- 25 avr. 2017, 18:24
#1239959
Bonjour à tous,
Je voulais partager mon histoire afin de redonner de l'espoir à ceux et celles vivant une période difficile...
J'ai rencontré Adrien alors que j'étais en couple depuis 5 ans avec un garçon vraiment super. Je pensais être dans une relation épanouie et stable avec lui et je ne doutais pas (à 25 ans) que nous ferions notre vie ensemble. Nous n'étions pas passionnés et il manquait certainement quelque chose mais je me le cachais; nous partagions une réelle connivence intellectuelle et il me connaissait mieux que personne. Et pourtant...
J'avais à l'époque (il y a un peu plus de 2 ans), perdu beaucoup de poids et je voyais le regard des garçons changer sur moi. Jusqu'au jour où celui d'Adrien s'est posé sur moi à la piscine. J'étais étonnée qu'un tel "beau gosse" s'intéresse autant à moi. Nous avons beaucoup discuté et nous nous sommes revus régulièrement pour boire des verres, sans que jamais je ne fasse quelque chose que j'aurais pu cacher à mon copain. Adrien est très différent de moi: politiquement, socialement (grand bourgeois)... et pourtant il m'attire énormément. Déjà dans ces premières rencontres, la passion était là, le mystère. Et puis il a fini par m'embrasser et à m'avouer que lui aussi avait quelqu'un dans sa vie depuis des années. A partir de là, pendant une semaine, nous nous sommes vus en cachette, à passer des heures à nous embrasser comme des gamins dans des cafés. Afin même notre première nuit d'amour, il me déclarait son amour et me disait vouloir tout quitter pour moi "quand on sait, on sait". J'ai annoncé à mon copain que j'étais tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Adrien a quitté sa copine sans se retourner. Nous avons fait l'amour et il m'a chuchoté à l'oreille qu'il serait le père de mes enfants. J'avais peur, j'étais sidérée par son aplomb et en même temps terriblement attirée par lui. Nous avons emménagé ensemble et le bonheur a commencé. L'amour, le vrai, la passion, celle qui nous consume. Je pensais à lui sans arrêt. Moi qui méprisait le mariage, je me prenais à rêver de robe blanche. Très vite les disputes, les claquements de portes et les retrouvailles. Jusqu'au jour où il revenait de plus en plus tard à la maison, passait son temps avec ses collègues, ne tenait jamais ses promesses, ne m'accompagnait plus dans ma famille.... Je ne comprenais pas car j'étais extrêmement amoureuse de lui et sa passion du début me manquait. Et puis, le jour de mon anniversaire, il m'a annoncé qu'il partait.
Je n'y ai pas cru. Impossible, Adrien est changeant, instable, colérique, mais il m'aime, il m'aime vraiment. Le garçon qui courait le long du quai pour accompagner mon train le plus longtemps possible quand je rentrais chez mes parents, qui me disait avoir retrouvé le goût de vivre avec moi, ce garçon ne peut pas juste partir. Et pourtant, il a pris des affaires et est parti chez sa mère.
Terrassée, je n'ai pas pu affronter mon quotidien, le travail, les gens, juste les heures qui s'égrènent lentement, alors je suis rentrée me réfugier chez ma famille pendant 2 semaines. Il me donnait quelques nouvelles au début et progressivement, plus rien. Puis de plus en plus d'agressivité dans ses propos et le fatal "je ne t'aime plus, je me suis trompée, tu n'es pas la femme de ma vie". J'ai pleuré, j'ai hurlé, je l'ai supplié, j'ai essayé de lui rappeler ce que nous étions au début mais rien n'y faisait. Jusqu'au jour où il est passé à l'appartement récupérer toutes ses affaires. "Ma décision est prise pour de bon, je m'en vais, nous devons résilier le bail". Je crois vivre un cauchemar. Tout ça, tous ces mots, ces gestes, cette fusion, ces promesses, ces espoirs et projets pour finir comme ça 2 ans après avoir emménagé ensemble. Dans cet appartement où nous nous sommes tant aimés? Où j'ai compris ce que le vrai, le grand amour, celui qui te fait rêver de faire un enfant avec lui pour qu'il ait peut être ses yeux?
