans un coin isolé. Après manger, il m'a dit que son coeur était pris, qu'il était amoureux d'une autre fille, mais qu'il voulait profiter un peu. J'ai dit ok ça me va, moi je veux de la tendresse, je suis ouverte à tout fermée à rien, allons-y.

Tout s'est passé très vite. J'avais envie de câlins, de tendresse, mais je me suis retrouvée très rapidement dans un rapport sexuel un peu brutal. C'était une baise hétéro basique triste et banale même si c'était au bord de l'eau. Il avait une capote dans son sac, il avait tout prémédité. Moi je suis romantique et j'avais envie de passer un moment romantique avec un garçon à la rivière, qu'on prenne le temps de se toucher doucement, de se découvrir, de faire monter la sauce. Non. Lui, il avait un objectif en tête bien précis et je me suis laissée faire. Je n'ai pas réussi à lui en parler après. Il n'a pas voulu rester dormir - ben oui il avait eu sa dose. La seule chose gentille qu'il m'ait dite c'est "tu as un joli petit cul". Je crois que je n'ai jamais été autant déçue d'un moment avec un garçon. Je n'ai jamais été autant déçue d'un homme. Je le connaissais doux et gentil, tout le monde l'adore, et il s'est avéré être un amant brutal, centré sur son plaisir à lui, limite pornoman. Je suis tellement déçue. Et en colère contre moi d'avoir eu des attentes, d'avoir espéré quelque chose de doux. De m'être fait baiser quoi.

Cet épisode est très banal, mais il a réveillé le monstre en moi, celui qui pense que je suis baisable mais que je ne suis pas aimable. C'est vraiment cette phrase qui tourne dans ma tête depuis la rencontre avec mon amant de mai : je ne mérite pas mieux, personne ne m'aimera jamais, je ne suis bonne qu'à être baisée. Je ne crois pas qu'il faille nécessairement s'aimer pour se faire l'amour correctement. C'est juste que là je me suis sentie baisée pour mon "joli petit cul" et pas du tout désirée pour ce que je suis. Mon amant de mai ne me faisait pas du tout ressentir ça, bien au contraire. J'aimerais sortir de cette pensée obsédante qui me dévore, que je ne suis que baisable. Parce que je vais clairement vers des personnes qui exacerbent ce sentiment, qui rajoutent du sel sur la plaie, et je n'arrive pas à faire des choix lucides.

Voilà où j'en suis, un été bien plus mouvementé que prévu. Je me dis que je vais redevenir abstinente parce qu'au moins aucun garçon ne peut me faire du mal physiquement dans ces circonstances. En même temps j'ai vraiment besoin de tendresse physique et d'affection et me priver de nouveau de ça après un an sans tendresse me coûterait beaucoup trop.

Petite victoire, quand même : j'ai arrêté de fumer depuis 15 jours.

J'espère que votre été se passe bien, je vous embrasse.
#1340377
Bravo pour l'arrêt clope ! D'après ce que je lis ici, tu prends toujours davantage soin de toi. Tu es sur la bonne voie, n'en doute pas !

L'histoire avec le garçon au bord de la rivière m'a renvoyé à une partie de ma propre histoire: je suis du genre romantique aussi et, en bon effet miroir qui se respecte, ce sont les femmes que j'ai rencontrées qui se révélaient souvent aussi tendres que des bulldozers. :lol:

Mais une phrase m'a fait tiquer: celle où le gars révèle être déjà amoureux d'une autre mais qu'il veut "profiter" avec toi... Alors c'est peut-être moi qui suis attaché à des principes d'un autre âge, mais est-il raisonnable d'espérer autre chose de ce type d'hommes qu'un moment de sexe version "soulagement" (même si tu ne pouvais pas prévoir qu'il serait brutal, par contre)? Être ouvert à tout, ça sonne bien sur le papier, mais ne devrions-nous pas reconnaitre les situations qui sont particulièrement propices à nous plonger dans le mal-être ? :oops:
#1340380
Coucou Ethan !

