- 22 avr. 2019, 18:52
#1301229
Coucou tout le monde !
Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages qui sont toujours si bienveillants et pertinents. C'est en partie grâce à vous que j'avance. Ils me sont aussi d'un grand réconfort en cette période d'écriture de mémoire. La recherche est une activité solitaire, mais bien impossible à réussir seul.e. Pour votre présence et vos mots, merci.
Pour y avoir goûté l'an dernier, avoir pris une année supplémentaire pour me soigner, et tout le temps du monde pour mon amoureux de l'époque, avoir pris aussi du temps pour renouer certains liens avec ma famille, je sais que toi et Kylian avez raison. Mais mon travail est si important dans ma vie, autant que la famille ou l'amour. Plus en fait, est-ce une erreur ? Je me souviens de mon ex me disant, en comprenant à quel point je suis engagée dans mon travail que "si je continuais comme ça, je finirais seule" (sympa le mec). Ca m'effraie. Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule.
Je comprends à quel point ces mécanismes de pensée sont problématiques et dysfonctionnels, mais je ne sais pas penser autrement alors... parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis. Je ne sais pas ce qui se passe, je me vois penser comme ça sans rien pouvoir faire, pas encore.
Je ne sais pas trop comment m'y prendre mais j'essaie. Je m'accorde des temps de lecture, des moments de pause, je me fais à manger, je range mon appartement, je me douche tous les jours (oui à un moment je ne faisais même plus ça), je me félicite pour mon travail, je me fais des petits plaisirs TOUS les jours (une fringue, un gâteau, des sushis, que j'apprécie en conscience et en me remerciant, j'ai suivi vos conseils ça marche plutôt très bien ), je médite. J'ai téléchargé le bouquin de Christophe André.
Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.
Tout d'abord, merci infiniment pour vos messages qui sont toujours si bienveillants et pertinents. C'est en partie grâce à vous que j'avance. Ils me sont aussi d'un grand réconfort en cette période d'écriture de mémoire. La recherche est une activité solitaire, mais bien impossible à réussir seul.e. Pour votre présence et vos mots, merci.
miu a écrit :Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout.Rationnellement, je le sais bien. Mais pour l'instant c'est juste impossible, je ne sais pas comment faire, et une part de moi ne veut pas lâcher ça. Pas maintenant, après le mémoire...
Eva a écrit :Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur...
Eva a écrit :Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille.Tu n'es jamais maladroite, jamais à côté Eva
Pour y avoir goûté l'an dernier, avoir pris une année supplémentaire pour me soigner, et tout le temps du monde pour mon amoureux de l'époque, avoir pris aussi du temps pour renouer certains liens avec ma famille, je sais que toi et Kylian avez raison. Mais mon travail est si important dans ma vie, autant que la famille ou l'amour. Plus en fait, est-ce une erreur ? Je me souviens de mon ex me disant, en comprenant à quel point je suis engagée dans mon travail que "si je continuais comme ça, je finirais seule" (sympa le mec). Ca m'effraie. Mais avec mon travail, même si je suis seule, j'ai mon travail. Sans mon travail, je suis juste seule.
Je comprends à quel point ces mécanismes de pensée sont problématiques et dysfonctionnels, mais je ne sais pas penser autrement alors... parfois je ne pense plus du tout, je ne sais juste pas où j'en suis. Je ne sais pas ce qui se passe, je me vois penser comme ça sans rien pouvoir faire, pas encore.
Daenyan a écrit :Toi, inconsciemment, tu ne fais pas la différence. Si tu échoues quelque part, c'est Janysse en entier qui échoue. Et ça, tu le crois fermement parce que les fondations derrière ne te permettent pas d'avoir une vision saine et équilibrée des choses.Oui complètement, et ça m'arrive très souvent. La moindre erreur, le moindre échec, le moindre refus et c'est tout mon être qui est ébranlé. Vendredi j'ai proposé à une copine d'aller boire un verre après notre journée de travail elle m'a dit qu'elle n'était pas très chaude, qu'elle préférait continuer à travailler parce qu'elle était sur une bonne lancée (moi je galère comme une folle à côté). C'est idiot, ça m'a vexée, j'en avais les larmes aux yeux. Je ne peux pas contrôler ça, c'est l'espace de trois secondes, je sens comme un poignard à l'intérieur. Je peux pas continuer à vivre comme ça.
Daenyan a écrit :On parle beaucoup de ce fameux amour. Mais, si tu ne t'aimes pas toi-même, comment veux-tu qu'on t'aime ? C'est comme un entrepreneur qui ne croirait pas à son projet et qui devrait aller convaincre les banques de lui prêter de l'argent, il serait là : oui, c'est vrai, le projet est franchement pas top top, même moi je n'y crois pas, mais j'ai tellement besoin de cet argent s'il vous plaît prêtez le moi. Au mieux, les banquiers te ferment la porte au nez (pas de rencontres amoureuses intéressantes avec des mecs fiables et libres), au pire, tu tombes sur des usuriers qui vont te prêter l'argent à un TEG de 75% (des types qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui te font galérer, sur lesquels tu cogites parce que tu ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas malgré tout ce que tu donnes).C'est ce que je dis à mes élèves ou aux personnes que je prépare pour des oraux : l'examinateur, il en voit passer 15 par jour des gamins, pendant plusieurs jours, il ne va pas y croire pour vous. Ca me parle beaucoup. Je crois que je comprends. Si je ne me pense pas digne d'être aimée, profondément et sincèrement, personne ne le fera pour moi (à part ma maman <3).
Je ne sais pas trop comment m'y prendre mais j'essaie. Je m'accorde des temps de lecture, des moments de pause, je me fais à manger, je range mon appartement, je me douche tous les jours (oui à un moment je ne faisais même plus ça), je me félicite pour mon travail, je me fais des petits plaisirs TOUS les jours (une fringue, un gâteau, des sushis, que j'apprécie en conscience et en me remerciant, j'ai suivi vos conseils ça marche plutôt très bien ), je médite. J'ai téléchargé le bouquin de Christophe André.
Je dois vous paraître bien triste et peu joyeuse, et c'est vrai, je ne trouve pas vraiment de source de joie dans ma vie. Mais au moins je suis un peu stabilisée, et très vite je reviendrai vous raconter des choses plus joyeuses et plus drôles.
Daenyan a écrit :Ensuite, peut-être que ta psy ne suffit pas, parfois, il faut taper plus fort. Perso, je voyais un hypnothérapeute, donc à chaque séance, on travaillait sous hypnose légère (hypnose ericksonienne), ça permettait au thérapeute de faire certains réglagles et chez moi, ça fonctionnait, j'ai beaucoup avancé de cette façon. Ca peut être une piste à creuser.Ma psy (dont j'ai changé fin 2018) est spécialisée en thérapie cognitive-comportementale et aussi hypnothérapeute précisément (c'est pour ça que je l'ai choisie). Mais on fait très peu d'hypnose, elle insiste sur la TCC, il y a beaucoup de comportements à changer chez moi. Je lui fais confiance pour ça, mais je crois que ça prendra du temps.
Daenyan a écrit :Moi, je vois de la lumière dans ce que tu dis. Je vois de l'amour pour toi caché plein de fausses croyances.Et c'est une des plus belles choses qu'on m'ait dites (écrites) depuis longtemps.