salut Marc,
je suis très peu "portée" sur la psychologie en temps habituel ( même - et peut être surtout ?- sur la mienne) .
C'est peut être le fait d'avoir élevée au "on ne se regarde pas le nombril on ne se plaint pas- on doit s'estimer heureux de son sort" ( ma mère par exemple trouvait complètement inutile, voire ridicule que j'ai été voir une psy cet été
) .
Du coup la fragilité psychologique est quelque chose que j'ai du mal à prendre en compte, voire quelque chose pour laquelle j'ai un niveau de tolérance assez faible.
( pour avoir traversé une année difficile sur ce point, j'aurai peut être à l'avenir une meilleure appréhension de ces problèmes
).
Mon ex était (est sûrement toujours
) angoissé, hypocondriaque, avait une faible estime de lui même , et une "assertivité " assez défaillante.
Je suis moi même assez cash, volontaire, plutôt du genre bulldozer , et j'essaie de cultiver la bonne humeur.En cas de clash, j'évacue très vite , je ne remâche pas ce qu'on a pu me dire , je pardonne les sautes d'humeur.
Bref je comprends bien à présent à quel point ma façon d'être a pu le heurter.
(sauf qu'avec ses 3 histoires précédentes, il s'est senti négligé et oublié , nié dans l'histoire )
Tout ça pour dire que si , les semaines suivant la rupture j'ai cru que ça pouvait se résoudre, maintenant j'en doute fort . Car le moindre mot , le moindre froncement de sourcil pouvait être interprété et remâché par lui pendant des semaines (en silence) , bref ça aurait été très compliqué pour moi de surveiller au quotidien ma spontanéité pour ne pas heurter son "hypersensibilité" .
C'était devenu très très difficile de communiquer avec lui , vu que tout ce que je disais était suspecté de malveillance. (c'était au point que je devais me défendre d'avoir "voulu dire" ci, sur ce que j'aurais dit s'il avait dit ça, bref le procès d'intention INFERNAL )
Il en a conscience dans une certaine mesure ; il a reconnu se sentir toujours "agressé" ; il a reconnu récemment que le fait qu'il ait vécu la fin de la relation en état de tension permanente n'était pas "ma faute" ( au bout de 4 mois ....) .
Tout ça pour dire que même si j'ai ma part de responsabilité, à un moment quoi j'ai pu dire ou faire , tout ça se jouait en lui , indépendamment de moi. Car très objectivement , je n'étais pas un horrible dragon , juste une personne normale. Bref, je n'y pouvais rien . Et s'il s'est "brûlé" "épuisé , rincé , cassé" (je reprends ses termes, que je trouve tellement disproportionnés par rapport à ce qui s'est passé) , il l'a en grande partie fait tout seul.
Bref, je n'en suis pas au même point que toi ; j'ai plusieurs mois d'avance, une part de moi est bien obligée de se convaincre que ça n'aurait pas marché de toutes façons, si je veux avancer et ne pas rester dans le "si seulement" ou l'espoir stérile.
De plus la grande différence c'est que ton ex ne t'a pas accusée de son état , donc tu gardes une plus grande bienveillance pour elle . Moi j'ai vraiment été traitée comme si j'étais nuisible , ce que je trouve d'une grande injustice. Mais j'ai arrêté de vouloir le convaincre de ça il y a longtemps, tant c'est peine perdue, tant c'est son problème à lui. (même si cette impuissance me fait encore très mal)
Tu changeras peut être d'avis avec le temps ; car "prendre des anxiolytiques pour te voir", c'est quand même très fort. et difficile au quotidien oui.