Tu as tout à fait raison. Je sens bien que mon dialogue intérieur n'est pas très joyeux en ce moment, que fréquenter des garçons pas disponibles, même si je me raconte que c'est ok pour moi, m'amène seulement à reconfirmer encore et encore l'idée que je ne suis pas aimable. Je sais que je me sabote gentiment en faisant ça. Mais je sais pas, ça m'a demandé tellement de courage, de ressources mentales, de confiance et d'estime de moi de dire STOP à mon amant de mai, que je me suis laissée retomber dans mes travers très facilement. Je sais pas trop comment lire cet épisode, alors que j'avais enfin réussi à mettre fin à une relation qui ne me convenait pas.

Mais pour le coup mon amant de mai, qui entretenait d'autres relations avec d'autres amants et amantes, était d'une douceur exquise alors même qu'il s'agissait aussi de passer du bon temps. J'accorde la même douceur, la même attention aux garçons que je désire, mais je suis peut-être trop naïve ou trop romantique ou trop féministe ou tout ça à la fois d'attendre de mes amants, même d'une nuit, la même attention. Pour moi ce n'est jamais une histoire de soulagement mais de partage. Là on n'y était clairement pas avec mon copain de grimpe.

Et lui m'a envoyé un long message vocal pour prendre de mes nouvelles, me remercier pour cette bonne journée, blablabla et puis à la rivière, après le sexe j'ai eu le malheur de lui dire que mon problème du moment c'était que je me sentais très baisable mais pas aimable du tout. Dans son message il me dit que j'ai tout pour trouver l'amour, que je suis juste pas tombée sur le bon, que je suis "sympa et gentille", blablabla. Ça m'a un peu gonflée, et ses compliments tiédasses n'ont rien arrangé. J'ai répondu que je ne lui avais pas demandé de me rassurer ou de m'aimer, que je partageais juste avec lui un peu de qui j'étais, et qu'il fallait qu'on rediscute de notre partie de sexe. Bon rien que ça déjà, la Janysse d'il y a 2 ans et même 6 mois n'en aurait pas été capable. Peut-être que toute cette période de bazar est là pour me permettre de prendre la responsabilité de faire des choix lucides, de parler des choses qui ne me conviennent pas, de m'affirmer dans mes relations, y compris amicales.

Voilà, bizarrement je chemine...

J'espère de tout mon coeur que le forum va survivre parce que vous êtes ma maison...
#1340381
Coucou jolie Janysse,

Aucune progression n' est strictement linéaire .
Tu arrives de mieux en mieux à reconnaître tes besoins a toi, et parfois un peu moins, mais ça n' annule pas le chemin parcouru.
Et on lit bien davantage de pas en avant que de pas en arrière dans ta progression .

bon week end/ week end prolongé / vacances /courage à ceux qui bossent

Bisous fabuleux :bisou:
#1340390
Coucou tout le monde,

C'est le dernier jour des vacances pour moi et je fais le bilan de cet été mouvementé et émotionnellement difficile.

Après mes vacances en Cévennes je suis allée chez mes parents, et ce retour est toujours compliqué. Je vois ma mère vieillir (bientôt 70 ans), mon père être de plus en plus fatigué, je me sens en décalage complet avec eux, je n'arrivais pas à travailler, je me sentais juste angoissée d'être là. Alors j'ai beaucoup grimpé avec un binôme rencontré à la salle d'escalade locale et qui s'est avéré être le premier chéri de ma petite soeur (cette ville n'est pas grande !). Je suis rentrée chez moi, dans le Sud, au bord de la mer et retrouver mon chez moi et la mer m'a enfin apaisée.