Impossible de manger (12kilos perdus en un mois), de parler, de lire, de regarder un film, de me promener dans la rue, de me voir un futur. Tout serait désormais tiède, fade. Et quel connard, me lâcher comme ça. Je m'engueule avec ma famille qui me voit dépérir pour cette "sous-merde", de mes amies qui me conseillent de me taper plein de mecs (comment pourrais-même laisser qui que ce soit me toucher sans avoir envie de vomir?). Et mon ex, présent, adorable, qui s'inquiète pour moi, contacte mes parents, s'offense de m'entendre appeler Adrien "Le bon, l'homme de ma vie". Et la psy, que je me force à aller voir, honteuse sous mes larmes de me retrouver si désarmée et pathétique face à un banal chagrin d'amour. Elle ne m'a pas aidé "un immature affectif, vous devriez lui dire merci, il vous a rendu service, c'est un mal pour un bien!". Le bien de qui? J'ai l'air bien? Comment pourrais-je un jour aller bien? Oui je sais, le chagrin passera. Je rencontrerai quelqu'un d'autre. J'ai seulement 27 ans après tout (mais 27 ans, c'était justement l'âge parfait pour construire un vrai futur avec un garçon que l'on aime non?). Et ce quelqu'un d'autre sera seulement un plan bis. Je ne l'aurais pas rencontré si Adrien n'était pas parti. Car je la subis cette décision. C'est avec lui que je voulais un futur. Plus de fusion totale, plus de sexe orgasmique, plus de conversations enflammées, plus d'apéros à longueur même en semaine, plus de restaurant à 4h du matin sur les Champs Élysées le samedi soir...
Et puis, il est venu signer le préavis. J'avais décidé de changer de tactique. Plus de larme. Une fille forte, pleine d'entrain, rigolote, vive, celle dont il était tombé amoureuse, lui dans toute sa noirceur, son esprit torturé, je l'avais sauvé avec ma joie de vivre. Et lui en échange, m'a abattue, m'a tuée.
Je suis capable de faire semblant quelques minutes, il ne restera pas plus de 15 minutes, il ne veut rien boire, il n'enlève pas son manteau. Il est beau, il ne s'est pas rasé et ses bleus me transpercent sous sa masse de cheveux noirs. Il sourit et me dit qu'il est content de voir que je vais bien. Quel abruti. Il ne comprend pas. Mais je souris aussi et lui avoue ne pas passer beaucoup de temps à l'appart ces derniers temps, vie sociale super excitante et mecs à la pelle en gros sous entendu. Il ne sait pas que je ne bouge pas du canapé, passe mon temps à fixer le sol en fumant chaque soir. Que je ne dors plus depuis 2 mois dans notre lit, mais dans le salon, car le lit c'est notre lit, je n'y ai plus ma place. Que je ne dors plus en fait. Il me dit que ma perte de poids me va bien et je lui en veux de ne pas comprendre. Nous signons et il se lève, je le raccompagne à la porte et là il pose une main hésitante sur la poignée. Il me regarde, pas longtemps, quelques secondes, mais quelques secondes de trop, je comprends qu'il n'est plus aussi sûr de lui.
Une semaine plus tard il m'envoie un message, puis 2, puis toute la soirée jusqu'à son appel à une heure du matin "je vais te dire quelque chose mais n'y répond pas. Tu me manques, j'y arrive pas". Les rencards, les premiers baisers bis, les nouvelles promesses. Il annule le préavis, il finit par revenir vivre avec moi mais me confie avoir encore des doutes. Je découvre qu'il y a eu une fille parmi ces fameux collègues. J'encaisse, encore une fois. Il dort dans le lit, moi dans le canapé "je veux qu'on prenne notre temps, prend le lit". "Non, je ne dormirai plus dans ce lit sans toi". Les doutes, encore les doutes, les disputes, les pleurs, l'espoir, le sentiment d'être prise pour une conne encore une fois. Et petit à petit la confiance qui se réinstalle, le lit que je rejoins, ses bras sans lesquels je me ré endors enfin apaisée, l'appétit que je retrouve. Et ses doutes qui disparaissent.
Aujourd'hui nous sommes de nouveau ensemble mais tout cela a laissé des traces. Ma famille ne comprend pas mon choix et refuse d'entendre parler d'Adrien, ce dépressif manipulateur et toxique. Je n'ai pas été élevée pour être si fragile, à la merci de l'humeur changeante d'un connard. Non, je n'ai pas été élevée comme ça. Mais j'ai toujours rêvé du grand amour. J'ai des doutes, j'ai peur qu'il ait trop de pouvoir sur moi mais ce que je sais c'est que je l'aime, profondément. Alors je souris en me blottissant dans le creux de son cou et j'arrête de réfléchir. Il est revenu.
