ameenpeine a écrit : ↑20 mai 2018, 20:43
Merci Paige pour ta réponse, je n’ai pas vu le problème sous cet angle de victime consentante mais tu as raison. Inconsciemment je devais accepter sa mal traitance en revenant à chaque fois vers lui. Je pense aussi et j’en ai parlé avec le psy que je souffre d’une peur de l’abandon. Quand on m’abandonne, je souffre beaucoup et je m’accroche à la personne (bien qu’elle soit mauvaise pour moi) juste pour ne pas me sentir rejetée. Je me rends compte que je trimballe pleins de failles à laquelle s’il faudrait remédier. Le plan du psy est de réguler le taux de la sérotonine et ensuite faire une thérapie en traitant le problème de fond. Elle dit que dans un mois j’irai beaucoup mieux et je l’espère de tout mon cœur
J'irais même plus loin: les gens qui souffrent d'un syndrome d'abandon, (inconsciemment toujours hein, je ne le précise pas à chaque fois mais ça va de soi), qui vient de l'enfance (ce qui est le cas dans 99,999999% des cas, à la louche) essaient de "réparer" cette blessure d'abandon et pour ce faire, ils s'attachent à des gens abandonniques en se disant "là je vais le garder! et ça réparera ma blessure d'enfant où je n'ai pas pu garder un père/mère/frère/animal, etc..." mais bien sûr ça ne se passe jamais comme ça, car si la personne est abandonnique, c'est qu'elle va nous abandonner, et nous-même pour "valider" notre schéma de victime, il FAUT qu'on se fasse abandonner, donc les deux réunis font que BIEN SUR nous nous faisons abandonner, ce qui ne fait que renforcer le syndrome d'abandon et donc le besoin de réparation, et hop, c'est le cercle vicieux des relations toxiques....
et je t'assure qu'en l'occurrence je sais parfaitement de quoi je parle, les AD ne guérissent personne du syndrome d'abandon. d'abord personne ne guérit d'un syndrome d'abandon, on apprend à vivre avec, à se connaître pour reconnaitre et donc éviter les relations à risque, mais c'est loin d'avoir 100% de réussite
mais bon, même dans les quelques pourcentages d'echec, on reconnait très vite notre "erreur" et on fuit au lieu de s'enfoncer
les AD, comme leur nom l'indique, soigne....la dépression. Tu peux souffrir de dépression sans syndrome d'abandon et vice versa, je ne suis pas psy, je ne me permettrais donc pas de mettre en cause le diagnostic de dépression de ta psy.
En revanche, dire "avec les AD je serais drôlement plus heureuse" je te dis tout de suite que non :/ si tu souffres réellement d'un syndrome d'abandon, les AD ne changeront RIEN à cela. Les AD pourront changer ton humeur très triste, éventuellement aussi un peu ton anxiété, pourront te permettre de te projeter dans l'idée d'un avenir, bref, pourront jouer sur ce qui joue sur la dépression, mais pas sur ton SA
Ensuite dire "on attend que les AD fassent effet puis on fera une psychothérapie" c'est un peu comme dire "je te donne du paracétamol pour l'appendicite, puis ensuite je t'opérerais" pourquoi attendre? les deux peuvent (doivent) se faire ensemble
et enfin, moi de l'extérieur, à te lire, tu ne me parais pas du tout en dépression, tu me parais terriblement anxieuse, et pour ça, les AD aussi, seront relativement inefficaces....entends moi bien, je ne dis pas ça du tout pour contredire ta psy, elle est plus compétente que moi, je te dis ça car tu as l'air d'en attendre des "miracles" et je sais comment ça marche: si dans 20 jours tu ne vas pas mieux, tu seras encore plus au fond du trou...donc je préfère te prévenir que pour moi, d'après moi, à tort j'espère, les AD ne régleront absolument rien à ton mal être :/