J'ai beaucoup réfléchi aux relations dans lesquelles je me suis lancée ces dernières semaines. Vous le savez déjà, qui me lisez depuis tout ce temps, mais j'ai enfin regardé en face la succession de choix de merde que j'ai faits toute ma vie et que je continue de faire. Les gars bien, les gars gentils, je les laisse passer pour ne donner de l'importance qu'à ceux dont je sais dès la première seconde qu'ils vont me faire du mal parce que ce qu'ils me proposent ne me convient pas du tout. Alors j'ai proposé à un garçon rencontré sur une appli en juillet qu'on se revoie. Un garçon gentil, doux, malin, politiquement éduqué, conscients des enjeux cruciaux du féminisme et du patriarcat qui ronge les relations hommes-femmes, mais un garçon pour qui je n'avais pas eu de coup de coeur. Et puis il a voulu me revoir, et puis j'ai dit oui, et puis je me suis dit "donne lui une chance". Et nous avons passé une soirée d'une douceur infinie, et nous avons fait l'amour avec beaucoup de tendresse, exactement comme j'aime. Cette tendresse-là elle m'a fait du bien, elle a calmé l'angoisse et la haine qui remuaient au fond depuis plusieurs semaines. On va se revoir, mais pas tout de suite, dans quelques semaines, et c'est très bien ainsi.

Après cela, je suis partie une semaine faire de l'escalade avec une douzaine de personnes de mon club. C'était physiquement et mentalement hyper exigeant, difficile, et j'ai beaucoup pleuré d'angoisse et de fatigue. Je ne me suis jamais autant dépassée. Je ne me vois plus comme une fille fragile physiquement, je suis devenue forte et j'ai un mental d'acier. Je me sens capable de gravir des montagnes, d'ailleurs c'est littéralement ce que j'ai fait pendant une semaine, des voies de 300 mètres de long/haut, et je me sens aussi capable de les soulever, les montagnes. L'amitié et la camaraderie au sein du club me rendent très heureuse et viennent remplir les trous laissés par les histoires qui m'ont brisé le coeur. Elles les remplissent différemment : lentement, doucement, avec plus de force que les histoires romantiques qui n'ont été que des feux de paille.

Pendant cette semaine, une amie m'a aidée à comprendre ce qui s'était passé avec mon copain de l'escalade au bord de la rivière. Au moment précis où il m'a dit "je suis amoureux d'une fille", j'ai décidé de coucher avec lui, d'y aller, pour me faire du mal, parce que ça me rassure, parce que c'est ce que je connais de mieux. Parce que je cherche encore et encore à confirmer mon schéma, celui qui dit que Janysse elle est baisable mais pas digne d'être aimée, que Janysse est toujours celle qui aime mais pas celle qu'on aime. Je me suis raconté, et je lui ai raconté, et j'ai continué à me raconter après, que ça m'était égal, que je ne voulais que du sexe et de la tendresse mais ça n'est pas vrai.

Cet homme était présent à la semaine d'escalade, nous avons grimpé ensemble, partagé de bons moments de joie. Et puis comme annoncé dans un de mes messages je lui ai dit qu'il fallait qu'on reparle de ce qui s'était passé. Je lui ai dit que je l'avais mal vécu, que je m'étais sentie utilisée, que je n'avais pas aimé ce moment de sexe, qu'il m'avait rendue triste, que ç'avait été violent. Je lui ai dit tout ça, et on en a parlé, il était désolé, dans l'écoute, compréhensif, dans la communication. Il a dit que pour lui non plus ça n'avait pas été exceptionnel, qu'on s'était emballés, etc etc. Bon. Je ne pouvais pas tout lui balancer là. J'ai dit qu'on s'était loupés, qu'on s'était mal baisés alors que ça aurait pu être chouette. Mais je ne sais pas en réalité si ç'aurait pu être chouette, sachant qu'il aime une autre femme et que moi je cherche à me faire baiser pour me faire du mal auprès de garçons qui ne m'aimeront jamais. Je ne lui ai pas dit ça. Il a voulu insister pour me demander mais qu'est-ce que tu cherchais exactement en me proposant un rencard ? J'ai botté en touche. J'ai dit que je ne voulais pas de relation amoureuse avec lui, avec qui que ce soit. Mais ce n'est pas vrai. Il me plaît, et j'espérais que quelque chose était possible avec lui, et que ce quelque chose soit une relation amoureuse, romantique, peut-être même ou surtout, une relation de couple. Mais je ne pouvais pas l'admettre devant lui, je m'étais déjà suffisamment humiliée comme ça (et puis j'avais essayé de l'embrasser au début de la semaine dans un moment d'émotion, et il m'avait recadrée).