Je voulais partager mon histoire afin de redonner de l'espoir à ceux et celles vivant une période difficile...
J'ai rencontré Adrien alors que j'étais en couple depuis 5 ans avec un garçon vraiment super. Je pensais être dans une relation épanouie et stable avec lui et je ne doutais pas (à 25 ans) que nous ferions notre vie ensemble. Nous n'étions pas passionnés et il manquait certainement quelque chose mais je me le cachais; nous partagions une réelle connivence intellectuelle et il me connaissait mieux que personne. Et pourtant...
J'avais à l'époque (il y a un peu plus de 2 ans), perdu beaucoup de poids et je voyais le regard des garçons changer sur moi. Jusqu'au jour où celui d'Adrien s'est posé sur moi à la piscine. J'étais étonnée qu'un tel "beau gosse" s'intéresse autant à moi. Nous avons beaucoup discuté et nous nous sommes revus régulièrement pour boire des verres, sans que jamais je ne fasse quelque chose que j'aurais pu cacher à mon copain. Adrien est très différent de moi: politiquement, socialement (grand bourgeois)... et pourtant il m'attire énormément. Déjà dans ces premières rencontres, la passion était là, le mystère. Et puis il a fini par m'embrasser et à m'avouer que lui aussi avait quelqu'un dans sa vie depuis des années. A partir de là, pendant une semaine, nous nous sommes vus en cachette, à passer des heures à nous embrasser comme des gamins dans des cafés. Afin même notre première nuit d'amour, il me déclarait son amour et me disait vouloir tout quitter pour moi "quand on sait, on sait". J'ai annoncé à mon copain que j'étais tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Adrien a quitté sa copine sans se retourner. Nous avons fait l'amour et il m'a chuchoté à l'oreille qu'il serait le père de mes enfants. J'avais peur, j'étais sidérée par son aplomb et en même temps terriblement attirée par lui. Nous avons emménagé ensemble et le bonheur a commencé. L'amour, le vrai, la passion, celle qui nous consume. Je pensais à lui sans arrêt. Moi qui méprisait le mariage, je me prenais à rêver de robe blanche. Très vite les disputes, les claquements de portes et les retrouvailles. Jusqu'au jour où il revenait de plus en plus tard à la maison, passait son temps avec ses collègues, ne tenait jamais ses promesses, ne m'accompagnait plus dans ma famille.... Je ne comprenais pas car j'étais extrêmement amoureuse de lui et sa passion du début me manquait. Et puis, le jour de mon anniversaire, il m'a annoncé qu'il partait.
Je n'y ai pas cru. Impossible, Adrien est changeant, instable, colérique, mais il m'aime, il m'aime vraiment. Le garçon qui courait le long du quai pour accompagner mon train le plus longtemps possible quand je rentrais chez mes parents, qui me disait avoir retrouvé le goût de vivre avec moi, ce garçon ne peut pas juste partir. Et pourtant, il a pris des affaires et est parti chez sa mère.
Terrassée, je n'ai pas pu affronter mon quotidien, le travail, les gens, juste les heures qui s'égrènent lentement, alors je suis rentrée me réfugier chez ma famille pendant 2 semaines. Il me donnait quelques nouvelles au début et progressivement, plus rien. Puis de plus en plus d'agressivité dans ses propos et le fatal "je ne t'aime plus, je me suis trompée, tu n'es pas la femme de ma vie". J'ai pleuré, j'ai hurlé, je l'ai supplié, j'ai essayé de lui rappeler ce que nous étions au début mais rien n'y faisait. Jusqu'au jour où il est passé à l'appartement récupérer toutes ses affaires. "Ma décision est prise pour de bon, je m'en vais, nous devons résilier le bail". Je crois vivre un cauchemar. Tout ça, tous ces mots, ces gestes, cette fusion, ces promesses, ces espoirs et projets pour finir comme ça 2 ans après avoir emménagé ensemble. Dans cet appartement où nous nous sommes tant aimés? Où j'ai compris ce que le vrai, le grand amour, celui qui te fait rêver de faire un enfant avec lui pour qu'il ait peut être ses yeux?