Voilà je l'écris ici et c'est la première fois que je me le formule aussi clairement : j'aurais aimé vivre une relation amoureuse avec G. Mais il est amoureux d'une autre fille, et tout ce qu'on sera, c'est des bons copains. Cette conversation nous a fait du bien mais quelque part j'aurais préféré qu'il se comporte en parfait connard parce que ça aurait été plus facile pour moi de me dire "bon c'est un connard tu perds rien", alors que ce mec est une crème, qu'il est malin et gentil et attentionné et beau à crever et la part blessée de mon être me dit avec beaucoup de méchanceté "ben oui tu croyais quoi ? Qu'un mec comme ça pouvait être pour toi ? Ben non, tu ne mérites pas ce genre d'homme, tu n'es pas assez bien pour ça, tu es trop nulle pour être aimée". Et j'aimerais sortir de ce cauchemar.

J'en ai marre de m'humilier auprès d'hommes qui ne veulent pas de moi. J'en ai marre de me dire toutes ces choses atroces. J'en ai marre de faire des choix de merde parce que j'ai trop peur de... de quoi ? Je ne sais même pas.

Hier soir j'ai retrouvé un copain de la grimpe, celui sur lequel j'avais un méga crush et maintenant plus du tout du tout. On papotait, je lui racontais ma semaine avec le club, il connaissait certaines des voies que j'avais faites, on était contents de se retrouver. Je ne vais pas souvent dans ce bar mais il menaçait de pleuvoir et ce soir-là j'ai eu envie d'y aller, tout en sachant très bien que mon ex y va de temps en temps. Je discutais avec mon ami et dans mon champ de vision, décalé sur la gauche, je voyais un couple, du moins un homme et une femme attablés face à face, lui de dos elle de face, et ils s'embrassaient de temps en temps. Au bout d'une heure, en plein milieu d'une phrase et de façon très brusque, j'ai compris que c'était mon ex. Que depuis une heure je regardais mon ex embrasser cette femme sous mon nez. L'ex qui m'a envoyé un pavé pour me dire que j'étais merveilleuse, pavé dont je ne sais toujours pas quoi faire.

J'en ai eu le coeur transpercé. Mon ami m'a dit, "mais en fait t'es pas du tout guérie". Il a proposé qu'on change de bar, il est allé payé pour m'éviter de passer devant eux, et puis on est partis.

Ce matin je me dis - que je ne veux plus m'humilier en couchant avec des garçons qui sont amoureux ou encore amoureux d'une autre. Que je ne veux plus courir après des mecs qui ne veulent pas de moi ou qui ne sont clairement pas pour moi. Que ne je veux plus faire semblant de vouloir juste du cul alors que je veux une vraie histoire, pas forcément de couple classique mais une vraie histoire qui dure. Que je vais revoir mon dernier amant, être honnête sur mes attentes, et si ça le fait pas, retourner dans mon abstinence, me concentrer sur mes projets à moi. C'est bon j'ai eu ma dose de tempête émotionnelle, j'en ai marre, j'aspire à la sérénité et j'en ai ma claque des hommes. Que je vais demander à revoir mon ex, pour lui dire en face que j'ai eu mal à en crever, me libérer de ce poids et passer à autre chose. Que je suis merveilleuse et que si aucun d'eux n'a été capable de le voir et le comprendre alors c'est tant mieux pour moi parce que je mérite d'être avec quelqu'un qui me trouve merveilleuse.

Je suis épuisée physiquement et mentalement, et reprendre le travail, l'écriture de la thèse me fait peur, mais je suis fermement résolue à avancer, laisser ces schémas horribles derrière moi, et trouver la paix.

J'espère que la reprise se passe au mieux pour vous toutes et tous, et je vous embrasse tendrement :bisou:
#1340456
Bonjour tout le monde,

Je suis heureuse de voir que le forum a réouvert pour de bon et je viens donner des nouvelles. Depuis mon dernier message il y a deux mois, la vie a été mouvementée et franchement difficile. Et je ne vais pas très bien.

L'ambiance dans ma colocation s'est dégradée, au point qu'au mois de septembre j'en suis venue à avoir la boule au ventre en rentrant chez moi. Tous les jours. Une de mes colocs m'évitaient systématiquement, dès que j'ouvrais la porte de ma chambre elle fermait la sienne, elle disait à peine bonjour, refusait de croiser mon regard quand on se croisait dans la cuisine. Il a fallu reprendre l'écriture de la thèse, alors que j'étais épuisée par mon été d'ascenseur émotionnel. Il a fallu faire face à la fin de droits au chômage. J'ai des ressources financières familiales mais ça y est, je n'ai plus de revenus, je vis avec 1000 euros par mois. L'angoisse qui montait depuis le début de l'été, a continué à monter, monter, petit à petit. Le sentiment que je ne méritais pas d'être aimée, qui me travaillait depuis ma rencontre avec mon amant de mai, s'est installé de plus en plus. Mon dialogue intérieur tournait autour de ça et l'angoisse continuait à s'installer. Une blessure persistante au pied droit rendait de plus la pratique de l'escalade compliquée.

À la rentrée, j'ai vu ma psy, que je n'avais pas vue depuis deux mois. En discutant avec elle de cet été, j'ai compris que toutes les parties de moi n'étaient pas consentantes au bord de la rivière. Je me suis laissée faire, j'étais sidérée. Je me suis laissée embarquer dans un scénario pornographique, j'ai cédé sans consentir. Je me suis fait agresser. Et je me sens comme une merde depuis.

Fin septembre, un peu par hasard, j'ai appris le décès de mon amant du mois de mai, décédé quelques jours auparavant. C'était ce garçon qui n'arrivait pas à s'investir, qui avait été malade sans me dire ce qu'il avait. J'ai pensé tout de suite au cancer. Quelque chose de plus en moi s'est effondré. Nous n'avions pas d'amis en commun, rien, les obsèques étaient passées, je suis restée seule avec mes larmes, mon chagrin et ma perplexité, sans savoir ce qui s'était passé.

Une semaine plus tard, j'ai revu le garçon trop chouette du mois d'août. On a passé une super soirée et la nuit ensemble, et c'était doux et intense et tendre et tellement joli. Et puis le lendemain matin on a un peu discuté, j'ai dit comme je me l'étais promis, que je ne voulais pas être un plan cul, il m'a dit qu'il ne me voyait pas comme ça. Mais qu'il ne voulait pas s'engager. J'ai demandé s'il voyait d'autres gens, il m'a dit que oui, il voyait une autre fille depuis quelques mois. J'ai dit que tout ça me convenait, que moi non plus je ne voulais pas m'engager. Il est parti de chez moi et je me suis effondrée. J'ai atterri chez une amie qui, voulant me soutenir et me secouer le coco, m'a dit que je devais arrêter cette relation, lui dire que je cherchais une relation sérieuse, que ça n'irait jamais plus loin avec ce mec, que je devais être forte. Sauf que j'avais déjà décidé que je voulais le revoir, que j'allais prendre ce qu'il me donnait parce que je n'avais rien d'autre sous la main, et que ça me coûterait plus de renoncer à cette tendresse-là plutôt que de continuer à le voir en sachant qu'on ne se promettait rien. Et son discours m'a fait me sentir encore plus comme une merde.