Impossible de manger (12kilos perdus en un mois), de parler, de lire, de regarder un film, de me promener dans la rue, de me voir un futur. Tout serait désormais tiède, fade. Et quel connard, me lâcher comme ça. Je m'engueule avec ma famille qui me voit dépérir pour cette "sous-merde", de mes amies qui me conseillent de me taper plein de mecs (comment pourrais-même laisser qui que ce soit me toucher sans avoir envie de vomir?). Et mon ex, présent, adorable, qui s'inquiète pour moi, contacte mes parents, s'offense de m'entendre appeler Adrien "Le bon, l'homme de ma vie". Et la psy, que je me force à aller voir, honteuse sous mes larmes de me retrouver si désarmée et pathétique face à un banal chagrin d'amour. Elle ne m'a pas aidé "un immature affectif, vous devriez lui dire merci, il vous a rendu service, c'est un mal pour un bien!". Le bien de qui? J'ai l'air bien? Comment pourrais-je un jour aller bien? Oui je sais, le chagrin passera. Je rencontrerai quelqu'un d'autre. J'ai seulement 27 ans après tout (mais 27 ans, c'était justement l'âge parfait pour construire un vrai futur avec un garçon que l'on aime non?). Et ce quelqu'un d'autre sera seulement un plan bis. Je ne l'aurais pas rencontré si Adrien n'était pas parti. Car je la subis cette décision. C'est avec lui que je voulais un futur. Plus de fusion totale, plus de sexe orgasmique, plus de conversations enflammées, plus d'apéros à longueur même en semaine, plus de restaurant à 4h du matin sur les Champs Élysées le samedi soir...
Et puis, il est venu signer le préavis. J'avais décidé de changer de tactique. Plus de larme. Une fille forte, pleine d'entrain, rigolote, vive, celle dont il était tombé amoureuse, lui dans toute sa noirceur, son esprit torturé, je l'avais sauvé avec ma joie de vivre. Et lui en échange, m'a abattue, m'a tuée.
Je suis capable de faire semblant quelques minutes, il ne restera pas plus de 15 minutes, il ne veut rien boire, il n'enlève pas son manteau. Il est beau, il ne s'est pas rasé et ses bleus me transpercent sous sa masse de cheveux noirs. Il sourit et me dit qu'il est content de voir que je vais bien. Quel abruti. Il ne comprend pas. Mais je souris aussi et lui avoue ne pas passer beaucoup de temps à l'appart ces derniers temps, vie sociale super excitante et mecs à la pelle en gros sous entendu. Il ne sait pas que je ne bouge pas du canapé, passe mon temps à fixer le sol en fumant chaque soir. Que je ne dors plus depuis 2 mois dans notre lit, mais dans le salon, car le lit c'est notre lit, je n'y ai plus ma place. Que je ne dors plus en fait. Il me dit que ma perte de poids me va bien et je lui en veux de ne pas comprendre. Nous signons et il se lève, je le raccompagne à la porte et là il pose une main hésitante sur la poignée. Il me regarde, pas longtemps, quelques secondes, mais quelques secondes de trop, je comprends qu'il n'est plus aussi sûr de lui.
Une semaine plus tard il m'envoie un message, puis 2, puis toute la soirée jusqu'à son appel à une heure du matin "je vais te dire quelque chose mais n'y répond pas. Tu me manques, j'y arrive pas". Les rencards, les premiers baisers bis, les nouvelles promesses. Il annule le préavis, il finit par revenir vivre avec moi mais me confie avoir encore des doutes. Je découvre qu'il y a eu une fille parmi ces fameux collègues. J'encaisse, encore une fois. Il dort dans le lit, moi dans le canapé "je veux qu'on prenne notre temps, prend le lit". "Non, je ne dormirai plus dans ce lit sans toi". Les doutes, encore les doutes, les disputes, les pleurs, l'espoir, le sentiment d'être prise pour une conne encore une fois. Et petit à petit la confiance qui se réinstalle, le lit que je rejoins, ses bras sans lesquels je me ré endors enfin apaisée, l'appétit que je retrouve. Et ses doutes qui disparaissent.
Aujourd'hui nous sommes de nouveau ensemble mais tout cela a laissé des traces. Ma famille ne comprend pas mon choix et refuse d'entendre parler d'Adrien, ce dépressif manipulateur et toxique. Je n'ai pas été élevée pour être si fragile, à la merci de l'humeur changeante d'un connard. Non, je n'ai pas été élevée comme ça. Mais j'ai toujours rêvé du grand amour. J'ai des doutes, j'ai peur qu'il ait trop de pouvoir sur moi mais ce que je sais c'est que je l'aime, profondément. Alors je souris en me blottissant dans le creux de son cou et j'arrête de réfléchir. Il est revenu.