Le lendemain, j'ai fait une des pires crises d'angoisse depuis des années. Mon cerveau était en boucle sur "je suis une merde, je ne suis pas aimable, personne ne m'aimera jamais, je ne mérite pas d'être aimée, seulement d'être baisée sans tendresse, je préfère crever". Mes amies sont venues à mon secours et ma psychiatre a réajusté mon traitement. J'ai enchaîné les petits problèmes de santé, sans gravité mais qui s'accumulent. J'ai passé un mois à me sentir mal physiquement dans mon corps, à avoir mal, à être patraque.

J'ai continué à voir F. de temps en temps, en faisant taire mes attentes. En me disant que je ne le connaissais pas, et que je pouvais moi aussi mettre fin à cette relation si elle ne me convenait plus, j'en avais déjà été capable avec mon amant désormais décédé. Je prends ce qu'il y a à prendre sur le moment, la tendresse physique et la douceur dont j'ai besoin, et je me dis qu'une histoire d'amour avec quelqu'un qui m'aime, construire avec quelqu'un, ça sera pour plus tard, avec quelqu'un d'autre, qu'il me faut faire avec ce que j'ai sous la main. Et ça m'apaise. On s'écrit très peu, on se voit peu aussi. Il répond toujours à mes messages, me propose toujours une autre date quand il n'est pas disponible, et lui aussi me propose qu'on se voie. Je me sens bien avec lui quand on se voit. Entre deux rendez-vous, je consacre tellement d'énergie à essayer de prendre soin de moi que je ne pense pas tellement à lui. Et puis il y a eu cette fois où il a mis 6 heures à répondre à ma proposition de se voir ; nouvelle crise d'angoisse, j'ai fini en pleurs dans les bras d'un ami, persuadée qu'il allait me dire que c'était déjà fini. F. a fini par me répondre qu'il avait envie de me voir, qu'il attendait de savoir s'il partait en vacances en Italie avant de me proposer., qu'il était disponible tel ou tel jour comme je préférais. C'est là que j'ai compris que j'étais en train de perdre pied avec la réalité.

Depuis l'équilibre est précaire. Depuis j'ai appris que mon amant de mai était décédé d'un cancer foudroyant, diagnostiqué deux semaines après nos derniers échanges. Il est décédé un mois et demi plus tard. Depuis, les médicaments agissent, je revois ma psy régulièrement même si je n'ai plus beaucoup d'argent. Depuis, j'ai réussi à écrire un chapitre de ma thèse et j'en suis très fière. Mes problèmes de santé s'arrangent les uns après les autres, ma coloc et sa froideur ont décidé d'aller vivre ailleurs (mais elle n'a pas encore commencé les visites et je me sens de nouveau mal chez moi). J'ai rendez-vous en juillet pour ma vitrification ovocytaire. J'ai décidé de soutenir ma thèse en 2025. J'ai décidé qu'un jour j'écrirai un livre pour raconter la violence que j'ai subie - et les hommes que j'ai connus n'y seront pas anonymes.

Cet été des choses me sont remontées, et je suis bien contente que le forum ait réouvert parce qu'il y a des choses que j'ai écrites ici dont je ne me souvenais pas. Un soir, j'avais envie de sexe et de tendresse, alors je me suis maquillée, j'ai mis de la jolie lingerie et des bas, et j'ai attendu mon gars de l'époque qui devait venir chez moi. Et quand il m'a vue apprêtée comme ça, il s'est moqué de moi. "Oh mais tu as même mis un string !" Et m'a traitée de nymphomane. Comment pourrais-je me sentir autrement que comme la pire des merdes quand la personne qui est censée m'aimer et me désirer me balance des horreurs pareilles ?

Je réalise que j'ai vécu une vie de violences psychiques continues et que je continue de me harceler moralement en me disant tous les jours que je ne suis pas aimable et que je suis une merde. Les pièces du puzzle s'imbriquent les unes dans les autres et je sens que je ne suis pas loin de me libérer de tout ça, que ce moment de crise que je vis est aussi là parce que le système se rebelle, parce que le schéma ancré en moi, destructeur mais rassurant, ne veut pas laisser la place à autre chose.

Par exemple, je panique tous les dix jours, mon cerveau s'emballe et je me raconte les pires scénarios possibles vis-à-vis de F., j'attends qu'il me largue en fait, j'attends qu'il me dise qu'il n'a plus envie de me voir, ou qu'il a rencontré quelqu'un d'autre, ou que ça ne va pas le faire, parce que c'est ce que j'ai toujours connu, et parce que ça me soulagerait de revivre une rupture subie, que je connais par coeur, plutôt que de penser qu'il aime vraiment passer du temps avec moi et que je lui plais pour de vrai.

Je me sens fragile et triste et seule. Je n'ai pas de sociabilité quotidienne solide, des gens à qui raconter ma journée, avec qui papoter de tout et de rien. Je vois mes amis deux ou trois fois par semaine mais le reste du temps je suis seule. Il y a deux jours j'ai vécu une nouvelle crise. Une amie a annulé notre session grimpe du week-end parce que son mec lui a fait une surprise et a réservé un week-end quelque part pour eux deux. J'avais bloqué cette date pour elle il y a un mois. Je n'avais rien d'autre de prévu. Je me sentais fragile et seule depuis quelques jours, je me suis écroulée et j'ai passé la journée à pleurer, à me dire que j'étais une merde qui passait après tout le monde, que je n'avais personne pour m'emmener en week-end, qu'il n'y aurait jamais aucun amoureux pour m'emmener en week-end que j'allais crever sans jamais avoir connu ça, que je passerais toujours après tout le monde, que je n'étais une priorité pour personne. La nouveauté c'est que j'ai réussi à lui dire, on en a parlé, elle était désolée, elle m'a dit qu'elle, elle m'emmènerait en week-end.

Un soir où j'étais au bar avec F., j'ai croisé brièvement le regard de mon dernier ex, celui qui était revenu, reparti, qui m'a écrit cet été. J'étais avec F. donc je l'ai à peine remarqué. Le lendemain matin il m'avait écrit un message pour me dire que si je le voulais, il était prêt à me donner des explications, qu'il ne voulait pas être l'ex relou mais qu'il ne voulait pas que je lui en veuille à vie non plus, etc. J'ai fini par le bloquer. Je ne veux plus de contacts avec cette personne, je n'ai pas envie de le revoir.

Voilà. C'est un peu le bordel, et cela reflète le chamboulement mental du moment. Je traverse un moment super dur mais je sais que c'est un moment de crise qui va déboucher sur du mieux. Que la progression n'est pas linéaire, qu'une rechute ne signifie pas que c'est foutu pour toujours. J'aimerais sortir de ce discours interne où je m'insulte en me disant que je suis une merde pas digne d'être aimée mais c'est difficile.

J'aimerais aimer et être aimée, et pas par des tocards qui me prennent pour leur chienne ou leur mère, mais j'y crois plus trop.

Je vous embrasse

Edit : j'ai relu ce que j'avais écrit sur mon gars de l'époque 2017-2018. J'hallucine de lire que je l'aimais comme une folle et que notre relation m'apportait beaucoup de joie parce que maintenant que mes souvenirs remontent, ce garçon m'a fait beaucoup pleurer et me sentir comme une merde, et ce n'est pas seulement parce que j'étais déprimée, mais parce que cette relation était maltraitante pour moi et qu'il me rabaissait en permanence. Et quand je commence enfin à parler de ce qui ne va pas, c'est le festival mon dieu. Aller jusqu'à me dire que je n'étais pas spéciale pour lui ! Qu'il n'a pas envie de me parler tous les jours ! Que j'exagère, que je souffre ouais mais c'est la vie ! J'ai la haine aujourd'hui contre lui. J'en parle avec ma psy, on travaille dessus, mais je lui souhaite très fort d'avoir une vie de merde et d'être malheureux parce que c'est lui la sous-merde, pas moi.
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